Affaire complot contre l’autorité de l’Etat: Soro risque l’emprisonnement à vie (procureur)

Accusé d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat ivoirien, Guillaume Soro, député et ancien chef de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, encourt « un emprisonnement à vie », a dit jeudi le procureur de la République, Richard Adou.« Comme sanctions encourues l’attentat et le complot contre l’autorité de l’Etat, c’est l’emprisonnement à vie. En la matière, c’est la peine maximale de l’infraction la plus gravement réprimée qui est appliquée », a dit Richard Adou face à la presse, ajoutant que c’est le juge qui décidera à l’issue du procès.

M. Guillaume Soro, actuellement hors de la Côte d’Ivoire après un retour avorté, est accusé d’ « acte d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat, de l’intégrité du territoire, et de blanchiment de capitaux ».

Dans un enregistrement sonore, présentant deux personnes en conversation, le procureur a attaché des propos à des déclarations de M. Soro : «  Hamed a essayé de faire un tour, mais les gens vont basculer. Il y a aura quelques-uns, les pro-IB qui ne seront pas avec nous, mais dans ces genres d’actions, c’est la puissance de feu qui rallie tout le monde ».

« On ne va pas commencer là-bas (Bouaké) mais les gens sont très sereins, c’est nous qui les calmons, on veut que ça tombe dans une situation assez intéressante pour que ça ne soit pas du n’importe quoi », ajoute-t-il dans les échanges.

Poursuivant, il laisse entendre « on a la télécommande, c’est pourquoi ce qui va se faire en amont avec la communication, qui va discréditer le régime et tout, mais je retiens que j’ai un délai à ne pas dépasser d’un an. En fait, il faut minimiser les coûts humains, le sang et tout ça, si on doit s’entretuer, ça va s’enliser ». 

« A part Zacharia, les com zones (ex-commandants de zone de l’ex-rébellion) ne vont pas réagir, ils essaient de récupérer les com zones, mais ça ne marche pas, on les a infiltrés, tout ce qu’on dit à un com zone, je suis informé. Ils ont réussi à récupérer un com zone sur dix », poursuit-il.

Selon le procureur de la République « dans le but de mettre en œuvre leur funeste dessein, certains soutiens de M. Soro dont des Parlementaires, sous le prétexte que l’avion de ce dernier aurait été dérouté par les autorités aéroportuaires diffusaient de fausses nouvelles et appelaient à l’insurrection populaire ». De ce fait, ils ont été interpellés. 

« Vu la gravité des faits et en raison de la flagrance de ceci, j’ai immédiatement ordonné à la direction de la surveillance du territoire de procéder à la recherche et à l’arrestation de tous les mis en cause », a laissé entendre M. Richard Adou. 

Il a fait savoir que ce sont les services de renseignement ivoiriens qui ont pu « intercepter des audio et trouver des personnes qui s’apprêtaient à venir porter un coup aux institutions de la République », alors une information judiciaire a été ouverte pour poursuivre les investigations.  

Avant l’atterrissage de l’avion de M. Soro, le 23 décembre 2013, « nous avons donné mandat aux services de renseignement et aux officiers de police judiciaire d’interpeller tous ceux dont nous avons l’assurance qui avaient participé à ce complot », a-t-il dit, expliquant les arrestations survenues. 

Une commission rogatoire a donnée aux officiers de police judiciaire afin d’appréhender les personnes impliquées et de faire des perquisitions dans les domiciles pour pouvoir rassembler les preuves et les indices, a-t-il souligné.

« Dans ce cadre, nous avons vu certaines personnes s’empresser d’aller déménager des armes dans certains domiciles et c’est ainsi que nous avons pu appréhender ces armes, malheureusement ces personnes avaient pris la clé des champs », a indiqué le procureur de la République qui a cité des armes saisies.

Ces armes sont « 16 téléphones, neuf puces téléphoniques, un lot de matériel de communication radio, cinq gilets par balles, quatre treillis, trois mitrailleuses de types 12/7, six caissettes de munition de 12/7, quatre RPG 7, 13 roquettes, quatre missiles anti-chars, 59 paquets de munitions A4, 19 chargeurs de kalachnikov AK47, 14  kalachnikovs AK47…».

Par ailleurs, le Trésor public ivoirien a déposé la plainte le 20 décembre 2019 pour une affaire qui a commencé en 2007 où M. Soro a été admis dans une maison achetées avec  des fonds « sortis des caisses du Trésor public pour acquérir » ce bien immobilier pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Le 23 décembre 2019, le procureur de la République a annoncé un mandat d’arrêt requis contre M. Soro qui projetait d’attenter à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national. Il est également accusé de recel de détournement de dénier public et de blanchiment de capitaux. 

Côte d’Ivoire: 15 proches de Soro déférés à la MACA pour trouble à l’ordre public

Quinze personnalités politiques proches de Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, interpellées lundi à Abidjan, ont été déférées à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA) pour trouble à l’ordre et diffusion de fausses nouvelles après plus de 10 heures d’audition, a appris APA mercredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Les détenus ont été auditionnés de 18h jusqu’à 4h ce matin dans la nuit de mardi à mercredi. Ils ont été inculpés des faits de troubles à l’ordre public et de diffusion de fausses nouvelles jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement. Ils ont été déférés ensuite à la MACA», a dit dans une conférence de presse, Koné Boubacar, l’un des vice-présidents du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), un mouvement politique proche de Guillaume Soro présidé par Félicien Sékongo (l’un des détenus).

Selon M. Koné, ces détenus pro-Soro, notamment Alain Lobognon,  Kanigui Soro, Félicien Sékongo et Koné Tehfour sont dans « un état combatif avec le moral haut à continuer la lutte ».

« Le MVCI exige la libération sans délai et sans condition de tous les détenus, l’arrêt immédiat des interpellations, les intimidations, voire menaces de l’opposition ivoirienne. Le MVCI condamne l’instrumentalisation de la justice à des fins purement politiques», a poursuivi M. Koné dénonçant «un déficit de démocratie» en Côte d’Ivoire.

S’étonnant par ailleurs du mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre l’ancien chef de l’hémicycle ivoirien, le conférencier a soutenu que son organisation est prête à utiliser «toutes les voies légales »  pour dénoncer le « déni de démocratie » dans le pays et  obtenir la libération des siens.

Lundi, quinze leaders politiques proches de M. Soro, ont été interpellés par les forces de sécurité ivoiriennes. Dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont été auditionnés pendant plusieurs heures et déférés à la MACA, la plus grande prison du pays pour trouble à l’ordre public.

Quant à leur leader, Guillaume Soro dont le retour en Côte d’Ivoire a été avorté lundi, un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par la justice ivoirienne pour attentat à l’autorité de l’État et recel de détournement de deniers publics portant sur la somme de 1,5 milliard FCFA.

Renforcement de la capacité opérationnelle de la police nationale ivoirienne en véhicules pick-up

La capacité opérationnelle de la police nationale ivoirienne a été renforcée, lundi à Abidjan, avec un don de dix véhicules pick-up du Groupe Snedai, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Au cours d’une cérémonie de remise de ce don, le président directeur général du Groupe Snedai, l’homme d’affaires ivoirien Adama Bictogo a expliqué les enjeux des défis sécuritaires dans la sous-région.

« Nous vous faisons ce don pour que vous puissiez réussir votre mission, surtout dans ce contexte sous régional que nous connaissons, d’insécurité, mais surtout parce que les ivoiriens ont besoin d’être rassurés et vous les rassurez », a expliqué M. Bictogo, soulignant le «plaisir» de son Groupe à mettre à la «disposition» du ministère de la sécurité et de la protection civile «ces dix véhicules neufs».

S’engageant à son tour à faire bon usage de ces véhicules avec ses services, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Vagondo Diomandé, a soutenu qu’avec ce don,  M. Bictogo  traduit que « la sécurité n’est pas la seule affaire des hommes en tenue », mais que « chacun de nous doit se sentir concerné».

«Ce don inestimable permettra non seulement en cette période de fête mais aussi pour toujours, à la police nationale d’être présente partout où les populations auront besoin d’elle », a-t-il indiqué, réitérant son vœu de voir la population «faire corps» avec sa police nationale.

Créé en 2007, le Groupe Snedai compte à ce jour plus de 800 employés. Il intervient dans quatre secteurs d’activités que sont la biométrie, le transport, le bâtiment et l’énergie à travers l’Afrique de l’Ouest.

L’avion transportant Soro pour Abidjan détourné vers Accra (Lobognon)

En provenance de l’aéroport de Paris-Le-Bourget pour l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où il était attendu, l’avion transportant l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a été détourné vers Accra au Ghana où il a finalement atterri, a annoncé lundi dans une conférence de presse, le député Alain Michel Lobognon.« M. Soro conformément au plan de vol a, décollé ce matin de l’aéroport Parisien de Bourget. Et il était en l’air lorsque nous avons appris des services aéroportuaires qu’il n’était plus sûr que l’avion du président Soro soit autorisé à atterrir à Abidjan. Le GATL nous a dit ignorer le lieu d’atterrissage de l’avion… Nous avons un document qui confirme effectivement que l’avion ne pouvait plus poser en Côte d’Ivoire et c’est sur cette information écrite que la décision a été prise de dérouter l’avion sur le Ghana», a expliqué le parlementaire pro-Soro aux journalistes.

