Conflit au Tigré : l’Ethiopie dénonce une résolution de l’Onu

Pour Addis-Abeba, il y a un soubassement politique au projet de création d’une Commission internationale chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’Homme dans sa guerre contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).À l’initiative de pays européens, les Nations Unies ont adopté une résolution intitulée « Situation des droits de l’Homme en Ethiopie », mais des dizaines de pays membres ont voté contre.

S’exprimant hier mardi, Billene Seyoum, attachée de presse au bureau du Premier ministre, Abiy Ahmed, a déclaré que la résolution des Nations Unies a pour but de « discréditer les enquêtes menées par le gouvernement éthiopien ».

En outre, elle a dit que « les allégations de génocide au Tigré » sont l’œuvre « de
soutiens du TPLF » notamment dans les sphères étatiques. Sur cette question, une enquête conjointe de la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies et de la Commission éthiopienne des droits humains a conclu, il y a deux semaines, qu’il n’en est rien.

Partant de là, Billene Seyoum a accusé l’Onu de parti pris, non sans lui demander de s’intéresser aux exactions commises par les rebelles dans les régions de l’Afar et de l’Amhara.

Le Rwanda dément la présence de ses policiers en RDC

Kigali, récemment lié à Kinshasa par un accord sécuritaire, affirme n’avoir pas envoyé d’éléments à Goma où s’est tenue lundi une manifestation contre notamment la criminalité.C’est un démenti formel. Le commissaire John Bosco Kabera, porte-parole de la police rwandaise, a déclaré qu’aucun agent n’a été déployé en République démocratique du Congo. Une mise au point qui vise à éteindre la rumeur selon laquelle des policiers rwandais sont intervenus chez le voisin congolais en vertu d’un accord en matière de sécurité.

L’entente, scellée la semaine dernière, prévoit le renforcement de la coopération entre les forces de police des deux pays. La manifestation de Goma, à l’Est de la RDC, a eu lieu quelques jours après la signature de l’accord. Officiellement, ce mouvement d’humeur a fait quatre morts et une dizaine de blessés.

Côte d’Ivoire: 384 agents militaires et civils du ministère de la Défense décorés

Trois cent quatre-vingt-quatre (384) membres du personnel militaire et civil du ministère d’Etat, ministère ivoirien de la Défense, ont été décorés mardi, lors d’une cérémonie de distinction et de prise d’armes.

Cette double cérémonie de décoration et de prise d’armes, a eu lieu au Groupement ministériel des moyens généraux, à Abidjan, en présence de généraux, de sous-officiers et des parents et amis venus soutenir les récipiendaires. 

Des membres du personnel de cette administration centrale de la Défense, ont été faits commandeurs de l’ordre national, d’autres officiers de l’ordre national, chevaliers de l’ordre national.

Dans l’ordre du mérite ivoirien, deux décorations ont été décernées. Certains ont été élevés au grade d’officier de l’ordre du mérite ivoirien, tandis que d’autres ont été faits chevaliers de l’ordre du mérite ivoirien. 

Plusieurs forces armées, représentant le plus gros effectif, ont reçu la médaille des forces armées. Le porte-parole de tous les récipiendaires, le lieutenant-colonel Mathias Yao Kouassi, a dit que tous acceptaient avec « une grande joie emprunte d’humilité » ces décorations.  

Le ministre d’Etat,  ministre de la Défense, Téné  Birahima Ouattara, a félicité ces récipiendaires qui ont « tous eu de longues carrières et leur comportement à valeur d’exemple » comme les lauréats du prix national d’excellence. 

Au cours de cette double cérémonie de prise d’armes et de décoration, le ministre d’Etat, ministre de la Défense a fait un bilan de l’année 2021 qui s’achève et a partagé les perspectives de la nouvelle année.

« L’année 2021 a été une année difficile pour notre département ministériel. Alors qu’il assumait avec efficacité sa fonction de ministre de la Défense, le Premier ministre Hamed Bakayoko nous a brutalement quitté (…) nous ne l’oublierons jamais », a déclaré M. Birahima Ouattara.

En outre, durant l’année 2021, le pays a payé un lourd tribu dans la lutte contre le terrorisme avec l’attaque d’un contingent des Casques bleus ivoiriens, au Mali. D’autres attaques ont ciblé des positions de l’armée dans le Nord. Par ailleurs,  est survenu l’accident d’un aéronef de reconnaissance.

« Tous ces drames ont coûté la vie à 13 de nos hommes et à trois de leurs instructeurs », a indiqué le ministre d’Etat, ministre de la Défense, ajoutant que « devant toutes ces épreuves, les forces armées de Côte d’Ivoire sont restées dignes, résilientes et engagées pour la cause de la patrie ».  

« Plus que jamais, nous devons maintenir ce cap d’engagement », a-t-il lancé, rappelant que les défis sécuritaires demeurent, c’est pourquoi l’armée doit « rester vigilante » pour maintenir ses capacités opérationnelles,  intactes, voire renforcées. 

Il a égrainé les perspectives pour l’année 2022, entre autres, la poursuite et le renforcement de l’action entamée depuis 2017 à travers la nouvelle loi de programmation militaire 2021-2025, qui devrait permettre de consolider les acquis en matière de restauration de l’autorité militaire.

Mali : Goodluck Jonathan « porteur d’un message » de la Cedeao

L’ancien président du Nigeria accompagné du président de la Commission de la Cedeao, l’ivoirien, Jean Claude Kassi Brou ont été accueillis à Bamako par le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop.Cette mission de trois jours intervient « dans le cadre de la mise en application des dernières recommandations de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao sur le Mali » selon un communiqué de l’organisation régionale.  Goodluck Jonathan est « porteur d’un message » des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Les Chefs d’Etat membres de la Cedeao, réunis en sommet ordinaire le 12 décembre à Abuja, ont exigé des élections le 27 février 2022 au Mali. Ils ont décidé également d’imposer des sanctions supplémentaires dès janvier si les autorités maliennes n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir.

Lors de sa session du 7 novembre dernier, la Cedeao avait imposé des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard pris dans l’organisation des élections. Le Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga et plusieurs membres de son gouvernement, des membres du Conseil national de la Transition (CNT) figurent parmi les 149 personnalités sanctionnées par la Cedeao.

Dans ce sillage, les chefs d’Etat de la Cedeao préviennent que des « sanctions additionnelles » seront imposées au Mali dès le 1er janvier 2022 si aucun progrès tangible n’est effectué le 31 décembre. Ces sanctions incluront notamment des sanctions économiques et financières selon l’organisation sous-régionale qui demande au Médiateur d’informer les autorités maliennes.

Lors de sa dernière visite au Mali les 5 et 7 septembre 2021, Goodluck Jonathan avait exprimé sa « préoccupation sur l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ». A ce titre, il avait encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement « un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il urge d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielles et législatives. »

Golfe de Guinée : le Nigeria et le Ghana s’unissent contre la piraterie

Les deux pays ouest-africains, à travers les marines nationales, entendent coordonner leurs actions en vue de contrecarrer les plans des pirates.Le golfe de Guinée, voie importante du commercial international, est devenu un repaire de pirates au fil des années. Une insécurité galopante qui a poussé des Etats à escorter leurs navires.

Pour faire changer la peur de camp, le Nigeria et le Ghana veulent joindre leurs efforts. À cet effet, le vice-amiral Awwal Gambo, chef d’état-major de la marine nigériane, a annoncé la conclusion d’un accord avec la marine ghanéenne.

S’exprimant ce week-end lors d’une cérémonie, il a indiqué qu’ « une force conjointe permanente dans le golfe de Guinée » est actuellement à l’étude. Selon le chef d’état-major, la marine nigériane, au cours des deux derniers mois, est très présente dans les eaux du golfe de Guinée, contribuant ainsi à la réduction des actes criminels dans cet espace maritime.

Au-delà du Nigeria et du Ghana, une dynamique de lutte collective contre la piraterie est enclenchée en Afrique. Dans ce sens, 39 marines dont 33 africaines ont participé du 30 novembre au 2 décembre dernier à un symposium virtuel.

