Le Maroc abrite l’exercice combiné maroco-américain « African Lion 2021 »

L’exercice combiné maroco-américain « African Lion 2021 » se déroulera du 07 au 18 juin 2021 dans plusieurs régions du Maroc (Agadir, Tifnit, Tan Tan, Mehbes, Tafraout, Ben Guérir et Kénitra), impliquant de milliers de militaires multinationaux et un nombre très important de matériel terrestre, aérien et maritime, indique samedi un communiqué de l’état-major général des Forces armées royales (FAR).En plus des États-Unis d’Amérique et du Maroc, la 17ème édition de cet exercice connaîtra la participation de la Grande Bretagne, du Brésil, du Canada, de la Tunisie, du Sénégal, des Pays Bas, d’Italie ainsi que de l’Alliance Atlantique, en plus d’observateurs militaires d’une trentaine de pays représentant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, ajoute la même source.

Les objectifs de cet exercice, considéré parmi les exercices interalliés les plus importants dans le monde, sont nombreux. Il s’agit de renforcer les capacités manœuvrières des unités participantes, de consolider l’interopérabilité entre les participants en matière de planification et de conduite d’opérations interarmées dans le cadre d’une coalition et de perfectionner les tactiques, les techniques et les procédures.

Il est question également de développer les aptitudes en matière de cyberdéfense, d’entraîner la composante aérienne à la conduite des opérations de chasse, d’appui et de ravitaillement en vol, de consolider la coopération dans le domaine de la sécurité maritime, de conduire des exercices en mer dans le domaine de la tactique navale et des luttes conventionnelles et de mener des activités d’ordre humanitaire, selon le communiqué.

Cet exercice englobera, en plus des formations et des simulations aux activités du commandement et des entraînements sur les opérations de lutte contre les organismes terroristes violents, des exercices terrestres, aéroportés, aériens, maritimes et de décontamination NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique).

Par ailleurs, et au titre des activités parallèles à vocation humanitaire, un Hôpital médicochirurgical de campagne sera déployé au niveau d’Amlen (Tafraout) où des prestations médicales et chirurgicales vont être dispensées au profit des populations locales de la région, par des équipes médicales constituées de médecins et d’infirmiers des FAR et de l’Armée américaine, relève l’état-major général.

Exercice multinational interarmées, « African Lion 2021 », fait partie des exercices majeurs organisés et dirigés conjointement par le commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) et les Forces Armées Royales, visant à consolider le niveau de coopération et de formation, à accroitre l’interopérabilité ainsi qu’à promouvoir l’échange d’expérience et de savoir entre les différentes composantes militaires afin de leur permettre d’atteindre leur pleine capacité opérationnelle, conclut le communiqué.

La SADC va aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est prête à aider le Mozambique à lutter contre les insurrections terroristes.Depuis 2017, ce pays d’Afrique australe fait face aux attaques terroristes notamment dans sa province septentrionale de Cabo Delgado, riche en gaz.

Ce vendredi, la SADC qui compte 16 Etats membres a décidé de lui prêter main forte, le président Cyril Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a toutefois refusé de révéler les mesures que la SADC prendrait pour aider Maputo à empêcher le conflit de se répandre « dans nos propres pays ».

« Vous ne pouvez pas aller en guerre et dire à votre adversaire ce que vous allez faire », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « J’ai bien peur que vous deviez simplement nous supporter. C’est le type d’informations sensibles que nous devons taire pour l’instant ».

M. Ramaphosa a indiqué que le récent sommet d’urgence de la double troïka de la SADC, qui s’est tenu à Maputo fin mai, a évalué les besoins du Mozambique en matière de sécurisation de la province en proie à des troubles.

L’insurrection a causé la suspension des activités d’un projet gazier de 60 milliards de dollars US mené par le géant français du pétrole et du gaz Total. Elle a fait plus de 3.000 morts et près de 300.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

L’agence de notation Standard & Poor’s Global a estimé que les attaques terroristes dans la province de Cabo Delgado constituent une « menace significative » pour les installations de production associées à l’une des plus grandes découvertes de gaz naturel au monde.

L’attaque de la ville côtière de Palma par les insurgés en mars dernier a fait des dizaines de morts, des centaines d’autres blessés et des milliers de personnes déplacées lors de leur fuite vers Pemba, la capitale régionale de Cabo Delgado.

Le Mali suspendu des instances de l’OIF

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) exige en plus la levée immédiate de toutes les restrictions imposées sur l’ex président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane.Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) réuni en session extraordinaire jeudi 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, a pris cette décision après le nouveau  « coup d’Etat » perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition par la junte dirigée par le Colonel Assimi Goïta, nouveau président de la transition et chef de l’Etat.

L’Organisation de la Francophonie exige par ailleurs la nomination d’un Premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant « la diversité sociopolitique du Mali » et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques.

Conformément à la charte de la transition, le CPF exige le respect du calendrier électoral. Celui-ci prévoit la tenue des élections au plus tard en mars 2022.

Enfin, l’OIF réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la Cédéao, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée.

L’Organisation internationale de la Francophonie créée en 1970 compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Elle a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix de la démocratie et des droits de l’homme. L’OIF soutient aussi l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche.

Soudan du Sud : démarrage du désarmement des civils

Le Soudan du Sud a lancé ce jeudi une campagne de désarmement ciblant les civils.Le général de division, Lul Rurai Koang, porte-parole des forces de défense du pays, a déclaré que l’opération vise à lutter contre la vague de violences intercommunautaires à travers le pays.

La campagne est menée dans des régions où des conflits tribaux ont été observés ces derniers mois, causant des dizaines de milliers de déplacés à l’intérieur du pays.

Selon l’armée, le désarmement permettra de limiter le nombre des armes circulant et de réduire les violences au Soudan du Sud, un pays secoué par des troubles civils depuis plusieurs décennies.

La prolifération des armes est devenue la norme dans le plus jeune pays du monde, du fait essentiellement d’une guerre d’indépendance vieille de plusieurs décennies et de la dernière guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a souligné que les violences intercommunautaires restent la plus grande menace à la paix et à la stabilité à long terme du pays.

