« Vacances citoyennes » : 2000 jeunes à Nioro du Sahel

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeunesse, le Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne a initié un programme de citoyenneté dénommé « Vacances Citoyennes » à  travers certaines localités symboliques de notre pays. En effet, pour magnifier les villes symboles de la résistance face à  l’avancée des djihadistes et autres narcotrafiquants lors de la crise que notre pays traversée, ce programme a mobilisé les jeunes du Mali pour magnifier leur solidarité aux populations de ces villes. Lancées à  Konna dans la région de Mopti par le Ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra le 12 Août dernier devant plus de 2000 jeunes venus de toutes les régions du Mali, les vacances citoyennes se poursuivent aujourd’hui à  travers les villes retenues pour recevoir les jeunes du mali. C’’est dans ce cadre que Diabaly, l’autre ville attaquée au même moment que Konna, a reçu les jeunes pendant une semaine entière. Et pendant toute cette présence à  Diabaly, les jeunes ont procédé à  la plantation des arbres et le reboisement de nombreuses zones de la ville à  la grande satisfaction des populations. C’’est ainsi qu’après Diabaly, les jeunes du Mali avec en leur tête, le directeur national de la jeunesse, M. Drissa Guindo, le président de la commission nationale d’organisation, M. Oumar Maiga se sont rendus dans la prestigieuse ville de Nioro du Sahel. C’’était le 28 Août dernier dans la matinée. Là -bas, ils ont reçu le secrétaire général du Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne, M. Djibril Soumbounou, représentant le Ministre Diarra à  la cérémonie officielle de lancement de l’étape de Nioro du Sahel. Il était 10 heures passées de quelques minutes lors que le secrétaire général, M. Djibril Soumbounou accompagné d’une forte délégation, a fait son entrée dans l’espace réservé pour cette manifestation devant le camp militaire de Nioro du Sahel. A son arrivée, il a été accueilli par les autorités administratives, politiques et certaines notabilités de la ville de Nioro du Sahel.

Vaincre le terrorisme : Obama encourage les Africains à renforcer leurs capacités militaires

De cette conférence de presse, qui a duré un peu plus d’une heure, au département d’Etat, ce mercredi 6 Août, dernier jours du sommet US-Afrique, il faut retenir la question posée par le journaliste kenyan David Ohito. D’abord sur la liberté d’expression et ensuite sur le terrorisme au Sahel. Là -dessus, Barack Obama est clair : « Les Etats-Unis n’ont pas l’intention de s’ingérer dans les affaires sécuritaires du continent, alors que des partenariats peuvent s’établir et se renforcer entre pays pour lutter contre ce mal. Vous avez pour cela, l’Union Africaine, la CEDEAO etC’… » En résumé, l’Afrique a tout intérêt à  se doter militairement et à  développer son renseignement et sa coordination militaire, tout comme elle doit très vite financer sa capacité de réaction aux conflits. De cela, les américains sont conscients, mais nos états rechignent à  financer la défense, quant l’Amérique consacre une grosse part de son budget à  ce secteur clé : « Lutter contre le terrorisme revient à  avoir des forces de défense qui sont disciplinées, professionnelles et qui sachent répondre rapidement aux menaces, C’’est l’une des leçons que nous avons appris en la matière. ». On ne peut s’empêcher de penser à  l’opération, qui a permis d’éliminer Oussama Ben Laden, après de longs mois de surveillance et de préparation sur la retraite pakistanaise o๠l’ennemi numéro un de l’Amérique s’était enterré. Réponse adéquate D’un autre côté, souligne Barack Obama, face à  la presse internationale, l’un des aspects de la lutte est de répondre aux aspirations des populations en leur donnant tous les espoirs possibles afin qu’ils ne tombent dans la spirale de la violence, ce qui participe d’une forme de bonne gouvernance. Barack Obama encourage ainsi les alternatives liées au développement pour pallier le terrorisme international. s’il n’ignore pas que nos systèmes de renseignements en Afrique sont défaillants, l’Amérique a choisi de laisser agir les français au Sahel, bien plus préoccupée par ce qui se passe en Russie, o๠des sanctions doivent contraindre la Russie de Poutine à  changer de stratégie. Ailleurs, le président Obama concède volontiers à  Israà«l le droit de se défendre contres les roquettes du Hamas, en dépit des dommages collatéraux sur les civils de Gaza. « Le problème d’Israà«l et de la Palestine ne date pas d’hier, et ne saurait être résolu par Obama seul, car ses prédécesseurs n’y ont pas réussi », commente cet observateur. La question reste de savoir s’il y a des formes de terrorismes qui sont plus graves que d’autres ? A entendre Obama, le Hamas doit s’assurer de ne plus agresser Israà«l, afin que l’état hébreu puisse créer les conditions d’une paix durable pour les populations colonisées de Gaza. La paix au moyen Orient peut-elle être acquise lorsque pour un soldat israélien enlevé ou tué, plus de 200 palestiniens sont sacrifiés ? Mais enfin, la leçon à  retenir pour les Africains est que le terrorisme ne peut se vaincre seul. Le bannir est le fruit d’un effort régional, concerté et harmonisé. Comme l’a souvent répété l’ancien président malien, il faut une coopération sous régionale accrue, contre des groupes comme Boko Haram, les Shebabs de Somalies et autres mouvances terroristes qui menacent de Bamako à  Djibouti, la sécurité et la stabilité du continent. l’enlèvement des jeunes filles au Nigeria, a soulevé un tollé, la question a souvent été posée lors du sommet. Pour combien de temps encore ? Aux leaders du continent d’y répondre, sans attendre l’interventionnisme américain, qui a changé de visage depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le repli militaire des américains, éprouvés par les guerres irakienne et afghane, est aussi une manière de se protéger de ce fléau.

Fini Serval, voici Barkhane

C’’est le ministre français de la Défense, attendu dans quelques jours à  Bamako, qui a donné l’information sur des chaà®nes de télévision de l’Hexagone. Jean-Yves Le Drian a annoncé que l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013, au Mali, pour stopper la progression des islamistes armés et soutenir les troupes maliennes était « terminée ». Il a ajouté qu’elle serait remplacée dans les prochains jours, par une autre action militaire, nommée « Barkhane ». Cette nouvelle opération est destinée à  lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel. Fin de l’opération Serval, 1000 soldats français resteront Le chef de l’Etat français, François Hollande, dans son allocution à  l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, a déclaré ce dimanche que «grâce à  l’opération Serval qui achève sa tâche, il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali», a assuré dimanche François Hollande. C’est une mission qui a été parfaitement accomplie». Barkhane, nom d’une dune prenant la forme d’un croissant sous l’effet du vent, est donc la nouvelle opération militaire française dans la région sahélo-saharienne. Elle « se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone » (Mauritanie, Mali , Burkina Faso, Niger et Tchad) et mobilisera « à  peu près 3 000 militaires en tout » ainsi que « des drones, des hélicoptères et des avions de chasse » a précisé Jean-Yves Le Drian, en soulignant qu’il s’agissait d’une « présence durable ». Ce changement de dispositif militaire au Sahel était dans les tuyaux depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté fin mai en raison d’un regain de tension dans le nord du Mali. L’opération bénéficiera de moyens considérables: 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones, a précisé le ministère de la Défense. Un millier de militaires français devrait rester au Mali pour lutter contre « les groupes terroristes combattants ». Le dossier Barkhane sera au menu des discussions que le chef de l’à‰tat, François Hollande, aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Afrique (Côte d’Ivoire, Niger, Tchad) du jeudi 17 au samedi 19 juillet.

Belmokhtar, vivant et toujours dangereux

Non, Mokhtar Belmokhtar n’est pas mort. Il n’a pas été tué comme annoncé par Paris. Il se trouverait, selon AQMI, en Lybie d’o๠il planifie sa prise de contrôle sur tout le Sahel. «Depuis quelques temps, nous avons la preuve que Mokhtar Belmokhtar, de nationalité algérienne, l’un des plus dangereux islamistes algériens qui opérait dans le nord du Mali, s’est retiré en Libye pour éviter d’être arrêté ou tué. Du territoire libyen, il entend contrôler tout le Sahel», a déclaré une source sécuritaire malienne. L’information a été confirmée par une source sécuritaire nigérienne et par une autre source proche de la mission de l’Onu au Mali (Minusma). Les chefs jihadistes revenants ? Celui qu’on surnomme «Belawar» («le borgne» en arabe) ou Khaled Abou al-Abbas, Belmokhtar serait donc encore vivant, alors qu’il avait été donné pour mort, «tué» par l’armée tchadienne au Mali le 2 mars 2013, une information ensuite démentie par Al-Qaà¯da et qui avait été toujours démentie par le gouvernement français. «Tout le monde est d’accord aujourd’hui qu’il n’était pas mort. Il était toujours actif mais s’est installé depuis un moment en Libye», a précisé la source sécuritaire proche de la Minusma. Belmokhtar avait en 2012 fait scission d’avec Aqmi et crée son propre mouvement, «Les Signataires par le sang», avec lequel il a mené la prise d’otages sanglante d’In Amenas. Cette attaque avait eu un retentissement planétaire en raison de la présence de nombreux étrangers parmi les otages, dont 37 ont été tués. Le 3 juin 2013, la tête de Belmokhtar a été mise à  prix par les à‰tats-Unis. Washington le considère comme «l’un des plus dangereux terroriste du Sahel» et sa tête a été mise à  prix. On apprend également ce lundi 14 avril par l’agence privée d’information mauritanienne ANI qu’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) a démenti, samedi dernier, la mort d’un de ses chefs annoncée par Paris et un responsable de l’armée malienne en mars dernier. Dans un entretien avec un porte-parole de l’organisation, Abou Assem Al-Mouhajir, ce dernier déclare que “M. Omar Ould Hamaha est bien vivant. Il n’a pas été tué par les Français contrairement aux déclarations du ministre français de la Défense (Jean-Yves Le Drian) et des médias français”. « Les Français ont annoncé ces derniers temps la mort d’un grand nombre de moudjahidine, mais ceci est sans fondement » a-t-il encore déclaré. Il a mis Paris en demeure de fournir “la moindre preuve” de ses déclarations sur la mort de djihadistes. M. Le Drian avait annoncé le 20 mars la mort au Mali d’une quarantaine de djihadistes, dont Omar Ould Hamaha. « Depuis quelques semaines, nous avons mené des opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes qui tentaient de se regrouper », avait-il déclaré sur une chaine de télévision française. La mort d’Omar Ould Hamaha, surnommé “le Barbu rouge” et recherché, notamment, par le Mali et les à‰tats-Unis, avait déjà  été annoncée le 14 mars par un haut responsable de l’armée malienne. On serait tenté de se demander sur quelles informations étaient fondées les précédentes annonces. La recrudescence de la violence dans le nord du Mali et l’instabilité chronique en Lybie laissent aujourd’hui voir que ces chefs jihadistes conservent de l’influence et des militants dans ces pays. Une menace à  prendre au sérieux, au vu de la capacité de nuisance de ces individus. Et de leurs groupes (katibas) respectifs. On craignait d’avoir affaire à  une hydre, il semble que ce soit plutôt des phoenix…

MISAHEL: journée d’échanges à Bamako sur les questions de sécurité

La rencontre a pour objectif la mise en place d’un cadre permanent d’échange d’informations et de coopération en matière de sécurité dans le cadre du processus de Nouakchott. Y prennent part les attachés et conseillers en matière de sécurité et de défense de l’Algérie, du Burkina-Faso, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal, du Mali et du Tchad ainsi que des cadres chargés des questions de défense et de sécurité de la CEDEAO. Trois projets pour consolider la paix et la sécurité Le processus de Nouakchott met l’accent sur la coopération entre les onze pays membres en vue de freiner la menace terroriste et la criminalité transfrontalière. Lors des travaux de la 3e réunion ministérielle des pays membres du processus de Nouakchott, à  Niamey, il a été décidé de concentrer les efforts de coopération sur les domaines prioritaires de la sécurité, de la gouvernance, de la décentralisation et du développement. Ces derniers mois, la MISAHEL s’est attelé à  développer ces domaines prioritaires de la stratégie de l’UA pour le Sahel. Il s’agit des trois projets majeurs pour l’année 2014, à  savoir l’implication des leaders religieux dans la promotion de la paix et de la cohésion nationale, l’appui à  la réinsertion socio-économique des jeunes et des anciens combattants au nord du Mali, le renforcement des initiatives existantes de coopération transfrontalière à  travers la mise en place d’unités mixtes et d’opérations conjointes. Selon M. Pierre Buyoya, ancien président du Burundi et Haut Représentant de l’Union Africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, cette stratégie, assortie d’un plan d’action pour l’année 2014, avec une série de projets à  réaliser, va être présentée au Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l’UA, la semaine prochaine à  Addis Abeba, pour validation.

