Mali : un scrutin entouré de suspicion

L’ensemble de la classe politique malienne devrait tirer les leçons de ce scrutin présidentiel.

   

Le 20 août, la Cour constitutionnelle du Mali a confirmé la victoire du Président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, élu avec 67,16 % des suffrages. Comme lors de l’élection de 2013, il a encore affronté, au second tour, Soumaïla Cissé, crédité de 32,84 % des voix. Alors que l’opposition rejette ces résultats et menace de reprendre les manifestations, de nombreuses leçons devraient être tirées de ce scrutin.

 

La sécurité a de nouveau constitué une importante préoccupation. Malgré la signature de l’accord pour la paix et de réconciliation en 2015 entre le gouvernement malien et les anciens groupes rebelles armés, la situation sécuritaire sur le terrain demeure volatile.

 

Les chiffres fournis par les autorités maliennes démontrent que c’est surtout dans le Centre que l’insécurité a eu un impact significatif sur le déroulement du scrutin. Sur huit millions d’inscrits, plus de 200 000 électeurs n’ont pas pu voter au premier tour et environ 130 000 au second.

 

Comme en 2013, la sécurité a de nouveau constitué une importante préoccupation

L’insécurité a gagné du terrain dans cette partie du pays au cours des dernières années, avec la multiplication des attaques perpétrées par les groupes extrémistes violents  – qui ne sont pas partie au processus de paix – et la recrudescence des conflits locaux sur fond de compétition autour des ressources naturelles, accentuée par l’absence ou la faiblesse de l’État.

 

De nombreux incidents attribués aux groupes extrémistes violents, notamment des intimidations, le saccage de bureaux de vote ou encore la destruction de matériel électoral, ont émaillé les deux tours du scrutin. Dans la région de Tombouctou, le président d’un bureau de vote a été tué par des hommes armés le 12 août.

 

Lors de ce scrutin, 24 candidats étaient en lice pour accéder à la magistrature suprême, contre 28 en 2013. La plupart d’entre eux ont exposé leurs visions à travers la présentation de projets de société pour faire face aux immenses défis auxquels le Mali est confronté. La participation à cet exercice, autrefois boudé, représente une avancée qu’il faut saluer, notamment dans la perspective d’un approfondissement de la démocratie.

 

Y a également contribué l’interdiction des pratiques publicitaires à des fins politiques et commerciales (la fourniture de tissus, de tee-shirts, d’ustensiles de cuisine, de stylos, de porte-clés et de calendriers). Néanmoins, ni l’élaboration de projets de société ni même cette interdiction n’auront suffi à susciter des débats d’idées et des confrontations de programme entre les candidats ou leurs représentants.

 

Malgré un paysage médiatique relativement ouvert, le débat d’idées reste le parent pauvre des processus électoraux au Mali. Cette lacune est en partie liée aux insuffisances de la loi électorale – qui ne prévoit aucune obligation de débats contradictoires entre les candidats – et à l’échec des partis politiques en matière de formation civique de leurs militants.

 

Le débats d’idées reste le parent pauvre des processus électoraux

La législation malienne n’encadre pas le financement et les dépenses de campagne. S’y ajoute le décalage des moyens, y compris médiatiques, entre un candidat-président et ses adversaires. L’absence de contrôle strict creuse l’asymétrie entre les candidats et favorise la collusion entre milieux d’affaires et acteurs politiques. De ce fait, cette situation réduit les engagements de lutte contre la corruption à de simples incantations.

 

Ce scrutin a été l’occasion de rappeler, une fois de plus, que l’argent demeure déterminant dans la conquête du pouvoir. Les trois candidats arrivés en tête lors du premier tour, à savoir Keïta, Cissé et Aliou Boubacar Diallo, sont probablement ceux qui ont dépensé le plus lors de la campagne électorale.

 

Dans un pays aussi vaste que le Mali (1 241 238 km2) équipé d’un réseau routier en très mauvais état, les déplacements des candidats pour aller à la rencontre de leur électorat et s’assurer le soutien de grands électeurs, tels que les autorités traditionnelles, dépendent beaucoup des moyens financiers dont ils disposent.

 

Selon la Cour constitutionnelle, sur un corps électoral estimé à un peu de plus de huit millions de personnes, 43,06 % ont voté au premier tour et seulement 34,42 % au second. La faiblesse du taux de participation demeure une constante au Mali, en particulier lors des scrutins présidentiels. Elle soulève des interrogations sur les limites des processus électoraux comme mécanisme de légitimation politique, en particulier dans un contexte d’insécurité croissante.

 

L’hivernage, les accusations de fraude et d’irrégularités portées par une grande partie des candidats à l’encontre de l’administration ont probablement contribué à la démobilisation des électeurs au second tour. Cette situation illustre surtout les dysfonctionnements du système politique malien ainsi que le fossé grandissant entre les électeurs et la classe politique.

 

Le Mali a besoin d’un organe unique, permanent et autonome de gestion des élections

La participation est en baisse par rapport à 2013, où les taux s’élevaient respectivement à 48,98 % et 45,78 %. Après un mandat mitigé du Président sortant et l’impression générale que l’élection de 2013 n’a pas permis de résoudre les nombreux problèmes du pays, la participation a drastiquement chuté.

 

Le Mali réunit l’essentiel des attributs d’une démocratie formelle, avec, entre autres, l’organisation régulière d’élections présidentielle, législatives et municipales, la séparation théorique des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) et la liberté d’expression reconnue par la Constitution. C’est donc surtout l’incapacité des gouvernants à répondre aux besoins et aux attentes des populations qui est à l’origine de cette désaffection.

 

Au moins quatre acteurs dont la Commission électorale nationale indépendante, la Délégation générale aux élections, le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation  (MATD) ainsi que la Cour constitutionnelle sont impliqués dans le processus électoral.

 

Le MATD – donc le gouvernement – joue toutefois un rôle central dans le dispositif à travers l’organisation matérielle du scrutin, la centralisation des résultats provisoires et leur proclamation. Cette prépondérance de l’administration dans l’organisation des élections génère de la suspicion et donne l’impression qu’elle est au service du pouvoir qui l’a nommée.

 

L’impartialité de la Cour, qui examine les recours éventuels et proclame les résultats définitifs, a également été remise en cause. Compte tenu de certaines incohérences et irrégularités procédurales relevées par les observateurs nationaux et internationaux dans de nombreux bureaux de vote au nord et au centre, la rapidité avec laquelle elle a examiné les résultats a renforcé la méfiance.

 

Le manque de confiance dans les institutions responsables de l’organisation des élections affecte autant la crédibilité du processus que celle du vainqueur. Afin de crédibiliser davantage les scrutins futurs, d’importantes réformes sur le plan électoral seront nécessaires, notamment la création d’un organe unique, permanent et autonome de gestion des élections, l’encadrement stricte des dépenses de campagne et l’amélioration du fonctionnement de la Cour constitutionnelle.

 

Dans l’immédiat, l’abstentionnisme qui a marqué ce scrutin devrait inciter le pouvoir élu à une démarche inclusive et de rassemblement pour affronter les multiples défis auxquels le pays est confronté dont les chantiers de la paix et de la réconciliation nationale.

