Côte d’Ivoire : 125 morts enregistrés par les pompiers en mai 2020

Le mois de mai 2020 s’est achevé en Côte d’Ivoire avec 3310 interventions du Groupement des sapeurs pompiers militaire (GSPM) qui a pris en charge 2877 victimes et enregistré 125 morts contre 105 en mars dernier, a appris APA mardi de source sécuritaire.« Le mois de mai s’achève avec 3310 interventions au total, soit une moyenne de 107 interventions par jour. 2877 victimes ont été prises en charge et 125 décès ont été enregistrés. Les principales causes des interventions restent les accidents de la circulation qui constituent à eux seuls 39,18% des sorties, suivis des transports de malades avec 17,16%, des femmes en travail avec 12,6% et des feux avec 6,5%», rapporte le GSPM dans une note d’information. 

Selon les pompiers, 64,89% des victimes prises en charge pendant ce mois de mai sont dues à des accidents de la circulation. Dans la capitale économique ivoirienne, précise la note, les communes de Yopougon, Cocody, Abobo et Adjamé enregistrent les plus grands nombres d’interventions. 

En mars dernier, rappelle-t-on, les  »soldats du feu » avaient enregistré  2468 interventions dans le pays avec 2824 victimes prises en charge et 105 décès. En 2019, les accidents de la circulation ont fait 24. 907 victimes dont 537 morts en Côte d’Ivoire.

Maroc : Baisse de plus de 64% des accidents de la circulation en avril dernier

Les accidents de circulation ont causé en avril dernier la mort de 85 personnes, soit une baisse considérable de 64,7% par rapport à la même période de l’année dernière, selon un bilan provisoire établi par le ministère de l’équipement, du transport et de la logistique.Le bilan statistique provisoire des accidents et victimes des accidents de la route survenus au cours du mois d’avril 2020 fait ressortir une diminution généralisée des principaux indicateurs de l’accidentologie.

En effet, les données du mois d’avril dernier montrent que les accidents corporels ont atteint 2.165, soit un recul de 72,33%, tandis que le nombre des blessés graves a enregistré 171 (-71,64%). Le nombre des blessés légers a, quant à lui, accusé une baisse de 75,84%, soit 2.624 blessés.

Les premières victimes des accidents de la route sont les usagers vulnérables à savoir les piétons et les usagers des deux et trois roues qui restent la catégorie la plus touchée, enregistrant plus de 81% des tués, suivie par les usagers des voitures de tourisme qui représentent 12% de l’ensemble des tués.

Les autres catégories d’usagers, dont les effectifs sont moins importants, ont enregistré également des baisses variant entre -28,57% pour les usagers des poids lourds et -100% pour les usagers des taxis, des autocars et des charrettes.

Par ailleurs, le bilan provisoire au titre des quatre premiers mois de l’année 2020, en comparaison avec les quatre premiers mois de l’année 2019, affiche une diminution de 22,48% des accidents corporels (25.113 accidents), 674 accidents mortels, soit une baisse de 26,74%, 738 tués (-30,18%), 1.787 blessés graves (-31,95%) et 32.825 blessés légers (-24,17%).

Cette baisse des indicateurs de la sécurité routière en avril 2020 est due à la mise en place des mesures de confinement sanitaire au Maroc lié au Covid-19, toujours en cours, à partir du 20 mars 2020, avec une réduction de la mobilité des personnes au strict minimum, ce qui a entraîné une forte diminution des risques routiers.

En effet, la comparaison du bilan provisoire de la période allant du 20 mars à 30 avril 2020, avec les données provisoires de la même période de 2019, dénote des baisses spectaculaires, soit une diminution de 73,98% du nombre des accidents corporels (2.858 accidents au lieu de 10.982), un recul de 67,87% des nombres des tués , une diminution de 75,06% des nombres des blessés graves et une baisse de 77,01% des nombres des blessés légers.

Burkina Faso: au moins 25 civils tués dans une attaque terroriste d’un marché de bétail

Au moins 25 civils ont été tués dans une attaque terroriste du marché de bétail de Kompiembiga à 15 km de Pama dans la région de l’Est du pays.L’attaque qui a eu lieu samedi vers 13h (heure locale et Gmt) a été perpétrée par des hommes armés qui ont fait irruption dans le marché et ouvert le feu sur ceux qui s’y trouvaient, rapporte Radio France internationale (RFI) sur son site internet.

Ce sont des groupes armés terroristes qui ont attaqué le marché, ajoute RFI qui cite le colonel Saidou Sanou, gouverneur de la région.

 Vendredi soir, ce sont au moins 15 civils qui avaient été tué dans une attaque perpétrée également par des groupes armés terroristes, au nord du Burkina Faso, la zone la plus touchée du pays par des actes terroristes.

Au Burkina Faso, les attaques terroristes ont déjà fait plus de 900 morts et 860 000 déplacés au cours de ces cinq dernières années.

Au moins 15 civils tués dans une attaque terroriste au Burkina Faso

Le gouvernement burkinabè a annoncé, samedi, qu’au moins quinze civils ont été tués, vendredi soir, dans une attaque perpétrée par des groupes armés terroristes, au nord du Burkina Faso, la zone la plus touchée du pays par des actes terroristes.« Le 29 mai, un convoi de commerçants, venant de Titao pour Sollé, a été attaqué par des groupes armés terroristes entre les localités de Dougouma et Ingané » indique un communiqué du ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, cité par la télévision française France 24.

« Le bilan provisoire fait état de 15 morts, de blessés et de personnes portées disparues, et d’importantes pertes matérielles », ajoute M. Dandjinou, par ailleurs porte-parole du gouvernement.

Des renforts militaires ont été déployés sur le terrain avec des ratissages après cette attaque dont les victimes sont pour la plus part des commerçants.

Au Burkina Faso, les attaques terroristes ont déjà fait plus de 900 morts et 860 000 déplacés au cours de ces cinq dernières années.

Covid-19: prorogation de l’isolement d’Abidjan et de fermeture des bars jusqu’au 14 juin prochain

Le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire a prorogé à l’issue d’une réunion, jusqu’au 14 juin prochain plusieurs mesures de restrictions liées à la Covid-19 dans le pays dont le maintien de l’isolement du Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) et le maintien de la fermeture des bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, a appris APA jeudi de source officielle.Selon le communiqué final de  cette réunion du CNS qui a été présidée par le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, l’état d’urgence et la fermeture des frontières ivoiriennes ( terrestres, maritimes et aériennes) ont également été maintenus jusqu’au 14 juin prochain. 

Cette rencontre du CNS a ainsi  examiné la situation sécuritaire nationale en Côte d’Ivoire et a fait le point de la mise en oeuvre des diligences du plan de riposte et de soutien économique contre la Covid-19. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit depuis mars dernier toute entrée ou sortie du Grand Abidjan isolant ainsi la capitale économique ivoirienne du reste du monde. Depuis la même période, les  bars, boîtes de nuit, cinémas et  autres lieux de spectacle sont aussi fermés. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2556 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1302 guéris et 31 décès.