Buyoya : « Le secrétariat technique, une locomotive pour la Stratégie intégrée pour le Sahel »

La cérémonie d’ouverture a été marquée par des allocutions introductives prononcées par M. Pierre Buyoya, Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, M. Said Djinnit, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, et M. Cheickh Oumar Diarrah, le Ministre malien pour la Réconciliation nationale et du développement des régions du nord. Dans leurs mots introductifs, les trois officiels ont donné des orientations stratégique à  leurs collaborateurs ainsi qu’aux autres membres du Secrétariat technique, qui ont continué les travaux après cette session d’ouverture. A l’entame de la réunion, les experts ont révisé le cahier des charges du secrétariat qui se veut être une structure souple, simple et dynamique. A cet égard, M. Pierre Buyoya a suggéré que le secrétariat technique soit «une locomotive pour la coordination des stratégies Sahel des différentes organisations» dans la mesure o๠il est chargé de cartographier toutes les stratégies et les initiatives destinées au Sahel en vue de mutualiser et de coordonner les efforts. Le Secrétariat sera chargé de perpétuer la dynamique positive en faveur du Sahel, maintenir la mobilisation, y compris des ressources, afin de répondre aux défis de sécurité, de gouvernance et de développement auxquels le Sahel est confronté. Comme l’a indiqué l’ambassadeur Saà¯d Djinnit, lors de la cérémonie d’ouverture, «nous devons faire mieux et faire vite, aller loin » pour transformer le destin des populations du Sahel. Etant donné que le Mali assure la présidence de la plate-forme de coordination ministérielle, pour une période de deux ans, le plan de travail du Secrétariat technique inclura également l’appui a la mise en œuvre des éléments de la feuille de route de la présidence malienne. Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Cheick Oumar Diarrah, président en exercice de la plate-forme ministérielle, a annoncé que cette feuille de route sera disponible avant avril 2014 à  la prochaine réunion de la plate-forme de coordination. Pour rappel, le secrétariat technique est co-présidé par les nations unies et l’Union africaine. En plus de ces deux organisations, il est exclusivement composé des organisations suivantes : la Banque Mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), l’Union européenne (UE), l’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’Union du Maghreb Arabe (UMA), la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté des à‰tats sahélo-sahariens (CEN-SAD).

G5 du Sahel: à quoi ça sert vraiment ?

Le G5 du Sahel est né. En effet, un groupe de cinq pays du Sahel constitué du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, a été mis en place lors de la rencontre des chefs d’Etat des pays concernés à  Nouackchott, le 16 février dernier. Objectifs du groupe présidé pour l’heure par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz: prévenir et lutter contre l’insécurité dans la zone et gérer au mieux la manne de plus de huit milliards d’euros promise par la communauté internationale dans le cadre de la quête de la sécurité et du développement dans l’espace sahélien. Le nom donné à  ce rassemblement en lui seul suscite des interrogations: G5. Est-ce une façon de copier l’Occident, spécialiste des regroupements de pays de ce genre ou juste une reconnaissance implicite que C’’est l’Occident qui est à  l’initiative de la création de ce regroupement? Si tel est le cas, ce regroupement peut-il atteindre des résultats intéressants étant donné que ses acteurs n’y sont pas allés par conviction? En tous les cas, le pessimisme est de mise. La manne venue d’Occident On se demande du reste pourquoi des pays comme le Sénégal, également concerné par les questions du Sahel, et la Libye, véritable magasin à  ciel ouvert et incubateur de terroristes, ne font pas partie de ce regroupement. Ce serait mesquin et contreproductif si l’exclusion de ces deux pays est dictée par la volonté d’avoir moins de prétendants dans le partage du gâteau. Car, on a hélas le sentiment que la manne promise est le principal, sinon le seul élément fédérateur des membres de ce regroupement. l’argent serait le seul motif du rapprochement entre ces cinq pays dans ce dossier. Tout se passe comme si l’Occident, connaissant le faible de nos dirigeants pour les espèces sonnantes et trébuchantes, a compris que C’’est ce sur quoi il fallait tabler pour les faire sortir de leur torpeur en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Il est notoire que la lutte contre le terrorisme préoccupe plus l’Occident que l’Afrique. Il n’est donc pas étonnant que l’Occident fasse tant et tant d’efforts. Surtout que la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) végète depuis la disparition de son principal géniteur et bailleur de fonds, Mouammar Kadhafi. Les milliards promis par la communauté internationale devront servir en partie, à  des investissements dans des zones pauvres et jusque-là  plus ou moins délaissées. De ce fait, il est essentiel que les membres du G5, même si ce groupe a été inspiré, voire suscité par les Occidentaux, sachent en tirer le meilleur profit possible pour leurs populations. Pourvu donc que ces investissements se fassent avec le plus de sérieux possible. Cela sera de nature à  réduire un tant soit peu la misère qui crée un terreau fertile pour l’extrémisme, un vivier de jeunes faciles à  endoctriner et à  enrôler pour le jihad. Ces investissements dans les zones délaissées sont donc un moyen efficace de lutter contre la propagation des islamistes et leurs doctrines obscurantistes. Mais la situation devrait être tout de même gênante pour les dirigeants africains. Cela ne devrait pas être une fierté de toujours compter sur l’aide occidentale pour soulager les populations africaines. Une gestion rationnelle des ressources à  venir commandait par ailleurs qu’on fasse l’économie de la mise en place d’une nouvelle institution qui, quoi qu’on dise, va engloutir un minimum de moyens de fonctionnement qui aurait pu être mieux injectés dans des chantiers de développement. En tout état de cause, on se demande pour combien de temps cet attelage dont le lien essentiel réside dans la manne promise, peut tenir la route. Il faut en effet craindre que l’utilisation de ces fonds ne soit source de discorde. Les pays pourraient ne pas s’entendre sur la répartition, le choix des projets ou la manière de les financer. Ce serait dommage, mais le vrai danger se trouve ailleurs. Le risque que l’Occident, au nom de la lutte contre le terrorisme, protège et entretienne des dictateurs dans cette zone n’est pas négligeable. Sur ce point précis, contrairement au régime de Nicolas Sarkozy qui avait commencé à  donner l’espoir d’une influence positive de la France dans la démocratisation du continent noir en « rougissant les yeux » avec certains chefs d’Etat africains qui veulent s’éterniser indûment au pouvoir, François Hollande déçoit bien des Africains. Lire la suite sur Slateafrique.com http://www.slateafrique.com/441755/g5-sahel-initiative-floue-objectifs-mysterieux

L’intérêt géostratégique du Maroc au Sahel

Après le Mali, ce sera la Guinée Conakry et le Gabon. Le Roi Mohammed VI a compris qu’une diplomatie active demande des initiatives fortes. L’appel du MNLA a sans doute accéléré les choses et la volonté du royaume chérifien de s’impliquer davantage dans les crises qui secouent le Sahel, une région en proie aux rébellions, trafics de toutes sortes Et plus particulièrement de jouer un rôle dans la médiation malienne, d’abord dévolue à  Ouagadougou. Mais les positions ambigà¼es de Blaise Compaoré dans le dossier, poussent les acteurs à  se tourner vers un médiateur plus neutre, en la personne du Roi Mohamed VI. « Il faut multiplier les actes. Toutes les bonnes volontés au dossier seront les bienvenues », prévient un observateur politique. Malgré son silence sur la crise malienne, le Maroc a pourtant approuvé l’intervention française au Nord du Mali, visant à  arrêter la progression des djihadistes en janvier 201. Adepte d’un islam modéré et proche du soufisme, le royaume chérifien, qui a octroyé des bourses de formations à  500 imams maliens pour se familiariser aux rites malikites, tente de préserver son héritage islamique historique loin de tout fondamentalisme religieux. Les printemps arabes qui ont fait chuter de nombreux dirigeants ont aussi révélé le danger de l’islamisme radical au Maghreb. Axe Rabat-Bamako Longtemps confronté au Front Polisario, le Maroc craindrait-il, une radicalisation du mouvement à  l’intérieur de ses frontières. Jusque là , le pays a contenu les revendications sécessionnistes du Sahara Occidental mais la résurgence de mouvements jihadistes portés par la nébuleuse AQMI, dans la bande sahélo-saharienne, est une menace à  prendre au sérieux. En témoigne, cet accord, intitulé Déclaration de Rabat à  l’initiative de 19 pays dont la Libye, la France et le Mali, et portant création, très probablement dans la capitale marocaine, d’un centre de formation conjoint pour le personnel en charge de la sécurité aux frontières. Cet accord, souligne serait l’aboutissement des importants efforts du Maroc pour affirmer sa présence dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord. Un accord qui se place hors du CEMOC (Comité d’Etat Major opérationnel conjoint) qui a son siège à  Tamanrasset en Algérie, mais dont l’efficacité est contestée, du fait des liens étroits de l’Algérie avec certains chefs djihadistes radicaux. Le Maroc cherche incontestablement à  étendre son influence en Afrique en la personne du Roi Mohamed VI, commandeur des croyants, autorité religieuse affirmée et qui pourrait user de l’islam des lumières contre l’islam de l’intégrisme religieux. Combattre ou du moins prévenir le mal avec la sagesse des ancêtres. Cela portera t-il ?

