ICOM : sauvegarder nos biens culturels

Une liste des patrimoines culturels et objets d’arts, comportant une section spéciale « urgence Mali », sera dévoilée au Musée National de Bamako par l’ICOM.

Ce vendredi 16 décembre au Musée National de Bamako, sera dévoilée la liste Ouest-africaine des biens culturels en péril et notamment. La liste ouest-africaine de l’ICOM, dévoilée ce matin à Bamako comporte une section « Urgence Mali », en raison du risque important de vol d’objets et de manuscrits suite à la crise de 2012. C’est une initiative du Conseil international des musées (ICOM) dont l’une des missions essentielles est de lutter contre le trafic illicite d’objets d’art. L’un des moyens principaux de lutte consiste à distribuer aux polices et aux douanes du monde entier des listes types d’objets protégés, leur permettant ainsi d’agir en cas de soupçon de trafic. En tout, l’ICOM a recensé 16 listes rouges éditées depuis l’an 2000 concernant 25 pays dont le Mali. Parmi ces objets, les manuscrits de Tombouctou, des vases funéraires nigériens et beaucoup d’autres. Des objets très anciens, recherchés justement par les collectionneurs. Ce qui rend le trafic difficile à démonter est le fait que les policiers et douaniers ne savent pas toujours faire la différence entre un objet dont le commerce est autorisé et un autre objet, interdit à la vente.

La liste a permis de retrouver depuis sa création il y a 16 ans, bon nombre d’objets d’art et de collections à la douane, entre autre 600 statuettes nigériennes et 8.000 objets pillés durant la guerre en Afghanistan en 2011. Durant la crise malienne de 2012, en tout, 14 mausolées ont été détruits à Tombouctou par les djihadistes, sur 16 inscrits sur la liste du patrimoine mondial.

UNESCO : Comment sauvegarder les Architectures en terre africaines

Le cas de l’Afrique et au centre de cette réunion internationale organisée dans le cadre du Programme pour l’architecture de terre (WHEAP) du Centre du patrimoine mondial de l’Unesco. Ceci en étroite collaboration avec le Centre international pour l’architecture de terre. Cet événement international réuni, un panel international d’experts en conservation de l’architecture de terre, des gestionnaires de sites, des chercheurs et des institutions spécialisées, dans le but de partager les connaissances et expériences acquises dans le domaine. Les études de cas des villes inscrites sur la liste du Patrimoine mondial, les études de cas de sites archéologiques, les études de cas de paysages culturels, l’architecture de terre dans des situations de conflit armé et de post-conflit, l’architecture de terre et des catastrophes naturelles, ainsi que l’architecture de terre contemporaine sont des sujets principaux du colloque. Sa tenue a été rendue possible grâce au généreux soutien financier du gouvernement italien et à  la contribution de l’ENSAG/Labex AEetCC. Une exposition photographique sur les architectures de terre des sites du patrimoine mondial sera présentée au Siège de l‘UNESCO, à  Paris, pendant le colloque. l’ Afrique est présente, avec de nombreux sites concernés, tels que Ksar d’Aà¯t-Ben-Haddou du Maroc; Djenné, les Falaises de Biandagara et Tombouctou du Mali; les Ruines de Loropéni du Burkina Faso; Sukur du Nigeria; la Vieille ville de Ghadamès en Libye; la vallée du M’Zab en Algérie; des Palais royaux d’Abomey au Bénin etc. L’architecture de terre, qui abrite près d’un tiers de la population mondiale, joue un rôle essentiel dans la définition de l’identité des communautés locales.Elle est non seulement durable du point de vue des techniques artistiques et des techniques de construction, mais elle a aussi la capacité intrinsèque de contribuer à  l’économie, à  l’écologie et aux valeurs culturelles communes.