« Il professore » arrive au Sahel

C’’est surtout sur la question malienne qu’il devra se pencher très rapidement, la crise qui secoue le pays étant, enfin, devenue une préoccupation pour les Nations Unis. l’annonce de sa nomination a été favorablement accueillie par les milieux diplomatiques, même si certains affirment que Ban-ki-Moon aurait pu choisir un émissaire africain, plus proche des réalités du terrain. Mais peut-être est d’ailleurs cela que voulait éviter el secrétaire général de l’ONU en nomment un homme qui aura un regard neuf sur la situation dans la bande sahélo-saharienne tout en ayant une expérience dans la négociation. « Susciter et soutenir l’engagement international » Il sera chargé de « coordonner les efforts de l’ONU pour mettre au point et appliquer une stratégie régionale intégrée pour le Sahel », une région qui connait d’énormes problèmes humanitaires et de sécurité. Il consultera les pays de la région et les organisations régionales, a expliqué M. Nesirky, porte parole du secrétaire général de l’ONU. Lourde tâche pour l’homme âgé de 73 ans dont la mission est de « susciter, soutenir et coordonner l’engagement international en appui aux efforts des pays du Sahel ». Arriver à  régler cette crise complexe, ne sera pas une mince affaire, surtout en ce qui concerne le cas malien. Le pays est coupé en deux depuis le mois d’avril 2012, 2/3 de son territoire occupé au nord par des groupes armés islamistes tandis qu’au sud, des querelles politiques ont succédées au coup d’état qui a déposé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars. La décision de principe de nommer un envoyé spécial pour le Sahel avait été prise lors d’une réunion à  haut niveau sur la situation dans cette région et au Mali, tenue en marge de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre mais ce n’est que ce mardi 09 octobre que le nom de Prodi a été officialisé. {b « Il Professore » ] Romano Prodi a une longue et brillante carrière au sein du gouvernement et de la diplomatie internationale. Il a été Premier ministre entre 1996 et 1998 puis de 2006 à  2008. Il a également présidé la Commission européenne de 1999 à  2004. «Le Professeur », universitaire d’économie et de politique industrielle, est connu comme un homme intègre et droit. Un peu austère mais très efficace dans les missions difficiles. Son expérience en 2008 à  la tête d’un comité conjoint de l’Onu et de l’Union africaine sur le maintien de la paix lui sera certainement utile pour sa nouvelle mission qui a commencé dès le jour de sa nomination, selon l’ONU. Il est catholique, marié et père de deux enfants

Mali : la France en pointe contre Aqmi

Le principe d’une intervention militaire contre Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) est désormais acquis. Les capitales des pays concernés travaillent activement à  l’élaboration d’un scénario politico-militaire destiné à  débarrasser la région de la menace terroriste. Parce qu’elle est ciblée par Aqmi, la France est à  l’avant-garde de la future opération, dont l’ossature sera composée des forces de la Cédéao, la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest. Enlisées en Afghanistan depuis plus de dix ans, victimes de coups de rabot budgétaires qui grèvent leurs effectifs, les armées françaises ont prévenu que leur participation aux opérations extérieures se limiterait dorénavant à  un cadre multilatéral. Le passé colonial de la France et la menace qui pèserait sur la vie des otages si Paris était en première ligne dans le Sahel plaident également pour la modération. «Nous voulons seulement avoir un rôle de facilitateur. Pas question d’envoyer des troupes au sol», explique un diplomate français. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a promis une «aide logistique» pour aider à  résoudre la crise. Des Forces spéciales françaises dans la région Mais la France s’impatiente. Une centaine de membres des Forces spéciales françaises ont déjà  été déployés dans la région. Ils devraient être prochainement renforcés, notamment par les commandos de la Marine nationale. L’aide française comprend également des avions de patrouille maritimes, qui récoltent du renseignement, et un système de surveillance basé au Niger. Selon les hypothèses envisagées, notamment à  Paris, il s’agirait de former une force d’action de quelques centaines d’hommes pour reconquérir le nord du Mali, occupé depuis plusieurs mois par les groupes armés islamistes. Un noyau dur de 40 hommes, un premier cercle de 200 à  400 hommes et une piétaille de 3000 à  4000 hommes forment cette nébuleuse islamiste. «Ce n’est pas la campagne de Russie», commente un bon connaisseur du dossier. «Ils sont finalement assez peu nombreux. Un millier d’hommes occupe une partie d’un à‰tat qui n’existait plus», poursuit-il. L’opération ne doit cependant pas se limiter à  «donner un coup de pied dans la fourmilière puis s’en aller, prévient un spécialiste du dossier. Il faut inscrire l’action dans la durée, sinon le problème resurgira six mois plus tard». Selon le quotidien el-Khabar, un journal algérien bien informé sur les questions sécuritaires, les forces spéciales françaises entraà®neraient des militaires africains en Libye. «Ce n’est pas une information qui m’étonne. Les Français ont des intérêts dans la région, en Libye comme au Niger. Mais une intervention demande de la prudence et du doigté en raison de l’enchevêtrement d’acteurs aux alliances incertaines et de l’influence de puissances étrangères qui ont leur propre agenda», estime Liess Boukra, l’ex-directeur du CAERT, un centre d’étude du terrorisme basé à  Alger. L’Algérie, qui tient à  maintenir la pression terroriste hors de ses frontières – et si possible à  la repousser vers les pays d’Afrique subsaharienne -, refuse toute ingérence dans le Sahel. Cette position ne l’empêche pas d’entretenir des liens ambigus avec certains protagonistes de la crise, comme les islamistes touaregs d’Ansar Dine qui contrôlent Kidal, l’une des grandes villes du nord du Mali. «Il y a un côté trouble dans l’attitude d’Alger», déplore un diplomate français. Les Tchadiens en embuscade Le dispositif français pourrait être renforcé pour combler les lacunes de la Force africaine d’intervention. Le Niger a annoncé son intention de fournir des troupes et le Burkina Faso ainsi que le Sénégal pourraient le suivre. Des renforts venus du Tchad, un pays o๠la France dispose de bases militaires, pourraient participer activement à  l’opération. Mais les combattants tchadiens, aguerris au combat dans le désert, font peur à  leurs voisins en raison de leur réputation de soldats incontrôlables. De leur côté, les Maliens sont divisés et leur armée détruite. Or tout le monde sait que la Cédéao ne pourra guère jouer davantage qu’un «rôle tampon» dans cette affaire, selon les mots d’un diplomate. «Ses capacités militaires sont limitées. La Cédéao ne pourra jamais être en mesure de former le noyau dur de l’intervention.» Pour épauler les Africains, la Grande-Bretagne s’est rangée aux côtés de la France. Entre les deux pays, «la coopération est excellente», confie un officier. Les Allemands et les Polonais ont promis un soutien en matière de renseignement. Les Italiens et les Espagnols, leur concours politique. Les Russes ont assuré qu’ils ne bloqueraient pas le Conseil de sécurité de l’ONU pour une opération destinée à  lutter contre le terrorisme international. Les Chinois semblent partager ce point de vue. Quant aux Américains, ils ont offert leur soutien, en matière de renseignement notamment, tout en refusant le premier rôle. Plusieurs étapes, difficiles à  négocier, doivent encore être franchies avant le déclenchement de l’opération. Le président par intérim Dioncounda Traoré a demandé à  la Cédéao d’aider le Mali à  restaurer son intégrité territoriale. Il pourrait adresser la même demande à  New York le 26 septembre, à  l’occasion d’une conférence internationale qui se tiendra en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. Si les Maliens refusent tout déploiement de forces étrangères au Sud, Bamako a donné un discret feu vert à  la reconquête du Nord. Un émissaire spécial pour le Sahel va être nommé. Le nom du diplomate gabonais Jean Ping est évoqué. Son rôle serait d’associer l’Union africaine (UA) au dossier.

La loi salafiste menace le Sahel

Il y a eu d’abord l’interdiction de l’alcool, la fermeture des bars, l’obligation signifiée aux femmes de se voiler. Le stade suivant a été le pillage des maisons des chrétiens et la destruction de mausolées et de lieux saints historiques de l’islam à  Tombouctou. Puis des réfugiés ont fait état de châtiments physiques pour violation de la loi islamique. Dimanche 29 juillet, à  l’aube, les salafistes qui règnent sur le nord du Mali depuis avril ont franchi un palier particulièrement révoltant dans l’application forcenée de la charia : un couple a été lapidé pour avoir eu des enfants hors mariage. L’homme et la femme, parents d’un bébé de 6 mois, ont été amenés dans un lieu à  20 km de la petite ville d’Aguelhok. Enterrés jusqu’au cou, ils sont morts rapidement sous les jets de pierres, après avoir poussé quelques cris, selon les témoins qui ont fait le récit de l’exécution publique par téléphone à  l’AFP et au New York Times. Cette zone désertique du nord du Mali, plus grande que la France, est fermée aux journalistes depuis que les groupes armés salafistes, le groupe malien Ansar Eddine et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), ont pris Tombouctou et Gao. Une situation extrêmement dangereuse est en train de s’installer dans le nord du Mali. Ce drame dépasse la tragédie des populations de la région, poussées à  l’exode par la brutalité des nouveaux maà®tres des lieux. Il déstabilise les pays du Sahel, dont des diplomates évoquent déjà  un « Afghanistan de l’Afrique de l’Ouest » ; selon le président du Niger, le groupe radical Boko Haram, du Nigeria, est désormais présent aussi dans le nord du Mali. Les intérêts occidentaux dans la région sont également menacés. Six Français, enlevés au Niger et au Mali, sont détenus en otage par AQMI et le nord du Mali risque de se transformer en base arrière pour des opérations terroristes contre les pays européens. Le Mali, qui se relève avec peine d’un coup d’Etat militaire mené en mars à  la suite, précisément, des poussées sécessionnistes du nord du pays, ne peut faire face seul à  cette situation. Une solution envisagée par les diplomates pour l’aider à  recouvrer l’intégrité de son territoire implique la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Celle-ci attend une demande formelle de Bamako pour, à  son tour, saisir le Conseil de sécurité de l’ONU d’une demande d’assistance au gouvernement malien, dont la souveraineté est défiée. Dans ce cas de figure, les pays de la Cedeao ne seraient sans doute pas en mesure de mettre sur pied, seuls, une force susceptible de reconquérir le nord du Mali. D’autres pays occidentaux, mais aussi l’Algérie voisine, doivent alors être prêts à  leur fournir une assistance matérielle, logistique, aérienne ou dans le domaine du renseignement, le tout dans le cadre d’un mandat de l’ONU. Le retour du président par intérim Dioncounda Traoré à  Bamako, fin juillet, ouvre la voie à  un tel scénario. Il y a urgence. Sur le terrain, la situation se dégrade rapidement, beaucoup plus rapidement que n’évolue la politique, à  Bamako, Alger ou New York.