Le PNUD et le Japon renforcent la mobilité de la police ivoirienne pour lutter contre la Covid-19

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA) ont offert mercredi à Abidjan, 80 motos ainsi que des produits d’hygiène, des gants et des masques de protection à la police nationale ivoirienne pour renforcer sa mobilité dans la lutte contre la Covid-19 et contre les violences basées sur la Genre (VBG) dans le pays.La cérémonie de remise de ce don s’est déroulée à l’école nationale de police à Cocody  (Est d’Abidjan) en présence du général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile.

 « A travers le monde, l’état d’urgence sanitaire et les mesures de confinement ont occasionné une recrudescence des VBG. En Côte d’Ivoire, le phénomène des VBG connaît une recrudescence particulière dans le contexte actuel du Covid-19», a fait remarquer dans une adresse à cette occasion, Carol Flore-Smereczniak, la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire.

Selon elle, pour que la police ivoirienne marque sa présence auprès des victimes des VBG dans le contexte de la Covid-19, « cela lui exigerait d’être plus mobile ».

Par ailleurs, elle a expliqué que ce don d’une valeur  totale de 52 250 000 francs CFA, devraient permettre aussi bien de répondre aux défis d’interventions pour les violences basées sur le Genre, la pédo-criminalité, mais aussi de coordonner plus efficacement les opérations de sécurisation des élections à venir. 

Cet appui à l’institution policière ivoirienne est le fruit d’un don de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale, dans le cadre du Projet d’appui au renforcement des capacités de la police nationale, mis en œuvre par le PNUD.  

Maroc : 119 tonnes de résine de cannabis saisies en 2019 (Douane)

Un total de 119 tonnes de résine de cannabis a été saisi par la douane marocaine en 2019, selon le rapport d’activité de l’Administration des Douanes et impôts indirects (ADII) au titre de l’exercice 2019.En 2019, la douane a également saisi 13,5 millions d’unités de cigarettes, 63 grammes de drogues dures et 680.000 comprimés psychotropes (extasies, amphétamines, rivotril, etc), a précisé le rapport.

Les résultats de la 6ème étude de prévalence des cigarettes de contrebande au titre de l’année 2019 révèlent un taux de pénétration des cigarettes de contrebande sur le marché national de 5,23% contre 3,73% en 2018, 5,64% en 2017 et 7,46% en 2016.

Cette hausse de 1,5 point entre 2018 et 2019 a été induite par les récentes augmentations des prix des paquets de cigarettes vendus de manière formelle au niveau national. Ce taux de 5,23% reste néanmoins très bas comparativement à ce qui est enregistré dans plusieurs pays.

La Lutte contre la contrebande: s’est soldée, en 2019, par la saisie de diverses marchandises dont la valeur s’élève à 585 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH)) et ce, hors stupéfiants et moyens de transport.

En outre, les diverses perquisitions et interventions de la Brigade nationale des Douanes au niveau des dépôts et des axes routiers ont permis la saisie de marchandises de contrebande, constituées principalement de tissus, d’effets vestimentaires et de friperie, pour une valeur totale estimée à 100 millions DH.

Au registre de la lutte contre le trafic de devises et le blanchiment d’argent, l’année 2019 a connu l’enregistrement de 10.056 déclarations de devises auprès des différents bureaux frontaliers contre 8.040 déclarations en 2018, pour un montant global en devises équivalent à 1,6 milliard de dirhams.

En matière d’infractions de change, les saisies en devises opérées à travers les différents points frontaliers ont atteint 129,9 millions DH contre 92,6 millions DH en 2018.

Pour ce qui est de la lutte contre la contrefaçon, la douane a intercepté environ 700.000 articles contrefaits. L’Administration de la douane a également reçu et traité des demandes de suspension de mise en libre circulation de marchandises soupçonnées être contrefaites. 689 demandes ont été déposées auprès de l’ADII en 2019 contre 619 en 2018.

En matière de lutte contre la prolifération des sacs en plastique, les services de la douane ont saisi, en 2019, 95,66 tonnes de sacs plastiques de contrebande, soit une hausse de plus de 150% par rapport à 2018 (37,2 tonnes).

Égypte: 21 terroristes présumés tués par les forces de sécurité

Par Mohamed Fayed – Vingt-et-un terroristes présumés ont été tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité dans le Sinaï, péninsule du nord-est de l’Égypte, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur.La police a mené des raids contre deux endroits où se cachaient des « éléments terroristes » dans la province du Nord-Sinaï, ce qui a entraîné des échanges de tirs lors desquels deux officiers de police ont également été blessés, a indiqué un communiqué du, ajoutant que des armes automatiques et des ceintures d’explosifs ont été saisies.

D’après le ministère, ces éléments planifiaient des attaques lors de l’Aïd al-Fitr, qui débute dimanche en Égypte.

Les forces de sécurité égyptiennes s’efforcent depuis des années de contenir l’insurrection dans le nord du Sinaï, à laquelle prend part un groupe local affilié au groupe terroriste autoproclamé « État Islamique ».

Burkina Faso: 47 terroristes, 2 gendarmes tués et 3 soldats blessés dans l’Ouest du pays

L’armée burkinabè a abattu 47 terroristes lors d’un assaut lancé le 19 mai 2020 contre deux bases terroristes à Waribéré, une localité à une quarantaine de Km de Barani, dans l’Ouest du pays, où elle a enregistré deux gendarmes tués dans ses rangs et trois autres blessés.« Cette attaque surprise a causé d’énormes pertes côté ennemi avec notamment 47 terroristes abattus et d’importantes quantités de matériels détruits ou saisis. Côté ami, deux gendarmes ont malheureusement perdu la vie et trois autres blessés », indique un communiqué de l’armée burkinabè. 

L’assaut a été lancé le 19 mai 2020 contre deux bases terroristes dans la localité de Waribéré, à une quarantaine de Km de Barani, suite à une opération antiterroriste menée depuis quelques jours dans la Kossi par les Groupes d’actions rapide, surveillance et intervention (GARSI, armée), souligne le texte.

Le Burkina Faso est confronté depuis quelques années à des attaques terroristes qui ont parfois causé la mort de civils. L’Etat-major des armées qui compte neutraliser ces forces ennemis, assure poursuivre les actions offensives contre les groupes armés terroristes. 

La localité de Waribéré, située à une quarantaine de kilomètres de Barani, fait partie de la Boucle du Mouhoun, une région dans l’Ouest du pays, qui a essuyé ces trois dernières années des actes terroristes perpétrées par des groupes djihadistes.  

Maroc : Plus de 4.900 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation détruites durant les 4 premiers mois de 2020

Un total de 4.935 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation ont été détruites ou refoulées durant les 4 premiers mois de l’année en cours, a indiqué jeudi l’Office marocain de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans un communiqué sur le bilan de ses activités.

 La destruction ou le refoulement de ces produits impropres à la consommation sont notamment dus à leur origine inconnue, au non-respect des conditions de conservation et de stockage, à l’expiration de la péremption ou au non-respect de l’étiquetage, ajoute la même source.