L’objectif est d’ « améliorer le partage de connaissances et de renforcer la synergie pour une approche multidimensionnelle et multinationale », a expliqué le vice-amiral Awwal Gambo dans le bulletin d’informations de la marine nigériane.

Maroc: saisie de 3 tonnes de résine de cannabis à Agadir

Les services sécuritaires de la ville d’Agadir ont mis en échec dimanche soir, sur la base d’informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), une opération de trafic international de drogue.Au total, les policiers ont saisi trois tonnes de résine de cannabis à bord d’une voiture utilitaire à « Oulad Berhil », aux environs de Taroudant, a indiqué lundi un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Les fouilles du véhicule ont en effet permis de retrouver 90 ballots de drogue et de saisir un canot pneumatique avec deux moteurs hors-bord. Cette opération sécuritaire a également abouti à l’interpellation du chauffeur aux multiples antécédents judiciaires et qui fait l’objet de mandats de recherche au niveau national pour implication dans des opérations similaires, précise la DGSN.

RCA : la Minusca appelle au respect du cessez-le-feu

Ces dernières semaines, des civils ont été attaqués par des « éléments armés coordonnés et assimilés aux anti-Balaka », regrette la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).Depuis le 15 octobre dernier, histoire de privilégier le dialogue, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a décrété un cessez-le-feu unilatéral. Sans grands effets. Les 6 et 7 décembre 2021, rapporte la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), Boyo (Centre) a été le théâtre d’incidents graves.

« Une quinzaine de civils tués, des cas d’amputation, d’extorsion et destruction d’habitations, et près de 1500 personnes déplacées (et qui sont) actuellement protégées par les Casques bleus dont l’intervention rapide aura permis de restaurer une stabilité », précise un communiqué de la Minusca. 

Dans les environs de Boyo et Ippy, alerte la mission onusienne, « l’arrivée massive » d’éléments armés assimilés aux anti-Balaka accroît « les risques d’exactions contre les communautés peuhles ».

Pour prévenir toute violence dans cette partie de la Centrafrique, la Minusca dit avoir effectué, le 18 décembre, une patrouille de longue portée sur l’axe Ippy-Bria dans le cadre de sa mission de protection des civils.

Conformément à son mandat, une délégation de la Minusca s’est rendue le 15 décembre à Boyo contrôlé par les Casques bleus. Elle y a notamment rencontré les autorités locales et entrepris des enquêtes sur les crimes graves et violations des droits de l’Homme.

La mission onusienne invite les groupes armés à « mettre immédiatement fin » aux attaques contre les populations, mais aussi exhorte les communautés à préserver la cohésion sociale, le vivre ensemble et la paix.

Malawi : l’armée éteint la rumeur d’un putsch en préparation

Le président Lazarus Chakwera n’a rien à craindre selon le Général Vincent Nundwe, chef de la Force de défense du Malawi (MDF, sigle en anglais).Ancien chef de l’opposition malawite, Lazarus Chakwera a été élu président de la République en juin 2020 avec 58,57 % des suffrages valablement exprimés. Un an auparavant, son rival Peter Mutharika s’est vu refuser une réélection en raison de fraudes.

Dans ce pays politiquement divisé de l’Afrique australe, les médias ont récemment alimenté la rumeur selon laquelle des politiciens essayent d’utiliser l’armée pour renverser le gouvernement.

Profitant d’une cérémonie de remise de diplômes à des officiers, organisée ce week-end, le Général Vincent Nundwe s’est voulu on ne peut plus clair : « Nous avons entendu sur les réseaux sociaux que la Force de défense du Malawi prévoit de prendre le pouvoir. Je voudrais dire que quiconque fait cela est stupide ».

Expert: « Le Forum de Dakar est une belle opportunité »

Analyste politique et docteur en économie, Gilles Yabi est le fondateur et le président de WATHI, think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest (www.wathi.org). Habitué du Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité, il dresse le bilan de la dernière édition de cette rencontre qui s’est déroulée récemment dans la capitale sénégalaise.A son lancement, en 2014, le Forum de Dakar ambitionnait de devenir le lieu de rencontre principal sur la paix et la sécurité en Afrique? Y est-il arrivé ?

S’il n’est pas déjà arrivé à l’être, le Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique semble, manifestement, tout faire pour y parvenir. Depuis sa première édition en 2014, la rencontre se tient chaque année, excepté en 2020 quand l’édition avait été annulée en raison de la pandémie de Covid19. Dans un continent où ce genre d’initiative n’a pas l’habitude de résister longtemps, cette continuité est en soi très remarquable. La qualité des personnes qui chaque année y prennent part est aussi à souligner: chefs d’Etat, ministres, militaires, universitaires, chercheurs, experts, journalistes, etc. En dehors des sessions officielles, tous ces participants venant d’univers très différents, ont d’ailleurs la possibilité d’échanger dans les couloirs, les salons privés, nouer des contacts, etc.

Jusqu’ici quelques rares forums, dont celui de Tana, qui se tient depuis 2012 sur les berges du lac du même nom en Éthiopie, peuvent se prévaloir de faire un travail d’une qualité similaire. 

Depuis sa création, le Forum est co-organisé par le Sénégal et la France. Cette présence de l’ancienne puissance coloniale gêne certains africains. Est-ce votre cas? 

La gêne que provoque la présence de l’une puissance coloniale comme la France dans un événement comme celui du Forum de Dakar est compréhensible. Mais il ne faut pas oublier les origines de ce forum. L’idée a germé en marge d’une rencontre entre l’ancien président français, François Hollande, et certains chefs d’Etat africains dont celui du Sénégal. Son pays avait tous les atouts pour être le pays-hôte d’une telle rencontre: une réputation démocratique méritée, une stabilité politique et institutionnelle reconnues, une expérience d’accueil avérée des sommets et conférences de haut niveau, etc.

Faut-il boycotter un tel événement juste parce qu’il est co-organisé avec l’ancienne puissance coloniale? Le pragmatisme et le réalisme me disent que non. Le seul fait d’avoir une telle rencontre organisé de manière régulière et avec des participants de qualité en Afrique plaide, à mon avis, en faveur de l’organisation de ce genre rendez-vous sur le continent. Peu importe qu’il y ait ou pas une implication étrangère dans son organisation. Dans le contexte actuel où des menaces diverses planent sur certains pays ou régions d’Afrique, le Forum de Dakar est une belle opportunité pour les acteurs de la paix sur le continent. 

Des sujets qui préoccupent beaucoup les opinions africaines, surtout au Sahel, ne figuraient pas dans les thèmes officiels des ateliers du forum. Est-ce logique?

Deux sujets majeurs étaient, en effet, attendus par beaucoup de participants: l’extension de la violence jihadiste au-delà du Sahel, son terrain historique, vers des régions comme celle du Golfe de Guinée. Mais ces deux sujets ont été abordés à l’occasion de discours ou de débats lors des séances de travail. 

La ministre française des Armées, Florence Parly, a évoqué dans son discours, lors de l’ouverture du forum, la question de la fin de Barkhane, l’opération militaire française au Sahel et la transformation de son dispositif dans la région. Elle a aussi réitéré le refus de son pays d’accepter l’arrivée au Mali de la société de sécurité privée russe, Wagner, considérée comme le bras armée extérieur du gouvernement de Vladimir Poutine. Dans les ateliers, les risques d’extension de la menace jihadiste du Sahel vers la région du Golfe de Guinée a aussi été abordée. 

Cela dit, en raison de leur actualité et de leur importance, ces deux questions auraient pu mériter des séances réservées lors de cette édition du Forum de Dakar. 

L’aéroport d’Abidjan teste son plan d’urgence simulant une crise de sécurité et de sûreté

L’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a testé mercredi son plan d’urgence d’aérodrome simulant une crise de sécurité et de sûreté.

Le scénario de cet exercice général du plan d’urgence de l’aéroport d’Abidjan, a mis en scène une sortie de piste d’un avion de la compagnie imaginaire Tako Airlines avec à bord 16 personnes, dont trois membres d’équipage, suivi d’un début d’incendie à bord. 

