ADEMA-PASJ : Nouvel envol ?

Le 25 mai 2016, l’Alliance pour la démocratie au Mali – Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) a soufflé sa 25ème bougie.

Premier parti du Mali pendant près de deux décennies, il connait des difficultés qui ont fragilisé son assise sur la scène politique. À l’occasion de cet anniversaire, les abeilles sonnent le rassemblement et entendent relancer la machine qui a contribué à l’avènement de la démocratie et donné deux présidents de la République au Mali. Les tractations vont bon train et la « Famille ADEMA-PASJ » des premières heures rêve de retrouver son aura et, pourquoi pas, le pouvoir…

Étaient présents au congrès des 25 et 26 mai 1991 les représentants de plusieurs partis à l’époque clandestins, opposés au régime de Moussa Traoré. Membre fondateur, le professeur en médecine Ali Nouhoum Diallo se souvient de « l’association Alliance pour la démocratie au Mali qui est l’une des héritières du Front national démocratique populaire (FNDP), composé de l’US-RDA, du Parti malien des travailleurs (PMT), du Parti malien pour la révolution et la démocratie (PMRD) et du Front démocratique des patriotes maliens, qui résidait en France ». La chute du régime militaire a ouvert le champ politique et ce sont naturellement les premiers acteurs de cette chute qui se sont organisés pour l’occuper.
« La question était de savoir si toutes les composantes du FNDP allaient rester ensemble. En tant que parti historique issu de l’indépendance, l’US-RDA a jugé nécessaire le maintien de son autonomie. Les hommes et les femmes de l’Alliance ont donc créé le Parti africain pour la solidarité et justice (PASJ). Son appel au peuple, son projet de société et son programme lui ont valu de conduire les premiers pas de la démocratie avec le président Alpha Oumar Konaré », rappelle un cadre de la première heure.

 Pouvoir et divisions

Pendant les dix années du règne d’Alpha Oumar Konaré (1992-2002), le parti a élargi son empreinte au point de devenir le deuxième plus grand parti d’Afrique après l’ANC (Afrique du Sud). Sur dix ans, il a conservé la majorité absolue au parlement et comptait dans ses rangs plus de 3 000 conseillers communaux. Mais la gestion du pouvoir rouge et blanc a été marquée par des crises sociales, économiques et politiques qui ont mené à de nombreuses saignées dans ses rangs avec les départs de cadres suivis par leurs partisans. Le premier départ significatif fut celui de feu Mamadou Lamine Traoré, qui quitte la Ruche en 1994 estimant qu’elle avait été envahie par les frelons, pour créer le MIRIA. La deuxième grande crise au sein du parti fut le départ en 2000 de son président d’alors, Ibrahim Boubacar Keïta. Quelques mois après avoir quitté la Primature, il faisait face à une fronde conduite par les hommes du « clan CMDT ». Les batailles de leadership se multipliant à l’approche de l’élection présidentielle de 2002, le parti ne peut éviter les primaires. Le manque de cohésion et les dérapages pendant la campagne ont été payées cash : le parti perd la présidentielle et son candidat, Soumaïla Cissé, s’estimant trahi au profit de son adversaire indépendant, Amadou Toumani Touré, créé l’Union pour la République et démocratie (URD) en 2003. Ces crises à répétition, l’ADEMA-PASJ en a payé le prix fort lors de l’élection présidentielle de 2013, avec son candidat, Dramane Dembelé, qui n’est arrivé que 3ème, loin derrière les leaders du RPM et de l’URD. Lors des législatives qui ont suivi, le parti de l’Abeille a touché le fond, n’obtenant que 16 sièges sur 147, alors qu’il avait dominé le parlement pendant les deux dernières décennies.

 Un nouvel essaim ?

Et pourtant, l’optimisme reste de rigueur. Les acquis des 25 années d’existence et surtout des dix années de pouvoir, Moustaph Dicko, 4ème vice-président et président de la commission d’organisation du 25ème anniversaire, ne veut pas les oublier. Mais il reconnait que « beaucoup reste à faire et l’ADEMA-PASJ fait face aux mêmes défis que le pays : l’unité et la réconciliation ». Cette volonté de reconstitution de la Famille Adema a été clairement exprimée lors du 5ème congrès, tenu les 24 et 25 mai 2015. Ce dernier a porté à la tête du parti Tiémoko Sangaré, ancien ministre, qui s’est donné comme mission « la renaissance de l’ADEMA-PASJ ». Tournées régulières pour reconquérir la base, divisée après la présidentielle de 2013, mais aussi rapprochement avec les autres partis « socialistes » afin de préparer, et de gagner, les prochaines échéances électorales. « Le pari peut paraître utopique, mais l’idée séduit au-delà du comité exécutif de l’ADEMA-PASJ », selon Moustaph Dicko. « À terme, il s’agit de rebâtir le parti à partir d’un regroupement de partis de gauche », explique Issa Togo, artisan de la création du groupe parlementaire ADEMA-ASMA/CFP. Avec ses désormais 14 députés à l’Assemblée nationale, le parti s’est en effet rapproché de l’Alliance pour la solidarité au Mali – Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), le parti de Soumeylou Boubeye Maïga, un autre ancien de la « Ruche ». L’honorable Togo mène aujourd’hui les « discussions » avec le Fare Anka Wili de Modibo Sidibé, le PS Yelen Koura d’Amadou Goïta, et d’autres formations politiques. « Nous espérons le retour des anciennes figures du parti », avoue-t-il, confiant. « Les documents sont entrain d’être élaborés dans ce sens. Fondamentalement, tous les partis qui ont quitté l’ADEMA pour faire de la politique autrement n’ont pas eu d’autres programmes ni de projets de société différents de celui de l’ADEMA. Après dix ans, vingt ans, si on a une vision pour le pays, je ne vois pas ce qui peut nous éloigner les uns et les autres », conclut-il.

Retrouver la confiance
Aujourd’hui, après sa traversée du désert, la « Ruche » sonne donc le rappel de ses troupes et veut retrouver sur le terrain sa vigueur et son rayonnement. Toutes choses qui ne seront possibles sans deux éléments essentiels, les finances et la confiance. Pour le premier, avec sa troisième place sur l’échiquier politique, le parti continue de recevoir des subsides conséquents de l’État. Au titre de 2016, ce sont plus de 400 millions de francs CFA qui pourront contribuer à remettre en place le maillage qui faisait la force du parti, en particulier à l’intérieur du pays, et ce, même si « les cadres riches du parti ne sont plus là », comme le déplore un militant. En ce qui concerne la confiance, le gros du travail reste à faire. Pour le président du parti, il convient de rester « sereins parce que nous savons que nos difficultés étaient inhérentes à l’évolution du pays, à partir de la situation dans laquelle nous l’avions trouvé ». « Tant que le parti a évolué conformément à ses valeurs, les Maliens lui ont fait confiance », rappelle Tiémoko Sangaré, qui déplore que cette confiance se soit érodée. « Notre parti a souffert et nous avons identifié les thérapies qui doivent être appliquées. Nous sommes convaincus que l’ADEMA retrouvera son lustre d’antan parce que nous remettons au centre des choses ces valeurs ». Reste à convaincre à nouveau les Maliens, qui à l’image de ce jeune cadre du CNID, estiment que le parti est comptable de tous les maux que vit le Mali aujourd’hui et que « la vie est un cycle, l’ADEMA est en déclin ». Séga Diarrah, politologue, nuance ces propos mais estime que ce tournant est celui de la dernière chance car « l’ADEMA-PASJ doit prendre le chemin de la renaissance, au risque de sombrer dans l’impasse politique ». Pour cela, il manque aux Abeilles une « Reine mère », capable de faire consensus autour de sa personne pour emmener la colonie vers de nouveaux succès.

« Taxi Tigui », chroniques bamakoises

Dans leurs véhicules jaunes, plus ou moins cabossés et plus ou moins propres, les chauffeurs de taxis quadrillent Bamako et les grandes villes de l’intérieur, dont ils connaissent les moindres recoins. F-One est l’un de ces « taxi tigui » haut en couleurs. Véritable caricature de la société malienne, son taxi est l’unique décor des péripéties quotidiennes et pleines d’humour de ce truculent chauffeur et des clients qui se succèdent dans son véhicule. l’humoriste Koman Diabaté campe avec brio ce rôle, avec à  ses côtés d’autres noms connus de la scène malienne comme Oumou M’Baye, Mariam Sissoko, Checknito, Fatoumata Dembélé, ou encore Modibo Coulibaly, et ATT Junior, mais aussi Babani Koné, Habib Dembelé, et TalB. Un casting de choix pour ce nouveau rendez-vous de la chaà®ne publique ORTM. 100% malienne, la série est entièrement conçue, produite, réalisée et financée au Mali. Son réalisateur, Toumani Sangaré, est « heureux d’avoir accompli ce beau projet et a hâte de montrer aux Maliens ce qu’on a pu faire ». Il faut dire que C’’est la première fois qu’un projet audiovisuel de cette envergure se réalise entièrement en incrustation. « Cela nous a permis de travailler rapidement en incrustant le taxi sur le fond vert. Nous n’avons plus eu qu’à  diversifier les habillages pour donner l’illusion de se promener dans les rues de Bamako », explique-t-il. Soutenu financièrement par Total Mali et produit par BanKo Productions, le tournage, qui s’est déroulé au Musée National du Mali à  Bamako, a permis de « mettre en boà®te deux saisons comprenant chacune 22 épisodes de 3 minutes. Nous avons déjà  des demandes pour la suite, mais tout dépendra de l’accueil qui lui sera réservé », conclut le réalisateur. Première diffusion le 14 mars à  19h sur l’ORTM.