Vidéo : « Les défis du Sahel : vue de Paris »

Dans le cadre du séminaire sur le Sahel organisé par le Programme Afrique de l’Ifri, Laurent Bigot, sous-directeur Afrique Occidentale au Ministère français des Affaires Etrangères, est intervenu sur le thème « Les défis du Sahel : vue de Paris ». Cette analyse sans langue de bois évoque les tenants et les aboutissants de la situation que traverse la région et en particulier le Mali. Et selon l’expert, les problèmes ne font que commencer…

Huit clos à Bamako pour le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA

Vu par certains comme la clef d’une nouvelle architecture de stabilité en Afrique, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’est toujours dédié à  chercher des solutions aux conflits sur le continent. Même si son efficacité a été plusieurs fois été mise en cause, surtout ces dernières années à  travers la gestion des crises ivoirienne, libyenne et dans les régions nord du Mali… Renforcement du rôle de l’UA dans les crises sécuritaires La présente réunion qu’abrite Bamako n’est pas fortuite, signale le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Jean Ping. Elle fait suite à  la rencontre des experts, les 14 et 15 mars 2012 à  Addis-Abeba, dont l’objectif était d’aider les pays du sahel à  faire face à  l’insécurité grandissante dans la zone. Pour le président Malien Amadou Toumani Touré (ATT), son pays, le Mali, est concerné par la problématique de la crise au nord depuis 3 mois. Invitant les acteurs du Conseil de paix et de sécurité à  produire de fortes recommandations pour faire face à  l’urgence (dans son pays notamment), ATT s’est dit convaincu que la rencontre de Bamako sera une réussite. 34ème du genre, la rencontre réunit les sommités du continent autour de l’épineuse équation de la paix et de la sécurité. Au cours de la cérémonie, un long moment a été consacré à  la présentation, par le commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’UA, du rapport sur la situation dans la région du sahel. Dans ce rapport il ressort que les effets collatéraux de la crise libyenne ont eu de sérieux revers sur certains pays de la bande sahélo-saharienne dont le Mali. «Â Les pays du champ, en particulier ceux du sahel ont dû faire face à  l’afflux de certaines de milliers de rapatriés traumatisés, ainsi qu’à  un nombre d’armes et de munitions provenant des arsenaux libyens ». Un contexte de création juste La paix constituant une condition préalable à  la sécurité et au développement du continent, les Etats africains ont décidé par la déclaration du Caire de juin 1993, de créer un instrument à  l’échelle continentale, le «Â Mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits » de l’OUA dont la direction et la coordination des activités entre les sessions ordinaires de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, étaient assurées par l’Organe central. Il a été remplacé par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), lequel a été officiellement lancé au niveau des Chefs d’Etat à  l’occasion de la Journée de l’Afrique, le 25 mai 2004, à  Addis-Abeba, siège de l’organisation. Tout pour que l’Afrique parvienne sans aucune forme d’ingérence à  la résolution de ses propres conflits.

Baaba Maal, chanteur engagé contre la faim

«Ce qui se passe dans cette partie de l’Afrique me tient à  C’œur. Les gens souffrent, surtout les enfants. l’ampleur de la crise est telle que je vais hausser la voix pour que le monde réagisse… Je ne saurais rester sans rien faire ». C’’est ce qu’a déclaré le chanteur sénégalais Baaba Maal, après avoir visité, ce 20 février, des communautés mauritaniennes, les plus touchées par la crise qui frappe actuellement le Sahel. Le manque de pluie, de mauvaises récoltes, le manque de pâturages et l’augmentation du prix des denrées alimentaires en sont les raisons de la crise. Baaba Maal qui a rencontré les populations dans le sud du pays, et non loin de Podor (au Sénégal) son village natal, a constaté que « quelques familles n’ont presque rien à  manger, et je m’inquiète de ce qui va leur arriver dans les prochains mois et jusqu’au moment des premières récoltes. » Le chanteur sénégalais, de renommée internationale et reconnu pour son engagement dans le développement de l’Afrique, lance un appel à  la communauté internationale pour une action immédiate: « Nous ne pouvons rester sans rien faire en regardant nos frères et nos sœurs mauritaniens être victimes d’une telle crise. J’ai pu constater que des solutions adéquates sont déjà  en train de se mettre en place. Il faut les appuyer et les renforcer » dit-il. « J’ai rencontré Hamila, mère de 5 enfants, qui venait d’acheter un sac de riz grâce à  l’argent transféré par Oxfam. Cet argent va lui permettre de nourrir sa famille pendant les prochaines semaines. Signalons qu’en décembre dernier, Oxfam et ses partenaires ont déclenché une intervention humanitaire dans le sud de la Mauritanie afin de venir en aide à  30 000 personnes et planifient d’élargir l’intervention pour éviter une crise majeure. En coordination avec le plan d’urgence mis en place par le Gouvernement, l’organisation met en place des transferts d’argent pour permettre aux populations de protéger leurs moyens de subsistance. Des actions visant à  améliorer l’accès à  l’eau potable sont aussi en cours et afin d’éviter la propagation de maladies hydriques qui peuvent être à  l’origine de malnutrition.

Oxfam: Carton rouge pour la faim au Sahel!

l’ONG humanitaire internationale Oxfam avait en effet profité de la 28ème Coupe d’Afrique des Nations pour lancer une campagne de mobilisation de la Communauté Internationale, en faveur d’une action rapide pour prévenir une possible détérioration de la crise alimentaire qui pourrait frapper la région du Sahel. Plusieurs stars du football africain se sont jointes à  cette initiative. Il s’agit entres autres du burkinabé Moumouni Dagano, du sénégalais Demba Ba du Sénégal, du malien Seydou Keita du Mali ou encore du nigérien Lawali Idrissa. Ils sont originaires des pays les plus vulnérables à  l’insécurité alimentaire dans la bande sahélienne. l’ONG a profité de leur aura pour donner plus de visibilité pour sa campagne en faveur de plus de onze millions de personnes qui pourraient être très bientôt frappés de disette. Ce chiffre correspond aux estimations officielles du nombre de personnes qui auront besoin d’assistance, pour un montant total de 700 millions d’euros. A ce jour, le bila reste encore mitigé. La Commission Européenne a augmenté son aide humanitaire à  la région de 123,5 millions d’euros, l‘Allemagne a annoncé 12 millions d’euros d’aide, l’Australie 8 millions. Oxfam se félicite aussi d’autres engagements financiers annoncés comme ceux de la France et de la Grande Bretagne avec respectivement 17 millions et huit millions d’euros. Urgence de l’action Oxfam réitère donc son appel à  la communauté internationale en faveur d’un engagement accru à  travers des actions concrètes. Pour Al Hassan Cissé, le Conseiller en sécurité alimentaire d’Oxfam pour l’Afrique de l’Ouest « l’ampleur de la crise au Sahel est un peu plus claire, et le moment est maintenant venu de mobiliser les ressources pour soutenir les familles dans la région, et protéger les enfants de la malnutrition. Chaque mois de retard aggravera la situation des communautés les plus vulnérables et augmentera le coût de la réponse. Il y a des signes encourageants prouvant que les donateurs mobilisent assez tôt des ressources financières, même si nous attendons plus, pour agir vite et à  grande échelle pour éviter le pire». La crise au Nord Mali a un peu plus compliqué la situation dans des régions déjà  très afectées. Ainsi, Oxfam a fourni des secours essentiels pour protéger les moyens de subsistance des populations, et fourni aussi eau et kits d’hygiène aux communautés affectées au Sahel, y compris les Maliens refugiés au Niger fuyant les combats de ces derniers semaines. Les footballeurs eux ont décidé de continuer le combat aux côtés d’Oxfam. Demba Ba international sénégalais évoluant à  Newcastle United, a affirmé que C’’était leur devoir de s’engager, « car au 21e siècle la faim ne doit plus être une option. Nous devons tous agir avec détermination et courage pour soutenir nos frères et sœurs dans la région du Sahel ». La crise au Sahel est d’abord dû a une faible pluviométrie qui a entrainé une baisse de 25% des dernières récoltes, mais elle s’explique aussi par l’augmentation des prix des denrées alimentaires qui sont par endroit jusqu’à  90% plus élevés que la moyenne des prix ces cinq dernières années. Le sahel est une région chroniquement vulnérable aux chocs extérieurs comme la sécheresse, et Oxfam demande aussi des investissements à  long terme pour renforcer la résilience des populations afin que les communautés puissent dans les mauvaises années, s’en sortir, et prévenir la manifestation d’autres crises.

« Il est minuit moins cinq pour le Sahel »

La sécheresse et la famine ne sont pas des événements extrêmes. Ni des anomalies. Elles ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’un système alimentaire mondial fondé sur l’inégalité, les déséquilibres et en définitive la fragilité. Et elles sont le résultat régulier d’un climat de plus en plus hostile et problématique pour la production alimentaire sur d’immenses portions du monde en développement. Pour la troisième fois en sept ans, la région ouest-africaine du Sahel est confrontée à  une combinaison explosive de sécheresse, mauvaises récoltes et flambée des prix alimentaires. Six millions de Nigériens, 2,9 millions de Maliens et 700 000 Mauritaniens sont aujourd’hui sérieusement en danger. Nous devons réagir immédiatement pour éviter une crise alimentaire et nutritionnelle dévastatrice. Mais notre réaction doit en même temps redéfinir le vocabulaire d’une crise alimentaire. C’est notre système alimentaire mondial qui est en crise. La famine de l’an dernier dans la Corne de l’Afrique et les malheurs actuels au Sahel ne sont que les fissures les plus visibles d’un système qui exhibe aujourd’hui ses limites. Ces crises régionales ne sont pas, en soi, des événements extrêmes : elles ont une dimension systémique. Au-delà  de la sémantique, c’est là  une distinction cruciale. Tant que nous les considérerons comme des événements extrêmes et inattendus, nous ne reconnaà®trons pas la régularité et la prévisibilité de la faim. Par là , nous nous interdisons de reconnaà®tre les déficits qui affectent le système alimentaire lui-même. Cela signifie que nous ne nous préparons pas à  affronter une famine persistante dans le développement international et la politique humanitaire. Et cela signifie que nous attendons que des gens meurent de faim avant de nous mobiliser pour le changement. La pire crise de famine en cent ans a frappé le Kenya, l’à‰thiopie, la Somalie et Djibouti l’année dernière, touchant 13 millions de personnes et prenant des milliers de vies. L’aide internationale est parvenue aux régions concernées à  partir de mi-2011, quand les déplacements de masse, la malnutrition et la mort s’étaient déjà  installés. Et pourtant, selon un rapport accablant d’Oxfam et de Save the Children, des systèmes d’alerte précoce avaient déjà  signalé la crise en août 2010. Pour qu’ils réagissent, il a fallu attendre que les décideurs soient confrontés à  la réalité des conséquences des récoltes perdues et des élevages décimés. Il a fallu que le mot « famine » soit prononcé, alors que celle-ci avait été prédite de des mois plus tôt, son arrivée parfaitement anticipée. Et dans la crise qui s’ébauche au Sahel aujourd’hui, o๠sont les responsabilités ? En partie, dans les déficits de la gouvernance locale: les gouvernements de la Corne de l’Afrique avec l’aide des agences internationales d’aide et de développement auraient dû dresser à  commerce et l’aide ne peuvent apporter toutes les réponses surtout quand les prix internationaux des céréales sont en hausse, comme le fut le cas depuis quatre ans jusqu’à  leur baisse récente. La solution est dès lors double : nous devons correctement prévoir les crises alimentaires qui apparaissent au sein de notre système alimentaire dysfonctionnel, et nous devons enfin reconnaà®tre à  quel point il est à  réformer. Les populations les plus vulnérables du monde ne recevront l’aide à  court terme et le soutien à  long terme dont elles ont besoin que lorsque nous accepterons, modestement, de reconnaà®tre que nous nous sommes trompés.

Elle nous a quitté !