L’intervention des équipes de secours de l’aéroport a permis de circonscrire l’incendie et de porter secours aux occupants de l’aéronef, parmi lesquels on dénombre quatre décès, huit blessés et quatre personnes sorties indemnes. 

La deuxième situation concerne, un bagage abandonné, qui a été découvert dans le hall public de l’aéroport. Une gestion de cette alerte de sûreté a permis une intervention rapide des autorités compétentes. 

L’ensemble de cet exercice géré par le Comité de rédaction et de planification, a permis d’évaluer le dispositif documentaire et opérationnel ainsi que le mécanisme de coordination d’AERIA, gestionnaire de l’Aéroport international Félix Houphouët- Boigny d’Abidjan, en situation de crise.

Dans le cadre de l’amélioration continue du plan d’urgence de l’aéroport d’Abidjan, le plus grand du pays, un rapport final de l’exercice a été élaboré par les parties prenantes aux fins d’en informer les autorités et les partenaires. 

L’élaboration d’un plan d’urgence d’aérodrome et son déploiement en situation réelle ou simulée est une exigence réglementaire nationale et internationale aéronautique pour tout aéroport international certifié.

Cette simulation de crise a pour objectif de limiter le plus possible les effets d’une situation d’urgence en sauvant les vies humaines, en protégeant les avions et les infrastructures en vue de maintenir les opérations aériennes. 

Ce plan d’urgence d’aérodrome intervient trois ans après celui de mars 2018. Il vise un an après le déclenchement de la pandémie de Covid-19, à réévaluer le dispositif documentaire et opérationnel arrêté d’accord parties entre Aeria et ses partenaires de la plateforme aéroportuaire.

Avec environ 2,3 millions de passagers à fin 2019, l’aéroport d’Abidjan veut reconquérir sa place de hub naturel de l’Afrique de l’Ouest. Le pays envisage de faire de cette plateforme une référence internationale attractive, verte et à la pointe de la technologie. 

L’aéroport d’Abidjan a obtenu en 2015 sa première certification américaine, la TSA. En juillet 2017,  l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) l’a certifié comme étant conforme aux normes de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI). 

Il a été classé, en 2018, comme étant le premier aéroport du continent africain à obtenir l’accréditation Carbone 3+. Cette même année, l’aéroport d’Abidjan a été consacré meilleur aéroport en matière d’amélioration de qualité de service pour la Région Afrique. 

Lutte contre le terrorisme: Washington salue la stratégie marocaine

La stratégie de lutte anti-terroriste du Maroc a été saluée dans le rapport 2020 sur le terrorisme publié jeudi par le département d’Etat américain, qui a souligné que « les États-Unis et le Maroc entretiennent une coopération solide et de longue date » dans ce domaine.« En 2020, les efforts du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme ont largement atténué le risque d’actes terroristes », indique le rapport.

Le Département d’Etat indique aussi que les forces de l’ordre marocaines, sous la coordination du ministère de l’Intérieur, ont vigoureusement ciblé et arrêté au moins 35 individus. Elles ont également démantelé sept cellules terroristes » qui prévoyaient d’attaquer diverses cibles, notamment des bâtiments publics, des personnalités et des sites touristiques.

« Les forces de l’ordre marocaines ont mis à profit la collecte de renseignements, le travail de la police et la collaboration avec des partenaires internationaux pour mener des opérations antiterroristes », relève-t-on, notant qu’aucun incident terroriste n’a été signalé au Maroc en 2020.

Les membres des forces de sécurité du Maroc ont pris part à une série de programmes parrainés par les États-Unis en vue d’améliorer les capacités techniques et d’investigation, notamment les enquêtes financières, l’analyse du renseignement et la cybersécurité, poursuit la diplomatie américaine.

Par ailleurs, « la sécurité aux frontières est restée une priorité absolue pour les autorités marocaines », relève le rapport, se félicitant particulièrement du travail des autorités aéroportuaires marocaines qui ont « une excellente capacité de détection des documents frauduleux ».

De même, le département d’Etat a mis en avant la politique marocaine de lutte contre l’extrémisme violent, faisant observer que « le Maroc a mis en place une stratégie globale en la matière qui privilégie le développement économique et humain outre la lutte contre la radicalisation et le contrôle de la sphère religieuse ».

« On a le sentiment qu’on veut punir le Mali » (Abdoulaye Diop)

Le chef de la diplomatie malienne est sur tous les fronts. Dans une sortie médiatique sur la chaîne BBC, Abdoulaye Diop évoque les dernières mesures de la Cedeao et les pressions de Paris sur une possible arrivée de la société militaire russe Wagner.Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop ne cache pas son amertume sur l’intransigeance des chefs d’Etat de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à vouloir la tenue des élections maliennes le 27 février 2022. « Aujourd’hui, on a le sentiment qu’on veut punir le Mali et c’est ce qui n’est pas normal. Parce qu’il y a eu des coups d’Etat dans d’autres pays de la région. On a vu que dans certains cas, on a accouru pour applaudir ou on a été complaisant. Dans le cas du Mali, on sent un acharnement », accuse Abdoulaye Diop.

Pour le chef de la diplomatie, son pays a de sérieux « problèmes de sécurité et cherche à sécuriser des zones entières qui sont exploitées par les groupes terroristes ». La question sécuritaire brandie par les autorités de transition pour justifier le report des échéances électorales de février prochain est plus que jamais actuelle. « Nous sommes en train de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité du Mali sur la base de nos moyens propres. Nous voudrions qu’on puisse nous aider par rapport à ça. Est-ce qu’on peut lutter contre les terroristes avec des bâtons » dit-t-il.

Par rapport à des liaisons avec Wagner, la société militaire privée russe, Abdoulaye Diop a fermement nié certaines accusations extérieures en dépit de la coopération bilatérale avec la Russie. « Il n’y a pas de contrat entre le Mali et le groupe Wagner. Il faut qu’on soit sérieux, les Etats ne se jugent pas par des intentions. Cette affaire dite Wagner est utilisée comme une sorte de chantage sur l’Etat malien pour l’empêcher d’explorer ou de travailler avec certains partenaires. Si c’est ça l’objectif, je crois que c’est raté », martèle-t-il.

Une réponse à la France qui a récemment obtenu des sanctions de l’Union européenne contre Wagner. La société militaire russe est accusée par l’Europe des Vingt-Sept de recourir à d’anciens militaires russes pour commettre « des violations des droits humains et des opérations clandestines » au bénéfice du Kremlin. Paris par le biais de Jean-Yves, chef de la diplomatie, avait prévenu en septembre dernier qu’une éventuelle implication de la société russe Wagner au Mali serait incompatible avec sa présence au Mali.

C’est dans ce contexte assez tendu qu’Emmanuel Macron est annoncé à Bamako le 20 décembre pour évoquer la fin de l’opération Barkhane, l’avenir de la France au Sahel et plusieurs autres questions liées à la sécurité et la menace jihadiste.

Tombouctou : l’armée française signe un retrait symbolique

Après Kidal et Tessalit, les soldats français quittent Tombouctou, là où l’armée française avait lancé huit ans plutôt son intervention Mali.Le 2 février 2013, François Hollande accompagné de l’ancien président la transition malien Dioncounda Traoré lançait l’intervention française au Mali pour libérer cette cité sainte de l’islam aux mains des jihadistes.

Si la mission de sécuriser cette cité religieuse inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco a été un succès, cela n’a pas empêché les groupes jihadistes d’étendre désormais leur influence sur toute la bande du Sahel au Niger et au Burkina Faso. Et ce mardi 14 décembre 2021, marque la fin de l’opération Barkhane au Mali.

Un départ qui ne signifie pas désengagement pour la France au Mali, mais pour les Tombouctiens, la peur de cohabiter avec la menace jihadiste est désormais réelle. Les soldats de Barkhane ont cédé le 14 décembre dernier leur dernière base militaire aux soldats maliens après Kidal et Tessalit. « On a formé les forces armées maliennes à la protection de l’emprise et au guidage aérien avant qu’ils nous relèvent », indique le capitaine Florian, commandant de l’unité chargée du désengagement de Tombouctou.