Les services de l’ONSSA ont procédé, durant cette même période, à 24.048 opérations de contrôle des produits alimentaires ayant concerné un total de plus de 8 millions de tonnes de produits alimentaires, fait savoir le communiqué, notant qu’au niveau de l’importation, plus de 5,6 millions de tonnes de produits alimentaires ont été contrôlées, dont 3.199 tonnes de produits non conformes ont été refoulées.

En ce qui concerne les plants importés, plus de 21,2 millions de plants ont été contrôlés, dont les plants des fruits rouges, les plants fruitiers et les plants d’ornement, poursuit l’Office.

Aussi, à l’importation, les services vétérinaires de l’ONSSA contrôlé tous les animaux importés, dont 19.117 têtes de bovins et plus de 3,2 millions de poussins et de dindonneaux d’un jour.

De même, plus de 1,1 million de tonnes de produits destinés à l’alimentation animale ont été contrôlés, selon le communiqué, qui relève qu’à l’exportation, plus de 1,7 million de tonnes de produits alimentaires ont été contrôlés et ont abouti à la délivrance de 77.156 certificats sanitaires et phytosanitaires.

Par ailleurs, et dans le cadre des campagnes préventives visant la préservation du patrimoine animal national des maladies, les services vétérinaires de l’ONSSA ont vacciné plus de 2,3 millions de bovins et près de 4,5 millions d’ovins et de caprins contre la fièvre aphteuse, ainsi qu’à la vaccination de plus de 19,8 millions d’ovins et caprins contre la clavelée et la peste des petits ruminants.

De même, un million de bovins et plus de 4.900 camelins ont été identifiés durant la même période. Aussi, plus de 2,8 millions de poules pondeuses ont été vaccinées contre la typhose aviaire durant la même période. Grâce à ces actions, l’état sanitaire du cheptel national est satisfaisant.

Le ministre ivoirien de la Justice annonce une enquête après des échauffourées à la prison d’Abidjan

Le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a annoncé mercredi une enquête à la suite d’échauffourées entre des gardes pénitentiaires à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays.« Ce mercredi 20 mai 2020, des échauffourées ont éclaté entre des agents pénitentiaires en service à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan », indique un communiqué du ministère de la Justice et des droits de l’Homme.

Informé de ces faits, le garde des sceaux, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme s’est immédiatement rendu sur les lieux, souligne le communiqué qui relève qu’à la suite des échanges qu’il a eus avec lesdits agents, il a demandé qu’une enquête soit ouverte.

Cette enquête devrait permettre de situer les responsabilités dans la survenue de ces événements malheureux, selon le ministre de la Justice qui précise qu’ « il n’y a eu ni mutinerie ni évasion à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ».

Sur les réseaux sociaux, des internautes évoquaient mercredi une « révolte » à la MACA suscitée par un agent pénitentiaire, Kassoum Coulibaly alias « La Machine », qui impose sa loi dans cette prison même à ses supérieurs hiérarchiques.  Il a essuyé la colère des détenus alors qu’il avait orchestré un soulèvement. 

Selon le ministère de la Justice et des droits de l’Homme « le calme est revenu au sein de l’établissement pénitentiaire ». Cet épisode intervient après le règne d’un certain « Yacou Le Chinois» qui imposait son dictat aux détenus au sein de la MACA.

L’armée nigériane neutralise 20 terroristes à Borno

Les troupes de l’armée nigériane ont tué 20 terroristes du groupe Boko Haram et de l’État islamique dans le nord de l’État de Borno.Le coordonnateur des opérations médiatiques de l’armée, le Major-général John Enenche, a déclaré lundi que les troupes du 130e Bataillon, avec le soutien du Super Camp de l’Armée de terre de Baga, ont réalisé le succès d’une opération offensive d’interception décisive dimanche.

Il a révélé que les terroristes, qui étaient armés de mortiers, de lance-roquettes et d’armes légères, se dirigeaient vers les villages entourant Baga lorsque les troupes ont attaqué leur convoi avec une puissance de feu écrasante.

Selon le général Enenche, les troupes ont saisi six fusils AK 47, 520 cartouches de munitions spéciales de 7,62 mm et cinq grenades à main.

Il a révélé que neuf soldats, qui ont été blessés pendant l’opération, ont été évacués vers l’hôpital du secteur 3 pour y être soignés et qu’aucune perte humaine n’a été enregistrée du côté des troupes nigérianes.

Le chef d’état-major de l’armée nigériane, le lieutenant-général Tukur Buratai, a félicité les courageux soldats pour leur professionnalisme et leur a demandé de rester déterminés à chasser les criminels du nord-est du Nigeria.

Côte d’Ivoire : un cyber-délinquant déféré devant les tribunaux pour «appel à la rébellion»

Le cyber-délinquant ivoirien Yapo Ebiba François Fiacre dit «Serge Koffi Le Drone» ou encore «Sekongo Koné» sur la toile, interpellé par la police ivoirienne la semaine dernière à Yopougon dans l’ouest d’Abidjan, sera déféré devant les tribunaux pour répondre des faits de «trouble à l’ordre public, incitation à la haine, appel à la rébellion et à la destruction de biens publics et injures sur internet ».L’information a été donnée mardi par la police nationale ivoirienne après une présentation à la presse du mis en cause. « Il était l’objet de plus d’une vingtaine de plaintes et était recherché par les services de police.

 Au cours de l’interrogatoire, il a reconnu être le détenteur de ces comptes facebook avatars. Il prétend informer les populations, mais ne prenait pas le temps de vérifier la véracité  des informations qu’il recevait de ses sources moyennant de l’argent », a expliqué dans une note d’information « Police Secours », une plateforme numérique de la police ivoirienne.

Selon cette plateforme, les sources d’information de ce cyber-délinquant qui n’est pas journaliste, mais plutôt informaticien, provenaient de la politique, des forces de défense et de sécurité avec «pour objectif de créer la discorde, la diffamation, l’incitation la haine et à la révolte ».

A en croire la police,  plusieurs «fausses informations» ont été ainsi diffusées sur la toile par Serge Koffi Le Drone.  Il s’agit entre autres des « Fake news» sur  la construction des centres de dépistage du Covid-19 à Yopougon BAE.

 « C’est le lieu de rappeler que tous ceux qui publient ou relaient de fausses informations sous des avatars seront tôt ou tard recherchés et interpellés par la plateforme de lutte contre la cybercriminalité», a prévenu l’institution policière ivoirienne.

Maroc/Covid-19 : Lancement d’une plateforme de communication entre citoyens et forces de l’ordre

Une plateforme de communication entre citoyens et forces de l’ordre a été lancée pat la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avec pour objectifs de signaler les comportements et faits qui transgressent les mesures de l’état d’urgence sanitaire, en vigueur au Maroc depuis le 20 mars dernier.Cette plateforme intervient dans le cadre des efforts de la DGSN dans la mise en place de mécanismes interactifs visant à instaurer une communication instantanée avec les citoyens et à faire participer les internautes dans l’effort national de lutte contre la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus.