 

Ibrahim Maïga, chercheur et Khadija Maïga, chercheuse boursière, ISS Bamako

 

Cet article est d’abord paru sur le site de l’Institut d’études de sécurité

Élections : La Convention des Bâtisseurs veut des assesseurs

Un nouveau front politique, la « Convention des bâtisseurs », ambitionne d’écarter de la route menant à Koulouba l’opposition et la majorité. Mais les deux assesseurs par bureau de vote qu’offre à la majorité et à l’opposition la loi électorale lui paraissent très insuffisants.

« Dès la semaine prochaine, nous irons à la rencontre des autorités et des partenaires du Mali pour leur dire que nous sommes là, ce que nous sommes et ce que nous voulons. Et nous attirerons leur attention sur la disposition de la loi électorale qui dit que dans chaque bureau de vote il y a deux assesseurs, l’un pour la majorité et l’autre pour l’opposition. C’est un problème sérieux », affirme Me Mountaga Tall, Président du CNID / FYT, un parti membre de la convention.

Réunis vendredi dernier pour la signature de leur convention, Yelema de Moussa Mara, Alliance Kayira de Hamadoun Touré, Nouveau Pôle Politique (NPP) de Modibo Sidibé, Partis Unis pour la République (PUR) de Housseini Amion Guindo, Convergence Patriotique pour le Changement  au Mali (CPC Maliko) de Clément Dembélé,  Coalition pour le changement, de l’ex général Moussa Sinko Coulibaly, et  Unis Pour le Mali (UMA) de Me Mountaga Tall, s’activent pour parvenir à une candidature unique ou pour en réduire le nombre au sein de leur convention. Ce n’est pas leur seul défi, même s’ils assurent avoir les moyens de leurs ambitions. Les Bâtisseurs fustigent l’octroi exclusif à la majorité et à l’opposition de deux assesseurs sur les quatre qui composent un bureau. Une disposition de l’article 83  de la nouvelle loi électorale dont ils se sentent « exclus », n’étant ni de l’une, ni de l’autre.

« L’élection présidentielle, ce sont des candidats qui se présentent. Il y a donc là une difficulté sérieuse, à laquelle il faut réfléchir pour y apporter des solutions », déplore Me Mountaga Tall. « Dès le départ, la nouvelle loi a été mal rédigée. Pourtant, son esprit n’était pas de doter IBK ou Soumaila chacun d’un assesseur », dénonce Alassane Abba, Secrétaire général du CODEM.

« C’est un faux débat », répond l’Honorable Mody N’diaye, Président du groupe  Vigilance républicaine démocratique (VRD).  « On ne donne pas les assesseurs par regroupement, mais par rapport au positionnement du parti. Soit tu es de l’opposition, soit tu es de la majorité. C’est ainsi que tu peux en désigner. C’est la procédure », précise-t-il.

Guinée : la bataille pour les législatives s’annonce rude

La campagne électorale en Guinée s’est achevée ce jeudi 26 septembre à  minuit. Plus de 5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour les élections législatives de demain samedi 28. Le vote a été repoussé de 4 jours pour permettre à  la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, de corriger les dysfonctionnements. Elle n’aura finalement pas levé les interrogations qui planent sur cette élection. La Céni sera-t-elle à  la hauteur des enjeux ? Le pays va-t-il rester calme ? Les violences de cette semaine ont fait une victime et une cinquantaine de blessés. Les Guinéens refusent de céder à  la psychose. Mais la bataille politique s’annonce rude. Pour la coalition RPG Arc-en-ciel, ces législatives doivent permettre au président Alpha Condé d’avoir une majorité forte afin de poursuivre ses réformes. Pour l’opposition au contraire, il s’agit d’envoyer à  l’Assemblée des députés capables de rectifier le travail gouvernemental. En filigrane, l’opposition a une revanche à  prendre sur la présidentielle de 2010. Le climat de la campagne s’est lentement dégradé au fil des semaines, alimenté par le poison de la méfiance entre une opposition qui n’a cessé de tirer à  boulet rouge sur la Commission électorale, et une Céni qui a peiné à  prouver sa compétence. Nul ne sait exactement jusqu’à  aujourd’hui quel est le degré de sa préparation même si nombre d’insuffisances semblent avoir été corrigées. Législatives en Guinée: les enjeux d’un scrutin Le climat est d’autant plus lourd que la violence s’est invitée dans la campagne. Ce n’est certes pas nouveau en Guinée, mais les affrontements entre partisans prennent désormais une tournure difficilement contrôlable. A cela s’ajoute la psychose du coup d’Etat orchestré depuis l’étranger, depuis les révélations mercredi de la presse française. La seule envie qui rassemble désormais tous les Guinéens mais aussi leurs partenaires étrangers, C’’est d’en finir une bonne fois pour toutes avec ces législatives au climat irrespirable. Sur le plan économique, depuis son arrivée au pouvoir, le président guinéen Alpha Condé a fait de la révision des contrats miniers signés par ses prédécesseurs l’un des principaux éléments de son action. La Guinée ne profite en effet pas de ses immenses richesses minières. Au mois de mars dernier, le gouvernement guinéen chargeait quatre cabinets d’avocats internationaux d’évaluer les contrats signés avec les grandes compagnies minières internationales. Trois entreprises exploitent les gisements de bauxite, la matière première de l’aluminium, dont la Guinée est le premier producteur mondial. Mais la grande affaire, c’est l’exploitation des gigantesques gisements de minerai de fer de Simandou. Ce sont les plus importants au monde. Quelques mois après son élection, Apha Condé annonçait le contrat du siècle avec le géant Rio Tinto, Les premiers chargements de minerai devaient quitter la Guinée à  la mi-2015. Il n’en sera rien, on le sait déjà , car les travaux n’ont pas démarré. Les deux parties, l’Etat guinéen et la compagnie minière se renvoient la balle. Et puis il y a des contrats antérieurs au gouvernement d’Alpha Condé comme celui avec BSGR, la société du milliardaire Beny Steinmetz. Signé en 2009, ce contrat prévoit la construction d’un complexe minier et d’un chemin de fer, le tout pour produire 30 millions de tonnes de minerai de fer par an. L’investissement total prévu à  l’époque était de 2, 5 milliards de dollars et l’exploitation minière devait démarrer au plus tard le 31 mai 2012. Et on attend toujours.