Avec ce retrait, Paris matérialise sa volonté de mettre fin à l’opération Barkhane qui lui coûte près d’un milliard d’euro par an (655 milliards FCFA). Le contingent français ne sera plus au-devant de la scène et va passer de 5000 hommes à 3000 hommes en 2022 et une réduction progressive s’opérera encore en 2023. Les soldats français seront davantage déployés dans la bande « Trois frontières » (Mali, Niger, Burkina), considérée comme la principale zone d’influence des groupes jihadistes au Sahel.

La force spéciale Takuba de l’Union européenne va désormais assurer la continuité et assister les forces armées maliennes dans les opérations antiterroristes. Ainsi, 600 soldats issus de huit pays de l’UE commencent à se déployer au Mali. Toutefois, Takuba dont le nombre va augmenter, ne pourra pas compter sur l’Angleterre qui ne fait plus partie de l’UE et l’Allemagne présent au Sahel mais dans le cadre de la force onusienne de la Minusma.

C’est dans ce contexte que le président français Emmanuel Macron est attendu dans la capitale malienne le 20 décembre prochain. Une visite d’Etat très attendue qui intervient après plusieurs mois de tensions diplomatiques entre Paris et Bamako.

Le Mali proteste face aux pressions de la Cedeao

Des Maliens sont descendus dans les rues de Bamako pour protester contre les injonctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de maintenir la présidentielle et les législatives en février.Après son sommet ordinaire à Abuja les 12 et 13 décembre 2021, la Cedeao a annoncé le maintien des élections au Mali le 27 février. « Les chefs d’Etat, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont décidé de l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022 si les autorités n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir », a dit devant la presse le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

Ce coup de pression des dirigeants ouest-africains n’est pas du goût de certains Maliens, sortis dans les rues de Bamako ce lundi pour apporter leur soutien à Assimi Goïta et son gouvernement. Fort de cet élan populaire, le président malien s’est engagé à soumettre à la Cedeao un calendrier électoral avant le 31 janvier. « La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme (calendrier) détaillé » indique-t-il. Ce nouveau calendrier, qui sera issu des assises de la refondation ouvertes le 11 décembre à Bamako, doit définir une nouvelle feuille de route pour la durée transition et les élections.

Les autorités de la transition malienne ont justifié le report des élections couplées de la présidentielle et des Législatives du 27 février prochain par « l’insécurité persistante » dans le pays. Mais la Cedeao persiste sur la date du 27 février 2022, même si elle reste ouverte à un possible report à la seule condition que les autorités de la transition s’engagent clairement à tenir les élections au-delà de cette date.

L’institution ouest-africaine donne aux autorités maliennes jusqu’au 31 décembre pour présenter un plan pour la tenue des élections. Le médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, ancien président de la République du Nigeria, est attendu dans les prochains jours à Bamako pour des entretiens avec les autorités maliennes.

Lors de son sommet du 7 novembre, la Cedeao avait corsé les sanctions avec le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyage au sein de l’espace ouest-africain de 150 personnalités, dont le Premier ministre et quasiment tout son gouvernement accusé de retarder les élections. 

Pour le cas de la Guinée, la Cedeao maintient les sanctions contre la junte qui a pris le pouvoir le 5 septembre dernier après avoir renversé le président Alpha Condé. En plus de suspendre la Guinée de ses instances, les chefs d’Etat de la Cedeao donnent un délai de six mois aux autorités guinéennes pour organiser des élections. Le nouvel homme fort de Conakry, le colonel Mamady Doumbouya promet de rendre le pouvoir aux civils mais refuse de se laisser dicter un délai de transition.

Recherché par Interpol, un Néerlandais tombe dans les filets de la police marocaine

Les forces sécuritaires de la ville de Fès ont interpellé, vendredi, un ressortissant néerlandais qui faisait l’objet d’une notice rouge émise par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), pour implication présumée dans un crime d’homicide volontaire.La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a fait savoir, dans un communiqué, que l’interpellation de cet étranger intervient dans le cadre de l’adhésion des services de cette direction aux relations de la coopération internationale dans les domaines sécuritaires, particulièrement la poursuite et l’appréhension des personnes recherchées au niveau international.

Selon les informations disponibles, le mis en cause était recherché en vertu d’une notice rouge de l’Interpol, émise sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires néerlandaises, pour implication présumée dans un crime d’homicide volontaire perpétré en 2010 contre son épouse, précise le communiqué.

Le suspect a été placé en garde à vue sur ordre du parquet compétent, en attendant qu’il soit soumis aux autorités judiciaires chargées de statuer sur les demandes d’extradition des criminels, conformément aux textes juridiques nationaux et aux conventions internationales y afférentes, a conclu la DGSN.

Présidentielle libyenne : Bazoum contre un report

Le président nigérien Mohamed Bazoum, plaide à l’Onu pour une tenue de la présidentielle libyenne le 24 décembre prochain.Selon le successeur de Mahamadou Issoufou, ce scrutin censé tourner la page d’une dizaine d’années de guerre en Libye, constitue une étape « cruciale » pour ramener la paix dans ce pays et dans la bande du Sahel. Le président nigérien s’est exprimé depuis New York alors qu’il présidait le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu). « L’échéance du 24 décembre est cruciale et mon pays fonde l’espoir que l’élection présidentielle prévue à cette date se passe dans de bonnes conditions et ouvre la voie à une dynamique de paix et de stabilité » a expliqué Mohamed Bazoum, dont le pays lutte contre la menace jihadiste depuis quelques années.

Cette déclaration du premier président issu de la première alternance démocratique au Niger, intervient quelques jours après la proposition du Haut Conseil d’État libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, de proposer le report au mois de février de la présidentielle du 24 décembre, en raison de « désaccords persistants entre camps rivaux ».

Une telle décision s’il se confirme, viendrait s’ajouter à celle prise par le Parlement libyen de décaler d’un mois (janvier 2022) les élections législatives qui devaient se tenir selon la feuille de route onusienne le même jour que la présidentielle. Alors que la liste définitive des candidats se fait toujours attendre, la tenue de la présidentielle dans quelques jours, parait de plus en plus menacée.

Le Niger et la Libye sont deux pays liés par l’histoire et la géographie. En septembre dernier, Mohamed Bazoum avait reçu le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al Konni pour évoquer ses préoccupations sur la question « de la migration, la sécurité et la stabilité au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) ».

La Libye frontalière avec le Tchad autre Etat du Sahel, partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières communes avec le Niger. Un territoire souvent exploité par des trafiquants d’armes, de drogue ainsi que des candidats à la migration vers l’Europe.

Côte d’Ivoire: inauguration du 1er simulateur de vol de l’armée de l’air

Le chef d’Etat-major général des armées ivoiriennes, le général Lassina Doumbia, a procédé vendredi à l’inauguration du premier simulateur de vol « ALX-103 » de l’armée de l’air, un appareil permettant des entraînements d’atterrissage optimum, la maitrise de la météo et des reliefs montagneux.

L’inauguration de ce simulateur de vol, le premier de la République de Côte d’Ivoire, a été faite à l’Académie des métiers de l’air d’Abidjan, sise dans l’enceinte de la base aérienne militaire, en présence des officiers supérieurs, de sous-officiers et des aviateurs.

 Cet équipement « place l’armée au rang d’acteur majeur dans la riposte face aux menaces sécuritaires multiformes, au nombre desquels le terrorisme », a dit le général de corps d’armée Lassina Doumbia. 

Selon le chef d’Etat-major général des armées, cet investissement vise à relever l’outil de défense et à acquérir l’autonomie dans la formation et l’entraînement des pilotes militaires à travers un pôle d’instruction de haut niveau. 

L’aviation, dira-t-il, a montré toute son importance dans le combat quasi quotidien face aux groupes armés dans le Nord du pays. Ce simulateur permettra surtout d’aiguiller les pilotes militaires aux engagements de haute intensité sur ce théâtre relativement difficile.

