Ebola : les premiers éléments de la Mission de l’ONU au Ghana et au Libéria

Les premiers membres de la Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER) sont arrivés à  Accra, la capitale du Ghana, o๠se trouvera son quartier-général, alors qu’un autre détachement est arrivé au Libéria, a indiqué lundi le porte-parole du Secrétaire général. Jeudi, à  l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon avait annoncé l’établissement de cette mission sanitaire d’urgence des Nations Unies pour stopper l’épidémie qui frappe plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Vendredi, l’Assemblée générale avait adopté une résolution appelant les Etats membres à  apporter leur soutien à  cette Mission. L’objectif de cette mission sanitaire d’urgence est de garantir une action rapide, efficace et cohérente pour stopper l’épidémie, traiter les personnes infectées, assurer les services essentiels, préserver la stabilité et prévenir la propagation vers les pays qui ne sont actuellement pas affectés. La Guinée, le Libéria et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par l’épidémie. « Les Nations Unies ont aussi établi aujourd’hui le Fonds d’affectation spécial multipartenaires pour lutte contre Ebola qui garantira une contribution cohérente du système des Nations Unies à  l’ensemble des opérations », a expliqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à  New York. Le Fonds doit permettre de collecter des contributions des Etats membres, des organes législatifs régionaux, des organisations inter-gouvernementales et non gouvernementales, des entreprises et des individus. Les contributions peuvent être faites en ligne. « Les bailleurs de fonds peuvent aussi choisir de contribuer directement aux agences des Nations Unies participant aux opérations de lutte contre Ebola », a précisé le porte-parole. Par ailleurs, le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu sa deuxième réunion sur Ebola la semaine dernière et a réitéré qu’il ne devrait pas y avoir de restrictions au voyage et au commerce concernant les pays les plus touchés par l’épidémie.

Système d’information sanitaire, un pari pour l’Afrique

C’’est en 1987, que les chefs d’Etats et de gouvernement des 15 pays de la communauté économique des Etat de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), conscients du fardeau des maladies transmissibles et particulièrement des épidémies, se sont regroupés pour créer l’OOAS . Mamadou Namory Traoré, le point focal de l’OOAS au Mali dans sa présentation de l’organisation, dira que l’OOAS s’est fixée dès le départ comme objectif, d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestations de santé aux populations de la sous-région ouest africaine. Evolution du système Depuis 1998, le système d’information a beaucoup évolué dans les Etats africains. l’OOAS dispose actuellement d’une certaine expérience dans la mise en place du système d’information sanitaire, son organisation et sa gestion. Cependant, le défi auquel est confronté ce système, est celui de son utilisation et de la reconnaissance de son utilité par tous les acteurs. Si les progrès réalisés dans l’organisation de l’information ont été souvent spectaculaires, l’utilisation des données récoltés reste encore en deçà  des attentes. Selon le secrétaire général du ministère de la santé Mamadou Sougalo Traoré, l’information est souvent transmise de façon incomplète, en retard et sans analyse suffisante aux niveaux hiérarchiques supérieurs de la pyramide sanitaire et ne donne finalement lieu qu’à  des résultats peu utilisables pour la prise de décisions. Cette approche doit être améliorée d’autant plus qu’une attention croissante est donnée à  la performance des programmes sanitaires et sociaux dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté. C’’est ainsi que le département de la santé a élaboré des listes sélectives d’indicateurs à  l’échelle nationale. Ces indicateurs ne pourront être obtenus que si le système d’information sanitaire fonctionne correctement à  tous les niveaux.

Sécurité sanitaire : un budget revu à la baisse

Renforcer le partenariat En cette année de cinquantenaire, l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments entame son deuxième quinquennat, marqué par la mise en œuvre de grands chantiers dans le cadre de la maà®trise de la qualité sanitaire des aliments au Mali et de la promotion de nos produits au commerce extérieur. l’année 2010 se caractérise aussi par le renforcement du partenariat entre l’ANSSA et d’autres organismes, qui ont en partage la maà®trise des risques sanitaires et la protection de la santé des consommateurs. Le Secrétaire général dira : « En cela, je voudrais saluer la mise en œuvre du protocole de collaboration des services techniques du District de Bamako, dans le renforcement du contrôle alimentaire. Je salue également la signature du Contrat entre l’ANSSA et l’Organisation Mondiale du Commerce, à  travers le Fonds d’Application des Normes pour le Développement du Commerce, et le choix porté sur l’ANSSA par le Michigan State University des Etats-Unis, pour être son collaborateur dans l’exécution d’une étude sur l’alimentation. Une étude qui doit couvrir la sous région ouest-africaine. » Semaine nationale de la sécurité sanitaire Il faut signaler que le chemin pour la sécurité sanitaire des aliments au Mali, reste parsemé d’écueils. l’ANSSA, malgré la conjoncture économique difficile et au regard de ses missions, s’est efforcée de conduire des actions pertinentes en adéquation avec les moyens disponibles. Ainsi, l’accompagnement des services de normalisation et du contrôle de qualité des denrées alimentaires, a constitué une activité majeure de l’Agence. Une activité soutenue et renforcée par l’expérience acquise au cours de la participation accrue de ses cadres aux travaux de la Commission du Codex alimentarius et de ses organes subsidiaires. A cette liste, il faudra ajouter la tenue très prochaine de la Semaine Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments et du Prix National de la Sécurité Sanitaire des Aliments, qui mettront en exergue la participation de l’ANSSA aux festivités de la célébration du Cinquantenaire. Cette activité est un canal privilégié, pour sensibiliser tous les acteurs sur les défis et les enjeux majeurs de la sécurité sanitaire des aliments. Un budget en baisse de 0,5 % par rapport à  2009 Il convient de rappeler que le programme de partenariat ANSSA/PCDA a été le précurseur d’un projet d’une envergure plus grande, qui scelle la bonne collaboration entre les services techniques du Ministère de l’Agriculture que sont le PCDA et l’OPV et le Ministère de la Santé à  travers l’ANSSA. Le projet Appui à  la Maà®trise des Risques Sanitaires et Phytosanitaires au niveau de la filière Mangues d’exportation du Mali dont il s’agit, est un programme pilote qui vise à  accroà®tre la part de marché des mangues du Mali au commerce international. Il vise aussi à  protéger la santé des consommateurs par la maà®trise des risques sanitaires, et à  lutter contre la pauvreté principalement dans le monde rural. Selon le Dr Ousmane Touré : « La présente session sera surtout axée sur l’examen et l’adoption du rapport d’activités 2009, et l’analyse des tendances dans la réalisation du plan opérationnel 2010 dont le budget, équilibré en recettes et en dépenses à  la somme de Six cent onze millions huit cent trente quatre mille (611.834.000) francs CFA, est en baisse de 0,05% par rapport à  celui de 2009. »