Littérature : « Pour que dorme Anselme »

Le 15 avril 2013, le jeune collégien de 12 ans, Anselme Sindaré, a été abattu par balles par un gendarme à  Dapaong, au nord du Togo, au cours d’une manifestation d’enseignants qui réclamaient une augmentation de salaire. Le 18 avril, c’est-à -dire 3 jours plus tard, le Premier ministre togolais Arthème Ahoomey-Zunu, répondant aux questions de Christophe Boisbouvier dans « Afrique matin », avait promis que toute la lumière sera faite sur cet assassinat odieux. En réalité, au Togo, la mort d’un enfant de la plèbe, du Togo d’en bas, n’a aucune valeur aux yeux du pouvoir. C’’est juste un fait divers qui ne mérite pas une ligne dans la rubrique des chiens écrasés. Anselme Sindaré est mort, il y a 3 ans, sous les balles d’un gendarme qui n’a jusqu’ici pas été inquiété. Il est mort, mais son âme ne peut pas reposer. Pour qu’il dorme enfin en paix, David Kpelly a pris la plume pour dénoncer les actuels maitres du Togo qui semblent avoir bonne conscience, pour les tirer de leur quiétude devant tous les crimes restés impunis : des centaines de Togolais tués par balles en 2005, Tavio Amorin assassiné il y a 20 ans, Atsoutsè Agbobli tué il y a cinq ans, Etienne Yakannou incarcéré dans l’affaire des incendies et mort… Recueil de lettres ouvertes Pour que dorme Anselme est un recueil de lettres ouvertes publiées chaque mois sur Internet, adressées au Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu, pour lui rappeler sa promesse de mener l’enquête sur la mort du petit Anselme. Douze lettres en guise d’uppercuts assenés au premier ministre. Tout a commencé par une lettre publiée sur Internet par un étudiant togolais vivant en Guinée. Il y apostrophe les internautes togolais, en particulier David Kpelly, dont il ne comprenait pas le silence devant l’agitation de la vie sociopolitique togolaise. Il confiait sa déception de voir David Kpelly ne s’intéresser qu’à  la situation malienne. Gêné, il l’était Kpelly. Lui qui ne se considérait que comme « un citoyen révolté, chassé de son pays par le chômage, et vivant dans des conditions difficiles au Mali. », et qui n’écrivait que pour se « soulager », « crier » ses « frustrations » et ses « attentes ». « J’ai, avant tout, envie de parler pour moi. », tonne t-il dans la préface. C’’est ainsi qu’il a décidé d’écrire des lettres au premier ministre afin de lui rappeler sa promesse. Kpelly sait que devant la mort non élucidée de tous les martyrs togolais, celle du jeune Anselme n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. Mais pour sa mère, cet enfant est tout. « Il compte pour sa mère plus que vous ne comptez pour la vôtre. Ces femmes, ces ménagères livrées à  leur dure réalité quotidienne ne placent leurs espoirs que dans leurs enfants. Elles voient en eux la réalisation de tous les rêves qu’elles n’ont pas pu réaliser elles-mêmes. Ce n’est donc pas un enfant que vous avez tué, C’’est le rêve d’une femme, l’avenir d’une famille, que vous avez fracassé. Ce petit Anselme était tout pour sa mère. Elle y voyait tout son avenir, comment devenu grand, cet enfant fera vivre le paradis à  la vieille femme qu’elle sera devenue. », écrit-il. Lamento d’un citoyen l’auteur, dans ce livre qu’il considère comme « le lamento d’un simple citoyen qui crie avec une famille éplorée, réclamant justice pour un frère innocent, un énième frère innocent, tué trop gratuitement, trop atrocement, sur la Terre de ses aà¯eux, la Terre de nos aà¯eux. » réussit l’exploit d’écrire joliment. Son style est imagé, sobre et simple, certainement pour rendre le texte accessible au public qui en sera sensiblement touché. Une écriture à  la Sami Tchak. Un humour dans l’art duquel il est près de passer maà®tre. Le tout mâtiné de proverbes dont l’utilisation pour nous autres Africains atteste du savoir-parler et de la sagesse du locuteur. Le régime togolais en prend pour son grade. Kpelly l’accuse d’empêcher les Togolais de vivre dans « la joie, cette joie de vivre qu’on a quand on est chez soi, mais ne la trouvent pas. », d’acheter lors des élections « des vois, de corrompre les délégués des opposants, de payer des délinquants pour perturber les rencontres des opposants, de distribuer des gadgets aux électeurs à  la veille des élections… pour qu’on vote pour vous. » Ce régime qui, malgré les efforts faits sur le plan des infrastructures, continue d’être boudé par le peuple qui a souffert et continue de souffrir. Il est scandalisé par les naufrages à  Lampedusa en 2015 et pousse le cynisme jusqu’à  comparer le Togo à  cette à®le car, pour lui, « Le drame de ces hommes sans espoir, ayant vécu dans la misère, les larmes, les humiliations… et qui sont morts dans la plus grande atrocité, les yeux rivés sur une pâle lueur d’espoir, est aussi celui de la majorité du peuple que vous dirigez, le peuple togolais » l’affaire Anselme Sindaré est pour Kpelly une TRAGEDIE. Une tragédie parce qu’il s’agit d’un enfant exécuté en plein jour dont l’assassin court toujours. Une tragédie pour une mère, une famille, un village, une région et tout un peuple qui réclame justice. Pour que dorme Anselme, Lettres ouvertes à  SEM Arthème Ahoomey-Zunu, Premier ministre togolais, sur la mort d’Anselme Sinandaré, David Kpelly, Editions Awoudy, 2015

Gestion des finances publiques: la transparence à tout prix

Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du Budget, Madani Touré a présidé il y a quelques jours, la cérémonie de présentation des recommandations du Groupe de suivi budgétaire (GSB) sur le rapport du règlement général du budget d’Etat 2009 dans des budgets de 2013 et 2014 . Devenu une tradition, le groupe de suivi budgétaire présente régulièrement ses différents rapports. M. Madani Touré qui était à  sa première rencontre avec la presse et la société civile depuis sa prise de fonction a apprécié la démarche du GSB. Une occasion pour lui d’exprimer sa vision sur la gestion des finances publiques. Selon Madani Touré, la gestion des finances publiques est un levier très important de la croissance économique. « Nous sommes en mission pour la relance rapide de la croissance économique. Il faut qu’on pose des actes » a-t-il affirmé. Pour ce faire, le ministre prône la confiance entre les différentes acteurs intervenant dans le système. « Il faut qu’il y ait une confiance entre les citoyens et l’Etat dans la gestion des finances publiques », a poursuivi M. Touré. Par ailleurs, il a assuré que le GSB sera renforcé dans sa mission afin de faire la lumière sur les dépenses et les recettes publiques du gouvernement. « Nous allons mettre le GSB dans les conditions pour jouer pleinement son rôle ». Concernant le rapport sur des recommandations de la loi de règlement 2009 dans le budget 2013 et le projet de budget 2014 de l’Etat, il s’est engagé à  s’occuper de sa mise en œuvre. De son côté, Tiémoko Sangaré, président du groupe Suivi budgétaire explique que l’objectif général de l’étude est d’informer le citoyen malien sur le traitement réservé aux recommandations formulées par l’Assemblée nationale sur la loi de règlement 2009 à  l’endroit du gouvernement dans les budgets d’Etat 2013 et 2014. La même étude indique qu’il existerait d’après le gouvernement une confusion entre la notion de la gestion de trésorerie et la notion de la gestion budgétaire dans l’esprit de législateurs. C’’est ainsi que le directeur du budget a tenu à  expliquer que les législateurs maliens doivent même avoir un minimum de niveau pour pouvoir comprendre les texte relatifs aux finances.

ADEMA–PASJ: vers un échec du congrès extraordinaire ?

Le comité exécutif sous la direction du 2ème vice-président Tiémoko Sangaré a bénéficié de l’aide du Pr. Dioncounda Traoré qui est intervenu pour jouer le rôle de médiateur afin de maintenir la cohésion au sein du parti en vue d’une élection législative réussie. La crise que traverse l’Adema a atteint son paroxysme après la défaite du candidat Dramane Dembélé au premier tour des élections présidentielles de juillet 2013. M. Dembélé avait alors soutenu Ibrahim Boubacar Kéita (président élu le 11 août dernier) contre le candidat de l’URD, Soumaà¯la Cissé, le choix du parti. Dramane Dembélé et ses partisans s’activeraient depuis dans les coulisses pour convaincre les secrétaires généraux des sections de la nécessité d’un congrès extraordinaire afin de prendre définitivement le contrôle du parti. Selon des sources concordantes, de gros moyens ont été mobilisés pour parvenir à  cette fin. « Dramane Dembélé proposerait 500.000 FCFA aux secrétaires généraux de l’Adema pour avoir l’organisation du congrès extraordinaire » nous confie un « adémiste ». Mais certains caciques du parti s’opposent et formeraient actuellement un front pour déjouer le « coup » de Dramane Dembéle. « Tourner la page noire de l’Adema » Selon un proche d’Ibrahima N’diaye (ex-président par intérim du parti, démissionnaire en août dernier) des réunions se tiennent en permanence au siège à  Bamako Coura. « Adversaires et partisans, supposés ou réels du candidat Dramane Dembélé, semblent vouloir tourner la page de Dramane comme une page noire de l’Adema » déclare –t-il. Quant aux responsables, ils ne ménageraient plus d’efforts pour recoller les morceaux. Un cadre du parti affirme que la tenue d’un congrès extraordinaire est inopportune pour l’Adema dans la mesure o๠les militants se préoccupent d’organiser une élection législative dans la cohésion. D’autres sources indiquent que Tiemoko Sangaré a envoyé des correspondances dans les différentes sections pour donner des indications claires. Il s’agit bien de mettre l’accent sur la discipline afin d’éviter le pire dans la ruche.