C’est encore un jeune talent qui vient de nous quitter. Après Ché Ché Dramé l’an dernier, la route a fauché à  l’affection des siens, Djénéba Koné, jeune artiste, chanteuse, actrice montante de la scène culturelle malienne originaire de Ségou. Une perte immense pour le monde de la culture qui pleure celle qui fut l’héroine tragique de l’Opéra du Sahel. Nous l’avions rencontré à  l’époque o๠l’Opéra passait à  Bamako au Palais de la Culture. Et nous avions dressé son portrait. Spontanée, curieuse, attachente, Djènèba était fille unique et benjamine d’une famille de quatre enfants. Issue d’une famille d’artistes et sa mère chanteuse, l’amenait toujours avec elle dans ses spectacles  » Son père jouait au balafon. C’’est donc dans un univers musical qu’elle a grandi. Elle fait ses débuts dans la musique à  4 ans même si son père n’appréciait pas vraiment. l’essentiel pour lui, C’’était que sa fille aille à  l’école afin d’obtenir un bagage intellectuel consistant et garanti. Malheureusement, le rêve du père de Djènèba ne se réalisera pas. Puisqu’il n’aura pas le temps lui assurer la voie des études. Les deux parents décèderont avant qu’elle n’ait soufflé ses 11 bougies. La jeune native de Ségou aimait tellement la vie artistique, qu’elle ne pourra plus continuer l’école. En plus de l’absence de ses géniteurs, elle se consacre entièrement à  sa passion, la vie artistique dont : La musique, la chanson, et le théâtre. Premiers pas au théâtre Djènèba intègre pour la première fois, une troupe théâtrale appelée ‘Waléa’ de Ségou, en 2002. Le directeur artistique de cette troupe est un ami de son père. Il lui apprendra la danse, le théâtre et le chant. C’’est d’ailleurs au sein de cette troupe, qu’elle sera découverte par les agents de l’Opéra du Sahel. Djènèba confesse : « Lorsque J’ai appris que C’’est moi qui jouerait le rôle principal dans l’opéra du sahel, J’ai fondu en larmes. Je n’avais jamais joué dans un spectacle aussi prestigieux celui là . Je n’en revenais pas. » Dans l’Opéra du Sahel, Djénéba incarnait Bintou Wéré, une enfant soldat révoltée par la vie, les calamités et le désespoir des jeunes sans repères. Elle décide alors avec les siens d’aller à  l’assaut des barbelés du Nord… Au départ, Djènèba Koné s’est demandé si elle pourrait assurer le rôle. Bien qu’elle ait auparavant joué dans les biennales nationales et semaines régionales des Arts et de la Culture. l’opéra en lui-même, n’est pas chose aisée. Et Djènèba en était consciente. C’’est ce qui explique ses craintes de débutante. Entourée d’experts et de spécialistes des arts et de la musique, elle reçevra les meilleures formations possibles : l’occupation scénique, l’utilisation harmonieuse de la voix et autres petites choses techniques. Avec Wasis Diop, directeur artistique de l’opéra du Sahel, Zé Manel Fortels, le chef d’orchestre Bissau-Guinée et les comédiens de la troupe, l’expérience a été forte et enrichissante. » L’Opéra du Sahel aura révélé au public cette jeune artiste bourrée de talent. Aux ames bien nées, la valeur n’attend décidément jamais le nombre des années Repose en paix Djénéba !

Crises au Sahel : L’Etat responsable ?

A l’initiative du Parti pour la Renaissance Nationale (Parena), la concertation sur les crises au Sahel a eu pour thème ‘’ Quels rôles pour les élus, les partis politiques et la société civile ? » Plus de 300 participants venus du Burkina-Faso, du Niger, de la Mauritanie , du Sénégal, du Tchad et du Mali, ont pris part aux travaux à  l‘hôtel Laico Amitié de Bamako. Pour le président du Parena, Tiébilé Dramé, il ne s’agit pas d’un tribunal, encore moins d’une énième rencontre mais d’une concertation des partis politiques, des élus, des experts et des responsables de la société civile pour diagnostiquer les maux du Sahel. Pour le président du Parena, la recherche de solutions aux crises au Sahel qui est malade des décisions non prises au moment o๠il fallait les prendre, ne saurait être l’apanage des seuls gouvernants, des seuls services et des seuls diplomates. Selon lui, les élus, les partis politiques, les leaders d’opinion ont un rôle irremplaçable à  jouer. Trois sous thèmes ont été développés au cours de cette concertation, à  savoir : ‘’ Le Sahel aujourd’hui : état des lieux », ‘’ La coopération sous-régionale » et ‘’ Quels rôles pour les partis politiques, les élus, la société civile et les leaders de communautés dans la résolution des crises au Sahel ». Le sous thème ‘’ Le Sahel aujourd’hui : état des lieux » a donné lieu à  des débats au cours desquels les intervenants ont accusé l’Etat. Pour Nock Ag Attia, député élu à  Diré, ce sont les nordistes mêmes qui peuvent résoudre ce problème. Il met en avant le patriotisme, un vecteur essentiel dans la résolution de la crise. De l’avis de l’honorable Nock Ag Attia, les trafiquants de drogue, les voleurs de bétails, les enleveurs des véhicules sont connus. ‘’Il faut prendre les malfaiteurs et les mettre en prison. C’’est un manque de l’autorité de l’Etat qui ne joue pas son rôle. Les partis politiques manipulent car ils cherchent le pouvoir », a-t-il souligné. A en croire l’honorable Abou Sidibé de Gao, l’insécurité est en train de détruire le Mali dans cette région. ‘’ C’’est le manque de l’autorité de l’Etat sous toutes ses formes. Il n’y a pas d’Etat », a-t-il martelé, tout en estimant que le communautarisme est un danger mortel pour notre pays. ‘’Le jeu du communautarisme est plus dangereux que le racisme », a conclu l’honorable Abou Sidibé. Danger au Sahel : Aqmi et trafic de drogue ! Selon Dr Abdou Maà¯ga, notable du nord, les forces de sécurité ont démissionné. Ce n’est pas l’absence de l’Etat mais la démission de l’Etat. De l’avis de l’ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maà¯ga, ceux qui accusent l’Etat sont dans leur droit. Cela, affirme l’ex-chef du gouvernement, est légitime. Ousmane Issoufi Maà¯ga a la ferme conviction que l’Etat a joué son rôle avec des insuffisances et des erreurs. ‘’l’Etat a été fragilisé. Il faut rebondir. Nous avons la capacité de le faire », a précisé l’ancien premier ministre. Col Mahamane Abou, président de la Haute autorité pour la consolidation de la paix et de la sécurité au nord à  la présidence du Niger, estime que le sens de l’urgence devrait être ressentie par les Etats au moment de l’implantation d’Aqmi et des narcotrafiquants. Le trafic de drogue, a affirmé le colonel Mahamane Abou, pourrit l’Etat de l’intérieur, les forces armées et de sécurité, la classe politique. ‘’Les questions d’Aqmi et du trafic de drogue ont été négligées. », a déclaré Mahamane Abou. A l’heure actuelle, a analysé Mohamed Anako, président du Conseil régional d’Agadez au Niger, le danger, C’’est Aqmi et le trafic de drogue. Cet ex-chef rebelle aujourd’hui conseiller à  la présidence du Niger, craint plutôt la manipulation des communautés par les éléments d’Aqmi. ‘’J’ai peur de la récupération », a-t-il déclaré en substance. Le président du Conseil de cercle d’Ansongo va plus loin en déclarant qu’Al-Qaà¯da est « le préfet de certains cercles du Mali. » Le maire de M’Bouna dans le cercle de Goundam a fait part d’une cohabitation exemplaire entre les éléments d’Aqmi et les villageois. De l’avis de cet élu, ils viennent dans les villages o๠ils donnent des cadeaux aux personnes âgées, des billets de 10 000 CFA aux femmes et aux enfants. Aussi visitent-ils les mosquées et les écoles. Ils n’hésitent pas à  attirer l’attention des uns et des autres sur la salubrité des lieux de culte comme la mosquée. Aux dires du maire, ils déclarent ne pas avoir comme cible les Maliens mais les Occidentaux.

AQMI: Preuves de vie des otages

Le 8 décembre dernier, Al Qaida au Maghreb islamique revendiquait cinq enlèvements au Nord Mali à  travers un communiqué. AQMI y affirme qu’il s’agit d’une réponse «aux agressions répétées de la France contre les musulmans des pays du Sahel» et contre «les politiques permanentes et insensées de Nicolas Sarkozy». «Nous ferons savoir prochainement nos revendications à  la France et au Mali», ajoute le communiqué. L’organisation ajoutait que « le Mali a été choisi sciemment en raison de l’implication du régime d’Amadou (Toumani) Touré dans une guerre contre les Moujahidine (combattants) », cédant « ainsi aux pressions exercées sur lui par la France et les Etats-Unis ». 24 heures après la diffusion dudit communiqué, ce sont des photos que les ravisseurs ont fait parvenir a plusieurs agences de presse. Sur la première, on voit les deux Français, Serge Lazarevic et Philippe Verdon, enlevés le 24 novembre à  Hombori (nord-est du Mali), avec trois hommes armés derrière eux, le visage recouvert d’un turban. L’autre montre les trois Européens – un Britannique, un Suédois et un Néerlandais enlevés le lendemain à  Tombouctou (nord du Mali) – entourés de quatre hommes en armes, dont l’un a le visage découvert. Un touriste allemand qui avait résisté à  son enlèvement avait été tué à  Tombouctou. La diffusion des photos intervient tout juste à  la veille d’une réunion organisée à  Nouakchott, entre les ministres de la Défense de dix pays du pourtour méditerranéen, européens et africains. Il y sera notamment question des nouvelles menaces nées de la dispersion d’armes dans les pays du Sahel en provenance de Libye et de la multiplication des prises d’otages par Aqmi dans toute la région du Sahel.

Sahel : Et revoilà le spectre de l’insécurité

Si les Libyens, acquis à  la cause de l’Otan, ont toutes les raisons de jubiler après la mort tragique du Colonel Mouammar Kadhafi, il en est tout autrement pour certains pays de la bande sahélo saharienne comme le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger s’apprêtent à  faire face à  des menaces sécuritaires. En effet, depuis le début de la crise libyenne, ces pays assistent au retour épisodique et massif de leurs ressortissants de la Libye o๠ils étaient enrôlés dans les rangs de l’armée loyaliste ou des brigades de mercenaires. Avec la chute du dictateur, on peut logiquement penser que ce retour est définitif. Nomades mais aussi sédentaires, membres de différentes communautés locales, ces migrants de retour reviennent armés, surarmés avec, dit-on, de missiles ; donc dotés d’un véritable arsenal de guerre. A n’en pas douter, ils constituent un potentiel d’insécurité pour les pays suscités, voire un facteur de déstabilisation pour toute la bande sahélo saharienne. Et déjà , des signaux d’alarme sont là . De nombreuses localités du Nord Mali sont devenues le théâtre d’actes de banditisme (braquages de voyageurs, vols de véhicules tout-terrain, destruction de biens publics en signe de protestation contre le retour de l’administration et des casernes militaires, sabotages de la reprise timide des actions de développement…). Aujourd’hui, l’ombre de Kadhafi continue de planer au dessus des pays de la bande sahélo saharienne. Le Mali, l’Algérie, le Niger et la Mauritanie et même le Burkina Faso auront certainement beaucoup de mal à  faire face aux conséquences de la disparition du Guide Libyen.L’une des options est de prendre les devants. Ainsi, il y a quelques jours, plusieurs membres du Gouvernement, des notabilités et des cadres du Nord ont rencontré les ressortissants maliens de retour de Libye pour essayer de cerner et de pouvoir conjurer la menace que représentent ceux-ci. Si des assurances ont été données de part et d’autre, rien n’indique que le danger soit définitivement écarté. Au contraire, le banditisme transfrontalier semble recourir à  une nouvelle stratégie de coopération et d’unité d’actions. L’une des grandes inquiétudes vient du MTNM (Mouvement Touarègue pour le Nord Mali, une dissidence de l’Alliance touarègue du Nord Mali pour le changement, rentrée dans les rangs), décapité par la mort de son fondateur et leader, Ibrahim Ag Bahanga. Ce mouvement s’est renforcé grâce au recrutement de plusieurs combattants de retour de Libye et la fusion avec le MNA (Mouvement Nigérien de Libération de l’Azawak). Ces deux groupes seraient toujours très actifs dans le sud algérien o๠ils possèderaient des bases arrières. Certes, la visite de travail effectuée la semaine dernière par le président malien en Algérie s’est beaucoup penchée sur cet aspect. De nombreux gages de bonne volonté ont été donnés par les deux parties. Mais, cela va-t-il suffir pour faire reculer tous les groupuscules qui entendent bien continuer à  sévir? Rien n’est moins sur. Rappelons que depuis plusieurs années, le président malien, Amadou Toumani Touré, s’échine à  demander une rencontre au sommet entre tous les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays riverains de la bande sahélo saharienne. En vain !