Quelques jours avant le début de l’exercice de désarmement, sept personnes ont été tuées dans des affrontements déclenchés par des voleurs de bétail dans le comté de Pigi, dans l’Etat de Jonglei (Est).

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

Le Tchad accuse la Centrafrique de « crime de guerre »

Les forces armées centrafricaines ont tué, selon N’Dajmena, six soldats tchadiens au poste avancé de Sourou non loin de leur frontière commune.C’est une grave accusation que N’Djamena vient de lancer à l’endroit des Forces armées centrafricaines (FACA) qui combattent les groupes armées de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC). »

« Les forces armées centrafricaines ont attaqué, ce dimanche 30 mai, à 5 heures du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de MBéré, et à proximité de la frontière centrafricaine. […] Les assaillants, lourdement armés, ont tué un soldat tchadien, en ont blessé cinq, et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés du côté centrafricain », a affirmé, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition tchadien, Chérif Mahamat Zene.

« Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 Casques bleus], l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de cette grave agression dont il est la cible », a-t-il ajouté.

« Le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles des cinq soldats faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », poursuit Chérif Mahamat Zene.

Au moment des faits, et d’après une source sécuritaire tchadienne citée par certains médias, les soldats centrafricains poursuivaient des combattants des 3R (retour, réclamation et réhabilitation) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), des groupes rebelles appartenant à la CPC.

Mais quoi qu’il en soit, pour N’Djamena, ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain connaît les raisons, ne sauraient rester impunis. »

La relation entre ces deux pays de l’Afrique centrale n’est pas au beau fixe. Bangui accuse souvent N’Djamena d’être derrière les rebelles qui tentent de renverser le pouvoir centrafricain.

En Centrafrique, la rébellion a, finalement, échoué à renverser le président Touadéra, réélu le 27 décembre, et elle a été vaincue ou repoussée hors des agglomérations notamment grâce à l’intervention massive de centaines de paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, dépêchés par Moscou à la rescousse d’une armée centrafricaine démunie.

La région où se sont déroulés les affrontements de dimanche, aux confins du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun, est une zone de transhumance et un bastion des 3R côté centrafricain, mais ces derniers se sont dispersés dans les campagnes face à l’offensive de l’armée et des Russes. Certains se sont réfugiés vers la frontière tchadienne, selon des sources sécuritaires à Bangui.

Nigéria : des enfants d’une école coranique kidnappés

Les victimes, pensionnaires d’une école coranique, ont été enlevées, contre rançon, par des hommes armés dans le centre-nord du pays.Un nouveau rapt de masse au Nigéria. « Un nombre encore incertain d’élèves de l’école islamique Salihu Tanko ont été enlevés avec des passagers d’un bus » après l’attaque par des hommes armés de leur école qui compte environ 200 élèves, lit-on sur le compte Twitter du gouvernement de l’État nigérian du Niger.

Le Nigéria, pays le plus peuplé du continent africain, est régulièrement frappé par ce type d’attaques perpétrées par des groupes armées dont la nébuleuse djihadiste, Boko Haram.

La Cedeao suspend le Mali de ses instances

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) réunie à Accra ce dimanche 30 mai, a suspendu le Mali de ses instances, après la prise du pouvoir par les militaires putschistes.Cette décision est entérinée par la conférence des chefs d’États après la prise du pouvoir par les militaires putschistes, suite à la démission forcée du président de transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.

La Cédéao condamne ce « coup d’État » perpétré par la junte en violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu à Aburi, au Ghana, le 15 septembre 2020.

« Après de longues discussions, les chefs d’Etats et de gouvernements ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao » peut-on lire sur le communiqué des chefs d’État présents lors de ce sommet de la Cedeao à Accra.

Les chefs d’Etats exigent « la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile au poste de Premier ministre et la formation d’un gouvernement inclusif » le plus rapidement.

La Cédéao demande aussi à la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta, nouveau chef de l’État et président de la transition du pays, de libérer l’ancien président et le Premier ministre de la transition encore placés sous résidence surveillée. 

En outre, les dix chefs d’Etats présents à ce sommet, ont demandé à la junte de respecter son engagement d’organiser la présidentielle en février 2022 après la période de transition de 18 mois.

Une dizaine de chefs d’État étaient présents à Accra sur invitation de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Ethiopie : Washington appelle à un cessez-le-feu au Tigré

Le président des Etats-Unis, Joe Biden a exhorté toutes les forces présentes dans la région éthiopienne du Tigré à déclarer et à adhérer à un cessez-le-feu général.Selon le communiqué du président américain, les forces érythréennes et Amharas devraient se retirer du Tigré. « En début de semaine, le Bureau des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) a averti que l’Ethiopie pourrait connaître sa première famine depuis les années 1980, en raison du conflit qui persiste dans cette région du Tigré.

Les Etats-Unis exhortent les dirigeants et les institutions éthiopiennes à promouvoir la réconciliation, les droits de l’homme et le respect du pluralisme. Le chef de l’Exécutif américain a par ailleurs déclaré que le gouvernement éthiopien et les autres parties prenantes de tous les horizons politiques devraient s’engager dans un dialogue inclusif.

« L’Envoyé spécial de Washington pour la Corne de l’Afrique, Jeff Feltman est chargé de mener un nouvel effort diplomatique des Etats-Unis pour aider à résoudre pacifiquement les conflits interdépendants dans la région, notamment la résolution du différend sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) pour répondre aux besoins de toutes les parties prenantes », a ajouté le communiqué de la Maison blanche.

Les Etats-Unis sont déterminés à aider l’Ethiopie à relever ces défis, en s’appuyant sur les séculaires entre nos deux pays et en travaillant avec l’Union africaine, les Nations Unies et d’autres partenaires internationaux.

Mozambique : la SADC garde le secret sur son projet d’intervention

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a déclaré jeudi qu’elle avait accepté de travailler en étroite collaboration pour lutter contre l’insurrection terroriste qui sévit dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, mais est restée muette sur la nature de l’intervention régionale qu’elle prépare.Dans un communiqué publié après le sommet extraordinaire de sa double troïka tenu à Maputo, la capitale mozambicaine, la SADC a réaffirmé sa solidarité avec le gouvernement mozambicain dans ses efforts pour lutter contre l’escalade de l’insurrection à Cabo Delgado, « qui est également une menace pour la région australe de l’Afrique ».