Ibrahim Sangho, réseau APEM : « Il y a eu un bon démarrage du processus électoral dimanche »

Que pouvez vous dire du démarrage du vote ? Nous avons 2100 observateurs déployés sur le terrain et 78 superviseurs, qui remontent toutes les données observées sur le terrain . Globalement, on a pu constater dimanche que 90% des bureaux de vote avaient ouvert à  l’heure et que 90% du matériel électoral était en place. On peut affirmer qu’il y a eu un bon démarrage du scrutin malgré la pluie. Concernant la participation, elle était faible en début de journée. Sur des régions commes Koulikoro, Kayes, les populations ne sont pas sortis tôt en raison de la pluie, mais vers 13h, l’affluence était grandissante sur l’ensemble du territoire, même si elle n’est pas comparable au premier tour. On peut dire que les Maliens sont sortis voter dans le calme et la sérénité. Parlez-nous du Réseau APEM ? L’objectif du réseau était de dresser un pôle d’observation citoyenne électorale, constitué de trois chambres. La chambre technique recoit les données des observateurs et 78 superviseurs, qui sont ensuite envoyées à  la chambre intermédiaire. Celle-ci est constituée d’experts, d’analystes, de juristes qui vont traiterces données..En dernier lieu, les données sont remontées à  la chambre politique o๠l’on trouve des experts, des membres de la société vicile, le président du réseau, d’anciens présidents de la ceni, qui peuvent appeler les gouverneurs, préfets, sous préfets pour agir en temps réel sur le processus électoral. On n’attendra pas 48h pour produire un rapport. Mais tout dysfonctionnement constaté pendant le processus électoral peut être corrigé : Si un bureau n’a pas ouvert à  temps, du matériel qui manque, on attire l’attention de l’administration pour corriger cela… Cela permet d’assurer la transparence du scrutin pour permettre à  l’ensemble du peuple malien d’exercer son droit de vote Aucun incident n’a donc été signalé par vos observateurs ? Vous savez beaucoup de rumeurs ont circulé sur des gens détenant des cartes NINA ou cartes d’électeurs, mais ces faits n’ont pas été vérifiés. Mais la carte NINA assure une vraie transparence et la fraude est minimisée. Déjà  au premier tour, elle a permis d’assurer un taux de participation de 50%. Dans tous les cas, vous aurez quelques cas de fraude, mais l’administration a fait en sorte pour le 2è tour que les bulletins ne soient pas falsifiables.

Louis Michel : « les Maliens se sont appropriés leur destin démocratique »

Le deuxième tour du scrutin présidentiel de 2013 au Mali s’est « bien déroulé globalement sur l’étendue du territoire. Il n’y a rien de douteux ou de suspect à  signaler» annonce le chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE), Louis Michel. «Indiscutablement entre les deux tours de l’élection, il y a eu une amélioration du processus, de la méthodologie de l’élection par exemple, l’identification des bureaux de vote était plus facile. Les gens ayant voté au premier tour, C’’était plus facile pour eux de voter cette fois-ci. J’ai observé une autre grosse amélioration, C’’est que des agents électoraux étaient déployés dans la plupart des centres de vote pour aider à  l’identification des bureaux de vote grâce aux numéros de carte » explique Louis Michel. Quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote au centre de vote de l’école du fleuve de Djicoroni Para, Louis Michel et son équipe étaient témoins du dépouillement des bulletins dans un des bureaux de vote. « Je viens de participer au dépouillement dans un bureau. Tout s’est passé dans la convivialité entre les différentes personnes présentes notamment les délégués des deux candidats. Je me réjouis de la manière dont cela s’est passé » indique M.Michel. Le chef de la MOE-UE a animé un point de presse auquel ont pris part les journalistes nationaux et internationaux. « C’’est une avancée démocratique considérable » Cette élection présidentielle s’est tenue dans un contexte politique et social assez tendu au Mali. De nombreux questionnements préoccupaient les électeurs maliens et même les membres de la communauté internationale quant au respect du calendrier fixé. A deux jours de la tenue du second tour, de nombreux Maliens doutaient encore du maintien de la date du 11 août pour ce second tour. Selon Louis Michel, « Il faut féliciter les citoyens maliens car ils se sont approprié leur destin démocratique. C’’est une avancée démocratique considérable. Avoir été capable d’organiser des élections en si peu de temps, dans un climat difficile et dans l’angoisse qui régnait quand à  la tenue du calendrier ou non». Cette fois-ci le chef de la MOE-UE ne s’est pas rendu au Nord du Mali. Lors du premier tour du scrutin, Louis Michel s’était rendu en visite éclair à  Kidal. Pour l‘instant aucune estimation sur ce deuxième tour ne peut être donnée prévient-il : « on ne peut pas donner d’évaluation à  ce stade du dépouillement. Il est audacieux et même dangereux de faire une extrapolation sur base de bureaux de vote d’un nombre insuffisant. Il y a souvent des différences parfois notoires d’une région à  l’autre, d’un centre de vote à  l’autre » conclue-til. Ce scrutin du deuxième tour a été marqué par la pluie dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et aussi dans le district de Bamako. A première vue, le taux de participation semble avoir pris un coup. Ceci pourra être confirmé ou infirmé selon les résultats définitifs qui seront proclamés par la cour constitutionnelle.

Va t-on vers un « Takokélen » ?

S’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, tout laisse à  penser que le « Takokélen » se profile en faveur du candidat du RPM Ibrahim Boubacar Keita. De prime abord, il serait en tête dans plusieurs régions comme Ségou, Kayes et même Sikasso, bastion électoral du Mali, o๠chacun des candidats s’est rendu pour courtiser l’électorat. Du côté de Mopti ou Djenné, autres bastions du nord, Soumaila Cissé, le candidat de l’URD serait lui en avance sur son rival du RPM. Natif de Tombouctou, Soumaila Cissé y a fait son lancement de campagne. Du reste, si les chiffres nous parviennent du RPM, il faut rester prudent jusqu’à  la proclamation définitive des résultats, donnée pour vendredi prochain . Malgré tout, les partisans d’IBK n’ont pas manqué de manifester leur joie dimanche soir. Au QG de campagne, l’ambiance était à  la fête.  » IBK est au dessus de 60% sur plusieurs localités, il n’y aura pas de 2è tour », précise un membre du staff de campagne, confiant. Des propos réitérés par des politiques proches du RPM… Ailleurs, d’autres informations nous parviennent. Toujours dimanche soir, un militant de l’URD affirme que les partisans de Soumaila Cissé, criaient eux aussi à  la victoire devant leur siège de campagne. Et ce lundi matin, la tendance nationale se serait renversée au profit du candidat de l’URD, autour de 40%, selon le bureau de l’URD et environ 35% pour IBK, des chiffres qui restent à  vérifier… Chacun cherche t-il à  tirer la couverture de son côté ? Les premières estimations, il est vrai donnent le ton. Mais sur Radio Kledu o๠les résultats ont été égrenés bureau de vote par bureau de vote par les animateurs, dimanche soir, le candidat IBK se place aisément en tête. Avec le plus souvent, 200 voix d’écart avec les autres candidats à  la présidentielle. L’euphorie était visible dimanche soir autour du QG d’IBK, au quartier du fleuve. Coups de Klaxons et cris des militants et sympathisants, laissaient penser à  une victoire prochaine. Que des résultats officiels proclamés par la CENI et la Cour constitutionnelle devront pourtant confirmer ou infirmer, en cas de deuxième tour. D’ici là , le mot d’ordre est à  la retenue.