Le maire du district, Adama Sangaré, libéré

Incarcéré depuis le 9 mai 2013, le maire du district Adama Sangaré était en prison à  Koulikoro pour atteinte aux biens publics, usurpation de biens d’autrui, faux et usage de faux. C’’est le procureur du tribunal de première instance de Koulikoro, Tahirou Diakité, qui l’avait jeté en prison le 9 mai 2013.(source: malijet.com) Après plus de trois mois passés derrière les barreaux, Adama Sangaré a retrouvé les siens lundi soir suite à  une liberté provisoire. A l’origine de son interpellation, la plainte déposée par une dame à  Magnambougou contre le maire qui aurait morcelé ses parcelles dans les constructions rurales du quartier. Selon d’autres sources, il s’agirait d’un autre particulier de Kalanbancoro qui aurait également porté plainte contre le maire Sangaré, toujours dans le cadre d’un litige foncier. Longtemps dans le collimateur de la justice au sujet des affaires de spéculation foncière, le maire du district, Adama Sangaré, avait été, dans un premier temps, interpellé et mis en garde à  vue. De nombreux propriétaires spoliés continuent aujourd’hui de réclamer leur dû à  la mairie qui a abusivement autorisé la construction d’immeubles, détruits par la suite par l’ACI. Ces dernières années, son nom avait été cité dans de nombreuses affaires, certains allant jusqu’à  évoquer l’existence d’une véritable mafia du foncier à  Bamako. Après interpellation du maire Adama Sangaré, le Procureur général près la cour d’appel de Bamako, à  l’origine de la poursuite et de la garde à  vue, avait transmis le dossier à  la Cour suprême pour que cette dernière désigne une juridiction de poursuite, en raison de la qualité de maire de Adama Sangaré. Après saisine du tribunal de première instance de Koulikoro, Adama Sangaré a été arrêté le 9 mai.

Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise : le Mogotigui est là!

« La pluralité politique n’en avait que le nom, C’’était désolant de voir une Assemblée nationale multicolore, mais mono sonore. Résultat des courses : incompréhension, détachement et surtout dégout des citoyens de la chose politique mais non, plutôt des partis et des politiciens. ATT sorti, plus de majorité, plus de partenaires les convives ont quitté la table. Ce n’est pas aussi simple car le mauvais danseur garde toujours ses pas et le peuple n’est pas dupe. En tout cas nous on n’était pas à  cette table là  ». Ainsi parlait Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise il ya quelques jours devant les journalistes à  l’occasion de la présentation de son projet de société. Il portait ainsi un regard critique sur la gestion censuelle du régime défunt qui, selon lui a galvaudé la politique malienne avant d’exhorter les Maliens à  ne pas reconduire les mêmes qui ont contribué à  plonger le pays dans le chaos. Le rouquin de la politique malienne, Mamadou Bakary Sangaré alias Blaise sera dans les starting-blocks lors de la course à  Koulouba. Il défendra le 28 juillet les couleurs de la Convention sociale démocrate (CDS Mogotiya). Né le 16 novembre 1954 à  Bamako, l’homme a entrepris de brillantes études qui l’ont amené à  l’Ecole nationale d’Administration(ENA). Nanti du diplôme de cette prestigieuse école, il servira successivement à  l’hôpital de Kati, à  la Banque mondiale comme contractuel et au conseil économique et social. Sur le plan politique, il fut conseiller communal, membre du conseil du cercle de Bougouni, membre de l’Assemblée régionale de Sikasso. Mamadou Bakary Sangaré est depuis 2007 conseiller national. l’ancien directeur de la Caisse des retraités du Mali entre 1992 et 1996 est un féru de la politique qui a fait ses premières armes à  l’Union nationale des jeunes du Mali. C’’est ainsi qu’à  l’avènement de la démocratie au pays en 1991, le Mogotigui s’engagera avec le Parti pour la démocratie et le progrès(PDP) dont il fut l’un des membres fondateurs. A Après avoir cheminé avec ce jeune parti quelques années, il décide de créer son parti : la Convention sociale démocrate en 1996. Après sa débâcle de la présidentielle de 2007, Blaise espère faire mieux cette année.

Naissance du CAP: « Le tour des jeunes est arrivé »

Le parti est la réunion de plusieurs associations de jeunes leaders convaincus que seule l’implication de la jeunesse dans la gestion de la chose publique peut amener le changement. Et C’’est cette nouvelle race de politiciens qui s’est présentée à  la presse samedi dernier pour officiellement procéder à  son lancement. Selon le président Jean Marie Sangaré, il ne s’agit pas pour le CAP de se présenter aux Maliens avec un bâton magique, mais de tenir le langage vrai et de faire porter ce langage par des femmes et des hommes courageux, compétents, intègres et crédibles prêts au sacerdoce pour le Mali. « Le CAP rejette sans réserve ni exception la facilité et s’engage à  s’investir pour bâtir les fondements d’un nouveau contrat social entre tous les Maliens sans exclusive sur les critères du mérite, du travail, de la compétence, de la justice sociale et de la bonne gouvernance, a dit le président. A tort ou à  raison, nous ne cessons de réclamer le départ de la vieille classe politique avec comme seul argument, ‘’Le tour des jeunes est arrivé » » a-t-il dit. A l’en croire, la jeunesse ne donne aucun droit ou privilège en politique. Les jeunes doivent également assurer leur part de responsabilité dans la déchéance de notre pays. Pour le président Sangaré, le silence de la jeunesse a été un blanc-seing aux gouvernants et cela a favorisé l’effondrement de l’Etat. « Le seul critère du changement fondé sur la jeunesse est une démarche qui n’aboutira qu’au changement des femmes et des hommes et non à  l’institution des pratiques saines de gestion de l’Etat », a affirmé M. Sangaré. Pour Louis Cheick Sissoko, président du mouvement des jeunes, la jeunesse ne doit plus croiser les bras. « Nous sommes restés en marges des situations, nous avons passé notre temps dans nos entreprises et services à  regarder faire les choses, mais les évènements du 22 mars 2012 nous ont ouvert les yeux » a-t-il indiqué.

Spéculation foncière : Adama Sangaré dans la tourmente

Le tout-puissant maire de Bamako, Adama Sangaré, a été mis sous les verrous le vendredi 23 février suite à  des plaintes relatives à  plusieurs morcellements des parcelles dans la ville de Bamako. D’autres litiges liés à  sa gestion du foncier seraient également en cause dans cette affaire. Le personnel sous le choc C’’est à  un spectacle particulier qu’ont assisté les usagers de la mairie du district le vendredi dernier. Selon des témoins, présents sur les lieux, le maire a été interrogé des heures durant dans son bureau par des gendarmes. Qui l’ont finalement emmené avec eux au Camp I de Bamako. «Â C’’est scandaleux ! » s’est indigné un de ses collaborateurs. D’après des sources concordantes, Adama Sangaré a passé tout le week-end aux mains de ses geôliers. Cadre du parti Adema, son élection à  la tête de la mairie du District avait fait couler beaucoup d’encre en son temps. Elle avait en effet coûté la bagatelle de 80 millions à  son parti en 2009. Un investissement que ses détracteurs lui reprochent d’avoir très vite rentabilisé en se livrant à  des pratiques pas très catholiques en ce qui concerne la gestion du foncier dans le capitale. Que reproche-t-on au maire ? Adama Sangaré, aux dires de certains, a de quoi s’inquiéter. l’affaire en cours concernerait le morcellement de parcelles vierges dans le district de Bamako et alentours. Même les espaces verts, publics, les bords du fleuve n’auraient pas été épargnés par le maire et ses acolytes, faisant main basse sur des sites réservés par exemple aux loisirs pour les jeunes dans les quartiers. Ce qui a d’ailleurs occasionné de nombreux conflits sociaux dans les quartiers concernés. l’affaire de Sotuba en 2011 ou encore celle des constructions anarchiques sur le site de l’ACI auront donc fini par rattraper le maire Sangaré. De nombreux propriétaires spoliés continuent aujourd’hui de réclamer leur dû à  la mairie qui a abusivement autorisé la construction d’immeubles, détruits par la suite par l’ACI. Ces dernières années, son nom avait été cité dans de nombreuses affaires, certains allant jusqu’à  évoquer l’existence d’une véritable mafia du foncier à  Bamako. A l’origine de son interpellation, la plainte déposée par une dame à  Magnambougou contre le maire qui aurait morcellé ses parcelles dans les constructions rurales de Magnambougou. Selon d’autres sources, il s’agirait d’un autre particulier de Kalanbancoro qui aurait également porté plainte contre le maire Sangaré, toujours dans le cadre d’un litige foncier. Si les versions divergent, une chose est sûre, C’’est que l’interpellation de l’enfant de Badialan ne déplait pas à  certains maliens. «Â C’’est le crépuscule des crapules » se réjouit un bamakois sous couvert de l’anonymat. D’autres fustigent ce qu’ils qualifient de «Â  règlement de compte » à  l’endroit du maire. Et arguant que cette affaire pouvait être réglée autrement que par son arrestation qui n’avait pour but que de lui infliger une humiliation publique. « Je ne comprends pas pourquoi ce dossier longtemps suspendu refait surface maintenant », lance un proche du maire. Aux dernières nouvelles, Adama Sangaré doit comparaà®tre ce lundi devant le juge. Au niveau de la mairie du District, le conseil a décidé en urgence de se réunir pour statuer sur la conduite à  tenir.

