Sénégal : un commandant de gendarmerie tué par des braqueurs

Le commandant de la brigade de gendarmerie de Koumpentoum a été tué par des individus « lourdement armés » qui tentaient de dévaliser vendredi matin un bureau de Poste finance de ladite localité située 347 km à l’est de Dakar, a appris APA de source médiatique.Selon la RFM (radio privée), le drame est survenu à 3h du matin et c’est en voulant s’opposer avec ses hommes à l’attaque des malfaiteurs que Tamsir Sané est tombé sous leurs balles.

Par ailleurs, le vigile du bureau de Poste a été blessé par les assaillants, souligne la RFM, ajoutant  que toutes les brigades de gendarmerie de la légion Est se sont mobilisées pour mettre la main sur les assaillants en fuite.

Mauritanie : Macron félicite Ghazouani et demeure « engagé » au Sahel

Le président français Emmanuel Macron a exprimé « l’engagement ferme » de son pays aux côtés de son nouvel homologue mauritanien, le président élu Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans les défis sécuritaires et économiques de la région du Sahel, rapporte l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle) reçue à APA.« Je tiens à vous assurer de la fermeté de notre engagement à vos côtés dans la lutte pour la sécurité et le développement régional », a écrit Macron dans un message de félicitations adressé à Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, élu en juin dernier à plus de 50% des suffrages.  

Par ailleurs, le président Macron a indiqué que Paris soutient Nouakchott dans ses axes prioritaires de développement « que sont l’éducation, la diversification de l’économie et l’emploi des jeunes, le renforcement des infrastructures et la sécurité nationale comme régionale ».

« La Mauritanie, rappelle-t-il, qui a été à l’origine de la création du G5 Sahel et en prendra bientôt la présidence, a un rôle essentiel à jouer pour poursuivre la dynamique de son renforcement et plus largement à contribuer à la stabilité de la région ».

Outre la Mauritanie, le G5 Sahel comprend le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Emmanuel Macron a également évoqué la possibilité d’une rencontre prochaine avec son homologue mauritanien qui sera investi dans ses nouvelles fonctions le 1er août prochain.

Une telle rencontre a pour but de renforcer la collaboration bilatérale, a-t-il expliqué, se félicitant des « liens étroits » entre « les deux peuples qui se concrétisent notamment par le retour du tourisme dans votre beau pays ».

Les principales zones touristiques en Mauritanie avaient été déconseillées par le Quai d’Orsay depuis l’assassinat, en décembre 2007, de 4 touristes français près d’Aleg (260 kilomètres au sud-est de Nouakchott).

« Nous sommes à votre disposition pour appuyer vos efforts dans ce cadre », a conclu le président français.

L’Afrique a « deux défis spécifiques » en matière de cybersécurité (expert)

L’action collective et la dotation d’outils locaux à la jeunesse africaine sont les deux « défis spécifiques » lancés à l’Afrique en matière de sécurité électronique, a déclaré l’expert électronique sénégalais Ibrahima Nour Eddine Diagne, à l’ouverture, mardi à Dakar, de la sixième édition des Security Days.M. Diagne, par ailleurs administrateur général du GIE GAINDE 2000, a souligné la nécessité pour les Etats africains doivent « faire les choses ensemble » et de donner à leur « jeunesse les outils qui sont de chez nous » afin de relever ces deux grands défis qui permettront de lutter contre les attaques cybercriminelles touchant le monde entier.

Pour lui, en effet, le rôle des Etats est « difficile à définir » parce qu’il y a une « limite » dans leur « souveraineté » qui ne les permettent pas d’être tout le temps « en position de force ».

« Il y a des capacités défensives et offensives (…). Nous sommes dans un monde très complexe, et savoir la place de ces Etats (dans la régulation) est très compliqué », a noté Ibrahima Nour Eddine Diagne, soulignant en outre que la notion de confidentialité « est en train de glisser ».

Il intervenait à ce forum de deux jours qui s’est ouvert ce mardi, en présence de délégués de pays ouest-africains comme la Côte d’Ivoire, marraine de cette édition, des acteurs du numérique en Afrique ainsi que des représentants étatiques civils et militaires.

Cet évènement, qui vise entre autres à promouvoir une vision panafricaine de la confiance numérique et à développer la coopération régionale et internationale, a pourtant connu des débuts difficiles, selon son initiateur, Sidy Mactar Aidara.