Selon lui, ce n’est pas une rumeur qui a fait que l’avion de ce M. Soro a été détourné au Ghana, mais bien une note écrite des autorités aéroportuaires ivoiriennes qui ont refusé l’atterrissage de l’avion de M. Soro par des « moyens détournés ».

« Le dispositif policier mis en place ne permettait pas d’aller accueillir le président Soro conformément au dispositif que nous avons mis en place », a fait remarquer M. Lobognon qui est également l’ancien ministre ivoirien des sports.

A la question d’un éventuel mandat d’arrêt contre M. Soro, le parlementaire a répondu que ni celui-ci, encore moins ses proches ne sont informés  de l’existence d’un mandat d’arrêt contre lui. 

« Nous sommes donc tristes de constater comme vous qu’un citoyen ivoirien a été empêché de rentrer dans son pays. Il est quelque part dans un pays voisin attendant de connaître une destination finale», a regretté M. Lobognon.

L’ancien patron de l’institution parlementaire ivoirienne, Guillaume Soro séjournait en Europe depuis plusieurs mois. Dimanche, dans un communiqué, Générations et peuples solidaires (GPS), « un mouvement citoyen » qu’il préside avait confirmé son retour en Côte d’Ivoire pour ce lundi.

M. Soro envisageait même  après son retour à Abidjan, d’entreprendre de solliciter une audience auprès du président Alassane Ouattara avec qui il est en froid depuis sa démission du parlement ivoirien en février dernier.

Des policiers déployés devant la résidence de Guillaume Soro à Abidjan

Des dizaines de policiers étaient déployés lundi devant la résidence de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, empêchant l’accès à son domicile.Simon Soro, le petit frère de M. Guillaume Soro n’a pu accéder à la résidence de son frère aîné. « Je me suis vu empêcher de l’arriver à sa résidence », a-t-il dit dans une vidéo prise par ses proches, dont APA a reçu copie.

Selon Simon Soro,  les forces de l’ordre déployées lui ont rapporté que « les instructions viennent de là-haut » et que c’est « la hiérarchie qui a donné ces ordres », interdisant à toute personne de rentrer dans son domicile.

Du côté du Groupement aérien de transport et de liaison (GATL), une base aérienne de l’armée,  située dans le giron de l’aéroport d’Abidjan, des gendarmes ont été également déployés, empêchant l’accès à ce lieu à ses partisans et aux journalistes, alors que M. Guillaume Soro y est attendu ce jour.

Le retour de M. Guillaume Soro, à bord d’un vol privé, prévu dimanche, au terme d’une visite officielle de 72 heures de Emmanuel Macron, a été reporté au lendemain à la suite d’une interdiction de son vol d’atterrir à l’aéroport d’Abidjan.

Les partisans de l’ancien chef de l’Assemblée nationale ont prévu de lui réserver un accueil triomphal. Mais, ils ont été refoulés à leur arrivée au GATL, où des gendarmes en armes sont postés devant cette base militaire aérienne.

M. Guillaume Soro est absent du pays depuis plus de six mois. Cet homme politique, autrefois proche du pouvoir, s’est rapproché de l’opposition. Il a déclaré sa candidature à la présidentielle ivoirienne de 2020.

Les troupes françaises interviennent sur «demande expresse» des Etats (Macron)

L’intervention des troupes françaises, dans le cadre de l’opération Barkhane, a eu lieu « à la demande expresse » des dirigeants des Etats du G 5 Sahel et, partant de là, il est nécessaire que ces derniers assument clairement leur requête, a déclaré le président Emmanuel Macron.« Je ne peux pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain, dans des pays où cette demande n’est pas clairement assumée et où ils interviennent dans un cadre qui ne correspond pas à la dignité que nous leur devons », a notamment dit le M. Macron, lors d’un point de presse avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, dimanche à Niamey.

Citant l’exemple du Niger qui, selon lui, s’est montré conséquent, le président français a déclaré : « J’attends la même clarté de tous les dirigeants » des autres pays du G 5 Sahel, formés outre du Niger, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad.

 Si un État souverain de la région dit ne pas avoir besoin de la France ou de la présence internationale sur le plan militaire, « nous n’avons pas à y être ! », a-t-il martelé.

 Arrivé à Niamey pour une visite de quelques heures, Emmanuel Macron a profité de l’occasion pour rendre hommage aux 71 soldats nigériens, morts récemment.

« J’ai tenu aujourd’hui à venir m’incliner devant les dépouilles de vos soldats tombés le 10 décembre dernier à Inatès, pour témoigner le respect que nous leur devons, notre solidarité pour leurs familles comme pour vos armées et pour toute la nation », a dit Macron.

Pour sa part, le président Issoufou Mahamadou a vivement salué la venue au Niger de son homologue français, soulignant que sa visite confirme l’engagement de Paris dans la lutte contre le terrorisme que mène son pays.  Dans cette « guerre » a-t-il déploré, des hommes meurent tant du côté nigérien que français.

Macron et Ouattara rendent hommage aux 9 soldats français tués à Bouaké en 2004

Le président ivoirien Alassane Ouattara et son épouse Dominique, aux côtés du président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, ont rendu dimanche à Bouaké, un hommage aux neuf soldats français de l’Opération Licorne et à un civil américain tués le 06 novembre 2004 dans un raid militaire des forces loyales au président Laurent Gbagbo.Au cours d’une cérémonie sobre dans les locaux de l’ex-Lycée René Descartes (Lycée français) au quartier Kennedy dans l’Est de Bouaké, les présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron ont rendu un hommage à ces victimes avec en ligne de mire, la réconciliation entre la Côte d’Ivoire et la France.

Au cœur du lieu du bombardement, neuf drapeaux français et un américain, en hommage à chacune des victimes du raid militaire du 06 novembre 2004, ont été posés. La stèle commémorative a été dévoilée par Alassane Ouattara et Emmanuel Macron qui  ont ensuite tour à tour déposé une gerbe de fleurs aux couleurs des drapeaux français et ivoirien.

  

La sonnerie aux morts, une minute de silence et les hymnes des deux pays ont mis fin à cette brève cérémonie sans  aucun discours des présidents.

Les deux personnalités se sont ensuite rendues sur l’esplanade où ont été lancés les travaux de construction du plus grand marché couvert d’Afrique de l’Ouest, d’un coût de plus de 39 milliards FCFA (60 millions d’euros), financé par la France pour une capacité d’accueil de 8 500 commerçants sur près de 9 hectares.

Après 27 mois de travaux, les autorités ivoiriennes et françaises espèrent que cette infrastructure permettra de relancer l’activité économique à  Bouaké, deuxième ville de la Côte d’Ivoire, restée pendant près d’une décennie, la capitale de l’ex-rébellion ivoirienne.

Emmanuel Macron a achevé sa visite de 72 heures en Côte d’Ivoire par cette étape de Bouaké avant de s’envoler pour Niamey au Niger.

Côte d’Ivoire: 165 stagiaires déjà accueillis par l’Académie de lutte contre le terrorisme

Quelque cent-soixante-cinq stagiaires venus de neuf pays africains ont déjà été accueillis par l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville ( 30 km à l’ouest d’Abidjan), un projet d’envergure internationale d’un coût global de 60 millions d’euros (plus de 39 milliards FCFA) qui s’achèvera en septembre 2020, a appris APA samedi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée par Hamed Bakayoko, le ministre d’État ivoirien chargé de la défense qui s’exprimait dans un discours de présentation de cette académie devant le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel d’Abidjan.

« En attendant son installation effective sur son site de Jacqueville, l’Académie a  déjà accueilli 165 stagiaires venus de neuf pays africains. Cette académie nous permettra d’avoir des experts qui  comprendront  le fonctionnement des organisations terroristes, leur mode d’action et la typologie de leur financement. », a expliqué M. Bakayoko.

Selon lui, « cette école est un projet ambitieux porté par la Côte d’Ivoire et la France à dimension internationale pour la sauvegarde de la paix dans la région ouest africaine, mais aussi dans le monde entier .»

Auparavant, il a fait savoir que cette académie internationale s’installera sur un espace de 110 hectares et comprend une zone de 6 hectares pour 11 bâtiments académiques, une zone de vie hébergement des stagiaires et des encadreurs, une zone d’entraînement avec un champ de tirs, un espace maritime, un espace héliporté et un village sahélien.

