« Sababou », l’espoir qu’une autre Afrique est possible

Devant la caméra de Benchikh, on le voit qui s’efforce d’organiser un concert pour la réconciliation en Guinée, entre deux adversaires politiques intraitables, l’actuel président Alpha Condé, et l’opposant Cellou Dalein Diallo. Les deux se déchirent pour diriger le pays, et la présidentielle de 2010 menace de plonger le pays dans le chaos. Tiken Jah Fakoly rêve de rééditer l’exploit de Bob Marley, en 1978, à  Kingston, lorsque celui-ci fit monter sur la scène deux frères ennemis jamaà¯cains… Puis, il y a Diabson, reggaeman, lui aussi. Sauf qu’il aimerait connaà®tre le même succès que ses compatriotes Tiken Jah et Alpha Blondy. Mais il galère et ne peut plus voir la misère en peinture. Alors, avec l’aide des jeunes amis de son quartier d’Abidjan, il se bat pour sortir un disque et encourage tous ceux qu’il croise sur son chemin à  ne «jamais baisser les bras»Â… Le message semble s’adresser à  cette Afrique qu’il dit aimer dans ses chansons, dont l’une d’elles, Sababou, donne son titre au film. Sababou, ou l’espoir. C’’est aussi ce qui motive le troisième personnage de Samir Benchikh. Michel est un militant des droits de l’homme. Tous les jours, bénévolement, il se rend à  la prison centrale d’Abidjan, pour venir en aide aux détenus qui croupissent dans les cellules sans aucun jugement. Enfin, il y a la jeune Rosine. Une lycéenne qui tente de mobiliser ses camarades et les enseignants sur un décret ministériel interdisant les châtiments corporels à  l’école. Malgré les railleries et de nombreuses incompréhensions, elle a monté une association, DECI (Droits des enfants en Côte d’Ivoire). Lire la suite sur Slate Afrique…