Situation des travailleurs de Huicoma : le bout du tunnel ?

365 jours. Voilà  exactement le nombre de jours que les travailleurs de Huicoma ont fait à  la Bourse du travail. En effet, suite aux difficultés liées aux arriérés de salaires et aux nombreux licenciements jugés abusifs, les travaileurs de Huicoma avaient décidé de se faire entendre à  travers un sit-in qui aura duré un an. Le résultat est là . En effet, après plusieurs tractations, le Gouvernement a accordé un certains nombre de doléances déposé sur la table. Lors de leur conférence de presse, organisé la semaine dernière, les travailleurs licenciés et non licenciés de Huicoma ont devoilé les points saillants du protocole d’accord signé avec le gouvernement. « Nous félicitons le gouvernement : le Président ATT, le Cnpm et l’Untm pour le climat de sérénité qui a prévalu tout au long des négociations pour la consolidation du dialogue social », a indiqué le porte parole des travailleurs de Huicoma. En effet, la commission a examiné les attentes des parties, pour procéder à  la mise en place d’une administration provisoire dans les meilleurs délais et la mise en application des résultats des négociations que sont : le payement des arriérés de salaires par l’état aux 194 agents, le payement par l’état des reliquats d’indemnités légales dus aux travailleurs licenciés pour motif économique, la prise en charge par l’état d’un plan social comprenant les indemnités légales, les indemnités de réinsertion et les indemnités négociées en faveur des travailleurs licenciés pour motif économique (79 travailleurs contraints à  la retraite ; travailleurs en activité souhaitant quitter l’entreprise ; travailleurs licenciés par Huicoma/Etat n’ayant pas bénéficiés de la prolongation de l’âge de la retraite ; les travailleurs saisonniers ayant servi de façon continue dans la société.) Par ailleurs, le PDG de Huicoma Alou Tomota s’est engagé à  prendre acte de la volonté du gouvernement de payer les indemnités de réinsertion aux travailleurs licenciés pour motif économique, évaluées à  la somme de 1.672.334.777Fcfa. Il estime ne plus être en mesure de reprendre les travailleurs qui observaient un sit – in à  la bourse du travail depuis novembre 2009, à  cause de la dégradation des relations avec l’entreprise et ne souhaite conserver que 20 travailleurs. Il a aussi affirmé ne devoir aucun arriéré de salaire vis – à  Â– vis des mêmes travailleurs qui au demeurant, ne peuvent pas réclamer de salaire car n’ayant pas travaillé ; il accepte le principe d’une administration consensuelle (nomination d’un DG qui choisira à  son tour ses principaux collaborateurs) ; il a accepté de payer les indemnités légales à  tous les travailleurs licenciés ou partant volontaires. L’état s’engage ? Pour sa part, le gouvernement s’est engagé à  octroyer au nom de la solidarité nationale, la somme de 1.500.000.000Fcfa, puis ramener à  1.700.000.000 Fcfa pour le payement des indemnités de réinsertion et à  2.100.000.000 Fcfa pour la prise en compte des arriérés de salaire. Dans le cadre de ce processus, les parties conviennent que la présidence du conseil d’administration de la société sera assurée par Tomota d’une part et d’autre part, par le directeur désigné de manière consensuelle. Quant aux indemnités négociées, les négociations sur ce point auront lieu ultérieurement lorsque l’entreprise aura pleinement repris ses activités. A noter que ledit protocole a été élaboré sous les bons offices du Ministre de la fonction publique, Abdoul Wahab Berthé, du Ministre de l’Industrie, Amadou Abdoulaye Diallo, du Ministre Délégué auprès du ministre de l’Economie et des finances chargé du Budget, Lassine Bouaré. Le Conseil National du Patronat Malien (CNPM) était représenté dans ces négociations par Moussa Balla Coulibaly Président à  l’époque et son secrétaire général. Pour l’Union des Travailleurs du Mali (UNTM), étaient présents Siaka Diakité, secrétaire général, Tibou Telly son adjoint, Seyba Traoré, secrétaire aux questions économiques, coopératives et mutualistes. Bakary Berthé Président de la commission des travailleurs, Modibo Sidibé et Sibiri Diarra membres de la Commission des travailleurs représentaient les travailleurs de Huicoma. Pour la société Huicoma SA, Mr Alou Tomota, Président Directeur général s’est fait représenter par ses principaux collaborateurs à  savoir Mme Konda Kadiatou Haà¯dara, Directrice des Ressources humaines, Mamadou Diagne, Directeur de la production et Seydou Dagnon Directeur technique. C’est dire que la balle est desormais dans le camp des travailleurs. En effet les parties sont conscientes du fait qu’il est nécessaire que chacun fasse des concessions, pour résoudre d’urgence, les difficultés économiques et financières occasionnées.

PMU Mali : la grogne du personnel

l’heure est grave à  PMU Mali! En effet, depuis quelques jours, l’institution se trouve dans l’œil du cyclone. Les agissements dans les rangs du personnel, face à  la non satisfaction des doléances, sont en phase d’atteindre leur paroxysme. C’’est ce qui explique le mot d’ordre de grève illimité déclenché depuis hier et largement suivi par les 1310 employés. Comme si cela ne suffisait pas. De l’autre coté, une autre affaire préoccupante est entrain de couper le sommeil aux responsables de la structure. Il s’agit du scandale d’escroquerie causé par un revendeur de ticket. Une gestion chaotique de l’institution Ployant sous le coup de ces deux dossiers, la Direction général de PMU Mali ne sait plus ou donner de la tête. Le directeur général de l’institution, Idrissa Haidara, qui profitait de ses vacances sur les belles plages ensoleillées de France, aurait vite écourté son temps de repos, pour venir « sauver les meubles ». Selon une source, ce dernier et non moins premier responsable de l’institution, serait assigné en justice par les travailleurs, face à  sa gestion chaotique et patrimoniale. Mésentente entre le direction et le personnel Depuis quelque temps, le PDG de PMU Mali est à  couteaux tirés avec son personnel, qui lui reproche principalement d’en faire à  sa tête en foulant aux pieds les textes qui régissent l’institution. Pour expliquer les raisons de la grève, le syndicat a laissé entendre que, depuis décembre 2008, les 5 points revendications déposés à  la table de la Direction n’ont connu aucune suite favorable. Ainsi, le syndicat exige l’exécution sans délai des deux procès verbaux de conciliation, le respect des clauses de l’accord d’établissement, notamment l’article relative au recrutement du personnel et la formation. Une grève à  durée indéterminée Aux dires des responsables syndicaux de PMU Mali, ce mot d’ordre de grève devait intervenir depuis fort longtemps, n’eut été les fausses promesses entretenus par le PDG afin de lier les syndicats et les dissuader. « Le PDG a pendant longtemps joué au dilatoire sans nous proposer de solution. Le voilà  dos au mur, car l’heure a sonné pour nous, d’appuyer sur la gâchette», affirme un gréviste. En tout cas, pour l’instant, les travailleurs sont déterminés à  aller en grève illimitée jusqu’à  la satisfaction des 5 points de revendications