Politique : Oumou Seck Sall change de camp

Convoitée par les partis politique depuis sa démission du parti du Développement économique et de la Solidarité(PDES) au mois d’octobre 2011, Mme Seck Oumou Sall, brave maire de Goudam a choisi le camp de Soumaila Cissé pour s’assurer un avenir politique meilleur au Mali. A moins de 4 mois du 1er tour de l’élection présidentielle, prévu le 29 avril prochain, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) de Soumaà¯la Cissé vient de réaliser une belle prise avec l’arrivée de Mme Seck Oumou Sall et ses compagnons dans leurs rangs. Suite à  leur démission fracassante du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Mme Seck Oumou Sall et ses compagnons avaient été approchés par plusieurs formations politiques et autres candidats à  l’élection présidentielle. Après quelques mois de réflexion, ils ont choisi leur nouvelle formation politique. l’information est tombée au cours du week-end. La très populaire maire de la commune urbaine de Goundam, Mme Seck Oumou Sall a décidé, avec ses compagnons, de militer désormais à  l’Union pour la République et la Démocratie (Urd). Cette décision de militer dans le parti de la poignée des mains est le fruit de larges concertations que Mme Seck Oumou Sall avait engagées avec ses compagnons depuis leur départ du Pdes. Compte tenu de leur poids politique, Mme Seck et ses compagnons renforceront sans nul doute l’assise de l’URD dans le cercle de Goundam. Avec ces arrivées dans leur rang, il faudra que les militants de l’Urd se donnent la main. Et cela conformément à  l’idéal qui a toujours inspiré les premiers responsables de ce parti. Militante engagée, femme de forte conviction, Mme Seck est toujours fidèle à  sa ligne de conduite qui est de rester fidèle aux idéaux du président Amadou Toumani Touré. A l’URD, la maire de la commune urbaine de Goundam et ses fidèles compagnons s’attèleront à  aider à  la matérialisation des vœux présidentiels de Soumaà¯la Cissé. Oumou Sall, la personnalité la plus influente à  Goudam A rappeler Oumou Sall faisait partie des premières militantes, qui ont porté le PDES sur les fonts baptismaux et implanté ses structures au nord du pays. Elle est une personnalité influente du parti dit présidentiel, créé pour soutenir et accompagner les actions du Président de la République, Amadou Toumani Touré. A Goundam, une ville qui fait office de chef lieu de cercle, et qui est un point névralgique de la région de Tombouctou, la bataille fait rage entre partisans des deux tendances d’un même parti politique. C’’est une bataille de positionnement au PDES qui serait à  l’origine de ce clash. Le maire de Goundam, par ailleurs responsable du parti et le député de Goundam ne s’entendaient plus depuis la désignation par la direction du PDES du député Oumar Boury Touré dit Billy pour être le point focal de Goundam. Une pétition avait été ouverte à  Goundam pour recueillir la signature des militants avec comme conclusion que la maire de Goundam Oumou Sall Seck était plus populaire que son rival et que ce dernier ne pouvait s’arroger le leadership local du parti.

