Colonel Salif Traoré: « Il faut que chacun se sente concerné »

Journal du Mali: Quels sont moyens mis en œuvre dans la lutte antiterroriste au Mali ? Colonel Salif Traoré:Le terrorisme est un thème qui concerne le monde entier, pour le cas particulier du Mali, vous savez que nous avons revisité l’arsenal juridique, il y a quelque temps nous avons voté une loi portant sur la répression du terrorisme et dernièrement sur le financement du terrorisme. De façon plus technique et pratique, nous avons mis en place une force spéciale antiterroriste de la sécurité, elle est placée sous l’autorité du ministre de la sécurité. Nous avons jugé utile de mettre un « noyau dur » en place, auprès du ministre, qui interviendra en priorité à  chaque fois que la situation l’exigera. Cette force est dors et déjà  opérationnelle. Cette force a été constitué à  partir des unités qui sont déjà  formées. Cette unité sera dédiée uniquement à  la lutte anti-terroriste contrairement aux autres unités qui ont d’autres fonctions comme le maintien de l’ordre. Ces forces spéciales antiterroristes de sécurité (FORSATS) sont entraà®nées, bien équipées, bien structurées, bien motivées pour être efficace dans la lutte contre le terrorisme. Cette unité sera-t-elle accompagnée d’autres moyens de prévention ou répression du terrorisme ? Nous sommes en train de mettre en place également un centre de vision et d’analyse en matière de renseignement, qui va nous permettre, autour de la sécurité, de réunir la Défense, les différents services de renseignements du pays et les partenaires, éventuellement, qui sont présents au Mali pour qu’en cas d’incident grave tout se monde se réunisse et qu’on échange les informations brutes pour être en mesure d’en tirer du renseignement exploitable par les opérationnels, qui seront également activés dans un centre d’opération. Aujourd’hui cela est fait, mais chacun dans son coin, le ministère de la sécurité, le ministère de la défense, les partenaires comme Barkhane, Eucap, Eutm, Minusma, qui sont présents, ont leurs réseaux. Nous voulons mettre tout ce monde-là  en cohérence, pour qu’on puisse partager des informations rapidement. Ce centre devra être l’interface de tous les acteurs sécuritaires. Par ailleurs, nous sommes en train de mettre en place sous l’autorité du ministre de la justice, car la lutte contre le terrorisme dépend du tandem sécurité-justice, un réservoir d’enquêteurs spécialisés dans ce domaine, sélectionnés parmi les unités qui fournissent des enquêteurs et formés aux enquêtes et à  l’analyse du terrorisme. C’est tout une chaà®ne que nous sommes en train de mettre en place, d’abord des unités spécialisées qui peuvent intervenir rapidement pour arrêter ou neutraliser une menace, des enquêteurs spécialisés pour chercher à  comprendre ce qui s’est passé et l’arsenal juridique nous permettra de conduire ces enquêtes-là . Voilà  ce que nous sommes en train de mettre en place en matière de lutte antiterroriste. Cela ne peut fonctionner sans l’accompagnement de tout le reste et de la population surtout. Que peut faire la population pour aider les forces de sécurité à  lutter contre le terrorisme ? Vous savez les forces de sécurité malgré les moyens technologiques qu’elles peuvent avoir, peuvent être aussi aveugles ou sourdes. On constate dans les pays o๠il y a eu des attaques terroristes, que ces derniers viennent en amont faire des repérages et certains vivent même au sein de la population. Il faut donc que chacun se sente concerné. Il faut développer chez le citoyen des réflexes types, de façon à  ce qu’il signale tout comportement anormal ou déviant. Vous avez participé, récemment, à  la réunion des ministres de la sécurité qui s’est tenue à  Abidjan les 23 et 24 mars dernier. Il en est sorti de nombreux points, quel est le calendrier d’application et comment ces points vont-ils être appliqués concrètement ? J’ai lu et entendu sur certains médias que nous allions mettre en place une police régionale, il n’en a pas été question. Nous sommes convenus d’une coordination indispensable entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Sénégal et nous et ça a déjà  commencé . Nous sommes en étroite collaboration, entre les ministres de la sécurité de ces pays mais également entre les chefs des services de renseignements et c’est ce qu’il nous fallait pour aller à  l’essentiel et éviter la diplomatie classique. Il est important que les forces se parlent, que les ministres se parlent. C’est ce que nous faisons, en matière de prévention, en matière de partage d’information, en matière de renseignement, en matière de coopération. Nous avons aussi décidé d’instituer le type de rencontre que nous avons eu à  Abidjan de façon régulière. Nous avons aussi décidé d’éditer un bulletin de renseignement mensuel, qui est déjà  effectif. Nous allons aussi accélérer le passage aux cartes et passeports biométriques dans l’espace CEDEAO, pour avoir des documents d’identification et de voyage fiable, ce qui évitera, comme c’est malheureusement le cas, qu’un seul citoyen puisse se faire attribuer deux ou trois documents d’identification ou de voyage dans son pays. La biométrie rendra cela impossible. Le week-end dernier, deux terroristes Maliens suspectés d’avoir participé à  l’attentat de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, ont été arrêté à  Gossi et Goudam, est-ce une illustration de cette coopération sécuritaire ? C’est sont des arrestations faites par les services maliens, mais c’est dans le cadre de la coopération, puisque la Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’enquête, nous a transmis certains éléments. Nous sommes en train d’interroger les suspects, nous partageons nos informations avec la Côte d’Ivoire. Pour l’instant les deux hommes arrêtés sont justes suspects et nous attendons la fin des investigations pour pouvoir dire s’ils sont effectivement liés aux attentats soit de Ouagadougou, soit du Mali, soit d’Abidjan.