Oumou Sangaré, la méjicana !

C’est bien connu, Oumou Sangaré est l’une des plus célèbres ambassadrices du Mali à  l’extérieur et son talent se confirme au fil des ans. C’est donc au Mexique qu’elle vient d’affectuer une tournée mémorable, qui a séduit nos amis mexicains. Après Mexico la capitale, o๠a eu lieu un concert géant, Oumou Sanagré a joué au festival « Guanajuato Mazatlà¡n » le 15 octobre 2012. Le lendemain, elle était dans un autre espace, le Peralta Mazatlan. Oumou Sangaré a aussi joué aussi le 20 octobre dans le plus grand festival de ce pays à  Ecatepec de Morelos. La boucle a été bouclée par le festival International Cervantino, qui accueille plus de 100 000 spectateurs par soirée. Selon nos confrères de la télévision mexicaine, les premières sorties de la diva du Wassoulou ont été appréciées par les fans de la musique, grâce aux artistes de talent qui l’accompagnaient, il s’agit de Benogo Diakite (Kamélé ngoni), Cheikh Oumar Diabate (Djembe), Dandio Sidibe, choriste, Herve Samb, guitare, Johann Berby à  la guitare basse et Gregory Brice aux tambours. Après le Mexique, Oumou Sangaré est passée par Paris, avant de repartir pour Londres. Elle sera de retour à  Bamako en début novembre. Partout o๠la diva est passée, elle a mentionné la crise que vit le Mali, en lançant des messages à  ses fans. Et surtout pour convaincre les uns et les autres de soutenir le Mali. ‘‘Je ne suis pas la seule. Actuellement, tous les artistes maliens le font. C’’est notre seule manière d’apporter notre solution à  la crise que connaà®t notre pays’‘.

Les artistes africains apellent à plus d’engagement contre la faim

Ils sont plus d’une trentaine de musiciens du continent à  s’être joint à  l’Organisation internationale Oxfam pour une campagne d elutte contre la faim. A l’occasion du sommet mondial de la faim qui a lieu à  Londres, ils adressent une lettre ouverte aux dirigeants du monde. En voici la teneur. « Bien que nous réalisions de bonnes œuvres, nous ne devons pas oublier que la vraie solution réside dans un monde o๠la charité sera devenue inutile. » Voilà  ce qu’écrivait le grand homme de lettres africain, Chinua Achebe, dans ses nouvelles « Fourmilières de la Savane » (1987). Notre vœu est que ces mots puissent résonner au plus fort dans les oreilles de ceux qui assisteront au ‘’Sommet sur la Faim » ce dimanche à  Londres ! Des «bonnes œuvres» seront sans aucun doute réalisées durant le ‘’Sommet sur la faim ». Nous saluons d’avance les mesures qui seront prises pour atténuer la souffrance des populations. Au même titre que nous saluons ces initiatives, nous condamnons l’approche dominante – même si elle demeure bien intentionnée – qui consiste à  ne considérer que les solutions de court terme (aide d’urgence) sans jamais s’attaquer aux causes profondes des crises alimentaires à  répétition pour les empêcher de se reproduire. Aujourd’hui, il devient urgent de rafraichir nos idées et de construire une Afrique nouvelle o๠les générations futures ne connaitront la famine qu’à  travers les Contes et les livres d’Histoire. Soyons clairs. Certaines régions d’Afrique sont ruinées par la pauvreté, la faim, la guerre, la corruption et les caprices d’un climat rude et changeant. Mais, aujourd’hui, la faim sévère touche une grande partie de l’Afrique, du Sénégal à  l’Ouest au Tchad, en passant par le Soudan et jusqu’en la Somalie à  l’Est. Plus de 20 millions de personnes souffrent de la faim. Les populations affectées ont besoin de notre soutien collectif. Une aide immédiate est nécessaire. La vérité est que l’Afrique doit être soutenue par des investissements de long terme dans l’agriculture pour aider nos familles en Afrique à  apporter suffisamment de nourriture a leurs enfants, construire leur propre avenir, et résister aux défis climatiques à  venir. Ne nous voilons pas la face, la solution se trouve en Afrique – un continent qui regorge de talents, de courage et de ressources. Les Africains ont besoin d’une relation avec le reste du monde qui les considère pour ce qu’ils sont – sur un pied d’égalité et autour d’échanges équitables. Nous partageons tous sur cette planète des ancêtres communs, bien que lointains. Qu’il s’agisse de ceux qui sont restés en Afrique, ou ceux qui ont traversé les continents il y a des millénaires, nous sommes tous africains ! Ensemble nous pouvons construire un avenir en Afrique, o๠«la charité sera devenue inutile».

Classement Forbes : Oumou Sangaré 9è femme la plus puissante d’Afrique

Décidément, une première pour une artiste malienne et de la sous région ouest-africaine que le très célèbre magazine américain spécialisé dans le sondage et le classement des célébrités et des puissants hommes dans le monde dans son classement des 40 femmes les plus célèbres et puissantes d’Afrique fait un clin d’œil à  l’artiste du Wassoulou. Pour la première fois, une Malienne est en bonne place dans ce classement en la personne de la diva Oumou Sangaré. Le magazine américain s’est basé sur la carrière musicale de la diva qui a eu le grammy award en 2011 aux Etats Unis dans une collaboration musicale. Malgré son intervention dans le monde des affaires, Oumou Sangaré est restée égale à  elle-même dans le show biz international. De concert en concert, d’été en hiver, de Londres à  Paris, de Québec à  Washington en passant par certaines capitales européennes et asiatiques, l’ambassadrice de la musique du Wassoulou a trainé sa silhouette sur toutes les scènes du monde. Reine du Wassoulou Son répertoire s’inspire de la musique traditionnelle avec des instruments traditionnels et populaires du Wassoulou. Toutes choses qui lui ont permis de se forger une notoriété. Dans sa musique, Oumou fait le combat des femmes, leur protection dans la vie sociale son cheval de bataille. C’’est pourquoi, elle a été désignée ambassadrice des Nations Unies contre la polygamie avant de devenir ambassadrice du programme alimentaire mondial (PAM) en 2003. Oumou Sangaré signe un partenariat en 2006 avec Chinese automobile compagnie pour créer des voitures de marque Oum Sang. Mieux n’eût été la crise actuelle que connaà®t le Mali, Oumou Sangaré allait procéder à  l’ouverture officielle d’une grande surface de montage de la marque japonaise Hundai à  Bamako. Selon l’artiste, l’espace est en cours d’aménagement et les Japonais vont commencer à  travailler en attendant le lancement officiel des activités. Pour la circonstance, Oum Sang transférera à  l’intérieur de l’ACI et Hundai sera à  la place d’Oum Sang. Les plaques et autres signes indicatifs d’Oum Sang ont été enlevés et remplacés par ceux de Hundai. C’’est fort de tous ces efforts consentis par la diva de la musique malienne que le magazine américain Forbes a classé Oumou Sangaré 9ème femme africaine la plus puissante et célèbre. »Je suis fière, C’’est un honneur, ce n’est pas moi qui ai été sacrée 9ème C’’est plutôt mon pays. Malgré tout ce qui se passe actuellement ici, l’Afrique étant aussi très grande, si C’’est une Malienne qui est choisie, C’’est une bonne chose. Je dédie cette place aux braves femmes du Mali à  toutes mes sœurs qui se battent à  longueur de journée, nuit et jour sans repos ». La diva du Wassoulou est très préoccupée par la situation de son pays déclarant que tout le monde doit s’impliquer et penser au Mali. Elle vient d’ailleurs de faire un single sur la paix avec un arrangement du grand Alassane Soumano et Oumar Diallo dit Baroubleni. » Je pars ce mardi 2 juillet pour une tournée européenne qui me conduira en Italie, Suède, Danemark, Hollande, France, Allemagne et Londres. Mais je marcherais en Europe la tête baissée, parce que je ne saurai quoi dire aux journalistes. Moi je suis déçue par la classe politique, je suis déçue par les militaires maliens. Maintenant que ça ne va pas dans notre pays la classe politique devrait être soudée, ce n’était pas encore le moment pour l’armée d’étaler sa division. Vraiment, je suis déçue, l’ennemi est à  notre porte, au sud nous nous entretuons, C’’est dommage. Les uns et les autres doivent savoir que le Mali a un lourd héritage que nous devrons sauvegarder. Chacun doit bien jouer sa partition pour la bonne marche du pays ». Oumou Sangaré a déjà  quitté Bamako pour sa tournée européenne.

