Ethiopie : le Pm invite les rebelles à se rendre

Le conflit en Ethiopie décime la jeunesse du Tigré, déplore le Premier ministre, Abiy Ahmed.Les combats entre l’armée régulière éthiopienne et les troupes du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) s’enlisent. Et pour éviter la mort de plusieurs jeunes combattants, le chef du gouvernement Abiy Ahmed invite les rebelles à se rendre à l’armée nationale.

« La jeunesse du Tigré périt comme des feuilles. Sachant qu’elle est vaincue, elle est dirigée par quelqu’un qui n’a pas de vision ou de plan clair », a déclaré M. Abiy, lauréat du prix Nobel de la paix 2019, dans des commentaires diffusés sur les médias publics.

Le Premier ministre s’est exprimé depuis l’une des lignes de front de la guerre, où il a revendiqué la victoire une semaine seulement après pris les commandes des opérations militaires.

« La guerre est terminée », a-t-il lancé, appelant ceux qui combattent aux côtés du TPLF, en particulier les jeunes, à la reddition. Il a également exhorté les mères de la région du Tigré à demander des nouvelles de leurs enfants qui ont été amenés à la guerre par le TPLF.

« L’Éthiopie se battra contre tout ennemi qui pille, tue, viole et vandalise », a poursuivi le Premier ministre, qui s’est engagé à éliminer victorieusement et rapidement les forces rebelles.

« Le groupe terroriste TPLF a été complètement vaincu, et ce n’est qu’une question de temps pour conclure la lutte avec succès », a-t-il noté.

Le Rwanda accueille des militaires néerlandais

Les autorités militaires des Pays-Bas considèrent le Rwanda comme un pays propice à la tenue de certains types d’entraînements pour leurs soldats.Au total, ils sont 150 militaires néerlandais, détachés en Afrique, qui se regroupent au centre d’entraînement des Forces de défense du Rwanda à Gabiro, au Nord-Est du pays, pour une formation de trois semaines.

« Le Rwanda se situe à plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer alors que les Pays-Bas sont au niveau de la mer. Les températures et l’humidité plus élevées, ainsi que la savane du Rwanda, constituent un défi pour nos soldats. C’est pourquoi nous sommes ici pour nous entraîner », a expliqué le lieutenant-colonel Maikel Vrenken, responsable du contingent des Pays-Bas.

Un accord, signé en 2005, lie le Rwanda au Royaume des Pays-Bas. De l’avis du Colonel Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise, ces activités sur des sites adéquats participent au renforcement de la coopération militaire entre les deux pays.

En marge de cette session de formation, les soldats néerlandais ont visité, à Kigali, la capitale rwandaise, le Mémorial du génocide où 250.000 victimes sont enterrées.

Après recueillement, Matthijs Wolters, l’ambassadeur des Pays-Bas au Rwanda, a déclaré que les atrocités de 1994 ont montré l’importance d’un leadership fondé sur des valeurs dans les Forces armées.

« Que ces leçons ne soient pas oubliées », a souhaité le diplomate dont les propos font écho à ceux prononcés par le lieutenant-colonel Maikel Vrenken.

Ethiopie : le TPLF battu à la frontière soudanaise

L’armée régulière est sortie vainqueur, ce week-end, d’âpres combats avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) soutenu par des militaires soudanais.Les armes crépitent toujours en Ethiopie. Une colonne de près de 6000 soldats tigréens et soudanais s’est battue samedi contre les militaires éthiopiens. Selon Addis-Abeba qui a utilisé l’artillerie lourde, 40 ennemis ont été neutralisés lors de ces affrontements ayant duré sept heures.

Rédacteur en chef du journal Armed Forces, le lieutenant-colonel Ibrahim Al-Houri a déclaré que « l’armée soudanaise a perdu six éléments à Al-Fashqa ». Ces décès portent à 90 le nombre de soldats soudanais tués, depuis avril 2020, dans le différend frontalier avec l’Ethiopie.

L’armée éthiopienne tente de se repositionner à Al-Fashqa. Profitant de l’éclatement du conflit au Tigré, les troupes soudanaises avaient consolidé leur présence dans cette zone agricole que se disputent les deux pays.

Golfe de Guinée : quatre pirates tués par la Marine danoise

Un échange de tirs entre les Forces armées danoises et des pirates s’est produit au large des côtes du Nigeria.Le Golfe de Guinée est un repaire de pirates. Face aux attaques récurrentes, les bateaux se font de plus en plus escorter dans cette zone stratégique pour le commerce mondial. La Marine danoise y patrouille.

Mercredi dernier, la frégate Esbern Snare du Danemark cherchait à arraisonner une embarcation de pirates au Sud du Nigeria. Ces derniers ont alors ouvert le feu. « Les soldats danois ont réagi en état de légitime défense et ont riposté aux tirs », a précisé la Marine danoise.

Dans ces échanges de tirs, « aucun soldat danois n’a été blessé, mais cinq pirates ont été touchés. Quatre d’entre eux sont morts. Un autre a été blessé », ont détaillé les Forces armées danoises.

L’embarcation des malfrats a coulé suite à la fusillade. « Les huit pirates ont été embarqués à bord du navire danois, où la personne grièvement blessée est soignée », a indiqué la source.

Selon un rapport du Bureau maritime international, 195 attaques de navires ont été enregistrées en 2020 dans le Golfe de Guinée. En outre, 130 des 135 enlèvements de marins dans le monde sont recensés, la même année, dans ces eaux.

Ethiopie : Haile Gebreselassie prêt pour le combat au Tigré

Le légendaire athlète éthiopien, Haile Gebreselassie, a annoncé qu’il était prêt à monter au front contre les forces rebelles du Tigré.Double médaillé d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta et de Sydney sur 10 000 mètres, Haile Gebreselassie (47 ans) s’est engagé dans une sortie médiatique à combattre les forces rebelles dans son pays. « Vous vous attendez à ce que je dise que je vais me battre jusqu’à la mort ? Oui, car c’est le prix ultime d’une guerre » « Que feriez-vous lorsque l’existence d’un pays est en jeu ? ». Une sortie médiatique qui intervient après la déclaration du Premier ministre Abiy Ahmed qui a décidé de se rendre lui-même au front pour diriger les troupes.