Personnalités : Ils ont marqué l’année 2011 (2/2)

Fantani Touré : Artiste de la Paix 2011 Elle n’a pas eu le «Â Grammy Award » comme Mamadou Diabaté en 2009, ou encore Oumou Sangaré en 2010 dans la catégorie collaboration, mais elle aura été la seule artiste chanteuse malienne primée en 2011 à  l’échelle internationale. En effet, Fantani Touré a été désignée «Â Artiste de la paix 2011 », par le Centre de la paix de l’UNESCO. l’artiste, qui a reçu son prix le 25 septembre dernier, l’a présenté au chef de l’Etat le mardi 20 décembre dernier à  Koulouba à  la faveur d’une cérémonie pleine de signification. En plus de ce prix, son association «Â Kolomba », (organisatrice du Festival féminin les Voix de Bamako), occupe désormais une place de choix sur la toile mondiale. Guy Djoken, responsable de l’UNESCO (de passage récemment à  Bamako) a révélé que la «Â World Genesis Fondation » est impressionnée par les missions et les réalisations de cette association. Pour cela, elle a décidé de débourser la somme de 5 000 dollars américains pour la confection d’un site internet digne de nom. l’épouse du comédien Habib Dembélé dit «Â Guimba », qui est l’une des révélations de la Biennale artistique et culturelle, devient ainsi une des figures mondiales du monde musique. Oumar Mariko, leader de l’opposition malienne Certains se demanderont en quoi cet homme constitue-t-il l’une des personnalités de l’année ? Face à  une classe politique muette, et acquise entièrement à  la cause du président ATT, le député du parti SADI aura donné du sens à  notre démocratie, et sauvé l’Assemblée nationale d’un conformisme méprisant aux yeux du citoyen. Pour certains, «Â C’’est l’homme à  s’opposer à  tout », pour d’autres «Â il est dépassé », mais pour notre part, C’’est un homme politique au verbe courageux. Pour cette année 2011 qui s’achève, il aura été de tous les fronts, notamment auprès des 200 travailleurs de l’HUICOMA qui manifestaient à  la Bourse du travail contre les arriérés de salaires et les licenciements abusifs contre certains camarades. A Bougouni, comme à  Salamalé (en zone Office du Niger), les emprisonnements massifs contre des paysans expropriés de leurs terres au profit d’hommes riches, ont été ses combats. Avril dernier, alors que les partis politiques se bousculaient à  Koulouba pour rentrer dans le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, son parti a dit «Â non » à  la main tendue par ATT. En juin dernier, à  l’Assemblée nationale, au moment o๠la Déclaration de Politique Générale de Mme le Premier ministre passait comme une lettre à  la poste (avec 41 députés pour), lui et ses deux autres camardes de l’opposition, ont opposé un désaveu estimant que la présente politique est contraire à  l’orientation du parti SADI. Dans la mise en place de la nouvelle Commission électorale indépendante (CENI), il a été au devant de la scène lorsqu’il s’agissait de mettre en application l’esprit de la loi électorale de septembre 2006. s’il n’a eu gain de cause en premier jugement, la date de l’audience en appel n’est pas encore connue. Et pour lui et ses camardes, le combat est loin d’être terminé.Dans l’adoption de la nouvelle Constitution par les députés, qui provoque l’ire de l’écrasante majorité de la société civile, Oumar Mariko et deux autres députés de son parti ont été les seuls à  dire «Â non », et en donnant des explications (plus ou moins convaincantes selon du côté o๠l’on soit). Sa présence aux meetings et marches du «Â Collectif Touche à  ma Constitution », témoigne de cette opposition au projet de réforme du chef de l’Etat. Aux durs moments de la crise en Libye, alors même qu’ATT a du mal à  exprimer ouvertement son soutien à  son «Â ami » Kadhafi, Oumar Mariko fut à  la tête du premier mouvement de contestation contre l’intervention de l’OTAN sur un territoire africain qu’est la Libye. Bref, en 2011 Oumar Mariko aura été véritablement le chef de fil de l’opposition malienne, quoi qu’on dise de sa politique. Sidi Fassara Diabaté, primé au Fespaco Au dernier Festival panafricain du film et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Mali n’a pas brillé comme en 1979, 1983 (avec Souleymane Cissé), ou encore en 1995 (avec Cheick Oumar Sissoko) en remportant le grand prix «Â Etalon de Yennenga ». Mais le long métrage en compétition officielle a fait flotter les couleurs du Mali en ce 4 mars 2011 à  la faveur de la remise officielle des prix spéciaux. «Â Da Monzon ou la conquête de Samanyana » du réalisateur malien Sidi Fassara Diabaté a séduit les professionnels du 7ème art, et les critiques du cinéma étaient formels sur la qualité de l’œuvre. Le film a remporté deux prix spéciaux du FESPACO 2011 : il s’agit notamment du prix du «Â Meilleur décor » d’une valeur de 1 million plus un trophée et du «Â Prix spécial de l’intégration » de l’UEMOA, d’une valeur de 5 millions de francs CFA. Ce prix, faut-il le préciser, a pour objectif d’encourager les créateurs à  produire des images cinématographiques, télévisuelles et vidéographiques africaines, qui contribuent à  la croissance économique et à  la dynamique culturelle et politique de la sous-région. Madani Tall, capitaine