Salif Keïta ne donnera pas de spectacle ce 31 décembre

La star de la musique mandé, Salif Keita a donné une conférence de presse ce samedi 19 décembre au siège de sa radio Nassiraoulé à  Kalabancoro. L’objectif étant le même à  l’approche de chaque fin d’année, Salif Keita a présenté ses vœux pour 2016 et informé par la même occasion qu’il ne donnerait pas de spectacle le 31 décembre prochain comme c’est le cas chaque année. « Il ne faut pas donner l’occasion à  ces barbares qui s’attaquent aux honnêtes citoyens dans nos villes. C’est pourquoi je prendrai le temps qu’il faut pour installer un dispositif de sécurité rassurant » a dit celui que certains appellent « Salif bléni ». Un coup dur pour ses fans qui attendaient sûrement de pied ferme ce rendez-vous annuel. Pour combler le vide créé par cette décision, Salif Keita assure qu’il sera bel et bien présent pour la rencontre de la Saint Valentin, célébrée chaque 14 février. « Le spectacle aura lieu au Djataland et je solliciterai l’expertise de la MINUSMA pour assurer la sécurité et la protection de tous durant l’événement » a t-il précisé. Le thème de la soirée du 14 février,  » j’aime les albinos » témoigne selon Salif Keita de son amour pour ces personnes qui souffrent d’un déficit de mélanine et dont il fait lui-même partie. Pour finir, la star a appelé tous les Maliens à  se soutenir dans l’intérêt premier de la Nation.

Salif Keita confie sa fondation pour albinos à sa fille Nanténin

Salif Keita est un homme libre. Lors de sa traditionnelle conférence de presse, il a indiqué que sa fondation sera désormais gérée par sa fille Nanténin Keita. « La Direction de la Fondation a changé de génération. Nanténin Keita, ma fille est la Présidente de depuis deux mois. Elle prendra fonction dans deux mois. Elle est albinos et je pense qu’elle se sentira beaucoup plus concernée par les activités de cette fondation », a indiqué Salif Keita, qui au passage a ajouté qu’il s’est séparé de son épouse depuis six mois, sans rentrer dans les détails. Mais, auparavant, Salif Keita, conformément à  la tradition qu’il s’est imposé en chaque début d’année, a présenté ses vœux de bonheur à  tous ses fans et à  tous les fans de la musique africaine à  travers le monde. « J’ai commencé ma carrière en 1968 et voilà  que je suis encore sur la scène avec l’accompagnement de la presse malienne, à  laquelle je rends un vibrant hommage pour tout ce qu’elle fait pour les artistes du Mali », a-t-il ajouté. Avant de souhaiter un bonheur ardent à  tout le peuple malien, qui a énormément souffert selon lui depuis l’indépendance et qui n’aspire qu’à  vivre en paix et dignement. « Je peux passer un an au Mali, sans que mes concitoyens ne le sachent. Ils pensent souvent que je suis installé en Europe. Non, je suis-là  et je fais des choses merveilleuses comme cette à®le que je veux transformer en une brousse formidable au C’œur de la ville de Bamako », a-t-il déclaré. Bien qu’il soit engagé à  fonds dans les travaux de la valorisation de cette à®le qui sera à  n’en pas douté un lieu formidable de plaisance à  Bamako, à  l’allure des réalisations déjà  faites, Salif Keita a levé le voile sur le programme de ses concerts en Afrique et en Europe. Après le festival sur le Niger à  Ségou, programmé du 5 au 9 février 2014 et peut être Kayes, Salif Keita s’envolera pour la Sierra-Leone o๠il donnera un concert dans le cadre de la Saint-valentin, pour se retrouver ensuite en République démocratique du Congo et en Afrique du Sud, avant de s’envoler pour une tournée européenne. A la question de savoir pourquoi il ne se produit pas très souvent au Mali, il a répondu : « parce que le Mali n’est pas doté d’infrastructures qui mettent les musiciens dans les meilleurs conditions de concert ». Mais, il a précisé qu’il joue volontiers et avec beaucoup de plaisir a Ségou, au Festival sur le Niger, parce que les organisateurs font un effort considérable pour réunir les meilleures conditions possibles techniquement. Mais, Salif Keita reste convaincu que les musiciens maliens sont aujourd’hui les plus défavorisés du continent africain. « Depuis l’arrivée des téléphones cellulaires, la piraterie des œuvres musicales est devenue monnaie courante. Nos créations sont dans tous les téléphones et personnes n’achètent plus nos œuvres et rien n’est fait pour nous verser des compensations », a-t-il déclaré. Avant de dénoncer les sociétés qui exploitent la téléphonie cellulaire au Mali pour leur refus de prendre en compte cette grande préoccupation des artistes maliens qui sont contraints à  vivre dans la misère.