Le « G5 du Sahel », pour la sécurité et le développement

Développement et sécurité sont intimement liés, c’est la conviction de cinq pays sahéliens qui ont décidé de créer ce dimanche 16 février à  Nouakchott le « G5 du Sahel ». Il s’agira d’un cadre destiné à  leur permettre de coordonner leurs politiques de développement et de sécurité, notamment de lutte contre le terrorisme dans leur région o๠des groupes armés sont actifs. C’est à  l’issue du mini-sommet qui a regroupé autour du chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ses homologues Ibrahim Boubacar Keà¯ta du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Idriss Deby Itno du Tchad, que cette annonce a été faite, par le biais d’un communiqué. On apprend donc que le nouveau groupe est « un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale » avec à  sa tête Mohamed Ould Abdel Aziz, par ailleurs nouveau président en exercice de l’Union africaine. Un énième ensemble régional? Le G5 du Sahel ne « remplace nullement le Cilss (Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel, 13 pays) ou d’autres organisations sous-régionales existantes », mais il devra permettre d’assurer une meilleure « coordination entre les cinq pays qui partagent les mêmes défis », a précisé M. Aziz devant la presse à  la fin de la réunion. « Quand nous aurons liquidé la pauvreté, nous aurons créé les conditions pour affaiblir le terrorisme et le crime organisé. Pour cela, il est heureux que nous ayons décidé de mutualiser nos efforts pour faire face à  ces défis », a de son côté déclaré Mahamadou Issoufou. Selon le communiqué final du mini-sommet, il a été créé un secrétariat permanent chargé d’élaborer « un programme prioritaire d’investissements et un portefeuille de projets structurants accordant une large priorité à  la sécurité, à  l’ancrage de la démocratie et à  la participation des populations à  la promotion des zones les moins développées » des cinq pays. Le document ne précise pas de calendrier et ne fournit aucune estimation chiffrée. Les cinq présidents ont exhorté leurs partenaires, notamment des institutions de financements arabes et de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à  accompagner leurs actions en vue « d’ancrer durablement la paix et la prospérité dans la région ».

14è Forum de Bamako : après-crise oblige !

Un parterre d’invités, d’officiels, de ministres, de personnalités étrangères ont assisté à  l’ouverture de la 14è édition du Forum de Bamako, ce jeudi 13 février à  l’hôtel Salam de Bamako. Le Forum de Bamako, C’’est le « think tank » incontournable pour aborder les grandes questions géopolitiques de l’heure dans un contexte, o๠le Mali qui sort de la crise, fait face à  de multiples défis, sécuritaires, économiques, mais aussi nationaux. Pour Abdoullah Coulibaly, l’un des initiateurs du Forum de Bamako et Directeur de l’institut des Hautes Etudes en management(IHEM), il faut tout d’abord féliciter la sortie de crise, la bonne tenue des élections présidentielles et législatives en encourageant celui qui a été élu. En OFF, Abdoullah Coulibaly nous confie que les Maliens doivent s’unir autour du président IBK et accompagner son action, une manière de dire qu’un seul homme ne peut tout faire, mais une nation oui, si elle sait s’unir pour faire face aux défis collectifs. Parmi les invités, Bert Koenders, le patron de la Minusma n’a pas manqué de souligner « le consensus extraordinaire » de la communauté internationale pour soutenir le Mali et qui n’avait jamais existé auparavant. Une mobilisation qui a conduit au mandat de la Minusma par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour rappel, le mandat de la Minusma s’articule autour de trois points essentiels, que sont la sécurité, la justice et le développement des régions du nord. Bert Koenders souligne par ailleurs que la bonne gouvernance, la réforme du secteur de la sécurité, la création d’emplois pour les jeunes, figurent en bonne place des urgences de l’heure. Car estime, Bert Koenders, le Mali n’est pas le seul pays à  subir les conséquences de cette crise d’ordre régionale. Pour l’Ambassadrice des Etats-Unis, Mary Beth Léonard, il faut regarder en arrière, comprendre pourquoi le Mali est tombé dans l’escarcelle des djihadistes. Si les Etats-Unis ont souvent accompagné notre pays, en matière de formation en lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, il est évident que l’absence de véritables chaà®nes de commandement au sein de l’armée, ont conduit à  la déroute des forces maliennes durant la crise. Mme l’ambassadeur rappelle que cette crise doit interroger les institutions maliennes qui doivent être refondées et plus solides. A Accra, en 2009, Barack Obama avait déclaré que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes. Le Forum de Bamako aura donc à  se pencher sur tout ça. A comprendre les enjeux de l’après crise, mais aussi à  interroger les failles qui ont conduit à  cette situation au Nord du Mali. Pour cela, des experts comme André Bourgeot, Directeur de recherche au CNRS, Zeini Moulaye, ancien ministre des Affaires étrangères, Brahim Fassi Fihri, directeur de l’institut Amadeus, l’Amiral Jean Dufourcq et des économistes comme Bassary Touré ( BOAD), Martin Ziguele, ancien Premier minitre en Centrafrique, Cheick Tidiane Gadio, homme politique sénégalais, Moussa Mara, ministre malien et bien d’autres lumières éclaireront les débats, pour dégager des pistes de solutions, améliorer la compréhension sur les sables mouvants du Sahel. Parmi les thématiques phares: Comprendre les dynamiques à  l’œuvre, populations, territoires et principales menaces. Construire des dispositifs de sécurité adaptés aux différentes échelles nationales, régionales et internationales. Bâtir des Etats et des administrations publiques à  la hauteur des défis à  relever. Quelles institutions pour un développement et une paix durable. Rôle des entreprises dans la relance économique et le développement etc… La menace terroriste, si elle a été stoppée par l’intervention Serval, n’est pas éloignée, face à  la réapparition de groupuscules djihadistes dans le septentrion malien. l’enlèvement d’une équipe du CICR par le Mujao en est la preuve. Il y a tout juste quelques jours.

Coopération : Pourquoi le Qatar ?

A la veille du voyage du président au Qatar, le riche émirat gazier suscite l’intérêt de la presse malienne. Mais le Qatar, C’’est aussi un passage obligé pour le nouveau locataire de Koulouba, qui s’y rendra dès la semaine prochaine pour discuter sécurité et lutte anti terrorisme et sans doute, accords de coopération économique, si l’on en croit, la forte délégation qui accompagnera le président malien. Petit état de 2 millions d’habitants, avec Doha pour capitale, cet émirat pétrolier a des vues sur la planète entière. Ayant abrité l’an dernier la conférence des parties (COP 18) sur l’environnement, le Qatar reste l’un des pays les plus pollueurs au monde. Sous la houlette du Cheikh Hamed Ben Khalifa Al-Thani, il cherche à  étendre ses investissements mondiaux. Le Qatar aurait des vues sur l’or noir au Sahel ses réserves propres n’étant pas inépuisables, comme celle des Etats-Unis, première puissance planétaire. Le Qatar investit par ailleurs dans le football, courtise de nombreux joueurs africains, s’implique dans l’environnement, les groupes de luxe, met en avant son hôtellerie, ses palaces somptueux et attire chaque année des centaines d’hommes d’affaires et investisseurs de tout bord. Pour les patrons de la planète et chefs d’Etat comme François Hollande, qui y a effectué une visite récente et signé de nombreux accords, le Qatar est un passage obligé. Au Mali, on se souvient que Dioncounda Traoré, ancien président de transition s’y était rendu, au plus fort de la crise et au moment o๠l’émirat était soupçonné de financer les groupes jihadistes au nord du Mali. Activités internationales ? Selon, les services des renseignements français, l’émirat aurait financé des groupes salafistes au nord du Mali. Mais lors de la visite officielle de l’ancien président de transition, Dioncounda Traoré à  Doha, le 24 octobre 2012, l’émir a tenu à  démentir le soutien de son pays aux rebelles du Nord. Au début du mois d’août 2012, durant l’occupation, le Croissant rouge qatari avait aussi lancé une campagne de dons à  l’adresse des nécessiteux du Nord-Mali et, en vertu d’un accord avec la Croix-rouge malienne, certains humanitaires qataris ont pu se rendre dans des villes comme Gao et Kidal. En plus du Croissant rouge qatari, les structures telles que Qatar Charity ou la Mou’assassat Eid ont fait des pays du Sahel (et donc du Nord-Mali) l’un de leurs terrain d’intervention privilégiés. La chaà®ne de télévision Qatari Al Jazeera a même produit un documentaire, qui montre tout son intérêt pour le Mali Que va aller cherche IBK au Qatar ? Des fonds ou convaincre l’émirat de s’impliquer davantage dans la lutte anti-terroriste ? Il est certain que la démarche ne s’applique pas qu’au Qatar seul mais à  tous ces pays suspectés d’accointance avec les mouvances terroristes du Sahel. Après la Mauritanie, IBK est ce week-end en Algérie avant le lointain voisin qatari.

IBK en Mauritanie : fin du malaise diplomatique?

Les relations entre Bamako et Nouakchott étaient compliquées ces dernières années. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, ne cachait pas son mécontentement avec son homologue malien déchu, Amadou Toumani Touré sur sa gestion calamiteuse du nord Mali. l’absence du président Abdel Aziz à  la cérémonie d’investiture d’IBK le 19 septembre 2013 au stade du 26 mars de Bamako traduisait encore ce malaise diplomatique entre les deux pays. Voilà  qui justifie l’importance de la visite du président Ibrahim Boubacar Kéita en République islamique de Mauritanie, du 10 au 12 janvier 2013, d’autant que l’homologue mauritanien était il y a quelques jours, à  l’inauguration du barrage de Félou. Réchauffer les relations et renforcer la sécurité dans le Sahel La finalité recherchée par cette visite présidentielle était d’aplanir les difficultés avec un voisin qui compte dans la zone sahélo-saharienne et surtout pour la résolution du problème du nord Mali. Un pari presque réussi au regard du communiqué final ayant sanctionné cette visite en terre mauritanienne. Comme on pouvait s’y attendre la sécurité a occupé une place de choix dans les échanges. Ainsi selon le communiqué final, les deux chefs de l’Etat, après s’être réjouis du rétablissent de la souveraineté et de l’intégrité territoriale Mali, ont décidé de renforcer davantage la coopération entre les pays à  travers l’assistance technique, soutien logistique, la formation, le partage des expériences dans la lutte contre la terrorisme, l’organisation de patrouilles communes… Et C’’est justement dans ce cadre qu’il sera procédé, en févier 2013, à  la relecture de l’accord de coopération militaire et technique arrivé à  terme l’année dernière. Les deux présidents ont appelé à  une coopération accrue entre tous les pays de la bande sahélo-saharienne pour coordonner les opérations de lutte contre les armées terroristes, les narcotrafiquants et les trafics illicites en tout genre. Accords commerciaux potentiels La visite a été mise à  profit par les parties pour signer des accords dans les domaines comme le Commerce, l’Agriculture, l’Energie, du Transport… Ainsi dans le domaine de l’énergie « les deux Chefs d’Etat ont hautement apprécié le niveau de coopération entre les deux pays en particulier l’accord entre les deux sociétés d’électricité, la SOMELEC et l’EDM concernant la fourniture d’excédents en électricité au Mali, y compris ceux qui résulteraient de la réalisation de la centrale électrique de Banda (Mauritanie). Par ailleurs, les deux Chefs d’Etat engagent les départements concernés à  entreprendre dans les meilleurs délais les démarches relatives à  la réalisation de la nouvelle ligne d’interconnexion électrique », renseigne le communiqué. Avant de préciser que : « dans le domaine du commerce, une rencontre a eu lieu entre les deux parties élargies aux Opérateurs économiques des deux Etats et a abouti aux recommandations suivantes: réduction du coût des transactions par la diminution du nombre de poste de contrôle; allégement des procédures administratives par la suppression des barrières non-tarifaires; mise en place d’un système de suivi électronique des camions; soutien des Autorités à  la promotion des pôles de développement notamment le port sec à  Gogui, l’inscription du Port Autonome de Nouakchott dit Port de l’amitié dans les priorités d’échange entre les deux pays; renforcement de l’approvisionnement du marché malien en produit pétrolier liquides et de gaz par le corridor Nouakchott-Bamako ; création d’un Conseil d’Affaires mauritano-malien pour la mise en œuvre et le suivi des relations entre les secteurs privés des deux pays ». Commission Mixte Dans le domaine de l’Agriculture et de l’Elevage, les deux parties ont convenu, entre autres, de redynamiser la coopération et de mettre en exécution les recommandations de la 12ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération tenue à  Nouakchott en juillet 2011. Elles décident en outre de réviser l’Accord de transhumance 2005 et la création du comité de suivi de la transhumance; de signer l’Accord sanitaire : renforcement de collaboration dans le suivi, la prévention et la lutte contre les maladies; de renforcer la collaboration pour le développement du pastoralisme; de mener des échanges dans les domaines de la recherche Agronomique et Vétérinaire, échanges commerciaux et la mise en normes de qualité des produits de l’Elevage; de redynamiser la collaboration dans le domaine de la prévention et de la lutte contre le criquet pèlerin et les autres ennemis des cultures; d’assurer la collaboration dans les domaines de la recherche, de la formation et la vulgarisation et la signature d’un Protocole d’Accord dans le domaine… Situation des réfugiés maliens en Mauritanie La partie mauritanienne a ainsi rassuré la partie malienne quant au rapatriement volontaire des réfugiés qui désirent rentrer au Mali, en attendant la finalisation de l’accord tripartite devant permettre le retour conformément aux standards internationaux. En plus des ministres, la délégation comprenait plusieurs notabilités et d’opérateurs économiques et acteurs du secteur dont le président du Conseil National du patronat du Mali, Cyril Achkar, président de l’organisation patronale des industriels, Mamadou Konaté, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali ; Moussa Alassane Diallo, président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, Ousmane Babalaye Daou, président du Conseil Malien des Chargeurs, Youssouf Traoré, président des Transporteurs, Mamadou Sanogo, Directeur général des Assurances Sabunyuman etC’…

