Colonel major Diarran Koné: « Personne n’a fait de diminution sur le salaire des FAMa (…)»

Le Directeur de la DIRPA (Direction des Relations Publiques des Armées) a démenti, mercredi 3 juin 2020 lors d’un point de presse, les informations relatives à une supposée diminution  de salaire du personnel des forces armées maliennes. Il a expliqué que c’est dans le souci d’offrir une bonne retraite à ces derniers qu’il y a eu un prélèvement de 4% en application de la nouvelle loi portant code des pensions des fonctionnaires, des militaires et des parlementaires de 2018.  Il a également fait savoir que le salaire des FAMa sera bientôt bancarisé.  

 « Personne n’a fait de diminution sur le salaire des FAMa. C’est faux et archi-faux », dément d’entrée de jeu le Colonel major Diarran Koné.  Il précise que c’est juste l’application du nouveau code de pension qui entraîne une légère baisse du net à payer. Cela s’explique par le prélèvement d’un taux de 4% sur les primes, indemnités et le salaire de base. Seules les allocations familiales ne sont pas soumises à la retenue. Ainsi à la retraite, les FAMa vont bénéficier d’une retraite plus avantageuse que lorsqu’ils étaient sous l’ancien code de pension qui date de 1979.

Bancarisation des FAMa

Le Directeur de la DIRPA a assuré que le département de la défense n’est pas du tout opposé à la bancarisation des salaires des FAMa. Il a fait savoir que celle-là participera de la sécurisation des salaires et de la réduction de la perturbation des opérations et services militaires. En outre, la gestion financière et comptable du personnel sera améliorée.

Cependant, le processus est ralenti à cause de certaines difficultés que le département de la défense compte évacuer. Il s’agit des solutions concernant la couverture bancaire des zones opérationnelles ou encore la question du remboursement des cessions de vivres, de pagnes de fêtes, de motos, à la disposition des militaires dont les frais sont prélevés directement sur les soldes. Néanmoins, le Directeur des finances et du matériel du ministère de la défense, Colonel major Abdoulaye I. Traoré, donne l’assurance. « Le processus va commencer en juillet avec la bancarisation des officiers pour s’étendre plus tard aux sous-officiers et aux militaires de rang ».

L’affaire des fausses factures de l’armée 

Le Colonel major Diarran Koné a confirmé l’imitation de signature dans l’affaire des fausses factures d’un montant de 700 millions portant livraison de véhicules au Ministère de la Défense. « Il y a eu imitation de signature. Oui il s’agit d’un faux contrat et déjà le ministre de la Défense a porté plainte ».

Boubacar Diallo

Salaires : pourtant ça monte…

Le Mali est classé onzième des vingt-cinq pays les plus pauvres du monde, sur la base des chiffres du Fonds monétaire international compilés entre 2009 et 2013, en fonction du Produit intérieur brut par habitant et de la parité du pouvoir d’achat, qui tient compte du coût de la vie et de l’inflation dans chaque pays. Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) reste bas, malgré les récents efforts qui l’ont porté de 28 460 à  35 000 francs CFA par mois en janvier dernier. Il est cependant appelé à  augmenter de 5 000 francs CFA supplémentaires à  partir de janvier 2016, pour atteindre 40 000 francs CFA, ce qui portera l’augmentation globale à  40%. Pour arriver à  ce résultat, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) avait organisé une grève générale en juillet 2014, suivie d’intenses négociations avec le gouvernement, qui avaient abouti à  l’accord d’octobre 2014. Pour les agents de l’à‰tat, qui relèvent de la fonction publique et d’autres structures publiques, le salaire diffère en fonction de la catégorie de l’agent : A, B ou C. Une nouvelle grille salariale des fonctionnaires maliens est en vigueur depuis le 1er janvier 2015, dont la valeur de l’indice est aujourd’hui de 364 francs CFA, soit une augmentation salariale qui avoisine les 8% par rapport à  2014. Par exemple, un fonctionnaire de la catégorie C perçoit entre 60 000 et 70 000 francs CFA par mois, précise Fassoun Coulibaly, directeur national du travail. « Je gagne 150 000 francs CFA, témoigne Sidiki, employé de banque. De ce salaire, je dois tirer de quoi nourrir ma famille mais aussi les parents au village, à  qui J’envoie des vivres chaque mois. Autant dire que je tire le diable par la queue ». Dans le privé, les salaires relèvent du Code du Travail et sont fixés par des conventions collectives. Il est donc difficile, voire impossible, de donner une moyenne des salaires dans le secteur privé. Cela dépend de chaque grand secteur d’activité : les transports routiers et aériens, les mines, les BTP, les banques… Selon Fassoun Coulibaly, il est possible d’établir une moyenne pour un secteur particulier tel que les mines, o๠le salaire est élevé, entre 200 000 francs CFA pour les employés et le million pour les cadres. Toutefois, le secteur informel (gardiennage, mécanique, couture et menuiserie, etc.) est l’un des secteurs o๠le SMIG n’est pas appliqué aux travailleurs. l’exemple des aides ménagères est assez parlant, leur rémunération allant de 5 000 à  20 000 francs CFA le mois, selon leur qualification. Dépendre d’une agence permet de rehausser un peu les chiffres, sans toutefois que le minimum syndical ne soit atteint. Moussa MAGASSA