Salif Keita, inoubliable à l’AS Saint-Etienne

Dévoilées lors d’une grande cérémonie célébrant ses 80 ans, l’AS Sainte -Etienne a présenté ses nouveaux maillots de la saison 2013/2014. Les nouvelles tuniques reprennent les codes des premiers maillots du club portés en 1933 par les Stéphanois. En présence des 80 ambassadeurs du club (personnalités ayant comptés dans l’histoire du club), l’AS Sainte -Etienne n’a pas manqué de se référer à  son histoire. Particulièrement à  « la Panthère Noire »: le malien Salif Keita « Domingo ». Une légende du football « Ce maillot noir et vert rend hommage à  la panthère, véritable symbole depuis les années 60 depuis le passage d’un certain Salif Keita. Les supporters et les joueurs pourront revêtir cette tenue élégante avec plusieurs rappels de la couleur verte, dont la griffe au niveau du ventre » peut-on lire dans le communiqué officiel du club. Premier ballon d’or africain, l’ex-international malien Salif Keita fait partie de la légende du football des années 60-70 en France. Star incontesté à  l’AS Saint-Etienne et à  l’Olympique de Marseille, Salif Keita a débuté sa carrière au Mali à  l’AS Real Bamako, club avec lequel il remporte trois coupes du Mali et atteint la finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1966. C’est en France qu’il atteindra l’apogée de sa carrière, notamment à  l’AS Saint-à‰tienne, qu’il rejoindra en 1967. Un an plus tard, le club prend son surnom, une panthère noire pour emblème, en hommage à  son attaquant vedette. Le félin est aujourd’hui encore l’emblème du club. Salif Keita inscrira 135 buts en 167 matches pour les Verts, remportant au passage trois titres de champion de France, deux Coupes de France et un « Soulier d’argent » européen avec 42 buts en 1967. « La panthère noire » a été elu « meilleur footballeur africain ayant évolué dans le championnat français » et « 4è meilleur joueur étranger de l’histoire Ligue 1 française », de toute nationalité confondue par le magazine France Football, l’instigateur du Prix Ballon d’Or, dans son édition du 28 août 2012 . Ambassadeur à  vie de l’AS Saint- Etienne Albert Batteux, l’entraà®neur mythique de l’ASSE, disait de lui qu’il « savait tout faire, à  l’image des plus grand joueurs brésiliens. Je l’ai vu tenter des choses ‘surnaturelles’ « . Un stade porte son nom dans la ville de Cergy en région parisienne. L’AS Saint-Etienne, après avoir invité Salif Keita à  la finale de la Coupe de la Ligue 2013, qu’il remportera, a également nommé Salif Keita Ambassadeur à  vie de l’AS Saint- Etienne, en reconnaissance éternelle de ce qu’il a apporté à  son rayonnement!

« Talé », un avant-goût du nouvel album de Salif Keita

“Talé”, C’’est l’histoire d’une rencontre : Salif Keita, ambassadeur de la musique malienne depuis plus de quarante ans, et Philippe Cohen Solal, music producer qui a fait le tour de la planète avec Gotan Project depuis plus de dix ans. La rencontre du troisième type va vite s’imposer comme une évidence pour ces deux artistes branchés sur la même fréquence. Pour parvenir à  briser les œillères, ils se sont posés dans les nuits chaudes de Bamako, au studio Moffou, histoire d’accoucher des bases de l’album. Aux côtés de Salif Keita, de prestigieux invités lui donnent la réplique. Honneur au doyen, le Camerounais Manu Dibango, une présence rassurante, « comme un papa qui nous protège » : le grand pair de l’afro-funk s’insère sur deux titres, dont un terrible chorus de sax qui rugit en réponse à  un barrissant éléphant ! Quant à  Bobby McFerrin, il improvise un dialogue avec Salif Keita transformé pour l’occasion en beat-boxer, autour d’une douce mélodie jouée au simbi, l’ancêtre à  sept cordes de la kora. Il y a aussi Esperanza Spalding, la nouvelle princesse de la musique afro-américaine auréolée d’un Grammy, qui dialogue avec Salif sur “Chérie s’en va”, une chanson dédiée aux jeunes filles qui quittent le foyer pour se marier. Et enfin, le Londonien Roots Manuva, prodigieux poulain de l’écurie Big Dada, qui pose son flow sur “C’’est bon C’’est bon”, une production à  la Lee Perry, du rock steady surspeedé, avec infrabasse botoxée et choristes chaloupées. Pas de doute, l’aventure mène vers des horizons pour le moins inédits : au détour d’un accent d’une calebasse, on croise le disco des seventies ; à  un autre croisement, l’afro-beat poisseux se retrouve sur les rives polluées de Detroit, la pulsation historique de la techno ; ailleurs, les sons du guembri et des qraqebs gnaouas Tout un symbole de ce disque qui vous met la tête à  l’envers histoire de remettre au bon endroit papa Keita. Salif Keà¯ta, nouvel album “Talé”. Sortie le 12 novembre 2012 Single “C’est bon, C’’est bon”, déjà  disponible