« A la première édition, on était juste une centaine de personnes. Personne ne croyait en nous, mais l’avenir nous a donnés raison », a dit fièrement le fondateur de Kubuk Consulting, coorganisateur de cette 6e édition avec la douane, la police et la gendarmerie sénégalaises ainsi que le ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications.

Soulignant « l’important succès » de l’édition 2018 au vu de ses « 1500 visiteurs », M. Aidara a insisté sur l’intérêt du présent évènement non sans profiter de l’occasion pour appeler les parents à « être vigilants sur la vie numérique de leurs enfants ».

Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications a indiqué que le Sénégal a été avant-gardiste sur cette question en mettant en place la « Stratégie nationale de Cybersécurité 2022 » (SNC2022

Selon Yoro Moussa Diallo, cette stratégie vise à atteindre cinq objectifs : renforcer le cadre juridique et institutionnel de la cybersécurité, protéger les infrastructures d’information critiques (IIC) et les systèmes d’information de l’Etat, promouvoir une culture de la cybersécurité, renforcer les capacités et les connaissances techniques en cybersécurité dans tous les secteurs et participer aux efforts régionaux et internationaux de cybersécurité.

Pour sa part, le colonel Alioune Ndione de la douane sénégalaise a précisé que, sur proposition d’une édition des Security Days, l’Etat a créé une « école nationale de cybersécurité ». Logé au sein de l’Ecole nationale d’administration (Ena), cet établissement à « vocation régionale » a été inauguré en novembre 2018.

Les Security Days qui prennent fin demain mercredi a retenu au programme de se travaux plusieurs ateliers reposant sur des problématiques « riches » et variées. Il prévoit également dans la mi-journée des séances de networking : deux activités qui sont censées composer l’essentiel des programmes retenus pour ce forum.

Le G5 Sahel invité à s’ouvrir à cinq autres pays africains

Le président de l’Institut Panafricain de Stratégies (Ips, think tank), Dr Cheikh Tidiane Gadio a invité, lundi à Dakar, les dirigeants du G5 Sahel à intégrer cinq autres pays africains, dont le Sénégal et le Maroc.« Il faut aller vers le G5 Sahel+5 en intégrant le Marco, l’Algérie, le Sénégal, le Cameroun et le Nigeria. On ne peut pas ne pas intégrer ces pays si on veut que le G5 Sahel soit efficace. Le Maroc a la meilleure intelligence antiterroriste, l’Algérie a la meilleure expérience de lutte contre le terrorisme, le Sénégal a une armée professionnelle et de qualité, le Cameroun est une puissance militaire et le Nigeria est une puissance économique. En les intégrant, ces pays peuvent beaucoup apporter au G5 Sahel », a préconisé Dr Gadio, par ailleurs ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal.

Il prenait part à un panel sur « la sécurité au Sahel : enjeux et défis pour le Sénégal » dans le cadre de la conférence annuelle sur « paix et sécurité dans le Sahel », organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et le réseau Southern Voices Network for Peacebuilding (Les voix du Sud pour la consolidation de la paix).

Créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.

Selon Dr Cheikh Tidiane Gadio, rien n’empêche d’élargir le G5 Sahel aux cinq pays précités, pour devenir ainsi le G5 Sahel+5 car, à son avis, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, on ne peut pas se passer de l’expérience et l’expertise de l’Algérie, du Maroc, du Sénégal, du Cameroun et du Nigeria.

« Si les pays du G5 Sahel se regroupent avec l’Algérie, le Maroc, le Nigéria, le Cameroun et le Sénégal, la question du financement ne peut plus se poser. Les troupes d’élite de ces pays mises ensemble pourraient apporter une solution », a poursuivi Dr Gadio.

Raid aérien en Libye : des Nigérians parmi les morts (OIM)

Plusieurs Nigérians figurent parmi les 40 migrants tués lors de l’attaque, mardi soir, du centre de détention de Tajoura à Tripoli, en Libye, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué reçu jeudi à APA.Le communiqué signé du chef de mission de l’OIM au Nigeria, Franz Celestin, ne précise toutefois pas le nombre de Nigérians tués dans l’attaque qui a fait en outre 35 blessés, selon le ministère de l’Intérieur à Tripoli.