Conçue et programmée par des experts et ingénieurs relevant de la DGSN, cette plateforme repose sur la collecte automatisée de données fournies par les citoyens sur des cas de transgression et les transmet instantanément et 24h/24 aux salles de commandes et de coordination qui les exploitent à leur tour, pour orienter les patrouilles et unités chargées sur le terrain de veiller à l’application des mesures de confinement sanitaire.

A l’instar des critères de sécurité et de transparence utilisés pour surveiller les déplacements exceptionnels des citoyens, un intérêt particulier a été porté, au niveau de ce portail, à la protection et au respect des données personnelles des utilisateurs.

Le lancement de cette plateforme intervient après les résultats positifs réalisés suite à l’utilisation de l’application de surveillance des déplacements exceptionnels des citoyens, qui mise sur la collaboration sérieuse et positive des internautes avec les services de sûreté.

Maintien de l’isolement d’Abidjan pour lutter contre la propagation du Covid-19 (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir le maintien de l’isolement du « Grand Abidjan» ( Abidjan et banlieues) pour réduire la propagation de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire.Cette mesure mise en oeuvre depuis le 29 mars dernier interdit toute entrée ou sortie du Grand Abidjan, isolant la capitale économique  ivoirienne du reste du pays et du monde. 

« L’isolement du Grand Abidjan est maintenu et sera renforcé avec des contrôles de sécurité et des contrôles sanitaires systématiques afin de veiller au respect du transport des marchandises et des déplacements des personnes autorisées», a fait savoir M. Ouattara dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI,service public). 

De son avis, le maintien de l’isolement du Grand Abidjan est  un « facteur déterminant»  de réduction de la propagation de la pandémie.  « Les contrôles aux points d’entrée et de sortie seront accentués. De même, la délivrance des autorisations de sortie sera plus restrictive», a assuré M. Ouattara. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit depuis le 29 mars dernier toute entrée ou sortie du  Grand Abidjan. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1571 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Le couvre-feu levé à l’intérieur du pays et maintenu à Abidjan avec des réaménagements

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, jeudi soir, la levée du couvre-feu à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et son maintien avec des réaménagements dans le Grand Abidjan, l’épicentre de la maladie à Covid-19 dans le pays.« Au regard du constat qu’aucun cas positif ( de Covid-19) n’a été détecté depuis le 21 avril 2020 à l’intérieur du pays, le couvre-feu est levé à compter du vendredi 8 mai 2020. Néanmoins, il sera immédiatement rétabli dans les localités qui pourraient connaître des cas positifs du Covid-19», a indiqué le président ivoirien dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

« Concernant le Grand Abidjan, le couvre-feu est maintenu jusqu’au vendredi 15 mai 2020. Les horaires sont réaménagés de 23 heures à 4 heures du matin à compter du vendredi 8 mai 2020», a ajouté M. Ouattara. 

Par ailleurs, a poursuivi le numéro un ivoirien,   les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle sont levées  à l’intérieur de la Côte d’Ivoire à compter du vendredi  8 mai 2020.  En outre, les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes à l’intérieur du pays. 

«Les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur dans le Grand Abidjan », a toutefois fait savoir M. Ouattara, soulignant que ces mesures de restrictions seront levées le 15 mai prochain dans la capitale économique ivoirienne et ses banlieues si les indicateurs d’évolution de la pandémie continuent de s’améliorer. 

C’est depuis le 24 mars dernier que le chef de l’État ivoirien avait décrété l’état d’urgence et instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national de 21h à 05h du matin pour lutter contre la propagation du Covi-19d. A ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre 1571 cas de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Covid-19 : L’interpol met en garde le Maroc contre de nouvelles menaces criminelles (média)

L’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol) a mis en garde le Maroc contre de nouvelles menaces criminelles, en cette période de crise épidémiologique, rapporte mardi la presse marocaine.Dans son récent rapport, Interpol a exposé plusieurs méthodes novatrices pour l’utilisation de la technologie et de l’intelligence artificielle, afin de s’adapter aux défis des crimes liés au Covid-19.

Les enquêteurs ont attiré l’attention du Maroc sur les crimes les plus répandus dans le monde depuis la propagation de cette pandémie, à savoir le trafic de drogue via les réseaux sociaux, les menaces cybercriminelles, le commerce de matériel trafiqué destiné à la protection personnelle contre les virus, le ciblage des prestataires de services sanitaires, des points de vente des produits essentiels et des institutions de crédit.

Dans son rapport, Interpol révèle qu’il s’est produit de grands changements dans les formes de criminalité, ces derniers temps, à cause de la propagation du coronavirus et du confinement de la moitié de la population mondiale, ajoutant que le confinement des gens chez eux a fait baisser le nombre de cambriolages dans les maisons.

Toutefois, les malfrats ont entrepris de dévaliser les unités industrielles et autres lieux de travail désertés par les personnels au chômage technique. Le rapport d’Interpol souligne que d’autres formes de criminalité ont connu de grands changements, notamment le trafic de migrants, la traite des êtres humains et la fraude.

Covid-19 : des vivres et non-vivres offerts aux forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert lundi à Abidjan des vivres et des non-vivres aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et à la police nationale pour les aider dans la lutte contre la propagation du Covid-19 dans le pays.Elle a ainsi offert des kits alimentaires (Riz, tomates, huile, poulets…) et des produits hygiéniques en présence des ministres Hamed Bakayoko (Défense) et de Vagondo Diomandé (Sécurité et protection civile).

«Cette cérémonie est pour moi l’occasion de saluer la participation des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) à l’effort national de gestion de cette pandémie. En effet, les FACI  sont en première ligne pour veiller à l’application de certaines  mesures notamment,  l’observation du couvre-feu et le confinement du Grand Abidjan, épicentre de la pandémie pour réduire les risques de propagation du virus», a estimé Mme Koné dans un discours à cette occasion.

Poursuivant, elle a ajouté que ce sont les forces de sécurité qui nous aident à faire respecter les mesures barrières contre le Covid-19.

« De nuit comme de jour, vous êtes à la tâche pour inciter les ivoiriens à adopter les comportements citoyens. Vous êtes également là pour apporter assistance aux populations dans les situations d’urgence médicale ou de sinistre. Je voudrais saluer votre détermination dans l’application de cette noble mission», a dit Mme Koné aux forces de défense et de sécurité.

En retour, le chef d’état-major général des FACI, le Général de corps d’armée Lassina Doumbia, a exprimé la gratitude de ses hommes à la ministre, réitérant l’engagement de l’armée « à faire mieux» dans la lutte contre le Covid-19. 

« Elle vient au secours des forces de sécurité. C’est pour dire à quel point elle est solidaire des efforts que nous faisons. Je voudrais lui dire merci», a indiqué pour sa part, Vagondo Diomandé, le ministre de la Sécurité et de la protection civile.