Jeux Olympiques : Nantenin Keita en attraction

Elle est albinos comme son père et en raison d’une déficience visuelle liée à  ce trait génétique, elle exerce son activité sportive dans la catégorie paralympique. Nantenin a été championne du monde du 400 m malvoyant en 2006, médaille de bronze sur 400 m aux Jeux paralympiques d’été de 2008 (et détentrice du nouveau record de France correspondant). Les Jeux paralympiques d’été de 2012 se dérouleront à  Londres du 29 août au 9 septembre 2012.

Salif Keita claque la porte de la FEDAMA

Salif Keita a quitté l’Union des associations des artistes, des producteurs et des éditeurs du Mali et créé une nouvelle organisation. Babani Koné claque aussi la porte En froid avec le président sortant Amadou Bakayoko et battu par ce dernier en janvier dernier à  l’occasion de l’assemblée générale de la FEDAMA, la star internationale a décidé de créer une nouvelle organisation, l’Union des associations des artistes, des producteurs et des éditeurs du Mali (l’U.A.A.P.E.M). Salif Keita a pu convaincre plusieurs ténors du monde artistique de claquer la porte avec lui, notamment Babani Koné, l’ancien réalisateur de l’émission de l’ORTM « Top Etoiles » et le chorégraphe N’Tji Diakité, respectivement 1er, 2ème et 3ème vice-présidents de l’U.A.A.P.E. La FEDAMA pas rancunière Cette Union se veut « la représentation de l’ensemble des acteurs du monde culturel et affiliés » et vise à  « défendre leurs intérêts auprès des décideurs politiques et partenaires », ainsi qu’à  « susciter l’émulation chez les membres afin d’accroitre la productivité et améliorer les qualités des prestations ». A la Fédération des artistes du Mali, on tente de minimiser cette scission. Joint au téléphone, le secrétaire général de la FEDAMA Modibo Konaté souhaite « bonne chance à  la nouvelle organisation ». « C’’est un regret pour nous de ne pas pouvoir continuer avec nos camarades les chantiers initiés au cours du mandat. Nous aurions voulu les avoir parmi nous pour conjuguer nos efforts. J’ignore les vraies motivations de leur décision. Je souhaite simplement que la naissance de l’U.A.A.P.E.M complète les efforts de la FEDAMA dans l’objectif de valoriser l’art et la culture dans la notre pays », a-t-il commenté.

Bamako 2011: le Mali accueille la JCI

Ils viennent d’une cinquantaine de pays, parlent anglais, espagnol, arabe, portugais et français, et ils ont une chose en commun ; ce sont des jaycees ! Entendez par là  des membres de la Jeune Chambre Internationale, une organisation centenaire qui réunit des centaines de milliers de jeunes âgés de 18 à  40 ans à  travers le monde autour des valeurs d’amitié et de solidarité. La conférence de Bamako regroupe les membres de la Zone A, qui couvre l’Afrique et le Moyen-Orient. La JCI en compte trois autres qui sont l’Europe, les Amériques et l’Asie dont certains pays comme la Finlande, la Corée, le Brésil entre autres seront représentés à  Bamako. « Be better», C’’est le slogan de JCI qui vise à  travers la formation, les échanges et la camaraderie, l’avènement d’un monde meilleur avec une jeunesse qui se sent concernée par les défis de sa communauté. Et C’’est justement sur les défis de l’heure dans leur zone que les participants à  la Conférence de Bamako échangeront. Ils ont choisi comme thème de leur rencontre : « gouvernance démocratique en Afrique : rôle et responsabilité des jeunes pour le changement ». Ce sujet qui cadre avec l’actualité du moment et les révolutions au Maghreb et au Moyen-Orient met en lumière la place prépondérante que la jeunesse peut prendre si elle se saisit de son destin. Quatre jours durant, formations, échanges, business forum, sont au programme « intellectuel ». Sur le plan festif, la cérémonie d’ouverture à  elle seule promet son lot de surprises, la première étant pour les étrangers, la présence du Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, qui, selon les organisateurs, a apporté un soutien de taille à  la manifestation. Suivront, nuit des Nations, concert géant, visites touristiques, pique-nique et soirée de gala, au cours de laquelle les meilleurs membres et organisations nationales et locales seront distingués. Cette conférence est aussi une occasion de rencontrer les officiels de la JCI comme le Président mondial, le japonais Kentaro Harada ou encore des formateurs émérites reconnus sur le plan international. C’’est la deuxième fois que le Mali accueille cette manifestation. En 2000 déjà , les délégués étaient venus nombreux de toute la zone pour vivre l’hospitalité malienne. Le succès de ce premier-rendez-vous a certainement pesé dans le choix en 2007 de notre pays pour le recevoir une deuxième fois. Le président national de la JCI Mali, Hamed Salif Camara et le directeur de la commission d’organisation Kassoum Diané ont mobilisé tous les membres pour faire de ces assises une belle fête et ainsi mettre les chances du côté du Mali pour à  nouveau les abriter dans un proche avenir. Après Bamako, les jaycees du monde entier se retrouveront en Belgique, au congrès mondial qui a lieu en fin d’année.