L’Ethiopie est en guerre depuis un an. Le gouvernement fédéral doit faire face à la révolte des forces du Front de libération du peuple du Tigré au nord-est du pays. Selon Gebreselassie, « il s’agit d’une guerre par procuration et que les grandes puissances occidentales soutiennent les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ». Le conflit a tué des milliers de personnes, forcé plus de 2 millions de personnes à quitter leurs maisons, et a laissé 400 000 personnes dans le Tigré, région où la guerre a commencé, confrontées à la famine.

« L’Ethiope symbole du peuple noir »

L’athlète est convaincu que « les Etats-Unis et certains pays d’Europe font un effort coordonné pour effacer l’histoire de l’Ethiopie en tant que symbole du peuple noir », a-t-il ajouté. Après Gebreselassie, son compatriote Feyisa Lelisa, coureur de fond et médaillé de bronze en 2016, a également annoncé sa décision de rejoindre la guerre que le gouvernement qualifie de « guerre existentielle ». « Le Premier ministre Abiy Ahmed a pris la bonne décision. Et, je suis prêt à m’inspirer de la bravoure de mes ancêtres et à répéter ce qu’ils ont fait lors de la bataille d’Adwa sur la ligne de front pour sauver mon pays », a déclaré Lelisa.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont demandé à leurs citoyens de quitter immédiatement l’Ethiopie au moment où les combats se rapprochent de la capitale Addis-Abeba. En début de semaine, les rebelles ont déclaré avoir pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à environ 220 km au nord-est d’Addis-Abeba. Cependant, depuis que le Premier ministre et lieutenant-colonel Abiy Ahmed a rejoint la ligne de front, les forces rebelles ont été chassées de plusieurs villes, dont Shewa Robit.

Le conflit au Tigré commence en novembre 2020 après que le TPLF, qui avait dominé la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018, perd le contrôle dans la gestion des affaires étatiques. Le TPLF a refusé ainsi son intégration politique au sein du « Parti de la prospérité » du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.

Afrique du Sud : la police en croisade contre les violences faites aux femmes

Cassel Mathale, vice-ministre sud-africaine de la Police, a promis de lutter sans répit contre les violences basées sur le genre.Ce 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, marque également le début de la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

Dans le cadre de cet événement international annuel, la Police sud-africaine entend combattre les violences sexistes et sexuelles durant les 365 jours de l’année. Cassel Mathale, la vice-ministre de la Police, a invité « toutes les provinces à élaborer des plans » de riposte permanente contre ces types de violence.

Somalie : attentat suicide à Mogadiscio

Au moins huit personnes ont été tuées et 17 autres blessées jeudi dans l’explosion d’une voiture piégée à Mogadiscio, la capitale somalienne.Selon la police somalienne, des étudiants figurent parmi les victimes de l’explosion survenue près d’une école lorsqu’un kamikaze a foncé avec son véhicule sur un convoi de sécurité protégeant des travailleurs des Nations unies.

Selon des témoins interrogés par l’AFP, un convoi militaire de Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) la force de l’Union africaine (UA) en Somalie, passait dans cette zone au moment de l’explosion.

Dix-sept personnes ont été blessées, dont des écoliers. Le groupe jihadistes des shebab, lié à Al-Qaïda, a rapidement revendiqué l’attaque qui visait, selon eux, des « instructeurs militaires ».

Ethiopie : l’armée libère une ville historique

Les forces pro-gouvernementales ont libéré la ville de Lalibela, dans la région d’Amhara, classée patrimoine mondial de l’Unesco, a appris APA mercredi.Lalibela, qui abrite des églises du XIIIème siècles taillés dans la roche, est un lieu saint pour des millions de chrétiens orthodoxes. Depuis le début du mois d’août, le lieu saint était tombé sous le contrôle des rebelles de la région du Tigré, dans le nord du pays.

Les combattants Amhara des groupes d’autodéfense villageois, également connus sous le nom de « Fano », ont réussi à libérer plusieurs villes de Wollo et Shewa cette semaine, notamment Wore Ilu, Majete et Gashena, sans aucune aide du gouvernement fédéral.

La libération de ses villes sous l’emprise des forces rebelles est intervenue après que le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé sa décision de rejoindre le front de bataille pour contrer les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et du Front de libération de l’Oromo (OLF) qui progressent vers la capitale.

Le Premier ministre Abiy Ahmed s’est rendu sur le théâtre des opérations pour diriger personnellement l’armée éthiopienne contre le TPLF. A cet effet, il a appelé les Ethiopiens à le rejoindre sur le front de bataille. Sa décision semble avoir été entendu dans la mesure où des personnalités du pays se résolvent à monter au front si nécessaire.

C’est le cas du légendaire athlète éthiopien de fond, Hailé Gebreselassie, plusieurs fois champion du monde et olympique, qui a déclaré mardi qu’il continuerait à tout à faire pour aider le gouvernement, quitte même à aller au front.

Burkina : la connexion mobile suspendue

La connexion mobile est suspendue au Burkina Faso pour des « impératifs de défense nationale » et de « sécurité publique » annonce le gouvernement.Dans un communiqué, le gouvernement annonce avoir suspendu la connexion mobile pour 96 heures à compter du 20 novembre 2021, pour des « impératifs de défense nationale » et de « sécurité publique ».

Cette suspension n’est pas du goût des usagers qui tentent de mettre la pression sur l’Etat pour obtenir la levée de la mesure. Elle intervient dans un contexte politique marqué par des manifestations contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré et la recrudescence des attaques terroristes.

Dans ce sillage, des jeunes burkinabé se sont opposés dans plusieurs localités du Burkina Faso au passage d’un convoi militaire français ayant quitté la Côte d’Ivoire pour le Niger.

Mali : « Nous avons opposé à la Cedeao la réalité du terrain » (PM)

Le Premier ministre malien a contesté les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de la France visant des autorités maliennes.Devant des cadres de l’administration publique malienne, Choguel Maïga a soutenu que « ni Paris ni la Cédéao ne tiennent compte de la réalité du Mali » en prenant des sanctions. Pendant que certaines autorités maliennes y voient la main de la France, le Premier ministre apporte la réplique. « La Cedeao nous a opposé la réalité des textes. Nous lui avons opposé le principe de la réalité du terrain. Nous sommes prêts à aller aux élections, mais en ayant procédé auparavant, comme elle a eu à nous le recommander du reste, dans un passé récent, à un amendement des textes afin d’éviter les crises politiques et les contestations postélectorales répétitives ».

Le chef du gouvernement malien balaie toutefois les rumeurs d’un bras de fer entre le Mali et l’Organisation intergouvernementale. « D’aucuns ont parlé de bras de fer entre l’organisation subrégionale et nous. Il n’en est rien. D’autres ont parlé d’étouffement. Nous nous posons la question : quel intérêt des pays que nous considérons tous comme des pays frères ont-ils à nous étouffer ? » a-t-il expliqué.

