Lendemains de fête : Aw Sambè, sambè !

Mardi matin, 9h, les uns et les autres retournent au bureau après un long week-end de fête de Tabaski, entamé le vendredi o๠beaucoup de Maliens ont chômé jusqu’à  ce mardi, pusique le gouvernement a décrété le lundi férié. Oui, il fait bon vivre au Mali. Car après le casse-tête du mouton pas cher, il a fallu se coiffer, s’habiller du basin le plus étincelant, pour aller prier à  la mosquée ce dimanche 6 novembre, et écouter le sermon de l’Imam. Puis vint le moment du grand Pardon, on s’échangeait les bénédictions à  la sortie des mosquées, notre cher général président étant loin à  la Mecque, on se demandera pardon entres fidèles et croyants musulmans. 9h30, les pères de famille maliens, sacrifieront le mouton, en témoignage du sacrifice d’Abraham, avant que la bête, désormais au Paradis d’Allah, oui il parait que tous les moutons sacrifiés vont au Paradis, j’imagine le patriarche Abraham, entouré de ces troupeaux blancs immaculés… Bref, le sang coula et l’animal sera vite dépecé et partagé en quartiers, pour être grillé, puis distribué entre parents, amis, voisins proches, tandis qu’un défilé de fils, neveux, nièces, tontons, tantis, amis, collègues empliront les demeures, les salons au bon gout d’encens, pour se saluer. Tout un art ! Bénédictions Aw sambè, sambè ! : Bonne fête, lancera t-on d’abord ! Allah ka séli tchaya : Que Dieu nosu accorde d’imnombrables fêtes jusqu’à  ce que notre barbe blanchisse de sagesse et de vieillesse…Oh Abraham ! Allah ka hamina ko nokhoya : Que Dieu nous accorde ses larges bénédictions, eh oui, les temps sont devenus si durs, que seul compte la solidarité… Allah ka garcikè foni : Que Dieu nous ouvre le chemin des bonnes choses, augmente la chance, les bénédictions… Il va falloir prier de longues nuits hein… Allah ka douah minè : Que Dieu accepte nos prières, exauce nos voeux, nos prières les plus secrètes, nous avons tant que les anges doivent être débordés au 7è ciel…Mais Dieu est large… Allah ka chi ni kénéya di : Que Dieu nous accorde une longue vie et une bonne santé, il faut toute une vie oui pour atteindre la sagesse qui manque tant aux hommes d’aujourd’hui, alors soyons tolérants… Enfin Ika yafama : PARDONNE MOI, si je t’ai blessé, toi mon prochain. Personne n’étant parfait, à  chaque fête, l’occasion nous est donnée de remettre le compteur à  zéro. Mais ce pardon ne compte que s’il vient du coeur et est sincère… Alors chers lecteurs de JournalduMali.com, d’ici et d’ailleurs, soyez indulgents et pardonnez-nous les erreurs, les coquilles, les manques, nous nous efforcerons de faire mieux et surtout, Aw SAMBE SAMBE ! Puisse le bon dieu nous montrer l’Année Prochaine…