Rentrée solennelle 2011 de la JCI Mali : sous le signe du changement

Le top départ du mandat Toute la famille JCI était réunie ce samedi au CRES de Badalabougou, dans le cadre de rentrée solennelle 2011 de l’organisation. Présidents des Organisations Locales Membres, membres actifs, sénateurs …, tous étaient là  pour amorcer le changement proclamé par le président national 2011 de l’organisation, Hamed Salif Camara. « C’est un mandat de changement. Nous allons arrêter de trop parler et agir fort et bien. Pour cela, nous sollicitons l’accompagnement de tous », dira-t-il lors de son allocution. Premier évènement majeur de l’année de la JCI Mali, la rentrée solennelle marque le début du mandat du président national et des présidents locaux. Elle a été meublée par une série d’activités qui a débuté avec une session de formation. La Jeune Chambre Internationale, il faut le dire, est la première grande organisation œuvrant dans le renforcement du leadership jeune. Raison pour laquelle elle entretient des relations fraternelles avec les autres organisations de jeunesse. On pouvait ainsi noter la présence à  la cérémonie de lancement de cette activité, le président du Conseil National de la Jeunesse, Abdoulaye Touré. Le représentant du ministre Ahmed Diane Semega (parrain du mandat 2011), Amadou Sangho, a dit des mots d’encouragement à  l’endroit de la JCI qui depuis son arrivée au Mali ne cesse de s’impliquer dans les actions de développement à  travers la formation et l’épanouissement des jeunes. Un programme ambitieux Après la cérémonie d’ouverture, le nouveau président a animé un point de presse. Cette rentrée a été une occasion pour lui de dévoiler son programme. Plusieurs activités sont prévues dans le cadre d’un plan d’action ambitieux avec comme ligne directrice ce slogan : « Agir vite, agir fort, agir bien, pour faire la différence ». Par exemple, pour encourager la création d’entreprises par les jeunes, un concours récompensera les dix meilleurs entrepreneurs jeunes. En outre, il est prévu un concours d’éloquence qui mettra en compétition les jeunes des 8 pays de l’UEMOA. Le nouveau président et son bureau ont, dès à  présent dans leur viseur, la conférence JCI de la zone A qui se tiendra au Mali en Mai prochain. Rappelons que la Zone A de la JCI est composée de l’Afrique et du Moyen Orient. l’Assemblée générale qui a vu l’intronisation d’une dizaine de nouveaux membres et le diner gala ont été l’apothéose de cette rentrée qui aura constitué un nouveau départ pour l’organisation. La JCI est une Fédération de jeunes actifs ayant pour objectif de créer des changements positifs, au niveau des individus et des communautés. l’organisation a réussi, en moins de 20 ans, une implantation fort appréciable. Elle compte de nos jours, 1 200 membres répartis entre 30 localités et peut se targuer de couvrir l’ensemble des capitales régionales du pays. La région de Kidal est la toute dernière région qui vient de connaitre l’installation d’une Organisation Locale de la JCI.

