Mali: comment le journaliste français a été enlevé à Gao

Très tôt informée des faits, l’agence Apa news avait décidé, en commun accord avec les proches du journaliste français qui a annoncé dans une vidéo, hier soir, être enlevé par des jihadistes à Gao début avril, de ne pas rendre compte de son rapt. Explications.On a perdu ses traces le 08 avril quand, en début d’après-midi,  il est monté à bord d’un véhicule tout-terrain venu le chercher devant le Motel Askia, cette petite auberge prisée des humanitaires et des journalistes qui se hasardent encore à Gao ou dans cette partie très agitée du nord du Mali. 

Olivier Dubois, 46 ans, journaliste français basé à Bamako, la capitale, est finalement apparu dans la soirée de mardi à mercredi dans une courte vidéo de 21 secondes où il explique avoir été kidnappé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe), nébuleuse liée à Al Qaida. Le journaliste de 46 ans, installé au Mali depuis 2015, appelle sa famille, ses amis et les autorités françaises à utiliser  «tout ce qui est en leur pouvoir» pour le faire libérer.

Collaborateur de plusieurs médias français dont Le Point et Libération, Olivier Dubois était arrivé à Gao le matin même à bord d’un vol commercial en provenance de Bamako, après avoir passé un mois dans le centre du Mali pour rendre compte de l’évolution de la situation dans cette zone théâtre depuis plusieurs années d’interminables violences inter-communautaires au Mali. 

Le journaliste dont le carnet d’adresses malien est assez fourni, aussi bien dans les sphères du pouvoir à Bamako que parmi les rebelles, y compris les jihadistes, s’est rendu à Gao pour rencontrer pour une interview un des commandants militaires d’Iyad Ag Ghaly, le chef du Jnim. Cet homme s’appelle Abdallah Ag Al Bakaye. Olivier Dubois est en contact avec lui depuis quelque temps. Ils ont été mis en relation par une connaissance commune: Souleymane, un jeune homme originaire de la Talataye, village situé à 150 kilomètres de Gao et dont est originaire le chef militaire jihadiste. Avant de décider de se rendre à Gao, le journaliste avait eu des échanges épistolaires avec Abdallah Ag Albakaye qui étaient transmis à l’un et l’autre en mains propres. Un procédé, théoriquement, plus rassurant dans ce genre de situation que des appels ou messages écrits par téléphone susceptibles d’être interceptés.

Dans une de ses lettres adressées au journaliste, le  jihadiste écrit dans un arabe classique mais truffé d’approximations grammaticales pour l’informer qu’il sera à Gao le 5 avril « pour une mission spéciale et secrète ». Abdallah Ag Al Bakkaye suggère à Olivier Dubois un entretien d’environ quarante-cinq minutes, dans un appartement en ville appartenant à un proche parent. « Le temps est trop court, mais pour notre sécurité, c’est mieux comme ça », précise Abdallah Ag Albakaye.

Pourquoi la date du rendez-vous fixée initialement au 5 a été reculée au 8 avril ? Quel devait être l’objet de l’interview envisagée ? La guerre entre  les jihadistes de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et ceux du Jnim restés fidèles à Al Qaïda ? Les négociations souhaitées par Bamako avec un certain nombre de jihadistes ? Et pourquoi pas une interview du journaliste avec Iyad Ag Ghali lui-même que son lieutenant pourrait faciliter ?

Selon les témoignages recueillis par Apa news, une fois parti du Motel Askia, Olivier Dubois s’est rendu dans l’appartement en ville où le commandant du Jnim lui avait donné rendez-vous. Il a ensuite embarqué, sans contrainte apparente, à bord d’un véhicule vers une destination inconnue. Son téléphone étant resté à l’auberge, il n’a plus donné signe de vie à partir de cet instant.

Deux jours plus tard, son absence est remarquée lorsqu’il est resté invisible à l’aéroport de Gao d’où il devait embarquer pour retourner à Bamako.  Mais sa famille, ses amis et les médias, au courant de son histoire, dont Apa news, avaient décidé de ne pas rendre publique sa disparition. Parmi eux, peu se faisaient d’illusions sur cette disparition du journaliste. Était-il tombé dans un traquenard qu’il n’a pas pu éviter malgré l’expérience, la connaissance du pays, les relations d’amitié diverses et le courage comme Apa a pu le constater à maintes occasions dans les quariers de Bamako ou sur les routes du Mali ? Son interview souhaitée avec le chef jihadiste a-t-elle rencontré un souci de logistique imprévu. Ils voulaient surtout ne pas compromettre d’éventuelles discussions en faveur de sa libération.

Resté à Gao après la disparition du journaliste français, Souleymane qui a joué les intermédiaires avec le chef jihadiste  a été interrogé longuement par les militaires de l’opération antijihadiste française Barkhane qui dispose à Gao de sa plus grande base au Sahel. Le jeune homme se trouve désormais à Bamako, où il est toujours entendu par la police.

Avec cet enlèvement, Olivier Dubois  devient l’unique français otage dans le Sahel depuis la libération en octobre dernier de sa compatriote Sophie Pétronin, enlevée fin 2016, également à Gao, au Mali.

L’insécurité en hausse au Mali (Onu)

Le premier trimestre 2021 a été marqué par une augmentation des atteintes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).L’insécurité gagne du terrain au Mali. Du 1er janvier au 31 mars 2021, la Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la Minusma dit avoir documenté 421 violations et abus de droits de l’homme et/ou droit international humanitaire ayant causé la mort de 106 personnes dont cinq enfants et six femmes.

Ces données représentent une augmentation de 11,37 % par rapport aux violations et abus documentés au cours du trimestre précédent (1er octobre au 31 décembre 2020). Au cours de cette période la DDHP avait enregistré 378 violations et abus de droits de l’homme et/ou du droit international humanitaire ayant causé la mort de 96 civils.

Dans le centre du pays, les violences sur fond de tensions intercommunautaires continuent de faire de nombreuses victimes et sont de plus en plus exploitées par les groupes djihadistes, souligne la note trimestrielle sur les tendances des violations et abus de droits de l’homme au Mali et dont APA a obtenu copie.

Selon cette dernière, les régions de Bandiagara, Douentza et Mopti demeurent les plus affectées avec 242 violations et abus de droits de l’homme (57,48%), suivi des régions de Ségou 43 (10,21%), Gao 39 (9,26%), Kidal 26 (6,17%), Tombouctou 32 (7,6), Ménaka 24 (5,7%), Sikasso et Koutiala 15 (3,56).

Par ailleurs, informe le document, de multiples violations de droits de l’homme imputables aux forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), ainsi qu’aux forces internationales ont par ailleurs été documentées au cours de ce trimestre. Ces violations ont été commises y compris dans le cadre des opérations militaires et de lutte contre le terrorisme dans les régions du centre et du nord.

Les FDSM ont ainsi été responsables de 58 violations de droits de l’homme, soit une augmentation de 38,09% en comparaison au trimestre précédent où l’on a documenté 42 violations qui leur étaient imputables.

Quant aux forces internationales, en l’occurrence la Force Barkhane, elle a été responsable de 27 violations de droits de l’homme dans le cadre de l’incident de Bounty où plusieurs villageois avaient été tués alors qu’ils célébraient un mariage.

En outre, ajoute la note, seize cas de violences sexuelles en lien avec le conflit ont été enregistrés au cours de la période sous examen dans les régions de Gao, cercle d’Ansongo (14 cas) et Tombouctou (2 cas).

Ces incidents s’inscrivent dans une série de cas de violences sexuelles liées au conflit imputé aux groupes armés opérant dans ces deux régions et dont les victimes refusent de témoigner, conclut le document.

Kigali et Juba veulent approfondir leur coopération militaire

Des responsables militaires rwandais et sud-soudanais ont convenu de renforcer leur coopération militaire.Angelina Jany Teny, ministre de la Défense et des Anciens combattants du Soudan du Sud et son homologue rwandais, le major général Albert Murasira sont arrivés à cet accord lors d’une réunion tenue mardi soir à Kigali.

Au cours de la visite, la ministre du Soudan du Sud a également révélé que les discussions des deux parties tournaient principalement autour de la mise en œuvre de l’accord de paix dans son pays.

« Nous avons ici des hauts dirigeants militaires en formation à l’Académie de la paix du Rwanda, dans le cadre du processus de mise en œuvre de l’accord de paix au Soudan du Sud », a-t-elle déclaré, ajoutant que le Rwanda avait un rôle à jouer dans l’appui à la mise en œuvre de cet accord de paix.

Le Rwanda est déjà membre du Comité spécial de haut niveau de l’Union africaine (UA) pour le Soudan du Sud (C5). Les autres pays membres sont l’Afrique du Sud, en tant que président, l’Algérie, le Tchad et le Nigeria.

Un accord de paix au Soudan du Sud a été signé le 12 septembre 2018 et un gouvernement d’unité formé en février 2020.

Actuellement, la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Soudan du Sud analyse cette situation et examine comment elle peut mieux soutenir la paix et protéger les civils dans ce pays ravagé par la guerre.

