Urbanisme: Ok pour Sanankoroba et Mountougoula

Mamadou Coulibaly, le Secrétaire général du ministère du Logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, a procédé à  la remise officielle des schémas directeurs d’urbanisme des communes de Mountougoula et de Sanankoroba, toutes deux situées dans les environs de Bamako. La cérémonie s’est déroulée ce jeudi 21 avril 2011 en présence du conseiller aux affaires économiques et financières du Gouverneur de Koulikoro, Bougouzanga Coulibaly, accompagné des autorités locales. Les communes de Mountougoula, sur la route de Ségou et de Sanankoroba sur celle de Bougouni, font toutes deux partie du cercle de Kati. Mais elles ont toutes deux la particularité d’être proches de Bamako, ce qui fait d’elles des pôles de développement rapide et des zones de spéculation foncière par excellence. C’est pourquoi, les autorités locales de ces deux communes ont sollicité le gouvernement pour avoir un schéma directeur d’urbanisme. Celui-ci est un outil de planification urbaine qui sert de base pour toutes les actions de développement dans le cadre des politiques et stratégies définies par l’Etat. Il trace toutes les contraintes d’aménagement de la commune sur une période de 20 ans. Les schémas en question ont été élaborés de façon participative avec les populations locales. Les documents ont été approuvés par le Conseil des ministres du 29 avril 2010. La commune de Mountougoula a été la première à  recevoir la délégation conduite par Mamadou Coulibaly, accompagné notamment par le Directeur national de l’urbanisme, Abdoulaye Imrane, qui a été promu mercredi dernier Directeur des Domaines et du cadastre. Le maire ainsi que les chefs coutumiers, qui ont réservé un accueil chaleureux à  la délégation, ont félicité le département pour l’aboutissement de ce projet impatiemment attendu par la commune. Cependant, ils ont souligné qu’une étape est franchie, mais que le plus dur reste à  venir avec la mise en œuvre du schéma pour laquelle ils comptent sur l’appui des services techniques de l’Etat. Le schéma de Mountougoula a été élaboré par le Bureau d’études et de conseil Dazan Coulibaly. Ce dernier, qui a exposé le document a souligné que le travail a été effectué sur un périmètre de 495 km2 couvrant les 16 villages de la commune de Mountougoula ainsi que certaines communes avoisinantes comme Dialakorobougou. De même, le schéma de la commune de Sanankoroba, qui a été élaboré par le cabinet d’études Awa Kouyaté, couvre les 26 villages de la circonscription. Dans chacune des communes, le schéma prévoit une stratégie de développement en prévoyant des zones industrielles, des zones d’habitation, des zones de culture, de maraichage, des garages, d’hydrocarbures, des espaces pour les infrastructures de base, des réserves foncières pour les éventuels cas d’urgence. Le schéma, qui sera complété par des plans sectoriels d’urbanisme, prévoit les différentes voies routières, de la viabilisation, d’adductions d’eau, l’électrification… Selon les documents, tous les anciens villages de ces deux communes doivent être réhabilités. En somme, pour le maire de Sanankoroba, Mamadou Zan Traoré, ce schéma est une chance dont sa commune entend profiter pour une gestion transparente du foncier. l’appel du Segal En tout cas, le Secrétaire général du ministère et le Directeur national de l’urbanisme ont insisté sur les avantages de cet outil précieux mais qui ne sera rien si les autorités locales ne s’y conforment pas. C’est pourquoi M. Coulibaly dira que sa mise en efficience dépendra essentiellement des capacités des maires à  gérer judicieusement leur patrimoine foncier, en tenant compte des exigences de développement. Il a rappelé une disposition essentielle de ce document, à  savoir que la vocation des espaces programmés doit être maintenue tant que le schéma directeur est en vigueur et tant que l’espace concerné n’est pas désaffecté par un acte réglementaire ou légal approprié.