« Le sommet a noté les progrès accomplis dans la recherche d’une solution durable au terrorisme et aux actes d’extrémisme violent dans la province de Cabo Delgado, et a examiné la réponse régionale proposée en soutien à la République du Mozambique », a déclaré le bloc sous-régional dans le communiqué publié jeudi soir.

La SADC est cependant restée silencieuse sur les détails de la réponse commune qu’elle envisage, même si un précédent sommet similaire tenu début avril avait recommandé le déploiement de forces spéciales de la SADC dans cette région mozambicaine en proie à des attaques menées par des insurgés affiliés à l’Etat islamique (EI) et qui ont font des ravages depuis octobre 2017.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi ne serait pas favorable à l’idée d’une force d’intervention régionale à part entière, préférant plutôt que son gouvernement gère seul, certains aspects de la réponse qui relèvent de sa souveraineté.

Le sommet de jeudi a été suivi par les présidents du Malawi, du Mozambique et de la Tanzanie – qui forment la Troïka au sommet de la SADC – et du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, qui constituent la Troïka de l’Organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité.

La réunion a été convoquée à la suite d’une récente vague d’attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, mais qui n’aurait aucun lien avec le groupe éponyme somalien qui a fait allégeance à Al-Qaïda.

En attendant, le Sommet de la double Troïka de la SADC a convenu de convoquer un sommet extraordinaire avant le 20 juin au Mozambique, pour discuter de l’insurrection de Cabo Delgado et d’autres questions plus larges portant notamment sur l’intégration régionale.

La RDC en tête des crises les plus négligées au monde (rapport)

La République démocratique du Congo (RDC) occupe la première place des pays qui ont enregistré le plus de réfugiés au monde, selon un nouveau rapport.Le document du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais) explique son classement par l’ampleur des besoins, le manque cruel de financement et le désintérêt médiatique et diplomatique de la crise en RDC.

« La RD Congo est l’une des pires crises humanitaires du 21ème siècle. La combinaison létale de la violence galopante, du niveau record de la faim et de la négligence totale a déclenché une méga-crise qui appelle une méga-réponse. Mais au lieu de cela, des millions de familles au bord du gouffre sont comme oubliées par le reste du monde et sont privées de toute aide », a déclaré le secrétaire général du NRC, Jan Egeland, qui a lancé le rapport ce jeudi depuis Goma, dans l’est de la RDC.

Les multiples conflits dans les provinces de l’est du pays se sont intensifiés, forçant 6.000 personnes à fuir leur foyer chaque jour l’année dernière, ce qui en fait la crise avec le plus grand nombre de nouveaux déplacements dus aux conflits dans le monde.

Selon le NRC, le week-end dernier, près de 4.500 maisons ont été détruites par l’éruption d’un volcan à l’extérieur de Goma, suscitant un intérêt médiatique de courte durée. 

« Les Congolais sont frappés chaque jour par une crise de dimension volcanique due à la violence et au conflit. Malheureusement, lorsqu’il n’y a pas d’éruption volcanique, les milliers de personnes qui fuient leurs maisons chaque jour passent inaperçues », a déploré M. Egeland.

« Ils (Congolais) ne font pas les gros titres, ils reçoivent rarement la visite de donateurs de haut niveau et ne sont jamais considérés comme une priorité par la diplomatie internationale », a-t-il ajouté.

Dans le classement du NRC, la RD Congo est suivie par le Cameroun, le Burundi, le Venezuela, le Honduras, le Nigéria, le Burkina Faso, l’Éthiopie, la République centrafricaine et le Mali.

« La pandémie de Covid-19 a fait sombrer des millions de personnes qui luttaient déjà pour leur survie dans les crises négligées. Le peu de revenus qu’ils avaient a souvent disparu, les besoins explosent et les financements continuent de se tarir », a averti Jan Egeland.

Il a souligné que pour la première fois au cours de ce siècle, les appels humanitaires mondiaux destinés à soutenir les opérations d’aide ont été financés à moins de 50 % l’année dernière. Dans certaines des crises négligées, seul un tiers des besoins a été reçu, même pour les opérations de secours vitales. Cette année, l’appel à l’aide pour la RD du Congo n’est financé qu’à hauteur de 12 % à la mi-mai.

Ethiopie : une parlementaire poursuivie dans l’affaire TPLF

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Keria Ibrahim, est poursuivie pour avoir refusé de déférer à une convocation en tant que témoin contre des dirigeants emprisonnés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).En mars dernier, la Haute Cour fédérale a libéré sous caution, Keria Ibrahim, ancienne membre de l’Exécutif du TPLF.

Keria, qui s’est rendue aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) après la prise de Mekele, la capitale du Tigré en novembre 2020, aurait dévoilé des informations militaires clés que les ENDF avaient utilisées pour appréhender et exterminer plusieurs dirigeants du TPLF.

L’ancienne présidente du Parlement éthiopien aurait accepté de témoigner contre les dirigeants du TPLF devant le tribunal, à condition qu’elle soit libérée et placée sous la protection du gouvernement.

Lors d’une audience au tribunal en février dernier, la police a affirmé avoir pu mobiliser dix personnes pour témoigner contre Keria sur ses rôles présumés dans des crimes liés à la direction du TPLF.

Elle aurait consulté les dirigeants du TPLF et donné des ordres pour la mise en œuvre de crimes pendant le conflit au Tigré.

Mali : destitution du président et du PM par la junte

Au Mali, la junte dirigée par Assimi Goita, a repris tous les pouvoirs après avoir destitué le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.L’homme fort de Bamako, le colonel-major Assimi Goita affirme avoir placé le Président et le Premier ministre « hors de leurs prérogatives ». « Le gouvernement de Moctar Ouane s’est montré incapable de consituer un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux » souligne la junte dans un communiqué. 

A côté de cette situation, les militaires reprochent aux deux dirigeants d’avoir enfreint la charte de la transition.

En effet, dans la Charte de la transition, il est indiqué à son article 7 que le « Vice-président de la transition est chargé des questions de défense et de sécurité ».