Observateurs électoraux : « Satisfecit à la mi journée »

Michèle Striffler, Député européen, Chef de la Délégation pour la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne] « Nous avons fait beaucoup de bureaux de vote depuis ce matin. L’ambiance est bonne et les gens sont fiers et heureux d’aller voter. Tout se passe bien pour le moment et la plupart des gens nous remercient d’être là . On sent l’affluence et je crois que les élections servent à  cela. Il n’y a aucune raison que ça se passe mal. D’ailleurs, il y’a Louis Michel, notre chef qui est à  Kidal pour avoir un regard sur ce qui se passe là  bas. On ne peut malheureusement pas aller partout, mais nous sommes globalement répartis dans le Sud du pays » Dans le centre de vote de Yirimadio ancien village, un observateur de l’Union Européenne nous explique les difficultés de dizaines d’électeurs de ce centre : « J’ai mis ces hommes et femmes en contact avec le coordinateur des bureaux de vote pour qu’ils s’expliquent. Sinon à  part cet incident tout se passe dans ce centre de vote. J’ai observé dans les bureaux de vote ici. Il y en a 26 en tout. Je vais bientôt prendre le chemin pour d’autres bureaux de vote et continuer les travaux » souligne-t-il. Mamadou Dabo, observateur de l’Observatoire pour la démocratie et la gouvernance (ODG) Il y’a en tout une grande affluence. Et quelques petits problèmes. On trouve des cas de personnes qui ont leurs noms affichés devant le bureau mais qu’on ne trouve pas sur les listes à  l’intérieur. C’est le premier cas ce matin. Deuxièmement à  la prote, il y a des gens qui signent des mandats pour faire entrer des délégués dans les bureaux. Je ne sais pas trop de quel parti ils sont mais ce sont des situations qui sont délicates. Et qu’il faut surveiller. Quelques petits soucis pour les votants Bakary Coulibaly, agent électoral  » On est arrivé à  7h. Tout se passe bien ici dans notre bureau de vote. Au groupe scolaire 2. Depuis le début du vote, il y a à  peu près 70 personnes qui ont voté. Mais nous devrions avoir 499 votants d’ici la fin de la journée dans ce bureau » Sékou Cissé, est marabout et a voté ce matin au Groupe scolaire 2 de Magnambougou. S’il a accompli son devoir, il aurait aimé être mieux aiguillé par des agents électoraux pour simplifier le vote.  » Vous savez quand on est pas instruit, il est difficile de voter. Il y a tellement de bureaux de vote ici et il faut trouver dans lequel voter. Mais en tout cas, j’ai voté. Je connais le candidat pour lequel j’ai voté. J’ai apposé ma main là  o๠il y avait sa photo ». Adama est étudiant, il fait partie de ceux qui n’ont pas pu identifier leur bureau de vote « je suis déçu. Je me suis déplacée pour voter car c’est important pour moi mais je ne retrouve pas mon bureau. Je suis ici depuis l’aube. Je vais continuer à  chercher et j’espère vraiment retrouver mon bureau avant la fermeture » tonne-t-il.

Ils ont voté dimanche

Accompagné de son épouse Assétou Thiam, Modibo Sidibé est arrivé vers 10h au Groupe scolaire Le Progrès de Faladjé en commune VI. Sous les acclamations de la foule, il a voté au bureau n°12 :  » Ce dimanche est un grand jour pour la démocratie et les Maliens sont sortis massivement pour voter. Mais je pense aussi à  ceux qui ne pourront pas voter mais qui restent des citoyens à  part entière, a t-il déclaré très ému. Il est important que chacun connaisse ses droits et accomplisse son devoir. En dépit des difficultés, chacun doit être libre de voter pour le candidat de son choix et j’espère que tout se déroulera dans le calme et sans violence », a déclaré Modibo Sidibé Dramane Dembélé a voté ce matin vers 10h au bureau de vote de l’école fondamentale de Faladje Sokoro. « Je suis très content, C’’est dans ce quartier que J’ai passé mon enfance. Je viens de voter et je vois que tout se passe bien ici dans ce centre de vote. Je souhaite la même chose partout. J’invite tous les compatriotes présents au Mali et ailleurs de sortir massivement pour voter pour le projet de société qui leur semble le mieux », a déclaré le candidat de l’Adema. C’est aux alentours de 10h qu’Ibrahim Boubacar Keita est arrivé au bureau de vote de Sébénicoro à  l’école AB pour accomplir son devoir citoyen. Accompagné de son épouse, il a voté devant ses militants et sympathisants, mais, le candidat du RPM, n’a pas pu faire de déclaration tant la foule était nombreuse à  sa sortie du bureau de vote. Le candidat de l’URD a voté ce matin vers 9h15 à  l’école Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou au bureau de vote n°25. Il s’est dit confiant surtout par rapport à  l’affluence constatée dans les bureaux de vote. Mais cette fois, le candidat n’a pas fait cas des cartes NINA non distribuées et qui avaient fait l’objet d’inquiétudes. Le candidat du Rassemblement pour le Développement du Mali (RpDM), l’ancien premier ministre, Cheick Modibo Diarra a accompli ce matin son devoir citoyen dans le bureau de vote n°1 du groupe scolaire Souleymanebougou sur la route de Koulikoro. Le candidat qui est arrivé sur les lieux à  8 heures 5mn était le premier à  voter. Il était accompagné pour la circonstance de son épouse qui a également voté dans le même établissement mais dans un bureau de vote différent. Cheick Modibo Diarra a aussi appelé les autres candidats à  jouer la carte de l’apaisement après la publication des résultats et à  s’abstenir à  toutes déclarations incitant à  la violence.

Edito : Merci Dioncounda !

Pour tous ceux qui pensent que cette élection est précipitée, il faut regarder en arrière et voir que la transition malienne a battu un record ! Record de rapidité. Après les frayeurs du coup d’Etat, notre pays a, en à  peine un an et demi, orchestré un retour à  l’ordre constitutionnel, récupéré une partie de son territoire tombé aux mains des islamistes et organisé une élection, afin de sortir de l’impasse. Aurait-il fallu attendre encore pour avoir des élections parfaites ? Beaucoup réfutent cela. Plus on attendra et plus cela deviendra compliqué à  gérer. Alors, autant y aller une bonne fois pour toutes, en dépit des insuffisances, en dépit des voix contraires. Ce dimanche 28 juillet, ce sont près de 7 millions d’électeurs, détenteurs de leurs cartes NINA, qui voteront parmi les 27 candidats à  la présidentielle de sortie de crise. Si des tensions persistent au nord et des inquiétudes au sud, sur la transparence du scrutin, le président par intérim, Dioncounda Traoré, a dans son adresse à  la Nation, a appelé les candidats à  l’élection à  éviter la hargne et les électeurs à  la discipline et à  la responsabilité pour une compétition saine et équitable. Mais surtout, n’oublions pas de remercier Dioncounda Traoré pour sa grande sagesse. Pour celui qui fut le Président par intérim, et l’homme qu’un peuple agressa mais auquel il a pardonné, Dioncounda mérite notre respect. Et ce dimanche 28 juillet restera une date majeure dans les annales de l’histoire du Mali, à  condition que les Maliens fassent ce jour, le début d’une nouvelle ère pour le grand Maliba !