Assainissement de la ville de Bamako : le financement en bonne voie

Des échanges fructueux Première étape des contacts avec les bailleurs de fonds, Paris. Dans la capitale française, le ministre Sangaré a rencontré les responsables de l’Agence française de développement (AFD). Il s’est ensuite rendu à  Tunis pour discuter avec les dirigeants de la Banque africaine de développement (BAD). Avant de faire le voyage de Lomé pour rencontrer la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et la Banque islamique pour le développement et le commerce (BIDC). Les contacts avec ces différentes institutions de financement ont été fructueux. Les partenaires financiers se sont engagés à  soutenir financièrement le projet du Schéma directeur d’assainissement du District de Bamako. Toutes les institutions financières rencontrées ont confirmé leur participation à  la table ronde des bailleurs de fonds que notre pays compte organiser pour le financement du Schéma directeur d’assainissement du District de Bamako. Plus spécifiquement, la BAD et l’AFD ont promis leur assistance technique dans l’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds. l’AFD s’est engagée à  travailler étroitement avec le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement pour la conception finale du Projet d’assainissement des communes II et V, actuellement en cours de préparation au niveau de l’institution financière et technique française. Ce projet sera arrimé au Schéma directeur d’assainissement du District de Bamako. La BAD de son côté a accepté d’être le chef de file des bailleurs de fonds dans la préparation et la tenue de la table ronde sur le financement du Schéma directeur d’assainissement de Bamako. l’institution financière africaine a promis aussi de participer au financement d’autres projets comme la Gestion durable des ressources naturelles, la protection des berges, la lutte contre l’ensablement. La BAD poursuivra également son assistance au secteur eau potable et assainissement. Elle s’est engagée à  contribuer au renforcement des capacités des principaux acteurs africains (ministres, négociateurs, points focaux) chargés des questions de changements climatiques. 200 milliards de budget Rappelons que le Schéma directeur d’assainissement du District de Bamako est un document stratégique de mise en œuvre de la Politique nationale d’assainissement adoptée le 14 janvier 2009 en conseil des ministres. Le schéma directeur d’assainissement prend en charge deux des problématiques majeures de la Politique nationale d’assainissement à  savoir : la gestion des « déchets liquides » et la gestion des « eaux pluviales ». Il a fait l’objet de toutes les validations techniques prévues dans les termes de référence de l’étude et conformément à  la procédure nationale de validation technique des documents de stratégie. l’étude du Schéma directeur d’assainissement du District de Bamako a été rendue possible grâce à  un appui financier de la Banque africaine de développement. Réalisé en juin 2009, le Schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako prévoyait une tranche une tranche prioritaire pour 2010 et une deuxième tranche (extension) pour l’horizon 2017. Le coût global de la tranche prioritaire a été chiffré à  200 milliards de Fcfa. Elle porte à  la fois sur l’assainissement et l’épuration des eaux usées ainsi que le drainage des eaux pluviales. Elle est établie sur la base d’un objectif d’atteindre un taux de branchement de 35% de la population du District de Bamako à  un réseau conventionnel (le tout à  l’égout). Cet objectif s’intègre dans l’objectif global d’atteindre au moins un taux de 50% en 2017. Des concertations seront engagées dans les prochains jours avec le ministère de l’Energie et de l’Eau en vue de la tenue conjointe d’une table ronde du Projet d’adduction d’eau potable de Kabala et du Schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako. Une autre mission de prise de contact est prévue avant la mi-janvier 2011 pour la sensibilisation des bailleurs de fonds comme ORIO (Pays Bas), la BADEA et la BID.

Office du Niger : un forum désormais institutionnalisé

Le forum de Ségou a permis à  tous acteurs agriculteurs, producteurs, paysans, pisciculteurs, professionnels du secteur agricole, élu locaux, historiens, de faire le point sur le développement et la mise en œuvre du schéma directeur de l’office du Niger pour une meilleure visibilité de la zone. Les débats francs et houleux ont beaucoup porté sur la préservation du secteur agricole qui devrait être selon les paysans, le plat principal. Ils expliquent toute fois, ne pas négliger, encore moins minimiser les autres secteurs porteurs de revenus. Mise en oeuvre du schéma directeur Le PDG de l’office du Niger Mr Kassim Denon estime que le schéma directeur est entrain d’être mis en œuvre de façon normale. « Le forum est l’une des mises en œuvre du schéma directeur parce qu’il permet de partager le contenu du schéma directeur. » Il se réjouit du fait que toute la société civile, les organisations non gouvernementales, les partenaires techniques et financiers (PTF), le gouvernement, les élus locaux, aient été présents à  ce forum dans le souci d’échanger à  bâton rompu, pour voir les insuffisances de ce schéma directeur et les possibles amendements. Contrat plan Etat-office du Niger Rappelons que le forum de Ségou était basé sur la mise en œuvre du schéma directeur de développement de la zone office du Niger. Ce schéma est essentiellement adossé au contrat plan Etat-office du Niger. Mr Denon explique sue des projections sont donc faites sur la base de moyens à  court et long terme. Concernant le court terme, il a été procédé à  la relecture du décret de gérance afin d’y apporter les éventuelles insuffisances constatées. Le problème de l’eau a également été évoqué par les participants et le forum a donc décidé d’engager des séries d’étude afin d’identifier la disponibilité de l’eau et les contraintes liés à  cela, conformément aux besoins d’eau au-delà  de Markala (région de Ségou). Suivi national et régional du schéma du directeur de l’office du Niger A l’issue des travaux, un comité national a été mis en place et un cadre de l’office du Niger est chargé au niveau de secrétariat d’Etat, du suivi de ce schéma directeur. Par ailleurs, un comité régional a été mis en place et sera chargé de se pencher sur les activités à  mener sur le plan régional. Mr Denon précise que « C’’est un processus qui a commencé et nous comptons la dynamiser, afin que l’office du Niger puisse se doter d’un instrument de pilotage de l’ensemble de ses actions. On se rappelle que le Mali a signé 50 000 hectares de baux avec la société libyenne Malibya, N Sukala et l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Ce point a été décrié par certains participants qui ont estimé que le Mali ne devrait pas dilapider les biens de l’office du Niger. Mais face à  cette accusation, le PDG de l’office répond que la signature de convention inter-état est tout à  fait normale. Il explique que cela ne se fait pas au hasard puisque des conditionnalités sont posées. « Il ne faudrait pas que les gens fassent beaucoup d’amalgames car l’Etat du Mali est dans ses droits de lier la convention avec tous ceux qui peuvent venir nous aider avantageusement à  développer la zone office du Niger. Il ne faut donc pas dire qu’on a distribué des terres par ci par là  parce qu’on n’a pas vendu 1m2 de terre à  qui que ce soit. Les 600 000 ha sont des accords de principe et des lettres d’intension qui ont été recensés et attribués à  des individus et organismes. Cela est tout à  fait différent de l’accord de principe de la lettre à  la signature du bail. » Mr Denon indique que tous les contrats de principes qui ont été donnés et pour lesquels les intéressés n’en ont rien fait au bout d’un an, seront résiliés. Le représentant du syndicat des exploitants agricoles de l’office du Niger (SEXAGON) Mr Farily Boly estime pour sa part que le forum est une très belle initiative parce qu’elle permet et a permis des échanges et débats fructueux. C’’est selon lui, un moyen pour eux agriculteurs, d’exprimer leur point de vue et participer aux prises de décisions les concernant directement. « Le problème majeur pour moi est cependant, la problématique de l’eau. Je pense que l’eau doit être gérée de façon intelligente et coordonnée afin de servir convenablement, tous les agriculteurs de la zone office du Niger. Vivement le prochain dont l’institutionnalisation nous fait énormément plaisir. » A l’issue du forum tenu les 19 et 20 avril dernier, un certain nombre de recommandations ont été adoptées. Parmi elles, nous avons : l’institutionnalisation du forum ; Stratégie de communication du schéma directeur ; Actualisation avant 2012 du schéma d’aménagement hydro-agricole et pastoral de la zone office du Niger ; Veiller au respect de l’exécution des mandats de chaque acteur ; Mettre en cohérence les stratégies de soutien au développement familiales de la loi d’orientation agricole le secrétariat d’Etat, etc.