Le Drian et le Mali : à l’heure du bilan

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, entame dès ce lundi une visite de trois jours au Mali, au Niger et au Tchad. Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel et la situation en Centrafrique seront au centre des discussions. Pour la première fois depuis des années, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne réveillonnera pas avec les militaires déployés en Afghanistan, mais avec les troupes présentes en Afrique. C’est au Mali que le ministre entame, lundi 30 décembre, une visite de trois jours qui le mènera également au Niger et au Tchad. Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel et la situation en Centrafrique seront les principaux sujets de discussion. Le ministre s’entretiendra, mardi, avec le président Ibrahim Boubacar Keita, à  quelques jours du premier anniversaire de l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013 pour chasser les islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays. Fin décembre, 2 500 soldats français seront encore présents dans le pays, soit deux fois moins qu’au plus fort de la crise. Au printemps 2014, le contingent français ne devrait plus compter qu’un millier d’hommes. 650 soldats français poursuivront à  terme leurs opérations contre le « terrorisme » au Mali, o๠les groupes islamistes conservent une forte capacité de nuisance. Les 350 autres se répartiront entre la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) et la participation française à  l’état-major de la Minusma, la force des Nations Unies au Mali. La France qui dispose d’environ 5 000 hommes stationnés en permanence en Afrique, de Dakar (350) à  Djibouti (2000), en passant par Libreville (950), N’Djamena (950) ou encore Abidjan (450), entend « réarticuler » de façon « très progressive » son dispositif dans la région afin de l’adapter aux nouvelles menaces, souligne-t-on à  la Défense. Financement des opérations En 2013, 630 millions d’euros pour les opérations extérieures étaient prévus dans le budget initial, promulgué quelques jours avant le déclenchement de l’opération Serval au Mali, dont la Cour des comptes a récemment évalué le coût à  647 millions d’euros. La consommation réelle de crédits s’est finalement élevée à  environ 1,2 milliards d’euros, selon Gilles Carrez.

Mohamed Ould Abdel Aziz : « Il y a malheureusement parfois plus de coopération entre les terroristes que les Etats »

Avec la grave crise que le mali a connu, l’OMVS ne peut-elle pas profiter pour porter une deuxième corde à  son arc en plus de celle relative à  l’économie, un volet sécurité ? Mohamed Ould Abdel Aziz : Nous sommes dans une situation assez difficile au niveau du Sahel, nous sommes menacés par ce phénomène qu’on appelle le terrorisme qui est étranger à  notre région, à  notre culture et à  notre civilisation mais on est obligé de faire avec. Le terrorisme ne vient pas seul et ne s’implante pas n’importe oà¹, il faut qu’il y ait une faille quelque part pour qu’il puisse s’implanter. Malheureusement, il se trouvait qu’il y avait une situation au nord du Mali qui a fait que les terroristes ont pu l’atteindre. Le terrorisme est alimenté par les trafics de drogue, les trafics illicites d’armes, la prise d’otage et le paiement de rançon. Ce phénomène n’a pas été malheureusement traité à  temps. Il y a eu du laxisme, un manque de coordination et de coopération entre les Etats du Sahel. On a essayé ensemble de faire un effort mais on a pas trouvé la bonne formule qui pouvait nous permettre de sortir de cette situation. A cela, il faut ajouter, les problèmes survenus en Libye. Le démantèlement de l’arsenal militaire libyen est venu renforcer les équipements des terroristes sur place. Il a fallu l’intervention de l’armée française pour stopper l’avancée des terroristes. Je pense que nous devons tenir compte de cette situation et en tirer les enseignements nécessaires et à  l’avenir, compter que sur nos propres moyens. Le terrorisme est un phénomène qui peut frapper n’importe quel pays de la région, un phénomène qui ne connait pas de frontière, un phénomène qui permet à  des gens d’horizons divers de s’organiser entre eux et de s’entendre, même parfois plus que les Etats. Il y a plus de lien malheureusement parfois et plus de coopération entre les terroristes eux-mêmes que les Etats. Et là  C’’est un problème. Avec mes collègues Chefs d’Etat, nous sommes très conscients de cette situation et nous prenons des mesures qui s’imposent. Ce qui s’est passé au Mali peut se passer ailleurs donc nous devons travailler main dans la main pour juguler ce phénomène pour qu’il ne s’étende ailleurs. Nous ne devons pas laisser des terroristes se substituer à  l’Etat, ni s’implanter quelque part dans une partie de nos états. Quel peut être l’impact de ces ouvrages hydroélectriques sur le vécu des populations ? Macky Sall: D’abord un mot sur le terrorisme. Après avoir parlé au commandant du contingent du Sénégal à  Kidal, il m’a rassuré que le morale ne saurait être touché par ce qui s’est passé et ils sont déterminés à  assumer la mission qui est la leur pour restaurer la paix et l’intégralité de l’intégrité territoriale conformément à  leur mission en territoire malien. Ce qui s’est passé ne pourra entamer la détermination du Sénégal, son armée et son gouvernement à  faire face à  toute sorte d’agression particulièrement à  cette forme nouvelle d’agression au sahel. Pour revenir à  la question, ces barrages donnent plus d’espoir quant à  l’avenir de l’organisation commune et les autres barrages qui devront suivre. La voie est indiquée pour l’avenir de l’OMVS et C’’est une source d’énergie propre, tirée à  partir de l’eau. Il n’y a absolument pas d’impact sur l’environnement. En dehors des ouvrages de l’OMVS, dans l’espace, nous avons d’autres sources d’énergie en Mauritanie, le gaz sur lequel le gouvernement mauritanien a accepté de travailler avec le Mali et le Sénégal pour un échange d’énergie, de vente d’électricité à  partir de gaz. Tout cela montre que l’espace OMVS est un espace o๠tout nous lie, l’histoire, la géographie, l’économie et je pense que nous n’avons d’autres choix que de poursuivre cet héritage, de le consolider et de le renforcer. Avec l’énergie nous allons construire une union forte au sein de nos espaces communautaires. Au regard de la crise énergétique que vivent nos pays, les actions comme l’inauguration du barrage de Felou et de Gouina sont à  saluer, cependant, force est de constater que dans les deux autres volets de l’OMVS à  savoir l’agriculture et la navigabilité trainent les pas. Qu’en est-il de ces deux volets, est ce qu’il y a un manque de solidarité sur ce plan ? Ibrahim Boubacar Kéita: Ce volet nous tient parfaitement à  C’œur et je vous assure qu’il n’est pas du tout en reste. Le Haut commissaire est rentré d’une mission précisément pour ce sujet. La Sogénav qui a son siège en Mauritanie a cela, comme mission et vocation, faire en sorte que rapidement ce volet devienne réalité et que nous ayons enfin l’accès à  la mer. Il n’y aucun abandon à  ce niveau là  et je crois que cela sera réalisé. En ce qui concerne l’irrigation également, on sera davantage servi après le projet des deux barrages à  venir en territoire guinéen qui vont donner au Mali un espace aménageable beaucoup plus important. Il n’y a qu’une continuité dans tout cela. Tous ces efforts contribuent à  faire en sorte que nos pays soient à  l’unisson et que chacun trouve ses marques là  o๠il y a déficit ou difficulté interne, C’’est ça la solidarité, C’’est ça la mise en commun de ce qu’on peut avoir en partage et je voudrais dire que le rôle de fleuves dans le développement d’un pays est assez singulier, notre fleuve va créer la vie faire que la lutte contre la pauvreté soit effective et efficace, l’électricité va permettre aux petites et moyennes entreprises, des entreprises minières et d’autres de se mettre en place avec la création d’emploi renouvelé, l’agriculture sera développée pour la sécurité alimentaire dont nos pays ont besoin, la navigabilité sera là  pour mettre les peuples en liaison, et commercer entre eux, tout cela fonde un vivre ensemble.

FIMA 2013 : Mode et Paix !