Un bien triste Noël sans salaires…

On le sait, le 25 décembre de chaque année, C’’est Noà«l, la fête chrétienne qui célèbre la naissance de Jésus Christ. Au Mali, cette fête a été célébrée dans des conditions difficiles pour beaucoup. De fait, il se trouve que les salaires des fonctionnaires aussi bien de l’Etat que des Collectivités n’ont pas été octroyés. Salaires, pourtant, qui couvrent toutes les dépenses d’un pauvre fonctionnaire malien. Le hic est que, contrairement aux autres fêtes pendant lesquelles les salaires sont donnés à  l’avance, on a fêté Noà«l sans salaires…Est-ce une indifférence de l’Etat ? Ou l’Etat manque t’il de liquidité ? Il n’empêche que l’Etat devrait garantir les salaires des pauvres citoyens pour la fête. Une République se caractérise par l’égalité, l’équité et la justice sociale. Elle n’accepte ni exclusion, ni discrimination. Mais aujourd’hui, on est en droit de poser la question de savoir si réellement notre cher Mali répond à  cette image. Faut-il soupçonner une indifférence de nos gouvernants vis-à -vis de la fête de Noà«l ? Comment peut-on ne pas payer les pauvres maliens à  l’occasion de cette fête ? En clair, ce comportement appelle deux constats : le premier explique une indifférence pour cette fête ; le second rappelle un non-respect du caractère laà¯c, républicain de l’Etat malien. Sinon, comment comprendre qu’avec les fêtes précédentes, tous les fonctionnaires de l’Etat et ceux des collectivités ont perçu leur salaire. Ainsi, qu’est ce que nos frères chrétiens vont dire à  leurs enfants, épouses et parents ? Justice sociale Ce genre de phénomène ne doit point être encouragé car il met en cause le caractère républicain et laà¯c de notre Etat. Dans un monde o๠la gestion des minorités pose problème, il est impérieux d’effacer toute idée de discrimination politique, ethnique et religieuse. l’état malien doit être très vigilant et éviter tout comportement soupçonnant une attitude de marginalisation, car le mal social se nourrit toujours tant de l’injustice la plus petite que de la grande injustice, d’o๠la fissure sociale et l’unité nationale en péril. « De même dans les affaires d’Etat : si tu reconnais de loin (cela n’est donné qu’à  un homme sage et prévoyant) les maux qui paraissent en ton domaine, ils guériront vite ; mais, faute de les avoir reconnus, si tu les laisses croà®tre, au point qu’ils éclatent aux yeux de tous, il n’est plus de remède possible. », nous dit Machiavel dans Le prince. Le Mali vient de loin, et nous devons tirer des leçons de la crise que nous traversons aujourd’hui. En plus, le problème centrafricain est une bonne école, car il nous fait comprendre qu’on ne doit point badiner avec les valeurs de la république. La stabilité d’un Etat dépend du comportement impartial et responsable des décideurs, sinon la partialité sonne toujours le glas de la République. Une telle attitude de notre Etat pousse à  faire deux constats : le premier s’adresse aux privilégiés qui peuvent se voir détenteur de plus de droit que les autres. Ils peuvent aussi voir l’autre comme un citoyen de la seconde zone, ce qui les amène à  se mettre au centre de tout, c’est-à -dire tout doit partir d’eux, tout doit revenir à  eux ; ils deviennent les seuls citoyens. Par contre, le second se verrait écarté sans pouvoir être véritablement vu et écouté par le décideur. Ainsi, il pourrait nourrir un sentiment de haine ou d’apatride. Pour cela, notre Etat n’a aucun intérêt à  bafouer les valeurs sacro-saintes de la République dont nous avons héritées. Maliens de tous bords doivent être traités au même pied d’égalité. Et cela ne serait une réalité que lorsque nous éviterons les managements de deux poids, deux mesures. C’est-à -dire que si on a pris le pli de payer les Maliens pendant les fêtes comme Ramadhan, Tabaski, on doit aussi le faire pour Noà«l et Pâques.

