Bientôt la fin des « manani»

l’annonce de la démission du gouvernement a complètement occultée une autre qui est pourtant intervenue dans la même soirée. Autrement, elle aurait fait l’effet d’une bombe et soulever de nombreuses interrogations. Maintenant que le Premier Ministre est connue et que l’on peut attendre plus sereinement la formation du gouvernement, penchons-nous sur cette décision et ce qu’elle peut impliquer pour nous tous, au quotidien. Le dernier communiqué du Conseil des Ministres nous annonçait en effet que le gouvernement malien veut interdire la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation de granulées et sachets plastiques. Les amoureux de la nature et tous ceux qui luttent pour un cadre de vie plus sain et agréable ont dû applaudir à  tout rompre à  l’énoncé de cette décision. Pour les écologistes maliens, il s’agit d’ «une avancée notable dans la lutte contre ce péril environnemental». Il est vrai que le Mali est confronté à  une prolifération de déchets résultant principalement de sachets plastiques utilisés comme emballages de différents produits et rejetés dans la nature souvent après le premier usage. Du nord au sud du Mali, ils sont devenus les objets d’une habitude qui pose de sérieux problèmes. Partout, carrefours, gares routières, marchés, place de spectacles, et même devanture des maisons, aucun endroit n’échappe à  cette gangrène. Or, on le sait, un sachet plastique rejeté tel quel dans la nature, met plus de 400 ans avant de disparaitre, là  o๠une peau de banane mettrait seulement quelques jours. Pratique mais ni très raisonnable, ni très écolo Les sacs de plastique se retrouvent à  terre à  peine utilisés, parfois à  moitié pleins, et vont tranquillement nous polluer le paysage, boucher les caniveaux ou transformer les arbres en arbre de Noà«l au moindre coup de vent, tant le nombre de sachets qui s’y retrouvent accrochés est impressionnant. Même le fleuve Niger, le « Djoliba » en supporte une bonne part et en aval de Sotuba les épineux qui poussent dans la plaine inondable font office de « filtres » ou de « dégrilleurs », et stoppent ainsi une partie du flux de ces plastiques emportés par le fleuve vers Koulikoro. Le fléau est aggravé par le fait que la récupération et le recyclage des sachets plastiques restent limités en l’absence de technologie appropriée et les opérations de ramassage ainsi que les tentatives de valorisation sont timides. « Face à  ces constats, dans un souci de protection de la santé des hommes et des animaux et de l’environnement, l’adoption de mesures visant à  mettre fin ou à  réduire la pollution due aux déchets plastiques est devenue une impérieuse nécessité », explique le communiqué du conseil des ministres. Les écologistes maliens espèrent que « cette législation sera appliquée dans toute sa rigueur sans aucune complaisance ». Tous ont les yeux tournés vers des pays o๠cette expérience a on ne peut plus réussie. Au Rwanda, être pris avec un sachet plastique sur soi est passible d’amende et les touristes sont priés de se débarrassés des leurs avant de débarquer de l’avion…Vivement pareille situation chez nous, pour qu’enfin le Mali soit libéré de ces sachets qui l’asphyxient. # petit sachet

Vente d’eau potable en sachets : une qualité douteuse

Ne dit-on pas que l’eau C’’est la vie ? Si cette assertion est connue et acceptée par tous, il faut reconnaà®tre qu’au Mali, la potabilité de l’eau vendue par les sociétés est sérieusement mise en cause. Des eaux de qualité douteuse Seulement voilà  : les structures étatiques chargées de l’hygiène n’y font que des contrôles de façade. Quant aux Associations de consommateurs, elles n’existent que de nom dans notre pays. Fuyant leurs véritables missions elles ne sont que figurante lors des «folkloriques assises » initiées par les autorités. De plus en plus, l’on assiste à  une mise sur le marché des sachets plastics d’eau. Cédées aux consommateurs à  25 ou 50 F CFA, ces eaux attirent, si l’on se fie leur conditionnement (généralement bien fait). Bas tarif Elles sont de plus en plus vulgarisées car vendues à  la sauvette. En cette période de canicule, les clients en consomment à  quelques niveaux qu’ils se trouvent. Selon de nombreux témoins, les règles essentielles d’hygiènes pour leur fabrication sont biaisées. « Ces eaux contenues dans les sachets plastics sont d’une dangerosité réelle », indiquent les spécialistes. A ses eaux s’ajoutent les eaux minérales. Présentées comme plus saines que l’eau courante (de grande consommation produite par EDM SA), ces eaux minérales naturelles produites au Mali, s’avèrent être d’une extrême vulnérabilité aux infections bactériennes. Contrairement à  ce que pensent nombre de nos concitoyens, les eaux minérales naturelles ne sont soumises à  aucune prescription particulière d’hygiène ou de diététique qui les distinguent de l’eau (de grande consommation) traitée et produite par la société EDM. Bactéries et chlore A en croire les spécialistes, les qualités de substances physico-chimiques qu’elles renferment dépassent le seuil des limites autorisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). On n’y ajoute pas de chlore afin de ne pas altérer leur caractère naturel. Or, C’’est justement ce même chlore (substance de l’eau de javel) qui permet d’éliminer les bactéries. Par contre, EDM SA y ajoute du chlore, seul produit susceptible d’éliminer véritablement les bactéries. Bien que pure à  l’état naturel, les eaux minérales auxquelles on n’ajoute pas du chlore sont extrêmement vulnérables aux attaques bactériennes, à  la différence de l’eau traitée par EDM SA. Toujours selon nos sources, les eaux minérales renferment également un pourcentage très élevé en sodium, potassium, de calcium… Et ces pourcentages dépassent les limites imposées par l’OMS en ce qui concerne les eaux de grande distribution.