Environnement : C’est la fin des « Manani « 

Les députés ont adopté le texte de loi par 113 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Autant dire que le projet de loi répond à  une préoccupation partagée aujourd’hui par la majorité des Maliens. Au cours des débats, les réactions des députés l’ont attesté. Tous les intervenants se sont réjouis de l’initiative du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement d’interdire les sachets plastiques dont l’impact nuisible est visible par tous aujourd’hui. Pour convaincre les élus, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Pr Tiémoko Sangaré qui défendait le projet de loi, a expliqué que l’impact des sachets plastiques se manifeste en milieu rural par la dégradation des terres de culture. Leur consommation constitue un danger pour le cheptel. Sans compter que leur brûlage engendre la production de polluants organiques persistants (dioxines et furanes) nocifs pour la santé et l’environnement. Les sachets plastiques peuvent inhiber chez les plantes vertes la photosynthèse qui est essentielle pour la production de matières organiques utiles pour tous les êtres vivants. Le député Konimba Sidibé du Parena a demandé des éclaircissements sur les impacts de la mesure d’interdiction sur les entreprises opérant dans la fabrication et le commerce des sachets plastiques. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a expliqué à  cet effet que seule une entreprise fabrique les sachets plastiques dans notre pays. Et que cette entreprise, ainsi que les importateurs sont d’accord pour se mettre dans la production et l’importation des sachets plastiques biodégradables. Il a expliqué que le plastique peut être rendu biodégradable si l’on y ajoute une substance appelée D2W. Tiémoko Sangaré a révélé aussi que 95% des sachets plastiques consommés chez nous sont importés. Le président de la commission développement rural et environnement a confirmé que des consultations ont eu lieu avec l’ensemble des acteurs du secteur et que tout le monde est d’accord avec le texte de loi. Les députés ont recommandé qu’avant l’entrée en vigueur de la loi en avril 2013, des actions de sensibilisation et d’accompagnement soient menées par le gouvernement pour que des alternatives soient bien vulgarisées et que les populations comprennent bien le danger auquel les exposent les sachets plastiques.