Payement des salaires en Côte d’Ivoire : ATT sort du silence

Qui a bien pu aider Gbagbo à  payer les salaires des fonctionnaires en Côte d’Ivoire? C’est la question que tout le monde se pose et qui est venue d’une polémique qui a fait choux gras le week end dernier. « Les fonctionnaires ivoiriens ont été payés grâce à  un transfert de la Bceao-Mali à  deux banques ivoiriennes » : voilà  l’information donnée vendredi dernier par un quotidien abidjanais. Obligée d’apporter des éclaircissements, Bceao-Mali a publié, le 25 décembre dernier, un communiqué démentant systématiquement cette information. La banque affirme n’avoir aucun ordre de sa direction, basée à  Dakar, pour transférer de l’argent aux banques citées par ledit journal. Le nom du président ATT a également été cité dans cette affaire sur les médias internationaux. Il est vrai qu’ATT a reçu dans les salons de Koulouba, un émissaire de Laurent Gbagbo, en fin de semaine dernière. Cependant, rien d’officiel n’ayant été dit sur cette rencontre, nul ne peut affirmer que le président malien ait donné un coup de pouce au président Gbagbo. « Je ne sais pas d’o๠vient ce mensonge contre moi. Le fait que j’occupe la présidence de l’Uemoa, ne me donne pas la mainmise sur les ressources de cette institution », a dit ATT. Mais il a beau démentir l’information, l’opinion publique continue de nourrir la conviction qu’il y est pour quelque chose. Partie de nulle part, la rumeur a fini de faire le tour des cercles politiques et de la population qui se demande pourquoi ATT irait payer les salaires des ivoiriens. C’est vrai que depuis, ATT s’est muré dans un silence complet. En dehors même d’ATT, le silence de la classe politique malienne sur la crise ivoirienne a jusqu’ici été assourdissant. A l’exception du Parena, parti de la famille socialiste qui, dans son communiqué du 23 décembre, a félicité le vainqueur, Alassane Ouattara. Manifestement, ATT voudrais bien rester sobre dans cette affaire de Côte d’Ivoire. Il le faut certes. D’autant plus que le président malien doit bien savoir que la crise ivoirienne est en ce moment le sujet le plus débattu dans son pays et que ses dires et ses faits seront retenus dans les annales de l’histoire tant par les différentes parties ivoiriennes que par ses compatriotes. En tout cas, les partisans d’Ado le donnent pour être un pro Gbagbo. Ce dernier a effectivement beaucoup d’amis au Mali. Le plus célèbre d’entre eux, c’est Ibrahim Boubacar Kéita, président du RPM, qui n’a jamais fait mystère de ses relations avec le président sortant de Côte d’Ivoire. Ils sont d’anciens amis d’université et ont milité ensemble en France pendant leurs études. Attendu au sommet d’Abuja du vendredi 24 décembre, ATT s’est fait représenter par son Ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane. En toute objectivité, ATT ne saurait cautionner d’action militaire en Côte d’Ivoire qui est la seconde patrie de plus de 500 000 Maliens. En d’autres termes, en cas d’intervention militaire soutenue par le Mali, il aurait un gros problème en ce qui concerne la sécurité des maliens de Côte-d’Ivoire. ATT est, en tout cas, très certainement du côté de la paix. Car, le moins que l’on puisse dire C’’est qu’une intervention militaire serait très préjudiciable à  la quiétude du régime d’ATT. Autant économiquement que socialement, Mali est lié à  la Côte d’Ivoire.

Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) : les agents réclament leurs salaires

Jeudi dernier, les agents Ravec étaient à  couteaux tirés avec le Ministère de l’Administration territoriale. Invités à  venir réccupérer leur salaire (du mois de mars) par le biais d’un communiqué laconique diffusé par l’ORTM, les agents Ravec se sont bousculés au portillon du Centre islamique de Hamdallaye. Salaires s’attendant à  percevoir leurs salaires initiaux (c’est-à -dire 90 000F CFA) doublés d’une probable prime, les agents devaient malheureusement, selon de planning établi par leur département de tutelle, se contenter de 60 000 F CFA. Toute chose qu’ils ont jugé arbitraire et injuste au vu de l’immense travail de terrain abattu dans les dernières zones de l’opération Ravec. Ils se sont immédiatement regroupés pour protester contre le traitement que le Ministère leur réservait. les agents ont engagé un véritable descente dans l’enceinte de leur departement de tutelle. Objectif : marcher sur le Ministère du Général Kafougouna Koné, qui, arborent-ils, n’a pas respecté ses engagements mentionnés dans le contrats. En réponse, on leur a demandé de déléguer une dizaine d’agents qui représenteront le groupe autour d’une éventuelle table de négociation. Le directeur national de l’intérieur, Boubacar Traoré a tenté de calmer les esprits en promettant aux agents que des mesures sont en cours. Le contrat prévoit que le salaire des agents soit payé mensuellement. Mais selon les agents, le Ministère avait brandi le prétexte que les agents n’ont travaillé que 20 jours. Sur ce, ils ne pouvaient s’attendre aux 90 000F CFA. Approché par nos soins, M Boubacar Koné a laissé entendre que les agents s’agitent pour rien : «C’’est un faux débat. Tout entrera dans l’ordre ». Opération nationale Rappelons que les agents Ravec parachevaient une vaste opération menée aux quatre coins du Mali. C’est dans des conditions assez difficiles que ces agents ont accompli leur travail. Il faut noter que les agents ont été déployés le 10 février dernier dans les régions de Mopti, Kidal, Gao et Tombouctou.

Guinée : Les salaires grimpent de 50%

Les raisons de l’augmentation C’’est en prélude à  la hausse du prix du carburant que le gouvernement guinéen a décidé d’augmenter les salaires de 50%. Il faut dire que cette action de l’Etat est saluée par la population qui souffre d’une situation déjà  désastreuse depuis des nombreuses années maintenant. Le gouvernement guinéen explique que cette hausse, a été décidée, afin d’atténuer les effets de l’augmentation du prix du carburant à  30%. Augmentation des salaires : Pas que du positif Il parait évident que cette augmentation des salaires sera suivie d’une inflation des prix de denrées de première nécessité, des transports, de l’électricité, des loyers et autres. Cependant, la hausse est salutaire quand on sait que ce pays fait partie des plus pauvres d’Afrique de l’ouest, malgré son sous-sol immensément riche. En effet, la Guinée regorge de ressources minières et est le premier producteur de bauxite en Afrique. Cependant, elle manque cruellement de ressources humaines qualifiées et de moyens techniques et financiers. A peu près, 40% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté. Signalons que le paiement des salaires se fera en deux tranches. C’est-à -dire, les 40% seront payables dès la fin du mois et les 10 autres pour cent, attendront le mois de juillet prochain comme lindique le ministère Guinéen de l’Economie et des Finances. Une réponse au front social de Guinée l’augmentation des salaires est saluée par le front social de Guinée, même s’il est n’a pas obtenu une totale satisfaction. On se rappelle que durant le mois de décembre dernier, le front social avait demandé au gouvernement, une augmentation de 100% sur les salaires de tous les travailleurs de Guinée, en plus des pensions de retraites de tous les secteurs confondus. Le gouvernement avait alors suggéré une concertation avec les différents partenaires financiers de la Guinée. l’union syndicale des travailleurs de Guinée se réjouit Le secrétaire général de l’union syndicale des travailleurs de Guinée, Mr Ibrahima Fofana précise que « cette dernière augmentation résulte d’une vaste négociation qui s’est engagée depuis le début de l’année. Ce n’est donc pas une surprise». Notons que les dernières négociations se sont conclues au Ministère de l’Economie et des Finances de la Guinée. Le Secrétaire Général estime qu’il y a une bonne foi de la part du gouvernement. Cette bonne foi se concrétise selon lui, par la mise en place d’un cadre de dialogue permanent. Il explique cependant qu’il reste encore des points à  revoir tels que l’amélioration des conditions de vie du secteur privée, la révision des conditions de retraite, etc. Ajoutant que cette augmentation ne concerne que le secteur public. « Le cas du privé sera bientôt discuté par le gouvernement et nous même »., conclut-il.