Profitant de cette  frappe aérienne dirigée contre le centre qui accueillait environ 600 migrants et réfugiés, dont des femmes et des enfants, Célestin s’est dit consterné et a appelé à la fin immédiate de la détention de migrants et de réfugiés en Libye.

« Je me joins à l’appel pour la fin immédiate de la détention des migrants et des réfugiés », a-t-il déclaré, ajoutant que cette dernière vague de violences témoigne du danger contre lequel l’OIM et le HCR avaient mis en garde les migrants et les réfugiés retournant en Libye après leur interception ou leur sauvetage sur la mer Méditerranée.

Pour sa part, le président Muhammadu Buhari a condamné la frappe aérienne, la qualifiant d’ « inhumaine, de méchante et d’insensible » à la situation « de personnes désespérées et sans défense ».

Exigeant une enquête internationale, il a martelé que les responsables de la mort et des blessures de nombreux migrants devaient être traduits en justice.

Ce drame est un signal d’alerte lancé aux factions belligérantes en Libye et à la communauté internationale pour rétablir rapidement la paix et la stabilité dans ce pays, a-t-il dit, priant Dieu de réconforter les familles endeuillées et d’accorder un prompt rétablissement aux blessés.

GBissau : le mandat des forces de la Cedeao prolongé jusqu’en mars 2020

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a prolongé la mission de sa force d’interposition en Guinée-Bissau jusqu’en mars 2020, annonce la résolution finale du sommet des chefs d’État de l’organisation rendue publique mercredi par la représentation de l’organisation régionale à Bissau.« La conférence a finalement décidé de prolonger son mandat de l’ECOMIB pour une période de six mois à compter du 1er octobre 2019 », lit-on dans la résolution finale du 55ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté tenu au Nigéria.

En ce qui concerne la situation politique de ce pays lusophone, la Cedeao souligne dans sa résolution le vœu des chefs d’Etat et de Gouvernement membres de voir le nouveau gouvernement bissau-guinéen prendre fonction ce mercredi.

Le président restera en place jusqu’à la prochaine élection « et la gestion du gouvernement sera entièrement assurée par le gouvernement constitué conformément à la Constitution de la Guinée-Bissau », précise le communiqué du bureau de la Cedeao à Bissau.

Le communiqué ajoute que « sur la base du consensus atteint par les acteurs politiques bissau-guinéens, la résolution de la Cedeao prévoit également la nomination d’un nouveau procureur général d’ici mercredi ».

Suite aux résolutions de la Cedeao, le chef d’Etat bissau-guinéen a rencontré mardi le procureur général de la République Bacari Biai et le Premier ministre Aristides Gomes.

La crise politique avait commencé en Guinée-Bissau en 2015 après que le président José Mário Vaz a limogé le Premier ministre Domingos Simoes Pereira de la tête du parti au pouvoir, le PAIGC, vainqueur des législatives en 2014. Vaz l’accusait de corruption et de népotisme.

La crise a conduit à la fermeture du parlement et, malgré la médiation de la Cedeao, le chef de l’Etat a nommé sept premiers ministres, dont un à deux reprises.

Avec la tenue des élections législatives du 10 mars dernier, la tension politique s’est accrue puisque José Mário Vaz a pris plus de trois mois pour nommer un nouveau Premier ministre et la formation conséquente du gouvernement. Cela était dû pour lui par l’impasse pour l’élection du bureau du Parlement, après les législatives de mars dernier remportées sans majorité absolue par le PAIGC.

Après une nouvelle intervention de la Cedeao, le président a finalement nommé Aristides Gomes comme Premier ministre sans pour autant avaliser le gouvernement proposé par ce dernier.

Suivant une autorisation de la Cedeao datée du 26 avril 2012, les forces d’ECOMIB sont depuis lors en Guinée-Bissau.

Elles ont pour mission d’assurer la sécurité et la protection des détenteurs des organes souverains bissau-guinéens.

Nigeria : d’anciens malfaiteurs rendent 216 fusils aux autorités de Zamfara

Des malfaiteurs repentis ont rendu 216 armes, essentiellement des fusils AK47, au gouvernement de l’Etat de Zamfara (nord-ouest du pays), a annoncé Bello Matawalle, le responsable chargé de la presse auprès du gouverneur de l’Etat.M. Matawalle a expliqué, lors de la cérémonie de réception de l’ancien chef de l’Etat, le général à la retraite Yakubu Gowon, au siège du gouvernement à Gusau, que le gouverneur avait confirmé dimanche l’information sur la restitution des armes.