Terrorisme au Sahel : Les effets collatéraux du 11 septembre 2001

We got him ! Déclarit un Barack Obama, visiblement satisfait d’avoir pu sous son mandat mettre la main sur le terroriste n°1 de la planète, Ousama Ben Laden, recherché depuis les attentats du 11 septembre 2001. On se souvient encore de la chute spectaculaire des tours jumelles du World Trade Center à  New York et qui ont fait près de 3000 morts. A l’époque, George Bush dirigeait l’Amérique et lança ce qu’on appela la guerre contre l’Axe du Mali. Désormais enseveli en mer, après l’opération mené au Pakistan, par un commado américain, en 2011, un hommage sera rendu aux milliers de victimes ( 3000) du 11 septembre 2001 vont être, en dépit du fait qu’une information révèle ces jours-ci que Ben Laden se serait plutôt suicidé. l’Afrique, nouvelle cible du terrorisme Au-delà  de sa fin, Ben Laden de son vivant, a érigé le terrorisme en menace suprême, et toute la géopolitique mondiale s’en est trouvé bouleversé. Les attentats du 11 septembre ont eu un impact certain sur l’Afrique et plus particulièrement sur le Nord Mali. l’organisation AQMI, Al Qaeda au Maghreb islamique a implanté ses bases un peu partout, dans le désert du Sahara, entre le Nord du Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, o๠des enlèvement de touristes sont fréquents. l’exécution de l’otage britannique Edwyn Dyer, a consacré l’ère du terrorisme au Sahel. Les négociations, les raids conjoints des forces françaises o๠les demandes de rançons des islamistes, ne pèsent plus face aux exécutions sommaires. Sans parler des conséquences économiques. Et la baisse du tourisme dans la zone, on parle d’un chiffre de près de 50 milliards de pertes pour le Mali. Il est indéniable que le 11 septembre 2001 a eu des effets collatéraux au Mali. La jeunesse désoeuvrée du Nord, sans perspectives d’avenir à  désormais trouvé dans le terrorisme un terreau personnel. Les islamistes ou les salafistes l’ont compris. « Le 11 septembre, a crée une nébuleuse aussi bien en Occident qu’en Afrique, aujourd’hui, il est difficile de combattre la toile Al Qaeda… » estime un éditorialiste Malien.

Terrorisme : Conclave à Alger, mais sans la Libye…

La conférence sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne a ouvert ses portes ce mercredi 7 septembre à  Alger (dans la capitale algérienne) au Palais des Nations. Elle regroupe les ministres des Affaires étrangères du pays ôte, du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, participe à  cette rencontre. En mai dernier, il était le chef de file d’une réunion du genre qui a réuni ses homologues des mêmes pays. L’objectif de cette réunion, qui doit durer deux jours, est d’établir les menaces terroristes qui pèsent actuellement sur les pays du Sahel et de tenter d’organiser une lutte collective. La conférence sans la Libye Le contexte issu de la révolution libyenne sera, sans doute, au centre des discussions à  Alger. Les rencontres entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger sont régulières. Mais celle qui réunit à  Alger les chefs de la diplomatie des quatre pays sahéliens s’ouvre dans un contexte très particulier, qui dicte l’ordre du jour : celui de la révolution libyenne. La chute du régime de Mouammar Kadhafi change la donne géopolitique de la région, et crée de nombreuses incertitudes. Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, la Libye n’a été invitée à  cette réunion. Au cours d’une conférence de presse tenue dimanche, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a expliqué que «Â les quatre pays du champ concernés directement par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le sous-développement au Sahel sont l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Il y a d’ailleurs un consensus international sur la définition de ces quatre pays du champ », a-t-il précisé devant la presse. Pourtant, la Libye, avec sa crise interne née de la révolte contre le régime de Kadhafi, sera au C’œur des débats de cette conférence qui réunira, outre les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du champ, les délégations internationales de haut niveau des à‰tatsUnis, d’Europe et d’Asie. «Â La situation en Libye peut avoir «Â des répercussions sur la sous-région, notamment à  travers deux phénomènes, à  savoir la circulation des armes et le retour massif de personnes chez elles. Cela devient une source de préoccupation pour ces pays qui n’ont pas les moyens de faire face à  cette situation », a déclaré M. Messahel.  Qui se fend du principe de non-ingérence. Pourtant, s’il est vrai que «Â la sécurité interne de la Libye est l’affaire des autorités de ce pays », la sécurité régionale est l’affaire de tous les pays de la région. Quoi qu’il en soit, Alger, comme les autres pays participants attendent beaucoup de cette conférence sur le terrorisme. Créer une synergie entre les quatre pays Elle permet de mesurer l’impact que peut avoir la révolution libyenne sur le terrorisme dans la région du Sahel. D’abord parce que Mouammar Kadhafi avait largement combattu les islamistes pour la sauvegarde de son propre pouvoir. Les pays sahéliens devront donc s’assurer que les nouvelles autorités libyennes suivront cette ligne alors même que certains éléments de la rébellion, y compris au sein du Conseil national de transition (CNT), sont issus de cette mouvance islamiste. Par ailleurs, beaucoup soupçonnent que des armes utilisées en Libye puissent avoir été, et puissent être encore, récupérées par des combattants d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Les Nations unies, l’Union européenne et les Etats-Unis ont publiquement exprimé cette crainte. Bref, la conférence d’Alger devra organiser le partenariat à  travers, entre autres, la création de synergie entre les partenaires des pays de la région et d’une plus grande complémentarité entre les différentes stratégies et partenariats en direction du Sahel. Les participants débattront des moyens à  mettre en œuvre pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé et l’aide au développement pour le Mali, le Niger et la Mauritanie.

Du bon grain aux Moulins du Sahel

Elle était accompagnée du ministre de l’agriculture Agatham Ag Alhassane . Suivis d’une forte délégation, les deux ministres et leur suite ont procédé à  une visite technique aux Moulins du Sahel. Situé à  Banankoroni à  une dizaine de Km de la Capitale, ce moulin est opérationnel depuis le mois de février dernier. Désormais l’unité va assurer au Mali une production locale en termes de farine utilisée dans de nombreux produits alimentaires comme le pain. Un investissement de grande envergure Les Moulins du Sahel est une société malienne de droit OHADA, avec un capital de 1,1 milliards de France Cfa, et un investissement de 5,5 milliards de Fcfa. l’unité est composée de deux moulins : un moulin à  blé de 140 tonnes par jours et un second moulin de maà¯s 120 tonnes par jour. Sous la conduite du PDG Houd Baby, les deux ministres ont commencé à  visiter la salle informatique qui permettra de surveiller toutes les machines dans leurs fonctionnements à  partir d’un ordinateur. Ils se sont ensuite rendus dans une salle o๠se trouvent les gros équipements tels que des broyeurs, des tamiseurs et de nettoyeurs. Avec le moulin à  maà¯s de dernière génération, l’usine tourne à  la satisfaction du Programme Alimentaire Mondiale ((PAM) Mali, un contrat de 531 tonnes de farine de maà¯s enrichie à  destination des cantines scolaire de Kidal et Gao (Nord Mali) en mars 2011. «Nos moulins produisent des farines à  partir des céréales locales, ce qui nous permet de participer à  la promotion de l’agriculture au Mali et d’accompagner la politique de développement du gouvernement de notre pays. l’usine produit deux gammes : alimentation humaine et pour des animaux. Précisément il s’agit de la farine LAFIA pour des humains et Marque Bou Lafia pour les animaux » explique –t-il. Le PDG a souligné que l’installation des Moulins a créé un emploi direct de 50 personnes sans compter les non permanents. Au terme de cette visite Mme Sangaré Niamanto Bah a exprimé toute sa satisfaction pour un tel investissement. Pour elle, cet investissement se situe dans le cadre du programme d’activités industrielles de 2011 et 2011. Il contribue à  la valorisation des produits agricoles. La difficulté à  laquelle l’usine est confrontée est la qualité de la matière première. Selon les explications du PDG, les céréales fournies à  l’usine ne sont pas de très bonne qualité et nécessitent d’être traitées avant d’être moulues. A noter que l’inauguration officielle de cette usine de Sahel est prévue en mois de septembre.

Bande dessinée : « Le Mali de Madi » est en librairie

Alors que s’achevaient les festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance, les à‰ditions Princes du Sahel ont publié une bande dessinée originale qui retrace l’histoire du Mali du 22 septembre 1960 au 22 septembre 2010. « Le Mali de Madi » est désormais disponible en librairie. LE MALI DE MADI – 50 ans d’histoire, 50 ans d’indépendance Madi, jeune journaliste reporter en 1960, devenu vénérable historien, conservateur d’une mémoire cinquantenaire en 2010, nous entraine au fil des planches à  la découverte du Mali moderne : grandes périodes et acteurs politiques, développement économique et mise en place des principales infrastructures, avènement de la démocratie, grands hommes qui font ou ont fait le rayonnement du pays, mais aussi évènements culturels internationaux, exploits sportifs et évolutions sociales. Malgré un terrible drame personnel qui le poursuit et l’oppose à  son frère, ce véritable passeur de mémoire consacre sa vie à  transmettre l’histoire contemporaine de son pays, le Mali de Madi. Sont donc mélangées faits réels et fiction pour amener le lecteur à  travers cinquante années d’évènements nationaux. Avec cette bande dessinée, les à‰ditions Princes du Sahel tenaient à  participer au nécessaire devoir de mémoire à  l’occasion du Cinquantenaire. Si la fête est finie, il n’en reste pas moins ce livre qui permet de découvrir ou redécouvrir l’histoire récente du Mali, tout particulièrement pour les jeunes, même si « Le Mali de Madi » est destiné à  un public très large. « La bande dessinée est un support particulièrement adapté au Mali, confie Mahamadou Camara, directeur général des éditions, puisque grâce aux dessins, la narration est compréhensible par tous, alphabétisés ou non. Nous voulions faire un livre autour duquel tout le monde peut se rassembler pour revivre l’histoire commune ». On doit la qualité graphique de cet album au jeune dessinateur Massiré Tounkara, digne représentant de la nouvelle et dynamique génération de bédéistes maliens. Il est déjà  l’auteur de 3 bandes dessinées, 3 livres d’illustrations et a participé à  2 ouvrages collectifs. Il fait preuve, avec « Le Mali de Madi », d’un coup de crayon désormais assuré et précis, et confirme un talent en passe d’atteindre sa maturité. Massiré Tounkara a collaboré sur ce projet avec un scénariste français, Sébastien Lalande, qui a su mêler habilement l’histoire de Madi à  notre histoire nationale. l’année du Cinquantenaire s’est refermée. Mais 50 ans d’histoire, 50 ans d’indépendance restent écrits, dessinés et à  lire absolument !!