Présidentielle J- 7, Kidal sous haute tension

L’attaque a eu lieu samedi dans les secteur de Tessalit. Des hommes armés ont surgi et enlevé 5 agents électoraux de nationalité malienne et l’adjoint au maire de Tessalit et les ont acheminé vers la frontière algérienne. Une attaque qui survient après les violences de cette semaine entre sympathisants du MNLA et communautés noires. Des actes qui ont conduit à  la mort de quatre personnes et fait plusieurs blessés. Alors que la campagne électorale, bat son plein et entre dans sa dernière semaine, des velléités identitaires resurgissent. Du côté des autorités, c’est d’abord un officiel de l’administration qui a pointé du doigt le MNLA de tout faire pour empêcher le scrutin du 28 juillet. Cheick Bouaré, a déclaré sur RFI : « Je confirme l’enlèvement de certains membres des équipes de diffusion des cartes Nina (Numéro d’identification nationale, NDLR). Les membres des équipes se sentaient menacés depuis trois jours, et passaient donc la nuit au camp militaire d’Amachach. Et ce matin, quand ils sont arrivés en ville, ils ont été appréhendés par des éléments armés du MNLA à  Tessalit. Le MNLA est contre l’élection présidentielle à  Tessalit. Ils ont rencontré la population et ils l’ont menacée de représailles. Ils s’en sont pris aux membres de la commission, parce que sans distribution des cartes Nina, il n’y aura pas d’élection. » En réponse, le MNLA, par la voix de son porte parole, Mahamadou Djéri Maiga, interrogé sur RFI, nie avoir perpétré cet acte. Le groupe séparatiste accuse même les autorités et certains candidats qui n’auraient aucune chance, de vouloir saboter l’élection du 28 juillet à  leur dépends. L’accord préliminaire du 18 juin signé à  Ouagadougou prévoyait le  » cantonnement » des hommes du MNLA et l’arrivée de quelques 200 militaires maliens, à  Kidal, pour permettre un retour de l’administration et bonne tenue du vote. Malgré la récente visite du gouverneur Kamissoko, le 10 juillet, la tension persiste au nord du Mali. Un candidat Tiébilé Dramé, s’est lui désisté cette semaine, et retiré sa candidature en mentionnant les lacunes du processus électoral à  Kidal. Il souligne par ailleurs, la violation des termes de l’Accord de Ouagadougou, qui était censé permettre l’élection sur tout le territoire malien. L’enlèvement des agents électoraux en charge de la distribution des cartes NINA à  Tessalit et environs, risque de perturber les derniers jours avant le scrutin du 28 juillet. Il est à  craindre une nouvelle montée de tension, malgré la présence des soldats de la Misma sur place.

Présidentielle en Guinée : Montée de tension à quelques jours du scrutin

La CENI rencontre les deux camps Fixé par la commission électorale indépendante (CENI), avec l’aval des deux candidats finalistes (Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo), et de tous les acteurs de la vie politique guinéenne, le scrutin présidentiel guinéen doit se tenir dimanche prochain. Ce scrutin il faut le rappeler, a été reporté deux fois et au vu des tensions de ces dernières semaines, certains observateurs nationaux craignent un nouveau report.La commission électorale a rencontré ce lundi, les deux états majors de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et le rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Rappelons que la semaine dernière, des violences avaient éclaté entre partisans de Condé et Diallo dans la haute Guinée, fief d’Alpha Condé. Ces affrontements ont contraint des milliers de personnes de la mouvance Diallo, à  fuir les lieux, fautes de représailles. Ainsi donc, l’UFDG se dit inquiète du vote de ses partisans qui craignent le retour au bercail. Suite à  ces violences, les autorités avaient appelé au calme et à  la retenue. Le médiateur burkinabé Blaise Compaoré avait même effectué le déplacement à  Conakry afin de s’assurer que les deux candidats respecteront la bonne tenue du scrutin. Il les a rencontré séparément et a eu la garantie que tout se passerait pour le bien de la Guinée et des guinéens. Mais à  peine celui-ci parti, les problèmes ont repris. Dans le souci d’assurer le second tour dans les meilleures conditions, la CENI a demandé l’aide du gouvernement afin qu’il puisse sécuriser les lieux de vote. Elle propose également que les déplacés aient la possibilité de voter o๠ils se trouvent. Il leur suffirait simplement de justifier leur inscription sur les listes électorales. Le camp de Cellou Dalein estime que si le gouvernement accepte de jouer la carte de la neutralité et d’assurer la sécurité de tout le monde, il ira au vote. Sinon dans le cas échéant, il n’est pas question d’aller à  l’abattoir. C’’est selon l’UFDG, une question fondamentale pour le maintien de la date du 8 novembre. Par ailleurs, le RPG craint que son adversaire ne fasse de cette histoire, un prétexte pour ne pas aller au vote ou, dénoncer la bonne marche du scrutin. l’un des partisans d’Alpha Condé estime que « tous ces militants-là  n’ont pas quitté, déserté la Haute-Guinée du jour au lendemain, sous prétexte qu’ils sont terrorisés. Il est important que l’alliance remplace ses assesseurs, ses délégués, par des personnes qui sont là . Et l’Etat doit prendre la garantie de les sécuriser. Je pense qu’on ne peut pas en faire un prétexte pour ne pas être présent.». Juste à  preuve du contraire, le scrutin du dimanche est maintenu. La campagne continue dans les deux camps qui regardent en chiens de faà¯ence.

Présidentielle Ivoirienne : un taux de participation « record »

80%, un taux de participation  » historique », qualifient certains médias occidentaux. Un record jugent d’autres observateurs politiques de la scène ivoirienne. En gros, 8 électeurs sur dix se sont déplacés pour aller voter dimanche. Une belle leçon de démocratie, quant certaines élections laissent la population indifférente ou enregistrent une mauvaise préparation et distribution des cartes d’électeurs. Le jour du vote, on pouvait encore aller retirer sa carte jusqu’à  17h. L’attente en valait ainsi la peine en Côte d’Ivoire après de multiples et incessants reports depuis 10 ans. De plus, on acquiescerait presque à  la phrase de Laurent Gbagbo lancée au détour d’un meeting :  » Il vaut mieux ne pas faire d’élections si l’on n’est pas prêt que de se précipiter sous la pression internationale ». Un taux de participation record donc qui montre la volonté du peuple de faire entendre sa voix. A présent, les candidats admettront-ils le vote de la rue? Sur cette tendance, se distinguent deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara, en tête des premières estimations. Pour ce dernier, le succès se situe dans les régions nord de la Côte d’Ivoire. Ouattara lui-même longtemps décrié pour ses origines étrangères, y gagne une adhésion populaire et s’octroie même des partisans dans l’Ouest Ivoirien o๠Laurent Gabgbo a raflé la mise. Le sud est plus ou moins revenu à  Henri Konan Bédié qui reste toutefois loin derrière les deux premiers. Mais, ces tendances confirmeront-elles, une suite qui se jouera surtout sur le district d’Abidjan, qui concentre plus du tiers de l’électorat o๠se jouera la grande bataille. Les résultas varient d’une commune à  l’autre. Mais Gbagbo remporte le plus de voix dans le District d’Abidjan. Et Ouattara viendrait en tête à  Adjamé, Attécoubé et Anyama ; Bédié se contentant lui de Treichville, d’après le site « Connectionivoirienne.net ». Résultats provisoires à  l’étranger D’après les chiffres fournis par la CEI, Alassane Ouattara arrive en tête aux Etats-Unis avec 1513 voix contre 645 Pour Gbagbo et 213 pour Bédié, ce qui montre la popularité du candidat Ouattara dans les sphères internationales, notamment en raison de son passé au FMI. Au Mali, ADO arrive également en tête avec 636 voix de même qu’au Sénégal avec 442 voix et 642 au Gabon et au Burkina Faso, des pays o๠existe une forte communauté ivoirienne. Par contre au Canada, c’est Gbagbo qui devance ses concurrents. Les résultas en France ne sont pas disponibles pour l’heure en raison d’un problème de logistique à  l’Ambassade de Côte d’Ivoire. Mais globalement ADO l’emporte à  l’étranger. En attendant des résultats plus définitifs, la communauté internationale appelle maintenant à  la sagesse. Sagesse des candidats pour accepter les résultats qui arrivent au compte goutte, des résultats attendus pour mercredi. l’on se dirige sans doute vers un second tour selon toutes les estimations et vers le fameux duel Gbagbo-Ouattara longtemps attendu par les protagonistes eux-mêmes, même si Gbagbo aurait préféré remporter la mise dès le premier tour. Sûr de lui, il a mainte fois, lâché des déclarations pérémptoires dans la presse notamment, cette réponse à  la question: « Pourquoi le peuple ivoirien doit-il voter pour vous ? ». Il avait répondu: « Parce que je détiens les clés de leur avenir » : Mais il faut retenir que pour l’heure, C’’est la rue qui a parlé et qui s’exprimera sans doute encore. Les candidats écouteront-ils ?

