A N : nouveau face à face entre Sada Samaké et Oumar Mariko

Vendredi 17 avril 2015, Sada Samaké, le ministre de la Sécurité, a été interpellé par les députés avec d’autres membres du gouvernement, pour s’expliquer sur l’épineuse question de l’insécurité, aussi bien au sud qu’au nord du pays, les difficultés liées à  l’acquisition du passeport et de la carte d’identité nationale. Ce sont sur ces sujets que le ministre a été interrogé à  la tribune des questions d’actualité à  l’hémicycle. Record des interpellations Celui qui détient le record des interpellations a subi pendant quatre heures la pluie de questions des députés. Parlant de l’insécurité, le ministre a évoqué le manque de moyens des forces de l’ordre, et a dit ne pas savoir quand les solutions aux tirs d’obus sur Gao répondront à  l’appel et d’autres parties du pays. Les réponses fournies par le ministre sont, de l’avis de nombre de commentateurs de l’actualité, une preuve du doute qu’il a de l’efficacité des dispositifs sécuritaires et de la capacité des troupes maliennes à  tenir tête à  un ennemi intérieur qui s’enracine –le terrorisme- chaque jour davantage. Le ministre a été interrogé par les députés sur la pénurie des passeports et de cartes d’identité nationale. Questions sur lesquelles des députés ont beaucoup insisté au nombre desquels se trouve l’honorable Oumar Mariko, député élu à  Kolondièba, lequel a décidé d’interpeller de nouveau le 30 avril prochain. Cette interpellation portera sur le problème du syndicat de la police nationale, la pénurie des cartes d’identité et des passeports, ainsi que d’autres questions relatives à  la sécurité et à  une affaire dans laquelle le directeur national de la police est cité. Sada Samaké en sera à  sa 4è interpellation le 30 avril prochain et depuis son entrée au gouvernement.

Sécurité intérieure : Mara et Sada Samaké face aux députés

Actualité oblige, la séance plénière de l’Assemblée nationale ce jeudi a été marquée par le sujet de la sécurité au Mali. Dans un contexte marqué par l’insécurité au Nord et la recrudescence du banditisme, les députés ont dénoncé le système de sécurité intérieure qu’ils jugent défaillant. Braquages à  main armée, tueries, agressions de bandits et coupeurs de route sont devenus des maux persistants pour les citoyens maliens. s’adressant au premier ministre, l’honorable Bréhima Béridogo s’en inquiète : « Au nord, nous avons les djihadistes comme source d’insécurité, un peu partout des coupeurs de route, des braqueurs de banque, dans les zones rurales une insécurité insidieuse qui ne dit pas son nom et du brigandage. En effet, les jours de foire hebdomadaire et même les jours ordinaires, poursuit t-il, des villages sont pris en otage par les forces de l’ordre (police, gendarmerie) pas pour un contrôle de pièces, mais pour un véritable racket. l’honorable Seydou Diawara du groupe parlementaire Vigilance républicaine démocratique(VRD) constate qu’aujourd’hui, les populations maliennes dans leur majorité vivent dans une psychose liée à  l’insécurité dans les villes et les campagnes : « Le 22 janvier 2013, un jeune commissaire de police du 7è arrondissement de Bamako est tué à  domicile par des bandits armés. Le 11 aout 2013, un jeune homme de 20 ans, auteur de vol d’une moto, a été brulé vif à  Doumanzana. Le 29 aout 2013, l’agence de micro finance « kafo jiguinew » à  Kadiolo est attaquée par des bandits armés et quelques jours plus tard celles de kolondieba, Koutiala, Niena et Bla connaissent le même sort avec des pertes avoisinant les 10 millions CFA. D’autres députés de la majorité présidentielle ont attiré l’attention du Premier ministre et de Sada Samaké, ministre de la securité intérieure sur le fléau du racket des policiers sur les paisible citoyens, le vol de bétail en transhumance sans oublier la pénurie de cartes d’identité nationale. Réponses du gouvernement En réponse Sada Samaké, le ministre de la sécurité intérieure n’y pas allé avec le dos de la cuillère en soulignant le manque de moyens des forces de sécurité : « Nier l’insécurité au Mali est une faute politique ». Pour le ministre, les forces de sécurité maliennes font face à  la situation avec les faibles moyens dont elles disposent. Pire, les patrouilles mixes pour sécuriser les frontières ont été arrêtées depuis belle lurette. Cependant, promet Sada Samaké, il faudra réactiver cette patrouille mixte avec les forces de sécurité des pays frontaliers. Concernant le racket opéré par les porteurs d’uniforme, des sanctions sont prévues. « Il y’a cependant des gendarmes et policiers qui exercent leurs fonctions en toute légalité », nuance Sada Samaké qui a pris l’engagement de réformer le secteur en profondeur. Quant à  la pénurie de cartes d’identité, le Premier ministre Moussa Mara a indiqué que le nombre de cartes d’identité passerait de 500 000 à  1.500 000 en 2015 pour résoudre définitivement le problème. Enfin, sur les écoutes téléphoniques faites par les agents du renseignement, Mara a défendu l’utilité d’un système de tout temps utilisé par les autorités pour renforcer la sécurité intérieure.