Le voyagiste Point Afrique jette l’éponge dans la région du Sahel

« J’arrête tout: Atar en Mauritanie et Mopti (Mali) bientôt », a déclaré à  l’AFP Maurice Freund, président de Point Afrique. Par effet de contagion, il « reporte aussi le lancement en février de sa destination Tchad, pays o๠pourtant il n’y a pas Aqmi » (Al-Qaà¯da au Maghreb islamique, nl. « Il fallait le faire car on a passé un cran supplémentaire » dans l’insécurité, a-t-il ajouté. « Aqmi a gagné la première manche, la peur s’est installée », a-t-il lâché. « Soyons clairs, il n’y avait plus de clients », a expliqué à  l’AFP Gérard Guerrier, patron d’un tour-opérateurs spécialisé Allibert Trekking, par ailleurs membre fondateur de l?association Agir pour un tourisme responsable (ATR). Le 9 janvier par exemple, Point Afrique ne transportait que 9 personnes entre Paris et Atar qui dessert la région de l’Adrar, principale région touristique de la Mauritanie, dans le Nord, contre « 200 entre Noà«l et le Jour de l’An », selon M. Freund. Même chose pour Mopti (Mali) qui dessert le pays Dogon. « Je maintiens les vols jusqu’au 23 janvier pour assurer le retour des vacanciers. Il y a 80 personnes par vol là  o๠l’équilibre financier est à  120 avec un avion qui me coûte 70. 000 euros », a ajouté le patron de Point Afrique, défenseur d’un tourisme responsable. Mardi, le ministère des Affaires étrangères a mis en garde les voyagistes contre le tourisme au Sahel o๠plus aucune zone, que ce soit au Mali, en Mauritanie ou au Niger, n’est considérée comme sûre et o๠il est recommandé de ne pas se rendre « sauf raison impérative ». Le Premier ministre François Fillon est monté au créneau en rappelant aux tour-opérateurs leur « responsabilité personnelle » et les enjoignant à  un strict respect des consignes de sécurité. Point Afrique, a rétorqué son patron, a déjà  pris ses responsabilités fin septembre en supprimant six des sept destinations proposées avant dans le Sahel (trois dans le sud algérien, une dans le nord du Niger, dans le nord du Mali et dans le nord de la Mauritanie) après l’enlèvement par Aqmi de sept personnes (cinq Français, un Malgache et un Togolais) à  Arlit (Niger). « On ne voulait pas et on ne veut toujours pas être un fournisseur d’otages », déclare-t-il. En dehors des compagnies régulières, Point Afrique est le seul affréteur de la région. Outre l’aérien, il revend des places à  l’ensemble des tour-opérateurs qui desservent la région et il organise lui-même des circuits. Avant les enlèvements, entre 40. 000 et 50. 000 touristes se rendaient dans la région sahélo-saharienne. Pour Point Afrique comme Allibert Trekking et d’autres tour-opérateurs spécialisés, le tourisme dans la région permet aussi de faire vivre des familles entières dans des zones o๠Aqmi justement étend son influence. Courant novembre, avec d’autres tour-opérateurs, ils s’étaient rendus en Mauritanie pour discuter avec les autorités afin de rouvrir Atar, ce qui avait été fait fin décembre. Mardi, M. Guerrier reste persuadé que le désert de l’Adrar « ne risque absolument rien, mais si les gens ne veulent pas y aller, on ne va pas les forcer ». Mais « c’est dramatique pour les gens (de la région), cela fait mal au coeur », conclut-il.

Lutte contre la faim: Agir maintenant et différemment !

Cette année, 10 millions de personnes ont été frappées par la crise alimentaire au Sahel et les populations pastorales ont une fois encore été extrêmement affectées. Mais chaque année, en moyenne, 18,3% de la population du Niger, du Mali, du Tchad et du Burkina Faso est sous-alimentée . Ce chiffre monte à  37% pour le Tchad. Dans ce contexte, « il ne faut pas attendre une autre crise alimentaire d’envergure pour agir » avertissent Bilital Maroobe et l’ONG internationale Oxfam. l’amplitude, la fréquence rapprochée des crises ainsi que les réponses tardives et parfois inappropriées des décideurs et de la communauté internationale nécessitent de repenser les stratégies de réponse face à  ces catastrophes à  répétition au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Selon Dodo Boureima le Secrétaire Technique Permanent du Réseau Billital Maroobé, « Il faut être prêt a agir à  long terme en tirant les conséquences de précédentes crises et en adaptant notamment les réponses aux besoins tout en tenant compte du savoir faire des populations locales, pastorales notamment». « Puisque les causes de ces crises sont avant tout structurelles, C’’est avant, pendant et après les crises que se joue la lutte contre la faim et la malnutrition au Sahel » déclare Etienne du Vachat, l’auteur d’une note d’analyse sur cette question (Faim au Sahel : Une urgence permanente ?) et coordinateur Humanitaire d’Oxfam au Niger. Pour les deux organisations la prévention des crises reste un défi majeur en Afrique de l’Ouest ». Pour éviter que d’autres sécheresses ne se transforment en catastrophes humanitaires, elles interpellent les décideurs politiques nationaux et la communauté internationale pour qu’ils fassent de l’agriculture, du pastoralisme et de la sécurité alimentaire une véritable priorité budgétaire soutenu par une assistance prévisible et stable. Il importe que les politiques et programmes de développement, à  commencer par les politiques agricoles et alimentaires intègrent la contingence en prévision des mauvaises années. Il est impératif pour ces pays d’appliquer la politique régionale agricole de la CEDEAO, l’ECOWAP, mais aussi de traduire dans les faits les engagements de Maputo en consacrant 10% des budgets nationaux aux investissements agricoles et pastoraux. Oxfam et Billital Maroobé exigent donc des institutions et des Etats des informations de qualité, désagrégées, disponibles en temps voulu, c’est-à -dire avant la crise, pour répondre de façon ciblée, adaptée et coordonnée lors des crises. Mais la reconnaissance de la crise par les autorités des pays o๠elle sévit, est tout aussi capitale. Elle doit se faire sur la base d’une bonne interprétation en amont des informations relayées par les Systèmes d’Alerte Précoce disséminés à  l’intérieur des pays. Au Sahel, 80% des familles consacrent 80% de leur budget à  l’alimentation. Or selon le PAM, au Niger, 38,6% des ménages étaient endettés en avril 2010. Il est donc prioritaire de renforcer les capacités locales et communautaires d’analyse, de prévention, de préparation et de réponse, notamment pour réduire la dépendance des communautés sahéliennes à  l’aide extérieure, trop souvent tardive et inadéquate. Mamadou Biteye, le Responsable Humanitaire d’Oxfam en Afrique de l’ouest souligne « que les femmes ont un rôle important à  jouer dans la prévention des crises au Sahel, et que les transferts monétaires aux ménages les plus pauvres et les coupons alimentaires seraient de bonnes solutions face à  la vulnérabilité et à  la malnutrition ».

Les « Moulins du sahel » : Du nouveau sous le ciel industriel malien

produire plutôt qu’importer Le ministre de l’Agriculture, Agatam ag Alassane, et son homologue des Investissements, Amadou Abdoulaye Diallo, viennent de visiter hier la nouvelle unité de transformation de céréales, basée dans la périphérie de la Commune VI du district de Bamako (derrière Senou). La visite était guidée par les responsables de Houd Investissement, dont notamment le PDG Houd Baby. Les deux personnalités et leurs suites ont pu visiter les installations de dernière génération devant faire tourner les moulins dans seulement quelques semaines. En effet, le Mali continue d’importer des produits de consommation, faute d’unités de transformations. C’’est pourquoi les « Moulins du sahel apparaissent comme une solution réelle au problème de transformation des céréales. « Celui qui veut gagner le pari de demain se doit de s’investir dans l’alimentaire. » C’’est en termes que le ministre des investissements, Amadou Abdoulaye Diallo a invité les commerçants à  faire le saut qualitatif de l’industrialisation. « Importer des produits n’a rien de créatif et d’inventif, et ça ne profite pas à  notre pays. Acheter des matières premières agricoles et des matières primaires, les transformer en produits finis et les mettre à  la disposition de la population, c’est ce qui est bénéfique pour notre pays. L’exemple de Houd investissement est donc à  suivre ». Une offre nouvelle et des innovations Les « Moulins du sahel » sont l’œuvre Houd investissement, société malienne au capital de 1 100 000 000 de F CFA. Un groupe malien qui en plus du secteur de l’hôtellerie et du gaz s’est orienté vers le secteur de l’industrie agro-alimentaire à  travers les « Moulins du sahel « La réalisation de ce projet procède de la volonté de notre groupe à  contribuer au développement économique et social du Mali ». Les « Moulins du sahel » constituent un investissement de 5.200.00.000FCFA portant sur un moulin à  blé d’une capacité de 140T/J, et un moulin à  maà¯s et mil d’une capacité de 120T/J. Cet investissement de dernière génération permet de transformer les céréales locales. Selon le PDG Houd Baby, le projet aura certainement des impacts très importants au plan économique et social au Mali. Selon le ministre de l’Agriculture, les prix pratiqués par les « Moulins du sahel » seront abordables pour le consommateur. Avec « les Moulins du sahel », les consommateurs auront le choix entre 3 opérateurs pour ce qui concerne la farine de blé. Ils auront surtout désormais un produit nouveau il s’agit de la farine de maà¯s, de mil et sorgho pour faire le To, la bouillie, le couscous. En outre, dit-il, l’initiative répond à  la volonté du président de la République, à  faire du Mali une puissance agricole. Par ailleurs, les « Moulins du sahel » constitueront un débouché considérable pour les agriculteurs du mali en ce qui concerne le maà¯s, le mil et le sorgho. « Le projet contribuera fortement à  alléger les tâches ménagères en évitant aux femmes désormais de piler ou d’aller moudre les céréales locales dans des petits moulins artisanaux », a indiqué M. Baby.