Démocratie : Aux urnes Ivoiriens !

Pour nous autres, observateurs de la scène politique africaine, l’enjeu est de taille! Parce que son issue déterminera un schéma à  suivre pour d’autres démocraties en attente ou un tableau à  proscrire en cas de tensions. Le cas qui nous passionne aujourd’hui est celui de la Côte d’Ivoire, pour plusieurs raisons : -Temporelle d’abord, car après 5 ans d’attente, de reports, un pays jadis prospère, économiquement stable comme la Côte d’Ivoire, et qui a traversé une véritable crise politique, va vivre un évènement historique et tenter de sortir de l’embrouille. L’enjeu est de taille. -Historique aussi, car d’un point de vue panafricain, l’exemple d’un pays influe indéniablement sur un autre. L’on serait tenté de faire la comparaison avec la Guinée, qui se trouve au même carrefour démocratique que la Côte d’Ivoire, même si les précédents historiques des deux pays ne sont pas les mêmes ! Et pourtant, leurs peuples ne sont pas si éloignés que ça et partagent même des liens linguistiques. La communauté internationale nous observe. -Politique : car il s’agira de sortir d’un vieux conflit d’intérêts entre 3 candidats que l’histoire met en balance depuis de nombreuses années. Quelle sera leur atitude face au verdict des urnes ? Leur comportement face à  la victoire ou à  la défaite ? Ont-ils au fil de ces années de crise, acquis la maturité politique ? La sagesse d’un Abdou Diouf qui quitte le pouvoir dignement en 2000 au Sénégal ou au contraire, l’entêtement d’un Raila Odinga au Kenya, créant l’émeute. La Côte d’Ivoire, on le sait est un vrai foyer de tensions, de par son histoire, et ce depuis la fin du règne de Houphouet, et aussi par la mentalité de son peuple. Ce peuple qui est mainte fois descendu dans la rue pour manifester son ire, son refus ou même son soutien absolu. Cette fois, il faudra de la clairvoyance, un brin de sagesse et de vision de la part des candidats pour penser à  un seul et unique vainqueur : La Côte d’Ivoire !

Présidentielle : La Côte d’Ivoire à la veille d’une élection historique

« Quelque 5,7 millions d’électeurs devront départager 14 candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois opposés: le président sortant Laurent Gbagbo (65 ans), l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié (76 ans) et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara (68 ans) », écrit Lemonde.fr ce samedi. Les trois candidats ont terminé leur campagne et multiplié les déclarations d’intention. Si Gbagbo se montre confiant, ADO l’est également et met en exergue sa légitimité à  changer une Côte d’Ivoire éprouvée par la crise. Ce ne sont pas les critiques d’un Gbagbo très sûr de lui, dixit, « Je mettrai tous les autres à  la retraite », qui inquiètent le technocrate, ex premier ministre. Dans un entretien sur la chaà®ne panafricaine Vox Africa, il se défendait d’ailleurs d’avoir acquis une expérience internationale à  même de l’aider à  diriger la Côte d’Ivoire actuelle. Quant à  Henri Konan Bédié, il se réclame de l’héritage d’Houphouet Boigny, sorte de dauphin naturel à  qui le pouvoir aurait été confisqué, depuis près de dix ans. Par ailleurs, les Ivoiriens sont enfin prêts et en avaient assez des reports incessants, consécutifs au putsch manqué de 2002.  » Le scrutin est censé mettre fin à  la crise née du putsch manqué de 2002, qui a entraà®né une guerre et coupé le pays en un sud loyaliste et un nord tenu par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, Premier ministre depuis l’accord de paix de 2007. ». Alors que des retards dans les préparatifs ont jusque récemment fait planer le doute, la Commission électorale indépendante (CEI) tâchait samedi de parachever l’organisation du jour « J ». L’on craint quelques irréguralités dans l’élection, mais certains observateurs prédisent que Laurent Gbagbo, a assis des bases solides en 5 ans de « mandat blanc », afin de gagner cette élection, dixit un confrère de Jeune Afrique. En cas de victoire de ce dernier, acceptera t-il de s’allier avec ses camarades ? Rien n’est moins sûr face à  la personnalité affirmée du leader du FPI qui préfère faire jouer la voix du peuple. Un peuple séduit pendant 10 ans d’assise politique et à  la faveur des crises qui ont secoué le pays depuis 2002. Le démon des résultats Comme on le sait, organiser une élection démocratique en Afrique, n’est pas chose aisée, plus dur encore est d’en proclamer les résultas, et que tous les candidats s’en contentent. Généralement, l’un ou l’autre conteste, crée des émeutes ou s’autoproclame vainqueur dès le premier tour, c’est la grande crainte. Observons le cas de la Guinée, qui peine à  fixer une date de second tour, avec des dissensions entres candidats choisis. Alors les trois leaders ivoiriens, parmi les 14 inscrits, sauront-ils accepter le verdict des urnes et éviter toute contestation de la rue. Une élection en Afrique est une véritable poudrière, les exemples sont nombreux. Pour le cas de la Côte d’Ivoire, la CENI rassure sur le travail effectué, le matériel électoral de même que la distribution des cartes d’électeurs, qui devrait permettre aux ivoiriens de voter dans le calme. Le vote est imminent, dimanche, le peuple décidera de son avenir. Démocratiquement !