Le Rwanda maintient trois bataillons et une unité aérienne au Soudan du Sud dans le cadre de la mission des Nations unies. En outre, ce pays a également déployé à Juba, un contingent de 560 policiers, essentiellement composé de femmes, dans le cadre de la force de paix des Nations unies.

Mali : un journaliste français enlevé

Olivier Dubois, disparu le 8 avril dernier, dit être kidnappé par le Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans (GSIM) dirigé par Iyad Ag Ghali.Dans une vidéo de 21 secondes postée hier mardi sur les réseaux sociaux, le journaliste freelance, collaborant notamment avec Libération et Le Point, a confirmé son enlèvement par le GSIM (ou JNIM en arabe), un groupe affilié à Al-Qaïda.

A en croire Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements jihadistes, Olivier Dubois « a été piégé » puisqu’on lui a fait « miroiter une interview avec un commandant jihadiste local ».

Installé au Mali en 2015, le Français s’était rendu à Gao, dans le nord du pays, en début avril dans l’espoir de rencontrer la personne ressource. Désormais, souligne M. Nasr, la vidéo du journaliste « lève le doute » sur son statut auprès de ses interlocuteurs.

Burkina Faso : nouvelle attaque meurtrière à l’est

Au moins une trentaine de personnes ont été tuées lundi dans l’est du pays dans une nouvelle attaque attribuée au groupes jihadistes.Une semaine après l’exécution des trois journalistes européens, le cycle de violence se poursuit au Burkina Faso.

Cette fois, c’est Kodyel, localité située à l’est du pays qui a été prise pour cible par des jihadistes. « Des dizaines d’hommes ont fait irruption dans le village et mis le feu à des maisons pendant que d’autres surveillaient, ils ont ouvert le feu sur les gens sans distinction » informe un responsable des Volontaires de la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils engagés dans la lutte anti-djihadiste aux côtés des forces de défense et de sécurité.

L’attaque qui a fait un bilan provisoire d’au moins 30 morts, est l’une des plus meurtrières enregistrées dans le pays depuis plus de six ans.

Selon un responsable régionale des VDP, le bilan pourrait même s’alourdir, puisqu’une  vingtaine de blessés dont plusieurs dans un état grave ont été notés durant ce raid meurtrier toujours pas revendiqué.

Selon des sources sécuritaires ayant requis l’anonymat,  « ce massacre aurait pu être évité », car « des alertes avaient été données il y a quelques jours sur la présence de terroristes dans la zone. Certains individus avaient déjà menacé les villageois qu’ils accusent de les dénoncer ou d’encourager les volontaires qui les combattent ».

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques récurrentes de jihadistes, comme ses voisins du Mali et du Niger. Des attaques souvent attribuées aux groupes Etat islamique et Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Sécurité retour de Gbagbo: les grands commandements mis en mission

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, le général Vagondo Diomandé, a ordonné lundi aux grands commandements d’œuvrer avec le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), relativement au retour de Laurent Gbagbo.Le général Vagondo Diomandé a mis en contact les unités en charge de la sécurité avec le FPI, notamment l’aile dirigée par Assoa Adou, lors d’une réunion avec le ministre de la Réconciliation nationale, Bertin Kouadio Konan, et une délégation du parti de M. Gbagbo. 

Conduite par Assoa Adou, la délégation du Front populaire ivoirien a échangé avec le ministre de l’Intérieur et de la sécurité sur la sécurité concernant le retour de M. Gbagbo, en compagnie du ministre de la Réconciliation nationale.  

De ce fait, les services de sécurité compétents et les collaborateurs de M. Assoa Adou vont bientôt « se mettre en rapport pour mettre en orchestre l’aspect sécuritaire » concernant le retour de l’ex-président, a indiqué à APA une source proche du dossier.  

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a rassuré, il y a quelques semaines, que M. Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, pouvait rentrer dans son pays.

L’acquittement définitif de M. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé a été prononcé par la Chambre d’appel de la CPI, le 31 mars 2021. Leur retour au pays est imminent et devrait marquer un pas vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire.  

Niger : 16 soldats tués dans une embuscade

Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté disparu, à la suite d’une embuscade tendue samedi 1er mai par des hommes armés à l’ouest du pays.Cette attaque contre une patrouille de la Garde nationale dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua proche du Mali, prouve encore l’insécurité qui règne dans cette zone.

Elle s’est déroulée samedi dans la région de Tahoua, dans l’ouest du pays, à proximité de la région des « trois-frontières », territoire partagé entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali

«Nos hommes sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits armés dans le département de Tillia. Le bilan de cette attaque lâche est de 16 morts, 6 blessés et un porté disparu», a annoncé à la télévision publique Ibrahim Miko, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua.

Il a salué la mémoire des victimes. «Nous pleurons nos morts, mais ils sont morts les armes à la main», a-t-il déclaré lors de l’enterrement du lieutenant Maman Namewa, le commandant de l’unité de la patrouille visée.

Au mois de mars dernier, une série d’attaques dans les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, avait fait un bilan officiel 141 personnes.

Face à cette insécurité, l’armée tchadienne avait déployé 1500 soldats dans cette zone des trois frontières dans le cadre du G5 Sahel. Cette alliance entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad appuyée par la France, s’est donnée pour mission de combattre les bandes armés et les organisations terroristes qui opèrent dans ces régions.

Tchad : formation du gouvernement de transition

Le président de la transition, Mahamat Idriss Deby et son Premier ministre, Albert Pahimi Padacké, ont cosigné, ce dimanche 2 mai, le décret portant nomination des membres du gouvernement de transition.Deux semaines après la mort du président Idriss Déby Itno, le Conseil militaire de transition (CMT) a nommé un gouvernement à travers un décret lu à la télévision d’Etat, par le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.

Un gouvernement composé de 32 ministres et 10 Secrétaires d’Etat marqué par l’entrée de deux membres du parti de Saleh Kebzabo, chef de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), et opposant principal au défunt président. Il s’agit d’Abderahim Awat Atteib nommé au ministère de l’Élevage et des Productions animales et de Rachelle Oualmi Bairra nommée Secrétaire générale adjointe au gouvernement. Kebzabo qui s’était retiré de la dernière présidentielle dénonçant  une « militarisation évidente du climat politique », reconnaît désormais  « l’autorité du Conseil militaire ».

Un autre farouche opposant  à Idriss Déby, Mahamat Amah Alhabo, leader du parti pour les libertés et le développement, hérite du portefeuille de la Justice.

Le nouveau portefeuille de la réconciliation nationale et du dialogue a été confié à Acheikh Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères.

Un signal fort envoyé par la junte qui avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » après la nomination d’Albert Pahimi Padacké à la Primature, le 26 avril dernier. 

Cette nouvelle équipe devra conduire une transition de 18 mois, avant d’organiser des « élections libres démocratiques » annonce le CMT mis en place dans la foulée de l’annonce du décès d’Idriss Déby, mort au front le 19 avril dernier.

Voici la liste du gouvernement de transition

Ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue : Acheikh Ibni OumarMinistre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger : Chérif Mahamat ZeneMinistre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains : Mahamat Ahmat AlhaboMinistre délégué à la Présidence du conseil chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre : Daoud Yaya BrahimMinistre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Souleyman Abakar AdoumMinistre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : Mahamat Bechir CherifMinistre de l’Enseingment supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Lydie BeassemdaMinistre de la Communication, porte parole gouvernement : Abdraman KouallamallahMinistre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Issa Doubragne

Ministre des Infrastructures et du désenclavement : Patalet Geo
Ministre du Développement agricole : Kamoungué Nee Dene-AssoumMinistre des Finances et du Budget : Tahir Hamid NguilinMinistre de la Santé et de la Solidarité nationale : Dr. Abdoulaye Sabre FadoulMinistre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat AbdelkerimMinistre des Postes et de l’Économie numérique : Idriss Saleh BacharMinistre du Pétrole et de l’Énergie : Oumar TorboMinistre des Transports et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni WeddeyeMinistre de l’Éducation nationale et de la promotion civique : Kosmadji MerciMinistre de la Formation professionnelle et des Métiers : Isabelle Housna KassireMinistre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale : Brah MahamatMinistre du Commerce et de l’Industrie : Ali Djadda KampardMinistre de l’Hydraulique urbaine et Rurale : Alio Abdoulaye IbrahimMinistre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat : Routouang Mohamed Ndonga ChristianMinistre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Haliki Choua Mahamat
Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Abderahim Awat Ateib
Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat LazinaMinistre du développement touristique et de l’Artisanat : Fayçal Ramat IssaMinistre de la Culture et de la Promotion de la diversité : Achta Djibrine SyMinistre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance : Amina Priscille LongohMinistre secrétaire générale du gouvernement chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil national de transition : Mahamat Hamid KouaSecrétaire d’État à la réconciliation nationale et au Dialogue : Djimadjibaye Kantangar AiméSecrétaire d’État aux Affaires étrangères, à l’Intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger : Oumar Ibni DaoudSecrétaire d’État à l’Économie, à la Planification du Développement et à la Coopération internationale : Dr. Abderahim Younous AliSecrétaire d’État aux Finances et au Budget : Mme. Ndolonodji Alix NaïmbayeSecrétaire d’État à l’Enseignement. supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mamadou Gana BoukarSecrétaire d’État à l’Éducation nationale : Saleh BourmaSecrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale : Dr. Djiddi Ali SougoudiSecrétaire d’État à la Jeunesse, aux Sports et à la Promotion de l’Entrepreneuriat : Mbaigolmem SebastienSecrétaire général adjoint du gouvernement : Mme Rachelle Oualmi Bairra

Côte d’Ivoire/Mali : la gestion des ressources naturelles au menu d’une rencontre

La gestion des ressources naturelles et la sécurité dans les zones frontalières de la Côte d’Ivoire et du Mali a été au centre d’une rencontre tenue dans la ville ivoirienne de Korhogo.