C’est parti pour la 9è édition du Festival international de la mode africaine(FIMA), une rencontre d’envergure, que nous fait vivre, le styliste nigérien Alphadi depuis 1998. Pour les 15 ans du FIMA, le thème retenu est  » la créativité au service de la paix ». Pour le ministre d’Etat nigérien en charge de la Coopération et des Affaires étrangères, M. Mohamed Bazoum, ce festival a le mérite d’avoir restauré les lettres de noblesse de la mode africaine et de lui avoir conféré une place de choix dans la haute culture internationale, au-delà  de son aspect culturel. Il est important, a-t-il ajouté, de souligner également la contribution de cet événement à  la culture de la paix et de la tolérance, au rapprochement des peuples dans leur diversité culturelle. Soutenir la mode africaine Le FIMA, faut-il le rappeler, est une rencontre internationale majeure entre modélistes, stylistes, mannequins et autres professionnels de la mode, et se veut à  la fois un évènement fédérateur et intégrateur de talents et de célébrités de la mode de tous les continents. Les festivités de la 9eme édition du Festival International de la Mode Africaine (FIMA) 2013 ont été officiellement lancées mercredi après-midi au « Palais du 29 juillet » de Niamey, par le ministre nigérien en charge de la Culture, M. Ousmane Abdou, sous le haut patronage de la première dame du Niger, Mme Issoufou Malika, marraine du festival, en présence du Premier ministre nigérien Brigi Rafini et de nombreuses personnalités nigériennes et étrangères. C’’est pourquoi le gouvernement du Niger s’engage à  soutenir et à  accompagner ce projet qui fait non seulement la fierté du Niger, mais aussi de l’Afrique tout entière. En outre, ses retombées économiques sont nombreuses à  tous les niveaux, touristique, artisanal et culturel, pour le pays. Selon le promoteur du FIMA, M. Seidnaly Sidi Ahmed alias Alphadi, cette édition mettra surtout l’accent sur la paix avec le soutien et l’engagement des autorités politiques du Niger. »La culture doit aider à  la paix, car de cette dernière va éclore le développement », a-t-il indiqué.

Lutte antiterroriste au Sahel : Paris nomme un émissaire spécial

DAKAR, 15 nov 2013 (AFP) – Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé vendredi à  Dakar la création dans la capitale sénégalaise d’un poste « d’attaché régional français de sécurité intérieure » pour renforcer la lutte anti-terroriste dans les pays du Sahel. « Nous souhaitons inscrire cette lutte contre le terrorisme dans la cohérence d’un plan Sahel qui pourrait être piloté ici à  Dakar », a déclaré M. Valls à  la presse, à  l’issue d’une réunion de travail avec son homologue sénégalais, Abdoulaye Daouda Diallo. « Pour ce qui nous concerne, nous ouvrons (le poste d’un) attaché régional français de sécurité intérieure qui renforcera les équipes qui sont déjà  présentes sur le terrain, ici à  Dakar, pour gagner en efficacité notamment dans le domaine du renseignement », a-t-il ajouté. La situation dans le nord du Mali voisin du Sénégal, o๠des éléments jihadistes restent actifs, est un sujet de préoccupation pour tous les pays d’Afrique de l’Ouest ainsi que du Tchad qui, avec la France, ont envoyé des troupes au Mali dès janvier pour combattre les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da qui venaient d’occuper cette région pendant neuf mois. Ces groupes ont menacé de mener des actions en France et dans les pays africains qui participent à  la force de l’ONU au Mali, la Minusma. Le ministre sénégalais, M. Diallo, a insisté sur la nécessité de renforcer « l’échange d’informations » entre tous les pays de la région et la France pour lutter contre cette menace. Il a rappelé qu’en ce qui concernait le Sénégal, il avait « 800 kilomètres de frontières avec la Mauritanie et le Mali », difficiles à  contrôler entièrement pour empêcher la circulation de jihadistes armés. MM. Valls et Diallo ont signé vendredi un document qui, selon Manuel Valls, « vise à  rendre plus solennel ce que nous faisons déjà  ensemble en vue de développer une coopération de très grande qualité dans tous les domaines qui intéressent les ministères de l’Intérieur ». Outre la lutte anti-terroriste, l’autre sujet essentiel de cette coopération est la lutte contre la drogue. Dans ce domaine, a affirmé le ministre français, « il y a une plateforme, il y a des coopérations, il y a des engagements financiers qui doivent trouver encore davantage de prolongements », car « la drogue détruit nos sociétés, s’attaque aux fondements même de nos démocraties: c’est vrai en Europe, c’est vrai en Afrique ». « La France et le Sénégal souhaitent être ensemble à  la pointe de ce combat contre ce fléau et nous sommes très déterminés à  mettre les moyens techniques humains et financiers pour gagner en efficacité », a-t-il affirmé.

Sahel-Maghreb: la sécurité en question

Les gouvernements d’une vingtaine de pays se sont réunis dans la ville marociane de Rabat pour renforcer la coopération transfrontalière face aux menaces sécuritaires en Afrique du nord. La Conférence sur la sécurité dans le Sahel s’est déroulée le jeudi 14 novembre. Elle a vu la participation des chefs de la diplomatie de nombreux pays, dont la France, qui ont tenté d’amorcer une réponse commune aux terrorisme, trafic de drogues et d’arme, et immigration clandestine qui gangrenent la zone, en particulier en Libye et au Mali, pays o๠gravitent des groupes islamistes. « La région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d’armes ou la drogue. Cela menace la sécurité régionale », a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Il faut « renforcer la coopération et la coordination sur la sécurité des frontières » au Maghreb et au Sahel, zone qui fait face a des « défis complexes », a-t-il plaidé. “Les réseaux profitent de la faiblesse des échanges entre les pays de la région”, a ajouté pour sa part le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad. Ce dernier a plaidé pour la création d’“un mécanisme de consultation et d’échange d’informations” et “un mécanisme d’alerte précoce”. M. Mezouar a également rappelé que l’absence de coopération entre le Maroc et l’Algérie est un obstacle à  la lutte contre les réseaux clandestins. Le Sahel est devenu ces dernières années un repère de rebelles islamistes La conférence de Rabat s’inscrit dans le prolongement de la réunion sur la sécurité des frontières qui s’était déroulée en mars 2012 à  Tripoli, quelques mois après la chute de Mouammar Kadhafi. Depuis, la situation s’est empirée, comme l’ont prouvé les événements au Mali ou la prise d’otage du site gazier d’In Amenas en Algérie. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a estimé à  Rabat que « la prise de conscience internationale progressait » autour des problèmes régionaux de sécurité. Au sujet du Mali, , plusieurs mois après l’intervention française visant à  déloger du nord du pays des groupes islamistes liés à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), Paris reconnaà®t que la menace « est encore diffuse ». Laurent Fabius a évoqué la tenue les 6 et 7 décembre d’un sommet à  l’Elysée, et la perspective de la création d’une « force africaine d’intervention rapide, solidement financée ». Un centre de formation régional Les pays réunis dans le cadre de cette conférence ont convenu de mettre en place un centre régional de formation et d’entrainement au profit des officiers en charge de la sécurité des frontières dans les Etats de la région. Ce centre aura pour objectif de tirer profit des expertises d’autres pays et partenaires, ont-ils indiqué dans la ‘Déclaration de Rabat’ qui a sanctionné les travaux de la conférence. Ils ont aussi décidé d’accélérer la constitution d’un secrétariat, prévu par le Plan d’Action de Tripoli et la Déclaration de Rabat, et de mettre en place des groupes de travail sectoriels dans les domaines de la sécurité, des renseignements, des douanes et de la justice pour des propositions dans ces domaines. Les participants ont, par ailleurs, appelé à  mettre en œuvre les projets prioritaires sur la sécurité des frontières. Les pays réunis à  la conférence de Rabat ont également décidé de renforcer les capacités des Etats de la région, en matière d’équipements et de technologies nouvelles, à  même de permettre de mieux sécuriser les frontières. Enfin, des ressources financières seront mobilisées et utilisées pour soutenir les projets et les actions de coopération bilatérale, régionale et inter-régionale.

Sécurité: une conférence sur le Sahel prévue le 14 novembre

La première réunion ministérielle sur la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel s’est tenue hier 5 novembre dans la capitale malienne. Elle a vu la participation d’un parterre de personnalités au nombre desquels, le Secrétaire Général des Nations Unies M. Ban Ki-MOON ainsi que la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme NKosazana Dlamini ZUMA. Etaient également présents, Dr. Jim Yong KIM, Président de la Banque Mondiale, Dr. NKosazana Dlamini ZUMA, Présidente de la Commission de l’Union Africaine. Elle a été l’occasion de définir une plateforme de coordination de la stratégie intégrée des nations Unies pour le Sahel. A l’issue de cette rencontre, il a été décidé que le Maroc accueillera le 14 novembre « une conférence régionale pour le renforcement de la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb ». Selon la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mbarka Bouaida,son pays « insiste sur l’importance que revêt aussi bien la mise en place d’un mécanisme réunissant les pays de la région sahélo-saharienne que le renforcement de la coopération interrégionale entre les pays du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb ». Aucun autre détail sur le lieu précis, le programme ou les participants n’a été fourni sur cette conférence.

Ban-Ki Moon à Bamako: sécurité au Sahel au menu

Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies est à  Bamako pour une visite de deux jours. Il est accompagné d’une délégation de haut niveau comprenant le président, du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, le Commissaire au développement de l’Union européenne, Andris Piebalgs, et le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka. La visite du Secrétaire général s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans la région du Sahel afin de discuter de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel avec les représentants des pays de la région. La délégation a rencontré le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita ainsi que les membres de son gouvernement et a échangé sur les questions sécuritaires, humanitaires et la mise en place d’un mécanisme de coordination de l’action à  mener au Sahel. « Ce que je suis venu vous dire, c’est que nous sommes à  vos côtés. La communauté internationale est solidaire des Sahéliens. Nous devons dépasser les frontières institutionnelles et soutenir à  l’échelle de la région les initiatives portant sur la situation politique, la sécurité, le développement, l’aide humanitaire. C’est maintenant qu’il faut agir », a déclaré M. Ban lors de la rencontre avec les autorités maliennes. « Nous sommes déterminés à  collaborer avec les gouvernements de la région et les organisations régionales et sous-régionales pour régler les problèmes de la région. Nous sommes déterminés à  collaborer avec les gouvernements et les institutions pour aider le Sahel, une terre dévastée par la sécheresse. Ensemble nous pouvons changer ce tableau. Nous pouvons vous aider à  progresser plus vite. Le Sahel peut avancer et avancera si seulement il reste uni », a ajouté le patron de l’ONU. Dans son discours, le président malien a affirmé que son pays était « résolument engagé à  jouer son rôle », en soulignant la nécessité d’actions concertées pour faire face aux menaces au Sahel. Cette visite au Mali sera également l’occasion pour le Secrétaire général de constater le travail effectué par la Minusma depuis son établissement en juillet dernier.