Le président de la transition et le Premier ministre ont été arrêtés lundi par des officiers armés après la publication du nouveau gouvernement. 

La nouvelle équipe a laissé sur le carreau deux grandes figures militaires de la junte: les colonels Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement ministre de la Défense et des Anciens combattants et ministre de la Sécurité et de la protection civile dans l’ancien gouvernement.

Côte d’Ivoire: un civil tué à Gonaté dans une altercation avec des gendarmes

Un civil a été tué dans la nuit de lundi à mardi à Gonaté suite à une altercation impliquant des jeunes et des encadreurs d’élèves sous-officiers gendarmes en marche pour Daloa, dans le centre-ouest du pays.

Selon une source sécuritaire, l’incident est intervenu à Gonaté où des élèves sous-officiers de l’école de gendarmerie d’Abidjan en partance de Bonon pour Daloa dans le cadre d’une marche punitive, ont fait escale.

 A cette escale, deux encadreurs de cette marche se sont soustraits du dispositif pour des besoins personnels.  Suite à une altercation avec certains jeunes, l’un des gendarmes a  fait usage de son arme de type AK, atteignant mortellement, Fofana Abdoulaye, âgé de 30 ans et de nationalité ivoirienne.

Les deux militaires ont été mis à la disposition de la brigade de recherche pour enquête.

Mali : l’UA exige la libération des dirigeants arrêtés

Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo (RDC) et président en exercice de l’Union africaine, a exigé mardi la libération immédiate et inconditionnelle des dirigeants de la transition arrêtés par les militaires au Mali.Dans un communiqué de la présidence congolaise, l’Union africaine a appris avec « consternation » l’arrestation du président de la transition Bah N’daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane, par des militaires

« Le président en exercice de l’UA exige la libération immédiate et inconditionnelle des personnalités arrêtées et condamne fermement toute action visant à déstabiliser le Mali. Il appelle également tous les acteurs de la transition politique malienne à la retenue ainsi qu’au respect de la Constitution » indique le document.

Les deux dirigeants ont passé la nuit entre les mains des militaires au camp militaire de Kati malgré des médiations nocturnes entreprises par des religieux.

Bah N’daw et Moctar Ouane ont été cueillis à leurs domiciles par des officiers armés quelques heures après la publication du nouveau gouvernement. En effet, à la faveur du nouveau remaniement, les deux colonels, membres influents de la junte qui a renversé le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, se sont retrouvés sur la touche. Il s’agit de Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la protection civile et du très influent Sadio Camara, qui gérait le ministère de la Défense.

Un acte fort du président de transition et de son Premier ministre qui ont voulu respecter le délai de la transition de 18 mois imposé par la communauté internationale pour rendre le pouvoir aux civils.

En avril, les autorités de transition avaient annoncé l’organisation d’un référendum portant sur une révision constitutionnelle, le 31 octobre et la tenue de la présidentielle et des législatives entre février-mars 2022 pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel.

Dans le concert des condamnations, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat dénonce « un acte d’une gravité extrême » dans un tweet, indiquant que son organe observe de près l’évolution de la situation au Mali.

« Les chefs d’Etat de l’UA ont condamné avec énergie cet acte qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions pertinentes et demandent aux militaires de retourner en casernes » dénonce-t-il dans son message. Moussa Faki Mahamat d’ajouter que l’Union africaine demande la libération immédiate et sans conditions des Autorités gardées dans les casernes et invite les parties maliennes à privilégier l’esprit de dialogue.

Mali: pourquoi ce bruit de bottes à Bamako

Quelques heures après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement, le chef de l’Etat et le premier ministre de transition ont été conduits au camp miliaire de Kati par des officiers armés dans ce qui s’apparente à un coup de force.L’hypothèse est évoquée depuis quelques jours au Mali, notamment Bamako, la capitale. Hier, lundi 24 mai, elle semblait avoir pris corps ou presque. Les putschistes qui avaient déposé le président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK en août dernier, puis installé un gouvernement de transition censé organiser le retour à un ordre constitutionnel normal, ont décidé de reprendre les choses en main. 

À l’origine de ce qui ressemble à un nouveau coup de force miliaire, l’annonce par le premier ministre de transition, Moctar Ouane, de la liste d’un nouveau gouvernement chargé de succéder à un premier cabinet remercié il y a une dizaine de jours. 

Validé dans la matinée par chef de l’Etat de la transition, le colonel à retraite Bah N’daw, nommé en septembre dernier par la junte qui a renversé le président IBK, la nouvelle équipe gouvernementale exclut deux grandes figures militaires: les colonels Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement ministre de la Défense  et des Anciens combattants et ministre de la Sécurité et de la protection civile.

Ils ont été remplacés dans la nouvelle équipe par le Général de Brigade Souleymane Doucouré et le Général de Division Mamadou Lamine Ballo.

L’ancienne junte du  Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), menée par le vice-président de la transition, le Colonel-major Assimi Goita, n’a pas apprécié l’éviction de ces deux influents officiers et a procédé à l’arrestation du président de la transition et du Premier ministre. 

Selon plusieurs sources crédibles maliennes et étrangères, les anciens putschistes ont conduit les deux hommes au camp militaire de Kati, près de Bamako et épicentre traditionnel des coups d’état au Mali. 

Après avoir exigé le renvoi immédiat du Premier ministre, les militaires auraient finalement proposé une solution de compromis: le maintien de Moctar Ouane à la tête du gouvernement contre la dissolution du nouveau cabinet et le retour à leurs postes des deux colonels remerciés. 

Une délégation de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) à laquelle le Mali est affiliée, serait attendue mardi 25 mai pour tenter une médiation entre le chef de l’Etat et les anciens putschistes. 

Dans les rues de Bamako où cette nouvelle crise au sommet de l’Etat est très commentée, la vie ne semble pas avoir été troublée. Mais les ambassades étrangères ont demandé à leurs ressortissants d’observer la plus grande vigilance et de rester chez eux. 

UA : Dramani Mahama n’est plus médiateur pour la Somalie

L’ancien président ghanéen, John Dramani Mahama s’est retiré de ses fonctions de médiateur en chef dans la crise politique en Somalie face à l’absence de soutien du gouvernement fédéral somalien.Mahama avait accepté le 7 mai dernier, d’être l’Envoyé spécial de l’UA pour contribuer aux efforts de médiation pour mettre fin à la crise politique en Somalie qui a été le mois dernier, la source de plusieurs tensions à Mogadiscio, la capitale.