  Selon M. Bakayoko, cette école qui sera un maillon essentiel de la lutte contre le terrorisme, a, entre autres pour missions de renforcer les capacités opérationnelles des unités opérationnelles dans la lutte contre le terrorisme et améliorer la coordination de tous les acteurs impliqués.

«C’est une guerre internationale que nous devons mener face à une menace globale. Il n’existe pas de solution miracle contre le terrorisme. Notre action sera efficace si nous sommes capables d’anticiper par l’entraînement de nos hommes, la formation de nos cadres, la coordination de nos actions, l’adaptation de nos systèmes de renseignements», a estimé M. Bakayoko.

 Les travaux de construction de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville ont été lancés en octobre 2018 à Jacqueville.

La ville historique de Grand-Bassam (Sud ivoirien), rappelle-t-on, a été le théâtre d’une attaque terroriste, la première de l’histoire du pays, le 13 mars 2016 qui a fait officiellement 19 morts dont 4 français et 3 soldats des forces spéciales ivoiriennes.

Mali: 33 terroristes neutralisés à Mopti par la force Barkhane, (Macron)

Quelque 33 terroristes ont été neutralisés samedi matin dans la région de Mopti au Centre du Mali, lors d’une opération de la force française Barkhane qui a également libérer des gendarmes maliens jusque-là retenus en otage, a annoncé le président Emmanuel Macron devant la communauté française en Côte d’Ivoire où il effectue une visite officielle de 72 heures.« Cette lutte, nous la poursuivrons au Sahel et je sais combien de fois nos forces françaises positionnées en Côte d’Ivoire jouent un rôle important » a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant « je veux ici, vous redire ma détermination à poursuivre ce combat ».

« Nous avons eu des pertes, nous avons eu aussi des victoires. Ce matin grâce à l’engagement de nos soldats et de l’opération Barkhane, nous avons pu neutraliser dans la région de Mopti 33 terroristes, fait un prisonnier et libéré des gendarmes maliens qui étaient jusqu’alors pris en otage », a-t-il annoncé, sans plus de détails.

« Ce succès considérable »,  a conclu le président français, « c’est l’engagement de nos forces, c’est le soutien que nous apportons au Mali, à la région, à notre propre sécurité ».

Peu après son arrivée vendredi soir à Abidjan,  le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a dans un discours aux soldats français du 43ᵉ bataillon d’infanterie de marine (43è BIMA) au camp militaire de Port-Bouët dans le Sud d’Abidjan, insisté sur le rôle d’appui de l’armée à la lutte internationale menée dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel.

« Je souhaite que nous puissions donner une nouvelle profondeur, de nouveaux engagements, une nouvelle force à cette opération pour gagner ce combat indispensable à la stabilité et à la sécurité du Sahel, plus largement de toute la région et aussi de l’Europe », avait affirmé M. Macron selon qui « si nous laissons prospérer la menace, elle nous touchera aussi. »

Macron à Abidjan, une visite sur fond d’enjeux sécuritaires et économiques régionaux

La visite officielle du président français Emmanuel Macron, en Côte d’Ivoire, du 20 au 22 décembre 2019, revêt ostensiblement des d’enjeux sécuritaires et économiques régionaux.Aux premières heures de son arrivée à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, le chef de l’Etat français s’est rendu au 43è BIMA, la base militaire française en Côte d’Ivoire. Objectif, adresser la stratégie sécuritaire régionale assortie de la lutte contre Le terrorisme.

En compagnie de son épouse, Brigitte Macron, le président de la République française a participé à un dîner de Noël qu’il a offert à l’ensemble des militaires français et de leurs familles, ainsi qu’à une délégation de militaires ivoiriens. 

Cette rencontre sur la base militaire de Port-Bouët, située dans le Sud d’Abidjan, pour échanger avec les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), met en valeur le volet « prévention » de la stratégie militaire française dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

Il s’agit, selon une note protocolaire,  d’un « engagement fort du chef de l’Etat ». Il a rencontré des soldats des forces françaises en Côte d’Ivoire qui ont participé à des missions opérationnelles au Sahel, en renfort ou en soutien de l’opération Barkane.

En marge de l’aspect sécuritaire, d’autres volets de la coopération régionale et bilatérale sont prévus. M. Macron a dans sa délégation Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des finances, et Bertrand Dumont, le directeur général adjoint du Trésor, dans un contexte où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut épouser une nouvelle monnaie, l’ECO.

Le débat sur l’arrimage du Franc CFA à l’Euro qui lui garantit d’ailleurs une parité stable, fait rage. La question de la souveraineté,  au cœur des discussions d’économistes et d’intellectuels, est soutenue par nombre de personnes. Dans les coulisses, la problématique devrait être abordée.

Cette visite de M. Macron en Côte d’Ivoire est le deuxième déplacement du président français  depuis le début de son mandat. Le premier avait eu lieu en novembre 2017 à l’occasion du Sommet Union européenne – Union Africaine, dans le cadre de sa première tournée régionale en Afrique de l’Ouest.

Elle intervient à près d’un an de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020. Partenaire historique et ayant des intérêts énormes en Côte d’Ivoire, la France a un regard sur l’évolution du processus électoral dans le pays. Assurément, M. Macron prendra le pool de la situation socio-politique. 

Ce déplacement, en outre, revêt deux grandes dimensions. La première dimension est la visite aux forces pré-positionnées en Côte d’Ivoire, qui constitue le traditionnel déplacement du président de la République auprès des troupes militaires françaises à la période de Noël.

En 2018, le président français s’était rendu au poste de commandement de la force Barkhane, à N’Djamena, au Tchad, et l’année précédente, sur la base aérienne projetée de Niamey, au Niger, souligne la note.

La seconde dimension de ce déplacement, lui, a trait à l’aspect politique. Et ce, dans la poursuite de la mise en œuvre des engagements pris par le chef de l’Etat français lors du discours de Ouagadougou en novembre 2017, qui a posé le cadre de la relation de la France avec le continent africain.

L’ambition de Emmanuel Macron est de mettre la jeunesse au cœur de la relation entre la France et le continent africain. Il devrait échanger avec des étudiants en médecine, et inaugurer une agora socio-sportive portée par l’association française WinWin Africa, à  Koumassi dans le Sud d‘Abidjan.

La France dispose d’une base militaire en Côte d’Ivoire depuis son indépendance, dans le cadre d’accords bilatéraux de défense. Après la crise de 2002 à 2011, au cours de laquelle la France a déployé la force Licorne sous mandat des Nations unies, les accords de défense ont été rénovés en 2012.

A la demande du Gouvernement ivoirien, les éléments français ont changé de statut en 2015, et sont devenus les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), base opérationnelle avancée des armées françaises en Afrique de l’ouest. Leurs missions s’inscrivent à la croisée des grandes fonctions stratégiques de la connaissance et anticipation, de la prévention, de la protection et de l’intervention.

Sur le plan économique, la France est un partenaire économique majeur de la Côte d’Ivoire : avec 13% de parts de marché, elle est le deuxième fournisseur du pays.

Les investissements français en Côte d’Ivoire affichent un profil diversifié, dans les domaines des énergies, de l’aéronautique et la défense, dans le développement et la ville durable. La France importe principalement des produits agricoles.

La Côte d’Ivoire étant le 3ème fournisseur d’Afrique subsaharienne de la France (après le Nigéria et l’Afrique du Sud). A l’image de la diversité des liens entre les deux pays, la relation économique franco-ivoirienne est portée par 700 entreprises françaises implantées en Côte d’Ivoire dont environ 200 filiales françaises installées en Côte d’Ivoire, indique une note officielle.

A l’issue de son déplacement en Côte d’Ivoire, le président de la République française se rendra à Niamey, au Niger, le 22 décembre. Il y rencontrera le Président Issoufou et s’arrêtera à la base aérienne nigérienne où ont été inhumés les 71 soldats nigériens morts dans l’attaque d’Inates.

Aux côtés de son homologue nigérien, le président Emmanuel Macron présentera ses hommages à l’ensemble des victimes maliennes, burkinabés, nigériennes qui ont payé un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme.

Côte d’Ivoire : « Macron apporte un soutien politique à Ouattara (Spécialiste)

La visite d’Etat du président français Emmanuel Macron à Abidjan, à un an de l’élection présidentielle de 2020, suscite quelques spéculations sur les probables « conseils » de l’Elysée à propos du projet « clair-obscur » de troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara.S’il estime que le président français Emmanuel Macron, qui entame ce vendredi une visite de deux jours en Côte d’Ivoire, « n’aura officiellement pas de position » par rapport à l’éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara, Antoine Glaser, journaliste et spécialiste de l’Afrique, est convaincu que le patron de l’Elysée apportera un message de soutien à son homologue ou au régime parce qu’ils sont « à même de défendre les intérêts de l’Hexagone et de garantir la stabilité de la région ».

