Samé : le tas d’ordures qui dérange

Situé précisément au flanc de la colline, entre N’Tominkorobougou et Samé (sur la route qui mène à  Kati), le tas d’ordure est citée parmi les potentielles causes des maladies qui sévissent dans la zone, à  savoir, la tuberculose, la fièvre jaune, le paludisme… Etendue sur une longueur de plus de 100 mètres avec une altitude dépassant les 50 mètres, le gigantesque tas d’immondice offre un spectacle inédit. En effet, C’’est toute la Commune III qui vient déverser ses ordures ici. l’endroit servait auparavant de dépôt de transit. Il revenait donc au service de la Voirie d’évacuer les ordures sur un dépôt final, loin de la ville. Triste constat !, Depuis maintenant 5 ans, le service de la Voirie ne visite plus le site. Et, au fil des années, les ordures se sont amoncelées en formant une montagne et représentent un vrai danger pour la santé des populations riveraines. Moustiques, rats, mouches y pullulent. Comme si cela ne suffisait pas, environ une cinquantaine de charrette y déversent quotidiennement leurs contenus. Le hic est que ce dépôt de transit au bourré d’ordure à  tel enseigne que les charretiers sont contraints de déverser les insanités sur la route. Du coup, les usagers sont confrontés à  l’exigà¼ité de la route que se rétrécit au fil des jours. Aujourd’hui, deux automobilistes sont incapables de se croiser sur le site, l’un est obligé d’attendre le passage de l’autre. Cela a souvent occasionné des accidents sur ce site dépourvu de la moindre électricité. Les populations riveraines n’en peuvent plus. Elles en veulent surtout à  leurs élus, lesquels visiblement, ne sont pas de possibilité pour évacuer les insanités. Pour leur part, les simples passants n’en reviennent pas en voyant ce tas d’immondices implanté en plein C’œur de la ville de Bamako, avec à  la clé des odeurs nauséabondes à  couper le souffle. Pis, la bretelle qui longe Samé et mène à  la ville de Kati est en train d’être obstruée par les ordures. Tout autour, aux abords, plusieurs petites activités économiques (des ateliers de mécaniques, de collage de pneus, stations services…) y étaient exercées. Mais aujourd’hui, il ressort que les occupants sont entrain d’abandonner le site en raison des réels problèmes de santé publics (constatés) occasionnés par ces ordures. Les agents du service de la Voirie que nous avons rencontré sur place, sur le site, ont imputé la situation au problème de moyens matériels dont ils sont confrontés depuis très longtemps. l’agent de la Voirie, responsabilisé pour le site, jure n’avoir jamais été confronté à  ce genre de situation depuis le début de sa carrière en 1970. C’’est ainsi qu’il déverse son venin sur les plus hautes autorités, lesquelles, dit-il, auraient du accorder plus d’importante à  l’hygiène au lieu de s’attaquer directement aux problèmes de santé. Car dit-il, «Â sans la propriété, pas de santé ». Comme solution, le sexagénaire propose que la Voirie soit équipée en Bennes de travaux publics pour faire véritablement face à  ce mal. Les plus hautes autorités ont tout intérêt à  investir dans du matériel d’assainissement. Relevant exclusivement de la Mairie Centrale, la Voirie apparait fort incontournable dans le système d’assainissement d’une ville. Gageons qu’une solution sera vite trouvée à  ce tas d’ordure. Il y va de la santé de toute une ville.