Cependant, l’ancien président du Ghana, âgé de 62 ans, a publié jeudi un communiqué déplorant le fait qu’il n’ait pas réussi à obtenir le « soutien sans faille » du gouvernement fédéral somalien et se retire donc de son rôle de médiateur.

Il a déclaré que profiter de la coopération de toutes les parties prenantes dans la crise somalienne était impératif pour le succès futur de son rôle de médiateur en chef, mais comme cela n’a pas été possible en raison de problèmes de confiance, il valait mieux pour lui de démissionner.

Malgré les assurances répétées de l’UA, le gouvernement de Mogadiscio a soulevé des questions concernant l’impartialité de Mahama étant donné ses prétendus « liens étroits » avec le Kenya, avec lequel la Somalie a eu des relations plutôt tendues. Des allégations catégoriquement rejetées par le Kenya.

Mogadiscio avait donc rejeté Mahama comme médiateur, affirmant qu’il ne pouvait pas être considéré comme impartial dans la conclusion d’un accord global acceptable pour toutes les parties somaliennes.

La Somalie et son voisin kenyan ont vu leurs relations se détériorer ces derniers mois, Mogadiscio accusant Nairobi de « s’immiscer ouvertement » dans ses affaires intérieures.

Une fake news provoque des violences ayant fait un mort à Abidjan

Plus d’une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir exercé des actes de violence sur des ressortissants de la Cedeao, à Abidjan, et provoqué la mort d’un individu, ont été interpellées, selon un communiqué du procureur de la République, Richard Adou, publié jeudi.

« Au triste bilan provisoire de ces actes de violence, on dénombre un mort, plusieurs blessés graves, des véhicules caillassés et calcinés, des commerces pillés et incendiés ainsi que de nombreux dégâts matériels dans plusieurs communes du District autonome d’Abidjan », indique le communiqué.

Prenant prétexte de la publication sur les réseaux sociaux d’un élément vidéo non daté, montrant des individus torturer d’autres, dits à tort, être des Ivoiriens, des personnes ont molesté des ressortissants d’un pays membre de la Cedeao, dans la matinée du mercredi 19 mai 2021, rapporte le communiqué.

Ces individus, dans leur furie, ont ensuite saccagé et pillé leurs biens, mentionne le communiqué du  procureur de la République qui appelle « ardemment les uns et les autres au calme, à la retenue et à la responsabilité, et à mettre immédiatement fin à ces actes infractionnels et d’une particulière gravité ».

Le procureur a en outre indiqué que « plus d’une vingtaine de personnes ont été interpellées à la suite de ces évènements et que les enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs de ces actes de barbarie ».

L’enquête vise également « tous ceux qui de quelque manière que ce soit ont contribué à leur commission afin de leur faire subir la rigueur de la loi pénale », mentionne le communiqué.

La publication, la diffusion et la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est sanctionnée par la loi pénale, rappelle le procureur de la République, Richard Christophe Adou.

Centrafrique : l’insécurité alimentaire menace des millions de personnes

Plus de deux millions de personnes souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë élevée et croissante en République centrafricaine, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).La famine s’aggrave en République Centrafricaine (RCA). En effet, plus de 2,2 millions de personnes – la plupart vivant dans des zones rurales – sont confrontées à des niveaux sévères d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’un soutien urgent pour éviter la perte de vies et de moyens de subsistance.

Selon les organismes onusiens, un tiers de la population (plus de 1,6 million de personnes) est en situation de crise. Cela signifie qu’ils peuvent sauter complètement des repas ou vendre le peu qu’ils possèdent pour acheter de la nourriture, s’inquiètent le FAO et le PAM. Ces dernières ajoutent par ailleurs que plus d’un dixième de la population, soit plus de 630 000 personnes, sont en situation d’urgence. Cela signifie qu’ils peuvent vendre leur dernier animal ou leur dernière source de revenus, retirer leurs enfants de l’école ou recourir à la mendicité.

« Le peuple de la République centrafricaine supporte le poids du conflit depuis une décennie, et l’insécurité alimentaire est en augmentation depuis ces dernières années. Pourtant, jamais auparavant, les perspectives d’insécurité alimentaire n’ont été aussi désastreuses. La Covid-19 maintient les frontières et les marchés fermés ou restreints, ce qui entrave la circulation de la nourriture et fait grimper son prix. Bientôt, la période de soudure va s’installer et les pluies rendront les routes du pays inutilisables. Il est essentiel que nous agissions rapidement », a déclaré la Représentante de la FAO en République centrafricaine Perpetua, Katepa-Kalala.

En République centrafricaine, la période de soudure (mai-août) coïncide avec la principale saison de culture des cultures et des légumes, et est la saison où la nourriture est généralement rare avant la récolte.

« Nous devons briser le cercle vicieux du conflit et de la faim en République centrafricaine. Jamais auparavant nous n’avons vu autant de personnes poussées au bord de la survie – plus d’un demi-million de personnes sont à un pas de la famine. Nous avons un besoin urgent d’agir maintenant pour sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard », a soutenu de son côté la directrice adjointe du PAM dans le pays, Aline Rumonge.

L’insécurité alimentaire aiguë a augmenté en raison des effets de la recrudescence de la violence en décembre dernier qui s’est produite en marge des élections présidentielle et législatives, déclenchant des combats actifs. Ceux-ci se sont propagés à travers le pays et ont coupé les principaux couloirs de transport bloquant la capitale et coupant son approvisionnement en denrées de première nécessité.

Cela a été encore exacerbé par la pandémie Covid-19 qui a maintenu les prix des denrées alimentaires à un niveau élevé. Le prix du manioc a par exemple augmenté de 60% entre novembre 2020 et janvier 2021, soulignent les organismes onusiens. Les mouvements de population et le commerce étaient également limités et les familles ont été poussées au bord du gouffre alors qu’elles luttaient pour conserver leur emploi et leurs revenus.