M. Alexandre Haloin, le PDG de Africat, un groupe en charge de l’assistance technique, a salué cette « vision stratégique » qui a permis l’acquisition de ce simulateur innovant composé de plusieurs modèles de vols, intégré dans un bâtiment modulé et démontable.

Pour sa part, le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, Alfred Nguessan Koffi, a souligné que ce simulateur servira à affiner l’entraînement des pilotes en augmentant le rendement des pilotes militaires et favorisant leur requalification. 

Ce simulateur est paramétré pour recréer les conditions de vol de plusieurs types d’avions, partant des petits avions aux jets ou Airbus, en passant par les bimoteurs. L’armée de l’air devient ainsi un centre névralgique de la plateforme aéroportuaire en termes de formation au pilotage.

La Côte d’Ivoire devient, par ailleurs, le seul pays africain à détenir ce type de simulateur dans un cadre militaire, hormis le Nigéria et l’Afrique du Sud qui eux en possède dans le cadre d’école d’aviation civile. 

Trois instructeurs étrangers et deux opérateurs Ivoiriens sont morts dans le crash d’un hélicoptère de l’armée de Côte d’Ivoire, en septembre 2021, à la suite de « conditions météorologiques défavorables ». 

Éthiopie : le TPLF coupable d’exécutions de civils (rapport)

Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a sommairement ôté la vie à des dizaines de civils à Chena et Kobo, dans la région Amhara, entre le 31 août et le 9 septembre 2021 d’après Human Rights Watch.Les civils sont pris au piège dans le conflit tigréen. Le 31 août, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), soutenu par des milices amhara, a affronté l’armée régulière éthiopienne. Dans les cinq jours qui ont suivi ces combats, rapporte Human Rights Watch, le TPLF a exécuté 26 civils avant de se retirer de la zone le 4 septembre.

À Kobo, le 9 septembre, les exactions des rebelles ont fait 23 morts selon des témoins contactés par l’organisation de défense des droits de l’Homme. De l’avis de Lama Fakih, chargée des crises et des conflits à Human Rights Watch, « le TPLF a fait montre d’un mépris total pour la vie humaine et les lois de la guerre ».

Poursuivant, elle a regretté « les crimes de guerre apparents » perpétrés à Chena et Kobo et invité tous les belligérants à « donner la priorité à la protection des civils ». Dans un communiqué, posté ce vendredi sur son site, Human Rights Watch a souligné l’urgence pour le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies d’ouvrir une enquête internationale sur ces crimes.

Côte d’Ivoire: 17 211 forces de l’ordre seront déployées pour les fêtes de fin d’année

Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, jeudi, a décidé du déploiement prochain de 17 211 éléments des forces de défense et de sécurité dans le cadre des fêtes de fin d’année.

Le chef d’État-major général des armées, Lassina Doumbia, a annoncé au Conseil « le déploiement prochain de 17 211 éléments des forces de défense et de sécurité, dans le cadre de l’opération  « Mirador 2021″, pour assurer la sécurité des populations lors des fêtes de fin d’année. 

Le Conseil national de sécurité a, par ailleurs, été informé par le chef d’État-major général des armées, de la tenue effective, du 22 au 27 novembre 2021, de l’opération militaire conjointe dénommée « Koudanlgou IV », qui a rassemblé plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire. 

Cette opération contre le terrorisme a permis l’interpellation de 304 individus suspects ainsi que la saisie d’armes à feu, de munitions, d’explosifs, de moyens roulants et de stupéfiants. 

En outre, le Conseil a été informé des résultats très encourageants obtenus dans le cadre de la lutte contre la criminalité juvénile dans le District d’Abidjan. Les membres ont exprimé leur satisfaction pour cette nette amélioration de la situation sécuritaire générale. 

Dans ce contexte, le Conseil National de Sécurité s’est réjoui des derniers résultats obtenus dans le cadre des opérations de lutte contre l’orpaillage illégal et le terrorisme, rapporte le communiqué final.  

Depuis la dernière réunion du Conseil National de Sécurité, 114 sites d’orpaillage illégal ont été déguerpis, 96 personnes interpellées dans 12 régions, 9 000 abris de fortune détruits et d’importantes quantités de matériels saisies.

Sénégal : un expert alerte sur l’enjeu sécuritaire des élections locales

Pour Mamadou Seck, spécialiste de la Gouvernance organisationnelle et des Elections, le Sénégal a tout intérêt à protéger ses arrières lors de ce rendez-vous électoral car le danger n’est pas loin.Le 23 janvier 2022, les Sénégalais seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux. Ces joutes cristallisent déjà les passions dans le champ politique. L’opposition et la mouvance présidentielle se regardent en chiens de faïence.

Un contexte délicat dans ce pays frontalier du Mali où le jihadisme sème la terreur. Si le Sénégal est préservé de ce cancer qui métastase à ses portes, c’est principalement grâce au professionnalisme de ses forces de défense et de sécurité.

Mais les ennemis de la paix peuvent s’engouffrer dans la brèche des violences politiques pour dérouler leur agenda. « Il nous faut (donc) dédramatiser les élections afin que les forces de défense et de sécurité puissent continuer à exercer leur mission de sécurisation face aux enjeux et aux défis sécuritaires », a plaidé, jeudi à Dakar, Mamadou Seck.

Pour cet expert, « les élections restent des instants très graves où l’attention de l’opinion est détournée. Et donc, toute forme d’attaque peut venir de l’extérieur parce qu’on est trop focalisé sur les élections, sur la sécurisation des mobilisations ».

M. Seck s’exprimait lors d’une table ronde organisée par le Think-tank Wathi et la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal sur le thème : « Sénégal : Les enjeux des élections locales du 23 janvier 2022 ».

Contre un nouveau report de ces élections locales, l’auteur du livre « Les scandales politiques sous la présidence d’Abdoulaye Wade » a fait savoir qu’elles présentent deux types d’enjeux. Le premier est structurel puisque ce scrutin doit permettre d’approfondir la démocratie sénégalaise.

« Nous ne sommes plus dans des élections de sortie de crise ni de consolidation de la démocratie. Nous sommes dans des élections essentielles d’approfondissement. Dans ce schéma-là, on ne fait pas de cadeaux aux acteurs parce qu’on a éprouvé le modèle et le système. Nous sommes dans des niveaux de performance », a expliqué Mamadou Seck, non sans affirmer que l’opinion publique nationale et internationale ne fera pas de cadeaux aux parties prenantes parce que « nous avons atteint un certain niveau de performance ».

À en croire l’analyste politique, le second enjeu, conjoncturel, concerne la participation des femmes qui reste encore très faible au vu du nombre de candidates. En effet, elles ne sont qu’une centaine sur 557 candidats enregistrés au Sénégal.

Pour améliorer leur représentativité dans la sphère politique, Mamadou Seck s’est dit favorable à la promotion des femmes leaders de partis parce que cela devrait leur permettre de peser davantage dans les choix.

Un combat loin d’être gagné d’après Oumy Cantome Sarr, militante des droits de l’Homme et membre de la société civile qui déplore « le refus des femmes de se mettre au-devant de la scène ».

Ethiopie : retour du PM aux affaires après le front

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a regagné mercredi son bureau à Addis-Abeba après avoir passé deux semaines à la tête des troupes fédérales sur le front de la guerre contre les rebelles du Tigré.Le Premier ministre Abiy Ahmed Ali a momentanément regagné son bureau après avoir mené à bien la première phase de l’opération « unité nationale dans la diversité », a indiqué son bureau dans un tweet.

L’année dernière, l’Ethiopie a vécu une guerre acharnée entre les troupes gouvernementales et les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui a fait des milliers de morts et de nombreux déplacés.

Abiy a ordonné l’offensive militaire contre les forces tigréennes le 4 novembre 2020, après les avoir accusées d’avoir attaqué une base militaire. Il avait annoncé se rendre sur le front après que les rebelles ont fait des avancées spectaculaires et menacé de prendre Addis-Abeba.

