Agriculture au Mali : le financement du Programme d’investissement agricole (PNIA) en mire

C’’était en présence des représentants des organisations sous régionales et régionales ainsi que, l’ensemble des acteurs du monde agricole Malien Durant deux jours (du 12 au 13 octobre 2009), les experts venus des quatre coins du continent africains plancheront sur le financement du Programme national d’investissement agricole (PNIA). De nos jours, les questions liées au financement de l’agriculture dans nombres d’Etats africains sont au centre des préoccupations. Et pour cause, l’agriculture semble reléguée en second plan par les décideurs. Pourtant, le secteur regorge d’énormes potentialités susceptibles de booster le développement du continent. Si le secteur agricole est perçu par nombre de dirigeants comme un vecteur pour l’atteinte des objectifs du millénaire, plusieurs observateurs, sont fondé à  croire qu’il est un des principaux fers de lance de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté. Le Mali, d’immenses potentialités agricoles La vocation agro-pastorale et les immenses potentialités du Mali ne sont plus un secret pour personne. l’agriculture est un secteur qui semble prioritaire dans tous les Etats de la sous région ouest- africaine pour trois raisons. D’abord, son importante contribution au PIB, ensuite la part importante de la population active qu’elle occupe et, enfin, l’ampleur du déficit alimentaire qui fait de l’Afrique de l’Ouest une zone d’insécurité alimentaire. En effet, faut-il le rappeler, la situation actuelle de l’agriculture dans les pays de la CEDEAO, est le résultat d’un sous investissement massif et incompréhensible. Alors que le secteur agricole est le principal secteur de production de la majorité de ces Etats, car il emploie et rémunère la majorité de la population, et fournit aussi l’essentiel des recettes d’exportation. Selon M. Jean de Dieu Somda, Vice président de la CEDEAO, l’objectif visé par son organisation est de réussir à  affecter 10% des dépenses publiques au secteur agricole. Même si, au vu la situation actuelle, ce taux reste vraiment minimal quand on sait que les ressources des ménages, la sécurité alimentaire, le développement économique, la protection des ressources naturelles, reposent sur la vitalité du secteur agricole et alimentaire. C’’est pourquoi, il est du devoir des pouvoirs publics, de repenser les politiques nationales et régionales pour accompagner les efforts des producteurs. A en croire, le Vice président de la CEDEAO, la présente Table ronde constitue le cadre de référence unique qui marque le point de départ d’une amélioration de la gouvernance et partant de là , d’une coordination effective des actions. . L’impact de la crise alimentaire Faut-il le souligner, la crise Alimentaire de 2007-2008 est l’un des phénomènes qui ont rappelé les dirigeants à  leur responsabilité. En effet, les politiques agricoles nationales ont été adoptées pour prendre le relais et apporter des réponses structurelles au défi agricole et alimentaire régional. Plusieurs observateurs ont salué la présente Table ronde en faveur de l’investissement agricole. Car, disent-il, C’’est un impératif pour tous les Etats engagés dans le processus d’intégration, d’accorder la priorité à  la production agricole ainsi qu’au développement global du secteur rural. « Ceci est de nature à  mettre fin au cycle infernal de la faim, de la malnutrition ». Il faut rappeler que le Mali est le quatrième Etat africain à  tenir une table ronde du PNIA, après celles du Togo, de la Sierra Leone et du Niger Dans son adresse, le représentant de la commission de l’Union africaine a présenté le PDDAA, l’instrument continental au service du développement agricole. Son objectif est de promouvoir la sécurité alimentaire et la nutrition, améliorer les conditions de vie des populations et lutter contre la pauvreté. Cela passe essentiellement par l’amélioration de la productivité agricole et l’augmentation des ressources allouées au secteur agricole pour atteindre au moins, 10% des budgets nationaux. . Fort de cet avis, le Premier ministre, Modibo Sibibé, s’est dit persuadé quant à  l’avenir agricole du continent africain.