Le trafic de drogue alimente le terrorisme, nouvelle menace pour la sécurité

Certaines parties de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est ont émergé comme de nouveaux points de transit pour les trafiquants de drogue, qui utilisent des navires marchands ou des bateaux plus discrets pour le trafic de leur produits en provenance d’Amérique latine ou d’Asie centrale et à  destination des marchés de consommation. Pire encore, le problème de la drogue est lié à  d’autres formes de crime organisé tels que le terrorisme, a averti un responsable de la Commission de l’Union africaine (CUA). Les frontières poreuses et les centaines de kilomètres de côtes non surveillées, les Etats fragiles et criblés de conflits, les systèmes judiciaires affaiblis, la corruption, le taux élevé de chômage chez les jeunes, et d’autres défis sociaux ont rendu le continent vulnérable au trafic de drogue, a indiqué Olawale Maiyegun, directeur du Département des Affaires sociales de la CUA. HAUSSE SPECTACULAIRE DU TRAFIC DE DROGUE Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les saisies d’héroà¯ne ces dernières années ont été particulièrement élevées au Nigeria, au Bénin, au Togo sur la côte ouest, et en Tanzanie sur la côte est de l’Afrique. Lors d’une réunion récemment organisée à  Harare, au Zimbabwe, des experts africains en matière de lutte contre la drogue affirment que l’Afrique de l’Ouest est devenue une voie de transit majeure pour le trafic de cocaà¯ne entre l’Amérique du Sud et l’Europe, et que l’Afrique de l’Est a servi de point de transit pour le trafic d’héroà¯ne en provenance de l’Asie de l’Ouest, y compris l’Afghanistan et le Pakistan. En Afrique de l’Est, les saisies de drogue ont été pratiquement multipliées par 10 depuis 2009 Les systèmes de sécurité sont souvent assez insuffisants en Afrique, et la région située près de la péninsule arabique facilite également les financements provenant d’un certain nombre de sponsors des réseaux terroristes, analyse Li Wei, directeur du Centre de la recherche antiterroriste à  l’Institut chinois des relations internationales contemporaines. Ces dernières années, la région connaà®t également une hausse d’autres formes de criminalité, telle que le trafic de drogue et la corruption, ce dernier constituant un élément indispensable au financement du terrorisme, de ses relais et de ses complices, a-t-il ajouté. UNE TENDANCE PREOCCUPANTE Il est préoccupant de constater que les liens entre les organisations terroristes et les réseaux mafieux impliqués dans le trafic de drogue sont de plus en plus étroits . L’organisation terroriste Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) comporte trois branches chargées du transport de drogue de l’Afrique du Nord vers l’Europe destiné à  financer ces activités terroristes. Les recettes du trafic de drogue sont susceptibles d’être utilisées par des groupes extrémistes en Afrique de l’Est et de l’Ouest pour financer leurs activités terroristes dans cette région de plus en plus vulnérable, selon Olawale Maiyegun, qui a indiqué à  l’agence Xinhua en marge d’une réunion d’experts sur la lutte contre le trafic de drogues récemment tenue à  Harare que le problème de la drogue est étroitement lié à  d’autres formes de crime organisé telles que le terrorisme et le trafic des armes légères. « Dans le cas du Mali, les revenus du trafic de drogue ont été utilisés pour financer la déstabilisation dans la partie nord du pays », a-t-il indiqué avant d’ajouter que le lien est aussi évident dans certains cas. Le Kenya souffre encore plus du crime organisé, notamment la piraterie, le trafic de drogue et le terrorisme. Au Nigeria, o๠le trafic de drogue est devenu un sérieux problème, les autorités luttent contre le groupe extrémiste islamiste Boko Haram qui est également impliqué dans le trafic de drogue, et dont les activités visent à  créer un Etat islamique. En proie à  une instabilité chronique, la Guinée Bissau en Afrique de l’Ouest est devenue un paradis de la drogue. Les trafiquants de drogue utilisent des navires marchands transportant des conteneurs ou des bateaux plus discrets pour faire de la contrebande de cocaà¯ne pure en provenance du Brésil. La drogue est ensuite acheminée en Guinée Bissau, avant de partir pour l’Europe et les Etats-Unis. Le trafic de drogue constitue un facteur important d’instabilité sociale dans le pays. REGIONAUX ET INTERNATIONAUX INDISPENSABLES L’Afrique a actuellement besoin de réponses solides pour contrer le crime organisé, qui devient de plus en plus « sophistiqué ». JIN Can Rong, directeur-adjoint de l’Institut des relations internationales de l’Université du peuple de Chine, a fait savoir ses points de vues pour contrecarrer l’association du trafic de drogue avec le terrorisme: Tout d’abord, pour réagir aux fléaux transnationaux, une coopération régionale semble indispensable. Les gouvernements du continent devraient commencer par le renforcement des échanges d’informations et la coopération en matière de surveillance des frontières et dans la lutte contre le trafic de drogue. Deuxièmement, pour s’attaquer au fond du problème, le développement économique est une tâche importante pour les pays africains. Le développement socio-économique permettrait notamment de créer des emplois et de s’attaquer aux racines sociales du terrorisme, mais aussi de renforcer l’Etat dans la lutte contre le crime organisé. Troisièmement, il n’existe pas de modèle démocratique prêt à  l’emploi qui puisse être appliqué de façon aveugle, les pays africains devraient adapter leur système de gouvernance conformément à  leurs propres situations. Quatrièmement, compte tenu de la provenance et la destination de la drogue, ainsi que la menace que représente l’association entre trafic de drogue et terrorisme pour le monde entier, une coopération internationale est plus que nécessaire. Le monde a la responsabilité d’aider les Africains dans leur lutte contre la drogue et le terrorisme, deux fléaux  » importés » malgré eux sur leur continent.

Collection Djarabi : « Le Prix du Bonheur » en librairie

Ce roman de 114 pages relate l’histoire d’une jeune étudiante Doussou, dont le C’œur balance entre deux hommes. Dans ce roman, Doussou tombe amoureuse d’un jeune mécanicien avant de se voir courtisée par un riche industriel, avec en toile de fond la campagne électorale, les interminables causeries sur la politique. Le «grin» (un petit regroupement de jeunes autour du thé) sert également de décor pour donner le ton d’une jeunesse avide de réussite et rêvant d’une vie meilleure. Lancée il y a six mois, la collection Djarabi, éditée par la maison Princes du Sahel, une société d’édition installée depuis 2006 à  Bamako, fait la part belle à  des histoires dont le contexte et les personnages sont maliens, des histoires courtes au style littéraire accessible donc facile à  lire, un prix de vente abordable, un format poche facile à  emporter partout avec soi, un graphisme féminin et attrayant. Dans le « Prix du Bonheur », la notion de grande famille est largement abordée comme dans le premier roman  » La revanche du C’œur ». « Amour haram », le prochain roman de la collection, sortira dès le mois de décembre à  Bamako : « Tombouctou, août 2012. Malgré l’occupation de la ville par les islamistes d’AQMI, Norah décide de rentrer parmi les siens pour fêter la fin du ramadan. Elle découvre une ville en apnée désormais dirigée par les armes et la charia. Dans la cité mystérieuse, les règles ont changé et l’amour est devenu un péché ». Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de la collection Djarabi.

New York/ Réunion sur le Sahel : IBK appelle à une franche collaboration entre pays du champs

A cette réunion de haut niveau sur le Sahel, qui s’est tenu ce 26 septembre au siège des Nations Unies, à  New York, participait de nombreux chefs d’Etats africains mais aussi plusieurs personnalités des organisations internationales comme Romano Prodi, envoyé spécial des Nations Unies au Sahel, Pierre Buyoya, représentant de l’Union Africaine au Mali, ou encore Kadré Désiré Ouédraogo de la CEDEAO. Voici le discours du président Ibrahim Boubacar Keita, qui a pris part à  la rencontre et s’est exprimé en premier sur la situation au Sahel : Monsieur le Président, Permettez-moi tout d’abord de remercier le Secrétaire général Monsieur Ban Ki-moon, pour l’initiative d’organiser cette réunion, et de féliciter son envoyé spécial pour le Sahel, Monsieur Romano PRODI, pour ses efforts inlassables en faveur de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, élaborée conformément aux dispositions pertinentes des résolutions 2056 et 2071 (2012) du Conseil de sécurité. Il y a un an, jour pour jour, se tenait ici même aux Nations Unies, la première réunion de haut niveau sur le Sahel au cours de laquelle les Chefs d’Etat et Gouvernement ont fait l’état des lieux dans la région, marqué par l’instabilité politique, les crises humanitaire et nutritionnelle, les menaces transfrontalières, la prolifération et le trafic des armes, la présence des groupes terroristes, et le trafic de drogue. Par la volonté du Peuple malien qui m’a fait l’honneur de me choisir pour présider à  ses destinées pour les cinq prochaines années, je participe aujourd’hui à  la deuxième édition de cette importante rencontre consacrée aux échanges sur les voies et moyens à  mettre en œuvre pour impulser l’élan nécessaire à  la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel. Monsieur le Président La grave crise multidimensionnelle de laquelle mon pays, le Mali est en train de se remettre, est symptomatique des défis auxquels tous les pays de la région Sahel sont confrontés. Au nombre de ces défis, l’on retiendra la circulation anarchique des armes de guerre souvent très sophistiquées, le trafic en tout genre et le sous-développement. Le Mali avait très tôt compris la complexité et la gravité de la situation au Sahel. C’’est ce qui avait motivé l’appel lancé vainement aux Gouvernements des pays de la région du Sahel pour la tenue d’une Conférence sur la sécurité dans le Sahel depuis 2008. Dans le même sens de son engagement sur la question, le Mali fort de sa position géographique dans la région du Sahel a, depuis près d’une décennie et de façon régulière, présenté au nom des Etats membres de la CEDEAO, la résolution intitulée «Â Assistance aux à‰tats pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et de petit calibre ». Monsieur le Président C’’est pourquoi le Mali ne peut qu’être en phase avec les mesures proposées dans la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, en particulier concernant : l’adoption d’une démarche globale et coordonnée permettant de gérer de manière intégrée les problèmes de la région en s’appuyant sur une meilleure connaissance des causes profondes des problèmes posés ; le renforcement de la coopération régionale ; et l’harmonisation des mécanismes existants capables de faire face aux menaces transfrontalières. A cet égard, il est essentiel, comme signalé opportunément dans la Stratégie, que les Gouvernements de la région instaurent un climat de confiance et de franche coopération entre eux, toutes choses sans lesquelles les initiatives les plus robustes demeureront inopérantes. En outre, la centralité des Etats concernés dans la mise en œuvre de la Stratégie, ne doit pas seulement être posée comme un principe dogmatique, mais traduite par une participation effective, qui tienne compte de leurs spécificités et préoccupations propres. Je me réjouis de noter par ailleurs que dans la perspective d’une coordination entre les différentes actions en cours ou à  venir, la Conférence sur la sécurité dans le Sahel et en Afrique, prévue en décembre prochain à  Paris, à  l’initiative du Président François Hollande, pourrait servir de cadre pour approfondir la réflexion sur la meilleure façon de prendre en charge les questions de sécurité et de stabilité dans la région. Monsieur le Président Il est vrai que les problèmes transfrontières ne sont pas simples à  résoudre, surtout lorsqu’ils concernent la sécurité. Entrent en jeu les questions de confiance et les considérations souverainistes, entre autres. Cependant, la nature, l’ampleur et la réalité de la menace sur le terrain commandent aujourd’hui de dépasser ces considérations et d’aller vers un plus grand pragmatisme. Il nous faut travailler à  mutualiser nos moyens, car, et cela est établi et reconnu de tous, les défis qui nous menacent dépassent largement les capacités d’un Etat, quel qu’il soit. Dans cet esprit, et en conformité avec les objectifs sécuritaires de l’Union africaine, je propose la création d’une Force multinationale du Sahel, capable de se projeter rapidement sur le terrain, à  la demande d’un Etat, et avec le soutien logistique de nos partenaires. Il est vrai que l’histoire tend à  démontrer que ce genre de dispositif peine souvent à  être opérationnel. Mais face à  la menace, il nous appartient de trouver, avec l’appui de nos partenaires internationaux, les voies et moyens de le rendre opérationnel, car il en va la survie de nos Etats. Cependant, le tout sécuritaire ne pourrait venir à  bout du fléau qu’est le terrorisme et la criminalité transfrontalière. La promotion d’une gouvernance efficace et inclusive, des efforts de développement équilibrés, la promotion des droits de l’homme, la saine distribution de la justice, entre autres, sont indispensables. C’’est pourquoi, dès le lendemain de mon élection à  la magistrature suprême de mon pays, je me suis engagé devant tous les Maliens, y compris les représentants des groupes armés que J’ai reçus à  Bamako, à  résoudre la «Â question du Nord », par un dialogue franc et inclusif. Il s’agit de mettre fin, de manière définitive, à  ces rebellions armées récurrentes, qui viennent à  chaque fois saper les progrès réalisés dans le domaine du développement économique et social de notre pays. Je peux vous assurer que les maliens sont aujourd’hui engagés sur la voie du dialogue et de la réconciliation nationale, dans le respect de l’intégrité territoriale du Mali et de la laà¯cité de l’Etat. Monsieur le Président ; La mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel nécessitera la mobilisation d’importantes ressources. C’est pourquoi, je voudrais du haut de cette tribune, lancer un appel à  la Communauté internationale y compris au Système des Nations Unies, aux Institutions financières internationales dont la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, l’Union africaine à  travers le NEPAD, pour un engagement total à  nos côtés, et une meilleure coordination des actions à  mener en vue de répondre efficacement aux besoins immédiats et à  long terme du Mali et des à‰tats de la région. Les domaines concernés sont nombreux : la sécurité, la bonne gouvernance, le renforcement des institutions démocratiques et de l’Etat de droit, ainsi que le développement et l’action humanitaire. Le Mali pour sa part, reste déterminé à  appuyer toutes les initiatives aux niveaux régional et international, allant dans le sens d’une complémentarité intelligente et d’une meilleure articulation des interventions, dans l’optique de trouver des solutions durables aux défis et problèmes qui se posent à  la région du Sahel. Pour terminer, je voudrais remercier, au nom du Peuple et du Gouvernement maliens, les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Afrique, la France et tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour le rôle important qu’ils ne cessent de jouer en faveur du retour définitif de la paix et de la stabilité au Mali, et dans toute la région du Sahel. Je vous remercie de votre aimable attention.