Il a ajouté que la plupart des armes avaient été rendues volontairement au gouvernement par des « bandits repentis », optant désormais pour la paix.

Par ailleurs, le gouverneur a qualifié la visite de l’ancien président Gowon d’opportune et a sollicité les conseils professionnels du général retraité sur les meilleurs moyens pratiques pouvant mettre fin au banditisme dans l’Etat.

« Le Nigéria a maintenant plus que jamais besoin de l’illustre hôte, du fait de la situation actuelle en matière de banditisme, d’enlèvements et d’autres crimes odieux, afin de recueillir ses avis et conseils pour une gestion plus efficace de la situation sécuritaire », a-t-il indiqué.

Le gouverneur a ajouté que la richesse de l’expérience de Gowon, en tant qu’ancien général de l’armée, et chef d’Etat qui s’est beaucoup battu pour la vie économique du pays, sera très positive pour son administration, notamment en matière de sécurité, de renseignements et d’intervention.

Au sujet des efforts de son gouvernement pour mettre fin à la menace que représente le grand banditisme, le gouverneur a expliqué au général Gowon que son administration avait adopté diverses méthodes, notamment la réconciliation.

La réconciliation, a-t-il précisé, a commencé à porter des fruits puisque plus de 216 fusils AK47 ont été remis aux autorités par les bandits.

Pour sa part, Yakubu Gowon a déclaré que sa visite s’inscrivait dans le cadre de son initiative ‘Nigeria Pray’ pour prier afin que cessent les violences dans le Nord-ouest de l’Etat et pour demander les bénédictions divines et la sagesse dans les efforts des dirigeants visant à instaurer la bonne gouvernance et une unité durable dans le pays.

Par ailleurs, M. Gowon a invité tous les citoyens bien intentionnés de l’Etat de continuer à prier pour la paix et l’unité du pays en général et de l’Etat de Zamfara en particulier.

Guinée : une loi sur l’usage des armes par la gendarmerie fait polémique

Le projet de loi relatif à l’usage des armes par la Gendarmerie nationale, adopté par l’Assemblée nationale guinéenne, le 25 juin 2019, suscite des réactions au sein de la classe politique et des organisations de défense des droits de l’Homme.Selon Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG (principal parti d’opposition) également président du groupe parlementaire « Libéral-Démocrate », ce projet est « dangereux ».

« Il y a 103 jeunes enterrés au cimetière de Bambeto depuis l’arrivé d’Alpha Condé au pouvoir. Ces jeunes ont été tués pendant les manifestations, alors qu’une loi, n’autorisait pas l’usage de ces armes. Donc, on ne peut pas arriver là, on a aucune certitude pour autoriser les gendarmes à porter les armes », a-t-il déclaré.

Contrairement à lui, les députés de la mouvance présidentielle, ont adhéré à l’unanimité au projet de loi.

« Avec la montée du banditisme, des braquages, les vols à mains armées, aujourd’hui, nous vivons l’insécurité. Il y a des civils qui sont armés. Il y a l’évolution du terrorisme qui tue au quotidien, avec des djihadistes. Il est important que nous ayons une gendarmerie nationale bien équipée et bien armée au sein des populations, pour pouvoir les défendre », soutient Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle.

Cette nouvelle loi, il faut le noter, inquiète l’organisation guinéenne pour la défense des droits l’homme (OGDH). Son secrétaire général, Me Hamidou Barry, également avocat des victimes du massacre du 28 septembre 2009, ne manque pas de mot pour justifier cette position.

« Cette loi est très dangereuse dans la mesure où, pendant les manifestations, avant son adoption, on enregistrait des morts. Je crois qu’on a trop versé le sang en Guinée, il y a eu trop de violation grave des droits de l’Homme en Guinée, que l’OGDH  condamne fermement », a-t-il indiqué, tout en promettant de se battre pour que les droits l’Homme soient respectés. Ceci en saisissant, « les juridictions internationales », confie Me Barry.