OSGS à Bruxelles: Garantir la sécurité dans le Sahel

Plusieurs causes produisant le même effet Les Etats de l’espace sahélo-saharien sont confrontés à  une « série de défis en matière de gouvernance, de sécurité et de développement ». Ces défis sont liés aux «prises de pouvoir par des voies non constitutionnelles dans certains pays, l’explosion de la criminalité internationale (drogues, armes, migrants clandestins), l’accroissement du niveau de la menace terroriste née de l’augmentation des capacités de AQMI (kidnappings, assassinats, et attentats), la collusion entre les réseaux de la criminalité internationale et ceux du terrorisme islamiste radical, la résurgence de rebellions locales qui instrumentalisent l’argument identitaire, ainsi que le manque de progrès socio-économique » selon un communiqué de l’OSGS. La situation est donc plus que préoccupante, et la rencontre de Bruxelles va permettre aux chercheurs et praticiens africains et européens d’ « explorer la nature des enjeux de sécurité dans l’espace sahélo-saharien et esquisser des recommandations à  l’usage des décideurs politiques ». Un accent sera mis non seulement sur les axes à  privilégier pour la coopération entre UE et Etats du Sahel, mais aussi sur les difficultés spécifiques à  prendre en compte. Au début des travaux, ce jeudi, le directeur Afrique occidentale et centrale, Caraà¯bes de la Direction générale du développement de l’Union européenne, M. Manuel Lopez Blanco, a tenu à  remercier le président de l’OSGS pour « la lucidité de l’idée de ce séminaire et pour sa ténacité». Soumeylou Boubèye Maà¯ga, président de l’Observatoire, a quant à  lui, remercié ceux qui ont pu se rendre disponibles et les partenaires pour leur engagement constant. Pour lui, il existe un chapelet de menaces et des vulnérabilités dynamiques qui sont des défis pour les Etats. Des réflexions poussées pour avancer Les travaux ont commencé par les échanges au niveau d’un premier panel sur l’anatomie des enjeux sahélo-sahariens. Pour les panélistes, l’examen de la situation au Sahel, apparaà®t comme une véritable pyramide de facteurs de conflictualités ; des facteurs enchevêtrés, imbriqué les uns dans les autres au point o๠on est souvent déconcerté et découragé par cette pyramide de la conflictualité. Ils ont mis l’accent sur la combinaison de contraintes extérieures et de contraires intérieures qui renvoie à  la problématique du développement. La grande interrogation qu’ils ont soulevée est liée à  la position des théologiens sur le discours religieux d’AQMI. « Pourquoi l’OCI est silencieuse ? Pourquoi les ulémas du Mali, du Niger, de l’Algérie, de la Mauritanie sont-ils silencieux ? Alors que C’’est dans leur domaine que les autres sont en train de faire paà®tre les troupeaux de Satan », se sont-ils demandés. Ils ont mis l’accent sur le lien inévitable mais pas toujours visible entre la forme militaire de l’islamisme et la branche politico-civile. « Les forces politiques qui ne portent pas forcément les armes trouvent dans le jihadisme une justification politique à  leur rôle. Ceux qui ont porté les armes exploitent cette situation au niveau de la société civile qui devient alors un terreau de recrutement ». Pour eux, le terrorisme et les criminels ne rentrent pas dans le consensus. Sinon tous les autres acteurs ont intérêt à  travailler ensemble (les sociétés minières, les ethnies, les opérateurs économiques etc.). Le consensus doit donc se faire contre eux. Notons pour finir que quatre panels sont prévus pour ce séminaire : Anatomie des enjeux sahélo-sahariens ; les défis en matière de sécurité et de développement ; quelle gouvernance pour quelle sécurité ; quels partenariats internationaux face à  des menaces transversales ? Les participants viennent de l’Algérie, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad. Les chefs de délégations de l’UE au Mali, au Niger plus des ambassadeurs européens en Afrique sont présents.

Le deal d’Al-Qaida au Sahel avec les cartels colombiens

Contrebande et rançons C’’est une jolie petite à®le de l’archipel des Bijagos, au large de a Guinée-Bissau. A peine un confetti, certes. Mais muni d’une piste d’aviation privée. l’endroit idéal pour un «sommet» top secret. Barons de la drogue colombiens, grands distributeurs africains, contrebandiers du «corridor sahélien» s’y sont entretenus fin octobre avec un certain Abdelkrim le Touareg, émir d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). C’’est du moins ce que la CIA aurait affirmé aux autorités, selon le quotidien France-Soir. Objectif: sécuriser le trafic de la cocaà¯ne colombienne ou vénézuélienne, qui est débarquée sur la côte ouest-africaine, stockée dans le nord du Mali, puis convoyée à  travers le désert du Sahara pour ensuite traverser la Méditerranée et envahir le marché européen. Car la «Sahel Connection» a subi un sérieux revers récemment, avec le coup de filet marocain contre des trafiquants qui avaient déjà  transporté 600 kg de coke. «Un pacte entre les narcos colombiens et l’Aqmi est plus que plausible», affirme à  Genève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam). «D’un côté, les cartels de la drogue cherchent la protection de l’Aqmi, qui contrôle de vastes territoires du Sahara, connaà®t le terrain comme sa poche et dispose de complicités dans les polices, les armées et les douanes des pays que traversent les contrebandiers. De l’autre côté, les djihadistes diversifient autant que possible leurs sources de financement. Depuis longtemps, ils sont mêlés aux trafics d’armes mais aussi de sucre entre l’Algérie et le Sahel. Prises d’otages et demandes de rançons sont également devenues un business juteux depuis que l’Allemagne, la Suisse ou l’Espagne ont accepté de passer à  la caisse.» Une arme stupéfiante Mais C’’est bien le trafic de la drogue qui offre les meilleures perspectives. l’Aqmi aurait ainsi déjà  réussi à  engranger des millions et des millions de francs, qui serviront bien sûr à  financer leurs opérations terroristes. Car les liens entre narcotrafiquants et djihadistes ne datent pas d’hier. On se souvient par exemple de l’affaire «Air Cocaà¯ne»: en novembre 2009 un Boeing 727 atterrissait en catastrophe dans un champ de mines du nord malien. Avec à  son bord, paraà®t-il, dix tonnes de coke. Mais la marchandise aurait rapidement été déchargée par un commando de l’Aqmi. Puis l’avion, volontairement incendié. Reste une question: comment des islamistes peuvent-ils mouiller dans le trafic de stupéfiants, alors que pour les musulmans, la drogue est totalement «haram» (illicite)? «Toutes les grandes mosquées ont beau condamner à  la fois la consommation et le trafic, les djihadistes se réfèrent à  la fatwa du mollah Omar», explique Hasni Abidi. «Le chef taliban juge légitime tout ce qui sert à  affaiblir «l’ennemi lointain». La fin justifie les moyens.»

ATT au sommet de Montreux : La position du Mali sur la question terroriste

Le président de la République, Amadou Toumani Touré était fortement sollicité par les médias européens lors du XIIIè sommet de la Francophonie qui s’est déroulé le week-end dernier à  Montreux en Suisse. l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne avec son corollaire de prises d’otages, de trafics de drogue et d’êtres humains n’est certainement pas étrangère à  ce grand intérêt pour notre pays. Le chef de l’à‰tat a donné des interviews à  plusieurs chaà®nes de télévision et de radio dont TV5, France24 et RFI. Ses éclairages étaient très attendus. Le Mali est-il laxiste dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne voire le maillon faible de la chaà®ne ? Le contact a-t-il été établi avec les ravisseurs des sept otages retenus actuellement par Al Qaà¯da au Maghreb islamique ? Quelles sont leurs revendications ? A-t-on des preuves de vie de ces otages ? Quel est le rôle de la France dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne ? Voilà  autant de questions auxquelles le président Touré a apporté des réponses précises. Il a expliqué l’approche du Mali sur la paix et la sécurité dans la bande sahélo-saharienne. Une approche qui ne repose pas que sur le « tout sécuritaire ». Elle se fonde aussi et surtout sur le développement local. l’approche du Mali est malheureusement mal interprétée par certains médias étrangers dont les articles prêtent à  confusion. « Je pense que les terroristes n’ont pas une adresse postale indiquée.Je pense aussi que malgré tous les efforts que nous avons fournis, nous ne savons pas pour le moment o๠se trouvent exactement les otages (5 Français, un Togolais et un Malgache, Ndlr). Par contre, je peux confirmer que les otages sont dans la bande sahélo-saharienne ». Le chef de l’à‰tat a précisé que le Mali ne connaà®t pas non plus les revendications des ravisseurs des sept otages. « Nous avons réaffirmé notre volonté, notre engagement au président Nicolas Sarkozy, d’abord au plan humanitaire et ensuite au plan de l’amitié qui nous unit à  la France. Nous ne pouvons pas être indifférents au sort des personnes qui ont été enlevées dont une femme », a-t-il indiqué. Mauvais procès Le président Touré pense qu’on fait un mauvais procès au Mali lorsqu’on l’accuse d’être le maillon faible dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-saharien. « Il n’y a pas de chaà®ne. Comment voulez vous donc qu’il y ait un maillon ? Je pense que C’’est trop facile d’accuser. Pendant deux ans, nous nous sommes battus seuls contre les terroristes et avec tout que cela implique au plan de l’effort de guerre et au plan des pertes en vies humaines. Mais nous avons tiré les conclusions depuis 2006 qu’il existe une somme de menaces, dont le terrorisme, qui sont en train d’envahir la bande sahélo-saharienne. Au Mali, la bande s’étend sur plus de 650 000 kilomètres carrés. C’’est pourquoi nous avons proposé aux autres pays concernés d’organiser une conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans la zone », a-t-il précisé. Répondant à  une question relative à  l’intervention des forces mauritaniennes dans la région de Tombouctou, il a déclaré que le Mali et les autres pays se sont entendus pour éviter une sanctuarisation de ces groupes terroristes. « Nous nous sommes dits : accordons nous le droit de poursuite. La Mauritanie a fait usage de ce droit de poursuite qui a ses règles militaires. La dernière mission que la Mauritanie a effectuée au Mali a été largement accompagnée par l’armée malienne et je pense qu’elle a été un succès », a dit le chef de l’à‰tat. Sur la question quant à  la capacité d’intervention de l’armée malienne, le président Touré a été clair : « Notre armée est prête et celui qui vous parle est un Général d’armée. Je connais sa valeur et les moyens dont elle dispose ». Amadou Toumani Touré a réaffirmé que la lutte contre le terrorisme nécessite une coopération franche et sincère des à‰tats de la bande sahélo-saharienne. »Je pense que le maillon faible de l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, est le déficit de coopération sous-régionale. Heureusement cette coopération commence à  se concrétiser », a ajouté le président Touré. Il a tenu à  lever les suspicions sur les relations entre notre pays et le voisin algérien, en assurant qu’il n’existe aucun malentendu entre les deux pays. Il a indiqué que d’ailleurs, des militaires maliens se trouvent en poste à  l’état-major de coordination entre les armées (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) établi à  Tamanrasset en Algérie. Le président de la République estime que la France joue son rôle dans la lutte contre les terroristes dans l’espace sahélo-saharien.  » La France nous aide dans la formation de nos militaires, et dans leur équipement. Cette coopération s’est renforcée depuis plus d’une année », a révélé le chef de l’Etat.

Otages au Sahel : Inquiétudes sur leur sort

Dernières nouvelles « Ce qu’on peut savoir c’est qu’ils sont en bonne santé », a annoncé le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, depuis la Suisse, o๠il participe au sommet de la Francophonie. Il était interrogé par la chaà®ne de télévision TV5Monde au sujet de nouvelles éventuelles des otages et de leurs ravisseurs. Depuis, le quai d’orsay déplore un manque de contact avec les ravisseurs, ce qui crée l’inquiétude. C’est le 21 septembre dernier qu’Aqmi a revendiqué l’enlèvement (nord du Niger) de cinq Français, d’un Togolais et d’un Malgache, pour la plupart des collaborateurs du groupe nucléaire Areva. Ensuite, une information a circulé sur le fait que les ravisseurs auraient demandé 1 millions d’euros par otage ? Ce que dément l’Elysée. Et la France aurait t-elle répondu favorablement à  cette demande, après la méthode musclée, qu’elle privilégiait jusque là  ? Questionné sur les contacts avec les ravisseurs, M. Kouchner a indiqué: « tout notre dispositif est prêt, nous sommes à  l’écoute, mais pour le moment on ne peut pas dire qu’il y ait de contacts ». rapporte l’AFP. Et pourtant, les autorités françaises ont fait savoir qu’elles étaient prête à  négocier avec Aqmi pour obtenir la libération de ces otages. Mode opératoire habituel AQMI opère toujours de la même manière. Elle kidnappe dans une zone et ramène ses victimes dans le vaste désert malien. Les rapts se font généralement en Mauritanie et au Niger et les cibles potentielles sont la plupart du temps, des occidentaux. Parfois, AQMI rachète les otages aux mains de petits groupes armés (touaregs, arabes…). C’’est un commerce juteux qui leur permet de se renforcer au fur et à  mesure et chacun y gagne. Les rançons qui ne sont bien évidemment pas de petites sommes, permettent aux islamistes de s’armer lourdement et garnir leur stock à  chaque opération. C’’est probablement ce qui incite les voisins algériens à  décrier le dialogue avec « ces terroristes » et prioriser la manière forte, notamment les interventions armées. C’’est justement sur ce point que l’Algérie et le Mali n’arrivent pas s’accorder. l’on sait que le président malien a toujours prôné le dialogue au lieu de la lutte armée. En témoigne la récente rébellion de 2008 au nord du Mali avec le chef rebelle touareg Mohamed Ag Bahanga. La méthode, si elle a donné des résultats conséquents ayant aboutis à  la baisse de tension au nord Mali, a eu cependant des effets désastreux. La solution la plus durable et la plus efficace reste l’union des pays ayant le désert du Sahara en partage : Mauritanie, Algérie, Niger et Mali. Aucun de ces pays à  lui seul, ne pourra arrêter les actions des islamistes armées. C’’est justement dans le but d’harmoniser leurs forces qu’une rencontre s’est tenue il y a quelques jours à  Bamako avec les experts du G8. L’aide du Mali Selon des sources maliennes et françaises, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à  une centaine de kilomètres de l’Algérie, indique l’AFP encore. Oui, le Mali reste la zone de détention par excellence des otages d’Aqmi, qui n’en est pas à  sa première prise d’otages. Le président malien avait appelé à  la clémence des ravisseurs récemment, sur une chaà®ne de télévision étrangère suite à  l’état de santé dégradé de l’un des otages. Son message a t-il été entendu par les ravisseurs ? Pour la France, l’équation est plus dure : garder le cap sur les négotiations qui tardent à  se faire ou envisager une riposte armée, une solution qui s’était révélée inefficace en entraà®nant la mort de l’otage Michel Germaneau. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’AQMI aime à  fixe les règles du jeu, se dévoiler ou brouiller les pistes dans ce jeu de kidnapping. En gardant le silence, l’organisation terroriste au Maghreb islamique veut montrer qu’elle mène le jeu. Reste à  prier pour la vie et le sort des otages.

