Savez-vous adopter le réflexe ESD ?

Le monde tourne à  une vitesse folle. L’explosion démographique a eu son heure de gloire, la révolution industrielle puis technologique a envahi le monde, mais il y a bien une chose sur laquelle nous n’avons pas de prise réelle et totale. Face à  laquelle nous demeurons démunis, stupéfaits et parfois impuissants. Il s’agit bien de la nature et de ses caprices. Que feriez-vous face à  un tsunami ou un tremblement de terre de magnitude élevé ? Quel réflexe développeriez-vous face à  l’augmentation du niveau de la mer ou devant un robinet o๠l’eau ne coule plus. Et si vous ne pouviez plus admirer ce magnifique lac o๠nageait plusieurs espèces de poisson, avec une biodiversité en danger, quelle solution pourriez-vous apporter pour la préserver ? Depuis tout petit, la nature nous enveloppe, nous offre ses bienfaits, mais sans cesse, nous l’agressons avec nos comportements irresponsables. Englué dans un monde toujours plus rapide et performant, nous voulons tout de suite, sans réfléchir aux conséquences. 7 milliards d’habitants sur terre et la planète s’essouffle déjà . Désormais, le fond des océans est tapissé de bouteilles plastiques qui polluent cette ressource vitale o๠de nombreuses communautés tirent leur subsistance. Mareboretum et Miracle à  Kamaishi… Mais quelque part en Eure et Loir, dans un petit collège, niché dans un écrin de verdure, des élèves apprennent à  anticiper, à  prévoir et à  comprendre les mécanismes de conservation, de respect, de calcul, pour mieux comprendre l’environnement et l’apport humain à  notre espace vital. Ces collégiens, apprennent à  mesurer le débit de La Guesle, cette petite rivière qui coule à  quelques mètres du collège. D’autres ont conçu avec leurs camarades, un marboretum, et d’autres, ont appris à  déssaliniser l’eau de mer, pour la rendre potable. Tout ça, c’est l’éducation au développement durable ou ESD, en anglais (Education for sustainable development). Ils intègrent ainsi dans toutes leurs disciplines, des aspects comme l’environnement, la biodiversité, le changement climatique, afin de mieux préserver ce monde, en proie à  la consommation outrancière. Ces collégiens sont un exemple de ce que l’ESD peut apporter en termes de connaissances à  des alumnis, curieux, sensibles, et finalement très respectueux de tout ce qui les entoure. Et à  des milliers de kilomètres de là , à  Kamaishi, o๠un énorme tsunami a ravagé la côte nord est du japon le 11 Mars 2011, des enfants ont accompli un miracle, celui de sauver leur parents, d’une terrible catastrophe. C’est grâce à  un apprentissage,  » Disaster prevention risk » que Kama a sauvé sa grand mère en l’entraà®nant vers les hauteurs de la ville, pour éviter les flots ravageurs. Car lorsqu’un tremblement de terre d’une trop grande magnitude secoue une côte, il provoque sous la mer un déferlement de vagues meutrières et des inondations qui emportent, maisons, voitures et hommes et enfants… Apprendre dès le bas âge, les notions de développement durable permet à  chacun de se préserver soi même, mais aussi les autres. Depuis une dizaine d’année, l’Unesco s’implique dans ces questions et prépare la grande conférence de Nagoya au Japon sur l’ESD (Education for sustainable dévelopment) prévue en 2014. Objectif, faire le bilan de dix ans d’actions et de plaidoyer en faveur du développement durable. Sortir des termes, du jargon des experts pour intégrer à  tous les niveaux pédagogiques les notions clés, les réflexes de survie, d’anticipation, de compréhensions essentiels à  la survie de notre planète et au final préserver l’avenir des générations futures.