Depuis le début de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire, en plus des mesures prises par les autorités ivoiriennes pour casser la chaîne de transmission de cette maladie, le ministère ivoirien de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a lancé une « chaîne de solidarité» pour soutenir les différentes  couches de la société. La Côte d’Ivoire enregistre officiellement à ce jour 1398 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 653 guéris et 17 décès.

Egypte : 18 terroristes tués dans le Nord-Sinai

Par Mohamed Fayed – Les forces de police égyptiennes ont tué 18 terroristes lors d’une fusillade survenue dans la ville de Bir El-Abd située dans le Nord-Sinaï, une région en proie à l’instabilité sécuritaire, a déclaré dimanche le ministère égyptien de l’Intérieur.Dans un communiqué, le ministère a déclaré que le secteur de la sécurité nationale avait obtenu des informations sur une cachette d’éléments terroristes dans la ville de Bir El-Abd.

Une fusillade opposant les forces de police aux terroristes a entraîné la mort de 18 terroristes, a affirmé le ministère, ajoutant que 13 fusils automatiques, trois bombes et deux ceintures d’explosifs avaient été retrouvés dans le repaire des terroristes.

Cette opération intervient deux jours après une attaque revendiquée par l’Etat Islamique contre un véhicule de l’armée égyptienne à Bir el-Abd, dans laquelle 10 militaires avaient été « tués ou blessés », selon les autorités militaires qui n’ont pas donné plus de précisions sur le bilan.

Le lendemain de l’attaque, l’armée avait déjà annoncé avoir tué deux djihadistes présumés «très dangereux» dans le Sinaï, péninsule en proie à une insurrection.

Dimanche, l’armée égyptienne a également publié un communiqué sous la forme d’une vidéo affirmant qu’un total de 126 suspects avaient été tués lors de 22 opérations, sans préciser sur quelle période. 

L’armée annonce aussi que, dans le même temps, 15 militaires ont été «tués ou blessés».

En outre, 228 «caches utilisées par les terroristes» ont été détruites et 266 «éléments criminels» ont été arrêtés, selon la même source.

Côte d’Ivoire : un médecin de la gendarmerie nationale testé positif au Covid-19

Un médecin du Centre principal de santé de la gendarmerie nationale (CPS) d’Agban (le plus grand camp de gendarmerie du pays situé à Cocody) a été testé, dimanche, positif au Covid-19, rapporte un communiqué de la gendarmerie nationale transmis à APA.Selon le communiqué « l’ensemble du personnel du CPS et les patients du médecin pour la semaine du 27/04/2020 au 02/05/2020 seront testés et mis éventuellement en confinement ».

En outre, ajoute la même source,  le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale a décidé de la fermeture du centre pour une durée de 48 heures afin de permettre aux services d’hygiène de procéder à une désinfection totale des lieux.

 Pendant cette période, la prise en charge des malades se fera à l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA) et dans tous les Centres de Santé des unités de la Gendarmerie de la place d’Abidjan.

« Le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale exhorte l’ensemble des personnels de la Gendarmerie Nationale qui accomplissent un travail formidable au quotidien, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la maladie à Coronavirus, à persévérer dans l’exécution de leurs missions régaliennes tout en observant scrupuleusement les mesures barrières », conclut le texte.

La Côte d’Ivoire,  qui a pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation de cette pandémie, enregistre à ce jour, 1362 cas confirmés de maladie à Covid-19, 622 guéris et 15 décès.

Mali – Réorganisation stratégique des FAMa : Quels résultats ?

En novembre 2019, après une série d’attaques terroristes ayant causé la mort de plusieurs dizaines de militaires et des pertes importantes en matériel, les Forces armées maliennes avaient procédé à une réorganisation stratégique, en abandonnant  les postes les plus éloignés et les plus exposés pour se regrouper sur des places plus fortes. Près de six mois après, cette tactique semble moins  payante que prévue.

« Dans un souci de reconsidérer notre posture opérationnelle sur le terrain, les unités isolées vont être regroupées en points d’appui et centres de résistance », justifiait le Chef d’état-major général des armées, le général de division Abdoulaye Coulibaly, en précisant que cette décision s’inscrivait dans l’exécution d’un nouveau concept d’opération qui visait à mieux adapter la stratégie à la menace des terroristes et autres narcotrafiquants.

Ainsi, le 9 novembre 2019,  les postes d’Anderaboukane et d’Indelimane avaient replié sur Ménaka et celui de Labbezanga sur Ansongo. D’autres unités avaient suivi.

Libre champ pour les djihadistes ?

Tout au long de ces derniers mois, les bilans des attaques n’ont pas toujours été en faveur des FAMa qui, tout en neutralisant certains groupes armés terroristes, continuent de perdre des hommes sur les différents fronts.

Dans les tout premiers jours après le repli stratégique, des attaques meurtrières avaient été perpétrées. Le 18 novembre 2019, une patrouille avait été attaquée à Tabankort, dans la région de Gao, occasionnant la mort de 24 militaires. 29 autres furent blessés et il y eut des dégâts matériels. 17 terroristes avaient été tués.

Deux jours plus tôt, les FAMa avaient  mené une offensive à Mondoro. Elle avait permis de neutraliser 9 terroristes sans aucune perte dans les rangs des militaires.

« Le repli tactique des FAMa ne devait pas durer plus de deux mois. Malheureusement, il a pris beaucoup de temps et les djihadistes ont également changé de stratégie, en perpétrant des attaques de gauche à droite, vers Kayes et Koulikoro », relève Mohamed Abdellahi El Khalil, spécialiste des questions de sécurité sociale et sécuritaire au Sahel.

« À Gao, il y avait un nouveau camp qui était sur la route des narcotrafiquants. Mais, quand l’armée s’est repliée, les terroristes ont eu le champ libre et ils se sont implantés. Ils ont eu l’opportunité de ramener les moyens nécessaires en hommes et en armements pour perpétrer des attaques », fait-il remarquer.

Pour lui, les résultats du réajustement stratégique des FAMa ne sont pas à hauteur de souhait.

Germain KENOUVI

Immeubles inachevés : Des mesures de sécurité non respectées

Ce serait un euphémisme de dire que Bamako est en chantier, tant dans la capitale les constructions sortent de terre. « Quand le bâtiment va tout va ! », la célèbre expression ne devrait néanmoins pas faire de l’ombre aux mesures de sécurité réglementaires qui doivent accompagner les différents chantiers. Mais cela ne semble pas être pour aujourd’hui.

Selon Cheick Sadibou Kanté, Président de l’Ordre des architectes du Mali, 70 à 80% des chantiers ne répondent pas aux normes. Constructions empiriques, matériaux non normalisés, non-respect des textes, les carences sont nombreuses et conduisent souvent à des sinistres. En septembre 2019, un bâtiment en construction s’est effondré à Banconi Salembougou, tuant 15 personnes.

Un drame qui a conduit les autorités à s’intéresser de près à la question et à faire une troublante découverte. Devant les tribunaux, aucune suite n’avait été donnée à près d’un millier de procès-verbaux (PV), selon Kanté. Rédigés par des brigades rattachées aux services techniques de l’Habitat, elles sont destinés à la justice, qui seule a le pouvoir de stopper les chantiers non conformes.