Réunion du G8 / ATT :  » Le Tout sécuritaire ne peut pas tout résoudre ! « 

« Nous sommes obligés de nous unir tous contre le terrorisme », a déclaré le président malien Amadou Toumani Touré ce jeudi en rencontrant les participants à  la réunion des experts du G8 qui se tient actuellement à  Bamako. Une première pour celui qui a toujours prêché la coopération sous-régionale pour combattre le terrorisme. « Mais le tout-sécuritaire ne peut résoudre seul la question », a-t-il réaffirmé, insistant sur le nécessaire développement du Sahel. Le développement, c’est l’argument désormais prôné par ATT, notamment pour le Nord du Mali, cette région septentrionale, laissée à  elle même et surtout théâtre des enlèvements de touristes Blancs, de traffics de drogue et réglements de compte en tous genre. Comment faire régner l’ordre dans une région o๠les rebelles touaregs, ont longtemps, eu le contrôle et o๠le désert est le premier ennemi de l’homme. La force d’Al Qaeda réside en cela, un jeu de pistes et d’embuscades auxquel l’armée malienne est régulièrement confrontée et o๠les touristes se perdent irrémédiablement. Mais par ailleurs, le voisin algérien boude la réunion, lui acteur majeur de la crise, et la Mauritanie multiplie les opérations militaires sur le sol malien, tandis que la France oscille entre négotiations et raids rapides, ce qui dénote d’un manque de cohésion entre les états concernés par la lutte anti-terroriste.  » Mais, affirment, certaines sources diplomatique, la réunion a pour premier objectif « de faire progresser une prise de conscience » sur l’obligation de renforcer la lutte contre le terrorisme. L’on se doit donc de discuter, de se mettre d’accord, de sensibiliser sur le phénomène « terrorisme ». Tout serait affaire de négotiations…Et pourtant, il n’y a pas 36000 solutions. Pendant ce temps, Aqmi opère, vient d’enlever 7 ressortissants, dont 5 travailleurs du groupe Areva au Nord du niger, pour les acheminer au Mali, avec quelles complicités…locales ? La question reste épineuse, et autant chercher une aiguille dans une botte de foin, note un confrère. Quelles avancées après la réunion du G8 ? La coopération sous-régionale s’installe, note un diplomate à  la réunion. Voilà  donc l’objectif visé par les experts réunion du Groupe d’action contre le terrorisme (GACT) du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne). Et les quelques leaders africains qui veulent bien s’asseoir à  cette table. Un huit clos serré o๠les positions se discutent entre le Niger, le Burkina Faso qui défend la thèse d’un renforcement de la sécurité au Sahel ou encore la Mauritanie, qui plaide pour l’offensive musclée. Alors que la prévention des rapts d’otages n’a pas encore trouvé de solutions. Mais pour ATT, cette rencontre reste tout de même une petite ouverture. Et si l’Algérie, absente à  la réunion, défend la thèse d’une affaire exclusivement sous régionale, les intérêts occidentaux priment dans une affaire qui frappe aujourd’hui des employés du géant pétrolier AREVA. Alors comment éviter l’ingérence ? Encore une fois, le déficit de coopération sous régionale, se transforme, en bataille d’idées, de stratégies, entre voisins touchés par un même mal. Quelle sera la prochaine étape ? Pour faire reculer les « méchants » ravisseurs d’AQMI ?

Niger : Un nouveau dispositif sécuritaire en place

La sécurité, une priorité au Niger Le chef de la junte militaire nigérienne, le général Salou Djibo a mis en place un comité interministériel en début de semaine. Cette décision du gouvernement est la suite logique de l’enlèvement des 7 employés du géant pétrolier français Areva et de Satom, il y’a plus de deux semaines. Le premier ministre Mahamadou Danda est chargé de diriger le comité interministériel. Il supervisera donc les différents groupes de réflexion sur les problématiques de défense et de sécurité. Il parait évident que le dispositif utilisé a montré ses failles et faiblesses.La question sécuritaire est devenue le plat principal des autorités nigériennes depuis le rapt d’Arlit. D’un autre côté, Areva a mandaté deux anciens généraux de l’armée française sur place à  Niamey. l’objectif étant pour eux, d’aider le Niger à  renforcer son système et apporter leurs expériences lors des discussions avec le comité ad-hoc. Il semblerait que dès ce mardi, des études seront menées afin de définir les faiblesses du dispositif sécuritaire, permettant ainsi de définir les nouveaux besoins à  mettre sur pied. Des hommes en plus pour la sécurité au Niger Une source gouvernementale nigérienne confie à  nos confrères de radio France internationale (RFI) qu’il est fort probable que des hommes en plus soient déployés au Niger. Environ 250 soldats français en plus. Cependant, l’annonce n’a pas encore été faite officiellement. Il est également question d’éventuelles participations d’autres forces de sécurité en dehors de l’armée. Celles-ci auront pour mission spécifique, le renseignement étant donné que l’organisation islamiste Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), est fortement infiltré au sein de la population. Ils devront user de beaucoup de vigilance et de tact pour contrer les menaces. AQMI dispose d’éléments qui servent parfois d’intermédiaires lors des enlèvements. Par ailleurs, Areva finance depuis des années, une partie des frais de l’armée nigérienne. Elle fournit des véhicules et du carburant aux militaires nigériens, en particulier à  ceux d’Arlit o๠est basé l’essentiel de leurs activités. Malgré tout, le gouvernement juge ces gestes insuffisants. On ignore le coût global de ces nouveaux dispositifs de sécurité et, suffira-t-il à  éloigner les menaces d’AQMI dans la zone sahélienne. Il est impératif que les différents pays ayant en partage le vaste désert du Sahara, conjuguent leurs effort afin de mener une lutte efficace et durable. Des efforts sont d’ailleurs faits dans ce sens avec il y a quelques jours, la tenue d’une rencontre en Algérie entre le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie. Les chefs d’Etats majors de ces pays ont mis en place, une force commune de maintien de la paix. Espérons que cela donne des effets positifs et que la coopération inter pays se pérennise.

Lancement de la rentrée scolaire à Nioro du Sahel

Une rentrée, de nombreux défis Le directeur national de l’éducation de base, Mamadou Diabaté explique que cette rentrée se place dans un contexte caractérisé par trois éléments majeurs. Il s’agit notamment de l’exécution du programme d’investissement sectoriel pour l’éducation (PISE3), de la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du forum national sur l’éducation (tenu en 2008), puis de la politique de décentralisation et de concentration. Pour cette année scolaire, plus de 3954 enseignants contractuels seront mis à  la disposition des collectivités territoriales et 3458 postes d’enseignants pour les écoles communautaires. Rappelons que l’examen de fin cycle pour les élèves de la 6e année (CEP) a été supprimé par décret ministériel il y a quelques mois déjà . Ainsi les élèves se soumettront désormais à  trois compositions trimestrielles à  l’issues desquelles ils seront jugés aptes ou non à  passer pour la 7e année. A savoir aussi que les compositions mensuelles selon Mr Diabaté, restent régies par chaque directeur au niveau de son école. Nioro du Sahel choisi Pour la deuxième fois, sur sa propre initiative, le Chef du Gouvernement présidera la cérémonie qui se tiendra cette année à  Nioro du Sahel. Aussi, les autorités gouvernementales procéderont à  I’ inauguration d’un nouvel Institut de Formation des Maà®tres (IFM) et I’ installation de la nouvelle Académie d’Enseignement de Nioro créée par Décret N°10_216/PRM du 13 avril 2010, autant d’actions qui montrent à  souhait les efforts du gouvernement pour amener I’ éducation au plus près des citoyens. Le choix de l’intérieur du Pays par le département en charge de l’Education pour les lancements se situe dans le contexte de la décentralisation/déconcentration de I’ éducation. Jusqu’ici, le lancement de I’ année scolaire se faisait à  Bamako et ses environs. En 2009, le Premier Ministre Modibo SIDIBE a apporté une innovation remarquable en présidant la leçon inaugurale de la rentrée scolaire 2009-2010 à  Kolokani dans la région de Koulikoro. Nioro du Sahel est le chef lieu de la commune, du cercle et de l’Académie d’Enseignement de Nioro du Sahel dans la première région de Kayes. Le lancement de la rentrée scolaire 2010/2011 dans cette localité aura pour effet escompté de galvaniser les initiatives des ressortissants de la zone en faveur de I’ éducation au plan matériel comme au plan symbolique. En effet, un appel sera fait aux migrants pour qu’ils apportent davantage leur soutien moral et matériel pour le développement du système éducatif de leurs localités par des actions de construction d’écoles ou de salles de classe mais également par des actions de sensibilisation. Les différents indicateurs montrent un faible taux de scolarisation et d’achèvement, surtout chez les filles. Le taux brut de scolarisation est de 54,2% au 1er cycle (contre 82% au niveau national) dont 46,75% pour les filles. Le TBS au 2ème cycle est encore plus faible: seulement 17,5% dont 09,1% pour les filles. Le taux national est 45,4%. Ces chiffres montrent que de grands efforts doivent encore être faits dans cette zone malgré toutes les nombreuses actions de construction de salles de classe menées par le gouvernement et les émigrés.