Présidentielle en Guinée : Les résultats reportés à Vendredi

Election salutaire La Guinée Conakry a connu sa première élection libre et indépendante depuis son indépendance en 1958. Le 27 juin dernier donc, 24 candidats se sont affrontés dans les urnes. Et contre toute attente, ce scrutin qualifié d’historique, s’est déroulé en toute sérénité sans heurts, ni troubles. Cependant, comme le craignaient de nombreux observateurs, plusieurs partis politiques dénoncent dores et déjà , des fraudes massives, avant même la proclamation des résultats. Cette situation fait peur quand on sait à  quel point ce pays connait des difficultés à  caractère ethnique. La CENI appelle au calme En début de soirée hier, la commission électorale nationale indépendante (CENI), a tenu une conférence de presse dans le souci de calmer les esprits. Elle ne cautionne en aucun cas, les accusations de fraude dont l’accusent les quatre principaux partis politiques du pays. Les accusations ont d’abord commencé par l’ancien premier ministre Cellou Dallein Diallo, Président de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG). Ensuite se sont levées les voix de Lansana Kouyaté, Sidya Touré et Alpha Condé. Ils dénoncent tous des fraudes massives dans certaines communes de la capitale Conakry et d’autres villes de l’intérieur, des bourrages d’urnes et disparitions de certaines entre autres. Les accusations de fraudes continuent D’un autre côté, Alpha Condé, le doyen de la scène politique guinéenne, accuse la CENI d’avoir tout fait pour que le scrutin se passe mal. Ce qui le dénonce surtout, C’’est le fait que certains bureaux de vote se trouvaient trop éloignés des populations. Soit 20 à  30 km dans la haute Guinée, d’o๠il vient. Il a proféré des menaces du genre « nous n’allons pas laisser des pyromanes mettre de pays à  feu et à  sang. » Cellou Dallein Diallo pour sa part, demande que le décompte des voix dans les communes à  litige, soient annulé. La tension monte de plus en plus dans ce pays qui veut rompre avec l’époque dictatoriale et vivre avec une nouvelle Guinée loin des fraudes, de la marginalisation et des considérations ethniques. Une chose difficile mais pas impossible et comme le dit le diction « à  l’impossible, nul n’est tenu. » Les premiers résultats provisoires seront connus ce soir à  partir de 18 h temps universel. Tout le monde est aux aguets et tous retiennent leur souffle. Ce sera un moment inoubliable pour tous les guinéens. En cas de second tour, les électeurs retournent aux urnes et connaitront leur futur président le 18 juillet prochain.

Guinée : Plus de 4 millions d’électeurs ont voté ce dimanche

Premier scrutin libre et paisible Cette élection il faut le dire, est la première libre depuis l’indépendance du pays en 1958. Tous les guinéens de l’intérieur, aussi bien que l’extérieur du pays, attendaient ce jour avec impatience. Les craintes concernant la bonne tenue du scrutin à  la date indiquée et sans bagarre, ont vite été balayées d’un revers de main. 24 candidats pour une place Ayant le choix entre 24 candidats dont une seule femme, la plupart des électeurs étant à  leur première participation à  un scrutin présidentiel, sont arrivés depuis 6 h du matin dans les différents bureaux de votes. Cependant, les votes n’ont commencé qu’à  8h dans certains lieux et un peu plus tard dans d’autres bureaux. Conakry aussi bien les autres villes et villages du pays, étaient envahies par une foule nombreuse. Tout le monde voulait voter coûte que coûte. Ces sorties massives démontrent à  quel point les guinéens étaient en manque d’une vraie démocratie. C’’est assez impressionnant la discipline et le calme qui régnaient dans une foule aussi nombreuse. Et malgré tout, chaque citoyen a voté dans le calme et la sérénité sans heurts ni insultes comme le craignaient beaucoup. Vote au palais présidentiel Vers 10h, heure locale, le général Sékouba Konaté s’est acquitté de son devoir de citoyen. Il a en compagnie du président de la commission électorale nationale indépendante, voté au palais présidentiel à  Conakry. Ben Sékou Sylla de la CENI et le chef de l’Etat, n’ont pas caché leur joie face à  l’intérêt du peuple de Guinée pour cette élection. Le président de la CENI estime ce scrutin exceptionnel puisque, aucun incident n’ayant été signalé ni dans la capitale, ni dans les régions. En plus de tout, C’’est la première fois qu’une CENI organise un tel scrutin dans le pays de Sékou Touré. Les résultats provisoires de ce premier tour sont attendus pour ce mercredi 30 juin, c’est-à -dire, dans deux jours. Ces premiers résultats mettront en scène, deux candidats parmi lesquels, les guinéens feront le choix de leur futur président.

Côte d’Ivoire : L’opposition s’impatiente pour les élections

années d’incertitude pour la tenue du scrutin présidentiel La Côte d’Ivoire est depuis 2005, sujette à  des reports incessants de l’élection présidentielle. La cause de ces reports est issue de la guerre civile de 2003 à  2008 ayant endeuillées le pays. Le scrutin normalement prévu pour octobre 2005, n’a alors cessé d’être reporté. Face à  cette impasse, une solution avait été trouvée suite aux accords politiques de Ouagadougou. La tête de la commission électorale indépendante (CEI) était revenue à  l’opposition. Le processus électoral avait commencé avec l’enregistrement des listes électorales. Et, la liste dite blanche comporte 5 277 392 inscrits, contre la fameuse liste à  qui sera source de contentieux entre le président Gbagbo et la CEI comprenant environ 1 033 985 d’inscrits. Le chef de l’Etat avait accusé la CEI d’avoir frauduleusement introduit certains noms sur la liste électorale et demandé par conséquent, la démission de Robert Beugré Mambé de la présidence de la commission. Cela avait entrainé une vague de mécontentement dans le rang de l’opposition. Surtout que Laurent Gbagbo a dissout non seulement la CEI, mais également le gouvernement en place. Le médiateur burkinabé Blaise Compaoré interviendra une fois de plus pour clamer les esprits et trouver une solution pour aller aux élections. Un gouvernement a donc été formé ainsi qu’un nouveau président pour la CEI. En fin de semaine dernière, le président de la CEI Youssouf Bakayoko et le premier ministre Soro Guillaume ont annoncé la reprise du contentieux électoral à  partir du lundi 10 mai. Cependant, le point qui suscitera le mécontentement de l’opposition, C’’est la réouverture du contentieux selon de nouvelles modalités. Autrement dit, l’opposition ne veut en aucun cas que la liste blanche soit touché or, le président Gbagbo a déclaré qu’elle sera minutieusement revisité. Le RHDP mécontent Mécontentement du RHDP face à  la révision de la liste blanche Le secrétaire général du parti, Alphonse Djédjé Mady indique qu’il est hors de question de tolérer des radiations arbitraires et fantaisistes qui priveraient certains citoyens de leur nationalité. Un autre point de mécontentement de l’opposition, C’‘est la position des 415 comités de réclamation censée revérifier la fiabilité de la liste des 5 millions d’inscrits et auparavant validé. Rappelons que le RHDP regroupe en son sein, plusieurs partis politiques dont le PDCI de l’ancien président Henry Konan Bédié, le RDR de l’ex premier ministre Alassane Dramane Ouattara, le PIT de Francis Wodié, etc. Ainsi ces barons de la vie politique ivoirienne, lasses de la situation actuelle, exigent des élections sans délai, puisque craignant un nouveau report du scrutin. Ils appellent les partis politiques et toute la société civile à  les rejoindre au sein du front de refus de la dictature. Considérant que le chef de l’Etat règne en dictateur et refuse que les élections se passent depuis 5 ans. La commission électorale indépendante pour sa part, rassure la population ivoirienne en indiquant que la prochaine reprise du processus électoral a été précédée d’une large concertation politique.La tenue des élections en Côte d’ Ivoire permettra-t-elle réellement à  ce grenier de l’Afrique de l’ouest de retrouver ses lettres noblesses ? De remettre son économie sur les rails et la replacer au C’œur des pays les plus développé de la sous région ?