« Emmanuel Macron ne se prononcera jamais sur un éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara. Mais sa visite est, de toute façon, un soutien au chef de l’Etat ivoirien même si Amadou Gon Coulibaly (Premier ministre depuis bientôt trois ans) pourrait être le candidat du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, mouvance présidentielle) », a d’emblée confié Antoine Glaser à APA.

De l’avis de l’ancien Rédacteur en chef de La Lettre du Continent, « la France, compte tenu de ce qui se passe au Sahel, considère la Côte d’Ivoire comme le cœur de son pré carré. C’est donc important pour Emmanuel Macron de renforcer la présence française » dans cette locomotive de l’Afrique de l’ouest francophone.

Toutefois, le journaliste français, co-auteur de l’ouvrage « Nos chers espions en Afrique », relativise l’influence de Macron sur son pair ivoirien.

« Cela fait très longtemps qu’Alassane Ouattara est en position de force en raison de la situation dans l’ensemble des pays voisins. Macron a une marge de manœuvre extrêmement faible. En outre, comme tous les chefs de l’Etat de l’ancien pré carré français, il a le monde entier dans sa salle d’attente », a argumenté ce spécialiste de l’Afrique.

En effet, la France perd du terrain en Côte d’Ivoire là où d’autres puissances mondiales en gagnent.

« On voit bien que le business français a énormément de difficultés en Côte d’Ivoire. La part de marché de la France dans ce pays pendant la guerre froide était de 30 à 40%. Maintenant, cette part est de l’ordre de 5 à 6% alors que celle de la Chine est chiffrée à 11% », a renseigné le journaliste.

Somme toute, la question sécuritaire dans une région en proie aux attaques terroristes sera l’un des fils conducteurs de la visite du président Macron en Côte d’Ivoire. Mais la perspective d’un troisième mandat de Ouattara et les ambitions présidentielles assumées de Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale, pourraient constituer un facteur perturbateur.

« La Côte d’Ivoire apparaît, de plus en plus, comme le dernier verrou de sécurité de la région. Et une crise politique fragiliserait le dispositif déjà compliqué de l’opération Barkhane et la lutte contre le terrorisme dans l’ensemble de la région ».

La France possède une base militaire à Port-Bouët où se sont installés quelque 900 soldats français. « C’est la base logistique de toutes les opérations de la force Barkhane dans le Sahel. Elle est stratégique pour la France. C’est la raison pour laquelle, il y a eu un renforcement de l’effectif ces dernières années », a expliqué Antoine Glaser.

Après la Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron fera une escale au Niamey où il s’entretiendra avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, en perspective du Sommet de Pau prévu le 13 janvier 2020.

Terrorisme au Sahel: la France, un nouveau bouc émissaire

Le président français Emmanuel Macron a entamé, vendredi, une visite officielle de trois jours en Côte d’Ivoire, dans un contexte d’attaques concertées contre les troupes françaises présentes au Sahel.Depuis plusieurs mois, la recrudescence de l’activisme terroriste menace la région, voire la sous-région ouest-africaine et les difficultés rencontrées par les forces armées africaines et internationales génèrent la méfiance des populations.

Lorsque François Hollande, alors président de la République française décidait d’envoyer des troupes à Bamako, à la demande de son homologue malien, il s’agissait de venir en aide à un “Etat ami”, selon ses mots, confronté aux offensives djihadistes. En plus, il fallait protéger les intérêts vitaux de la France en secourant les ressortissants français qui vivent dans ce pays dont les liens avec la France sont historiques. Depuis, l’intervention de l’armée française s’est étendue à une zone plus vaste et Emmanuel Macron, son successeur à la tête de l’Etat français a réaffirmé l’engagement de la France au Sahel car la menace terroriste s’y est intensifiée.

Un engagement qui a coûté cher à la France matériellement et humainement. Depuis 2013 et le lancement de l’opération « Serval » au Mali, qui a donné lieu en 2014 à l’opération « Barkhane », ce sont déjà 41 soldats français qui ont été tués dans cette région.

Le 25 novembre dernier 13 soldats français morts dans un accident d’hélicoptère au Sahel, ont encore  rallongé cette liste macabre. Au point où l’on en vient à se demander sur les réseaux sociaux si la France a sacrifié ses troupes au nom de ses intérêts économiques, entre autres rumeurs et Fake news sur les prétendues raisons de la présence militaire française au Sahel. Alors que l’opération « Barkhane » est essentielle dans la lutte internationale contre le terrorisme, la France doit compter ses morts dans un climat où on la somme de se justifier. Paradoxe !

Nul n’est dupe. Ces rumeurs visent à semer le doute sur les intentions de la France au Sahel et à attiser la défiance des populations à l’égard des troupes françaises pour créer des sentiments anti-français dans la région dont l’armée est régulièrement accusée, à dessein, de vouloir déstabiliser cette partie du continent

En France même, ce sont d’autres rumeurs qui se propagent et alimentent les théories du complot : l’opération « Barkhane » serait cette fois destinée à protéger les intérêts économiques de la France, notamment les mines d’uranium exploitées de longue date dans la région par Areva. L’Etat français, selon les tenants de cette rumeur, utiliserait ses forces armées pour défendre des intérêts privés. Pourtant, les troupes de l’opération « Barkhane » sont essentiellement déployées au nord du Mali et les mines d’uranium se trouvent au nord du Niger.

De fait, ces rumeurs sans fondement et souvent contradictoires relèvent de deux phénomènes différents. En France, d’une part, elles traduisent une volonté de repli et un renoncement aux idéaux universalistes: elles visent à discréditer des opérations extérieures jugées coûteuses en vies et en argent. En Afrique, d’autre part, elles sont le fruit d’une défiance plus générale à l’égard de l’interventionnisme et du néocolonialisme supposé de la France.

Le 4 décembre, en marge du sommet de l’OTAN, Emmanuel Macron a souligné que l’opération “Barkhane” ne pouvait perdurer dans ce contexte de “mouvements antifrançais”  et a demandé aux pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso et Tchad) d’exprimer clairement leurs attentes par rapport à la France. Car, visiblement, excédé de voir son pays attaqué, M. Macron a mis les dirigeants de ces pays face à leurs responsabilités en dépit de l’appel à une mobilisation internationale pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel.

Il importe, donc face aux rumeurs, de rappeler que l’opération “Barkhane” sert les intérêts conjoints du Sahel et de la France. Ces intérêts ne sont pas économiques, mais vitaux et géostratégiques. Au Sahel, le 10 décembre dernier, ce sont 71 soldats nigériens qui ont été massacrés au poste de reconnaissance d’Inates, à quelques kilomètres de la frontière malienne.

Le 15 décembre, les présidents des Etats membres du G5 Sahel réunis à Niamey ont donc demandé l’aide de la communauté internationale et réaffirmé leur besoin d’être aidés par des puissances étrangères. Loin de subir la présence militaire française, les pays du Sahel la demandent. A ce propos, le président du Niger, Mahamadou Issoufou a déclaré ce vendredi sur les antennes de Radio France internationale (RFI) que «nous avons besoin de plus de Barkhane».

« Je ne pense pas que l’on soit arrivé à la limite de Barkhane. Nous avons besoin de plus de Barkhane. Nous avons besoin de plus d’alliés. C’est ma conviction. Parce que, ceux qui critiquent la présence française ou la présence des alliés dans le Sahel oublient que, sans l’intervention Serval, le Mali serait aujourd’hui sous le contrôle des terroristes ! Peut-être que le Niger aussi ! Alors, imaginons que Barkhane s’en aille… Cela va affaiblir notre lutte. Cela va affaiblir notre camp », a-t-il expliqué.

Cameroun : procès à huis clos de sept soldats accusés d’exécutions de civils

Sept soldats accusés d’avoir exécuté de sang-froid deux femmes et leurs enfants dans la localité de Zelevet, à l’extrême-Nord du Cameroun, seront jugés à huis clos le 20 janvier 2020 par un tribunal militaire, a appris APA de source autorisée.Le drame qui s’est déroulé fin mars et début avril 2015, a revêtu l’allure d’un scandale national quand trois ans après, soit en juillet 2018, il a fait l’objet d’une vidéo diffusée en boucle sur les réseaux sociaux.

On y voit des hommes en tenue chargés de donner la chasse à la secte islamiste Boko Haram, tirer à bout portant sur deux nourrissons et leurs mères, des paysannes aux yeux bandés.

Les quatre corps ont ensuite été sommairement ensevelis au pied d’une montagne dénommée «Vizi Kokor Vegebi».

Dans un premier temps, le gouvernement a parlé de «fake news», assimilable à «une malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public, un horrible trucage».

Toutefois, face à la levée de boucliers, le président Paul Biya s’est résolu à ordonner l’ouverture d’une enquête, «conformément aux usages en la matière».

L’armée camerounaise, aussi bien dans l’Extrême-Nord en proie à des attaques terroristes que dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sous conflit séparatiste, est régulièrement pointée du doigt pour des exactions contre des civils.