« Al Mourabitoune », du nouveau chez les terroristes

« Signataires par le sang », groupe terroriste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, katiba rendue tristement célèbre par les attentats du site gazier In Amenas en Algérie. Mujao, né au nord-Mali, auteurs d’exactions pendant les mois d’occupation de trois régions maliennes. Ces deux mouvements terroristes ont annoncé hier 22 août qu’ils fusionnaient. Leur nouvelle organisation se nomme désormais « Al Mourabitoune », les Almoravides en français. « Les Signataires par le sang et le Mujao ont décidé de s’unir au sein d’une même Jamaa, dénommée « Al Mourabitoune », dans la perspective de réaliser l’unité des musulmans du Nil à  l’Atlantique », a indiqué la nouvelle organisation dans un communiqué diffusé par l’agence de presse mauritanienne AP. Le nouveau groupe terroriste appelle toutes les organisations islamiques à  unir leurs efforts « pour contrecarrer les forces laà¯ques qui s’érigent contre tout projet islamique ». La France est particulièrement dans le collimateur du nouveau groupe terroriste qui lui reproche son engagement aux côtés des autorités maliennes. La nouvelle « brigade » semble avoir porté allégeance à  Al Qaida dont elle s’inspire sur le plan idéologique, saluant ses leaders respectifs, Ayman Al Zawahiri et le Mollah Omar. La direction de la nouvelle organisation a été confiée à  un vétéran d’Afghanistan qui a combattu au Nord-Mali. Pour le moment son identité n’est pas encore connue. Une chose est sûre, ce ne sera pas Mokhtar Belmokhtar, terroriste le plus recherché dans le Sahel. « Le borgne » est recherché par toutes les polices du monde depuis que sa tête a été mise à  prix pour 5 millions de dollars par les Etats-Unis. C’est lui qui a créé en 2012, après avoir rompu les liens avec AQMI, les « Signataires par le sang ». Cette dernière est à  l’origine des attentats du site gazier In Amenas, en janvier 2013, dans le sud de l’Algérie, qui ont fait plusieurs dizaines de morts, dont de nombreux Occidentaux. Il est aussi à  l’origine du double attentat, en mai 2013 au Niger, sur un site d’Areva à  Arlit et une caserne militaire à  Agadez, qu’il a mené conjointement avec le Mujao. Ces attaques qui ont fait 20 morts signent le début de la coopération entre les deux groupes. Leur fusion n’est donc pas une surprise quand on sait les liens qu’entretiennent Mokhtar Belmokhtar et le chef du Mujao Oumar Ould Hamada dit « Barbe rousse », depuis 2009. Elle n’augure en tout cas rien de bon pour la zone du Sahel et particulièrement le Mali o๠le « nettoyage » des groupes islamistes n’est pas encore achevé.

Djarabi : la romance made in Mali

« La revanche du C’œur », C’’est le titre de cette toute première parution de la collection. D’une centaine de page environ, le roman raconte l’histoire de deux sœurs amoureuses d’un même homme. La première est prête à  tout pour le séduire tandis que l’autre garde ses valeurs, surtout qu’un antécédent douloureux pèse sur les relations entre les deux sœurs. On ne vous en dira pas plus. Le livre est dans les librairies depuis le mois de mai dernier. Des romans écrits par les femmes pour les femmes Les à‰ditions Princes du Sahel sont une maison d’édition créée en 2006 et installée à  Bamako au Mali. En lançant sa collection, la maison poursuit deux objectifs. Le premier est d’offrir de la lecture de qualité aux amateurs de belles lettres et particulièrement le public féminin et ainsi de faire la promotion de la lecture. Surtout chez les plus jeunes qui en ont perdu de vue les vertus. Le second est justement de permettre aux femmes de proposer à  leurs sœurs des histoires inédites qui reflètent les réalités de chez nous. Les romans Djarabi seront donc exclusivement écrits par des femmes. Djarabi a tout pour séduire. Le « Harlequin à  la malienne », ce sont des histoires dont le contexte et les personnages sont maliens, des histoires courtes au style littéraire accessible donc facile à  lire, un prix de vente abordable, un format poche facile à  emporter partout avec soi, un graphisme féminin et attrayant. Les prochains Djarabi Ils paraà®tront en août et novembre prochains « Le Prix du bonheur » Doussou, jeune étudiante bamakoise, aime Souleymane depuis toujours. Mais il n’est que mécanicien et le riche industriel Mory Sanda lui fait miroiter tous les attraits de la vie facile dont elle rêve. Entre argent et sentiments, Doussou devra apprendre qu’il n’y a qu’un prix que l’on ne négocie pas: celui du bonheur. « Amour haram » Tombouctou, août 2012. Malgré l’occupation de la ville par les islamistes d’AQMI, No-rah décide de rentrer parmi les siens pour fêter la fin du ramadan. Elle découvre une ville en apnée désormais dirigée par les armes et la charia. Dans la cité mystérieuse, les règles ont changé et l’amour est devenu un péché.

Ne laisse pas ton avenir se tarir…

La 19ème Journée de lutte contre la sécheresse et la désertification est célébrée ce jeudi. Elle a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique à  ce problème et mettre en application la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification dans les pays éprouvés par de sérieuses sécheresses et/ou par la désertification, particulièrement en Afrique. Le thème de la Journée mondiale 2013 est « sécheresse et pénurie d’eau ». l’eau douce est précieuse. En effet, seulement 2,5 pour cent de l’eau présente sur la terre est de l’eau douce. Et de toute cette eau douce, l’offre totale utilisable pour la vie des hommes et des écosystèmes est inférieure à  1 pour cent. Chaque être humain a besoin d’au moins 2.000 mètres cubes d’eau par an pour le développement humain et le bien-être durable. Or, les gens dans les zones arides ont accès à  seulement 1.300 mètres cubes en moyenne. Il s’agit donc pour la célébration de 2013 de sensibiliser sur les risques de sécheresse et de pénurie d’eau dans les zones arides et au-delà , d’attirer l’attention sur l’importance de maintenir la santé des sols, ainsi que du programme post-2015 de développement durable. l’eau, C’’est la vie, particulièrement dans le désert… Le Mali est un pays du Sahel. Les deux tiers de la superficie du pays sont arides ou semi-arides. La désertification du territoire concerne surtout la moitié nord du pays. Les conditions climatiques de la zone sahélienne sont de tout temps marquées non seulement par la faiblesse de la pluviométrie, sa concentration sur une courte période de l’année, mais aussi la variabilité spatiale, annuelle et inter-annuelle de la distribution de la pluie. A cela se sont ajoutés depuis le début des années 1970, des dérèglements chroniques et de grande ampleur du climat, et donc du régime des pluies, se traduisant notamment par des séries de sécheresse ponctuées par des épisodes de famine et de pénuries d’eau de boisson. Dans ces zones, les populations ont un mode de vie particulier, dicté par la quête de l’eau, une denrée de plus en plus rare, avec la dégradation des conditions climatiques. Elles ont, au fil des siècles, développer une véritable expertise dans la gestion des ressources en eau disponibles. Celles-ci vont du creusage de puits au droit coutumier pour la répartition de la précieuse ressource. Ce dernier traduit les impératifs de solidarité sans lesquels la survie est impossible. l’ « avancée du désert », C’’est le terme qu’on utilise souvent pour parler de la déforestation en expansion et de la variabilité du climat qui a tendance à  se réchauffer en Afrique et au Mali en particulier. Cette avancée du désert expose tous les habitants à  une raréfaction de la ressource en eau qui vient s’ajouter à  des difficultés d’approvisionnement correct des familles. La couverture des services d’eau au Mali est en effet très faible. 60% de la population totale, mais seulement 48 % de la population rurale, bénéficie d’un accès adéquat à  l’eau potable. Le slogan de cette année, « Ne laissez pas sécher notre avenir » interpelle donc tout le monde à  prendre des mesures pour promouvoir la préparation et la résilience face aux pénuries d’eau, à  la désertification et à  la sécheresse. Le slogan incarne un message. En effet nous sommes tous responsables de l’eau, de la conservation des terres et de leur l’utilisation durable, et il existe des solutions à  ces problèmes graves de ressources naturelles. La dégradation des sols ne doit pas menacer notre avenir.