Par ailleurs, le blocage du couloir Bouar-Garoua Boulai près de la frontière camerounaise par des groupes armés à la fin de l’année dernière a perturbé l’approvisionnement en biens vitaux et en services humanitaires pendant plusieurs mois.

Dans leur note parvenue ce jeudi à APA, la FAO et le PAM disent être préoccupés par le fait que l’insécurité continuera de bloquer l’assistance indispensable à ceux qui en ont besoin. Partant de ce constat alarmant, ils ont demandé un accès sans entrave aux populations qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.

Deux postes douaniers ivoiriens visés par une attaque armée

Deux postes douaniers situés dans l’extrême nord ivoirien ont été visés dans la nuit de mercredi à jeudi par une attaque armée perpétrée par des individus armés non identifiés.

Une source sécuritaire a indiqué à APA, que le poste de douane du village Kamonokaha, situé à environ 10 km de Sikolo sur l’axe Nassian-Ferkéssédougou a essuyé des tirs d’individus armés non identifiés.

«Ils (assaillants) ont incendié le poste avant de prendre la fuite», ajoute la même source, précisant que « les assaillants sont venus de Tiendala, un village ivoirien à environ 15 km de Sikolo ».

Deux motos appartenant aux douaniers ont été emportées par ces individus, selon le bilan de cette « attaque qui n’a fait ni mort, ni blessé ».

Par ailleurs, le poste de douane du village Korowita, situé à 25 km de Kong sur l’axe Dabakala a été également saccagé sans faire de mort, ni blessé.

Les positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes.

Deux attaques ont été perpétrées fin mars 2021 contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins quatre morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.

Fake news: 10 blessés dans des affrontements intercommunautaires à Abidjan

Une vidéo qualifiée de fake news (fausses informations) qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus a provoqué, mercredi à Abidjan, des affrontements intercommunautaires, faisant dix blessés.

« Cet après-midi, il y a eu des incidents à Abobo, à Anyama, à Yopougon à Angré et hier (mardi) à Daloa », a déclaré sur les antennes de la télévision nationale ivoirienne première chaîne, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé, ajoutant que ces « incidents sont consécutifs à une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus ».

Cette vidéo a été interprétée par certaines personnes qui ont fait croire qu’elle concernait des Ivoiriens qui étaient des migrants au Niger, alors que la vérification de cette vidéo montre qu’elle a été tournée il y a deux ans au Nigeria, un pays anglophone.  

« A la suite de cette interprétation, des actes de violences visant essentiellement la communauté nigérienne ont été perpétrés dans les localités que je viens de citer », a-t-il poursuivi en rappelant qu’hier (mardi) à Daloa (Centre-Ouest), « quelques individus ont tenté de molester des nigériens ».  

« Aujourd’hui encore à Abobo, à Anyama, à Angré, à Adjamé et à Yopougon, d’autres individus ont tenté la même chose. Les forces de sécurité se sont interposées, mais malheureusement, ces incidents ont provoqué en terme de bilan 10 blessés, 12 interpelés, 6 véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillée», a égrené le ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Poursuivant, il a rappelé aux uns et aux autres  que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans une situation de paix, car tous les efforts consentis par le gouvernement met tout en œuvre pour que chaque citoyen vague tranquillement à ses occupations.

« Notre pays a retrouvé la paix. Je tiens à insister sur les dispositions que le gouvernement prend pour mettre la main sur tous les fauteurs de troubles. Les enquêtes sont en cours » a indiqué Vagondo Diomandé.

«Ces enquêtes nous ont déjà permis d’interpeler dans le cadre de ces agissements, dix individus (…) ces enquêtes continuent et elles nous permettront de mettre à nu l’auteur de cette vidéo, celui qui l’a diffusé, tous ceux qui l’ont relayé parce que beaucoup ne savent pas qu’aujourd’hui la Côte d’Ivoire dispose de moyens pour aller à la source de toutes ces publications », a-t-il expliqué.

« Nous seront intransigeants avec tous les fauteurs de troubles qui s’illustreront de ces manières-là pour mettre en mal la cohésion sociale », a prévenu le ministre de l’intérieur et de la sécurité, lançant un appel au calme.

« Nul n’a le droit de se faire justice.  Il faut qu’on fasse en sorte que ces agissements cessent », a-t-il conclu.

Maroc : saisie de 1,2 tonne de résine de cannabis au sud du pays

Les services sécuritaires de la ville Laâyoune, chef-lieu des provinces du sud du Maroc, ont déjoué, lundi soir, une tentative de trafic international de drogue et saisi 1,2 tonne de résine de cannabis, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Cette saisie a été réalisée dans les localités de Boucraâ et Gueltat Zemmour, précise la DGSN, ajoutant que deux individus, dont l’un est récidiviste, ont ainsi été interpellés pour liens présumés avec un réseau criminel actif dans le trafic international de drogue.

Les perquisitions effectuées à Boucraa ont permis de retrouver deux ballots de résine de cannabis d’un poids total de 62 kg, avant que les recherches et investigations n’aboutissent à la saisie de deux voitures et de 39 ballots supplémentaires de la même drogue, enfouis aux environs de Gueltat Zemmour, à environ 200 km à l’est de Laâyoune, précise-t-on.

Les deux suspects ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent.

L’Ethiopie rejette les appels à négocier avec le TPLF

Le gouvernement éthiopien dit rejeter les appels répétés de certains partenaires à cesser les hostilités et à négocier avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Toutefois, les autorités sont disposées à s’engager avec les partis d’opposition légalement constitués, les membres de la société civile, le secteur privé, les anciens, les universitaires, les personnalités éminentes et d’autres dans la région du Tigré en vue de promouvoir une culture de paix et de réconciliation.

« Il doit être clair que la pression des partenaires pour impliquer le TPLF dans ce processus de dialogue national est inacceptable », a fait remarquer le ministère des Affaires étrangères.

Il a ajouté: « Le TPLF est un groupe interdit, qui a mis en danger la souveraineté du pays et son ordre constitutionnel. Le parlement éthiopien a récemment adopté une décision qualifiant le TPLF d’organisation terroriste. C’est pourquoi le gouvernement rejette catégoriquement les appels répétés des partenaires à cesser les hostilités et à négocier avec lui ».