A l’endroit de la France, Choguel Maïga a invité l’ancienne puissance colonisatrice à comprendre les « aspirations profondes » des Maliens. « Nul n’est mieux placé que la France pour comprendre nos aspirations profondes. N’est-elle pas celle qui, mettant fin à l’absolutisme royal, a inspiré aux peuples le droit de penser et d’agir par eux-mêmes et pour eux-mêmes contre les puissants et les tortionnaires ? » rappelle-t-il

La France, « patrie des droits de l’Homme et du Citoyen
peut-elle vouer aux gémonies des hommes aspirant à se prendre en charge hors de toute tutelle étrangère ? » s’interroge Choguel Maïga. Entre les deux pays affirme-t-il, « les liens sont si solides qu’ils résisteront aux humeurs passagères ».

S’il se dit que Paris cherche à conserver son influence politique, économique et diplomatique au Mali, « la Russie est un allié traditionnel » lance Choguel Maïga. « L’on a essayé de nous dissuader de nouer un partenariat avec la Russie. C’est vite oublier les données de notre histoire contemporaine. Peu de pays dépassent l’ex-URSS dans la mobilisation de l’aide au développement en faveur du Mali ».

Enfin, le Premier ministre malien a soutenu que le « Mali n’est pas isolé et ne sera jamais isolé » car il bénéficie aujourd’hui de l’appui multiforme de plusieurs pays.

RDC : un nouveau camp pour l’armée à Kididiwe

L’initiative de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) vise à permettre aux militaires congolais de « s’installer durablement » dans cette localité reprise en 2019 aux Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais).« Éviter un éventuel retour des rebelles », c’est le but poursuivi par la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco). Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, la mission onusienne informe que Kididiwe, situé à l’Est de la ville de Beni (Nord-Kivu), est « le théâtre d’opérations menées depuis plusieurs semaines déjà par l’armée congolaise appuyée par les Casques bleus ».

Le nouveau camp « fait partie de notre stratégie de combat contre les groupes armés qui consiste à les délocaliser. Et une fois qu’ils sont délocalisés, on crée les conditions pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) prennent le contrôle de la zone et la dominent », explique Abdourahamane Ganda, le chef de bureau intérimaire de la Monusco à Beni.

Dans le cadre de cette stratégie, renseigne M. Ganda, cinq camps comme celui de Kididiwe seront construits et remis à l’armée congolaise. Le Général Bertin Mputela, commandant des opérations Sokola 1, a exprimé son contentement pour la construction de ce « grand site » d’hébergement des militaires congolais.

« Le camp de Kididiwe accueillera quelques centaines d’hommes de troupe de l’armée congolaise engagés dans les combats contre les groupes armés à Beni », rapporte la Monusco.

Conflit au Tigré : Abiy Ahmed est-il prêt pour le champ de bataille ?

Le Premier ministre éthiopien, pour barrer la route aux rebelles déterminés à s’emparer d’Addis Abeba, a pris la direction des opérations. Un pari risqué.Abiy Ahmed, dans un communiqué visant à convaincre ses concitoyens de la nécessité de défendre l’Éthiopie contre « les actes d’agression qui menacent sa souveraineté », a déclaré qu’il montrerait l’exemple.

Le lauréat du prix Nobel de la paix 2019 serait donc disposé à endosser l’uniforme de chef de guerre contre le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et le Front de libération oromo (OLF).

Les forces fédérales éthiopiennes, qui jouissaient par le passé d’une solide réputation dans toute l’Afrique, semblent avoir perdu l’initiative militaire. Les rebelles ont récemment pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à 220 kilomètres au Nord d’Addis Abeba, ouvrant ainsi un accès direct à la capitale éthiopienne.

L’armée fédérale soutient que la réalité du terrain est tout autre car « le succès spectaculaire des rebelles » serait juste une « propagande » savamment orchestrée. Sur le champ de bataille, les troupes éthiopiennes disent tout simplement avoir abandonné des positions militaires non stratégiques.

Hier lundi, Abiy Ahmed a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il va « diriger les forces de défense », non sans inviter les Éthiopiens valides à défendre la patrie en le rejoignant sur la ligne de front.

Pour de nombreux observateurs, le Premier ministre est responsable du manque de dynamisme de l’armée régulière. La décision du Premier ministre de participer personnellement à ce que son gouvernement appelle une « guerre existentielle pour sauver l’âme de l’Éthiopie » suscite des réactions mitigées dans son pays.

Les soutiens d’Abiy Ahmed rappellent qu’il a servi comme soldat pendant la guerre contre l’Érythrée voisine entre 1998 et 2000 d’où son grade de lieutenant-colonel. Durant ce conflit ayant fait des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, l’actuel Premier ministre éthiopien aurait eu « une attitude courageuse ».

Pour d’aucuns, Abiy Ahmed veut simplement apparaitre sur le champ de bataille afin de remonter le moral de ses commandants. Il ne serait pas le premier dirigeant à jouer ainsi son va-tout. En avril dernier, le président tchadien Idris Deby est mort dans une escarmouche entre les troupes gouvernementales et des rebelles venus de la Libye.

Getachew Reda, le porte-parole du TPLF, considère la promesse d’Abiy Ahmed comme de « la poudre aux yeux » qui n’arrêtera pas leur combat pour libérer le reste de l’Éthiopie. Jusque-là, les appels au cessez-le-feu de l’Union africaine (UA) sont restés lettre morte.

Afrique : l’insécurité plombe le déploiement de l’aide humanitaire

L’accès aux services essentiels, comme les soins de santé, est extrêmement limité en raison des conflits armés et de la violence en général, alerte le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, parvenu ce mardi à APA, l’organisation humanitaire affirme que 26 millions de personnes souffrent du manque d’accès à l’aide sur le continent.

Le CICR estime que quelque 16,8 millions de personnes sont confrontées à cette situation dans la région du Sahel et du lac Tchad tandis qu’elles sont 5,5 millions en Afrique orientale et 1,5 million en Afrique centrale. Des poches de populations plus restreintes sont également présentes dans d’autres régions.

« Les affrontements entre les groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide en Afrique. Trop souvent, ce sont les personnes qui ne participent pas aux combats qui paient le plus lourd tribut aux conflits », a déploré le Directeur du CICR pour l’Afrique, Patrick Youssef, cité dans le communiqué.