Les cas les plus fréquents sont ceux de constructions n’ayant pas fait appel à l’expertise d’un professionnel. « Avant toute délivrance d’un permis de construire, il faut au préalable qu’un architecte agréé réalise un plan de construction qui sera transmis par la suite au maire de la commune concernée par le chantier », explique Cheick Sadibou Kanté.

Un préalable qui n’est pas toujours respecté. Quand il l’est, c’est « simplement pour obtenir le permis de construire », déplore-t-il. Un chantier sans suivi par un professionnel est tout autant dangereux. Notre interlocuteur regrette également que le marché soit inondé de matériaux qui ne sont pas conformes. Pour des raisons de coûts, beaucoup préfèrent se les procurer au détriment de la qualité.

Boubacar Sidiki Haidara

Crise au centre : Le haut représentant du président de la République fait le point sur sa mission

Près de six mois après sa nomination par décret N°2019-0586 / P-RM du 31 juillet 2019 comme Haut Représentant du président de la République pour les régions du centre, Pr.Dioncounda Traoré a animé jeudi 23 janvier 2020 au siège de l’institution, une conférence de presse pour situer l’opinion nationale et internationale sur les missions qui lui ont été confiées, les démarches déjà entreprises et les perspectives à venir.
Le haut représentant du président de la République pour les régions du centre était accompagné pour cet exercice de son secrétaire permanent M. Diango Cissoko et de l’expert militaire, le colonel-major Abbas Dembélé.
Prenant la parole, il a d’abord réitéré ses remerciements au chef de l’Etat pour la confiance qu’il lui a témoigné en lui confiant « cette mission aussi difficile, aussi complexe, aussi vitale pour notre pays », avant de revenir sur les grandes lignes de la tâche qui lui incombe.
Missions diverses
Les grandes lignes de cette haute tâche sont diverses. D’abord favoriser et soutenir le redéploiement des forces de défense et de sécurité dans les régions du Centre et désarmer toutes les milices et forces hostiles, élaborer et mettre en œuvre une stratégie globale axée sur la protection des civils et la réduction des violences intercommunautaires, veiller à ce que les responsables des violations des droits de la personne humaine ainsi que du droit international humanitaire aient à répondre de leurs actes et soient traduits en justice. Ensuite, assurer le suivi du sort réservé aux crimes perpétrés à KoulongoOgossagou et Sobane Da, ainsi que tout crime semblable commis au centre du pays, faciliter les échanges intra-communautaires et contribuer au rapprochement des points de vue à la lumière de l’intérêt exclusif du peuple malien, contribuer à l’installation et au maintien d’un climat de confiance entre toutes les communautés impliquées et entre ces communautés et l’Etat. Enfin, contribuer à établir des activités économiques au Centre, sécuriser les travaux agro-sylvo pastoraux et promouvoir l’investissement productif, faire un plaidoyer pour la mobilisation des ressources financières en faveur du développement.

Activités menées
« Nous nous sommes mis au travail avec comme premier objectif de comprendre malgré le brouhaha ambiant les vrais raisons de la crise qui sévissait dans ces zones du centre et qui risquait à terme de porter atteinte à l’existence même du Mali », a indiqué Pr. Dioncounda Traoré« Nous avons invité, reçu et écouté à ce jour près de 500 personnes, Maliens ou étrangers, intellectuels, cadres, religieux, politique, ressortissant ou non des zones concernées, organisations, associations, groupes civils ou armées, partenaires africains ou internationaux etc.», a-t-il ajouté. Après toutes ces différentes rencontres, le haut représentant du président de la République et
son équipe sont parvenus à identifier après les analyses, les véritables raisons de la crise au centre, qui selon eux, n’est pas due à un problème ethnique mais plutôt l’accumulation de certaines circonstances défavorables exploitées « intelligemment » par les groupes djihadistes.

Perspectives
« Nous passerons par le dialogue entre les vrais acteurs qu’il faut identifier. Dans cette identification, nous sommes suffisamment avancés et nous en avons déjà identifié quelques-uns », a précisé M. Traoré« Nous sommes convaincus qu’au bout nous arriverons à mettre fin aux violences intra et intercommunautaires » espère-t-il.
« Nous avons des plans et des suggestions de solutions à faire au chef de l’Etat et il va falloir une synergie de toutes les actions de tous les bords impliqués directement ou indirectement dans la résolution de la crise », a-t-il également souligné. Le haut représentant du président de la République ambitionne d’apporter dans les semaines et
mois à venir, avec l’accompagnement de l’ensemble des organismes dédiés pour la sécurité, une
solution durable aux problèmes du Centre.

Affaire complot contre l’autorité de l’Etat: «Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré samedi à Abidjan que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas » à l’élection présidentielle de 2020, lors d’une conférence conjointe avec Obiang Nguema, en visite dans le pays.« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, perturber la quiétude des Ivoiriens, le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas », a dit Alassane Ouattara face à la presse à sa résidence, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema. 

M. Ouattara a fait observer que « les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la Commission électorale indépendante (en charge d’organiser les élections) et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi, aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institutions, le président de la République ». 

« Nous sommes des citoyens et nous sommes responsables devant les juridictions », a soutenu M. Ouattara,  avant d’ajouter que « la Constitution de la Côte d’Ivoire a des éléments très clairs concernant les députés (qui) ne sont pas au-dessus de la loi ».

A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnalités politiques dont des députés ont été arrêtées.   

Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent cinq députés : Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaïla, Camara Loukimane, Soumahoro Kando. Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses et atteinte à l’autorité de l’Etat.

Le président ivoirien a souligné que les députés « ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction (en Côte d’Ivoire), mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi ».

« La loi sera appliquée, intégralement appliquée à tous les citoyens Ivoiriens  quel que soit le lieu où ils résident en dehors de la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Ouattara, au moment où Guillaume Soro, un ex-allié, qui a dérouté le 23 décembre denier son vol alors qu’il rentrait à Abidjan, est hors des frontières ivoiriennes.

Mogadiscio : au moins 76 morts dans un attentat à la voiture piégée

Au moins 76 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans un attentat à la voiture piégée perpétrée samedi dans la capitale somalienne, Mogadiscio, selon un nouveau bilan annoncé par les services du secours.L’explosion s’est produite dans un quartier animé de la capitale somalienne, a déclaré un membre de la police, Ibrahim Mohamed.

« Le nombre de victimes que nous avons confirmé est de 76 morts et 70 blessés. Il pourrait être encore supérieur », selon le directeur du service privé d’ambulances, Abdukadir Abdirahman Haji, cité par des médias internationaux.

L’attentat, qui n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, survient dans un contexte marqué par de multiples actions meurtrières du mouvement somalien, Al-Shabab, affilié à al-Qaida.

Chassés de Mogadiscio en 2011, ce mouvement a ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais il contrôle toujours de vastes zones rurales d’où il mène des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Il y a deux semaines, les shebab avaient attaqué un hôtel de la capitale fréquenté par des responsables politiques, des officiers et des diplomates.