Tigré : l’Ethiopie accuse certains partenaires d’ingérence

Le gouvernement éthiopien a exprimé lundi sa vive préoccupation face aux déclarations injustifiées de certains partenaires au sujet de ses affaires internes, notamment au sujet des forces régionales d’Amhara.Le gouvernement a fait part de sa préoccupation après que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a publié une déclaration appelant au retrait immédiat des forces érythréennes et des forces régionales d’Amhara de la région du Tigré.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Ethiopie était une nation souveraine et qu’elle ne saurait accepter un diktat de l’extérieur sur la façon de gérer ses propres affaires.

Le gouvernement éthiopien tient à redire clairement que le déploiement des structures et des moyens de sécurité nécessaires pour garantir l’Etat de droit à tous les coins de ses frontières relève de sa seule responsabilité.

« Alors que le gouvernement éthiopien souhaite rester toujours prêt et ouvert à s’engager avec des partenaires sur des questions d’intérêt et de préoccupation mutuels, il sera contraint de réévaluer ses relations si ces tentatives d’ingérence dans ses affaires internes se poursuivent sans relâche », a indiqué le ministère.

Il est en effet regrettable de constater que ces derniers jours, il semble y avoir une campagne concertée pour exercer une pression indue sur l’Ethiopie.

Selon le ministère, le gouvernement éthiopien est contraint de remettre en question les motivations de certains des partenaires, sur la base des déclarations publiques et des déclarations qu’ils ont faites récemment.

« Ces partenaires semblent ne pas vouloir comprendre ou aider l’Ethiopie à surmonter ses défis actuels ; au contraire, ils ne veulent créer que des situations contre-productives et aggravantes », a-t-il conclu.

Interdiction à Abidjan de deux manifestations simultanées du FPI et des victimes

Le préfet d’Abidjan Adama Doumbia a pris un arrêté portant interdiction de deux réunions simultanées du Front populaire ivoirien (FPI) et du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire prévues ce samedi au stade au stade de Gonzagueville dans le sud de la capitale économique ivoirienne, évoquant des «risques d’affrontements et de trouble à l’ordre public ».

 « Considérant que les deux réunions sont programmées pour se tenir sur le même site, le même jour et aux mêmes heures, considérant les risques d’affrontements et trouble à l’ordre public, la réunion du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire prévue le samedi 15 mai 2021 au stade de Gonzagueville est interdite », stipule l’arrêté.

Le meeting de  « mobilisation pour le retour de Laurent Gbagbo »  organisé au stade de Gonzagueville, commune de Port-Bouët, le samedi 15 mai 2021 est également interdit, selon le préfet d’Abidjan.

L’administrateur civil a par ailleurs, précisé à l’article 3 de cet arrêté que  « tout contrevenant à ces interdictions est passible des sanctions prévues par la législation en vigueur  ».

Ethiopie: plusieurs arrestations pour « complot terroriste »

Les personnes arrêtées sont accusées d’avoir planifié des attaques terroristes contre la capitale Addis Abeba et d’autres villes.Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le Groupe de travail national sur la paix et la sécurité a déclaré que des preuves montrent que les suspects ont des connexions extérieures qui leur apportent un soutien financier et logistique.

Selon le groupe de travail, les suspects sont membres du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et des groupes rebelles Shene, récemment désignés par l’Assemblée nationale comme organisations terroristes.

D’importantes sommes d’argent qui étaient transférées aux terroristes présumés via l’aéroport international de Bole et d’autres mécanismes de transfert ont été interceptées par les forces de sécurité, indique le communiqué.

Plus de 305.000 dollars et plus de deux millions de birr éthiopiens destinés à ces projets terroristes ont été saisis.

Ce faisant, le groupe de travail conjoint a annoncé que des enquêtes approfondies sont menées pour retrouver les personnes et les organisations internes et externes qui soutiendraient les groupes terroristes sur le plan financier et logistique.

Lutte contre le terrorisme: le Portugal appuie le Mozambique

Le Portugal a proposé d’envoyer 60 soldats supplémentaires pour former les troupes mozambicaines à la lutte contre l’insurrection de l’Etat islamique dans le nord du pays.Le ministre portugais de la Défense, Joao Cravinho, a déclaré que l’envoi de ces troupes faisait partie d’un accord conclu entre Lisbonne et Maputo visant à aider le pays d’Afrique australe à lutter contre l’insurrection dans la province de Cabo Delgado.

« Un projet important a été ajouté pour former le personnel militaire mozambicain et le résultat est que le programme verra quatre fois plus de troupes portugaises travailler avec leurs homologues mozambicains », a déclaré M. Cravinho.

En vertu de l’accord, le Portugal assurera la formation jusqu’en 2026, ce qui permettra aux deux pays de partager des renseignements et de s’entraider grâce à l’utilisation de drones pour suivre les mouvements des terroristes.

Ces troupes s’ajoutent aux 60 membres des forces spéciales portugaises déjà envoyés pour former des soldats au Mozambique, une ancienne colonie portugaise, à la suite d’une attaque majeure contre la ville de Palma, dans le nord du pays, en mars dernier.

L’accord intervient à la suite d’une récurrence des attaques menées par la milice liée à l’Etat islamique dans la province de Cabo Delgado depuis 2017.

Attaque base militaire Abidjan: l’interpellation de Libériens n’est pas une « traque » (ministre)

L’interpellation de Liberiens lors de l’attaque de la base militaire de N’Dotré, dans le Nord d’Abidjan, en avril 2021, n’est pas une « traque », a dit vendredi le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, face à la presse.

M. Téné Birahima s’exprimait à l’issue d’une rencontre, à son Cabinet à Abidjan, avec une délégation conduite par le ministre libérien des Affaires étrangères, Dee-Maxwell Saah Kemayah, venue s’enquérir de la situation concernant l’implication de Libériens dans cette affaire.

 « Nous avons pensé qu’il était bon de rassurer nos frères Libériens qu’il n’est pas question et il n’a jamais été dans nos intentions de faire la traque de Libériens en Côte d’Ivoire », a déclaré le ministre ivoirien de la Défense.

