Saif al Islam devant les juges pour « communication illégale »

Le fils du défunt président libyen, Saà¯f al-islam Kadhafi, a comparu jeudi devant un tribunal de Zenten. Agé de 40 ans, l’ancien bras droit de Mouamar Kadhafi doit répondre à  la justice de son pays qui l’accuse d’avoir tenté de communiquer illégalement avec l’extérieur en juin 2012. Selon LeNouvelobs.com, la comparution de Saà¯f al-islam jeudi n’a aucun lien étroit avec le dossier de la Cour Pénale Internationale (CPI), qui réclame son extradition. Il a en effet comparu pour avoir rencontré en juin 2012 son avocate, Melinda Taylor, à  qui il aurait transmis des informations susceptibles de nuire à  la sécurité nationale, selon la justice libyenne. A sa sortie du procès, les journalistes ont pu échanger brièvement avec l’accusé qui a répondu par l’affirmative à  la question de savoir s’il allait bien, faisant un signe avec le pouce. Mais Saà¯f al-islam n’était pas le seul accusé à  comparaà®tre devant la justice. Quatre membres de la Cour Pénale Internationale co-accusés dans cette affaire ont également comparu par contumace. La CPI réclame toujours son transfèrement Saà¯f al-islam a été capturé en novembre 2011 après une longue cavale. Il a été arrêté dans le désert aux abords de la ville d’Obari. Les circonstances de son arrestation restent encore floues. Selon LePoint.fr, il aurait promis une somme d’un million d’euros à  un nomade, si ce dernier réussissait à  le faire passer au Niger. Le nomade lui fait croire qu’il exécutait la tâche et finit par contacter les services libyens de renseignement. Saà¯f al-islam parle de trahison. Il sera transmis plus tard aux autorités libyennes de transition. Depuis lors, un bras de fer oppose la Libye à  la CPI. Cette dernière le soupçonne d’avoir pris une part active à  la répression du soulèvement contre le régime de son père et l’inculpe. Mais les autorités libyennes refusent de le livrer à  la CPI et souhaitent le juger dans son propre pays.