de l’ADM Economiqte de formation, Madani Tall, probable candidat aux élections présidentielles de 2012, est aussi le Président du parti avenir et développement du Mali(ADM). En 2002, Madani qui a participé à  la campagne d’ATT et l’admire rentre au Mali après un séjour aux Etats-Unis. Il est ensuite nommé conseiller économique du président élu et s’occupe des dossiers liés aux secteurs des télécoms, de l’énergie et de l’agriculture. En 2007, il crée l’association Avenir et Développement du Mali (ADM), active dans tous le pays, o๠elle apporte un soutien aux populations dans les secteurs sociaux. En 2007, Madani Tall transforme l’ADM en parti politique. Sur le plan de l’actualité de l’année 2011, il est l’un des premiers hommes politiques à  avoir soutenu le projet de réforme constitutionnelle du président ATT publiquement . Début 2011, il envoie une centaine de jeunes volontaires à  l’intérieur du Mali pour les confronter aux réalités socio-culturelles du pays. Tout dernièrement, le 18 décembre à  Tombouctou, Madani Tall célébre le 1er anniversaire de son parti en apportant son soutien aux populations du Nord dans la cité des 333 saints… Oumou Sall Seck, un maire pas comme les autres à  Goundam Première femme élue maire en 2004 dans le Nord du pays, précisément à  Goundam, Oumou Sall Seck impressionne les militantes féministes du Mali. Première femme à  avoir obtenu un mandat électif dans le Nord, une région largement conservatrice, c’est également l’une des deux seules femmes maires du pays, avec Konté Fatoumata Doumbia, qui dirige la commune 1 de Bamako. C’est en créant un club de soutien à  ATT lors de sa campagne en 2002 qu’elle pénètre la sphère politique.  » Les femmes ont toujours eu un rôle crucial dans la politique locale, explique-t-elle. Elles sont toujours là  pour battre tambour et assurer la victoire d’un candidat. Mais une fois la campagne terminée, elles sont dégagées”. Pour l’heure, je n’ai aucun problème dans mes rapports avec les hommes » déclarait-elle à  l’époque de sa nomination. Impliquée dans le développement local et rural de sa commune, la maire de Goundam a fait parler d’elle cette année en démissionnant du parti PDES(parti du développement économique et de la solidarité), créé par les héritiers d’ATT. D’aucuns jugent qu’elle a été poussée à  la sortie, mais l’on prétend également qu’elle serait courtisée par une autre grande formation politique du paysage politique malien. Modibo Sidibé, en route vers 2012 Débarqué du gouvernement en mars dernier, l’ancien Premier ministre du Mali est devenu en quelques mois l’homme au centre de tous débats. s’il n’est officiellement déclaré candidat à  la succession du président sortant Amadou Toumani Touré, rien ne devrait empêcher sa candidature. Depuis six mois, ses clubs de soutien s’activent sur le terrain. Sa démission de la police nationale, ses récentes missions à  l’intérieur du pays (Ségou, Sikasso, Koulikoro, etc.) et les sorties de son épouse dans certaines communes de Bamako et de l’intérieur, laissent présager qu’il sera de la course. Déjà , certains analystes le donnent même favori. Mais avant son départ du gouvernement, Modibo Sidibé a beaucoup marqué l’actualité sociopolitique malienne, notamment avec les différentes crises que le pays a traversées dans certains secteurs. On se rappelle de son bras de fer avec les syndicats d’enseignants, qui a conduit à  la fermeture de l’Université de Bamako. Pour cette année 2011 qui s’achève, Modibo Sidibé aura été présent sur la scène, en bon ou en mal. Il aura travaillé jusqu’au bout. Avec sa rigueur, son calme et surtout son humilité. C’’est surtout ce dernier mot qui dépeint le mieux cet homme qui a donné sa vie à  son travail. Mama Konaté est décédé à  Bonn en Allemagne lors d’une réunion pour la finalisation des préparatifs de la COP17 cette année.Le Groupe africain et l’ensemble de la communauté des négociations sur les changements climatiques ont perdu « un vrai leader et un bâtisseur de consensus ». Un homme remarquable pour ses qualités humaines et professionnelles qui ont fait de lui un acteur important des différents cycles de négociations sur le climat. Depuis les années 80, Mama Konaté a donné le meilleur de lui-même, sans faire de bruit, et surtout avec des résultats probants. Sous sa direction, le « Projet assistance météorologique au monde rural », le Programme National d’Adaptation aux effets néfastes des changements climatiques (PANA), entre de nombreux autres, ont permis au Mali de se poser aujourd’hui comme un pionnier dans la prise en compte des changements climatiques. Mama Konaté est né à  San en 1950. Il a fait des études en mathématiques au Sénégal avant de les compléter avec la météorologie en France. Il a aussi effectué plusieurs spécialisations dans le domaine de l’agro météorologie, l’aéronautique etC’… Toutes ces compétences lui ont servi aux différents postes qu’il a occupé tant au Mali qu’à  l’extérieur du pays. Ses collègues et amis, experts du climat, membres des conseils scientifiques sur le climat, présents à  Durban pour la 17ème Conférence des Parties ont tenu à  lui rendre hommage au deuxième jour de la conférence.