Selon une note d’information transmise à APA, cette rencontre a réuni le jeudi 29 avril dernier les autorités administratives forestières de la région de Sikasso au Mali et des régions du Poro, de la Bagoué et du Folon en Côte d’Ivoire.

Les participants ont fait un diagnostic de la problématique de la gestion des aires protégées dans les espaces frontaliers entre la Côte d’Ivoire et le Mali en proposant des solutions adéquates et applicables.

Le Coordonnateur régional de la GIZ au Programme Frontière de l’Union Africaine (GIZ/PFUA), Gérôme Dakouo, s’est félicité de la tenue de cette rencontre qui renforce la collaboration entre les deux pays. Elle constitue pour lui, un signal très fort pour une gestion commune des aires protégées et des forêts.

Il a souhaité que ces rencontres se multiplient pour renforcer la coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali, réitérant l’engagement de sa structure auprès des deux Etats dans leurs efforts de recherche commune aux problèmes communs.

A sa suite, Ladji Sogoba, le Directeur national des frontières du Mali a rappelé que le Mali et la Côte d’Ivoire sont liés par l’histoire et la géographie, cela depuis des siècles.

Pour sa part, le Secrétaire Exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, Monsieur Diakalidia Konaté a, au nom du Premier ministre de Côte d’Ivoire, Président de ladite Commission,  souhaité que le Mali et la Côte d’Ivoire inscrivent dans leur priorité le renforcement de la coopération transfrontalière dans toutes ses formes afin atténuer les problèmes de cohabitation.

Il a souligné que la coopération sécuritaire et le développement des espaces frontaliers pourraient constituer de véritables solutions à l’insécurité, au radicalisme et à l’extrémisme violent auquel les deux pays font face aujourd’hui. Par la suite, il a souhaité plein succès à la rencontre et déclaré ouverts les travaux.

Il ressort des différents échanges que pour une meilleure gestion des aires protégées et des ressources naturelles aux frontières, l’accent doit être mis sur la coopération transfrontalière et la mise en place d’un cadre de coordination formel en tenant compte de la législation des deux pays.

Les participants ont aussi relevé que la solution commune à la violation récurrente des ressources naturelles et des aires protégées réside dans la prise en compte des us et cultures des populations respectives.

Les participants ont formulé à l’endroit des Etats, de rendre effective la couverture du réseau téléphonique et audio-visuel dans les zones frontalières, la création des groupements locaux de coopération transfrontalière dans l’espace transfrontalier.

L’élaboration d’une convention locale de gestion des ressources naturelles transfrontalières a été également proposée.

Organisée par le Secrétariat de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire et la Direction nationale des frontières du Mali, avec l’appui technique et financier de la GIZ/PFUA , cette rencontre  fait suite aux incidents de plus en plus récurrents observés dans les aires protégées aux frontières, notamment l’exploitation abusive de la forêt classée de Sokourani.

Côte d’Ivoire: inculpation de 26 personnes après l’attaque de N’Dotré

Vingt-six personnes en lien avec l’attaque armée perpétrée dans la nuit du 20 au 21 avril dernier contre la base militaire de N’Dotré dans le nord d’Abidjan, ont été interpellées, inculpées et placées sous mandat de dépôt.

L’annonce a été faite vendredi dans une conférence de presse par Adou Richard Christophe, le procureur de la République.  Il s’agit de 15 ivoiriens, 08 camerounais et 03 libériens. 

« Il convient de préciser que douze de ces 26 personnes ont été interpellées à Békipréa dans la sous-préfecture de Daloa alors qu’elles se repliaient sur la ville de Toulepleu après l’échec de leur opération  », a souligné le procureur.

 Poursuivant M. Adou a indiqué avoir requis à l’encontre de toutes ces personnes interpellées l’ouverture d’une information judiciaire au cabinet d’instruction de la cellule spéciale d’enquête des chefs d’atteinte à la défense nationale, d’attentat contre l’autorité de l’Etat, de participation à une activité mercenaire et de détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre.

Le procureur a ajouté que les investigations se poursuivent en vue d’identifier et d’interpeller toutes les personnes impliquées dans cette attaque. Dans la nuit du 20 au 21 avril dernier, une base militaire des Forces armées de Côte d’Ivoire sise à Abobo N’Dotré (Nord d’Abidjan) a été la cible d’une attaque armée.

Le bilan de cette attaque fait état de 04 assaillants tués, 01 blessé parmi  les forces armées de Côte d’Ivoire et du matériel militaire saisi.

Vers un cadre de coopération transfrontalier Côte d’Ivoire/Burkina

Les acteurs en charge de la gestion des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont été appelés à institutionnaliser un cadre de coopération transfrontalier entre les deux pays.

Cet appel a été lancé à l’issue de la deuxième rencontre des acteurs frontaliers des départements de Ouangolodougou, Kong et Téhini en Côte d’Ivoire et de la province de la Comoé au Burkina Faso, selon le communiqué final transmis à APA.

 La rencontre s’est tenue dans la ville ivoirienne de Ferkessédougou les 26 et 27 avril 2021, sous la coprésidence de Monsieur Soualiho Souùahoro, Préfet du département de Kong en Côte d’Ivoire et Madame Aminata Sorgho /Gouba, Haut-Commissaire de la province de la Comoé au Burkina.

A l’endroit des acteurs en charge de la gestion des frontières des deux Etats, la rencontre a proposé d’institutionnaliser un cadre de coopération transfrontalier couvrant les espaces géographiques des quatre circonscriptions : la province de la Comoé au Burkina et les départements de Ouangolodougou, Kong et de Téhini en Côte d’Ivoire.

La mise en place des groupements locaux de coopération transfrontalière dans l’espace réunissant la province de la Comoé et les départements de Ouangolodougou, Kong et Téhini figure également sur la liste des recommandations.

Cette deuxième rencontre a eu pour objectif principal d’échanger autour des problématiques communes en vue de renforcer la coopération transfrontalière dans les domaines de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement, de la santé, de l’agriculture, de la sécurité et de libre circulation des biens et des personnes dans la zone frontalière commune.

Par ailleurs, les participants ont recommandé d’étendre le ressort territorial des autorités décentralisées jusqu’à la limite des frontières en ce qui concerne la Côte d’Ivoire et de mettre à disposition des autorités administratives déconcentrées et décentralisées des moyens matériels et financiers nécessaires pour l’exercice de leur fonction.

En outre, ils ont proposé d’augmenter le nombre de postes frontières intégrés dans les espaces frontaliers et de renforcer les capacités des unités de lutte contre l’orpaillage clandestin au niveau des zones frontalières des deux Etats.

Enfin, l’accélération de la construction du poste juxtaposé de Laléraba a été recommandée.

A l’endroit des forces de défense et de sécurité, la rencontre a  exhorté les Forces de défense et de sécurité (FDS) à créer un climat de confiance et de collaboration franche avec les populations par une introspection profonde et un changement de comportement afin de gagner la confiance et l’estime des populations.

A l’endroit des services techniques déconcentrés et des collectivités territoriales, il a été proposé de restaurer le couvert végétal par l’instauration d’une journée conjointe de reboisement dans l’espace frontalier et de créer des cadres conjoints de règlement des conflits liés à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

Faciliter les interconnexions (corridors écologiques) entre les aires protégées aux frontières et élaborer des projets conjoints d’amélioration et d’assainissement du cadre de vie des populations frontalières, figurent également sur la liste des recommandations.

Au niveau des chefs de village et autres leaders d’opinion, il a été recommandé d’exhorter les chefs de village et autres leaders d’opinion à servir de relais aux autorités administratives sur les problèmes frontaliers.

La SADC reporte son sommet sur la sécurité au Mozambique

La rencontre devait se tenir ce jeudi 29 avril 2021.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a invoqué l’indisponibilité de son président en exercice, le Botswanais Mokgweetsi Masisi.

Le chef de l’Etat du Botswana ne peut pas voyager car, étant testé positif à la Covid-19 et actuellement mis en quarantaine.