JCI Mali : Hamed Salif Camara porte le collier pour un an

Un mandat 2010 bien rempli C’’est l’Hotel Radisson Blu de Bamako qui a servi de cadre cette année à  la traditionnelle cérémonie de passation de charge entre les deux présidents de la JCI Mali. Le Sénateur Mountaga Soumaré a donc été dépouillé de ses attributs de commandements que sont le marteau et la chaine qui ont été remis à  son successeur, le Sénateur Hamed Salif Camara. Il faut souligner que le titre de Sénateur est attribué à  tout membre de la Jeune Chambre Internationale ayant rendu des services remarquables à  l’organisation ou à  la communauté. Avant la cérémonie de passation proprement dite, le président sortant a eu a remercié les membres de la JCI Mali et les autorités ainsi que les partenaires qui lui ont permis de réussir son mandat. Au cours de l’année 2010, la Jeune Chambre a en effet brillé tant au plan national qu’international. l’augmentation substantielle du nombre de membres, la création de nouvelles Organisations Locales Membres (les démembrements locaux de la JCI) et particulièrement le lancement du processus de création de l’OLM de Kidal ont marqué le mandat. A l’international, la JCI Mali a participé à  toutes les manifestations majeures de l’Organisation Mondiale avec de nombreux trophées et récompenses à  la clé. Ainsi, au congrès mondial qui s’est tenu au mois de novembre dernier à  Osaka au Japon, elle a été désignée comme la meilleure Organisation nationale de la zone Afrique et Moyen-Orient. Le président National 2010 a tenu à  remettre des attestations de reconnaissance à  tous les membres de son bureau qui l’ont soutenu pendant cette année. Il a pour finir adressé des conseils à  son successeur et ami, en demandant à  tous les membres de l’aider dans sa tâche pour encore plus de rayonnement de la JCI Mali. Des défis à  relever en « faisant la différence » Après avoir reçu les attributs qui font de lui le président de plein droit de la JCI Mali, le Sénateur Hamed Salif Camara, président 2011, a rendu un vibrant hommage à  son prédécesseur. Visiblement ému, il a rappelé le parcours de ce dernier et l’a remercié pour son soutien qui ne lui fera certainement pas défaut. s’ensuivra un court exposé des principaux défis du mandat, à  savoir, la croissance de l’Organisation, une meilleure communication pour mieux la faire connaà®tre au grand public. Pour le nouveau président, il va falloir « agir vite, agir fort, agir bien, pour faire la différence ». Et déjà , au mois de janvier, le Rallye Budapest-Bamako ouvrira le bal des activités nationales. La JCI Mali a en effet accepté de collaborer à  l’organisation de cette course automobile solidaire, occasion de mettre en œuvre son engagement dans la lutte contre le paludisme, à  travers la collecte de fonds pour l’achat et la distribution de moustiquaires imprégnées. Et en mai prochain, la JCI Mali aura un autre défi, de taille, à  relever .Ce sera l’organisation réussie de la Conférence de Zone Afrique et Moyen-Orient que notre pays va abriter pour la deuxième fois. Des centaines de jeunes seront présents à  Bamako pour partager les valeurs de la Jeune Chambre que sont la solidarité, le respect de soi et des autres, l’amitié… Le président Hamed Salif Camara, accompagné pour la circonstance de son épouse, a demandé à  chacun de ses amis, membres de la Jeune Chambre Internationale Mali, de s’impliquer pour la réussite de ces évènements. La cérémonie a été présidée par M. Ahmed Sékou Touré, conseiller technique du ministre de la Jeunesse et des Sports, lui-même membre de la Jeune Chambre Internationale.

Cinquantenaire de Salif Keita : plus de 100 000 spectateurs attendus à Bamako

C’est du moins ce qu’a révélé la représentante de Patchline International, Hermine, chargée de l’organisation du Concerto Festival, au cours d’une conférence de presse organisée hier à  l’hôtel Salam. Ledit concert se déroulera de 18 heures à  6 heures du matin sur le Boulevard de l’indépendance, a rassuré Hermine, « avec une régie technique qui sera à  la pointe de la technologie ». Pour le volet programmation artistique, le méga concert réunira autour de Salif Keita une pléiade d’artistes maliens et internationaux de grandes renommée. Il faut entre autre citer Habib Koité, Rokia Traoré, Amadou et Mariam, Oumou Sangaré… A ceux-ci s’ajoutent les artistes ivoiriens et un groupe de chanteur marocains. Selon Salif Keita, C’’est tous les maliens qui doivent s’éclater en cette occasion du cinquantenaire. «Â Chacun de nous demeure une pièce à  conviction pour les festivités ». Avec comme sponsor la Société de télécommunication Malitel, Concerto Festival ambitionne de positionner le Mali dans le concert des grandes nations de culture et favoriser ainsi le tourisme artistique. «Â Ce Festival sera aussi la plate forme de présentation et d’exposition du savoir faire malien en terme d’art et d’artisanat, fruit d’une culture diversement variée ». Selon ses initiateurs, ce premier Concerto Festival de Bamako rassemblera plus de 100 000 spectateurs qui vibreront avec des artistes tant nationaux qu’internationaux, avec à  leur tête, Salif Keita. Monument de la musique malienne, Salif Keita est figure en bonne place des ambassadeurs de la musique africaine à  travers le monde. D’autant plus qu’il poursuit depuis plus de quarante ans un véritable travail d’orfèvre de la musique malienne. Notons que dans la matinée du 18 septembre, une exposition ventes de produits artisanaux sera organisée, à  l’endroit dit « village du festival ».