Office du Niger : Pour un schéma directeur de développement

Le forum de Ségou regroupe tous les acteurs du secteur agricole venus de Mopti, Tombouctou, Bamako et de différents cercles du Mali, y compris les partenaires techniques et financiers. Le secrétaire d’Etat chargé du développement intégré de la zone office, Mr Abou Sow explique que la tenue de ce forum vise la mise en œuvre effective du schéma directeur de la zone office du Niger. Le chef de fil des partenaires techniques et financiers (PTF), Mr Jaco Mebius de l’ambassade des Pays Bas rappelle que les PTF accompagnent depuis plus d’une trentaine d’années, le développement de l’office du Niger. La pauvreté et le faible rendement sont selon lui, les principales raisons de leur sollicitude. l’office du Niger victime de son succès Mr Jaco Mebius salue les différents progrès apportés depuis les années 1980. Il indique que la production est passée de 1,5 tonnes en 1980, à  plus de 5000 tonnes en 2000. A cela s’ajoute le passage de 35 000 à  90 000 hectares de superficie irrigable. « Le succès de l’office appartient à  tout le monde.» Déclare-t-il, avant de reconnaà®tre qu’il existe un certain nombre de problèmes car, « l’office risque d’être victime de son succès. » Parmi ces problèmes, il faut noter l’insuffisance des ressources en eau, la faible assistance des réseaux d’irrigation, le risque de précarité sociale, un manque de consultations transparentes, etc. C’’est donc l’accumulation de tous ces problèmes qui risque de porter préjudice selon Jaco Mebius, au bon fonctionnement et au développement efficace de l’office du Niger. Il conclut en insistant sur le fait de « distribuer les tâches en fonction des potentialités». Le secrétaire d’Etat Abou Sow fait un bref historique de l’office du Niger avant de s’appesantir sur les énormes potentialités de l’office du Niger. Il explique qu’il ne faudrait pas juste privilégier l’agriculture au détriment des autres secteurs tels l’élevage, la pisciculture et autres domaines porteurs de revenus. Privilégier d’autres secteurs de développement Signalons que le développement de l’office du Niger s’inscrit dans une vision stratégique basée sur la souveraineté alimentaire nationale. Mr Sow explique que « le schéma directeur dont la version initiale prévoyait l’extension de 120 000 nouveaux ha à  l’horizon 2020, est aujourd’hui l’outil de planification de référence des activités de développement de la zone. Notons que sur le plan des infrastructures, le schéma couvre les huit systèmes hydrauliques de l’office du Niger. Géographiquement parlant, les zones concernées par ce schéma sont Ségou, Niono, Macina et Téninkou. l’impact s’étend donc sur régions du pays qui sont Ségou, Mopti, Koulikoro et Tombouctou. Précisons qu’il a été retenu quatre axes stratégiques d’interventions qui s’avèrent importants. Il s’agit notamment de l’extension et la consolidation des aménagements hydro-agricoles ; l’augmentation de la capacité productive des exploitants ; le développement des infrastructures et services et autres aspects de l’environnement socio-économique ; l’aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles ; la mise en place d’un dispositif institutionnel du schéma directeur.