Sécurité routière : Nouvel accident sur la route de Samé

Il est environ 1 heure du matin ce mercredi 10 août sur l’axe routier Bamako-Dakar. Le chauffeur d’un camion-remorque sénégalais, en provenance de son pays quitte sa trajectoire pour terminer sa course dans le ravin. Les témoins nous racontent que C’’est le système de freinage de l’engin qui a lâché. Le camion en question, dans son déséquilibre, a percuté un taxi avant d’entrée en collusion avec un autre camion-remorque malien. Le chauffeur de ce dernier, que nous avons rencontré ce matin sur les lieux, nous explique qu’il quittait Bamako pour la capitale sénégalaise. Selon lui, la violence de la collision a fortement endommagé son engin. Pour notre un interlocuteur, au moment du choc, un autre camion malien descendait de Dakar. En voulant l’éviter, ce dernier s’est renversé au bord du marigot de « Diafarana ». Notre interlocuteur nous apprend qu’aucune perte en vie humaine n’est à  regretter. Cependant, déplore-t-il, les dégâts collatéraux sont énormes. Car de nombreuses marchandises que contenaient les trois camions ont été détruites. Un énième accident sur cette route l’axe Bamako-Dakar constitue une des routes stratégiques pour le transport international et l’activité économique entre le Mali, le Sénégal et la Mauritanie. Environ 100 à  150 véhicules sortent et rentrent chaque jour par cette voie. Avec l’accident de la nuit dernière, tout le trafic était perturbé. Dès l’annonce de l’accident, la Compagnie de circulation routière (CCR) avait dépêché une équipe sur place pour la régularisation du trafic. Tôt ce mercredi matin, des éléments du Groupement mobile de sécurité (GMS) de la Police nationale se sont «également transportés sur les lieux. Le chef d’équipe de cette mission de sécurité, nous a confié que l’objectif de leur présence était non seulement de régulariser la circulation, mais également de veiller à  la sécurité des biens des propriétaires de ce camion. l’agent de sécurité a saisi notre micro pour les inviter les usagers de la route à  plus de prudence. « Nous devons être plus prudents sur nos routes, et les transporteurs doivent veiller à  la régularité des contrôles techniques de leurs engins. Ceci est indispensables pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres usagers de la route » a conseillé l’agent de police. Le violent accident de ce mardi, intervient au moment o๠les populations du quartier de Samé ne cessent d’interpeler les pouvoirs publics face aux nombreux accidents sur cette voie. Elles recommandent la déviation des engins sur l’axe routier, notamment les zones moins habitées. Selon elles, l’Etat doit faire en sorte que les camions soient stationnés en dehors de la ville. l’entrée de Samé étant sur une pente, la moindre défaillance du système de freinage conduit à  la catastrophe. Les travaux entrepris sur la route Dialakorodji pour dévier les canions vers cette zone, peinent à  évoluer. En attendant on assiste régulièrement à  des accidents tragiques. Il y a six mois, un camion dont le système de freinage a lâché, avait heurté un agent de police à  l’entrée du quartier alors qu’il quittait son service. Il mourut sur le champ. Le tragique accident survenu en 2009, hante encore les esprits de ce quartier. Un autre camion, rempli de ciment, a raté sa course pour se renverser sur une construction riveraine o๠se trouvait un vieux d’une soixantaine d’années. Lui également n’en sortira pas vivant. « Il est temps d’agir » crient les populations de Samé aux pouvoirs publics qui pour l’instant jouent aux spectateurs.

Japon : l’hommage des jeunes de « Samé » aux victimes du séisme

Tristesse, recueillement, prières, etc. C’’était l’atmosphère de la cérémonie sur la place publique de Samé, en commune III. Parrainée par le président de la CDS (Convention Démocratique et Sociale), cette manifestation a enregistré la présence des représentants de l’Ambassade de Japon au Mali, du Bureau de la Coopération dudit pays, de la Fondation pour l’Enfance, les notabilités, les élus locaux, etc. Organisé par l’Association des jeunes pour le développement de Samé (AJDS), cette cérémonie avait pour but d’exprimer la compassion de la jeunesse à  la douleur du peuple japonais. En effet, le 11 mars dernier aux larges de côtes nord-est de l’à®le de Honshû, un violent séisme d’une magnitude 9.0 (premier du genre dans l’histoire du pays), provoquait plus de 20.000 morts et disparus. La catastrophe a aussi occasionné d’importants dégâts matériels dont la Centrale nucléaire de Fukushima Daishi. Pour le secrétaire général de l’AJDS, cette cérémonie était un devoir collectif. Car, explique Drissa Coulibaly, les rapports de coopération entre le Mali et le Japon sont aussi vieux que l’indépendance du premier. Une coopération qui se traduit par plusieurs actions d’aide au développement, notamment dans le cadre de la réalisation d’infrastructures. C’’est à  juste titre que le responsable associatif s’est félicité du projet de construction de six classes pour l’école publique de Samé par la Coopération japonaise. Abondant dans le même sens, le parrain de l’évènement a déclaré qu’il s’agissait d’une catastrophe qui touche aussi bien le Japon que des peuples amis, comme le Mali. Saluant l’initiative des jeunes, le président de la CDS a souhaité pour le pays partenaire un retour rapide à  la normale dans les activités quotidiennes. Cette cérémonie d’hommage de l’AJDS a été également pour le collectif des élèves de l’école publique de Samé, l’occasion de remettre une enveloppe symbolique d’aide à  la reconstruction au Japon. «Â On ne reconnait ses amis que dans les moments difficiles » dit-on. C’’est ce qui fera remarquer au représentant de l’Ambassadeur, la symbolique du geste. Selon M. Tomonori Yokouchi, avec l’aide des pays amis, le Japon a toujours pu traverser les pires moments de son histoire. «Â Il parviendra assurément à  se relever, à  se reconstruire et à  rayonner de nouveau », a espéré le représentant de la diplomatie japonaise. Qui assure que son gouvernement est résolu rechercher des moyens de développer entre les deux pays et une coopération fondée sur des traditions d’amitié et de solidarité. Issa Fakaba SISSOKO