« L’Afrique ne vient pas mendier ! »

l’un des points de négociations lors de la conférence de Durban sur les changements climatiques, C’’est la mise à  la disposition des pays vulnérables de fonds pour l’adaptation. Pour le Ministre malien de l’Environnement, C’’est une question de justice et d’équité envers les africains. Deuxième semaine de la Conférence des Parties à  la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques. Le segment ministériel des négociations a commencé. Comment l’Afrique vit-elle la COP de Durban ? l’Afrique vit très bien cette conférence de Durban car C’’est la COP de l’Afrique. Depuis que l’organisation a été confiée à  l’Afrique du Sud, tous les ministres se sont mobilisés pour contribuer à  sa réussite. La COP 17 s’est également l’occasion après l’échec relatif de Copenhague, l’adoption d’un certain nombre de décisions générales à  Cancun de concrétiser un certain nombre d’éléments importants du mécanisme bilatéral de négociations sur les changements climatiques. Il s’agit en clair, ici à  Durban, d’implémenter les décisions de Cancun pour ce qui concerne la mise en place du Fonds Vert pour le Climat, le Comité d’adaptation, les mécanismes de transfert de technologies, le financement des activités à  mener par les pays en voie de développement pour faire face aux impacts des changements climatiques. Il nous faut également finaliser ce qui avait été décidé à  Cancun en ce qui concerne la réduction des émissions dues à  la dégradation et à  la déforestation, communément appelé REDD+. D’un autre côté, l’Afrique tient à  ce que soit consenti par les parties prenantes une seconde période d’engagement au titre du Protocole de Kyoto. Le protocole de Kyoto ki fait l’objet de beaucoup de controverses. Il y a certaines parties à  la convention-cadre et au protocole qui disent ne plus être prêtes à  continuer. Nous estimons que quoiqu’il arrive, il faut éviter qu’il y ait un vide juridique entre la première période d’engagement qui arrive à  échéance le 31 décembre 2012 et la seconde période. Car, un vide juridique sera synonyme d’un anéantissement de tout ce que nous avons comme acquis dans le cadre de la mise en œuvre de la convention et du Protocole de Kyoto. l’Afrique est en général le parent pauvre quand il s’agit de négocier. Ici, la voix du continent sera-t-elle plus entendue qu’ailleurs ? C’’est l’une des satisfactions majeures du président en exercice de la Conférence des Ministres Africains de l’Environnement (CMAE) que je suis. l’Afrique a du poids dans les négociations, parce qu’elle s’est donné les moyens de peser. l’Afrique désunie, l’Afrique écartelée, en tout cas en ce qui concerne les questions environnementales et du climat, cela appartient au passé. Je peux dire depuis Copenhague, mais surtout depuis Nagoya, en octobre 2010, l’Afrique est décidée à  parler d’une seule et même voix. Nous avons aujourd’hui, ici à  Durban, une position commune qui a été concoctée par nos experts et que les négociateurs du continent vont porter dans les instances de discussions pour que la parole de l’Afrique soit entendue, mais aussi et surtout prise en compte. Nous savons que les choses ne sont pas faciles. Mais nous devons faire en sorte de préserver les intérêts du continent africain. Notre continent, vous le savez, ne produit presque pas d’émissions responsables du réchauffement climatique, mais il est aujourd’hui le plus vulnérable à  ses effets. C’’est comme si « d’autres boivent et C’’est l’Afrique qui doit trinquer ». Nous estimons que cela n’est pas juste ! C’’est cette quête de justice et d’équité que nous menons. l’Afrique ne demande l’aumône de personne, l’Afrique demande simplement aux uns et aux autres d’assumer les responsabilités qui sont liées aux actes qu’ils ont posé par le passé et qui peuvent être de nature à  annihiler tous nos efforts de développement. l’homme de la rue ne se sent pas très concerné par ce qui se passe ici. Ne pensez-vous pas que des actions sur le terrain soient plus efficaces que de grandes conférences comme celle-ci ? Disons que tout se tient. Autant on a besoin de grandes rencontres de ce genre parce qu’on a affaire à  un phénomène global qui ne saurait avoir de solutions exclusivement locales, autant on a besoin d’agir sur le terrain avec les populations en les accompagnant dans les activités d’adaptation aux effets des changements climatiques. Il ne s’agit donc pas de mettre une cloison entre les grandes rencontres et ce qui se passe sur le terrain, mais les grandes rencontres doivent nourrir ce qui se fait sur le terrain. Par exemple, dans le mécanisme de négociations multilatérales sur le changement climatiques, une bonne place est faite aux questions de financement. Parce que les efforts qui doivent être faits sur le terrain avec toute la bonne volonté dont nous pouvons faire preuve ne nous permettront pas de faire face aux effets néfastes des changements climatiques si un appui conséquent n’est pas donné par ceux là  qui ont de la richesse aujourd’hui, accumulée au détriment des plus pauvres. Ce sont donc deux éléments qui se complètent comme on le verra tout au long de cette COP. La délégation malienne va prendre part un ensemble d’activités dont certaines ont pour but de mobiliser les partenaires pour avoir des ressources et appuyer les efforts des populations. Le sentiment ambiant ici est plutôt le pessimisme. Pensez-vous que l’on puisse s’attendre à  de réelles avancées à  cette COP17 ? C’’est l’espoir de l’Afrique en tout cas. Nous pensons qu’il ne servira à  rien de perdre du temps Il faut qu’en partant de Durban, on est un accord juridiquement contraignant, afin que chacun puisse être mis devant ses responsabilités et s’engager à  les assumer. Nous avons encore quelques jours devant nous, J’espère que le bon sens et le réalisme vont prévaloir. En tout état de cause, et ce qui se passe dans le monde nous en donne la leçon, il faut dépasser les égoà¯smes pour avoir le courage te l’intelligence de regarder en face ce qui ne nous ratera pas. Il nous faut agir ici et maintenant.

Du bon grain aux Moulins du Sahel

Elle était accompagnée du ministre de l’agriculture Agatham Ag Alhassane . Suivis d’une forte délégation, les deux ministres et leur suite ont procédé à  une visite technique aux Moulins du Sahel. Situé à  Banankoroni à  une dizaine de Km de la Capitale, ce moulin est opérationnel depuis le mois de février dernier. Désormais l’unité va assurer au Mali une production locale en termes de farine utilisée dans de nombreux produits alimentaires comme le pain. Un investissement de grande envergure Les Moulins du Sahel est une société malienne de droit OHADA, avec un capital de 1,1 milliards de France Cfa, et un investissement de 5,5 milliards de Fcfa. l’unité est composée de deux moulins : un moulin à  blé de 140 tonnes par jours et un second moulin de maà¯s 120 tonnes par jour. Sous la conduite du PDG Houd Baby, les deux ministres ont commencé à  visiter la salle informatique qui permettra de surveiller toutes les machines dans leurs fonctionnements à  partir d’un ordinateur. Ils se sont ensuite rendus dans une salle o๠se trouvent les gros équipements tels que des broyeurs, des tamiseurs et de nettoyeurs. Avec le moulin à  maà¯s de dernière génération, l’usine tourne à  la satisfaction du Programme Alimentaire Mondiale ((PAM) Mali, un contrat de 531 tonnes de farine de maà¯s enrichie à  destination des cantines scolaire de Kidal et Gao (Nord Mali) en mars 2011. «Nos moulins produisent des farines à  partir des céréales locales, ce qui nous permet de participer à  la promotion de l’agriculture au Mali et d’accompagner la politique de développement du gouvernement de notre pays. l’usine produit deux gammes : alimentation humaine et pour des animaux. Précisément il s’agit de la farine LAFIA pour des humains et Marque Bou Lafia pour les animaux » explique –t-il. Le PDG a souligné que l’installation des Moulins a créé un emploi direct de 50 personnes sans compter les non permanents. Au terme de cette visite Mme Sangaré Niamanto Bah a exprimé toute sa satisfaction pour un tel investissement. Pour elle, cet investissement se situe dans le cadre du programme d’activités industrielles de 2011 et 2011. Il contribue à  la valorisation des produits agricoles. La difficulté à  laquelle l’usine est confrontée est la qualité de la matière première. Selon les explications du PDG, les céréales fournies à  l’usine ne sont pas de très bonne qualité et nécessitent d’être traitées avant d’être moulues. A noter que l’inauguration officielle de cette usine de Sahel est prévue en mois de septembre.

Quinzaine 2012: Des forêts pour la vie!

