Opération de salubrité au CHU Gabriel Touré

Appuyée par la mairie à  travers Mme Touré Djénéba Sissoko, maire de Bagadadji, l’association des femmes travailleuses du CHU Gabriel Touré a mobilisé les jeunes et femmes pour rendre propre, l’hôpital le plus fréquenté de Bamako. Munis de balais, de brouettes, de gants et de pelles, les femmes et les jeunes ont débarrassé l’hôpital public de ses déchets bio-médicaux et autres saletés. Selon la présidente de l’association des femmes, Mme Sacko Inna Tandina, la santé est d’abord l’hygiène. « C’’est les femmes qui s’occupent de l’hygiène dans les familles et cette même attitude hygiénique des femmes doit être transposée partout o๠elles se trouvent », a-t-elle défendu. A l’en croire, l’hôpital Gabriel Touré est accessible à  tout le monde et reste l’établissement sanitaire le plus convoité de Bamako. Mais il reste un hôpital sale. « Au regard de tout ça, nous les femmes de l’hôpital avons décidé de rendre propre notre service avant d’élargir à  d’autres structures », précise Mme Sacko. Quant à  la secrétaire générale de l’association, Mme Traoré Oumou Koné, les femmes veulent donner un bon exemple aux autres en matière d’hygiène. C’est également l’avis partagé par son adjointe Mme Diallo Aà¯ssata Sissoko. l’opération a été rendue possible grâce au soutien matériel et financier de Mme le maire de Bagadadji, Mme Touré Djénéba Sissoko, la marraine de l’évènement. Ce n’est pas tout, Mme Touré a aussi mobilisé des jeunes et des femmes pour prêter main forte aux femmes l’hôpital. « Je voudrai encourager ces femmes à  faire l’hygiène, un moyen de lutte contre la maladie et leurs rassurer de mon engagement à  soutenir toutes leurs actions », a-t-elle dit. A noter que l’association des femmes travailleuses a vu le jour en 2003 et mènent des actions de sensibilisation sur la nutrition, les maladies sexuellement transmissibles, la ménopause des femmes, etc.

Assainissement: RDV chaque dernier samedi

Rendre les villes du Mali propres et agréables à  vivre. Tel est l’objectif affiché des autorités maliennes qui ont lancé ce 25 janvier la « journée nationale de salubrité ». Il s’agit d’une opération qui sera mensuelle et permettra aux populations de mener des actions de salubrité dans leur environnement immédiat. C’est l’Hôtel de ville du District de Bamako qui a abrité la cérémonie de lancement de cette initiative, présidée par le Ministre de ‘environnement et de l’assainissement, représentant le Premier ministre. Plusieurs membres du gouvernement et des membres du corps diplomatique se sont associés à  l’événement. Redorer la vitrine du Mali, Bamako Si les problèmes d’assainissement sont un défi pour toutes les agglomérations maliennes, c’est surtout la capitale, Bamako, qui souffre d’un déficit colossal. A peine 1/10 des déchets solides produits par les ménages au quotidien sont enlevés. La conséquence en est une incapacité des services en charge de la voirie de suivre le rythme. Et des dépotoirs géants qui prennent d’assaut les différents quartiers de la ville. « Bamako, la capitale, est la vitrine du pays »a déclaré Ousmane Ag Rhissa, Ministre de l’environnement et de l’assainissement qui a fait de ce chantier de l’assainissement son cheval de bataille. Il a donc appelé les différents acteurs à  Âœuvrer afin qu’elle soit à  l’image de ses sœurs d’Afrique et d’ailleurs, une ville propre, o๠il fait bon vivre. Le maire du District de Bamako, Adama Sangaré a dressé un état des lieux sans complaisance de l’assainissement. Il a demandé aux autorités doter les services techniques de matériels suffisants pour qu’ils puissent remplir leur tâche. Les ressources humaines adéquates doivent également être formées pour assurer l’efficacité des différents dispositifs mis en place. Zéro engouement dans les quartiers La cérémonie de lancement a été animée par la troupe Nyogolon, dont les messages de sensibilisation ont de nouveau touché les maux dont souffre l’assainissement dans nos quartiers, nos villes et villages. Le changement de comportement indispensable pour soutenir les efforts de l’à‰tat a été évoqué par les différents intervenants. La journée a pris fin avec une visite de terrain des ministres sur des sites de dépôt d’ordures, dans les communes 3 et 4, évacués à  la faveur du programme d’urgence démarrée en octobre dernier. Histoire de montrer aux populations riveraines la volonté politique affichée de faire bouger les choses. Reste cependant le peu d’engouement dans les quartiers pour cette toute première journée dont la plupart n’était d’ailleurs pas informée. Une information et une sensibilisation en amont permettront de motiver les uns et une autres pour une deuxième journée nationale de salubrité, le 22 février prochain.