Bientôt une conférence de la Société civile du Sahel pour le Mali

« Nous ne pouvions pas rester les bras croisés face à  ce qui se joue au Mali ». C’est par ces mots que le Dr Saà¯d Ayachi, ancien parlementaire et membre de la société civile algérienne a expliqué la genèse de la conférence internationale de solidarité de la société civile du sahel avec le Mali qui se tiendra du 14 au 17 juin prochain. A la tête d’une délégation du Réseau Algérien de solidarité avec le peuple malien, il a rencontré la semaine dernière les autorités et la société civile malienne avant d’échanger avec la presse ce vendredi 17 mai 2013 à  l’hôtel de l’Amitié de Bamako. A ses cotés, l’ancien Ambassadeur du Mali, Cheick Oumar Diarrah et Ali Sahel de la société civile Algérienne. Une conférence pour renforcer la société civile africaine La Conférence d’Alger a pour objectif de regrouper la société civile et de la « remettre dans son rôle ». En effet, selon le conférencier, la société civile africaine s’est fourvoyée dans des combats qui ne sont pas les siens, en l’occurrence sur le front politique. Dans certains pays, elle s’est même érigée en force politique d’opposition alors qu’elle doit être « un groupe de pression, une force de proposition » selon le Dr Ayachi.  » Il faut donc que nous prenions la place qui est la notre et que les société civile malienne et algérienne attitrent ensemble l’attention des autorités sur les priorités » a déclaré le conférencier pour qui en Afrique il y a toujours eu une société civile qui aidait les dirigeants à  rester au plus près des préoccupations du peuple. A Alger, il sera bien entendu question de la crise spécifique du Mali. « Nous avions nous même traversé dans les années 1990, une tragédie nationale ayant causé 200 milles morts et 20 milliards de dollars. Il n’est pas normal qu’il ait le feu chez le voisin et de rester les bras croisés. Nous avions été et nous sommes inquiets pour le Mali notre voisin. Nous avons une dette envers le Mali parce qu’il a ouvert son territoire pour nous pendant notre guerre de libération » a déclaré l’ancien parlementaire. C’’est en ces termes que l’ancien parlementaire, Dr Saà¯d Ayachi, acteur de la société civile algérienne a commencé son allocution. Concernant la conférence internationale de solidarité de la société civile du sahel avec le Mali qui se tiendra du 14 au 17 juin prochain à  Alger, Dr Saà¯d Ayachi a fait savoir qu’elle regroupera sept pays qui sont l’Algérie, le Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Burkina Faso et le Tchad.

Prodi en Afrique de l’Ouest : crise politique et humanitaire au Sahel

Après avoir passé la journée du lundi à  Dakar, l’ex-président du Conseil italien doit se rendre à  Abidjan ce mardi et à  Niamey demain mercredi, en compagnie du représentant du secrétaire général de l’ONU pour Afrique de l’Ouest, Saà¯d Djinnit. La question de la crise malienne est au menu mais C’’est une perspective plus large qui est prise en compte lors de ce voyage. «L’objectif de cette visite conjointe est de discuter des défis auxquels est confronté le Sahel et comment y faire face », selon le texte, qui précise que cette visite s’inscrit dans le cadre de la « stratégie régionale intégrée de l’ONU pour le Sahel », qui inclut les questions humanitaires, de sécurité, de gouvernance, de droits de l’homme et de développement. Urgence de la question humanitaire « Les populations du Sahel ont été durement touchées par la crise alimentaire et nutritionnelle 2011-2012, et l’on estime que 8,5 millions de personnes seront encore dans l’insécurité alimentaire en 2013 », a rappelé lundi dans un communiqué l’agence régionale du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), basée à  Dakar. « La situation humanitaire est aggravée par l’impact de la crise du Mali qui a contraint plus de 353 000 personnes à  fuir pour plus de sécurité », ajoute OCHA qui précise que 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) sont nécessaires pour répondre aux besoins des populations de la zone. Romano Prodi et Saà¯d Djinnit rencontreront lors de leur tournée conjointe le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou. Les deux chefs d’Etat plaident pour le déploiement rapide d’une force d’intervention internationale au Mali. La Cédéao a adopté un plan pour l’envoi d’une force militaire de 3.300 soldats sous conduite africaine, avec le soutien des pays occidentaux, qui doit être soumis avant la fin de l’année au Conseil de sécurité de l’ONU. M. Prodi s’est déjà  rendu à  deux reprises au Sahel tombé sous la menace jihadiste depuis le déclenchement de la crise au Mali, o๠un coup d’Etat en mars a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes islamistes liés à  Al-Qaà¯da.