C’est pourquoi, le CICR dit s’efforcer de discuter avec toutes les parties aux conflits. En Afrique, il affirme avoir des contacts directs avec 230 groupes armés non étatiques.

« Le dialogue que nous entretenons avec les porteurs d’armes est un impératif humanitaire pour permettre aux populations d’avoir accès à l’eau, à l’alimentation et aux services de santé », a expliqué M. Youssef.

Pour mener à bien ce travail, le CICR a exhorté les belligérants à autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre de secours humanitaires destinés aux personnes civiles dans le besoin. Cela doit se faire, selon l’organisme humanitaire, sans aucune distinction de caractère défavorable et sous réserve de leur droit de contrôle.

Par ailleurs, le CICR a appelé tous les acteurs à respecter le droit international humanitaire et les autres normes applicables en assurant le respect et la protection des travailleurs humanitaires, des populations civiles et de leurs infrastructures.

Ethiopie : les rebelles du TPLF vident les prisons

Les forces conjointes des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et du Front de libération Oromo (OLF) ont libéré lundi des centaines de criminels endurcis qui étaient détenus dans le deuxième plus grand centre de détention d’Ethiopie.Les forces rebelles avaient procédé de la sorte lorsqu’ils ont pris le contrôle de la ville de Dessie, à environ 380 kilomètres au nord d’Addis-Abeba. Ils ont libéré tous les prisonniers dans cette ville participant davantage à créer le chaos dans le conflit avec le gouvernement fédéral. Selon un témoin qui s’est confié à APA, des milliers de prisonniers auraient été libérés dans la ville de Shewa Robit

Les combattants des forces rebelles utiliseraient les prisonniers comme boucliers humains vers Debre Birhan, la dernière ville stratégique dans leur tentative de prendre la capitale, Addis-Abeba. Debre Birhan pourrait également tomber bientôt aux mains des forces rebelles, car les troupes des forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) continuent de reculer ville après ville, sans faire le moindre effort pour défendre la vingtaine de villes situées le long de la route de plus de 600 kilomètres qui relie la ville de Mekele à celle de Shewa Robit.

Les forces régionales, notamment les forces spéciales d’Oromia, fortes de 500.000 hommes, restent à l’écart de la bataille. La Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) abandonne délibérément ses armes lourdes au TPLF et à l’OLF, et ses troupes fuient les villes les unes après les autres.

Les forces Amhara (Fano) qui ont subi des actions de sabotage menées par le gouvernement d’Abiy Ahmed ont maintenant recours à la guérilla. En début de semaine, elles ont réussi à libérer des villes telles que Majete et Wore Ilu qui avaient été envahies par l’OLF et le TPLF la semaine dernière. Des combats entre les Amhara Fano et le TPLF sont également signalés dans plusieurs villes du Wollo, des localités que l’ENDF a cédées au TPLF et à l’OLF il y a plusieurs semaines.

Plus de 70 auditeurs en réflexion à Abidjan sur la sécurité intérieure en Afrique

Plus de 70 auditeurs dont 30 locaux, 40 internationaux et quatre organisations régionales, mènent une réflexion stratégique, à Abidjan, autour du thème « Armées africaines et sécurité intérieure, état des lieux et enjeux pour le développement ».

Cette réflexion s’inscrit dans le cadre de la 5e session internationale de la réflexion stratégique de l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD). Elle a été ouverte par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.

M. Téné Birahima a relevé qu’avec la fin de la guerre froide et l’avènement de la mondialisation induisant un monde globalisé, de nouvelles menaces sont apparues et ont tendance à brouiller les frontières qui existent entre sécurité intérieure et sécurité extérieure. 

« En plus de leurs caractères hybrides, les menaces qui auparavant se limitaient à nos frontières, se développent désormais à l’intérieur de nos pays avec des proportions plus graves », a-t-il fait observer.  

Il s’agit entre autres de la cybercriminalité, des trafics illicites transnationales, de la piraterie maritimes, et du terrorisme, a-t-il énuméré, avant d’ajouter que les Etats africains font davantage face à des guerres non conventionnelles et asymétriques auxquelles les forces de sécurité intérieure ne sont pas préparées.  

La 5e session internationale de la réflexion stratégique de l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD), se tient en coopération française. Cinq jours durant, ce sont huit communications qui seront prononcées en plénière par des conférenciers venus de différentes régions d’Afrique. 

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a relevé que sur le continent africain, face à l’émergence de certaines menaces, la protection des territoires nationaux et des populations est devenue l’une des priorités stratégiques des Etats.

Cette évolution invite les différents corps constitués à repenser la nature de leurs missions et le contour de leurs domaines de compétences. L’intensification de ces menaces contraint les États à impliquer davantage les forces armées dans la gestion de la sécurité intérieure. 

Soudan : Le Premier ministre retrouve son fauteuil

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, destitué par le chef de l’armée Abdel Fattah al-Bourhane le 25 octobre dernier, retrouve son fauteuil.L’accord politique de partage du pouvoir avec le patron de l’armée, prévoit aussi la libération de tous les prisonniers politiques. Abdallah Hamdok, assigné en résidence surveillée par les militaires depuis le coup d’Etat d’octobre dernier, est apparu dimanche à la télévision d’Etat. Il a déclaré que sa décision de travailler avec l’armée était motivée par le désir d’empêcher le pays de sombrer davantage dans « un chaos politique qui ferait couler le sang du peuple soudanais ».

Ce nouveau rapprochement entre civils et militaires a provoqué la colère de la population qui parle de « trahison ». Un adolescent a même été tué par balles dimanche dans la répression des manifestations antiputsch. Les manifestants exigent le retour « d’un régime civil à part entière dans les plus brefs délais ».

Revenu aux affaires, Hamdok devra s’atteler à former un cabinet de technocrates et  de travailler à la tenue des élections d’ici 2023. Toutefois, sa nouvelle feuille de route n’est pas clairement définie durant cette période de transition et beaucoup de Soudanais craignent une mainmise de l’armée dans la gestion du pays. 

Ces retrouvailles entre civils et militaires ont été toutefois rejetées par la coalition de partis politiques qui avait porté M. Hamdok au poste de premier ministre après la chute d’Omar el-Béchir en avril 2019. Nommé chef du gouvernement de la transition au Soudan  en août 2019, Hamdok était évincé de son poste de Premier ministre par le chef de l’armée après le coup de force du 25 octobre 2021.