Terrorisme au sahel : Les otages français vont bien

Incompréhension AREVA/Gouvernement nigérien Enlevés il y a 11 jours à  Arlyte, principale zone d’intervention du groupe nucléaire français AREVA, les sept employés de ladite société seraient vivant. Rappelons que les otages ont été enlevés à  leurs domiciles dans le nuit du 16 septembre dernier. Les vigiles chargés d’assurer la sécurité des employés auraient été maitrisés et contraints de conduire les assaillants aux otages. Cette opération selon certains septiques, n’auraient pu se faire sans une complicité interne. Par ailleurs, l’on a apprend que le gouvernement nigérien avait proposé de fournir des hommes afin d’assurer le sécurité dans la zone, mais des dissensions s’en sont suivies. Cet avertissement de la junte nigérienne faisait suite à  des menaces d’Al Qaeda au Maghreb Islamique. AREVA a malgré tout préféré prendre des vigiles pour la sécurité de ses employés. Cela dit, ces dispositions n’empêcheront pas les enlèvements de ses employés. Quelques jours après les rapts, AQMI a revendiqué l’acte sur la chaine Aljazira. Mais la France dès les premières heures, avait attribué cela a l’organisation islamiste. Ces rapts sont la suite logique des avertissements d’AQMI contre la France. En effet, après le raid franco-mauritanien mené contre AQMI, dans le but de libérer le défunt otage français Michel Germaneau, celle-ci avait perdu près d’une dizaine de ses combattants. Ayant mal digéré la chose, les islamistes ont alors promis de mener la vie dure à  tous les ressortissants français. Les otages sont en vie Ce lundi matin, une source malienne proche du dossier, affirme que les otages sont tous en vie. Une thèse confirmée hier par la France. Par ailleurs les autorités françaises se disent disposées à  discuter avec les ravisseurs qui de leur côté, n’ont encore rien proposé. Les otages seraient détenus dans le djebel Timétrine (Kidal), au nord-est du Mali. C’’est la zone frontière avec l’Algérie. Cela dit, les spécialistes de la zone appellent à  la prudence car il est difficile de localiser précisément les prisonniers. Ils peuvent être soit en Algérie soit au Mali, vu la mobilité fréquente des ravisseurs. Quatre-vingt soldats français, positionnés à  Niamey au Niger, se relayent pour mener des vols de reconnaissance dans la région afin de localiser plus précisément les otages et leurs ravisseurs. La France est attente d’éventuelles négociations pour la libération de ses otages. Elle attend notamment des preuves palpables de vie de ses ressortissants. Débuteront ensuite les longues tractations. Parmi les sept otages, figurent cinq français, un malgache et un togolais.

Burkina Faso : Des humanitaires français quittent l’est du pays

Depuis le début du mois de juillet, les ressortissants français résidant au Mali, au Niger, au Sénégal, en Mauritanie et en Algérie, reçoivent régulièrement des messages de leur ministère des affaires étrangères. Ces messages demandent à  tous ces français de faire attention à  d’éventuelles menaces d’enlèvement par Al Qaeda au Maghreb Islamique. Mais la psychose s’est accentuée durant ces dernières semaines avec l’exécution de l’humanitaire français de 78 ans, Michel Germaneau. Celui-ci a trouvé a été tué suite à  un raid pour tenter de le libérer. 25 humanitaires français quittent petit à  petit le Burkina Ainsi, vingt-cinq jeunes français travaillant dans entre la frontière du Burkina avec le Niger sont retournés dans la capitale Ouagadougou le week-end dernier. Ces départs feraient suite à  d’éventuelles menaces terroristes de l’organisation islamiste AQMI. Signalons que la ville frontière Fada N’Gourma, est située à  tout juste 220 km de Ouagadougou. Le gouverneur de la ville explique que « les français de Fada ont accepté de quitter la ville sur les conseils des autorités françaises. » Le consul de France à  Ouaga a précisé qu’il n’y a pas de panique à  avoir mais, mieux vaut prévenir que guérir. Les jeunes sont pour la plupart des étudiants, élèves infirmiers et scouts. Certains ont quitté le Burkina depuis le début de la semaine pendant que d’autres ont trouvé refuge chez des agents du consulats et de l’ambassade. AQMI crée la psychose en France AQMI a réussi à  créer la psychose au plus haut sommet de l’Etat français. Les islamistes qui depuis des années s’attaquent à  des occidentaux, semblent avoir restreint pour quelques temps, leurs cibles. Il s’agit notamment des français contre qui ils sont assez remontés. La cause étant la perte de sept de leurs hommes lors du raid franco-mauritanien du 22 juillet dernier. Précisons que sur le site du Quai d’Orsay, certains zones du sahel sont classées rouge et orange. Il est formellement déconseillé à  tout français de se rendre au Mali, au Niger et en Mauritanie. Cela dit, la situation est-elle arrivée à  un tel stade au point de priver ces pays de ses touristes qui sont pour la plupart, européens et américains ?

Crise alimentaire au Niger : le PAM sacrifie 60% des personnes touchées

Au plus fort de la crise alimentaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été forcé d’abandonner 60% de personnes touchées en raison d’un manque de fonds. « Les enfants âgés de moins de deux ans seront prioritaires, tandis que 60% des gens qui en ont besoin pourraient ne pas recevoir l’assistance nécessaire ». Une décision qu’Oxfam a qualifié de « déchirante ». Au Niger, le pays le plus fortement touché par la crise alimentaire en Afrique de l’Ouest, le manque de fonds a obligé le PAM à  prendre une terrible décision : abandonner son projet de fournir de la nourriture d’urgence aux familles ayant des enfants âgés de plus de deux ans, selon l’agence internationale Oxfam. 17 % des enfants nigériens âgés de moins de cinq ans sont désignés comme extrêmement mal nourris, ce qui dépasse le seuil des 15 % nécessaire pour que l’urgence soit déclarée globale. Pendant les prochaines semaines, les familles ayant des enfants âgés de moins de deux ans seront les seules à  recevoir de l’aide alimentaire. Et encore, elles ne recevront que 50 kg de céréales, ce qui équivaut à  moins de la moitié de la quantité dont une famille de sept personnes a besoin mensuellement. Le reste de la population touchée, soit 60 %, dépendra d’un gouvernement en manque de ressources et des organisations humanitaires. Cette réalité explose au moment o๠la crise alimentaire atteint son sommet et qu’il reste encore deux mois avant la prochaine récolte. Manque de fonds Travaillant avec l’Office des Nations unies (ONU) afin de fournir de la nourriture aux familles nigériennes, Oxfam a sollicité les donateurs à  maintes reprises afin qu’ils augmentent leur financement au PAM, et aux autres agences humanitaires, mais, selon Oxfam, les montants fournis jusqu’à  maintenant ne suffisent pas. Raphael Sindaye, Directeur-adjoint d’Oxfam pour la région de l’Afrique de l’Ouest, a dit : « Aucune agence humanitaire ne devrait se retrouver dans cette situation impossible, surtout une agence appuyée par toute la communauté internationale. Parce que ses ressources financières sont insuffisantes, le PAM a été obligé de prendre cette décision déchirante, soit de diriger ses ressources limitées seulement vers les familles ayant des enfants de moins de deux ans.». à€ la grandeur du Sahel, la sécheresse et les pluies irrégulières ont entraà®né des récoltes maigres et des manques d’eau sévères, ce qui oblige le Niger, le Mali et le Tchad à  dépendre largement de l’aide internationale. Plus de 10 millions de personnes sont touchées par cette crise, dont sept millions au Niger o๠des centaines de milliers d’enfants sont affamés. Le PAM avait récemment annoncé une croissance nécessaire depuis longtemps de ses opérations afin de fournir de la nourriture d’urgence à  huit millions de personnes au Niger. Les ressources limitées et le manque de temps ont obligé l’agence à  réduire drastiquement les ambitions de ce plan et en interrompant la distribution à  un million de personnes ayant des enfants de plus de deux ans. Le PAM priorise actuellement seulement 700 000 enfants de moins de deux ans et leur famille. Oxfam tire la sonnette d’alarme Oxfam affirme que le besoin de fonds est urgent afin d’acheter des camions indispensables, d’ouvrir plus d’entrepôts et d’assurer que les denrées alimentaires arrivent jusqu’aux communautés. Notons qu’Oxfam travaille avec des organisations partenaires dans certaines des régions les plus affligées du Niger, du Tchad et du Mali en fournissant des bons en argent et de l’eau potable, ainsi que la vaccination de bétails. l’agence distribue aussi de la nourriture fournie par le PAM et ses partenaires locaux. Présentement, le Programme alimentaire mondial (PAM) fait face à  un manque à  gagner de 96 milliards de dollars US au Niger. Le manque à  gagner pour toute la réponse d’urgence de l’ONU au Niger est le double de plus. l’appel consolidé pour la région de l’Afrique de l’Ouest dans son ensemble fait face à  un déficit de 483 milliards de dollars US.

Pays du Sahel : la famine persiste

Plus de 10 millions de personnes en Afrique de l’Ouest font face à  une crise alimentaire dû à  la sécheresse et à  des pluies irrégulières qui ont entraà®né des récoltes insuffisantes et des pénuries d’eau. Ce n’est donc plus un secret pour personne! La famine est une cruelle réalité dans les pays du sahel. Conséquence de cette situation: Hommes et betes sont entrain de trépasser. En effet, dans ces zone, le manque de fonds et des problèmes logistiques sérieux laissent des centaines de milliers de personnes affamés alors que la crise est à  son zénith en Afrique de l’ouest, avertit Oxfam. b Face à  la situation, les ONG ont sonné l’alerte. ] Pour sa part, l’agence internationale Oxfam a prévenu que le manque de fonds et les retards dans l’acheminement des vivres menacent la vie de centaines de milliers de personnes dans la ceinture Sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. Pour l’organisation humanitaire, il n’y a aucune excuse à  ce manque de financement adéquat, et à  ses retards, alors que depuis des mois, la communauté internationale avait été avertie de l’ampleur grandissante de la crise. «Nous sommes maintenant au summum des opérations d’urgence et les prochaines semaines seront décisives pour des centaines de milliers de personnes », a déclaré Etienne du Vachat, en charge de la réponse humanitaire d’Oxfam au Niger. « A deux mois des récoltes, cette crise exige une réponse beaucoup plus généreuse et rapide de la part de la communauté internationale. » Selon Oxfam, l’aide actuellement disponible, est réellement insuffisante et ne peut répondre aux besoins à  grande échelle. à€ la fin de Juillet 2010, seulement un tiers des ressources nécessaires pour aider à  sauver des vies avaient été livrés. « Les récentes annonces faites par les principaux donateurs sont les bienvenues et sont nécessaires, mais cela doit s’accompagner d’actes concrètes », a déclaré Kirsty Hughes, responsable du département politique et campagnes d’Oxfam. « C’’est désolant de constater que l’aide soit arrivé aussi lentement, bien que les organismes aient été depuis novembre interpellés sur la gravité de la situation », a indique Mme Hughes. Le PAM alerté Au Niger, le Programme Alimentaire Mondial a récemment annoncé (20 Juillet) qu’il allait accroà®tre rapidement ses efforts afin de nourrir 7,9 millions de personnes cette année. Mais l’insuffisance de financement, et les autres contraintes logistiques et de livraison signifient que cet ambitieux objectif ne pourra être atteint – laissant potentiellement des millions de personnes sans aide. Avec la saison des pluies, et les inondations qui entravent la distribution d’aide, les agences internationales et les donateurs doivent de toute urgence intensifier les efforts d’aide avant qu’il ne soit trop tard, a déclaré Oxfam. Au Tchad, deux millions de personnes sont confrontés à  la faim, avec de nombreux enfants mal nourris. Mais, le Tchad a été oubliée des priorités de la crise du Sahel. Au Mali, Oxfam estime que les gens du nord du pays n’ont pas reçu l’aide dont ils ont besoin face à  la détérioration de la situation. Pour Oxfam, à  ce stade, et selon les besoins, de l’argent et des programmes basés sur la distribution de coupons peuvent être des alternatives plus rapides, moins coûteuses et plus appropriées que l’aide alimentaire. Pour l’Agence internationale seulement une fraction des communautés les plus affectées est actuellement concernée par la distribution d’argent.