« Nous devons obliger l’ennemi dispersé à se rendre. Nous devons plus que jamais protéger notre environnement avec prudence. Les recherches et la surveillance doivent être renforcées.
L’Ethiopie est protégée par ses vaillants enfants. L’Ethiopie peut être mise à l’épreuve. Mais il a été impossible de vaincre l’Ethiopie. L’Ethiopie ne sera pas vaincue aujourd’hui et demain aussi. Le nom de l’Ethiopie est toujours associé à la victoire », a déclaré le Premier ministre dans un communiqué.

Il a également souligné la nécessité de reconstruire ce qui a été endommagé par l’ennemi, de réhabiliter les personnes déplacées et d’accélérer les mesures de bonne gouvernance. Les combattants du TPLF avaient progressé jusqu’à 200 kilomètres d’Addis-Abeba. Mais depuis le déploiement effectué par le Premier ministre, a indiqué le gouvernement dans une déclaration, de nombreuses zones stratégiques et villes importantes ont été reprises aux rebelles.

Il s’agit notamment de l’ensemble de l’Etat régional d’Afar, où le TPLF a fait des incursions dans le but de couper la principale artère de l’Ethiopie vers Djibouti, par laquelle passe la majorité des importations et exportations du pays de la Corne de l’Afrique. Les autres zones libérées dans l’Etat régional d’Amhara comprennent, entre autres, la ville de Lalibella, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, Gashena, Showa Robit, Debre Sina, Kemissie, Dessie et Kombolcha.

Le TPLF, qui a gouverné le pays pendant près de trois décennies avant d’être déposé en 2018, affirme toutefois avoir effectué un repli stratégique. « Nous avons quitté North Shoa, Kombolcha et Dessie dans le cadre de notre plan », a déclaré un porte-parole du TPLF sur Twitter. Avant d’ajouter : « les choses se déroulent conformément à notre plan. Le reste n’est qu’un cirque… », a-t-il conclu.

Mali : sept Casques bleus tués

Sept Casques bleus de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont été tués au centre du pays par un engin explosif.Ces soldats de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont tombés ce mercredi sur un « engin improvisé » qui a explosé au passage de leur convoi a annoncé la Mission de l’Onu au Mali. 

« Ce 8 décembre, un convoi logistique de la Force (Minusma) allant de Douentza à Sévaré (centre) a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés », a indiqué un communiqué de la Minusma sur Twitter, sans préciser la nationalité des victimes.

Le convoi avait quitté Douentza vers Sévaré dans la région de Bandiagara indique le communiqué de la Minusma qui précise que trois autres soldats ont été grièvement blessés.

Cet incident survient au lendemain du décès d’un Casque bleu évacué il y a quelques jours à Dakar. Ce dernier avait été blessé avec deux autres soldats dans l’explosion d’un engin explosif près de Tessalit, dans le nord du Mali, le 22 novembre dernier.

Le siège de l’ICESCO à Rabat secoué par une affaire d’espionnage (Média)

Une ténébreuse affaire d’espionnage qui secoue le siège de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), basé à Rabat. Un ancien ingénieur informatique de l’ICESCO a été mis aux arrêts. Aux côtés d’une personne poursuivie en état de liberté, il devrait comparaître dans le cadre d’une ténébreuse affaire d’espionnage, pour le compte notamment de l’Algérie, rapporte le quotidien marocain +Assabah+ dans son édition du week-end dernier.C’est le service de lutte contre le crime informatique qui a découvert pot aux roses. En remontant des traces numériques, une  unité spéciale de la préfecture de police de Rabat a pu établir que le mis en cause aurait été en contact avec un ancien retraité de l’ICESCO résidant en Tunisie qui lui aurait fourni les codes d’accès aux serveurs de l’institution, révèle le quotidien.

L’ingénieur aurait ensuite fait fuiter des informations confidentielles et sensibles à une trentaine de personnalités, membres de l’organe exécutif de l’ICESCO. Parmi ces personnalités figure Abdelhakim Belabed, l’actuel ministre algérien de l’Éducation, croit savoir le journal.

Pour brouiller les pistes, l’ingénieur informatique aurait créé une vingtaine à une trentaine de groupes WhatsApp et changé plusieurs fois de numéro de téléphone. Un procédé qui lui aurait permis d’adresser des menaces de mort à l’encontre du directeur général de l’ICESCO, le Saoudien Salim Bin Mohammed Al Malik, et son épouse, mais aussi des insultes à des fonctionnaires de l’organisation.

L’expertise technique d’un des téléphones par le laboratoire national d’analyse des traces numériques aurait permis de remonter les fils de cette affaire, selon la publication.

Par ailleurs, la femme du mis en cause, d’origine tunisienne, a indiqué avoir reçu un appel de l’ancien fonctionnaire tunisien qui aurait aidé son mari, confirmant avoir été informé de l’arrestation de ce dernier par une personnalité résidant à Rabat.

Au total, le responsable du site internet de l’ICESCO, qui avait aussi en charge de conduire les réunions en visioconférence de l’organisation, est poursuivi pour 9 chefs d’accusation.

Malgré les preuves accablantes contre lui, il nie toujours les faits. Son procès s’ouvre la semaine prochaine. A noter qu’une autre personne est poursuivie en état de liberté dans cette même affaire.

Pour rappel, l’ICESCO, basée à Rabat, est une organisation internationale issue de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et spécialisée dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication dans les pays islamiques. Elle vise à soutenir et renforcer les liens entre les États membres.

Ethiopie : deux villes stratégiques reprises aux rebelles

Le gouvernement fédéral éthiopien a affirmé ce lundi 6 décembre avoir repris le contrôle des villes stratégiques de Dessie et Kombolcha aux rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).Un mois après la prise de ces deux villes par les rebelles, l’armée éthiopienne a réussi à reprendre ces deux agglomérations de plus de 200.000 habitants. « La ville historique de Dessie et Kombolcha, cité commerçante et industrielle, ont été libérées par les vaillantes forces de sécurité », a déclaré le service de communication du gouvernement sur Twitter.

Sous la commande d’Abiy Ahmed désormais au front, l’armée éthiopienne multiplie les victoires. Le Premier ministre s’est même exprimé depuis l’une des lignes de front de la guerre, où il a revendiqué la victoire après avoir pris les commandes des opérations militaires. « La guerre est terminée », a-t-il lancé, appelant ceux qui combattent aux côtés du TPLF, en particulier les jeunes, à la reddition. Il a également exhorté les mères de la région du Tigré à demander des nouvelles de leurs enfants qui ont été amenés à la guerre par le TPLF.

La reprise de ces deux villes situées sur une autoroute reliant la capitale au nord du pays et à Djibouti a poussé les rebelles qui menaçaient la capitale Addis Abeba au retrait vers le nord. Mercredi dernier, le gouvernement fédéral avait déjà annoncé avoir repris le site Lalibela, célèbre pour ses églises taillées dans la roche et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco aux mains des combattants tigréens depuis août. Toutefois, le TPLF dément un quelconque retrait et soutient que ses troupes procédaient à un « réajustement territorial » en se repliant vers le nord du Tigré.

Paix, sécurité, Covid-19 : quand la voix de l’Afrique résonne à Dakar

Autour du thème « enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid », la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité s’est ouverte lundi 6 décembre avec des discours engagés de plusieurs dirigeants de pays du continent sur les problématiques de l’heure.Devant le Sénégalais Macky Sall, le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Nigérien Mohamed Bazoum et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, Ismaël Lô, artiste sénégalais né au Niger, entonne son célèbre opus « Africa ». La salle archi-comble et colorée du centre de conférences de Diamniadio, à 30 km de Dakar, était toute acquise devant la célèbre voix africaine qui prêche encore l’unité du continent noir dans ces moments troubles de la marche du monde.

C’est d’ailleurs toute l’importance de la tenue de ce forum dont le thème de cette année « dénote un pari optimiste sur le futur » et « nous engage à être résilients, réguliers et combatifs », selon le président Macky Sall, hôte de la cérémonie. Organisée sous forme de séances plénières et d’ateliers, elle réunit pour deux jours une palette d’experts civilo-militaires.