Ethiopie : les rebelles avancent vers Addis-Abeba

Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et l’Armée de libération oromo (Ola) se sont emparés dimanche de la ville de Shewa Robit située à 220 kilomètres au Nord de la capitale éthiopienne.La force conjointe, lourdement armée, a pris possession sans coup férir de Shewa Robit. En l’absence de l’armée régulière éthiopienne, le groupe Amhara Fano et d’autres milices n’ont pu contenir l’assaut du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et de l’Armée de libération oromo (Ola), ont indiqué des témoins oculaires à APA.

Les rebelles tentaient, depuis la semaine dernière, de contrôler Shewa Robit. L’abandon du combat par les forces éthiopiennes dans la région de l’Amhara facilite leur avancée. Sous équipés, les groupes armés de l’Amhara sont donc livrés à eux-mêmes.

Terrorisme: la Cedeao programme des « interventions » stratégiques à Abidjan

Treize chefs d’État-major des armées de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont établi vendredi à Abidjan un programme d' »interventions » stratégiques contre le terrorisme dans la région.

Durant trois jours d’assises, du 17 au 19 novembre 2021, « nous avons parlé du terrorisme au Sahel qui progresse inexorablement vers les côtes de notre sous-région », a dit le général Francis Behanzin, commissaire chargé des Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao. 

« Je souhaite que les interventions programmées commencent très très rapidement pour démontrer au terrorisme international que nous ne baisseront pas les bras », a déclaré le général Behanzin à l’endroit des chefs d’Etat-major des armées.  

Il a soutenu la feuille de route, avant d’ajouter « vous avez pris des décisions et des recommandations idoines à travers l’organisation d’opérations conjointes et la capacitation de nos forces sur le terrain ». 

« Des dispositions seront prises pour que le centre d’action contre le terrorisme méthodiquement élaboré depuis 2019 puisse voir son implémentation dans toute la sous-region », a indiqué le commissaire de la Cedeao.

M. Paul Malan, directeur de Cabinet, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense, s’est félicité des actions qu’entend mener l’organisation sous régionale commune pour accompagner les États dans la lutte contre le terrorisme.

Selon le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, « la mise en place d’un mécanisme maintien de paix en Afrique de l’Ouest et la prise en compte de la reconfiguration de l’opération Barkhane dans le Sahel » s’avèrent opportuns.

« La posture adoptée par nos États dans la lutte contre le terrorisme en prenant en compte cette nouvelle donne », pourrait faire avancer davantage la lutte contre le terrorisme dans la région, a-t-il poursuivi.

Les travaux ont permis d’aboutir à « une feuille de route de réponses concrètes, réalistes et applicables », a-t-il souligné, assurant de « l’engagement de l’Etat ivoirien à accompagner et à soutenir toutes les initiatives visant à garantir l’environnement sécuritaire de nos pays ».  

Une visite de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme, peu avant la réunion, a permis d’apprécier la plus-value que peut apporter cette institution en terme de réponse au terrorisme à travers la formation des cadres et la recherche stratégique sur les menaces terroristes.

Les chefs d’État-major de la marine des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis à Abidjan, ont profilé avant ces travaux leur stratégie de lutte contre la piraterie maritime et la menace terroriste dans le Golfe de Guinée. 

Ethiopie : la guerre des communiqués victorieux fait rage

Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) autorités de la région dissidente du Tigré ont revendiqué jeudi, chacun de leur côté, d’importantes victoires militaires dans le nord-est du pays.Les parties belligérantes du conflit en Ethiopie se sont livrées vendredi à une guerre de déclarations contradictoires de victoire, pendant que le conflit qui dure depuis un an fait encore rage dans le nord-est du pays.

Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que la tranchée fortifiée des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans le front de Bati-Asagita, dans les régions d’Afar et d’Amhara, avait été détruite.

Cette affirmation du gouvernement est intervenue à un moment où des rapports indiquaient que la force conjointe du TPLF et de l’Armée de libération Oromo (Ola, sigle en anglais) avait avancé sur la ville de Shewa Robit, à environ 220 kilomètres au nord d’Addis-Abeba, dans le but de se rapprocher de la capitale éthiopienne.

Bati-Asagita, actuellement sous le contrôle des forces éthiopiennes, aurait une importance militaire stratégique. « Les forces ennemies qui se sont réorganisées, avec toute leur puissance, et sont apparues sur le front de Bati-Asagita ont été entièrement anéanties », indique un communiqué du Bureau de communication du gouvernement fédéral.

Le gouvernement estime que le nombre de combattants du TPLF déployés sur ce même front dépasse largement les dizaines de milliers. Selon le même communiqué, c’est la force « Armée 4 » du TPLF qui a été déployée sur ce front.

Les combats se déroulent depuis environ une semaine dans la région et la défaite du TPLF dans la région est intervenue après une journée de bataille épique, a précisé le communiqué. Deux montagnes stratégiques où le TPLF avait une tranchée sont actuellement aux mains des forces éthiopiennes, selon les sources.

Les médias d’Etat ont diffusé des vidéos de combattants du TPLF capturés, qui avouent avoir pillé et détruit des biens dans les régions d’Afar et d’Amhara. Selon les forces de défense éthiopiennes, d’importantes armes à feu ont été saisies sur les forces vaincues du TPLF. Elles ajoutent que les forces spéciales et les milices de la région Afar ont pris part à la bataille.

Les forces rebelles avaient pour objectif de contrôler la route vers Djibouti en s’emparant de la localité de Mille. Après avoir perdu la bataille de Mille, elles se sont retirées dans la région de Bati-Asagita où elles ont réorganisé leurs forces, selon des sources militaires.

Pendant ce temps, des rapports indiquent que le TPLF a pris le contrôle de Woreilu, Wollo Ouest dans la région d’Amhara qui est adjacente à Shewa. Les forces gouvernementales éthiopiennes se seraient retirées à Jamma, une place stratégique. De même, les forces conjointes du TPLF et de l’Ola auraient fait des percées sur Shewa Robit, le long de la route Addis Ababa-Dessie.

Ouganda : l’EI revendique les attentats de Kampala

Trois personnes ont perdu la vie dans deux explosions le 16 novembre dernier dans la capitale ougandaise, Kampala.L’Etat islamique (EI) a revendiqué la responsabilité de ces attentats suicides survenus mardi matin à Kampala. Les deux explosions ont fait trois morts et au moins 36 blessés, selon le gouvernement ougandais.

Pour Fred Enanga, porte-parole de la police ougandaise, les victimes sont deux civils et un policier.

