Orange Mali lance le paiement de scolarité via le téléphone mobile

On se rappelle en juillet 2015, le gouvernement du Mali à  travers le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a mis en place le premier portail de candidature en ligne appelé « Campus Mali ». Cette innovation qui devrait moderniser la méthode d’inscription des étudiants maliens avait également pour objectif de lutter contre les attroupements lors des rentrées universitaires. Quelques mois plus tard, Orange Mali à  travers son système Orange Money apporte son soutien à  l’Etat du Mali dans sa quête de nouveaux indicateurs indispensables au pilotage du système de l’enseignement supérieur. C’est dans ce cadre que Orange Mali a lancé ce mardi au siège de DFA Communication, sa nouvelle gamme de service , « Paiement des frais de scolarité » via le téléphone mobile. La cérémonie de lancement officiel a été présidée par le ministre Mountaga Tall de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Pour Idrissa Diallo, Directeur Général d’Orange Mali, désormais les étudiants du Mali n’auront plus à  arrêter leurs activités, de rater un cours ou de subir les longues files d’attente pour payer les frais de scolarité car dira-t-il ils peuvent le faire aujourd’hui en restant chez eux. Facile et accessible à  tous les abonnées d’Orange Mali, le service de paiement de scolarité. Le ministre Mountaga Tall quant à  lui saluera l’initiative en indiquant que: « nous pouvons saluer ensemble ce nouveau pas en avant, qui est le pas du changement ». Au delà  de l’offre commerciale, Orange Mali pose aussi un acte en cohérence avec sa détermination à  faciliter la vie des populations mais aussi à  participer au développement de l’éducation nationale.

A Kangaba, l’or plutôt que l’école

Situé dans la région de Koulikoro, le cercle de Kangaba abrite environ dix sites d’orpaillage qui attirent des centaines de jeunes de la localité mais aussi des jeunes de l’intérieur du Mali. Tous veulent faire fortune en cherchant de l’or. Le triste constat est que les élèves et les enseignants abandonnent les classes pour s’installer dans ces lieux malgré la sensibilisation et les mesures prises par le gouvernement. Partout o๠se trouvent les sites d’exploitation artisanale, les classes se vident, faute d’élèves et d’enseignants. Selon Assétou Ballo, animatrice d’une ONG, les élèves sont les premiers à  abandonner la classe au profit de l’orpaillage. « l’enseignant qui se trouve souvent seul face au tableau noir et les tables bancs est obligé aussi à  rejoindre à  ses élèves à  l’orpaillage. Cette fois-ci pas pour dispenser les cours mais chercher de l’or ». Raison pour laquelle poursuit–t-elle, « l’année dernière lors de l’examen du DEF, il y avait plus 100 candidats absents, car ils étaient tous à  la recherche de l’or ». Par ailleurs, sur les sites beaucoup de jeunes perdent leurs vies lors des éboulements. Le médecin chef du centre de référence de Kangaba souligne aussi que l’orpaillage constitue l’un des facteurs majeurs de propagation du VIH et des infections sexuellement transmissibles. Ce qui fait dire à  un enseignant d’un lycée privé de la localité que l’avenir du cercle est hypothéqué car un jour Kangaba risque de se retrouver sans cadres.