La Côte d’Ivoire ne permettra jamais à quiconque de perturber sa pente vertueuse (PM)

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a mis en garde vendredi à Abidjan ceux qui ont éventuellement des projets de déstabilisation de la Côte d’Ivoire affirmant que « nous ne permettrons jamais à quiconque de perturber la pente vertueuse sur laquelle notre pays est aujourd’hui ».M. Coulibaly s’exprimait dans un discours de lancement de la phase 2 du projet dénommé Filets sociaux productifs, un programme étendu à 127 000 bénéficiaires dans le pays qui vise à lutter contre l’extrême pauvreté en octroyant une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux familles démunies.

 « C’est en Côte d’Ivoire qu’on peut voir un pays sorti de crise et avec le leadership de son président retrouver la paix, la stabilité. Tous ces acquis je vous le dit, nous ne permettrons jamais et à quiconque de perturber la pente vertueuse sur laquelle notre pays la Côte d’Ivoire est aujourd’hui», a-t-il indiqué invitant les populations à «dénoncer» toutes les tentatives qui visent à troubler la quiétude des ivoiriens.

« La pente vertueuse sur laquelle notre pays est aujourd’hui, je peux en donner l’assurance au nom du président de la République, que cette pente vertueuse sera maintenue, maintenant et pour l’avenir. N’ayez peur de rien, n’ayez aucune crainte. La Côte d’Ivoire est tenue et elle continuera d’être bien tenue », assuré M. Coulibaly.

Cette mise en garde du chef du gouvernement ivoirien intervient quelques jours seulement après le mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre Guillaume Kigbafori Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne accusé de complot contre l’autorité de l’État et recel de détournement de deniers publics.

Sahel: « Takuba », la future force européenne déjà controversée

A peine annoncée début novembre dernier, la future force spéciale européenne attendue au Mali en 2020 est déjà critiquée.« Takuba », le Sabre en Tamachek (la langue touarègue), est le nom que devra porter la future forces spéciales européenne qui sera déployée au Mali pour aider à lutter contre le terrorisme. L’arrivée de cette nouvelle force a été annoncée par Florence Parly, la ministre française des armées lors d’une visite aux troupes de la force tricolore Barkhane le 06 Novembre dernier dans la ville malienne de Gao.

« La force Takuba complète Barkhane et dessine le nouveau visage de la lutte contre le terrorisme au Sahel… » Si les intentions qui sous-tendent la création de cette force sont bonne, c’est plutôt la manière qui dérange à Bamako.

Ousmane Dembélé, politologue malien estime que la décision « unilatérale »  de Paris de lancer une force au Sahel sans au préalable consulter  les populations de ces pays ne peut que « braquer » celles-ci  face à ce qu’elles considèrent comme une « arrogance ».

«  Annoncer une telle décision capitale à Gao face aux forces françaises après avoir quitté le palais présidentiel à Bamako et accordé une interview à la télévision nationale sans en piper un mot, dénote clairement du mépris des autorités françaises à l’endroit du peuple malien en particulier et ceux du Sahel en général » deplore le journaliste, Issa Maïga spécialiste des questions sécuritaires.  

Malgré la présence sur le sol malien de  4500 soldats de la force Barkhane, 13 mille hommes de la Minusma et des troupes des cinq pays membres du G5 Sahel (Tchad, Niger, Burkina, Mauritanie et allot), le terrorisme gagne chaque jour un peu plus du terrain. Les récentes attaques des camps de Boulikessy et Indélimane au Mali qui ont fait plus de 100 soldats maliens tués et la collision de deux hélicoptères français qui a fait 13 morts lors de combats avec ces mêmes terroristes illustrent cette situation. 

« La solution de la crise n’est pas dans le déploiement d’une nouvelle force, mais plutôt que celles qui sont déjà sur le terrain jouent franc jeu entre elles et coordonnent les actions. Tant que ce n’est pas le cas, on aura toutes les forces du monde au Sahel et le terrorisme continuera à gagner du terrain » confie un officier de l’armée malienne qui a requis l’anonymat.

Si les drones français qui survolaient le désert malien avec des objectifs d’observation, des Reapers américains viennent d’être déployés par la France en vue de mener cette fois-ci des « opérations de renseignement mais aussi effectuer des frappes » a annoncé  la ministre de la défense, Florence Parly. Selon elle, « chaque drone transportera deux grosses bombes à guidage laser ».

Une nouvelle bien accueillie par l’opinion. Mais pas aussi rassurante au point de faire oublier le raid mené dans la nuit du 23 au 24 Octobre 2017 par la force française Barkhane et qui a couté la vie à 11 soldats maliens retenus prisonniers par des terroristes.

Initialement prévue pour le 16 Décembre dernier, la rencontre de « clarification » entre le président français et ses homologues du G5 sahel au sujet du « sentiment anti- français » dans les pays de la région a été reportée au 13 Janvier suite à l’attaque terroriste qui a visé le camp de Inates au Niger et qui a fait plus de 70 morts.

La réunion du 13 Janvier est donc attendue par les opinions publiques du Sahel pour savoir ce que sera réellement le projet de la nouvelle force européenne « Takuba » dont on espère qu’elle ne sera pas un énième « vœu pieux ».

Du Sahel au Lac Tchad: solidarité africaine en panne (Chronique)

L’éditorialiste et écrivain nigérien Seidik Abba dénonce l’absence de solidarité entre États africains dans la lutte contre la menace terroriste. Dans cette chronique exclusive pour APA que nous rééditions ici, le journaliste y estime que « le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines ».A trop incriminer la communauté internationale sur les carences de son action, notamment, au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, nous, Africains, avons fini par considérer que l’Afrique ne fait pas partie de cette communauté internationale. Cette posture amène donc à juger que « seuls les autres » sont responsables de l’absence de solution aux crises aiguës au Sahel et dans le Bassin du Lac. Elle nous dispense (et c’est confortable) d’interrogations légitimes sur la solidarité intra-africaine et sur l’utilité des différents mécanismes censés garantir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent.

Peut-on franchement reprocher à la Pologne de ne pas se mobiliser contre la menace terroriste au Mali alors que l’Egypte (pays africain) n’en fait pas mieux ? Peut-on dénoncer l’inaction de la Lituanie au Burkina Faso alors que l’Ethiopie (pays africain) ne fait pas autant ? Peut-on reprocher aux Pays-Bas de ne pas voler au secours du Niger confronté aux groupes terroristes alors que l’Afrique du Sud (pays africain) n’en a pas mieux fait ? Peut-on reprocher au Canada de ne pas se mobiliser contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad alors que l’Algérie ne s’y intéresse pas ?

Il aura fallu le mois de septembre dernier pour que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacre à Ouagadougou un sommet ad hoc sur la menace terroriste au Sahel qui, après le Burkina Faso, le Niger et le Mali, entend s’étendre aux pays côtiers tels que le Benin, la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Togo.

