Sanogo, définitivement out ?

Pour le Gal récemment nommé, le garde-à -vous est aussi obligatoire. Il aurait été demandé au Général de quitter Kati et des rumeurs disent qu’il sera nommé « Conseiller aux affaires militaires du Président », cela met certains en colère. « Comment peut-on nommer quelqu’un qui tout le temps o๠il a dirigé le soi disant Comité de réformes de l’armée, n’a rien fait, sinon troubler la quiétude des habitants de Kati? »,exprime Malé enseignant à  Kati Plateau. Dans les rues de la ville, le calme est revenu. On est même soulagé de cette opération qui a permis de calmer les ardeurs des ex putschistes.  » Ils avaient tellement investi l’autorité dans la ville garnison, qu’il fallait faire des détours pour aller dans certains endroits », se réjouit Fanta commerçante.  » Parfois même pour aller à  l’hôpital, c’était des passages par le camp Soundjata Keita qui était devenu un vrai far west ». Quant à  l’avenir du Gal Sanogo, dont les éléments ont été appréhendés, la question divise. « Il faut le faire quitter le pays ! », clame Ahmed, étudiant au Conservatoire. S’il veut sauver sa peau, qu’il parte du Mali. » Sanogo en danger ? A plusieurs reprises, la vie du militaire a été menacée. Surtout du temps o๠il était encore l’homme fort de l’ex junte, à  l’époque o๠toute la République devisait sur les hauteurs de la ville. Avec son bâton magique en main. Fini le temps de l’Accord Cadre, des sorties médiatiques musclées à  la télévision nationale. Fin du Sanogo show. L’avenir du Gal Désormais, Sanogo peut-il rester au Mali et vivre en toute quiétude ? Si beaucoup de Maliens ont apprécié le discours du président IBK sur les troubles de lundi dernier, on estime encore qu’il faut protéger le Gal.  » Nous allons le faire mettre à  l’abri quelque part, prévient un proche collaborateur du pouvoir, quant à  le nommer, conseiller, c’est tout simplement ridicule ». Le discours comme quoi c’est grâce au Coup d’Etat, qu’IBK a accédé au pouvoir est obsolète désormais », poursuit-il. Sanogo déménagera donc près de la base B loin de Kati. Si le capitaine Daddis de Guinée, qui a eu la vie sauve après une tentative d’assassinat manquée, est désormais exilé à  Ouagadougou au Burkina, beaucoup montrent du doigt le sort du Gal Sanogo. « On pourrait l’envoyer quelque part o๠il ne ferait pas trop de vagues », admet un militaire sous couvert d’anonymat. Général, au garde-à -vous !

Kati ne fera plus peur à Bamako…

Kati ne fera plus peur à  Bamako. Voilà  l’expression qui circule sur toutes les lèvres ce vendredi matin. Après qu’une opération de « nettoyage » ait eu lieu dans la ville garnison, située à  une quinzaine de kilomètres de Bamako, il semble que le mot d’ordre soit désormais à  la discipline. A écouter les propos du chef d’Etat major des armées, le général Dahirou Dembélé, les soldats devront se mettre sous le commandement de leurs chefs et états majors ou s’en aller. Voilà  qui répond au discours à  la Nation du chef de l’Etat, prononcé suite aux évènements de lundi dernier, o๠une dispute a éclaté entre éléments de l’ex junte, avec un blessé dans l’histoire. La suite, on la connaà®t. Opération « Saniya » En résumé, toutes les armes individuelles et collectives qui étaient en possession des mutins ainsi que celles détenues à  la résidence du Général Amadou Aya SANOGO ont été récupérées et réintégrées dans les dépôts logistiques sécurisés par les troupes déployées dans le cadre de l’Opération « SANIYA », a précisé le lieutenant-colonel à‰lisée Jean Dao, qui menait les opérations. On apprend ainsi que la place d’armes de Kati, qui a fait les beaux jours du coup d’Etat, est bien sous contrôle de l’Etat-major Général des Armées. En effet, des obus, des missiles et même des mortiers étaient en possession d’éléments incontrôlés, pouvant mener à  une attaque d’envergure. Souvenons-nous de la guéguerre fratricide entre bérets rouges et verts, très vite contrôlée par les bérets verts et en quelques heures seulement. Ces derniers disposant d’un arsenal incroyable. Et pis, les rumeurs ont enflé entrer hier jeudi et ce vendredi, lorsque beaucoup affirmaient à  Kati et à  Bamako que le Gal Sanogo était introuvable ou encore que certains éléments de l’ex junte avaient fui. Du reste, si certains ont été appréhendés, on a même évoqué des mercenaires en appui au Gal Sanogo. Des informations à  prendre avec précaution. Ce vendredi matin, le calme est revenu à  Kati, la ville garnison, qui s’enorgueillissait d’être une forteresse imprenable, après le coup d’Etat, à  tel point que certains avaient acclamé les ex putschistes. Désormais, il faudra se mettre au pas. Car Kati, on l’espère en tous cas, ne devrait plus faire peur à  Bamako. Militaire au garde à  vous !