Le sommet extraordinaire de l’organe sur la politique, la défense et la sécurité de la SADC devait tracer la voie à suivre pour lutter contre l’insurrection terroriste dans le nord du Mozambique.

Appelé sommet extraordinaire de la Troïka à Maputo, la rencontre devait passer en revue le rapport de l’équipe d’évaluation technique qui a été dépêchée au Mozambique à la suite d’une réunion tenue le 8 avril.

Les dirigeants du Botswana, du Mozambique, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe étaient attendus à la réunion de ce jeudi.

Niger : le cerveau présumé du putsch manqué arrêté

Le présumé auteur de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger, le capitaine Sani Gourouza, a été arrêté au Bénin.Fin de cavale pour le capitaine Sani Gourouza. Considéré comme l’instigateur du putsch manqué, il a été arrêté lundi au Bénin et remis à la police républicaine nigérienne. 

Le capitaine de l’Armée de l’air était accusé d’avoir dirigé une tentative de coup d’État, dans la nuit du 30 au 31 mars mars dernier, 48 heures avant l’investiture du nouveau président de la République élu Mohamad Bazoum. 

Les mutins qu’il commandait à la base aérienne 101 de Niamey, s’en étaient pris à un poste avancé de la garde présidentielle qui avait énergiquement riposté, obligeant les assaillants à battre en retraite. Dans leur tentative de repli, certains parmi eux avaient été arrêtés par la police républicaine.

Depuis ces évènements, le capitaine en fuite était activement recherché, obligeant les autorités locales à émettre un mandat d’arrêt contre lui.

Malgré la confirmation de son arrestation par une source sécuritaire, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement.

Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, qui ne reconnait pas sa victoire, dans ce pays marqué par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010.

Dans un communiqué lu à la télévision publique, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria, avait soutenu quelques heures après cette tentative de coup d’Etat que « plusieurs personnes en lien avec la tentative de coup d’État ont été interpellées et que d’autres sont activement recherchées ».

Burkina Faso : les trois journalistes occidentaux tués

Les trois ressortissants européens avaient été enlevés lundi lors d’une attaque menée par des hommes armés sur l’axe Fada N’Gourma-Pama dans l’est du Burkina Faso.Les intenses recherches menées par les forces de sécurité pour retrouver les quatre personnes portées disparues après une attaque lundi n’ont pas permis d’éviter le pire. Les trois étrangers, deux Espagnols et un Irlandais, ont été tués, a appris mardi 27 avril l’agence Reuters confirmée par des autorités.

« De sources officielles du Burkina Faso, nous apprenons que trois journalistes (dont deux Espagnols) qui enquêtaient sur le braconnage ont été tués lors d’une attaque dans l’est du pays. Cette tragédie confirme les grands dangers auxquels les reporters sont confrontés au Sahel », a tweeté Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.

Un peu plus tôt, une autre source de haut rang de ces services de sécurité avait indiqué qu’« au moins deux des trois Occidentaux ont été blessés selon des témoignages, ce qui fait craindre qu’ils n’aient été (…) tués par les terroristes ».

« Il est prématuré de tirer des conclusions, mais les chances » de les retrouver vivants « diminuent au fil des heures qui passent », avait-elle ajouté, précisant que « les recherches de grande ampleur menées » pour les localiser « sont toujours infructueuses ».

Selon des sources locales et sécuritaires citées par les médias, un Irlandais et un Burkinabé ont aussi disparu après cette attaque qui a également fait trois blessés.

Les deux Espagnols et l’Irlandais tués sont « des journalistes-formateurs travaillant pour le compte d’une ONG qui œuvre pour la protection de l’environnement », selon une source sécuritaire du Burkina.

L’attaque a été menée par des hommes armés circulant à bord de deux véhicules pick-up et d’une dizaine de motos, selon les sources sécuritaires. Ces dernières ont par ailleurs précisé que des armes et du matériel, des motos, deux pick-up et un drone, avaient été emportés par les assaillants.

Tchad : la junte réprime la marche contre le CMT

Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad contre la junte militaire.Des manifestants sont descendus dans les rues de N’Djamena, la capitale tchadienne, pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT) qui a été installé la semaine dernière.

Deux personnes ont été tuées dans la capitale et dans le sud du pays précisément à Moundou selon le Procureur de la République de la deuxième ville du Tchad. La police anti-émeute ayant utilisé la force pour disperser des foules de manifestants.

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Les autorités militaires de transition avaient interdit toute manifestation car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

Des panaches de fumée épaisse étaient visibles dans le ciel de N’Djamena où les manifestants s’étaient déchaînés pour brûler des pneus et des drapeaux français, appelant à la fin de ce qu’ils appelaient un régime autoritaire.

Les manifestants ont également exigé la tenue de pourparlers entre la société civile et les membres du conseil militaire sur la tenue d’élections démocratiques « pour un gouvernement tchadien plus représentatif ».

Cependant, le nouveau régime militaire dirigé par Mahamat Déby Kaka 37 ans, nommé Président du CMT au lendemain de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué, selon l’armée, au combat contre des rebelles dans le nord du pays, a répondu avec force.

Plusieurs arrestations ont été signalées et des manifestants étaient poursuivis dans les quartiers de N’Djamena et arrêtés par des gendarmes « lourdement armés » mardi matin, selon certaines sources, qui ajoutent qu’Internet et les autres services ont été coupés.

Le nouveau régime militaire fait face à une insurrection rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), qui tente de prendre le pouvoir à Ndjamena.

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Malgré une médiation entreprise par les pays du G5 Sahel notamment le Burkina Faso et le Niger, la junte tchadienne au pouvoir, refuse de négocier avec les rebelles du Fact.

Burkina : trois Occidentaux et un Burkinabé portés disparus

L’attaque a visé une unité anti-braconnage sur l’axe Fada-Pama dans la province du Gourma, dans l’Est du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires locales.Quatre personnes, dont trois journalistes étrangers et un soldat burkinabè, ont été portées disparues, lundi après une attaque dans l’est du Burkina Faso.

L’attaque a été confirmée de sources sécuritaires, l’une d’elles affirmant que les disparus occidentaux « sont deux Espagnols et un Irlandais, tous des journalistes formateurs travaillant pour le compte d’une ONG qui œuvre pour la protection de l’environnement ».

Les assaillants ont agi en plein jour à bord de deux pick-up et d’une dizaine de motos, selon les sources sécuritaires, qui ont précisé que des armes et du matériel, dont deux pick-up et un drone, avaient été emportés par les assaillants.

Le Burkina Faso, un des pays membre de la G5 Sahel avec le Niger, le Mali, la Mauritanie et la Tchad, est la cible ces dernières années de plusieurs prises d’otages attribuées à deS groupes jihadistes comme le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS).

Ces attaques souvent opérées dans le nord se sont étendues à l’est frontalier avec le Niger, le Mali et le Bénin qui abrite une grande réserve faunique infestée par des groupes terroristes. Ces groupes jihadistes tentent d’exploiter les sites miniers artisanaux et les ressources fauniques de la région pour le financement de leurs activités, selon les autorités burkinabè.

Ces violences ont déjà fait plus de 1200 morts depuis 2015 et entrainé plus d’un million de déplacés.

Nigeria : Soyinka invite le gouvernement à combattre l’insécurité

Le lauréat du prix Nobel, Wole Soyinka, a exhorté le gouverneme nigérian à chercher de l’aide pour rétablir la paix dans le pays et à tracer la voie à suivre, sans faire des Nigérians des victimes.Réagissant à la vague de meurtres commis à travers le Nigeria par des bandits, des terroristes et des hommes armés, Wole Soyinka a déclaré hier dimanche, dans un communiqué, que les hommes armés avaient sacrifié et traumatisé les jeunes du pays au-delà de leur capacité à faire face.

Il a indiqué que le Nigeria était en guerre et qu’il était temps d’arrêter de faire semblant et de redoubler d’efforts pour arrêter le massacre des jeunes, qui sont l’avenir de la nation.

Le lauréat du prix Nobel a également condamné le fait de chercher des boucs émissaires, estimant que cela pouvait encore attendre.

« Abubakar Atiku (ancien vice-président) a résumé le sentiment de la nation en ces termes- cette sauvagerie la plus récente contre nos jeunes est déchirante-. Il n’y a pas que le cœur qui soit brisé. Cependant, des millions de cœurs individuels revendiquent encore des liens avec une humanité commune », a-t-il déclaré.

Selon lui, les nerfs déjà trop tendus de la contrainte morale ont été arrachés de la nation, et il ne reste plus que les gémissements collectifs de l’impuissance.

« Nous devons nous rappeler de précédents horribles. Il faut se souvenir de Chibok, Dapchi et de nombreux antécédents qui ont été par la suite non médiatisés, ou bientôt relégués dans le bassin de l’amnésie collective. Les salaires de l’impunité ne diminuent jamais ; au contraire, ils se distendent. La plus grande crainte, avec ce dernier exploit de sauvagerie lâche, est que la nation doive se préparer à un scénario de Beslan, tout en s’efforçant d’éviter que le Nigeria ne devienne la Tchétchénie de l’Afrique », a dit Soyinka.