Selon le chef de l’État sénégalais, les périls d’aujourd’hui sur le continent sont multiples (sécuritaire, environnemental, sanitaire…) et appellent à une « solidarité collective », étant donné qu’« aucun pays ne peut faire face tout seul ».

Cette « solidarité africaine dans la lutte pour la paix et la sécurité est possible », souligne le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Il magnifie d’ailleurs les soutiens financiers du Sénégal à l’endroit du G5-Sahel, bien qu’il n’en soit pas membre, et militaire du Rwanda aux côtés des forces de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), présentes au Mozambique, pour contrer l’insurrection islamiste.

Sahel et présence française

Par ailleurs, le Sahel, partagé entre le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad, est la région africaine la plus gangrénée par les violences jihadistes. Voilà pourquoi ces cinq pays se sont ligués autour du G5-Sahel pour assurer leur sécurité, avec l’aide de pays partenaires comme la France, dont la présence militaire est de plus en plus contestée. N’empêche, « la France n’a pas un agenda caché au Sahel, a défendu son pays la ministre des Forces Armées Florence Parly. (…) Tous ceux qui attisent un discours antifrançais jouent pour un autre camp ».

Faisant appel à sa large connaissance de la question jihadiste pour avoir été quatre ans durant le ministre de l’Intérieur du Niger, le président Mohamed Bazoum indique que le terrorisme des temps modernes se caractérise de la même façon que s’effectuaient « les guérillas en Amérique latine ». Pour lui, les groupes terroristes « se distinguent aujourd’hui par leurs armes sophistiquées » et utilisent les « motos » ou « deux roues » comme moyen de transport, ce qui « confère un caractère asymétrique à cette guerre ».

Sous ce rapport, les Etats sahéliens se doivent de mettre en place « une stratégie militaire similaire et adaptée », en plus des « ressources financières exceptionnelles, faute de quoi leurs actions seront insuffisantes », a prévenu le successeur de Mahamadou Issoufou, investi au pouvoir en avril dernier.

Les chefs d’Etat présents dans la salle n’ont pas manqué d’aborder l’impact de la Covid-19 sur le continent. « A titre illustratif de l’impact de la crise, pour la première fois de son histoire, un pays comme le Sénégal s’est retrouvé à faire du transfert de fonds dans le sens inverse, en soutien à notre diaspora dans le cadre de notre Plan de résilience économique et sociale », a relevé Macky Sall, qui appelle dès lors à « corriger les règles d’évaluation des risques en Afrique ».

Omicron et nouveaux défis

Sur le variant Omicron, découvert en Afrique du Sud, le président sénégalais s’est insurgé contre le blocus effectué contre ce pays, soulignant en outre qu’« on doit arrêter de nous faire peur » avec ce nouveau variant dont les données fournies n’indiquent aucunement une incidence sur la létalité.

En parfaite cohésion avec son homologue sénégalais, Cyril Ramaphosa a qualifié les restrictions de voyage qui frappent son pays d’« apartheid », reprenant une formule du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.

Ainsi, « nous devons trouver les moyens de faire face à la Covid-19 » après la « déception » causée par les pays riches sur la répartition des vaccins, a préconisé le président sud-africain, avant d’ajouter que ces dits pays « ne doivent pas nous interdire de voyager » parce que « le vaccin est en train de voyager ».

Paix et guerre en Afrique se discutent à Dakar

Comme lors des années passées, les travaux de cette septième édition du Forum de Dakar seront largement dominés par les enjeux sécuritaires, notamment ceux en lien avec les groupes jihadistes en Afrique.Lors de la première édition, on redoutait un coup d’épée dans l’eau, comme l’Afrique en a souvent été le théâtre. Sept ans après, le Forum international pour la paix de Dakar, souvent résumé en « Forum de Dakar » tout court, est devenu le rendez-vous annuel incontournable pour les acteurs de la paix, de la guerre et de son business aussi, qui comptent sur le continent ou qui s’intéressent aux crises africaines. La septième édition-qui est en vérité la sixième à cause de l’annulation de celle de 2020 en raison de la pandémie de Covid19-, qui se tient lundi 6 et mardi 7 décembre 2021, va accueillir plusieurs centaines d’invités aux profils aussi multiples que leurs motivations pas forcément communes.

Comme les éditions précédentes, le président sénégalais, Macky Sall, artisan et hôte du forum, sera entouré de certains chefs d’Etats, surtout africains, comme le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Bissau-Guineen Umaro Sissoco Embaló où le Nigérien Mohamed Bazoum, conviés pour jouer les invités d’honneur. Dans les couloirs et salles de réunion du lieu de la rencontre, le Centre International des Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamnadio près de Dakar, On croisera aussi des ministres et hauts responsables en charge de la défense et la sécurité, des professionnels de la diplomatie, des militaires aux épaules galonnés et aux poitrines bardées de médailles, d’anciens hauts responsables de forces armées devenus businessmen de la sécurité privée ou de l’espionnage économique, des universitaires, des journalistes et patrons de think tank spécialisés ou intéressés par les thèmes liés aux crises et conflits, sans oublier les chercheurs d’affaires de toute sorte dont les inévitables marchands d’armes qui raffolent de ce genre de grand-messe. 

Le thème du Forum cette année, « les enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid 19 », ne doit pas faire illusion. Comme lors des années passées, les travaux de cette septième édition du Forum de Dakar seront largement dominés par les enjeux sécuritaires, notamment ceux en lien avec les groupes jihadistes en Afrique qui après avoir conquis la presque totalité des pays du Sahel semblent désormais avancer ailleurs sur le continent, comme on le voit dans certains pays du Golfe de Guinée, où sont de plus en plus ciblés, entre autres pays, la Côte-d’Ivoire, le Togo ou encore le Bénin.

Depuis une première attaque particulièrement meurtrière, en mars 2016, contre un hôtel de la station balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, le premier a été frappé plusieurs fois par des opérations attribuées à des islamistes, essentiellement dans la région de Kafolo, au nord du pays près de la frontière avec le Burkina-Faso. La dernière en date remonte au samedi 12 juin 2021 lorsqu’aux environs de 19h, une patrouille de reconnaissance de l’armée a été l’objet d’une attaque complexe, sur l’axe TéhinI – Togolokaye près du Burkina-Faso. Deux soldats et un gendarme y ont trouvé la mort. C’était la deuxième en moins d’une semaine après celle de Tougbo, également non loin de la frontière burkinabè, mais aussi la quatrième en deux mois dans la région. Les dernières attaques dans le nord de la Côte d’Ivoire, toujours près de la frontière du Burkina Faso, remontent au 29 mars, lorsque deux positions de l’armée à Kafolo et Kolobougou avaient été prises pour cibles par des hommes armés faisant six morts, trois soldats et trois assaillants.

Au Togo, la menace se fait aussi manifeste, comme en témoigne l’assaut contre une position de l’armée, également attribuée à des islamistes, survenu dans la nuit du 9 au 10 novembre dans le Kpendjal, dans la localité de Sanloaga, au nord du pays, non loin du Burkina Faso.

Au Bénin, l’armée a aussi été visée. Une de ses positions, située dans l’Atacora, a été prise pour cible par des « jihadistes » dans la nuit du 1er au 2 décembre. En plus de plusieurs militaires blessés, deux soldats et un assaillant ont été tués. La veille déjà, un accrochage avait eu lieu dans le département voisin de l’Alibori, également situé à la frontière avec le Burkina. Cette fois-là, la patrouille de l’armée ciblée est sortie indemne d’une attaque attribuée aux jihadistes, alors qu’elle se trouvait à proximité du fleuve Mékrou.

À Dakar, le programme officiel distribué aux participants ne mentionne guère d’instant précis consacré à la situation dans le Golfe de Guinée dont les experts sont désormais unanimes à craindre qu’il soit tôt ou tard un terrain majeur de l’action des groupes jihadistes. Mais il est fort difficile que le sujet soit ignoré lors des débats.. 