Institutions de base : Cap sur la promotion des métiers

C’’est la présentation de la bande dessinée «Â Awa et Adama à  Nègè-Blon », qui a consacré le lancement officiel de cette initiative. Fruit du partenariat entre le département chargé des relations avec les institutions et l’Association malienne «Â Nègè-Blon », cette dynamique partenariale vise à  corriger une insuffisance dans le dysfonctionnement entre les trois piliers de l’éducation : la famille, la collectivité et l’école… Sur la question, le ministre Abdoulaye Sall est formel : «Â Le Mali, à  l’instar des autres pays africains qui ont hérité du système éducatif d’ailleurs et/ou l’épousé, se trouve aujourd’hui confronté au lancinant problème du dysfonctionnement entre les trois piliers de l’éducation. A savoir, la famille, la collectivité  et l’école. Qu’un seul de ces piliers vienne à  manquer, et l’éducation sera comme un navire ivre sans vigie, sans cap ou sans équipage solidaire. Elle n’arrivera pas au port et risque de sombrer dans les eaux tumultueuses qui l’attendent », a déclaré le ministre chargé des relations avec les institutions. Précisant que «Â l’enfant, avant d’appartenir à  la collectivité, à  l’école, appartient d’abord, (tout au long de son existence, même après sa mort) à  sa famille ». l’initiative conjointe du ministère et de l’association va donc contribuer à  impulser une nouvelle dynamique à  la promotion de la culture des métiers en milieux jeune, scolaire et universitaire à  travers les institutions de base que sont la famille, les collectivités et l’école. Le projet, qui a pris corps ce samedi 17 décembre au Centre Monseigneur Luc SANGARE, a consacré une cérémonie grandiose présidée par le ministre chargé des relations avec les institutions, Dr Abdoulaye Sall. C’’était en présence du directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) de la commune IV, le représentant du maire de la localité, le président de la Chambre des métiers, les autorités traditionnelles et religieuses, etc. Près de deux cent scolaires, entourés de leurs enseignants, avaient pris d’assaut la salle pour venir témoigner de leur attention au projet. « Awa et Adama » au service des métiers tertiaires l’un de temps forts de cette cérémonie de lancement, a été la présentation de la bande dessinée intitulée « Awa et Adama à  Nègè-Blon » par l’écrivain Ibrahim Aya. Awa et Adama sont deux personnages centraux de cette bande dessinée. Leur mise en scène, explique le co-auteur de la bande dessinée, est une manière de montrer qu’il n ya pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens, et que la pauvreté en tant que telle n’est pas une fatalité ». En clair, à  travers leur famille, leur environnement, leur collectivité, les personnages et les différentes thématiques développées, l’œuvre littéraire rappelle les recommandations du Forum national sur l’éducation relatives à  la préscolarisation, au développement de la petite enfance et de l’éducation spécialisée. En lançant cette initiative, le département chargé des relations avec les institutions entend ainsi ouvrir avec l’Association « Nègè Blon », une entreprise citoyenne, un chantier innovant dédié à  la recherche, à  la conceptualisation, à  l’élaboration et à  l’opérationnalisation de réponses, à  travers les institutions de base que sont la famille, la collectivité et l’école. l’objectif, comme l’explique le ministre Abdoulaye Sall, est de donner une nouvel élan à  la promotion et au développement de la culture des métiers en milieux jeunes, scolaires et universitaires. « Ceci rentre en plein champ dans les attributions spécifiques de mon département, visant à  faire connaà®tre et à  faire comprendre le rôle, la place et l’impact des institutions dans notre pays, qu’elles soient de la démocratie représentative et/ou de la démocratie participative » a précisé le ministre Sall. Pour qui, le partenariat entre son département et l’association « Nègè Blon », est un chantier innovant sur la connaissance et une meilleure compréhension des institutions en mouvement sur le terrain du développement local et régional…