Mozambique: Total confirme la suspension de son projet gazier

Au Mozambique, Total confirme la suspension de son projet gazier après une attaque djihadisteLa compagnie pétrolière et gazière française Total a suspendu lundi les opérations de sa centrale nationale de gaz liquéfié d’un coût de 20 milliards de dollars au Mozambique, invoquant la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord de ce pays d’Afrique australe où le projet est basé.

La société a déclaré qu’elle retirait tout le personnel du projet de GNL situé dans le district d’Afungi, dans la province de Cabo Delgado, la plus au nord du Mozambique en proie à des attaques par des insurgés affiliés à l’Etat islamique depuis mars.

« Compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire dans le nord de la province de Cabo Delgado, Total confirme le retrait de tout le personnel du projet Mozambique GNL du site d’Afungi. »

« Cette situation a conduit Total, en tant qu’opérateur du projet de GNL au Mozambique, à déclarer un cas de force majeure », a indiqué la compagnie française. La force majeure est une disposition qui permet aux entreprises de suspendre ou de mettre fin à leurs activités en raison d’événements indépendants de leur volonté, telles que des guerres ou des catastrophes naturelles.

Total dirige un consortium d’entreprises internationales qui développent l’usine à gaz, qui devrait commencer à exporter d’ici la fin de 2024. Des dizaines de personnes ont été tuées par les militants depuis le 24 mars, et des millions de dollars de biens ont été perdus.

Tchad : la junte nomme un Premier ministre de transition

Albert Pahimi Padacké 54 ans, arrivé deuxième à la dernière présidentielle au Tchad est nommé Premier ministre de transition.L’ancien ministre des Finanes et du Commerce, revient à un poste qu’il connaît bien. Le Conseil militaire de transition (CMT) a officialisé ce lundi 26 avril, dans un décret, sa nomination à la tête de la Primature. Déjà de 2016 à 2018, le Président du parti Rassemblement national pour la démocratie au Tchad-Le réveil (RNDT-Le réveil) fut le dernier Premier ministre du défunt président Idriss Déby avant que le poste ne soit supprimé.

Au scrutin présidentiel du 11 avril, Albert Pahimi Padacké était arrivé deuxième des résultats provisoires avec 10,32% des voix, derrière son ex-mentor Déby qui obtenait 79,32% des suffrages. Ce dernier avait réussi à rempiler pour un sixième mandat, quelques heures avant l’annonce de son décès à la télévision nationale. Il a succombé à ses blessures reçues au front alors qu’il tentait de repousser avec l’armée une rébellion menée par le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

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Une junte militaire, sous l’appellation Conseil militaire de transition (CMT), occupe depuis lors le pouvoir et promet d’organiser d’ici 18 mois des « élections libres et démocratiques ».

Le CMT est dirigé par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt maréchal. gé de 37 ans, il est général quatre étoiles et commandait auparavant la Garde républicaine. Sous sa direction, Albert Pahimi Padacké devra former dans les prochains jours un nouveau gouvernement.

Tchad : la junte intransigeante avec la rébellion du Fact

La junte tchadienne au pouvoir refuse de négocier avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) malgré la médiation de certains pays du G5 Sahel.Alors que le Tchad vient d’enterrer son président Idriss Itno, décédé le 20 avril dernier des suites de blessures reçues au front, les rebelles du Fact se disent favorables à un cessez-le-feu si un dialogue inclusif est engagé. 

Mais ces appels sont restés vains. Puisque le Conseil militaire de transition (CMT), au pouvoir depuis l’annonce de la mort de l’ancien homme fort de  N’Djamena, a refusé cette proposition.

« Devant cette situation mettant en péril le Tchad et la stabilité de toute la sous-région, l’heure n’est ni à la médiation ni à la négociation avec des hors-la-loi  », a martelé le porte-parole du CMT Azem Bermandoa Agouna dans une déclaration à la télévision d’Etat, Télé Tchad.

Le Général Azem profitant de l’occasion a notamment appelé le Niger à une « coopération et une solidarité en vertu des différents accords liant les deux pays frères ». Cela en vue de faciliter la « capture » et « la mise à disposition à la justice de ces criminels de guerre responsables de la mort de plusieurs dizaines de soldats tchadiens dont le premier d’entre eux le maréchal du Tchad ».

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Les rebelles du Fact venus de la Libye ont lancé une offensive contre l’armée tchadienne dans le nord du pays il y a deux semaines. Ils se sont repliés ensuite dans le territoire nigérien, à plus de 600 km de la capitale N’djamena, près de Nguiguimi et Ngourti.

Le général Azem qui qualifiant cette rébellion du Fact « d’une colonne de mercenaires venus de Libye »  affirme qu’elle est désormais en « déroute » après de « violents combats ».

Le Tchad qui assure la présidence du G5 Sahel a appelé les pays membres à une « solidarité de coordination et de mutualisation des efforts en vue de mettre hors d’état de nuire ceux qui ont désormais assassiné le maréchal du Tchad et attenté à la sécurité du pays ainsi qu’à celle de l’ensemble du Sahel. »

Médiation du G5 Sahel

Samedi, le Fact s’était dit disposé à un cessez-le-feu suite à une médiation lancée la veille entre les militaires et les rebelles par les présidents du Niger et de la Mauritanie, membres de l’organisation du G5 Sahel (Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso).

Le président du Niger, Mohamed Bazoum, avait notamment appelé le chef rebelle Mahadi Ali, selon un conseiller du chef d’Etat. «Nous avons répondu positivement à la médiation du Niger et de la Mauritanie et avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le feu», avait affirmé à l’AFP samedi soir Mahadi Ali. Cependant, « s’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer », avait lancé le chef rebelle à l’endroit de la junte militaire.

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Depuis l’annonce du décès du maréchal-Président Idriss Déby Itno, son fils Mahamat Idriss Déby, général quatre étoiles à 37 ans et jusqu’alors commandant de la Garde républicaine, dirige le Conseil militaire de transition entouré de quatorze des plus fidèles généraux de son père. Il doit assurer une transition de 18 mois avant l’organisation « d’élections libres et démocratiques ».

Attaque camp militaire à Abidjan: 12 individus interpellés suite à une enquête

La gendarmerie nationale ivoirienne a annoncé dimanche avoir interpellé 12 personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque du camp militaire de N’Dotré, dans le Nord d’Abidjan, dans une déclaration au JT de 20h sur la RIT 1, la télévision publique.

Selon la gendarmerie nationale, ces 12 individus ont été appréhendés à la suite d’une enquête menée par les éléments de la maréchaussée de la commune de Daloa, dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire.

Le commissaire du gouvernement ivoirien, le contre-amiral Ange Kessy, a indiqué jeudi que l’attaque ayant visé la base militaire de Ndotré, ne provenait « pas de djihadistes », au journal télévisé de 20h de la RTI 1, la télévision publique.

« Nous avons les premiers éléments de l’enquête », a dit le magistrat Ange Kessy qui a révélé l’identité des assaillants appréhendés, notamment « Bedel Rickens (Libéria), Kana Djimi (Libéria) et Gnepa Valentin (Ivoirien), le quatrième n’ayant pas de pièce.

Au regard de ces données et des appels persistants en provenance du Libéria sur le champ des opérations « nous sommes dits que ce sont des gens qui ont leur base au Libéria », a soutenu le procurer militaire.

Le colonel Boubacar Sakho, porte-parole de l’armée ivoirienne, avait rassuré « les populations que toutes les dispositions sécuritaires ont été prises pour qu’elles puissent vaquer de façon sereine à leurs occupations ».

« Face aux rumeurs suscitées par les opérations menées par les forces de défense et de sécurité en matière de ratissage et de bouclage », l’officier a noté que les populations « ne devraient en aucun cas céder à une psychose inopinément créée ».

Ces opérations, a-t-il dit, étaient consécutives à l’attaque qui a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 avril 2021 et qui a ciblé la base militaire de Ndotré, dans la commune d’Abobo.

« Ces opérations ont pour but d’appréhender les auteurs de cette attaque et de tout individu qui aurait pu participer à ces attaques, au regard de l’objectif, on ne peut pas prévenir les populations au préalable », a-t-il expliqué.

Attaque camp Ndotré: une fake news visant les Libériens tués démenti

Le procureur général près la Cour d’appel de Daloa (Ouest ivoirien), J. Daffot, dément une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, visant les assaillants Libériens tués lors de l’attaque du camp militaire de Ndotré, dans le Nord d’Abidjan, selon un communiqué.

Cette « vidéo mise en ligne ces derniers jours sur les réseaux sociaux laisse croire que les individus de nationalité libérienne tués lors de l’attaque de la base militaire de N’Dotré, seraient des détenus extraits nuitamment par des inconnus », indique le communiqué. 

Selon la vidéo, ces individus ont été extraits des geôles « dans la nuit du 17 au 18 avril 2021, de la Maison d’arrêt et de correction de Sassandra, où ils étaient incarcérés pour trafic de stupéfiants », ajoute le communiqué.  

