Pluies provoquées au Mali : quel impact sur l’agriculture ?

D’un montant de 3 milliards de francs CFA l’économie malienne repose sur l’agropastoral. Un secteur vital au Mali qui souffre de déficits pluviométriques avec pour effet une mauvaise répartition des pluies. Le gouvernement après avoir mené des études sur le sujet, a jugé nécessaire la mise en place de «Â l’opération sandji ». Cette année, l’Etat malien injectera 3 milliards dans cette opération selon le ministre de l’équipement et du transport lors du lancement officiel de la campagne agricole 2010. Initié en 2005 Ces opérations de pluies provoquées ont été initiées en 2005 par le gouvernement du Mali pour atténuer les déficits pluviométriques et leurs conséquences sur les productions agricoles et hydroélectriques du pays. Pour cette année, Hamed Diane Semega, ministre de l’Equipement et des Transports, Hamed Diane Séméga, lors d’une conférence a expliqué que l’objectif est la création des conditions pour parachever la formation de pilotes maliens. Une augmentation moyenne de 15 à  18 % de la pluviométrie Le Programme de pluies provoquées a effectivement démarré au cours de la campagne 2006-2007 avec 68 interventions d’ensemencement des nuages. Les opérations de pluies artificielles ont été reconduites en 2008-2009 et étendues à  d’autres zones du pays, pour un coût de 2,25 milliards de FCFA environ. l’évaluation de l’impact du programme de pluies provoquées de la campagne agricole 2008-2009 a montré une augmentation moyenne de 15 à 18 % de la pluviométrie par rapport à  la normale dans ces zones, l’augmentation atteignant 50 à  60 % par endroits, assurent les autorités. Les productions agricoles moyennes des campagnes 2006-2007, 2007-2008, 2008-2009, années de conduite des opérations de pluies provoquées, ont été comparées à  celles des campagnes précédentes de 2000 à  2005, années sans intervention du programme. On constate des augmentations de 30,3% pour l’ensemble des cultures (mil, riz, mais, blé, fonio, coton, arachide, canne à  sucre, niébé) et 42,1% pour l’ensemble des principales cultures (mil, riz, mais, sorgho). Perspectives Pour la pérennisation de cette « opération sandji », le gouvernement a acheté deux nouveaux appareils dans la perspective d’une prise en charge nationale du programme. Ce sont des appareils Beechcraft de type Super King Air 200 qui ont été acquis en septembre 2009 pour un montant de 7,1 milliards de francs CFA. Ces appareils sont destinés à  permettre l’ensemencement de nuages afin d’occasionner des pluies susceptibles d’atténuer le déficit pluviométrique et ses conséquences sur les productions agricoles et hydroélectriques. C’’est lors de la campagne 2006- 2007 que les premières opérations de pluies provoquées se sont déroulées au Mali avec un total de 68 interventions menées sous la conduite de la société américaine WMI avec un budget de 2 663 699 000F cfa. Environ 20% des interventions effectuées ont été menées dans le bassin du fleuve Sénégal en amont du barrage de Manantali.

Pluies provoquées : deux nouveaux avions pour booster l’opération

Le monde paysan peut se frotter les mains face à  l’anxiété résultant du déficit pluviométrique! Serait-on tenté de dire. Car en effet, depuis ce matin, le service de la météo vient d’être doté de deux nouveaux avions équipés dans le cadre du programme de « pluies provoquées ». Les appareils doivent pallier aux poches de sécheresse pendant la campagne agricole. Aussi « ils contribueront à  la recharge des nappes phréatiques et à  l’augmentation des réserves d’eau dans les barrages et autres bassins de retenues d’eau pour l’irrigation, l’élevage et la production d’électricité… L’opération Sandji,une initiative du gouvernement Il faut rappeler que C’’est depuis 2005 que le gouvernement du Mali a adopté le programme de pluies provoquées au Mali sur une période de cinq ans avec pour (entre autres) objectifs, la réduction de l’impact des déficits pluviométriques sur les productions agricoles et hydro-électrique. Le programme a démarré en 2006 avec un seul avion en location dans la zone comprenant les cercles du Macina, de Nioro, San, Bla, de Tominian, Ségou, Banamba et Djénné. Mais depuis 2007, l’opération couvre l’ensemble du pays, avec la location de deux avions en 2008. Au regard des résultats satisfaisants obtenus de 2006 à  2008 et pour renforcer les capacités d’interventions aériennes du programme et éviter les retards de démarrage en début de saison des pluies, le gouvernement de la République a lancé un appel d’offres international ouvert le 14 juillet 2008 pour la fourniture de nouveaux avions. Deux Beechcraft King Air pour renforcer la flotte aérienne C’’est ainsi que le marché a été attribué, en mai 2009, au Groupement composé de Weather Modification Incorpored (WMI) et de Malian Aero Company (MAC) pour un montant de 7 473 259 827 F CFA (toutes taxes comprises sur quatre exercices budgétaires et un délai d’exécution de 120 jours). Les deux appareils de marque Beechcraft, type King Air 200, sont dotés d’équipements d’ensemencement et de recherche.  » Ce sont des avions à  capacité forte d’ensememcement, a indiqué, Ibrahim Diawara, PDG de la Malian Aero Company. Selon le mécanicien, M. David F, ils sont équipés de turbopropulseurs pressurisés à  deux moteurs, avec un puissant moteur. « Ils peuvent voler à  une altitude maximale de 6H15mn. Leur rayon d’action est de 2 500 km avec une vitesse de croisière de 460 km par heure. L’opération s’étend sur trois (3) campagnes agricoles ; à  savoir, les campagnes 2009-2010, 2010-2011 et 2011-212. Selon le porte parole du groupement des prestataires, la disponibilité de ces deux avions permettra d’effectuer à  partir de deux bases (Mopti et Bamako), des opérations d’ensemencement simultanées dans différentes zones du pays, mais aussi de démarrer les opérations au début de chaque saison. « Elle devrait contribuer non seulement à  une augmentation significative mais aussi à  une bonne répartition spatiale de la pluviométrie pendant les périodes d’opérations dans le pays ». Il faut ajouter que les prestataires se sont engagés à  travers le programme, à  initier les nationaux sur la base d’un programme de formation adapté et transmis par d’éminents experts américains. Cela permettra aux cadres maliens de s’approprier cette technologie.