Si nous voulons que nos incriminations envers la communauté internationale soient crédibles, nous devons commencer par nous ressaisir en matière de solidarité intra-africaine. Le continent a les moyens humains, financiers et logistiques de sa solidarité envers le Sahel et le bassin du Lac.

Alors que l’action de la force française Barkhane au Sahel est vivement critiquée dans les opinions publiques nationales, Paris a annoncé l’arrivée prochaine dans la région des forces spéciales européennes dans le cadre d’un nouvel engagement militaire dénommé Takuba (le sabre en Tamashek).

Comme les forces spéciales égyptiennes, algériennes, éthiopiennes ou kenyanes ne viendront pas au Sahel, on aura bientôt, peut-être, celles de la Lituanie, des Pays-Bas, de la Pologne ou même de la Norvège et de la Suède. C’est une position confortable que d’incriminer les autres, mais de ne pas assumer sa part de solidarité. Après avoir critiqué l’opération française Serval de janvier 2013 au Mali, les pays africains avaient annoncé en mai 2013 à Addis-Abeba, lors de la célébration du cinquantenaire de l’Union africaine, la création immédiate de la Capacité africaine de réaction aux crises (CARIC).

Six ans après cette annonce en grandes pompes, la CARIC n’a ni effectifs, ni quartier général, a fortiori des moyens logistiques et militaires. Elle ne fait donc pas mieux que la force africaine en attente et ses cinq brigades régionales qui ne sont toujours pas sorties de terre, malgré la pile de dossiers et rapports ainsi que des réunions interminables. 

La sécurité au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad fait certes partie de la sécurité globale qui appelle une mobilisation déterminée de la communauté internationale. Mais, en attendant, un engagement plus franc et massif du reste monde, on peut au moins avoir plus de solidarité intra-africaine.

L’Afrique a tous les moyens de cette solidarité. Pour peu qu’elle le veuille et s’y engage. Autrement, le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines. 

Le G5 Sahel toujours en proie au terrorisme

L’année 2019 a été très meurtrière au Sahel et dans les régions du Lac Tchad en raison de la multiplication des actes des groupes terroristes.L’endiguement de la menace terroriste restera un défi en 2020 pour les cinq pays du G5 Sahel dont la Mauritanie. Après une année 2019 macabre au Burkina Faso et au Mali, le Niger et le Tchad semblent clôturer ce cycle annuel pour avoir enregistré 14 et 70 morts entre le 11 et le 17 décembre.

La dernière attaque au Niger illustre bien la situation chaotique dans ces pays de la bande sahélienne regroupés dans le cadre d’un G5 Sahel fondé en 2014 pour lutter contre les mouvements terroristes. Ces derniers continuent de lancer leurs assauts autour du Lac Tchad, que partagent le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad, au grand désarroi des soldats et des populations riveraines.

Pour le Tchad et le Niger, l’ennemi est sans équivoque Boko Haram. Chaque mois, si ce n’est le Tchad qui est visé, c’est l’armée nigérienne qui subit une attaque de cette secte. Les assauts « des illuminés » de Boko Haram sont toujours suivis de lourdes conséquences, soit la perte de soldats soit des populations massacrées.

Malgré le déploiement de soldats le long des frontières autour des eaux de ce lac, le Tchad n’a pas encore éradiqué cette menace. En mars, 23 soldats tchadiens ont été tués dans l’attaque de leur base située sur l’une des rives du Lac Tchad. D’autres militaires mourront le mois suivant à la suite d’une autre attaque.

Au sein du G5 Sahel, le même constat semble prévaloir, avec des attaques récurrentes ayant touché les armées et la population du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri de « menaces djihadistes », comme le vivent actuellement ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes djihadistes affiliés à Al Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, les attaques terroristes auraient fait près de 600 morts.

Malgré la situation difficile, les pays du G5 Sahel semblent bien s’organiser dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Depuis novembre 2017, l’organisation a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

L’insécurité est plus palpable cette année au Mali où plusieurs groupes sont à la base d’attaques meurtrières en dépit de la présence des forces étrangères qui contribuent à la lutte contre le terrorisme. Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Le Burkina Faso aussi n’a pas été épargné par les attaques terroristes en 2019. En novembre, on a recensé la mort de 38 personnes membres d’un convoi minier, sans compter les assauts meurtriers qui se sont poursuivis jusqu’en décembre. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 l’année la plus meurtrière à cause du terrorisme.

Si certains spécialistes qualifient le Burkina de « maillon faible » du G5 Sahel, le président Roch Marc Christian Kaboré rassure. Pour lui, le défi de l’Etat burkinabè est de faire en sorte que l’armée puisse être partout : « Et de ce point de vue, le Burkina Faso doit travailler à assurer ses propres responsabilités qui sont celles de pouvoir défendre les frontières ».

Le président du Faso ajoute que « nous devons travailler ensemble, chacun dans son pays et également aux abords de nos frontières, pour réduire les distances de circulation des terroristes ».

La bande audio imputée à Soro est d’une «légèreté déconcertante» (Affoussiata Bamba)

La bande audio rendue publique par le procureur de la République de Côte d’Ivoire Adou Richard et imputée à Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne l’accusant de préparer un projet de déstabilisation du pays, « date de 2017 et est d’une légèreté déconcertante», a affirmé jeudi Me Affoussiata Bamba-Lamine, dans une déclaration depuis Paris (France).« Cette bande audio est d’une légèreté déconcertante. Je précise qu’elle date de 2017. Pourquoi l’exhumer aujourd’hui ? Et pourquoi l’audio est-il incomplet ?…A dose homéopathique, nous vous livrerons tous les secrets de ce feuilleton d’espionnage mal monté par Abidjan », a promis l’avocate du camp Soro qui dit avoir écouté l’enregistrement audio « complet original» et dont des services étrangers en ont également copie.

 Selon elle, quand M. Soro se vante dans cet enregistrement audio du soutien des ex-chefs de guerre ivoiriens, cette affirmation n’a d’autre objectif que « de tirer le vers du nez de l’espion du jour qui accompagnait M. Francis Pérez, le nommé Olivier Bazol de son nom de Barbouze».

De ses explications, il ressort que cet enregistrement est un «espionnage mal monté» par les autorités ivoiriennes « qui n’avaient d’autre objectif que de cueillir M. Soro en vain».

« Le GPS entend dès à présent faire vigoureusement front à l’autocratie en Côte d’Ivoire », a poursuivi Me Affoussiata-Bamba, estimant que la résistance est la «seule façon de faire face à l’autocratie».

Un mandat d’arrêt international a été lancé lundi  par la justice ivoirienne contre Guillaume Kigbafori Soro, l’ancien patron de l’hémicycle pour atteinte à l’autorité de l’Etat et recel de détournement de deniers publics.

Le procureur de la République Adou Richard Christophe a brandi, jeudi après-midi, dans une conférence de presse  ses « pièces à conviction », notamment, des photos d’armes de guerre saisies et une bande audio accusant M. Soro de préparer un projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.