Trouvera-t-on le moyen d’évoquer aussi ces autres sujets très actuels, eux aussi absents du programme officiel, comme le bilan de l’intervention française au Sahel, qui après huit ans,  entame actuellement un profond changement de stratégie qui ne plaît pas à tout le monde, le gouvernement et l’armée maliens en tête?

La présence dans la capitale sénégalais de la ministre française des Armées, Florence Parly, dont le pays est le principal partenaire du Sénégal dans l’organisation du Forum de Dakar, en fournit l’idéale opportunité. 

LoS/Dng/APA

Le Maroc met en garde contre la montée de la menace terroriste en Afrique

La Coalition internationale contre Daech a lancé, jeudi, son Groupe de réflexion sur l’Afrique.

S’exprimant à cette occasion, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a mis en garde contre l’expansion de l’organisation terroriste sur le continent. «La défaite de Daech en Syrie et en Irak a entraîné un changement au niveau de sa stratégie, basée sur la consolidation de branches régionales et marquée par un flux de combattants terroristes étrangers délocalisés», a-t-il expliqué.Selon lui, 27 entités terroristes basées en Afrique sont aujourd’hui inscrites sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU en tant que groupes terroristes, responsables de la mort de 12.500 personnes en 2020.

Le responsable marocain a mis en garde contre « la montée en puissance de l’utilisation des drones à des fins de reconnaissance et d’offensive, ainsi que des technologies émergentes pour mener les opérations et assurer le financement par le biais de crypto-monnaies », précisant que l’Afrique de l’Ouest et le Sahel sont les régions les plus impactées en Afrique, avec un total de 7.108 attaques terroristes enregistrées en 2020, avec plus de 1,4 million de déplacés en raison des affrontements en cours.

Bourita a, par ailleurs, mis en avant les efforts déployés par le Maroc pour lutter contre le terrorisme. Sur la base de cette expérience et de cet engagement, le Maroc s’est porté volontaire pour co-présider ce Groupe de réflexion sur l’Afrique avec l’Italie, le Niger et les États-Unis, a-t-il fait savoir.

Le ministre marocain, qui a annoncé la tenue de réunion ministérielle de la Coalition contre Daesh au Maroc le printemps prochain, considère que les objectifs de ce Groupe cadrent parfaitement avec les exigences d’une implication efficace de lutte contre le terrorisme en Afrique, à savoir la reconnaissance et le soutien des efforts africains dans la lutte contre ce phénomène au niveau sous-régional, l’appui à l’appropriation par l’Afrique des politiques de lutte contre le terrorisme et à la rationalisation des efforts de renforcement des capacités sur le continent, et l’élaboration d’une approche holistique favorisant la sécurité et le développement.

Ethiopie : le Pm annonce avoir vaincu les rebelles

Les forces rebelles du TPLF sont vaincues et dispersées, selon Abiy Ahmed.En Ethiopie, la guerre entre l’armée régulière et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) tire à sa fin. Le Premier ministre, Abiy Ahmed, a annoncé, ce jeudi, que les rebelles du TPLF et du Front de libération Oromo (OLF) ont été vaincus et que le reste de leurs combattants est dans une position défavorable.

Dans son dernier message, Abiy, qui dirige les troupes fédérales depuis la ligne de front, a déclaré que son armée est prête à répéter les victoires remportées sur les fronts est et ouest au commandement central. Le Premier ministre a fait ces déclarations alors qu’il se rendait sur l’un des principaux fronts de bataille dans la région centrale du pays.

« Grâce à de nouvelles opérations militaires qui seront bientôt entreprises, de nouvelles villes seront libérées des forces terroristes du TPLF », a-t-il promis, appelant le peuple éthiopien à ne pas permettre aux forces rebelles d’emporter les biens pillés dans les zones qu’elles ont envahies.

« C’est de notre responsabilité de prendre soin des captifs si le groupe terroriste se rend et rend les biens pillés à leurs propriétaires », a poursuivi le Pm Abiy.

Selon lui, « l’ennemi a été détruit et dispersé » et que la seule option qui lui reste est de se rendre à l’armée nationale.

Le gouvernement éthiopien a révélé hier mercredi que la ville historique et sainte de Lalibela avait été libérée des mains du TPLF. Les rebelles avaient occupé cette ville depuis août 2021.

RDC : plus de 70 déplacés internes tués en dix jours (HCR)

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se dit « consterné » par ce regain de violence.La barbarie des groupes armés en République démocratique du Congo ne semble pas avoir de limites. Selon un bilan du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 70 civils sont morts à coups de couteau, de machettes et par armes à feu en dix jours.

« Lors du dernier incident, dimanche 28 novembre, au moins 26 personnes (dont dix femmes et neuf enfants) ont été tuées sur le site de Ndjala, dans la province de l’Ituri », indique un communiqué de l’agence onusienne reçu mercredi à APA.

Sept jours plus tôt, 44 individus ont perdu la vie à Drodro. Plus de 1200 abris ont été détruits dans cette localité et près de 1000 autres à Tché. Cette série d’attaques contre des camps de déplacés dans l’Est du pays a entraîné « un déplacement massif de la population » notamment vers Roe où le site des déplacés est protégé par les Casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco).

Dans un autre assaut, mené le 14 novembre à Mikenge, au Sud-Kivu, six enfants et une femme enceinte ont péri. Lors d’un point de presse, tenu à Genève (Suisse), Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR, a souligné que « pas moins de 20.000 civils » ont trouvé refuge à Roe. Avec cet afflux,  « ce site, proche d’une base militaire de la Monusco, a doublé de taille. Il est passé de 21.000 à 40.500 habitants en moins de 48 heures », a-t-il précisé.

Conséquence, les nouveaux arrivants sont obligés « de dormir à la belle étoile », a regretté M. Cheshirkov. D’après le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 5 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers en République démocratique du Congo, soit une hausse de 400.000 personnes par rapport à début 2021.

« Le vol de bétail, qui accompagne souvent les raids, aggrave l’insécurité économique », a fustigé le porte-parole du HCR. Dès lors, l’agence onusienne a appelé toutes les parties à « respecter le caractère civil et humanitaire des sites de déplacement » et à « garantir l’accès aux sites » pour que les acteurs humanitaires fournissent « une assistance essentielle aux réfugiés ».

L’Ethiopie dément avoir attaqué des soldats soudanais

L’Ethiopie a qualifié de sans fondement, les informations selon lesquelles ses forces auraient attaqué des soldats soudanais dans la zone frontalière commune aux deux pays. Certains médias et individus font circuler des allégations fausses et sans fondement selon lesquelles les forces éthiopiennes auraient attaqué et tué des soldats soudanais, a déclaré le ministre d’Etat du service de communication du gouvernement, Selamawit Kassa, lors d’un point de presse.

Le journal Sudan Tribune a récemment rapporté qu’au moins six soldats soudanais avaient été tués samedi matin, lors d’une attaque de l’armée éthiopienne sur la bande frontalière.

Les médias d’Etat ont déclaré que de violents combats ont éclaté entre les forces soudanaises et les troupes éthiopiennes qui ont traversé la frontière à une profondeur de 17 km samedi. Selon Kassa, les forces de sécurité éthiopiennes ont pris des mesures contre les forces du TPLF qui ont tenté de s’infiltrer par la frontière avec le Soudan pour commettre des attaques terroristes.

Les mesures prises à l’encontre des « infiltrés terroristes du TPLF » n’ont rien à voir avec le Soudan, a-t-elle dit, ajoutant qu’elles font plutôt partie de la campagne de survie du pays. La ministre a exhorté les entités qui font des allégations sans fondement à cesser leurs activités qui, selon elle, sont destinées à gâcher les relations de longue date entre l’Ethiopie et le Soudan.

L’Ethiopie continuera à œuvrer au renforcement des relations diplomatiques avec le Soudan, a déclaré Mme Kassa. Addis-Abeba va également résoudre le différend frontalier actuel par des moyens pacifiques, et d’une manière qui tienne compte des liens historiques et de longue date entre les peuples, selon la ministre d’Etat.