Les Forces démocratiques alliées (ADF, sigle anglais), un groupe affilié à l’Etat islamique, expliquent que trois de leurs combattants sont partis avec des sacs chargés d’explosifs. Parmi eux, deux ont attaqué le poste central de la police de Kampala, tandis que le troisième s’est dirigé vers le bâtiment du Parlement, où il a fait exploser sa charge.

Au total, 81 suspects ont été arrêtés, selon le président ougandais, Yoweri Museveni. « Outre la chasse aux terroristes, la stratégie de vigilance et d’alerte du pays permet de minimiser les dégâts. Par conséquent, le public doit rester vigilant en contrôlant les personnes aux points d’entrée des parcs de bus, hôtels, églises, mosquées, marchés », a déclaré M. Museveni dans un communiqué.

Les deux explosions ont secoué la ville de Kampala pendant environ cinq minutes. Les images des caméras de surveillance de la police montrent un homme portant un sac qui s’est fait exploser à 10h03 près du commissariat central.

Mali : 150 personnalités sur la liste rouge de la Cedeao

Une liste de 150 personnalités maliennes dont le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga sont visées par les sanctions individuelles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).A côté du chef du gouvernement malien, 27 ministres figurent sur la liste des sanctions individuelles de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine. Mais curieusement, révèle le document officiel obtenu mercredi par l’Agence France Presse (AFP), deux personnages clés de la transition sont épargnés : il s’agit du chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta et son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Les sanctions sont aussi étendues aux 121 membres du Conseil national de la transition, qui fait office d’organe législatif. Elles n’épargnent pas leurs familles soumises aux mêmes restrictions.

La Cedeao réunie en sommet extraordinaire le 8 novembre 2021 à Accra, la capitale ghanéenne, a prononcé « le gel des avoirs financiers de ces personnalités et une interdiction de voyager au sein de l’espace régionale ». Des sanctions supplémentaires vont être étudiées et proposées lors du prochain sommet en décembre « si la situation persiste » avait martelé le président de la Commission de la Cédéao, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou.

A travers ces nouvelles sanctions, la Cedeao veut forcer la main à la junte au pouvoir afin d’accélérer le processus de transition. L’Organisation régionale avait prononcé en août 2020 la suspension du Mali de ses instances et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays du Sahel en proie au jihadisme, après le coup d’Etat perpétré contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Des sanctions finalement levées après la nomination de Bah N’daw et Moctar Ouane, deux civils au poste de président de la transition et de Premier ministre.

Mais en mai 2021, le colonel Assimi Goïta, jusque-là vice-président de la transition, va reprendre le pouvoir, arrêtant au passage Bah N’daw et Moctar Ouane, les deux têtes de l’exécutif malien finalement libérés en août dernier. Face à l’engagement des militaires de rendre le pouvoir aux civils après la période de transition de 18 mois, la Cedeao avait desserré l’étau sur les nouvelles autorités de transition. Ce durcissement des sanctions est une réponse à la junte qui a annoncé le report de la présidentielle et les législatives du 27 février 2022 à une date ultérieure pour cause d’insécurité. Un report dont la conséquence logique est la mise en place d’un nouveau chronogramme qui doit déboucher sur nouveau calendrier permettant de fixer la durée de la nouvelle transition.

Dans ce sillage, l’Union européenne partenaire du Mali, plaide à son tour pour « l’adoption d’un cadre légal de sanctions contre la junte au pouvoir au Mali », à l’issue d’une réunion des ministres européens des affaires étrangères le 15 novembre à Bruxelles.

Éthiopie : les États-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le pays

Washington s’inquiète de la « détérioration de la situation sécuritaire » en raison du conflit au Tigré qui s’étend désormais au reste de l’Éthiopie.L’implosion, c’est ce qui guette l’Éthiopie si le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF, sigle en anglais) et le gouvernement ne négocient pas la paix. Un message récemment réaffirmé par Antony Blinken. Le Secrétaire d’État américain est d’ailleurs en tournée au Kenya, au Nigeria et au Sénégal du 15 au 20 novembre.

Pour parer à toute éventualité, les États-Unis ont tout simplement invité leurs ressortissants établis en Éthiopie à plier bagage. Toutefois, a précisé l’administration Biden, « il n’est pas prévu d’envoyer l’armée en Éthiopie pour faciliter les évacuations » parce que la situation est différente de celle vécue en Afghanistan.

Washington est tout de même disposé à accorder des prêts à ceux qui le désirent pour leur permettre d’acheter des billets d’avion. L’Éthiopie est en état d’urgence depuis le 2 novembre dernier, soit un an après l’éclatement d’un conflit tigréen.

Dans une tentative visant à rassurer la communauté internationale, des dizaines de milliers d’Éthiopiens se sont rassemblés, la semaine dernière, à Addis-Abeba afin de soutenir le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et montrer au monde entier que la capitale reste sûre.

Une sécurité appelée à se renforcer avec la formation militaire de 32.000 civils issus de différents quartiers d’Addis-Abeba. Il n’y a pas longtemps, des Éthiopiens ont manifesté pour reprocher aux médias occidentaux la diffusion de « fausses nouvelles », non sans exhorter les États-Unis à « cesser de s’immiscer » dans les affaires intérieures de leur pays.

Kenya : fin de cavale pour trois terroristes

Ces jihadistes, qui s’étaient évadés de la prison de Kamiti à Nairobi, ont été arrêtés à 300 kilomètres de la capitale sur la route menant au Somalie.Les Forces de défense et de sécurité kenyanes ont pourchassé pendant trois jours les trois évadés. Ils avaient été condamnés pour différents délits de terrorisme. Il s’agit de Mohamed Ali Abikar, Musharraf Abdalla et Joseph Juma Odhiambo.

Le premier nommé a été reconnu coupable de l’exécution de plus de 150 personnes à l’Université de Garissa en 2015. Un massacre qui a valu à Mohamed Ali Abikar une condamnation à mort.

Les deux autres ont été emprisonnés pour un projet déjoué d’explosion du parlement kényan en 2012 et pour une tentative d’intégration des rangs de la secte islamiste al-Shebab.

L’Ethiopie accuse des forces extérieures de soutenir le TPLF

Le gouvernement éthiopien a affirmé détenir des preuves crédibles que des « forces extérieures » soutiennent les rebelles dans la guerre au nord du pays.Le ministre éthiopien des Finances, le Dr Eyob Tekalign, a déclaré mercredi à un média indien que « des forces extérieures sont engagées dans une guerre par procuration contre l’Ethiopie en soutenant les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ».