Téné Birahima Ouattara a rappelé que la Côte d’Ivoire et le Libéria sont deux pays frères qui ont une histoire et des cultures communes, et ces deux peuples ont le devoir défaire en sorte que leurs populations vivent dans la sérénité.  

Pour lui, « cette visite vient à point nommé », car elle permet de « définir ensemble les règles pour assurer une sécurité au niveau des frontières communes » pour éviter à l’avenir cette situation vécue à Abidjan.

Le chef de la diplomatie libérienne, Dee-Maxwell Saah, a fait savoir que le président de la République du Libéria, George Weah ayant eu écho de ce qui s’est passé concernant l’attaque du camp militaire de Ndotré, a dépêché cette délégation pour s’imprégner des faits.

M. Dee-Maxell a indiqué que pendant les échanges, le ministre ivoirien de la Défense les a rassuré qu’ « il ne s’agit pas de chasse aux sorcières, il ne s’agit pas de poursuivre les Libériens » qui peuvent vaquer à leurs occupations en Côte d’Ivoire.

« Ce qui s’est produit ne vas pas nous diviser, bien au contraire, cela va renforcer nos relations », a-t-il dit, rassurant les autorités ivoiriennes que le Libéria « ne va pas servir de base arrière pour les terroristes et les groupes armés aux fins de déstabiliser la Côte d’Ivoire ».

Le Libéria travaille en vue d’un raffermissement des relations entre les deux pays, a-t-il ajouté, invitant les Libériens vivant en Côte d’Ivoire à être tranquille car il ne s’agit pas de les poursuivre, toutefois  ils devront respecter les règles et lois du pays.

Le diplomate libérien a relevé que le président George Weah est « un symbole de la paix », parce qu’avant même qu’ il soit chef d’Etat, « il a toujours été pour la paix et pour lui, c’est une continuité ».

Le commissaire du gouvernement ivoirien, le contre-amiral Ange Kessy, avait démontré que l’attaque ayant visé le camp militaire de Ndotré, dans le Nord d’Abidjan, ne provenait « pas de djihadistes ».

« Nous avons les premiers éléments de l’enquête (…) », avait dit le magistrat, révélant l’identité des assaillants appréhendés, notamment « Bedel Rickens (Libéria), Kana Djimi (Libéria) et Gnepa Valentin (Ivoirien), le quatrième n’ayant pas de pièce.

Au regard de ces données et des appels persistants en provenance du Libéria sur le champ des opérations « nous sommes dits que ce sont des gens qui ont leur base au Libéria », a soutenu le procurer militaire, soulignant qu' »un seul portable crépitait 20 ou 30 fois ».

Certainement leurs complices « appelaient pour savoir la suite des opérations », a estimé le commissaire du gouvernement, ajoutant que des armes blanches comme des armes létales ont été saisies ainsi que des portables sur les corps des assaillants.

Ces portables qui appartenaient à ces assaillants « crépitaient et les numéros qui sortaient de ces portables étaient en provenance du Libéria », a poursuivi le commissaire du gouvernement ivoirien.

Sur le champ de bataille, trois personnes ont été tuées, un quatrième assaillants a été blessé, a dit M. Ange Kessy, mentionnant que les enquêteurs ont interrogé pendant 10 à 15 minutes le blessé avant qu’ il ne succombe de ses blessures » à l’hôpital militaire d’Abidjan.

L’attaque, survenue dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, a visé un poste de police de l’entrée principale du camp militaire de Ndotré qui accueille le bataillon ayant pour objectif d’assurer la relève du contingent ivoirien à Tombouctou, au Mali.

Incursion d’une soixantaine de terroristes à Bolé, dans le nord ivoirien

Une soixantaine de terroristes a tenté, jeudi, une incursion dans le village de Bolé, à 12 km de Kafolo, dans l’extrême nord ivoirien sans faire aucune victime.

Selon des sources concordantes, les terroristes ont tenté d’intimider le chef du village de Bolé et le président des jeunes qu’ils accusent d’informer les autorités ivoiriennes de leurs mouvements dans la zone.

Le village ivoirien de Bolé qui abrite un pont, est un passage obligé pour arriver à Kafolo, explique-t-on. Suite à des actions de l’armée ivoirienne, ces terroristes ont replié sur le Burkina Faso, poursuivent  les mêmes sources interrogées par APA .

La localité de Kafolo a été ces derniers temps, la cible d’attaques perpétrées contre les soldats ivoiriens par des groupes armées. 

Le 29 mars dernier, deux attaques ont été perpétrées contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant six morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.

Ethiopie : le TPLF listé organisation terroriste

La décision est prise par la Chambre des représentants des peuples d’Ethiopie.Réunie hier jeudi lors de sa 13ème session ordinaire, elle a approuvé une résolution adoptée par le Conseil des ministres la semaine dernière désignant le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et les rebelles Shene et comme organisations terroristes.

La Chambre a approuvé la résolution avec une majorité de voix et une seule abstention.

La résolution donne au gouvernement le droit absolu de mettre en accusation les personnes et les organisations qui auraient financé, consulté et aidé de différentes manières l’organisation terroriste désormais désignée, a déclaré à APA l’expert juridique Paulos Tessema.

La Chambre a inscrit les deux organisations sur la liste des organisations terroristes du fait qu’elles « arment, entraînent et financent d’autres éléments violents en plus de se livrer elles-mêmes à des attaques ».

Dans une déclaration récente, le Premier ministre Abiy Ahmed a reproché à certains responsables gouvernementaux d’avoir des liens avec les forces rebelles qui ont été accusées d’une série de massacres de civils dans différentes parties du pays.

Le 3 novembre dernier, les forces du TPLF ont attaqué les forces de défense nationale éthiopiennes, tuant des soldats pendant leur sommeil et pillant le matériel militaire, ce qui a incité le gouvernement fédéral à lancer « une vaste opération de maintien de l’ordre ».

Le 28 novembre, le Premier ministre Abiy Ahmed avait déclaré la fin de l’offensive militaire après la chute de la capitale régionale de Mekele aux mains de l’armée fédérale.

Le TPLF était à la tête d’une coalition de quatre partis avec le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien, qui a dirigé d’une main de fer cette nation de la Corne de l’Afrique pendant 27 ans.