Salif Keita, Nouvel Ambassadeur de paix de l’Union Africaine

On ne le dira jamais assez, les artistes sont des porte-étendars de valeurs universelles comme l’Amour, la foi ou encore la Paix. De par leur art, ils touchent là  o๠le politique fait défaut. Et il est bien dommage de ne pas toujours avoir recours à  leur image pour promouvoir cette « vaine » paix sur le Continent. Si l’Unesco ou les Nations-Unies le font pour Oumou Sangaré, ambassadrice, l’Union Africaine fait bien de multiplier l’initiative, car des artistes engagés, il n’en manque pas en Afrique, à  l’instar de Tiken Jah Fakoly, d’Alpha Blondy ou encore de Lokua Kanza, d’Ismael Lô pour les autres. Au Mali, la nomination de Salif Keita, fait plaisir, quant on sait le combat qu’il mène pour les albinos, massacrés dans plusieurs pays d’Afrique. Une bonne nouvelle pour le Mali La nouvelle est tombée mardi après midi et à  côté de Salif Keita, le sportif ghanéen, Michael Essien ou le chanteur sénégalais Youssou Ndour, ont déjà  reçu cette distinction. « Les conseillers et ambassadeurs soutiendront les efforts de la Commission pour résoudre les conflits et promouvoir la paix sur le continent », explique Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine, successeur d’Alpha Oumar Konaré. Ce dernier aurait-il soufflé ce choix ? Non, l’artiste Malien mérite amplement la distinction, de par son aura internationale et son engagement pour les albinos à  travers la Fondation Salif Keita. Avec lui,d’autres personnalités comme le Sud-africain prix Nobel de la Paix Desmond Tutu, Wangari Maathai (Kenya), ainsi que l’homme d’affaires Mo Ibrahim, dont la fondation récompense la bonne gouvernance ont été nommées conseillers pour soutenir le programme « paix et sécurité » lancé l’an dernier par l’UA, indique un communiqué de l’organisation. Salif Keita honoré , a affirmé le chanteur à  la presse Malienne, alors qu’il se trouve actuellement en France pour une tournée musicale. Généreux, Salif keita dédie cet honneur au Mali, sa terre d’origine et consière cela comme un hommage à  « La Différence » son dernier album. Pour le chanteur qui a connu l’exclusion, cette distinction d’ambassadeur est un formidable message d’espoir pour tous ceux qui se sentent exclus. Et de prôner, le dialogue, la paix et l’entente entre les hommes, des valeurs bien souvent foulées au pied, au nom des guerres et intérêts personnels. Le titre prône cet amour universel de l’autre dans sa différence, ainsi Salif chante : , un titre qui touche le coeur et incite à  la tolérance. Avant cela Salif Keita avait été ambassadeur des Nations-Unies pour le sport et la musique, mais la fontion prend plus d’ampleur sur le continent, avec l’honneur conféré par l’Union Africaine… A 61 ans, Salif Keita est un artiste comblé, avec un long parcours derrière lui, depuis le Rail Band de Bamako, à  la consécration internationale, le chemin a été jalonné de succès et d’espoir pour le nouvel ambassadeur de l’Union Africaines, mais aussi du Mali, à  travers le monde.

Salif Keita : « Je vous présente ma différence »

Ce nouvel album qui mêle les sonorités mandingues à  la musique moderne risque de vous surprendre, tant il est innovant au niveau des rythmiques, un peu plus électros, mais authentiques La Différence, un album surprenant et intimiste qui chante les albinos C’est un opus tendre, mais vibrant qui une fois de plus magnifie la voix de Salif Keita en traitant de sujets graves, comme le massacre des Africains albinos. Mais, « Il y a aussi des chansons d’amour, se défend le chanteur. Mais vous retenez ce texte parce que je l’ai écrit en français. Je voulais que les gens reprennent le refrain en choeur, pour leur donner de l’envie s’ils sont tristes. », se défend le chanteur. « La vie est dure, il faut du courage pour vouloir changer les choses. Moi, je m’attaque aux mentalités. Je veux élever la conscience de tout le monde : les politiques et le peuple africain. ». C’est sans doute avec cette même détermination qu’il a crée une assocation de défense des Albinos au Mali. Né le 25 Août 1949 à  Djoliba (commune rurale du mandé) et issu d’une famille nombreuse, Salif Keita connaitra une enfance pénible à  cause de son albinisme. Tous ses camarades d’âge, le regardaient d’un mauvais œil, les parents de ces derniers le qualifiant d’enfant du malheur. Le destin leur donnera tort. A cette époque, les albinos étaient assimilés à  des personnes mystiques aux pouvoirs maléfiques. Des sorciers n’attirant que le malheur au tour d’eux. Ainsi, les parents refusaient que leurs gamins s’approchent du « petit albinos d’à  côté ». Malheureux, avec des difficultés de vision, et rejeté même par certains membres de sa famille, Salif fera tout de même l’effort de poursuivre ses études. Il obtiendra donc son diplôme d’instituteur. Mais il n’arrivera pas à  exercer son métier d’enseignant à  cause de ses troubles de vision. C’’est ainsi qu’il se lancera dans l’univers musical. Un noble ne chante pas l’enfant de Badougou Djoliba se voit interdit d’exercer sa passion, la musique. Son père s’y oppose catégoriquement parce qu’issu d’une famille noble. La musique étant la seule affaire des griots. Mais l’enfant du Djoliba choisit d’aller contre l’avis de sa famille. Le divorce sera consommé entre son père et lui. Il passe alors ses nuits au milieu des fous du grand marché de Bamako. A la conquête de la capitale Après des mois de galère à  Bamako, Salif rencontre en 1968, le saxophoniste Tidiani Koné. Il intègre ainsi l’orchestre de ce dernier, ‘’le rail band de Bamako ». Il se fait ainsi connaà®tre au-delà  du Mali. En 1973, « le petit blanc » de la musique malienne intègre un autre groupe, « les Ambassadeurs du Mali», du Maestro Boncana Maiga. Ils font des tournées à  l’intérieur du pays et dans la sous région, avant de s’exiler en Côte d’Ivoire oà¹, ils acquièrent une notoriété mondiale. Discographie Le 1er album ‘’Mandjou » de Salif Keita, sortira en 1978. Le titre de l’album, est un hommage rendu au président Guinéen de l’époque, Ahmed Sékou Touré. Pour la petite histoire, Salif aurait interprété cette chanson au cours d’un sommet de l’organisation de l’unité Africaine. Sékou Touré aurait versé des larmes à  cause de la profondeur des paroles de cette chanson qui lui était dédié. Deux ans après, il enregistrera 2 disques aux Etats-Unis : ‘’Primprin » et ‘’Tounkan ». Avant de revenir s’installer au Mali en 1984. Il s’était réconcilié avec son vieux père qui a fini par comprendre que son amour pour la musique était plus fort que toute autre chose. En 1986, l’album ‘’Soro » sortira, suivi de ‘’Ko Yan », l’année suivante. Juin 1991 consacrera la sortie de l’album ‘‘Amen ». Le petit manding du Djoliba, rendra un hommage mérité aux enfants albinos à  travers son album ‘’Folon » en 1995. Les albums ‘’Sosie » et ‘’Papa », sortiront successivement en 1997 et 1999. Le dernier étant dédié à  son père mort en 1997. ‘’Moffou » sortira en Mars 2002. Découvrez en exclusivité l’un des titres du nouvel album, La Différence