Selon le ministre guinéen de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané, qui a présenté ce projet de loi devant les députés, cette loi va permettre aux gendarmes d’être juridiquement plus assurés lorsqu’ils ont à faire usage de leurs armes et de les protéger, à l’occasion des procédures pénales, contre ceux qui voudraient se venger de l’autorité publique en s’en prenant aux personnes physiques qui l’incarnent.

« Les dispositions du présent projet de loi renforcent les moyens d’action de ceux qui œuvrent quotidiennement à la sécurité de tous et précisent la nature des situations effectives dans lesquelles les militaires de la Gendarmerie sont amenés à devoir faire usage de leurs armes. Elles traduisent également la volonté d’apporter des règles d’usage correspondant à chacune des situations auxquelles les militaires de la Gendarmerie sont souvent confrontés. L’encadrement de l’usage des armes par les militaires de la Gendarmerie est l’objectif principal visé par cette loi. Ainsi, la légitime défense n’est plus la seule contrainte qui pèse sur les gendarmes lorsqu’ils ont à faire usage de leurs armes », a rassuré Dr Mohamed Diané.

Journalistes et politiciens désapprouvent le nouveau Code pénal burkinabè

Le nouveau Code pénal du Burkina Faso, adopté le 21 juin dernier par l’Assemblée nationale, continue de susciter des désapprobations provenant des politiques et de professionnels des médias qui le jugent « liberticide ».C’est le 6 juin dernier que le gouvernement burkinabè a adopté un projet de révision du Code pénal qui a été entériné, le vendredi 21 juin 2019, à l’occasion d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale.

Avant sa promulgation par le président du Faso, cette nouvelle loi est dénoncée par les organisations professionnelles des médias qui estiment qu’elle est attentatoire à la liberté de la presse et d’information.

En outre, la nouvelle loi est jugée très sévère à cause, entre autres, des amendes prévues à ses articles 312 à 316 jusqu’à 10 millions f cfa et des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans ferme.

Aussi, de l’avis des journalistes,  « cette nouvelle loi se caractérise par des notions vagues, la généralisation des délits, la volonté d’interdire et de réprimer toute communication relative à un acte terroriste ».

Les professionnels des médias ne sont pas les seuls à se plaindre. Les politiques aussi ont donné de la voix.

Pour Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) et Chef de file de l’opposition politique (CFOP), «cette loi modificative est un coup de massue sur la presse burkinabè et les leaders d’opinion».

Il affirme que « l’adoption de cette loi modificative ne fera que pousser les journalistes et leaders d’opinion dans la clandestinité, chose qui risque de conduire à une situation plus dangereuse».

«L’on ne pourra plus identifier les auteurs des informations qui seront relayées sur le net et les réseaux sociaux», indique Me Ouédraogo.

A l’issue du Conseil des ministres du 27 juin 2019, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance a reconnu qu’«il y a un risque à toute chose».

Pour lui, l’essentiel est d’assurer dans ce cadre de respect de la liberté et des expressions plurielles et d’opinion, un minimum de quiétude pour que les opérations militaires se passent bien.

«Au départ, une loi peut ne  pas rencontrer l’assentiment de tout le monde», a fait remarquer M. Dandjinou, avant de promettre que «s’il y a des choses à corriger, nous le ferons».

Cameroun: l’opposant Fru Ndi libéré par ses ravisseurs

Le président du Social democratic front (SDF), parti leader de l’opposition parlementaire Ni John Fru Ndi, a été libéré des mains de ses ravisseurs, a annoncé samedi soir la direction de son parti dans un communiqué parvenu à APA. »Le président Fru Ndi vient d’etre libéré et se trouve actuellement dans son domicile de Ntarikon », selon le communiqué du SDF, qui ne précise pas les conditions de cette libération.

« Le président s’exprimera en temps opportun sur les conditions de son enlèvement et de sa captivité », promet le texte.

Vendredi soir, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans son domicile de Bamenda, dans le Nord-ouest « tirant partout » et enlevé M. Fru Ndi. Après ils l’ont emmené vers une destination inconnue. 

Des assaillants qui seraient, selon toute vraisemblance, des milices armées qui se battent pour l’independance des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest qui représentent 20% de la population du pays.

C’est la seconde fois que ce dirigeant politique est kidnappé, après celle du 27 avril dernier. 