Un policier suspecté dans l’assassinat d’une élève à Dimbokro, une autopsie en cours (Ange Kessi)

Le corps de la jeune élève tuée par balle la semaine dernière à Dimbokro dans le Centre ivoirien qui a été transféré dans la capitale économique ivoirienne, est sur la table d’autopsie, a révélé mercredi à Abidjan, le procureur militaire Ange Kessi Kouamé, soulignant qu’un policier est suspecté dans cette affaire.« Le corps de la jeune élève qui a été tuée par balle à Dimbokro est sur la table d’autopsie. C’est un policier qui est suspecté dans cette affaire. Mais, nous sommes encore à la phase d’enquête », a fait savoir le procureur militaire qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier de renforcement des capacités de la société civile et des journalistes sur les innovations apportées par les codes pénaux usuels et les nouvelles lois civiles en Côte d’Ivoire.

« Le policier suspecté était en civil et a tiré la balle à trois mètres de la victime. La balle n’a pas été retrouvée et le présumé coupable a nié les faits. Donc, nous sommes obligés de procéder à l’autopsie. Nos enquêteurs sont encore sur les lieux à Dimbokro. Les enquêtes sont encore en cours», a-t-il expliqué.

Mercredi dernier, lors d’une manifestation d’élèves à Dimbokro pour  réclamer des congés anticipés de Noël, une jeune  élève en classe de seconde au lycée moderne de cette localité a été tuée par balle.

Burkina: Quatre terroristes neutralisés et une base logistique démantelée

Les Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè ont neutralisé quatre terroristes et démantelé une importante base logistique terroriste dans la localité de Belhouro, dans la région du Sahel (Nord du Burkina Faso), a appris APA mardi de source militaire.Selon le communiqué du service de communication des armées burkinabè, hier lundi, une patrouille mixte du Groupement de forces pour la sécurisation du Nord (GFSN) composée d’éléments des forces terrestres et de la gendarmerie, en mission de reconnaissance offensive, a fait la découverte d’une importante base logistique terroriste dans la localité de Belhouro (Province du Soum) près de Arbinda. 

Le même document précise qu’au cours de cette opération, quatre terroristes ont été neutralisés, avant d’ajouter que «de l’armement lourd, des munitions et des engins explosifs improvisés ont été saisis, ainsi que des motos et divers autres matériels».

«Le Chef d’Etat-Major Général des Armées félicite les unités pour cette action qui contribue à réduire les capacités opérationnelles des groupes armés terroristes. Il leur réitère sa pleine confiance et les exhorte à poursuive la dynamique positive entamée», note le communiqué.

Le Burkina Faso fait face, depuis plus de trois ans, à des attaques terroristes faisant des pertes en vies humaines aussi bien au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS) que des populations civiles. 

La riposte des FDS, ces derniers temps, a permis de «neutraliser» des terroristes et de saisir un nombre important d’armes, de matériels et de minutions, dans le camp des terroristes. 

Afrique: comment le changement climatique limite les opérations militaires ?

Au-delà des impacts économiques et sociaux, la dégradation de l’environnement dû aux effets du changement climatique pose un problème crucial à l’efficacité des opérations militaires, notamment dans les régions désertiques comme le Sahel.« Le changement climatique rend les opérations militaires très difficiles parce que les effectifs à déployer dans les zones infestées de terroristes sont très importants, en plus de leur équipement », a déclaré à APA, le général de brigade à la retraite, Saleh Bala des forces armées nigérianes, en marge de la 4ème édition de l’Africa Security Forum tenue à Rabat du 1er au 3 décembre.

L’ancien chef d’état-major de l’infanterie de l’armée nigériane estime que la lutte contre le terrorisme dans les régions désertiques est très complexe, car il est difficile de déployer toute la logistique nécessaire à la préparation au combat dans ces zones.

« Ce n’est pas comme lancer une opération militaire dans la forêt où vous êtes couverts », a-t-il dit, soulignant que la dégradation de l’environnement est très préjudiciable à la subsistance des communautés et favorise le déclenchement de conflits internes et transnationaux.

« Plus les ressources s’amenuisent, plus les besoins existentiels des êtres humains sont menacés, tout comme la concurrence pour les ressources rares », a déclaré le Général Bala, reconnaissant du coup, les menaces induites par le changement climatique.

Si aucune mesure urgente n’est prise pour atténuer les impacts du changement climatique, « l’Afrique sera plongée dans des conflits interétatiques et multi-étatiques sur les ressources en eau et en terres, en plus de l’explosion démographique et d’une demande énergétique plus élevée », a-t-il averti.

Parmi les actions à mener, figure, selon lui, l’achèvement de l’Initiative de la Grande Muraille Verte avec un financement de quatre milliards de dollars pour régénérer la végétation comme barrière à l’empiètement du désert et pour bâtir des communautés résiliantes à travers toute la bande sahélienne.

L’autre proposition consiste à recharger la nappe du Bassin du Lac Tchad qui a subi une baisse drastique, pour une valeur de 50 milliards de dollars, car les pays de la région et les bénéficiaires de ses affluents et de ses versants sont actuellement tous enlisés dans les conflits, et subissent différents types de dégradation de l’environnement (RD Congo, Cameroun, Sud Soudan, Tchad, Niger, Nigeria et Libye).

Cependant, le général nigérian, par ailleurs président de l’Institut White Ink pour la stratégie de l’éducation et de la recherche (WISER), a déclaré que la Grande Muraille Verte et le chargement du Lac Tchad ne pouvaient réussir que si les menaces terroristes sont enrayées, et l’environnement assaini et stabilisé.

Les militaires comme solution !

Le général Bala, par ailleurs président directeur général de White Ink Consult, une société privée de conseils en recherche et défense, en communication stratégique et en formation, souligne que même si l’armée soit un instrument de guerre, elle peut toutefois s’adapter à la paix et au développement.

« Les opérations de lutte contre l’insurrection ou le terrorisme doivent aller de pair avec les opérations de stabilisation post-conflit », a-t-il déclaré.

L’implication des militaires dans l’exécution de projets est moins coûteuse et leur réalisation est plus efficiente puisqu’ils constituent en eux-mêmes des garants de sécurité pour l’environnement du projet.

Citant des exemples africains réussis d’utilisation du génie militaire, l’officier supérieur de l’armée a salué les efforts déployés par l’armée sénégalaise pour faire avancer la Grande muraille verte et la perspective du déploiement par la Gambie de ses soldats pour s’impliquer dans l’agriculture.

Néanmoins, les décideurs doivent toujours se rappeler que l’instrument militaire est un couteau à double tranchant applicable à la construction ou à la destruction.

« Les militaires doivent être déployés avec beaucoup de prudence, et en raison du contrôle politique et de la coordination diplomatique, pour éviter que ces derniers n’enveniment la situation, en particulier en cas de pillage de ressources ou de braconnage », a-t-il averti.

 Le commerce illicite, « bailleur » du terrorisme.

Les mauvais systèmes de gouvernance de la sécurité des frontières nationales et régionales contre la réalité de l’extrême pauvreté, l’injustice sociale et économique, la répression violente et la sur-réglementation ont exacerbé les taux de crimes transnationaux.

Face à une telle situation, les groupes d’insurgés au Sahel ou en Afrique centrale profitent de cette fragilité des frontières, à travers des actions criminelles (vol de pétrole, braconnage, exploitation abusive des forêts pour du charbon de bois).

En conséquence, le Vice-président de Philip Morris international pour la prévention du commerce illicite Alvise Giustiniani recommande un meilleur contrôle des frontières transnationales.

« La plupart des groupes terroristes financent leurs opérations par le commerce illégal et la contrebande pour acheter des armes et recruter des jeunes », a-t-il confié à APA en marge de l’Africa Security Forum 2019 de Rabat placé sous le thème : « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique ».

Il a en outre souligné la nécessité d’une meilleure surveillance des flux monétaires et des produits contrefaits, grâce à une étroite collaboration internationale et à la formation.

Selon lui, la cyber-sécurité est une réalité, en particulier lorsque les terroristes utilisent cet instrument pour affiner leurs stratégies en vue d’un commerce illicite transnational plus important.

L’Afrique a enregistré 76 coups d’Etat et 17 guerres civiles entre 1960 et 2009

L’Afrique a connu entre 1960 et 2009, 76 coups d’Etat, 234 tentatives de coup d’Etat et 17 guerres civiles, selon les statistiques en matière de conflits, de coups d’Etat et de guerres civiles sur le continent, qui relèvent que l’Afrique de l’Ouest a particulièrement payé un lourd tribut avec de graves violations des droits de l’Homme.Pour prévenir les conflits liés aux joutes électorales, les institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH) des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont entamé, lundi à Abidjan, un atelier de formation de 48 heures en vue de leur implication dans les processus électoraux pour des élections transparentes, inclusives et sans violences dans la sous-région.  

