RCA: Catherine Samba Panza élue présidente de transition

Elle aura pour mission première de ramener la paix dans un pays déchiré par des tueries interreligieuses. Depuis le début de la crise, elle n’a eu de cesse de dénoncer les exactions et d’appeler toutes les parties du conflit à  déposer les armes. La nouvelle présidente centrafricaine a recueilli au second tour de scrutin 75 voix, devançant l’autre candidat, Désiré Kolingba, fils d’un ancien chef de l’Etat, qui a obtenu 53 suffrages, selon les résultats lus dans la salle et suivis d’applaudissements de l’assistance qui a entonné l’hymne national centrafricain. Aucun des huit candidats au poste de président de transition n’avait obtenu la majorité absolue au premier tour. Lors de sa prise de fonctions en juin dernier, Catherine Samba-Panza avait indiqué avoir trouvé une « ville en état de délabrement total, avec des besoins importants en termes d’eau, d’assainissement, de santé, d’éducation ». Elle succède à  l’ex-président Michel Djotodia, contraint à  la démission le 10 janvier pour son incapacité à  mettre fin aux tueries interreligieuses. A Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé lundi le lancement d’une opération militaire de l’Union européenne (UE) en Centrafrique, en appui aux forces africaine et française, avec des soldats – leur nombre pourrait s’élever à  500 – qui seraient chargés d’aider à  la sécurisation de Bangui, a-t-on indiqué de source officielle. Toujours à  Bruxelles, les pays donateurs se sont engagés à  débloquer près de 500 millions de dollars pour la Centrafrique en 2014, ont indiqué l’UE et l’ONU. Ils « se mobilisent totalement pour tenter de mettre fin à  la grave crise » humanitaire de la Centrafrique, qui « a été si longtemps oubliée », a déclaré la commissaire européenne à  l’aide humanitaire, Kristalina Georgieva. à‰lections générales prévues au plus tard au premier semestre 2015 La nouvelle élue va prêter serment devant la Cour constitutionnelle provisoire avant la formation d’un nouveau gouvernement. Elle aura peu de temps pour arrêter l’implosion du pays: selon le calendrier de la transition, des élections générales doivent être organisées au plus tard au premier semestre 2015, la France souhaitant pour sa part qu’elles se tiennent en 2014.