Tekalign a qualifié de « très douloureux » les dégâts causés par le conflit et prévient contre toute tentative de déstabilisation de l’Ethiopie. « Nous avons des preuves crédibles concernant le soutien par satellite, le soutien en armement, ce qui est très malheureux car la stabilité de l’Ethiopie est très importante pour toute la région », a-t-il déclaré. « L’Ethiopie est l’icône de la stabilité en Afrique de l’Est. Si l’Ethiopie est touchée, alors le reste de la région d’Afrique de l’Est le sera aussi », a-t-il averti.

Le responsable éthiopien a déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas condamné l’apparente réquisition de 872 camions d’aide qui se sont rendus au Tigré depuis d’autres régions d’Éthiopie entre la mi-juillet et la mi-septembre et qui ne sont jamais revenus. Il a accusé les forces du TPLF d’utiliser ces camions pour transporter leurs combattants dans les régions d’Amhara et d’Afar où ils ont pillé les ressources.

Le ministre s’est abstenu de mentionner les pays qui, selon son gouvernement, aident le TPLF à reprendre le pouvoir en Éthiopie. Selon les dernières informations, les forces rebelles ont repris de nouvelles villes et se rapprochent de la capitale.

Le conflit au Tigré commence en novembre 2020 après que le TPLF, qui avait dominé la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018, perd le contrôle dans la gestion des affaires étatiques. Le TPLF a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.

Le Kenya en alerte après les attentats de Kampala

Les autorités kenyanes déclarent que le pays est placé en état d’alerte maximale, au lendemain du double attentat à la bombe dans la capitale ougandaise, Kampala, qui a fait au moins six morts.Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement kenyan, Cyrus Oguna, a appelé à la vigilance face à des activités suspectes qui pourraient avoir des conséquences sur la sécurité.

Les forces de sécurité kenyanes sont mises en état d’alerte en prévision d’une attaque d’Al-Shabaab, la secte militante islamiste qui mène une insurrection de plus de dix ans en Somalie voisine.

L’état d’alerte renforcé au Kenya s’inscrit dans le contexte de la chasse à l’homme de trois terroristes emprisonnés qui se sont évadés de la prison de haute sécurité de Kamiti, dans la banlieue de Nairobi.

L’un des trois fugitifs en fuite a été identifié comme étant Mohamed Ali Abikar, qui purgeait une peine de 41 ans après l’attaque de 2015 à l’Université de Garissa qui avait fait 148 morts. Les deux autres échappés étaient emprisonnés pour des crimes liés au terrorisme.

Par le passé, le Kenya a été la cible d’attaques sanglantes de la part d’Al-Shabaab, qui s’oppose à ses efforts de maintien de la paix dans le cadre de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).

Les insurgés somaliens n’ont pas caché leur ferme intention de « punir » tous les pays qui fournissent des troupes à la force de maintien de la paix de l’AMISOM, notamment le Kenya et l’Ouganda.

Le groupe Al-Shabaab, qui a fait allégeance à l’Etat islamique (EI), a revendiqué l’attentat à la bombe perpétré le mois dernier dans un bar de Kampala, au cours duquel une serveuse a tuée, et des dernières explosions qui ont secoué le centre-ville, près du siège de la police. Parmi les personnes tuées dans les explosions de mardi à Kampala figurent trois kamikazes présumés.

Ethiopie : arrestations de masse de Tigréens (Onu)

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), au cours de la semaine écoulée, au moins 1000 personnes ont été interpellées à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.Est-ce une purge ? En tout cas, « de nombreuses personnes n’ont été ni informées des raisons de leur détention, ni traduites devant les tribunaux. Elles n’ont pas non plus été formellement inculpées », a regretté mardi Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH). 

Pour procéder à ces arrestations, les forces de l’ordre éthiopiennes auraient effectué des perquisitions là où des groupes d’autodéfense se seraient arrogé le droit de contrôler les identités dans les rues.

Le décret instaurant l’état d’urgence depuis le 2 novembre dernier précise que ces opérations visent les individus « suspectés d’apporter un soutien direct ou indirect, moral ou matériel, aux organisations terroristes ». Dès lors, un « soupçon raisonnable » peut déboucher sur une arrestation sans l’établissement d’un mandat.

Face à la montée en puissance des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le gouvernement éthiopien a récemment demandé aux habitants d’Addis-Abeba de « se préparer à défendre leurs quartiers ».

D’après les autorités d’Addis-Abeba, environ 32.000 volontaires, issus de différentes zones de la ville, subissent une formation militaire. Le maire Adanech Abiebie a, pour sa part, invité ses administrés à le soutenir dans la mission de sécurisation de la capitale.

L’Ouganda, nouvelle cible des terroristes ?

Six personnes ont été tuées, mardi matin à Kampala, dans deux explosions attribuées par le gouvernement à des terroristes.Carnage dans les rues, suspension du Parlement et craintes croissantes en matière d’insécurité sont quelques-unes des questions que se posent les Ougandais ordinaires.

Le mois dernier, une explosion dans un restaurant du centre-ville de Kampala a tué une serveuse et le groupe Etat islamique a rapidement revendiqué l’attaque.

Les deux explosions de ce mardi ont secoué le centre-ville et un endroit situé à plusieurs mètres du bâtiment du parlement, qui est adjacent au quartier général de la police de Kampala.

Six personnes ont été tuées

Des témoins oculaires font état de voitures en flammes, des scènes apocalyptiques de blessés transportés dans les hôpitaux et le hurlement intermittent des sirènes d’urgence dans toute la ville.

Selon le porte-parole du ministère de la Santé, Ainebyoona Emmanuel, plus de 20 personnes sont soignées pour des blessures liées aux explosions qui font fait six morts (bilan provisoire). Quatre des victimes sont dans un état critique.

Les autorités affirment que ces « attentats à la bombe » portent les marques du terrorisme et plusieurs analystes soulignent qu’il est très peu probable que le gouvernement tourne son regard au-delà des militants islamistes comme cerveaux potentiels de cette dernière attaque.

Les troupes ougandaises faisant partie intégrante d’une force hybride de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie voisine, le gouvernement estime que la secte islamiste Al-Shabaab et ses alliés d’Al-Qaïda pensent avoir une raison de prendre Kampala pour cible.

La Force de défense du peuple ougandais (UPDF) compte plus de 6.000 soldats de la paix en Somalie.