Législative de Kati : vers un deuxième tour entre l’URD et le RPM

Des résultats mitigés Ils plaçaient l’URD en tête avec 52,27% des voix suivi respectivement du RPM (23%) et du CNID avec 17,43%. Selon la Commission de centralisation, C’’est surtout au niveau de la commune de Mandé que les chiffres ont basculé. Et cette fois ci, à  l’avantage de la joker du RPM, Mme Traoré Oumou Traoré. De 23,78%, le chiffre du RPM est passé à  27%. Or cette commune semble être la chasse gardée du RPM. En tout cas, le parti y a remporté bien des victoires. Egalement, le CNID, représenté par Ibrahima Vieux N’Diaye, est aussi remonté d’un cran, en passant de 17,43% à  20,32%. Ces évolutions ont négativement répercuté sur le résultat de l’URD. En effet, avec ses 52%, l’URD est ramené à  46, 61%. Pour ce qui est du parti Bollé Mali Demen de Soumaila Traoré, il a également connu une nette amélioration en passant de 4,65% à  4,77 % des voix; Quant au parti BARICA de Mamadou Sinayoko, il n’a obtenu que 1,64%. Au vu de ce qui précède, par rapport à  ces résultats, un deuxième tour est inévitable entre l’URD et le RPM. Craignant d’être « détrôné » par le RPM, selon nos sources, le parti URD serait en voie d’introduire une plainte auprès du tribunal administratif, par rapport à  certains agissements frauduleux (lors desdites échéances). Pour l’instant, l’électorat de Kati, au delà  des querelles de contentieux qui pourraient surgir entre certains adversaires politiques, attend de voir son élu à  l’œuvre. Pour bon nombre d’observateurs, l’URD part largement favori dans la mesure ou le le soutien électoral d’une vingtaine de partis politiques a réussi. En effet, ces partis n’ont pas présenté de candidat à  ladite consultation électorale. En tout cas, l’URD est largement parti favori. Car, elle a bénéficié de l’accompagnement et du soutien de plusieurs partis politiques, dont l’ADEMA (la première force politique du pays). A suivre.

Kati à la veille des élections partielles

Impossible d’y échapper, la campagne électorale à  Kati n’est pas visible. Comme on le sait, lors des campagnes électorales précédentes, il y avait plus d’affiches à  travers la ville, sur les véhicules, des messages sur les radios de proximité et même l’effervescence dans les états majors des partis politiques est absente. Ce dimanche, les électeurs vont déposer le bulletin dans l’urne pour élire le député en remplacement d’Alou Batilly décédé en cours de mandat. Soupçons de fraude électorale Beaucoup de militants craignent l’achat de conscience chez certains candidats, le bourrage des urnes. Les fraudes sont un facteur décourageant pour certains électeurs. A moins d’un jour des consultations du 27 septembre, les bureaux de vote seraient les principales cibles. Oumar Traoré enseignant jure qu’il ne votera pas cette fois ci [i « Les auteurs de ces tentatives de fraude, qui sont également des acteurs politiques de premiers plan à  Kati, seraient entrain de tisser leur toile. Les candidats cherchent la bénédiction des présidents de bureaux de vote le jour du scrutin pour faire le plein de voix ». Vigilance, vigilance ! Certains militants ont dénoncé ces faits au niveau de leur formation politique tout en appelant leurs délégués à  être vigilant au jour du vote. Ce commerçant de céréales témoigne qu’il ne votera pas pour élire un député mais plutôt un président ou des conseillers communaux. « Voter pour élire un député, C’’est de voter contre toi même, car il sera acheté par le pouvoir. Les récents événements sur le code de la famille sont des preuves palpables ». Malgré la médiatisation de cette élection partielle, certains électeurs n’ignorent pas leur devoir citoyen. Cette vendeuse de condiments au marché de Kati plateau témoigne : «Pourquoi voter encore, il y a seulement deux mois, nous avons voté, moi je n’irai nulle part, que le cercle reste sans député, je m’en fiche ». l’espoir reste chez les militants engagés « Si les grands partis n’ont pas de problème pour exister grâce aux affiches, aux tee-shirts, aux pagnes à  leurs couleurs, aux « Balani show » avec les jeunes, aux spots et talk-shows sur les radios de proximité, c’est une campagne plus discrète que mènent certains candidats. Tous assurent avoir donné la priorité au contact direct avec les électeurs. Aller directement vers le porteur de bulletin est incontournable pour bien se livrer » confie un militant du CNID. «Le candidat Vieux N’Diaye du parti CNID Faso Yiriwa ton en sa qualité d’ancien député de la localité met en avant sa connaissance du terroir. Depuis le début de la campagne, il fait le tour du cercle à  la rencontre des électeurs. De sa longue expérience au niveau de l’Assemblée, il peut compter sur une machine bien rodée et appelle au changement en affichant de grandes ambitions pour le cercle » juge un militant. L’URD est considéré comme le super favori avec le soutien de l’ADEMA et du MPR. Ses affiches sont partout. Pour son candidat Modibo Doumbia, la victoire est logique. Un rappel sur les cinq candidats Les cinq candidats à  la succession de Alou Bathily ont pour noms : Modibo Doumbia, candidat URD et enseignant. Le porte-drapeau du Congrès national d’initiative démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton), M. Ibrahima N’Diaye dit Vieux, est assureur de profession, domicilié à  Moribabougou. Il est né le 10 mai 1949. l’unique femme candidate à  la course pour la succession de feu Alou Bathily est Oumou Traoré du RPM. Elle née le 13 mai 1961 à  Néguéla et gestionnaire domiciliée à  Bamako. Le quatrième candidat déclaré s’appelle Hamé Traoré du Bloc des alternatives pour la renaissance, l’intégration et la coopération africaine (BARICA). Il est né le 4 octobre 1970 à  Kati. Hamé, affectueusement appelé par ses amis, est comptable et domicilié à  Kati. Pour mémoire, le BARICA est un parti né d’une dissidence du BARA du Pr. Yoro Diakité. Il faut rappeler que BARICA Mamadou Sinayoko dit “Gaucher”, alors président du BARICA et député à  l’Assemblée Nationale est décédé le 16 novembre 2008 à  Paris des suites d’une longue maladie. Son siège est aujourd’hui occupé par Moussa Diakité de l’ADEMA, élu au 2ème tour d’une élection partielle, scrutin du 17 mai 2009 à  Bougouni. Enfin, le cinquième candidat dans la course pour la succession de Alou Bathily est Soumaà¯la Traoré du parti Bolen Mali Demè-Ton. Ce vétérinaire est né vers 1958 à  Kalaban-Coro o๠il réside d’ailleurs.