Etat malien : combien gagnent nos dirigeants ?

Loin d’être épargné par la corruption et les déficits en tous genres, le Mali n’échappe pas à  la crise financière, et le citoyen lambda, qui peine à  joindre les deux bouts, se demande combien gagnent les dirigeants de ce pays ? Quel train de vie mènent les gros bonnets de l’état ? Et faut-il réduire le salaire des ministres pour contourner la récession économique ? Logé et véhiculé, le Végal (le vérificateur général du Mali), perçoit un salaire mensuel de 4 millions de fcfa. Le plus rémunéré de tous les fonctionnaires maliens est suivi par son adjoint, qui empoche 3 275 000 fcfa mensuels. La somme est ainsi répartie : Salaire de base : 2 500 000 Fcfa, indemnité de responsabilité : 300 000 fcfa, prime de sujétion, 250 000 Fcfa, indemnité de logement : 500 000 Fcfa, indemnité forfaitaire d’entretien (consommation en eau, électricité et téléphone) : 400 000 Fcfa. A quelques virgules près, le traitement de l’adjoint du Végal suit la même répartition. Les collaborateurs du Végal (une vingtaine), perçoivent une rémunération mensuelle totale de 2 400 000 Fcfa. Ils précèdent d’un grand écart le Premier Ministre, les membres du gouvernement, les députés, et le Médiateur de la République. Ce qui explique les batailles ardues que se livrent certains politiques pour obtenir les grands fauteuils. Le chef du gouvernement gagne environ 1 197 250 fcfa. Une somme qui comprend un salaire de base de 497 250 Fcfa et une indemnité forfaitaire de représentation fixée à  700 000 Fcfa. Les membres du gouvernement bénéficient, en plus de la gratuité du logement d’un salaire de base de 351 000 Fcfa, majoré d’une indemnité forfaitaire de représentation et de domesticité de 350 000 Fcfa sans oublier une indemnité d’entretien fixée à  250 000 Fcfa. Tout compte fait, les ministres perçoivent 951 000 Fcfa mensuels. Des indemnités de fin mission conséquentes Notons qu’à  l’expiration de leur mandat, les membres du gouvernement bénéficient d’une indemnité de sortie dont le montant équivaut à  trois mois de salaire de Ministre. Ils sont suivis des députés qui perçoivent chacun, environ 876 000 Fcfa par mois. Ceux-ci devancent légèrement le Président de la Cour Constitutionnelle qui touche 854 600 Fcfa, logement compris. Dans ce classement, le Médiateur de la République vient légèrement après le Président de la Cour Constitutionnelle, avec un montant de 821750 Fcfa. En plus de ce traitement pécuniaire, le Médiateur bénéficie aussi de la gratuité du logement, tout comme le Président de la Cour Suprême dont le traitement mensuel s’élève à  530 000 Fcfa. Les fonctions étatiques, ne vont pas sans compensation, mais lorsque les responsables officiels, en viennent à  détourner des sommes colossales, la situation est grave. Il est par conséquent, urgent de rééquilibrer les comptes pour assurer une redistribution équitable des ressources à  tous. Utopie ou Surréalisme ?