« Le procureur général près la Cour d’appel de Daloa voudrait indiquer que ces allégations sont dénuées de tout fondement », souligne le communiqué, qui apporte un démenti sur cette nouvelle qui a enflammé la toile.  

« Elles le sont d’autant plus qu’aucune des deux personnes de nationalité libérienne, actuellement en détention à la Maison d’arrêt et de correction de Sassandra, n’en a été extraite, encore moins pour les fins allégués », poursuit le texte.  

Le procureur « tient à porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que de 2018 à ce jour, la Maison d’arrêt et de correction de Sassandra a accueilli 11 pensionnaires de nationalité libérienne dont neuf ont été libérés à l’issue de l’exécution de leur peine », mentionne le communiqué.  

Une attaque survenue dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 avril 2021 a visé un poste de police à l’entrée du camp militaire de Ndotré dans la commune d’Abobo, faisant trois morts sur le champ et un autre assaillant qui a succombé de ses blessures à l’hôpital. 

Un massacre de civils dans l’ouest de l’Ethiopie

La Commission éthiopiennes des droits de l’homme signale un massacre de civils dans l’ouest du pays.Des individus armés ont encerclé le district de Sedal dans l’Etat régional de Benishangul-Gumuz. Ils y ont tué un nombre important de civils, a annoncé ce vendredi la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC, sigle anglais).

Elle dit avoir obtenu des preuves que le groupe armé a lancé des attaques ciblées dans le district où vivent au moins 25.000 habitants.

La Commission alerte que le groupe armé continue de tuer des civils, y compris des dirigeants des administrations de district et de zone. Des troupes rebelles ont également kidnappé des personnes et brûlé des maisons et des bureaux gouvernementaux.

Des habitants du district ont déclaré à la Commission que des éléments du groupe rebelle ont assiégé les forces de sécurité locales et que les troupes fédérales ne sont pas encore arrivées. La majorité des habitants ont fui vers d’autres régions du pays.

La Commission éthiopiennes des droits de l’homme (EHRC) se dit préoccupée par l’augmentation des problèmes de sécurité dans la région et appelle les autorités régionales et fédérales à unir leurs forces pour contrer cette attaque bien organisée avant que le pire ne se produise.

Tchad : Macron s’érige en rempart pour Deby-fils

La France ne laissera jamais personne menacer le Tchad, a déclaré Emmanuel Macron à N’Djamena lors des obsèques d’Idriss Deby Itno décédé à l’âge de 68 ans.L’ancien homme fort de N’Djamena qui a dirigé ce pays du Sahel pendant 30 ans, est inhumé ce vendredi 23 avril dans son village d’Amdjarass, dans l’intimité familiale. Le président français qui a assisté aux obsèques, a apporté le soutien de la France et du G5 Sahel au Tchad durant cette période de transition. « La France ne laissera jamais personne remettre en cause, ne laissera jamais personne menacer ni aujourd’hui ni demain la stabilité et l’intégrité du Tchad », a dit Emmanuel Macron lors de son discours.

Le chef de l’exécutif français assis à coté du chef de la junte militaire Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, appelle à l’unité durant cette période transition. « La France sera également là pour faire vivre sans attendre la promesse d’un Tchad apaisé faisant une place à l’ensemble de ses enfants et toute ses composantes », a-t-il ajouté.

Cette cérémonie d’hommage nationale à la Place de la Nation, rendue ce matin à l’ancien homme fort de N’Djamena, a réuni plus d’une dizaine chefs d’Etat et de représentations diplomatiques. Elle a été marquée par « des honneurs militaires, un dépôt de gerbe de fleurs, une oraison funèbre lue par le vice-président du Conseil militaire de Transition et un dépôt des attributs du maréchalat sur la dépouille du président ».

Mahamat Idriss Déby, général de corps d’armée de 37 ans, jusque-là patron de la toute-puissante Direction Générale des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) est porté à la tête du Conseil militaire après le décès de son père, mort au front le mardi 20 avril, selon le porte-parole de l’armée. Il doit assurer une transition de 18 mois avant l’organisation d’élections « libres et démocratiques ».

L’opposition tchadienne récuse le Conseil militaire et dénonce un coup d’Etat institutionnel. Elle a appelé à une transition civile et rejette « énergiquement la dévolution monarchique du pouvoir ».

Tchad: Pourquoi Macron se rend aux obsèques de Deby?

Le président français se rend ce vendredi au Tchad pour assister aux obsèques du président Idriss Deby dont la mort a été annoncée mardi matin. C’était le meilleur allié militaire de la France en Afrique.Toute mort attriste, fut-elle celle d’un homme sur lequel les futurs chroniqueurs qui raconteront sa vie oublieraient difficilement de souligner qu’il était tout sauf un enfant de cœur: Idriss Deby, 68 ans dont 30 à la tête du Tchad grâce, en grande partie aux armes et à la force.

La mort annoncée mardi 20 avril d’Idriss Deby Itno a affecté beaucoup de monde. Au Tchad, en Afrique mais aussi en France, l’ancienne puissance coloniale qui perd ainsi celui qui était, sans aucun doute son « meilleur soldat africain ». .

Cette proximité exceptionnelle entre Paris et l’ancien officier stagiaire des écoles miliaires françaises, explique d’ailleurs la promptitude avec laquelle l’Elysée a annoncé le déplacement d’Emmanuel Macron, ce vendredi 23 avril, aux obsèques nationales du défunt président tchadien.

Né voici 68 ans environ dans une famille modeste de bergers, Bidayat – un sous-groupe du clan des Zaghawa, à cheval entre le Tchad et le Soudan – Idriss Déby se lie à la France alors qu’il n’était encore qu’un obscur officier africain envoyé dans les années 1980 pour un banal stage dans une école militaire de l’hexagone. Remarqué par les «africanistes» de l’état-major français, il est alors coopté pour être l’œil de Paris au Tchad. De retour dans son pays, les conseillers français, qui avaient la haute main sur l’armée du président Hissène Habré, l’appuient pour obtenir le poste de numéro deux de l’armée, derrière son cousin Hassan Djamous, un autre «homme de la France».

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Accusés de tentative de coup d’Etat, les deux hommes s’enfuient en avril 1989 vers le Soudan, où seul Déby parvient à s’installer, Djamous ayant été rattrapé dans sa fuite par les hommes du président Habré avant d’être ramené dans la capitale puis exécuté.

Au Soudan, Idriss Déby crée le Mouvement patriotique du salut (MPS), essentiellement composé de Zaghawas mais ouvert à d’autres groupes ethniques dont les Arabes et les Hadjéraïs, mais aussi les Saras du Sud, tous en mauvais termes avec le régime d’Hissène Habré. L’officier déserteur voyage: Tripoli, Lomé, Ouagadougou et Paris. Quand, en novembre 1990, il lance ses colonnes sur les provinces de l’est du pays, c’est à peine s’il rencontre des adversaires. Suréquipé par les Libyens et bien conseillé en secret par des experts français, il entre victorieux à N’djamena le 1er décembre.

Prisons vidées, liberté d’expression autorisée: les premiers mois de pouvoir d’Idriss Déby se déroulent dans l’euphorie. Mais très vite, l’ancien chef de guerre installe à son tour un régime autoritaire, où malgré l’instauration du multipartisme en 1993, le pouvoir, ses attributs et ses fruits sont confisqués par la petite minorité de partisans et proches chef du de l’Etat.

C’est dans ce contexte que les forages entrepris dans le sud par des compagnies américaines révèlent l’existence d’importants gisements de pétrole, dont l’exploitation en 2003 est censée assurer au Tchad un quart de siècle de confort. Mais au lieu de servir à renforcer la cohésion du clan Déby, l’arrivée de cette manne va au contraire nourrir les rivalités au sein de l’entourage proche du chef de l’Etat qui va connaître ses premières fissures graves.

Deux événements vont précipiter les déchirures au sein du clan Déby. Le premier est le conflit au Darfour: la rébellion soudanaise étant en grande partie composée de Zaghawas, beaucoup de proches du président tchadien ne lui ont jamais pardonné sa réticence à venir au secours des «frères» soudanais qu’ils estiment victimes de la répression du régime de Khartoum et ses milices janjawids. Ils sont donc entrés en dissidence.

Le second événement est la révision de la Constitution pour qu’Idriss Déby puisse briguer un troisième mandat – il a été élu en 1996 et réélu en 2001. Elle signifie pour d’autres membres du clan qu’Idriss Déby prépare une présidence à vie, ce qui aboutirait à terme à leur mise à l’écart du pouvoir alors qu’ils y étaient jusqu’ici associés au nom d’un supposé pacte de collégialité ou de solidarité.

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La première fissure qui lézarde le mur du clan éclate en mai 2004. Des gardes zaghawas tentent d’assassiner leur cousin  Idriss Déby dans son palais. Ils échouent et sont arrêtés. En octobre 2005, un second coup, cette fois plus rude, est porté au cœur du système. Après avoir essayé de tuer le chef de l’Etat,, plusieurs de ses proches dont une bonne partie des chefs de la garde présidentielle ainsi que ses deux hommes de confiance, les frères, Tom et Timan Erdimi, ses neveux, fuient vers le Soudan où ils créent le Socle pour le changement, l’unité nationale et la démocratie (Scud).