« Les statistiques en matière de conflit, de coup d’Etat et de guerre civile sur notre continent donnent froid dans le dos. Entre 1960 et 2009, l’Afrique a connu 76 coups d’Etat, 234 tentatives de coup d’Etat et 17 guerres civiles », a déclaré à l’ouverture des travaux, Namizata Sangaré, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) dont le pays accueille cet atelier de formation.  

« L’Afrique de l’Ouest, a payé particulièrement un lourd tribut de ces conflits avec de graves violations des droits de l’Homme », a-t-elle fait observer.

Cette rencontre se tient au moment où plusieurs pays en Afrique de l’Ouest préparent des élections présidentielles avec des enjeux élevés et des défis importants. En 2020, six scrutins pour élire les chefs d’Etats doivent être organisés au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Niger et au Togo.

« Ces processus électoraux ont cette particularité commune de se dérouler dans un environnement politique tendu avec de nouveaux défis à la fois pour ceux qui travaillent sur les élections et ceux qui se concentrent sur le respect des droits humains », a souligné Grâce Zoundé, représentante du Coordonnateur résident du système des Nations unies et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Côte d’Ivoire.

Selon elle, l’insuffisante coordination entre les professionnels des droits humains et les professionnelles des élections  impacte malheureusement la capacité de ces deux communautés à développer des réponses collaboratives aux défis complexes auxquels elles font face et à faire en sorte que la pertinence continue des normes et standards pour les élections et la démocratie soit reconnue.

Cette rencontre d’Abidjan regroupe des représentants des INDH des Etats membres de la CEDEAO, des organes de gestion des élections, des représentants des forces de l’ordre et de sécurité, des rois et chefs de communautés et des responsables de presse. 

« On attend des INDH qu’elles s’impliquent pour s’assurer que ces élections soient crédibles, transparentes et apaisées; et qu’elles interagissent avec les organes de gestion des élections », a dit Mme Namizata Sangaré.  

Elle a soutenu que les élections sont un élément important pour l’exercice des droits fondamentaux de l’homme et des libertés publiques. Et, dans cette perspective, le droit de participer à la mise en place de gouvernements via l’organisation d’élection libre et sans violence, contribue à la préservation des conflits et à la construction de la paix. 

Depuis quelques années, la région ouest-africaine s’est engagée à résoudre les équations en matière des droits de l’Homme, notamment celles liées à la gouvernance démocratique, à l’Etat de droit et à des élections libres, équitables et apaisées. Cependant, des défis demeurent.

Selon Mme Namizata Sangaré, la démocratie est un système politique qui s’accompagne toujours d’une bonne santé de l’Etat de droit. Pour que la paix s’enracine durablement dans la région, les Etats devraient souscrire aux principes fondamentaux qui fondent la démocratie et les appliquer.

Dans ce contexte, la CEDEAO a pris des engagements pour faire adopter et faire respecter la démocratie par les Etats parties. Un protocole de l’organisation établi sur la démocratie et la bonne gouvernance indique d’ailleurs des mécanismes de prévention, de gestion, de règlement des conflits, ainsi que de maintien de la paix et de la sécurité.

En outre, la plupart des Etats ouest-africains ont ratifié la Charte de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Pour la présidente du CNDHCI « c’est un pas de plus qui oblige nos pays à faire sienne l’approche basée sur les droits de l’Homme dans l’organisation des élections ».

La Charte Africaine des droits de l’Homme et des peuples, en son article 26 recommande également l’établissement dans les pays africains, des institutions nationales et locales en charge des droits de l’Homme. Celles-ci devant fonctionner selon les principes directeurs communément appelés «Principes de Paris ».

Les Institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH), en Afrique, ont été créées dans plusieurs Etats. Actuellement, l’on en compte 46 au sein du Réseaux des Institutions africaines des droits de l’Homme. Presque tous les pays membres de la CEDEAO ont aujourd’hui leur INDH.

La résolution du 20 décembre 1993 de l’Assemblée générale de l’ONU recommande aux Etats de créer des institutions nationales qui auront pour missions principales de mettre en œuvre les politiques en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et d’orienter les pouvoirs publics dans le domaine des droits de l’Homme en vue de l’enracinement de la démocratie. 

« Militer pour des élections apaisées a un impact sur la jouissance des droits civils et politiques, des droits sociaux, économiques et culturels et des droits dits de solidarité (…) c’est contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos populations », a ajouté Mme Sanagaré.

Cette démarche s’inscrit dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et dans la Vision 2025 de la CEDEAO dont l’objectif final est le développement économique accéléré et durable des Etats membres en vue de l’aboutissement à une Union économique de l’Afrique de l’Ouest. 

L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des INDH dans le monitoring des droits de l’Homme, avant, pendant et après les élections, obtenir leur participation effective dans le processus électoral, renforcer les capacités techniques de réseautage et la collaboration entre les INDH et les organes de gestions des élections, pour prévenir les conflits.  

Cette rencontre de haut niveau sur « l’implication des Institutions nationales des droits de l’Homme dans les processus électoraux pour des élections transparentes, apaisées, basées sur le respect des droits de l’Homme » est organisée par le CNDHCI avec l’appui technique et financier du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).

Dakar hôte d’un séminaire sur « femmes, paix et sécurité en Afrique »

Une réunion de haut niveau sur l’implication des femmes dans la paix et la sécurité en Afrique s’ouvre, mardi à Dakar, à l’initiative du ministère sénégalais de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants du Sénégal, en partenariat avec la Commission de l’Union Africaine, a appris APA auprès des organisateurs.« Près de 20 ans après la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies portant sur le triptyque Femmes, Paix et Sécurité, plusieurs pays membres de l’Union Africaine ont déjà adopté des plans nationaux pour donner corps aux recommandations de ladite résolution. C’est au titre de l’évaluation de leurs plans respectifs, que les Etats membres concernés se rencontrent à Dakar du 17 au 19 décembre », informe un communiqué parvenu à APA.

Il souligne que cette réunion de haut niveau s’inscrit dans une volonté de mise en œuvre effective de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité. Elle réunira des délégations venues de 25 pays, ainsi que les Communautés Economiques ayant adopté des Plans d’action FPS (Femmes, Paix et Sécurité).

« L’objectif général de la réunion sera d’évaluer les progrès accomplis par les Etats membres dans l’utilisation du Cadre Continental de Résultats (CCR) pour le suivi de la mise en œuvre de leurs plans respectifs », poursuit le communiqué.

Lutte contre le terrorisme au Sahel : un chercheur prône l’approche holistique

Le directeur général du Think Tank, Timbuktu Institute, Dr Bakary Samb a invité, vendredi à Dakar, les dirigeants ouest-africains à privilégier « l’approche holistique » pour lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation, arguant qu’il « serait une grosse erreur » de la part des pouvoirs publics d’engager leurs pays dans une approche purement militaire et sécuritaire.« C’est au carrefour des déficits d’inclusion sociale et de la multiplicité des facteurs de vulnérabilités socio-économiques, des sentiments d’exclusion et de frustration que se trouvent les nids de la radicalisation », a fait remarquer, Dr Samb à l’occasion de l’atelier de restitution de l’étude « Facteurs de radicalisation et perception du terrorisme chez les jeunes des zones frontalières du Sénégal et de la Guinée ».

Partant de ce constat, il a indiqué que « les Etats de la région doivent, au-delà des querelles politiques et préoccupations uniquement politiciennes donner plus d’importance à l’inclusion sociale des jeunes ».

Cette dernière qui serait incluse dans une stratégie de prévention globale devrait, selon l’auteur du livre « Tidjaniya : usages diplomatiques d’une confrérie soufie », permettre de pourvoir des emplois aux jeunes, réduire les inégalités socio-économiques et l’exclusion sociale.

A en croire l’universitaire sénégalais, les difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants politiques au Burkina Faso, au Mali et au Niger frappés de plein fouet par le terrorisme, c’est le rejet par les populations des politiques sécuritaires qui n’ont pas pu régler le problème djihadiste. Et c’est pour cela, martèle-t-il, « une forme d’engagement accrue au niveau militaire sans le préalable d’une stratégie nationale de prévention de l’extrémisme serait une grosse erreur ».

Revenant sur les cas spécifiques de la Guinée et du Sénégal où l’étude a été menée, l’auteur du livre « Boko Haram: du problème nigérian à la menace régionale », a déploré l’absence d’une stratégie nationale de prévention dans ces deux pays, alors que celle-ci devrait leur permettre de sensibiliser et de mobiliser les leaders religieux, la société civile, le milieu éducatif et les jeunes autour d’une cause nationale à laquelle adhère l’ensemble de la population.

Pour le fondateur de Timbuktu Institute, il ne s’agit pas pour ces deux pays et notamment le Sénégal d’être en dehors des cadres régionaux, « mais sa priorité (celle du Sénégal) aujourd’hui, se trouve dans l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention assumée ». La Guinée dispose d’une stratégie nationale de prévention, mais celle-ci n’est pas encore adoptée par l’Assemblée nationale.