Trésor Public, une quasi faillite inavouée…

Depuis un moment, le Trésor Public se trouve dans de beaux draps. Et pour cause, la structure n’arrive plus à  faire face à  ses créances et à  payer les fonctionnaires. l’Etat malien tendrait-il vers la banqueroute financière ? Selon le professeur Tidiane Kanouté, expert en économie, le pays risque gros pour cause de cessation de paiements. Malgré tout, les autorités continuent de nous faire croire que le budget de l’état est équilibré… Je me rends donc au Trésor Public, pour enquêter ! Blackout sur les difficultés financières de l’Etat ! Au niveau de la Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité publique (DNTCP), le silence est d’or. Un mur épais de silence m’accueille, moi le journaliste trop curieux…Le Directeur du service centralisateur de la situation financière du pays est tout simplement introuvable ! Les secrétaires font barrage et trouvent milles excuses : « Il est sorti, en voyage, en réunion etC’… » Une autre secrétaire (Assistante du Directeur) me dira d’un ton méprisant : « Monsieur le journaliste, allez donc voir Mr Bah du service informatique à  la comptabilité générale ». Sur place, on m’informe qu’il n’a pas de temps pour la presse, encore moins pour informer de la situation financière du Mali. Il s’occuperait uniquement du volet informatique… Qu’à  cela ne tienne, le premier fondé du Trésor (à  la paye) se montre plus accueillant, hélas, rien en à  tirer : « s’il faut s’entretenir avec la presse des difficultés du Trésor, ce sont mes supérieurs qui doivent le faire…ou sinon, je le ferai si on m’en donne l’autorisation… » C’’est ainsi que le premier fondé, me renvoie vers son Directeur à  la DNTCP. On se renvoie gaiement la balle. Or, certaines sources affirment que les caisses de l’Etat seraient désespérément vides ! Selon un agent de la Paierie Générale, et proche des milieux syndicaux, « la situation financière du pays est critique ! Et les difficultés à  rémunérer les fonctionnaires dans les mois à  venir, vont empirer… ». Un agent témoigne qu’à  longueur de journée, les créanciers de l’Etat et des collectivités décentralisées, font le pied de grue devant les guichets des paieries, pour entrer en possession de leurs deniers. En vain ! Une dette intérieure colossale ! Lors de notre périple entre la DNTCP et la paierie, le constat est saisissant. Le secrétariat (salle d’attente) du premier Fondé (ou se règlent les questions de paiement) est souvent plein de représentants d’entreprises privées ou de structures auxquelles l’Etat est redevable à  hauteur de millions de francs : « Ce n’est pas sérieux ! l’Etat nous doit 22 millions depuis près d’un an et chaque fois qu’on vient ici, on nous demande de revenir… », proteste l’agent comptable d’une société de prestations de service bamakoise. Pour cet autre préposé d’une entreprise de décoration, « l’Etat malien ne mérite plus le respect de ses créanciers…Il est quasiment insolvable ! » Des chiffres récents estiment la dette intérieure du Mali à  environ 70 milliards F CFA en 2009, contre environ 49,5 milliards en 2007. Cela s’explique par le fait que l’Etat renonce régulièrement à  des recettes colossales liées aux importations et autres taxes sur les denrées alimentaires ou les produits pétroliers, ce qui a fortement déséquilibré la balance budgétaire. En même temps, les dépenses publiques ont augmenté de façon considérable, entrainant le déficit total. Face à  la gravité de la situation, le gouvernement devrait prendre des mesures drastiques, à  travers la réduction des dépenses, pour sortir le pays de cette impasse, ce qui pourrait impliquer des conséquences néfastes sur le bien-être des populations. Et ce sont les fonctionnaires qui, les premiers, subiront ces conséquences, à  cause des retards excessifs dans le paiement de leurs dus.