La société civile du Sahel au chevet du Mali

Se tenir debout aux côtés du peuple malien et montrer son implication dans la recherche de solutions pérennes pour la gestion de la crise que traverse le pays, c’est là  le sens qu’ont donné les organisateurs à  la rencontre qui s’est ouverte ce 16 juin à  Alger. A l’origine de cette manifestation de solidarité, le réseau algérien des amis du peuple malien qui a invité pas moins de 123 représentants d’organisations de la société civile des pays du Sahel à  y participer. Le dialogue, la réconciliation et le rôle de la société civile au Mali seront au centre des échanges de cette conférence qui durera deux jours. « Le terrorisme et le crime transfrontaliers et le rôle de la société civile dans la prévention contre ces phénomènes », « la citoyenneté, la stabilité et la solidarité entre les peuples de la région », les réfugiés, la crise humanitaire au Sahel et la condition de la femme dans la région, seront également au menu de la rencontre, selon Mohamed Mahrez Lamari, porte-parole du réseau algérien des amis du peuple malien. Les Algériens ont l’expérience pour aider les Maliens l’Algérie devrait jouer les premiers rôles pour contribuer aux solutions de la crise malienne actuelle et préserver la stabilité de la région du Sahel a affirmé le président du Conseil régional de Kidal, Homeny B. Maiga, quelques heures avant l’ouverture de la rencontre. « Il ne peut y avoir de solution globale à  la crise au Mali sans consulter les représentants de la société civile, puisque ce sont eux qui peuvent exprimer ce qu’endurent les populations locales et leurs attentes dans ce qui se dessine pour l’avenir du pays. », a-t-il déclaré à  l’APS. « Nous avons sollicité l’Algérie depuis longtemps et nous espérons à  l’occasion de cette conférence internationale profiter de ses conseils.» La délégation malienne de plusieurs dizaines de membres et conduite par l’Imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique était allée se recueilli hier au Sanctuaire des Martyrs (Riadh El Feth) en déposant une gerbe de fleurs avant de visiter le musée du Moudjahid. Vendredi dernier, cheikh Dicko, avait affirmé à  Alger que le peuple malien était « un peuple opprimé qui vit dans des conditions déplorables depuis plus de deux décennies » au cours desquelles l’Algérie a joué un rôle « efficace » dans sa résistance et dans l’amélioration de sa situation.

L’ONU préconise une « vaste stratégie intégrée pour le Sahel »

Ce document visant une « stratégie intégrée » dans le Sahel a été élaboré par les services de l’envoyé spécial pour le Sahel Romano Prodi et transmis vendredi 14 juin par le secrétaire général Ban Ki-moon aux 15 membres du Conseil de sécurité. « Aide technique » L’ONU, indique le rapport, veut aider les pays du Sahel à  « établir des mécanismes coordonnés pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé afin que police, garde-frontières, armée, douanes (…) travaillent ensemble de manière cohérente et dans le respect des droits de l’homme ». Parmi les nombreuses idées avancées figurent une « réunion régionale des services de renseignement pour échanger des informations sur la menace d’Al-Qaà¯da et de ses affiliés ». L’ONU propose aussi une « aide technique » aux policiers et magistrats des pays concernés et invite ceux-ci à  se concentrer davantage sur le financement des activités illégales. Un des points également évoqués est « l’échange d’informations (..) entre les aéroports en Amérique latine, Afrique de l’ouest, Sahel, Maghreb et Europe pour contrer les trafics à  la source, à  destination et en transit ». « En 2012, dix-huit tonnes de cocaà¯ne d’une valeur marchande de 1,25 milliard de dollars ont transité par l’Afrique de l’ouest et une partie serait passée par le Sahel », souligne le rapport. « Action collective » Cette vaste « stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel » a l’ambition de s’attaquer à  tous les aspects de la crise: amélioration de la gouvernance, lutte contre la criminalité (trafics de drogue, de personnes, d’armes et de cigarettes, blanchiment d’argent) et contre le terrorisme, aide humanitaire à  11,4 millions de personnes menacées par la faim dont 5 millions d’enfants de moins de 5 ans. « Les problèmes au Mali ne doivent pas être envisagés de manière isolée », explique Ban Ki-moon dans ce rapport. « à‰tablir une paix et une sécurité durables nécessite une action collective pour traiter les racines de l’instabilité, qui s’étendent bien au-delà  des frontières du Mali ». Le secrétaire général de l’ONU se déclare « particulièrement inquiet des liens apparents entre des syndicats du crime impliqués dans le trafic de drogue et des groupes armés actifs dans la région ». « Nous devons nous concentrer simultanément sur la sécurité, la diplomatie et le développement (…) y compris les relations avec l’Afrique de l’ouest et le Maghreb », explique-t-il.

Prodi en Afrique de l’Ouest : crise politique et humanitaire au Sahel

Après avoir passé la journée du lundi à  Dakar, l’ex-président du Conseil italien doit se rendre à  Abidjan ce mardi et à  Niamey demain mercredi, en compagnie du représentant du secrétaire général de l’ONU pour Afrique de l’Ouest, Saà¯d Djinnit. La question de la crise malienne est au menu mais C’’est une perspective plus large qui est prise en compte lors de ce voyage. «L’objectif de cette visite conjointe est de discuter des défis auxquels est confronté le Sahel et comment y faire face », selon le texte, qui précise que cette visite s’inscrit dans le cadre de la « stratégie régionale intégrée de l’ONU pour le Sahel », qui inclut les questions humanitaires, de sécurité, de gouvernance, de droits de l’homme et de développement. Urgence de la question humanitaire « Les populations du Sahel ont été durement touchées par la crise alimentaire et nutritionnelle 2011-2012, et l’on estime que 8,5 millions de personnes seront encore dans l’insécurité alimentaire en 2013 », a rappelé lundi dans un communiqué l’agence régionale du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), basée à  Dakar. « La situation humanitaire est aggravée par l’impact de la crise du Mali qui a contraint plus de 353 000 personnes à  fuir pour plus de sécurité », ajoute OCHA qui précise que 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) sont nécessaires pour répondre aux besoins des populations de la zone. Romano Prodi et Saà¯d Djinnit rencontreront lors de leur tournée conjointe le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou. Les deux chefs d’Etat plaident pour le déploiement rapide d’une force d’intervention internationale au Mali. La Cédéao a adopté un plan pour l’envoi d’une force militaire de 3.300 soldats sous conduite africaine, avec le soutien des pays occidentaux, qui doit être soumis avant la fin de l’année au Conseil de sécurité de l’ONU. M. Prodi s’est déjà  rendu à  deux reprises au Sahel tombé sous la menace jihadiste depuis le déclenchement de la crise au Mali, o๠un coup d’Etat en mars a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes islamistes liés à  Al-Qaà¯da.

Otages : les familles doivent elle intervenir ?

C’’est le monde à  l’envers, cadré à  la poitrine sur un plan fixe, un jeune homme barbe et cheveux longs s’adresse d’un ton monocorde au chef du groupe qui détient 4 français au Nord du mali. Comme une image inversée des vidéos réalisées par les ravisseurs, pour démontrer que les otages n’ont pas été assassinés. «Si nous choisissons aujourd’hui de nous adresser à  vous, C’’est que nous ne comprenons pas pourquoi tout est bloqué», lance Clément Legrand, le frère de Pierre Legrand, enlevé il y a plus de deux ans, à  Arlit, avec trois autres employés des sociétés Areva et Satom. «Nous tenons à  vous dire que nous, les familles, faisons tout notre possible auprès du gouvernement, des entreprises mais aussi des Français pour que soit déclenchée une réelle négociation» Impuissance ? Terrible message qui dit l’impuissance des familles, mais qui est aussi une critique ouverte des méthodes de négociations adoptées par les autorités. Par ailleurs d’autres familles ont manifesté leur désaccord, devant cette initiative privée. Dans les affaires de prises d’otages l’attitude des gouvernements est toujours la même, « surtout pas de vagues », ont dit aux familles qu’on s’occupe de tout et qu’elles seront régulièrement informées. Sauf que les Legrand se plaignent de ne pas avoir de nouvelles depuis deux mois. Or si les familles ne sont pas ou peu informées, du moins de leur point de vue, C’’est soit qu’il ne se passe rien, soit que les négociations sont si difficiles qu’une seule fuite dans la presse pourrait tout compromettre. Faut-il se mobiliser ? On se repose la question à  chaque fois : faut-il mettre des affiches organiser des manifestations, citer les noms à  la télévision ? En France les télévisions ont choisis le mercredi pour rappeler une fois par semaine l’existence de ces otages , mais on n’est plus à  l’époque de Jean Paul Kaufmann et des otages au Liban, o๠tous les jours les photos ouvraient le journal télévisé. On ne sait pas si ça a eu un impact, mais on sait en revanche que quand les otages apprennent qu’on se mobilise pour eux, ça leur fait du bien, C’’est déjà  ça ! Quant aux négociations, elles concernent avant tout la rançon, son montant et les modalités de remise. Dans le cas des otages d’AQMI, (Al quaà¯da au Maghreb islamique), deux éléments compliquent les choses. Le soutien de la France à  une reconquête militaire du nord Mali, et la disparition de Kadhafi qui a souvent servi d’intermédiaire. Hé oui…Qui aurait cru qu’un jour, on le regretterait ?

Romano Prodi :  » Ma mission n’est pas militaire, mais d’éviter la guerre au Mali « 

«Je ferai tout pour éviter la guerre au Mali. C’est mon devoir», a déclaré Prodi à  la presse, avant d’animer à  l’université Al Akhawayn une conférence sur la crise économique en Europe. «Ma mission n’est pas militaire, mais d’éviter la guerre», a-t-il ajouté en précisant que «la guerre est une tragédie». La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) vient d’approuver l’envoi au Nord du Mali d’une force de 3.300 soldats soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Ce plan doit être transmis à  l’Onu avant le 27 novembre, après avoir été validé par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouedraogo, a affirmé que la force africaine serait prête à  intervenir pour la reconquête du nord du Mali dès le feu vert de l’Onu. Romano Prodi a estimé qu’il «ne sera pas possible de résoudre la crise malienne sans développement» . «Il faut donner l’espoir aux gens du nord du Mali qui sont désespérés et qui n’ont pas d’alternative», a-t-il dit. Interrogé si l’option militaire était inévitable, il a répondu : «Non. Je parle aide humanitaire et développement pour éviter, si c’est possible, l’option militaire». Il a, toutefois, noté qu’il y a accord entre tous les membres du Conseil de sécurité sur le fait que «la lutte contre le terrorisme est très importante» et qu’«il faut faire quelque chose». L’envoyé de l’Onu avait déclaré, la semaine dernière, qu’il allait appeler à  une réunion internationale en décembre pour tenter de résoudre la crise au Mali. Prodi, chargé début octobre de coordonner les efforts de l’Onu pour mettre au point une stratégie sur le Sahel, a précisé qu’il voulait réunir les représentants des pays concernés, de même que des groupes régionaux (dont la France, la Grande-Bretagne et l’Union africaine), pour une réunion qui se tiendra à  Rome. L’envoyé de l’Onu a indiqué que sa visite au Maroc intervient après celle effectuée récemment en Algérie «pour avoir tous les détails sur la situation dans le Sahel». Il a relevé que le Maroc a un rô le «important» à  jouer dans la crise au Mali, de par sa position en tant que membre du Conseil de sécurité de l’Onu et ses «bonnes» relations avec tous les pays du Sahel. Concernant la crise en Europe, l’ancien président de la Commission européenne a prédit que cette crise sera «encore longue», se disant «triste» de constater que cette crise a touché plusieurs pays partenaires de l’UE, dont le Maroc. Romano Prodi devra recevoir mardi le titre de docteur Honoris Causa de l’Université Mohammed V-Agdal à  Rabat, un choix motivé «tant pour ses liens d’amitié avec le Maroc que pour ses efforts incessants en faveur de la promotion de relations diplomatiques du Royaume avec les pays du pourtour méditerranéen et de l’Union européenne», selon la présidence de l’Université.