La Fondation Salif Keita pour les albinos du Mali

Les albinos, objets de sacrifices humains Presque partout en Afrique, les albinos ont toujours été considérés comme des personnes mystiques, porteurs de richesse, de pouvoir, ou de malédiction parfois. Au Mali, ils sont très souvent considérés comme des personnes hors du commun. Ils font ainsi l’objet de sacrifices humains surtout à  l’approche des élections. Un nombre important d’entre eux sont parfois retrouvés assassinés, sans sexes ni têtes. D’autres sont vidés de leur sang et les plus chanceux, sont rasés à  cause de leurs cheveux qui, seraient un secret de prospérité. Salif Keita, un albinos pas comme les autres Né albinos, Salif Keita a beaucoup souffert de son état d’albinisme. Il s’est vu exclu de l’école quand il avait des difficultés à  suivre normalement les cours comme les autres élèves. Il était souvent pris à  parti par certains de ses camarades de classe et de quartier, raconte t-il. Alors, il s’intéressera finalement à  la musique malgré le refus de sa famille pour cet art destiné aux « non nobles ». Salif n’étant pas de la caste des griots, ses parents ne pouvaient accepter qu’il s’adonne à  la musique. Il finira pourtant par les convaincre que C’’est ce qu’il sait faire de mieux dans la vie. L’artiste se souvient encore de son enfance malheureuse émaillée d’injures, d’humiliations, de mépris. Les autres enfants de son âge, et même certains parents lui montraient sans cesse, sa différence de peau et qui faisait de lui, « un enfant de malheur ». Malgré tout, grâce à  son courage et au timbre de sa voix qui perce même les plus insensibles, le « petit blanc » du mandé, comme l’appellent certains de ses fans, à  réussi à  se faire une place à  travers non seulement l’Afrique, mais aussi et surtout dans le monde entier. Salif Keita, l’albinos est un ambassadeur de la musique Malienne, à  l’instar d’Amadou et Mariam, de Rokia Traoré ou encore Oumou Sangaré, bien qu’il les ai précédé dans ce domaine. La fondation Salif Keita pour les albinos Face à  la discrimination dont il a longtemps été victime durant son enfance, Salif met sur pied, sa fondation en 2005. Après quatre années d’exercice, la fondation a réalisé plusieurs activités en faveurs des albinos au Mali. En 2006, Salif Keita a personnellement fait don de plus de 80 millions de FCFA pour acheter des crèmes solaires pour les personnes atteintes d’albinisme au Mali. Il a acquis un terrain pour sa fondation pour y construire une école et une clinique de santé pour les albinos de Bamako. Des fonds privés et publics ont également été alloués à  l’usage au Mali pour les lotions et les lunettes de soleil pour albinos. Pour ce mois de solidarité, la fondation a bénéficié d’un don important de lots en nature. Des téléthons sont parfois organisés pour la collecte de fonds servant à  soigner les albinos et à  leur acheter le nécessaire afin qu’ils se sentent mieux face au soleil et face aux risques de cancers de peau auxquels ils sont très vulnérables. Mais par dessus tout, c’est la tolérance qu’il faut cultiver envers ces êtres humains hors du commun.