Pluies diluviennes sur Goundam : les inquiétudes Mme le maire

Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, les dégâts matériels sont considérables avec des maisons d’habitation et salles de classes détruites. Au niveau de la mairie, une commission de veille a été mise en place. Elle est composée d’élus, de partenaires et de membres de la société civile. Face à  l’ampleur des dégâts, la maire de la commune urbaine, Mme Seck Oumou Sall, a lancé un appel au gouvernement, aux partenaires ainsi qu’aux personnes de bonne volonté pour venir en aide aux populations sinistrées. Le mercredi dernier, elle était l’invitée du journal de la radio nationale. Bonjour Mme Seck ! Vous êtes le maire de Goundam. La ville est sous l’eau depuis. Qu’est-ce qui C’’est réellement passé ? Dans la nuit du samedi au dimanche matin (ndrl 16 au 17 juillet), nous avons reçu 68 mm de pluie. Pour des maisons en banco, C’’est une première grande pluie. Il y a eu beaucoup de dégâts au niveau des écoles. Des maisons d’habitation se sont écroulées. Il y a des flaques d’eau un peu partout. Le matin, la route Tombouctou-Goundam était inondée. Heureusement, il n’y a pas eu de pertes en vie humaines, mais les dégâts matériels sont considérables. l’ampleur des dégâts… Nous avons aujourd’hui des personnes sans abri qui ont été obligés de quitter leurs domiciles. Comme C’’est un début d’hivernage, J’ai beaucoup d’inquiétude. Nous avons vécu une mauvaise expérience en 2002 avec 200 mm de pluie. Nous avions perdu alors plus de 1000 concessions. Si aujourd’hui en ce début d’hivernage, nous constatons les dégâts, nous nous inquiétons pour l’avenir. Les dégâts sont là . Ce sont en général des personnes démunies qui n’ont pas les moyens de reconstruire tout de suite. Nous nous inquiétons aussi pour nos écoles. On a une école qui a perdu toute sa direction et quatre classes. D’autres écoles ont perdu quelques classes. C’’est énorme. Nous nous demandons comment nous ferons face aux dégâts, surtout connaissant les revenus de notre commune. De quoi vous avez besoin pour la reconstruction ? Nous avons besoin de reconstruire les écoles. Sinon, nous n’aurons pas de classes pour les élèves à  la rentrée. Heureusement que ce sont les vacances. Nous avons besoin de soutenir les personnes qui ont perdu tout, sinon une partie de leur domicile. Nous avons besoin d’assainir, de construire des canaux d’évacuation d’eau, parce que le problème aujourd’hui, C’’est bien cela. Goundam est une grande ville. Nous avons des difficultés pour évacuer l’eau. Nous avons besoin de soutien pour reconstruire ces écoles, ces maisons, appuyer les personnes démunies… Nous demandons l’implication de l’Etat, des partenaires et de toutes les bonnes volontés. Concrètement, comment comptez-vous secourir les victimes ? Nous avons déjà  pris contact avec quelques partenaires, très rares ici. l’Etat est informé. J’ai informé mon gouverneur. La croix rouge est informée. Nous continuons à  les informer. Pour le moment, nous sommes face à  ces dégâts sans aucun moyen pour reconstruire tout cela tout de suite, et prendre des dispositions, au cas o๠il y avait une autre grande pluie, afin d’éviter le maximum de dégâts. Nous comptons sur vous, la presse, pour faire entendre notre voix afin que nous puissions être vraiment aidés. Au-delà  de ces signaux de détresse, on remarque que les inondations sont récurrentes au Mali. Est-ce dû à  l’absence d’un schéma d’aménagement ? Bien sûr. Dans le cas de Goundam, notre schéma d’urbanisation nous défavorise même. Je ne sais pas quel problème qu’il y a eu à  la conception de ce schéma. Dans ce schéma, il est dit que Goundam n’a pas besoin d’un plan d’assainissement. Ce qui n’est pas réel. On constate des dégâts énormes chaque fois qu’il y a 60 mm de pluie… Aujourd’hui, je pense que l’urgence est pour les collectivités locales et l’Etat est de doter toutes les villes du Mali d’un plan d’assainissement.