Le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, à  travers l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD), organise de la Quinzaine de l’environnement depuis 1999. Ces quinze jours s’articulent autour du 5 juin consacré Journée mondiale de l’environnement et, le 17 juin, Journée internationale de lutte contre la désertification. C’’est au tout nouveau Parc national de Bamako que le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé et plusieurs personnalités dont le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré se sont retrouvé ainsi qu’un public nombreux pour le lancement de l’édition 2011. Au nombre desquels, les acteurs de l’environnement au Mali, les partenaires techniques et financiers avec à  leur tête l’ambassadeur de la Suède dans notre pays, Mme Carin Wall, de même que le coordonnateur résidant des activités opérationnelles du Système des Nations Unies, Mme Fatoumata Binta Diallo chef de file des partenaires techniques et financiers de l’environnement au Mali. C’’est par un sketch de sensibilisation que le célèbre groupe Nyogolon a ouvert la cérémonie. Avec leur talent habituel pour nous faire tirer des leçons des caricatures de nos gestes quotidiens, ils ont présenté un numéro sur l’importance de la protection des forêts, thème phare de la Journée mondiale de l’environnement 2011. Suivirent un sketch ayant avec pour sujet la coupe abusive du bois et une prestation poétique des élèves du Programme d’appui à  la généralisation de l’éducation environnementale au Mali (PAGEEM), sur les différentes préoccupations environnementales de l’heure avec des interpellations fortes des différents acteurs, publics et privés. Différentes allocutions sont ensuite venues rappeler le rôle primordial de la forêt pour la vie sur terre. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré, a expliqué que la présente édition témoigne de la régularité avec lequel est célébré cet événement qui permet de sensibiliser le public sur la protection de notre environnement, une richesse commune, de plus en plus menacée. Insistant sur les services que nous rendent les forêts, sans lesquels il n’y aurait pas de vie sur terre, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a saisi l’occasion pour attirer l’attention sur les dangers qui guettent ces richesses de la nature. Le phénomène des feux de brousse cause, à  lui tout seul, une perte globale annuelle de 197,2 milliards de Fcfa, soit 5,8% du PIB. Il est temps de corriger cette situation. et cela passe inévitablement par une prise de conscience individuelle et au changement dans notre façon d’appréhender les richesse naturelles. En effet, si autrefois, nos parents les utilisaient en se disant qu’elles étaient inépuisables, aujourd’hui nous avons la preuve du contraire et devons faire évoluer nos comportements. Le Mali, avec l’appui de ses partenaires, s’est lancé depuis des années maintenant dans une série de réformes dont la première a été l’élaboration d’une Politique Nationale de Protection de l’Environnement. Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Carin Wall s’est félicité de la tenue régulière de la Quinzaine de l’environnement et surtout l’intégration de la question des changements climatiques dans les programmes d’activités de la manifestation. Elle a en outre salué la mise en place du Conseil national de l’environnement, la création de l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD) et l’élaboration d’une stratégie et d’une politique nationales sur les changements climatiques. Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, Premier Ministre du Mali a pour finir officiellement ouvert les activités de la Quinzaine par la visite des stands exposés dans le parc. Le Premier ministre a insisté sur le rôle de la communication pour influencer les comportements et la prise de conscience par la jeunesse de sa responsabilité historique dans la protection de l’environnement.

Le Conseil économique, social et culturel parle écologie

Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré était devant le Conseil économique, social et culturel (CESC) mardi matin pour exposer la Politique nationale de protection de l’environnement. D’entrée de jeu, le ministre Sangaré a souligné l’importance qu’accorde notre pays aux questions environnementales en indiquant qu’elles sont prises en compte dans le marbre de la Constitution de 1992 en son article 15. Tiémoko Sangaré a précisé ensuite que la politique nationale de protection de l’environnement, adoptée par le gouvernement en août 1998, repose sur quatre principes : l’équité et l’égalité de tous, l’implication et la participation de tous, la prévention et la précaution et l’internalisation des coûts de l’environnement. Pour la mise en œuvre de la politique nationale de protection de l’environnement, il a été créé le Conseil national de l’environnement composé des représentants de l’ensemble des départements ministériels et des organisations de la société civile. Sa mission est de donner un avis et formuler des propositions et recommandations sur les questions se rapportant à  l’environnement. Ses propositions et recommandations sont traduites en actes concrets par le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement à  travers ses démembrements que sont : la Direction nationale des eaux et forêts (DNEF), la Direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et nuisances (DNACPN), l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN), l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESEM). Il y a urgence à  agir Notre pays a besoin d’une politique volontariste de protection de l’environnement, a plaidé le ministre. Car, la dégradation de l’environnement a atteint un niveau alarmant. Plus de 500.000 ha de forêts sont perdus chaque dans notre pays du fait de l’action de l’homme et des effets des changements climatiques. Les moyens mis à  la disposition de son département sont largement en deçà  des besoins, a-t-il laissé entendre, en donnant l’exemple d’un besoin de 1500 agents rien pour le service des eaux et forêts. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a fait savoir aussi que selon une étude du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), si notre pays ne prend pas en compte les questions environnementales dans ses projets de développement, il perd 20% de son PIB chaque année. Si l’Etat décide de tenir compte des problèmes environnementaux, il devra débourser par en 10% du PIB. Pour le ministre Sangaré, il est donc préférable de dépenser 10% du PIB pour éviter d’en prendre 20%. Des conseillers un peu plus engagés Les membres du conseil ont, dans leurs interventions, montré qu’ils sont sensibles aux questions environnementales. Une intervenante a même proposé que l’environnement soit pris en compte dans les financements extérieurs accordés à  la lutte contre le paludisme. « Si nous voulons lutter contre le paludisme, nous devons combattre les nids de moustiques. Cela relève du domaine de l’environnement », a-t-elle argumenté. Nombre des conseillers ont proposé que les messages de sensibilisation sur les questions environnementales soient diffusés gratuitement par les médias publics, afin que l’ensemble des citoyens soient imprégnés de l’acuité du problème. Un conseiller a suggéré qu’un conseiller technique chargé de l’environnement soit nommé au niveau de tous les départements ministériels, comme C’’est le cas actuellement pour la défense. « Les questions environnementales sont transversales. Et notre avenir en dépend », a-t-il argumenté. Quant au président du Conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar, il a indiqué qu’après cet échange, son institution est confortée dans son choix de consacrer sa présente session à  l’environnement. « l’environnement nous concerne tous. Et nous devons tous participer à  sa protection », a-t-il souligné en assurant du soutien du CESC les actions du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement.

Lutte contre l’ensablement : Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement à Gao

Une partie de la forêt classée de Monsonga bientôt déclassée C’’est par Ansongo que le séjour du Pr Tiémoko Sangaré a commencé, le samedi dernier. Il y a visité la forêt de Monsonga, classée depuis la période coloniale. Elle subit aujourd’hui des agressions qui menacent son existence. En effet, la forêt classée est tout simplement occupée par des populations qui y ont construit des habitations, une école, un dispensaire, une mosquée. Et C’’est justement le côté social de l’occupation qui rend la situation particulièrement difficile à  gérer pour les services des eaux et forêts. Le passage du Ministre a permis d’instaurer des échanges avec les populations et de dégager des pistes de solution. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement leur a expliqué la nécessité de préserver cette réserve qui constitue un rempart contre l’avancée du désert. Il a rappelé que ce n’est qu’en épargnant la nature que nous pouvons garantir une existence pour nos descendants. « Faisons en sorte qu’il soit possible de vivre demain sur ces terres », a-t-il lancé aux habitants de Monsonga. En guise de solution, il a évoqué la nécessité de donner aux populations un autre espace vital. Ce qui se traduira par un réaménagement de la forêt pour déclasser les parties occupées et créer un classement compensatoire. « Les services techniques se chargeront du réaménagement en collaboration avec les populations car leur adhésion est indispensable », a expliqué Tiémoko Sangaré. Avant l’intervention du ministre Sangaré, le chef du village de Monsonga avait brièvement présenté son village qui compte aujourd’hui 3700 habitants, dont 167 familles qui occupent la forêt classée. A ces populations, le Ministre a annoncé que leur forêt classée sera une portion de la partie de malienne de la Grande Muraille verte que les 11 pays sahéliens sont en train de préparer pour dresser un rempart contre la désertification. Cette haie vive large de 11 km, qui partira de Dakar à  Djibouti, passera par Gao afin de protéger le fleuve Niger des agressions telles que l’ensablement. A Gouthine et Gargouna, des exemples à  suivre Après l’étape du village de Monsonga, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement s’est rendu à  Gouthine, un village de 931 habitants. Là , les populations ont réussi à  reverdir la berge du fleuve sur une trentaine d’hectares, avec l’appui du Programme de lutte contre l’ensablement dans le bassin du fleuve Niger. Grâce au microclimat ainsi créé par la plantation, les populations peuvent faire du maraà®chage et de la riziculture. Sans compter qu’ils exploitent le bois de la forêt. Cette réalisation n’a pas manqué d’émerveiller le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré. Pour qui l’existence d’une forêt dans cette zone désertique est la preuve qu’ « il suffit de s’y mettre pour réussir ». Il a encouragé les populations de Gouthine à  persévérer dans l’effort et leur a assuré de l’appui constant du gouvernement. s’en suivra l’escale de Gargouna, un village de 3750 habitants. Le ministre Sangaré a visité des réalisations du Programme de lutte contre l’ensablement dans le bassin du fleuve Niger. Ces réalisations portent sur la fixation de dunes, les plantations, l’installation de vergers, de périmètres maraà®chers et de renforcement de capacités. Dans le cadre de la fixation de dunes, 61 hectares ont été réalisés. Les plantations destinées à  la protection des berges s’étendent, elles, sur 35 hectares. Le périmètre maraà®cher est vaste d’1 hectare. Les populations ont témoigné devant le ministre Sangaré que ces réalisations leur ont permis de développer des activités génératrices de revenus, améliorant ainsi le quotidien des familles.. Ils ont assuré que l’exode rural a beaucoup diminué dans cette contrée parce que les champs protégés de l’ensablement, produisent bien. Jeunes plants cherchent preneurs… Le dimanche matin, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a visité le jardin du pépiniériste Dramane Traoré. Encouragé par les services du ministère dans le cadre de la campagne de reboisement, ce pépiniériste a produit beaucoup de jeunes plants. Toute sa production n’a pu être enlevée par les services des eaux et forêts, faute de moyens financiers. Il lui reste plus de 60.000 plants en souffrance dans son jardin. Ces plants sont essentiellement des épineux qui sont les essences locales. Il n’est pas le seul dans cette situation. Quinze autres pépiniéristes connaissent les mêmes difficultés. Le ministre Tiémoko Sangaré a demandé aux services des eaux et forêts de prendre des mesures pour enlever les plants en souffrance afin de les mettre à  disposition car la campagne de reboisement n’est pas encore terminée à  Gao, la période de décrue étant propice à  la plantation d’arbres. La région a déjà  réalisé 73% de ses objectifs de plantation dans le cadre de la campagne spéciale de reboisement. Des arbres qui peuvent rapporter gros Afin d’inciter ses administrés à  prendre soin des arbres déjà  plantés, le gouverneur de la région, le général Kalifa Keita a annoncé des récompenses. La commune ou le village qui se distinguera le plus dans l’entretien de ses arbres, recevra une somme de 1 million de Fcfa. Cette annonce a été faite au cours d’une conférence des cadres animée par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré. Le gouverneur n’a pas manqué de souligner la dégradation poussée de notre environnement, avant d’en appeler à  l’action collective pour y mettre un terme. Il s’est félicité de l’initiative du département de l’environnement de lancer l’opération : « à  chacun son arbre du cinquantenaire ». « Ce slogan a été le moteur de la mobilisation à  Gao », a témoigné le gouverneur. A sa suite, le ministre Sangaré a rappelé que le Mali compte développer son secteur agricole. « Cela n’est possible que si nous travaillons à  créer les conditions d’une production optimale », a-t-il expliqué. Cet engagement du gouvernement a conduit à  la création de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable. Il a pour finir rappelé que la volonté affichée de préserver l’environnement est à  la base de l’adhésion du Mali au projet de la Grande Muraille verte. Ce projet sera sans doute l’un des thèmes centraux du 1er Forum africain du développement durable qui se tiendra dans notre pays cette année.