En janvier dernier, l’armée ougandaise avait affirmé avoir engagé et tué 189 combattants d’Al-Shabaab lors d’une opération majeure visant à les débusquer de leurs cachettes dans le sud de la Somalie.

Il est possible que les islamistes souffrent encore de ces lourdes pertes infligées dans leurs rangs et qu’ils aient prévu de se venger de l’Ouganda en frappant le cœur de sa capitale deux fois en l’espace de quelques semaines.

Les insurgés somaliens n’ont pas caché leur intention de « punir » tous les pays contributeurs de troupes à la force de maintien de la paix AMISOM, qui ont endigué l’avancée de ses militants ces dernières années.

Le Kenya, l’un de ces pays contributeurs de troupes, a été pris pour cible à plusieurs reprises par Al-Shabaab dans le passé, avec des conséquences mortelles.

« L’Ouganda se retrouve dans une situation similaire à celle du Kenya avec Al-Shabaab », explique à APA un observateur.

Al-Shabaab, qui mène une insurrection de plus de dix ans pour renverser le gouvernement de Mogadiscio et introduire un islam rigoriste, estime que le fait de porter son conflit dans ces pays « obligera ces derniers à repenser leur ingérence dans les affaires intérieures de la Somalie ».

La Cedeao profile à Abidjan sa stratégie contre le terrorisme dans le Golfe de Guinée

Les chefs d’État-major de la marine des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis à Abidjan, profilent leur stratégie de lutte contre la piraterie maritime et la menace terroriste dans le Golfe de Guinée.

Cette réunion qui se déroule sur deux jours, la première des chefs d’État-major de la marine des pays de la Cedeao, a été ouverte par le secrétaire permanent de l’action de l’Etat en mer de Côte d’Ivoire, Abdoulaye Fofana, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense. 

« La menace terroriste est réelle et vous avez les statistiques qui ne mentent pas, mais il y a aussi beaucoup d’actions positives qui sont faites pour repousser les terroristes », a déclaré le général Francis Béhanzin, commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao. 

La rencontre intervient en prélude à la réunion des chefs d’Etat-major généraux des armées de l’organisation pour voir la situation de la sécurité maritime. Selon le général Béhanzin, elle vise à  « rectifier ce qui ne va pas et aller à l’assaut de la piraterie maritime et la pêche illégitime ».  

Le Golfe de Guinée est actuellement très menacé par la piraterie et des bandes terroristes opérant dans le Sahel qui envisagent de joindre le bout de la mer. Cette session vise à définir des actions de sécurité maritime au niveau des États.  

Au niveau de la Cedeao, les chefs d’État ayant déjà adopté une stratégie de sécurité maritime depuis 2014, cet exercice devrait permettre la mise en place de structures pour gérer la sécurité maritime.  

Dans ce contexte, la Commission des Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao, a mis en place le Sous-comité des chefs d’Etat-major de la marine. La réunion regroupe également des États enclavés, qui ont d’ailleurs des eaux territoriales sur lesquelles ils font la sécurité.

M. Abdoulaye Fofana, a indiqué que la Côte d’Ivoire s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie globale qui est menée au niveau de la Cedeao et du golfe de Guinée. L’Etat ivoirien, dans sa stratégie, s’active à renforcer ses organes de sécurisation de l’espace maritime.  

Le Contre-amiral Célestin Nguessan Kouamé, chef d’Etat-major de la marine ivoirienne, a fait observer que depuis quelques années, le Golfe de Guinée est « victime de menaces très complexes impactant considérablement la gouvernance de nos États ».

Une action régionale prise à Yaoundé indique qu’il doit avoir un centre régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest et des centres par zone de sécurité maritime. Et ce, en vue de préserver l’économie bleue au niveau du Golfe de Guinée. 

Casablanca: Saisie d’une grande quantité de marchandises prohibées et de contrebande

La Brigade marocaine des Douanes a procédé à la perquisition de deux magasins à Casablanca et à la saisie d’une grande quantité de marchandises prohibées et de contrebande, selon l’Administration des Douanes et impôts indirects (ADII). »Dans le cadre de ses missions stratégiques visant à contribuer à la protection de la santé publique et à lutter contre la contrebande et la fraude commerciale, la Brigade Nationale des Douanes a procédé à la perquisition de deux magasins à Casablanca le dimanche 14 novembre 2021 et ce, sous la supervision des structures de l’Administration Centrale et en collaboration avec les Directions Régionales des Douanes de Tanger Méditerranée et de Casablanca-Settat », indique l’ADII dans un communiqué.

L’opération s’est soldée par la saisie de grandes quantités de marchandises prohibées et de contrebande dont notamment 260.000 bouteilles d’oxyde nitreux, réputé pour être utilisé comme stupéfiant nocif pour la santé, ainsi qu’un grand nombre de téléphones mobiles, des ordinateurs, des vêtements divers (pantalons, chemises) et 10 zodiacs utilisés pour le trafic de stupéfiants et l’immigration clandestine, précise la même source.

Des investigations sont toujours en cours pour découvrir les différentes circonstances de l’opération et identifier l’ensemble des auteurs et complices en vue de les traduire en justice, fait savoir l’ADII, ajoutant que cette opération a été réalisée sous le contrôle du Parquet.

Conflit éthiopien : Olusegun Obasanjo optimiste pour une résolution pacifique

Le Haut Représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique estime qu’il y a une réelle chance d’arriver à la paix.En Ethiopie, le conflit dans la région du Tigré a causé des milliers de morts. La Commission de l’Union africaine (UA) s’emploie à sortir le pays de l’impasse. Dans un communiqué, publié dimanche et sanctionnant sa rencontre avec les acteurs, Olusegun Obasanjo a déclaré qu’ « un terrain d’entente » pourrait être trouvé.

« Toutes les parties ont exprimé leur souhait de paix, de sécurité et de stabilité », a affirmé l’ancien président du Nigeria. Toutefois, a précisé M. Obasanjo, les belligérants ne s’accordent pas encore sur les moyens à déployer pour atteindre cet objectif.

À en croire le Haut Représentant de l’UA pour la Corne de l’Afrique, « la guerre représente un échec de la politique. Ainsi, le dialogue reste la seule voie fiable et durable vers la paix ».

Cela passe notamment par un cessez-le-feu qui permettrait aux différentes parties de nouer le contact. Récemment, les combats entre l’armée régulière et les rebelles tigréens se sont étendus aux régions voisines de l’Amhara et de l’Afar.