A la différence du Front uni pour le changement (FUC) – allié du Soudan et auteur le 13 avril 2006 d’un assaut sur N’Djamena qui a failli sonner la fin du régime Déby -, auquel manque l’atout déterminant d’un appui d’une grande puissance, le Scud avait alors d’une bonne presse à Washington. Un argument qui fait peur autant à Idriss Déby qu’à la France, ancienne puissance coloniale et protectrice du régime de Ndjamena. Déjà absents de l’exploitation du pétrole tchadien, les français ne pouvaient guère voir d’un bon œil l’arrivée d’un régime qui ne jouerait pas dans son camp, surtout  dans un pays central de son dispositif militaire et diplomatique d’Afrique.

Scud, Fuc ou encore les différentes coalitions de rebelles qui prennent les relais, aucun adversaire armé ne parvient à défaire l’homme fort de Ndjamena. Éternel victorieux, Idriss Deby Itno ne l’aurait sans doute pas été si, à chaque fois, l’ancienne puissance coloniale qui dispose d’une base militaire dans la capitale et d’une autre à Abéché, dans l’est, n’avait envoyé ses avions intercepté les assaillants ou conseillé et armer discrètement son armée.

Un bon « guerrier » comme il aime se présenter, étant aussi un homme d’honneur, Idriss Deby n’hésite pas une seconde quand ses amis français sollicitent son aide à la veille du déclenchement de l’opération Serval en janvier 2013 au Mali. Paris mobilise alors’ d’immenses moyens humains et logistiques pour intervenir au Mali. Mais’la France a besoin d’hommes supplémentaires, de préférence issue des armées de la région. Le Tchad envoie immédiatement pres de 2000 soldats. Ils vont se révéler décisifs Cpi cours de plusieurs batailles.

Quatre ans plus tard, Idriss Deby récidive. Le Niger et le Cameroun, deux pays importants pour la France, sont menacés par les islamistes basés au Nigeria, de Boko Haram. Les incursions jihadistes dans ces deux pays se multiplient. Le Tchad est aussi touché. Il perd plusieurs soldats. L’homme fort de Ndjamena envoie plusieurs unités qui infligent de lourdes pertes aux islamistes, parfois sous son commandement personnel. Ce qui lui vaut d’ailleurs d’être élevé en août dernier à une dignité, au souvenir pourtant funeste dans cette partie du monde,  de… « Maréchal » par une session spéciale de l’Assemblée nationale.

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Juste avant sa mort en début de semaine, armes à l’a man, face aux combattants du FACT (Front  pour l’alternance et la concorde au Tchad), cette rébellion partie de Libye le 11 avril dernier, jour où Idriss Deby sollicitait un sixième mandat qu’elle voulait empêcher, il volait encore au secours d’un voisin. 1200 de ses soldats viennent d’être déployés au Niger pour chasser les jihadistes de la zone des trois frontières entre ce pays, le Burkina et le Mali.

Une grande partie de ce corps expéditionnaire étant issu des soldats d’élite de la puissante garde présidentielle, son chef n’est autre que Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président défunt. Actuellement général quatre étoiles, 37 ans, c’est lui qui a succédé à son père après que l’armée a pris le pouvoir, mardi, et l’a désigné comme président d’un Comité militaire de transition (CMT). Il est censé organiser dans un délai de 18 mois un processus politique pour un retour à des institutions élues.

Ce vendredi 23 avril, c’est  lui qui va donc présider la cérémonie d’hommage à son père prévue dans la capitale N’djamena, en présence de nombreux chefs d’Etat dont le français. Emmanuel Macron. C’est lui qui va aussi diriger le rapatriement de la dépouille paternelle à Am Djarass pour être enterrée dans le cimetière familial situé dans ce village non loin du Soudan.

À N’djamena, parmi les témoignages qui y seront prononcés, celui d’Emmanuel Macron est, sans doute, le plus attendu. Sera t-il juste le plus touchant ou audacieusement tranchant ?

Attaque dans le Nord d’Abidjan: « il ne s’agit pas de djihadistes » (enquêteur)

Le commissaire du gouvernement ivoirien, le contre-amiral Ange Kessy, a déclaré jeudi que l’attaque ayant visé le camp militaire de Ndotré, dans le Nord d’Abidjan, ne provenait « pas de djihadistes », au journal télévisé de 20h de la RTI 1, la télévision publique.

« Nous avons les premiers éléments de l’enquête qui a commencé hier (mercredi) », a dit le magistrat Ange Kessy qui a révélé l’identité des assaillants appréhendés, notamment « Bedel Rickens (Libéria), Kana Djimi (Libéria) et Gnepa Valentin (Ivoirien), le quatrième n’ayant pas de pièce. 

Au regard de ces données et des appels persistants en provenance du Libéria sur le champ des opérations « nous sommes dits que ce sont des gens qui ont leur base au Libéria », a soutenu le procurer militaire, soulignant qu' »un seul portable crépitait 20 ou 30 fois ». 

Certainement leurs complices « appelaient pour savoir la suite des opérations », a estimé le commissaire du gouvernement, ajoutant que des armes blanches comme des armes létales ont été saisies ainsi que des portables sur les corps des assaillants. 

Ces portables qui appartenaient à ces assaillants « crépitaient et les numéros qui sortaient de ces portables étaient en provenance du Libéria », a poursuivi le commissaire du gouvernement ivoirien.

« Nous avons eu sur le champ de bataille trois morts, le quatrième assaillants a été blessé et nous avons eu le temps même au niveau des enquêtes de l’interroger pendant 10 à 15 minutes avant qu’ il ne succombe de ses blessures » à l’hôpital militaire d’Abidjan, a-t-il laissé entendre. 

Le colonel Boubacar Sakho, porte-parole de l’armée ivoirienne, qui était à  ses côtés sur sur plateau télé, a rassuré « les populations que toutes les dispositions sécuritaires ont été prises pour qu’elle puissent vaquer de façon sereine à leurs occupations ».

Et ce, « face aux rumeurs suscitées par les opérations menées par les forces de défense et de sécurité en matière de ratissage, de contrôle et de bouclage ». C’est pourquoi l’Etat-major a tenu à venir rassurer les populations ivoiriennes.

Les populations « ne devraient en aucun cas céder à une psychose inopinément créée », car ces opérations sont consécutives à l’attaque qui a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 avril 2021 et qui a ciblé la base militaire de Ndotré, dans la commune d’Abobo, a-t-il fait savoir.  

« Ces opérations ont pour but d’appréhender les auteurs de cette attaque et de tout individu qui aurait pu participer à ces attaques, au regard de l’objectif, on ne peut pas prévenir les populations au préalable », a-t-il expliqué.  

L’attaque a visé le poste de police de l’entrée principale du camp militaire de Ndotré qui accueille le bataillon ayant pour objectif d’assurer la relève du contingent ivoirien à Tombouctou, au Mali. 

La Côte d’Ivoire a été la cible de deux attaques terroristes dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, ayant visé deux positions de l’armée à la frontière avec le Burkina Faso, notamment à Kafolo et Kolobougou. 

Côte d’Ivoire: ouverture du colloque de l’académie contre le terrorisme

Le ministre d’Etat, chargé de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, a procédé jeudi à Abidjan à l’ouverture du premier colloque international de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), un centre régional basé dans le pays.

Ce premier colloque de l’Institut de recherche stratégique (IRS) de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) se tient autour du thème : « Terrorisme au Sahel et en Côte d’Ivoire : entre convergence et spécificités ».

« Compte tenu de son caractère transfrontalier, la lutte contre le terrorisme ne peut être mené en vase clos », a fait observer M. Téné Birahima, pour qui cela requiert une bonne collaboration entre Etats et exige une synergie et complémentarité d’actions.

Pour le gouvernement ivoirien, la lutte contre le terrorisme est une « priorité », ainsi que « la sécurité des Ivoiriens et de l’ensemble des populations qui vivent ici est au cœur de la politique du chef de l’Etat Alassane Ouattara », a-t-il dit.

Le 30 avril 2017 à Abidjan, les présidents Macron et Alassane Ouattara ont officialisé leur volonté commune de créer une académie internationale dédiée à la lutte contre le terrorisme en réponse à la volonté de nombreux pays d’Afrique de développer des capacités de lutte antiterroriste.

Ce projet a pour objectif de disposer d’un instrument de formation et de réflexion afin d’outiller tous les acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau et à tous les niveaux d’intervention. L’AILCT se veut un instrument de stabilité politique et de développement économique durable.

De 2017 à ce jour, l’AILCT a accueilli plus de 300 stagiaires venus d’une douzaine de pays africains qui ont été formés à la lutte et à la gestion d’une crise terroriste. En outre, les premières infrastructures de l’académie seront inaugurées dans les prochains mois.