Affaire de Sikasso : pourquoi la diva malienne a été accusée d’indécence

A quoi sert la plume d’un journaliste au Mali ? On se le demande lorsqu’on lit certains articles dénués de toute objectivité et bourrés de jugements à  tire larigot sur une personnalité dont on devrait rester fier ! La prestation de la diva malienne à  la Biennale de Sikasso 2010, Oumou Sangaré, a fait les choux gras de la presse people en mal de sujets cette semaine. On lui reproche d’avoir bu, d’avoir incommodé le parrain Malamine Koné et son épouse lors d’un show. Des paroles ont été reprises, puis interprétées, d’autres rajoutées ! Et on l’a accusé de tout, on a oublié qui elle était ! On a mêlé le personnel au public, mais o๠devrait donc s’arrêter la plume du journaliste ? Voici des citations qui ont échaudé la presse, vous jugerez : Et alors ? O๠est le mal de dire à  quelqu’un qu’on l’aime ? Malamine Koné n’est-il pas un mécène bienfaiteur et qui contribue à  faire rayonner l’image du Mali tout comme Oumou Sangaré, à  travers sa musique, sa fondation, ses affaires ? Qu’ya-t-il de réellement choquant dans ces propos de la diva sur scène. Et ce même si elle a peu bu, comme on le dit ? Autres propos de la diva qui choquent un journaliste local : écrit-il. Là  encore, on accuse Oumou de heurter la susceptibilité collective. Ah décidément, si les artistes ne peuvent plus s’exprimer, qui va le faire ? Bon la diva a peut être un peu sucré ses mots, mais il est intéressant de voir qu’à  la moindre incartade, les journalistes se lâchent, croquent du sensationnel. Et pendant ce temps, on se demande ce qu’en pense l’intéressée, la cible de ces reproches ? Qu’apporteront ces dires au lecteur ? Sinon de déverser une bile injuste comme on peut le lire sur certains commentaires d’un site fort bien connu. Exemple : . Cet internaute croit-il que Oumou à  elle seule peut faire la honte du Mali ? Heureusement d’autres internautes restent lucides : . Enfin reste t-il un peu de bon sens aux journalistes, pour ne pas envenimer ou enfler ce qui n’a pas lieu de l’être ? Peut-on se limiter à  une prestation seule et juger une performance d’artiste sans entrer dans le privé et déformer la réalité en cabbale personnelle. Mais Oumou tu restes une diva à  l’aura inégalée !

Grande dédicace d’Oumou Sangaré : la diva donne deux concerts à Bamako

Hommage aux fans du Mali Le premier concert sera une soirée VIP, à  20 000 francs l’entrée au Club BlonBa de Faladiè, o๠de nombreuses personnalités sont attendues. Le deuxième aura lieu au Stade Modibo Keita de Bamako à  2000 francs l’entrée. Pour Alioune Ifra Ndiaye, promoteur de l’espace, la soirée VIP du BlonBa sera très spéciale pour les fans de la diva du Wassoulou.  » Des jeux de lumière seront prévus et une configuration particulière sera donnée à  la salle ». Oumou très joyeuse, malgré la fatigue d’une longue tournée, explique à  la presse :  » Je viens de faire une soixantaine de concerts et sur les plus grandes scènes du Monde ! J’ai reçu à  Québec, le prix du festival pour le meilleur spectacle, j’ai joué à  New York, mais c’est ici au Mali, chez moi, que j’ai choisi de finir la tournée, car sans le Mali, cette tournée n’aurait pas de sens ». Rappelons qu’Oumou Sangaré est une ambassadrice de la musique Malienne dans le monde et qu’elle s’est produite à  l’Opéra de Sydney, au Queen Elisabeth Hall de Londres ou dans les plus grands festivals du monde ( Essaouira, Central Park etc…). Et un journaliste d’ajouter que son meilleur concert sera au Stade, car le public Malien sera au Rendez-vous. Vraiment ? On sait comme celui-ci est difficile. Si Salif Keita a du mal à  remplir ce stade de plus de 3000 places, Oumou y arrivera t-elle ? Mais la popularité de la Diva est réelle, aussi bien auprès des fans que de son staff. Et cela même si nul n’est prophète en son pays. Oumou fait cas à  part, murmure t-on. Du bonheur aux autres Dans le hall de son hôtel le Wassoulou, o๠elle a convié la presse, la diva a rappelé pourquoi elle chantait :  » Pour apporter du bonheur aux autres !  » J’ai moi même beaucoup souffert, mais ma force me vient de ma mère », un hymne donc à  celle qui l’éleva et qui lui apprit aussi à  chanter. » Pendant que les autres allaient à  l’école, moi je me préparais pour aller chanter dans les mariages et les baptêmes », se souvient Oumou Nostalgique. Le destin était lui tracé pour la petite fille du Wassoulou aujourd’hui récompensée pour sa ténacité. Un trait qu’elle veut transmettre à  ses protégées comme Fatoumata Diawara, jeune chanteuse Malienne de la diaspora et qui l’a accompagné en tournée.  » Ce soutien, ce confort, cette épaule o๠je cherchais à  m’appuyer lorsque j’étais seule, aujourd’hui je veux l’offrir aux jeunes talents ! Cela me vient de mon enfance », rappelle Oumou. SEYA un album du label World Circuit 11 morceaux constituent cet opus dédié à  la joie, clame Oumou. Après Moussoulou en 91, Ko Sira en 1993, Worotan en 96, Laban en 2001, Kounadya, vient clore une série dédiée aux femmes. Et c’est leur cause que la chanteuse a toujours défendu dans des textes qu’elle compose elle-même. » Le statut de la femme Malienne a beaucoup évolué et aussi grâce aux homme! », juge t-elle, malgré les récents évènements du Code de la Famille. Jamais négative, Oumou rend hommage à  ses producteurs, arrangeurs, mentors et collaborateurs comme Cheikh Tidiane Seck et qui l’ont toujours accompagné dans la musique. Même dans les moments les plus durs. Kounadya, l’un des tubes, rend donc hommage à  la beauté de la femme, la joie qu’elle véchicule et l’apparat aussi. Car une femme quelque soit son état d’esprit, doit toujours être élégante ! Rires de la diva, vêtue d’un magnifique basin blanc brodé d’or… Et c’est aussi pour commémorer vingt ans de carrière qu’Oumou a invité sur cet album SEYA des musiciens internationaux comme Cheikh Tidane Seck, le black Buddha du Clavier. Pour Oumou, la musique ne s’arrêtera pas à  cet album SEYA tant que la vibraation sera au rendez-vous. Attachée à  l’identité culturelle du Mali et sa promotion à  travers la musique, Oumou Sangaré a aussi reçu de nombreuses distinctions, comme le prix de la maison de l’Unesco en 2001. Ambassadrice de la FAO en 2003, elle est faite Commandeur des Arts et des Lettres de la République Française en 2003; La conférence s’est terminée dans la joie et la bonne humeur, avec un repas offert par la Diva : » Et c’est moi qui ai cuisiné! », ajoute t-elle en riant. Rendez-vous les 27 et 29 Novembre !