Si on ne le fait pas, avertit-il, on verra les pouvoirs politiques se confronter aux mêmes problèmes qu’au Mali et au Burkina Faso, où les sociétés civiles et les populations rejettent les politiques sécuritaires.

Le général Haftar ordonne « l’assaut final » sur Tripoli

Le général Khalifa Haftar a ordonné aux troupes de l’armée nationale libyenne sous son commandement de lancer un dernier assaut sur Tripoli pour mettre fin à l’impasse militaire de huit mois et pour prendre le contrôle de la capitale aux forces fidèles au gouvernement issu de l’Accord national.Dans une allocution télévisée, jeudi soir, Haftar a affirmé que l’heure zéro était proche pour toutes les unités militaires sous son commandement de marcher sur Tripoli.

« Aujourd’hui, nous annonçons la bataille décisive et les progrès vers le cœur de la capitale », a-t-il déclaré depuis son quartier général à l’est de la Libye, coupé administrativement du reste du pays où d’autres milices dictent leur loi.

« Avec l’entrée en action de notre armée nationale, nous arrachons la Libye des griffes du terrorisme et des traîtres, et aujourd’hui nous annonçons une bataille décisive et progressons vers le cœur de la capitale pour briser ses liens, mettre fin à sa capture et procurer de la joie à peuple », a-t-il lancé.

Jusqu’au moment de cette annonce, il y a eu une accalmie dans la lutte pour la capitale, un conflit qui a commencé en avril dernier lorsque Haftar a ordonné l’invasion de la ville qui est sous le contrôle du gouvernement soutenu par la communauté internationale.

Plus de 1000 personnes, pour la plupart des civils, sont mortes depuis que la bataille de Tripoli a éclaté, forçant des centaines de milliers de personnes à quitter la ville et ses environs.

Haftar, le chef suprême de ce qui reste de l’armée nationale libyenne est considéré comme l’homme fort de l’est du pays.

Attaque d’Inatès : le Niger a entamé un deuil national de 72h

Le Niger a entamé ce vendredi trois jours de deuil national, en hommage aux 71 soldats tués dans l’attaque du camp militaire d’Inatès, perpétrée par plusieurs centaine d’assaillants lourdement armés et se déplaçant à motos.Aux termes du décret pris par le chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou, les militaires décédés lors de cette attaque auront droit à des décorations et à des promotions à titre posthume.  

En attendant, il a été demandé aux Nigériens de mettre à profit cette journée de vendredi pour prier, partout dans les mosquées, pour le repos de l’âme des disparus.

Outre ces derniers, le bilan de cette attaque perpétrée au camp militaire d’Inatès, localité  à l’ouest du Niger, fait état de 12 militaires blessés et des portés disparus, selon un communiqué du ministère de la Défense.

Il précise qu’il a fallu trois heures de combat pour repousser « les terroristes » et « neutraliser », au passage, «un nombre important » d’entre eux.

Suite à cette attaque, le Sommet extraordinaire de Pau convoqué le 16 décembre par le président français Emmanuel Macron pour réfléchir avec ses homologues du G 5 Sahel sur l’avenir de la force Barkhane a été reporté au début de 2020.

   

Le Sommet de Pau sur Barkhane reporté à cause de l’attaque sur Inates

Le Sommet extraordinaire sur la force Barkhane auquel le président Français Emmanuel Macron avait convié le 16 décembre à Pau ses homologues du G 5 Sahel a été reportée « au début de l’année 2020 », annonce sur son site visité à APA l’Elysée, expliquant, entre autre causes de cette décision, la mort de 71 soldats nigériens dans l’attaque d’un de leurs camps situé à l’ouest du Niger.L’attaque a été confirmée par le ministère nigérien de la Défense qui, dans un communiqué lu mercredi soir à la télévision, rapporte que des hommes lourdement armés et se déplaçant à motos ont pris d’assaut, mardi, le camp militaire à Inates (ouest), faisant  « malheureusement, le bilan suivant : 71 militaires tués, douze blessés, des portés disparus, et un nombre important de terroristes neutralisés ».

« D’une rare violence », les combats ont duré prés de trois heures d’horloge, souligne le communiqué avant de relever que  « des opérations de ratissage et de poursuite au-delà de la frontière ont été menées » contre les assaillants estimés à « plusieurs centaines.

Mis au courant, le président nigérien,  Mahamadou Issoufou, a annoncé sur twitter qu’il interrompait sa participation à la Conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient en Egypte, « pour rentrer à Niamey» et y tenir, notamment, un conseil de sécurité extraordinaire.

Autre conséquence de cette attaque considérée comme la plus meurtrière subie par l’armée nigérienne : le report en début 2020 du sommet de Pau. Prévue le 16 décembre, cette réunion convoquée par le président Emmanuel Macron devrait lui permettre de s’entretenir avec ses homologues du G 5 Sahel de l’avenir de la force Barkhane qui opère dans la zone.

Selon l’Elysée, c’est à l’issue d’un entretien téléphonique que les présidents Macron et Issoufou ont, dans « le contexte de deuil » qui frappe le Niger, convenu du report du Sommet extraordinaire et retenu de proposer à leurs homologues concernés « le début de l’année 2020 » comme nouvelle date de la réunion.  

La mort de 13 militaires français dans un accident d’hélicoptères à Ménaka (Nord du Mali) lors d’un combat contre des jihadistes et les questionnements sur l’utilité de l’armée française au Sahel sont à l’origine de ce sommet qui doit réunir autour de Macron, les présidents Issoufou (Niger), Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Kaboré (Burkina Faso), Déby (Tchad) et Ghazouani (Mauritanie).

    

Identification: lancement de la phase opérationnelle du Registre national des personnes physiques

La phase opérationnelle du Registre national des personnes physiques (RNPP) destiné à attribuer à chaque personne, résidant ou de passage en Côte d’Ivoire, un numéro national d’identification (NNI) a été officiellement lancée, mercredi à Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Procédant à ce lancement officiel, le ministre d’État, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko a expliqué les enjeux de cette opération avant d’inviter les populations à s’en approprier.

« Le Registre national des personnes physiques est une réforme importante visant à transformer et à moderniser le système d’état civil et de l’identification », a-t-il expliqué, soulignant que « c’est un outil moderne qui participera au développement et à la sécurité de la Côte d’Ivoire ».

« Son appropriation par tous est une condition indispensable à sa réussite », a poursuivi Hamed Bakayoko qui représentait le premier ministre.

Auparavant, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité a rappelé que ce projet du RNPP fait suite à l’évaluation du système de l’état civil ivoirien qui a montré des insuffisances.  

Selon lui, la réponse du gouvernement a consisté à initier une «réforme profonde» qui a abouti au Registre national des personnes physiques.

Le RNPP est la base nationale de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes. Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un Numéro national d’identification (NNI) unique. Ce numéro devra figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu.

Ce projet de RNPP qui coûtera plusieurs milliards de FCFA s’inscrit dans le cadre du renforcement de la gouvernance administrative et sécuritaire de la Côte d’Ivoire en vue d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie de la population.

Sa mise en œuvre  par l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), créé à la suite de la réforme institutionnelle de l’état civil permettra une bonne maîtrise de la production des titres d’identité et la gestion des flux migratoires. L’opérateur belge Semlex a signé une convention avec l’Etat ivoirien afin d’appuyer l’ONECI en matière d’identification.

Ouattara enrôlé au lancement de l’identification pour la nouvelle CNI

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a été enrôlé mercredi à la présidence de la République, au lancement officiel de l’opération d’identification pour la nouvelle Carte nationale d’identité (CNI).L’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI) pilote cette opération d’identification pour la production de la nouvelle Carte nationale d’identité (CNI), qui est couplée avec l’enrôlement pour le Registre national des personnes physiques (RNPP).    

Selon un agent de l’ONECI les requérants peuvent entrer en possession de leur Carte nationale d’identité après «45 jours maximum ». L’office envisage de déployer « 2.500 valises » sur l’ensemble du territoire ivoirien.

La phase de généralisation de l’opération d’identification pour la confection des CNI est prévue « début janvier 2020 », a fait savoir le ministre ivoirien de l’Administration et de la décentralisation, Sidiki Diakité.

Le RNPP devrait permettre d’attribuer à chaque individu un identifiant unique aux fins de l’identifier dans tous les services d’identification et de l’état civil. L’opérateur Semlex a signé une convention avec l’Etat afin d’appuyer l’Oneci en matière d’identification. 

Un site Web (www.oneci.ci) a été mis en place et devrait être opérationnel après le lancement de l’identification. La nouvelle CNI ivoirienne vient révolutionner l’écosystème de l’identification en Côte d’Ivoire.