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a dans un discours, souligné que cette académie « a la vacation dès 2022 de mettre en place une gouvernance partagée entre tous les pays et les organisations internationales ».

Une conférence des donateurs sera organisée à Paris en juin 2021 dans le but de mobiliser des financements pour accroître les capacités de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme. Et dès 2022, l’Union européenne interviendra pour appuyer ce centre.

Cela devrait permettre de partager les stratégies de lutte contre le terrorisme, mais également de mettre en place un véritable réseau international dans l’optique de renforcer les capacités des Etats face au terrorisme.

La Côte d’Ivoire a été frappée pour la première fois par un acte terroriste, en mai 2016, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. La deuxième attaque est survenue en juin 2020 au poste frontière de Kafolo, dans l’extrême Nord ivoirien.

Le pays a connu en mars 2021 une deuxième attaque meurtrière au poste de Kafolo.

Près de 70 invités participent à ce premier colloque qui regroupe des acteurs institutionnels issus de tous les ministères impliqués dans la lutte  contre le terrorisme, ainsi que des ambassadeurs et représentants d’organisations internationales.

Tchad: quels défis après la mort de Deby (décryptage)

Le Professeur Zacharia Ousmane Ramadan, président du centre Tchadien d’études stratégiques et analyses prospectives décrypte pour APA News le bilan des trente ans de pouvoir du président tchadien Idriss Déby Itno, les conséquences de sa mort sur la stabilité du Tchad et son engagement dans la lutte contre le jihadisme au Sahel.Quel bilan Idriss Déby Itno, dont la mort a été annoncée mardi 20 avril, laisse-t-il après 30 ans de règne sur le Tchad?

Le président Idriss Déby Itno laisse un bilan à la fois exceptionnel et controversé.
Quand il était arrivé au pouvoir, le pays et la sous région étaient le théâtre de graves crises politiques qui paraissaient insolubles. Le Tchad était le théâtre d’une multitude de rébellions et beaucoup de pays voisins connaissaient de graves tensions. Idriss Déby est parvenu à la fois à stabiliser le Tchad et lui éviter d’être entraîné dans les différentes crises qui sévissaient chez les voisins.

On peut distinguer plusieurs périodes dans le long règne de Déby. De sa prise du pouvoir en 1990, jusqu’au début des années 2000, il s’était attelé à juguler les différentes rebellions et à stabiliser le pays. C’est dans ce contexte qu’il avait permis l’organisation d’une conférence nationale souveraine qui avait jeté les bases d’un processus démocratiques qui a permis l’organisation régulière d’élections quelles soient transparentes ou pas, ces élections ont largement contribué à stabiliser le pays.

De 2000 à 2010, période qui a coïncidé avec les premiers revenus de l’exploitation du pétrole, Déby a eu les moyens financiers pour se lancer dans un important programme d’infrastructures qui a largement transformé le pays et dont il a tiré un bénéfice certain en termes d’image au sein de l’opinion.

Plus tard, l’émergence de nouveaux foyers de tensions à partir de 2010, comme en Centrafrique, au Nigeria avec Boko Haram, en Libye après la chute du colonel Mouammar Kadhafi puis au Sahel avec l’apparition de groupes jihadistes au Mali et dans la région, a poussé Déby à s’engager sur plusieurs fronts militaires. Cet engagement qui lui a valu d’être considéré comme le meilleur allié de la France et des puissances occidentales dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, l’a progressivement détourné des réalités du pays. D’où les tensions qui ont émaillé le Tchad juste avant l’élection présidentielle du 11 avril dernier dont il a été déclaré vainqueur quelques heures seulement avant l’annonce de sa mort.

Quelles pourraient être les conséquences de la mort d’Idriss Déby Itno sur la stabilité du Tchad?

Les premiers pas de la junte qui a pris le pouvoir immédiatement après l’annonce de la mort d’Idriss Déby influenceront sans doute l’avenir immédiat du Tchad. Elle est confrontée à des défis variés et complexes. Mais l’un d’entre eux devrait compter plus que les autres et il est d’ailleurs le premier auquel la nouvelle équipe au pouvoir sera confrontée. C’est la cohésion et l’unité au sommet de l’Etat. Il faut absolument que les successeurs d’Idriss Déby parviennent à rester soudés pour pouvoir conduire le pays vers une transition pacifique loin des luttes intestines qui sont souvent, dans ce genre de situation, fatales pour les hommes au pouvoir et le pays aussi. Le défi est d’autant plus énorme que le système par lequel Idriss Déby Itno avait réussi à gérer le pays durant trois décennies avait été conçu et organisé entièrement autour de sa propre personne. Ce n’est pas une situation propre au Tchad. Beaucoup de pays africains connaissent ou ont connu ce genre de situation, ce qui explique d’ailleurs ce perpétuel casse-tête qu’est la construction toujours inachevée des Etats et des nations sur le continent. Le Tchad n’échappe pas à cette réalité, malgré pourtant le leadership exceptionnel démontré par Idriss Déby itno et qui lui est reconnu d’ailleurs dans la sous-région et dans toute l’Afrique.

Il faut donc espérer que le nouveau pouvoir se montre ouvert envers le reste de la classe politique et la société civile et éviter coûte que coûte les tiraillements fratricides et la tentation d’une gestion solitaire des affaires de l’Etat. L’exercice ne doit pas être facile dans un pays qui en soixante ans d’indépendance n’a connu qu’une petite période allant de sept à douze ans maximum sans grande catastrophe, comme la guerre, la sécheresse, l’invasion de criquets pèlerins qui ravagent les récoltes, etc.
La nouvelle équipe au pouvoir pourra-t-elle maintenir les engagements du Tchad dans la lutte contre le jihadisme au Sahel dans le bassin du Lac Tchad où Idriss Déby Itno avait, ces dernières années, envoyé plusieurs milliers de soldats?

Il y a peu de chance de voir le Tchad se retirer de ses engagements extérieurs dans la lutte contre le jihadisme. La nouvelle équipe au pouvoir étant composée des principaux collaborateurs militaires du président défunt, elle maintiendra sans doute les engagements pris par Idriss Déby. Les soldats engagés aux côtés de l’armée française au Mali y resteront. Ceux qui se trouvent engagés aux côtés des armées voisines contre les islamistes de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad y resteront. En fonction de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays, une partie de ces soldats pourrait cependant être rapatriée.

Mort de Deby : le Mali décrète trois jours de deuil national

Le président de la transition au Mali, le chef de l’Etat Bah N’Daw a décrété trois jours de deuil national sur toute l’étendue du territoire malien à compter de ce mercredi à zéro heure en hommage au président Tchadien Idriss Déby Itno décédé mardi des suites de ses blessures après des combats avec des rebelles.

Les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics du Mali pendant toute la durée du deuil, précise le décret de déclaration de deuil parvenu à APA.

Le président Tchadien Idriss Déby qui était le président de la coalition G5 Sahel, était également considéré comme l’un des piliers de la lutte antiterroriste au Sahel.

Ainsi des soldats Tchadiens sont engagés dans la Mission des Nations-Unies au Mali ( MINUSMA) pour lutter contre les terroristes.

Idriss Déby Itno avait été réélu après la présidentielle du 12 avril dernier pour un sixième mandat à la tête du Tchad qu’il dirige depuis 30 ans. Après l’annonce de sa mort, une transition militaire a été mise en place et est présidée par le général Mahamat Idriss Déby, le fils du président Déby qui était le responsable de la garde présidentielle.

Cette transition devrait durer 18 mois avant d’organiser de nouvelles élections.

Une attaque dans le Nord d’Abidjan fait 3 morts et 2 blessés (armée)

Une attaque armée menée dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, par des individus non identifiés, à N’Dotré, dans la commune d’Abobo (Nord Abidjan), a fait trois morts et deux blessés, selon l’Etat-major des armées ivoiriennes.

L’assaut a eu lieu « aux environs de 01h00 », précise l’Etat-major des armées, qui note que ces individus ont « ouvert le feu sur les postes de garde de la base militaire de N’dotré dans la commune d’Abobo, avec l’intention certaine d’y pénétrer de force ».  

« La réaction immédiate des sentinelles de faction a donné lieu à des échanges de tirs nourris, obligeant les assaillants à prendre la fuite », souligne le texte produit par le chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, Lassina Doumbia. 

Selon l’Etat-major des armées, « le bilan provisoire fait état d’un blessé léger côté ami ; trois tués et un blessé fait prisonnier côté ennemi ainsi que de nombreux matériels saisis ». 

Des opérations militaires de ratissage ont été engagées sur le terrain et se poursuivent, rassure l’Etat-Major général des armées,  qui mentionne que « la situation sécuritaire reste sous contrôle ».

L’Etat-Major général des armées invite les populations à garder toute leur sérénité et à vaquer tranquillement à leurs occupations, conclut la note.

La Côte d’Ivoire a été la cible de deux attaques terroristes dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, ayant visé deux positions de l’armée à la frontière avec le Burkina Faso, notamment à Kafolo et Kolobougou.