Johan Sangaré :  » Je vais voir s’ il y a possibilité de jouer avec le Mali… »

Vainqueur de la finale de Coupe de France 2007-2008 avec ASVEL, Johan Sangaré a débuté sa carrière dans un petit club de la région parisienne, à  Bouffémont, puis il continue ses années de minimes à  l’Olympique Sannois Saint-Gratien. Agé de 15 ans, Johan Sangaré s’exile au Etats-Unis pour le sport et les études. En 2001, au moment de renouveler son visa pour les Etats-Unis, les attentats du 11 septembre le dissuadent d’y retourner. Il part donc au Sénégal à  la « Babacar Sy high school » et obtient l’équivalence du bac. Après un an de basket intense, il rejoint l’Espagne o๠il joue en deuxième division. En 2004, il revient dans son pays natal en France et joue à  l’ASVEL. Johan Sangaré évolue aujourd’ hui à  Armani Jeans Milano. Il est l’un des meilleurs joueurs de France au poste de meneur. Il pourrait rejoindre le Mali d’ici peu comme Ali Traoré (ASVEL), Amara Sy (ASVEL), Mamadou Sy (Boulazac), Sambou Traoré (Boulazac), Amadou Diop (AS Denain, France), Ousamne Cissé (Bnei Hasharon, Israà«l), Tahirou Sani (Orchies), Assana Touré (Tours), Makan Tira Traoré (Le Mée), Lassana Sylla (Nationale 3, France), Ludovic Chelle (Bourg) et Souarata Cissé (Nanterre) ou encore le meneur Modibo Niakaté. « J’ai la double nationalité française et malienne. J’ai déjà  joué avec l’équipe nationale de France, mais je vais voir s’il y a possibilité de jouer avec l’équipe du Mali. J’attends une réponse de la fédération française», a expliqué Johan.

Election du maire central du district de Bamako : Adama Sangaré rempile avec l’ADEMA.

Présidée par le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné, cette cérémonie d’installation du maire central du district, sortait de l’ordinaire, tant l’enceinte de la mairie était bondée. La nouvelle de la réélection d’Adama Sangaré a très vite franchi le seuil de la salle, pour se répandre dans la ville. Adama Sangaré,du parti ADEMA, rempile donc pour un mandat de cinq ans. Son premier adjoint sort des rangs du RPM, un parti qui aux dires de certains observateurs, ne partait pas favori, en la personne de Harry Makan Keita. Le deuxième adjoint est Boubacar Sall, du mouvement patriotique pour le renouveau (MPR). Elu conseiller sur la liste Adema en commune 3, Adama Sangaré n’avait pas brigué cette mairie, son ambition étant de renouveler son mandat à  la mairie centrale. C’est maintenant chose faite. Malgré tout, les rumeurs n’ont pas manqué sur la possible élection de Boubacar Bah, maire ADEMA, fraà®chement élu en commune V. Parmi les 27 conseillers , l’ADEMA partait favori avait 14 sièges, le reste réparti entre le parti RPM, l’URD, le MPR, le CNID ainsi que les formations indépendantes Kafolo Jamajigui, Salif Sanogo et Moussa Mara. Selon une source, Boubacar Bah, dit Bill n’avait ni confirmé, ni infirmé ses intentions de briguer le poste de maire central de la capitale malienne. L’Adema garde sa suprématie sur le district Adama Sangaré reste donc à  la mairie centrale. Il s’était illustré lors des dernières communales, en finançant sa propre campagne et celle d’autres candidats auxquels il doit aujourd’hui sa victoire. Pour son premier adjoint, ces élections se sont déroulées de façon démocratique. Saluant la victoire de son camarade, Harry Makan Keita, le maire adjoint de la Commune 5, Mr Timbine a lui souligné que ces résultats étaient le fruit des alliances politiques, l’Adema ayant approché certains partis, afin qu’ils ne présentent pas de candidats. Et ce dernier reste persuadé qu’aucun parti ne peut à  lui seul construire son destin sans recourir aux autres.  » Quelle que soit la force d’un parti politique, il aura toujours besoin d’alliés !  » Voilà  qui est dit et en attendant les échéances électorales de 2012, l’Adema sort grand vainqueur sur l’échiquier politique des Communales.

Oumou Sangaré, la diva éternelle du Wassoulou…

On l’appelle la diva du Wassoulou, une région au sud du fleuve Niger. Mais Oumou Sangaré, C’’est d’abord une voix chaude qui dit l’âme, un timbre ample qui célèbre la vie. Aujourd’hui; sa musique a dépassé les frontières du Mali. Et la chanteuse est devenue une ambassadrice de la cause des femmes, doublée d’une femme d’affaires avisée. Le chant pour la cause des femmes Aminata Diakité, sa mère, lui a appris à  chanter! Pour aider à  nourrir sa famille et un père absent. La petite Oumou se produit d’abord dans les baptêmes, les mariages et vend parfois de l’eau dans la rue. Lorsqu’ on vient de la région du Wassoulou, o๠sont célébrés les chants des chasseurs, il n’est pas nécessaire d’être un djéli ( griot), pour chanter. Oumou Sangaré ne déroge pas à  la règle car sa grand-mère était déjà  une interprète reconnue. Son talent se révèle lors d’une scène au stade Omnisports, devant près de 6000 spectateurs. Oumou qui a remporté la finale d’un concours organisé entre plusieurs écoles de Bamako, chante à  n’en plus finir. Repérée, elle intègre l’Ensemble du Mali, puis celui des percussions du Djoliba. Elle part ensuite en tournée pour la première fois, en 1986. De retour, au Mali, elle acquiert la maà®trise de sa voix avec Amadou Bâ Guindo, grand maà®tre de musique et apprend le répertoire traditionnel de la région du Wassoulou. Après le Mali, Oumou Sangaré s’envole pour Abidjan, afin de lancer sa carrière, une expérience qui s’avérera difficile au début pour la jeune chanteuse: «Partir, quitter mon environnement a été très dur. Il a fallu beaucoup de ténacité à  mon producteur pour que J’accepte de le suivre là  bas». En 1990, le premier album «Moussolou » sort et fait un véritable carton. Plus de 200000 exemplaires vendus. Dédié aux femmes, Oumou y chante avec grâce, le poids des traditions, en se nourrissant de sa propre expérience et qui plus tard justifiera son engagement contre les mariages arrangés et la polygamie. Ce premier opus fera d’elle une star et à  Ali Farka Touré, conquis à  l’époque, la fera signer sur le label anglais World Circuit : une aubaine pour la chanteuse qui verra s’ouvrir les portes du succès international. Oumou, ambassadrice du Wassoulounke et du Mali Populaire, Oumou Sangaré se produira sur les plus grandes scènes du monde et deviendra une ambassadrice de la musique du Wassoulou, elle chantera à  l’Opéra de Sydney et de Bruxelles, à  Central Park à  New York, dans des festivals populaires comme celui d’Essaouira au Maroc, au Queen Elizabeth Hall de Londres et même au pays du soleil Levant ! Oumou Sangaré séduit le public occidental parce qu’elle chante dans la langue de son terroir : le Wassoulou’nke. Ses thèmes de prédilection restent les femmes, la polygamie et les mauvaises traditions : « La tradition a du poids car elle sous tend le bon fonctionnement de nos sociétés africaines, mais il ne faut pas hésiter à  dénoncer ses mauvais côtés et ce que J’ai toujours fait », insiste la chanteuse qui fait vibrer les salles « Nous transmettons un message au public et nous devons le faire avec le plus de sincérité possible ! » La diva sait aussi s’amuser sur scène, comme lors du Festival du Désert d’Essakane aux côtés de son vieil ami Ali Farka Touré, disparu aujourd’hui. Après Moussolou, Oumou Sangaré signe l’album KoSira en 1993, puis Worotan en 1996 ; sur lequel figurent des artistes internationaux comme Pee Wee Ellis, l’ex saxophoniste de James Brown. Laban son quatrième album parait en 2001 et se vend également à  plus de 100000 copies rien qu’au Mali. l’artiste enchaà®ne les enregistrements et livre ses prestations avec énergie. Vient alors le temps du recul; Dans «Oumou», paru en 2004, l’artiste regroupe ses plus gros succès et des inédits qui rendront fou ses fans ! La diva accusée de plagiat Toute grande star ne saurait être épargnée par le scandale, et la diva du wassoulou a été accusée de plagiat à  plusieurs reprises ! Certaines sources affirment qu’Oumou Sangaré aurait eu des démêlés avec Samba Oussou, un artiste du pays, sur l’album Korotan, et que ce dernier aurait entièrement produit Après ce fâcheux épisode, l’artiste Oumou Sinayogo, originaire du Wassoulou , accuse aussi sa compatriote. l’album de cette dernière intitulée «tchèla sigui djôro » est sorti quelques mois avant celui de la diva. La chanson dont le titre fut donné à  l’album d’Oumou Sinayogo, a été intégralement repris par la diva du Wassoulou dans l’album «Bi furu ».Même sonorité, même texte. A ces accusations, Oumou Sangaré répond qu’une chanson du terroir peut être reprise par tout artiste. Une légende vivante de la musique malienne Avec de nombreuses distinctions, le Prix de la musique de l’Unesco en 2001, Ambassadrice de la FAO en 2003, Commandeur des Arts et Lettres de la République Française, Oumou Sangaré s’est aussi lancée dans les affaires: Elle a ouvert un hôtel à  Bamako, commercialisé une marque de 4X4 baptisée affectueusement Oumsang et mis un pied dans l’agriculture. Consciente que sa notoriété lui confère des opportunités, la diva vient de sortir l’album Kounadya, ( La chance ) en décembre 2008 et reste toujours aussi influente au Mali, cette terre qui la berce, et dont elle répand les effluves du Wassoulounkè, partout o๠la mène sa musique.