Cette carte de dernière génération, de type biométrique, pourra permettre au détenteur de rentrer sur la plate-forme de la Commission électorale indépendante (Cei), de la Société de distribution d’eau (Sodeci), des impôts et du trésor grâce à ses multiples fonctions.     

Boko Haram intensifie les raids nocturnes au Nord du Cameroun

Au moins 24 personnes ont, depuis début décembre, trouvé la mort dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord au cours d’incursions nocturnes attribuées à la secte islamiste Boko Haram, a appris APA de sources sécuritaires jointes au téléphone.Alors que 25 autres otages enlevés au même moment restaient introuvables, les assaillants, dont 6 ont été neutralisés par l’armée dans la nuit du 5 au 6 décembre, ont emporté dans leur repli du bétail et autres objets de valeur après avoir incendié les habitations.

Dans un rapport publié mercredi, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International (AI) a notifié au moins 275 homicides, dont 225 commis contre des civils, enregistrés entre janvier et novembre 2019. L’ONG signale également des cas de femmes amputées d’une oreille, des enlèvements et conversions de force à l’islam.

«Les personnes que nous avons rencontrées dans l’Extrême-Nord du Cameroun vivent dans la terreur. Beaucoup ont déjà été témoins d’attaques de Boko Haram et ont perdu des proches ou des connaissances. Elles ne se demandent plus s’il y aura de nouvelles attaques mais quand cela arrivera. Elles se sentent complètement abandonnées », écrit dans son rapport l’ONG.

Selon la directrice régionale par intérim de cet organisme pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Samira Daoud, les personnes interrogées vivent dans un total dénuement et « vont continuer à subir les assauts meurtriers de Boko Haram ou quitter leurs localités, si rien n’est fait ».

Elle appelle ainsi les autorités camerounaises « à renforcer, de toute urgence, la protection des personnes dans les zones affectées dans le respect des droits humains et du droit international humanitaire ».

En début d’année, le président Paul Biya avait déclaré que Boko Haram avait été repoussé hors des frontières camerounaises et ne «représentait plus qu’une menace résiduelle». Or, selon les recherches menées par AI, depuis cette date, les attaques du mouvement jihadiste « ont connu un regain dans l’Extrême-Nord ».

Côte d’Ivoire : 2 policiers arrêtés pour extorsion de fonds

Deux policiers, un officier et un sous-officier ivoiriens qui sont poursuivis par le Tribunal d’Abidjan pour extorsion de fonds, ont été écroués à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan ( MAMA), a appris APA mardi auprès de cette juridiction.Dans une note d’information, le Tribunal militaire d’Abidjan explique que les deux policiers ont fait une perquisition sans ordre de mission chez le sieur L.D chez qui ils ont découvert 14 doses de cocaïne et à qui ils ont demandé par la suite de monnayer sa liberté contre la somme de 3 000 000 FCFA.

 « Sur le champ, L.D leur remet la somme de 600.000 FCFA», indique la note soulignant pour le reliquat, il a sollicité un de ses amis qui à son tour, a alerté les autorités policières. 

Une descente musclée des forces de sécurité a ainsi permis de s’assurer que les mis en cause sont effectivement des éléments de la police nationale ivoirienne. 

« Ces deux policiers qui n’ont reçu aucun ordre de mission et de surcroît négociaient une liberté, ont été arrêtés et conduit devant le commissaire du gouvernement. Ils sont poursuivis pour extorsion de fonds et écroués à la MAMA. Quant à L.D, il est poursuivi pour détention de drogue et a été mis à la disposition du parquet d’Abidjan», explique le parquet militaire d’Abidjan.

Côte d’Ivoire : une bagarre communautaire fait deux blessés à Daoukro

Une « bagarre généralisée » entre des jeunes de différentes communautés lors d’un mariage, a fait deux blessés par arme blanche à Daoukro dans le Centre-Est ivoirien, a appris APA dimanche de source officielle.« Au cours d’un mariage à Daoukro, une bagarre généralisée entre jeunes de différentes communautés a éclaté. Le bilan humain de cet incident fait état de deux blessés par arme blanche. Des derniers ont été transférés au Centre hospitalier universitaire de Bouaké. L’un d’eux ayant subi son opération, le second le fera incessamment. À l’heure, actuelle, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer », a assuré le Général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile dans un communiqué diffusé sur sa page officielle facebook. 

« La médiation des leaders communautaires et des autorités locales a permis de ramener le calme. Des mesures sont prises par les forces de l’ordre.  C’est le lieu de rappeler que toute information fausse tendant à diffuser la mort d’un homme sera considérée comme une volonté d’attiser la haine entre les ivoiriens et sera passible de poursuites judiciaires», a prévenu le Général Diomandé, invitant les populations au calme et au dialogue.

250 chameaux de l’UE pour l’unité méhariste en Mauritanie

L’unité méhariste relevant de l’état-major de la Garde mauritanienne a reçu le premier lot de chameaux accordé par l’Union européenne (UE) et qui compte 250 bêtes, a-t-on appris de source officielle samedi à Nouakchott.Ces chameaux accompagnés de leurs équipements (selles, gourdes, etc..) ont été remis lors d’une cérémonie organisée dans la ville d’Achemim, plus de 1.000 kilomètres à l’est de Nouakchott.

Ils s’inscrivent dans le cadre du programme de sécurité et de développement conjoint entre la Mauritanie et l’UE et devraient renforcer l’action de cette unité chargée de surveiller les zones reculées du sud-est mauritanien.

Les bêtes remises contribueront notamment au succès de l’approche sécuritaire qui permet de faire face à tous les types du crime organisé transfrontalier, a expliqué le chef d’état-major de la Garde mauritanienne, le général Mesgharou Ould Sidi.

Le général Sidi a souligné les capacités de mobilité de l’unité méhariste dans les endroits difficiles et reculés pour stabiliser la sécurité et éradiquer le crime, en plus de l’assistance des citoyens dans les domaines sociaux comme la santé et l’enseignement.

Selon lui, cette unité gagnera la confiance des citoyens et sera plus proche d’eux dans toutes les conditions.

Créée en 1912 avec la naissance de la Garde nationale composée alors exclusivement de méharistes et de cavaliers, cette unité est devenue autonome en 1992.

Ses missions portent sur le maintien de l’ordre, la police judicaire et l’extinction des feux de brousse, en plus des tâches sociales et de développement liées à la vie quotidienne des populations.

190 migrants clandestins interceptés au large de la Mauritanie

Les garde-côtes mauritaniens ont intercepté vendredi 190 migrants clandestins à bord d’une embarcation qui se dirigeait vers l’Espagne, a-t-on appris de sources sécuritaires à Nouakchott.Ce groupe qui comprend 11 femmes et 2 enfants a été appréhendé au large du village de Nouamghar, situé à 330 kilomètres au nord de Nouakchott sur l’Océan atlantique, ont précisé les mêmes sources.

Il avait quitté le littoral de Banjul lundi dernier avec à bord des passagers essentiellement de nationalité gambienne.

Une autre embarcation venant de Gambie et se dirigeant toujours vers l’Espagne a chaviré mercredi au large de Nouadhibou faisant au moins 63 morts parmi ses passagers et 85  rescapés.

Cette embarcation qui transportait 150 migrants illégaux, gambiens pour la plupart, avait quitté la Gambie le 27 novembre dernier avant d’être renversée par les vagues à une vingtaine de kilomètres de la capitale économique mauritanienne.

Naufrage au large de la Mauritanie : le bilan passe à 63 morts

Cinq nouveaux corps de migrants ont été repêchés, jeudi soir, par les secouristes mauritaniens qui signalent que le nombre des décès issus du naufrage d’une pirogue, survenue mercredi au large de Nouadhibou (745,2 km de Nouakchott), passe ainsi de 58 à 63.ayant péri mercredi dans le naufrage de leur embarcation de fortune non loin des côtes mauritaniennes de l’Océan atlantique ont été récupérés jeudi soir par les autorités mauritaniennes, a-t-on appris de source sécuritaire à Nouadhibou.

Les mêmes sources font état de 85 rescapés qui étaient parmi les 150 à 180 passagers ayant pris place à bord de la pirogue. Des femmes et surtout des jeunes âgés de 20 à 30 ans voyageaient dans l’embarcation qui, selon le ministère mauritanien de l’Intérieur, était partie de Banjul (Gambie) pour rallier l’Espagne.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère de l’Intérieur avait fait savoir que « tous les rescapés ont bénéficié de l’assistance nécessaire et sont humainement traités », suivant « les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines ».

Les ambassades et consulats dont les ressortissants figurent parmi les victimes ont été impliqués dans l’opération de secours par souci de transparence, indique le communiqué, ajoutant que le département de la Justice a été sollicité pour déclencher les enquêtes nécessaires en pareille circonstance.

Selon des sources sécuritaires à Nouadhibou, les corps des 58 morts ont été enterrés dans des tombes individuelles à l’extérieur de la ville.