Cameroun : John Fru Ndi de nouveau kidnappé

Le président du Social democratic front (SDF , opposition) John Fru Ndi, parti-leader de l’opposition parlementaire, a été enlevé dans son domicile à Bamenda (Nord-ouest) par des « hommes armés », a annoncé la direction de cette formation politique dans un communiqué parvenu samedi à APA.«Des gens sont entrés dans son domicile de Ntarikon à Bamenda et ont commencé à tirer partout. John Fru Ndi est sorti pour s’enquérir de la situation et c’est alors que les assaillants l’ont enlevé pour une destination inconnue », explique le communiqué émanant de la cellule de communication du SDF.

« A l’heure où nous parlons, ajoute le communiqué, les ravisseurs n’ont pas encore été identifiés mais, en plus, nous ne savons pas où ils se trouvent ».

Au cours de la fusillade, « son garde du corps qui a essayé de s’interposer a reçu des balles à bout portant et a été grièvement blessé », renseigne le communiqué.

Il y a deux mois, le 27 avril 2019, M. Fru Ndi avait déjà fait l’objet d’un enlèvement toujours dans le Nord-ouest par des milices sécessionnistes alors qu’il se rendait aux obsèques du président du groupe parlementaire de son parti.

Depuis quelque temps, des milices sécessionnistes qui se battent pour l’indépendance des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest multiplient les rapts, notamment de certaines personnalités.

Il y a trois jours,  l’archevêque de Bamenda, Mgr Conelius Esua Fontem, a été enlevé par des bandes armées alors qu’il revenait d’une visite pastorale. Il a été relaxé après plus de 12 heures de captivité.

Selon certains observateurs, les milices sécessionnistes font des enlèvements qui finissent par des demandes de rançons en vue de se constituer un trésor de guerre.

Le G5 Sahel n’a toujours pas reçu de moyens pour fonctionner (président Aziz)

Le G5 Sahel qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad n’a toujours pas reçu de moyens pour fonctionner, en dépit des nombreuses promesses de la communauté internationale, a déploré le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.« Nous avons demandé 560 millions d’euros pour démarrer et 130 millions par an pour fonctionner, mais on n’a rien reçu jusqu’à présent», a-t-il déploré lors d’une conférence de presse, tenue jeudi soir à Nouakchott.

Ould Abdel Aziz a ajouté que le G5 Sahel fait face à « un mur d’incompréhension » de la part de l’ONU qui, selon lui, ne veut pas l’aider.

Dans une logique de comparaison, il a souligné que la force onusienne au Mali reçoit un financement d’un milliard de dollars, même si elle n’a pas une « mission précise ».

Pour lui, la force onusienne au nord Mali « doit être une mission de combat et non une mission de stabilisation ».

Ould Abdel Aziz a considéré que l’ONU s’est trompée de cible dans son traitement de l’insécurité au Sahel et qu’elle ne comprend pas ce qui se passe dans ce pays.

La conférence de presse du président mauritanien intervient 36 heures avant un scrutin présidentiel auquel il n’est pas candidat.

Au moins 14 morts dans de nouvelles attaques au centre du Mali

Des attaques contre deux villages du centre du Mali ont fait lundi au moins 14 morts, a annoncé, mardi à Bamako, le Procureur du pole antiterroriste, Boubacar Sidiki Samaké.Les assaillants ont ciblé les villages de Gandafani 2 et de Yoro situés dans le cercle de Koro. « Le bilan provisoire serait de 14 mort », a déclaré au cours d’une conférence de presse, le Procureur du pole antiterroriste, Boubacar Sidiki Samaké.

Mais des sources locales contactées par APA font état de plusieurs dizaines de morts, tous des civils.

Cette attaque intervient dans un contexte d’insécurité dans le centre du Mali. Le 9 juin dernier, 35 civils ont été abattus par des individus armés non identifiés dans le village de Sobanou, situé dans le cercle de Bandiagara dans la même région.

Guinée-Bissau : l’UA inquiète de la fin du mandat de l’ECOMIB

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a exprimé sa préoccupation quant à la à la fin du mandat de la force d’interposition de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) en Guinée-Bissau (ECOMIB) et a appelé à un soutien la communauté internationale.Dans un communiqué dont APA a obtenu une copie, cette instance de l’UA « note avec inquiétude la fin du mandat de l’ECOMIB le 30 septembre (prochain) et l’intention des pays de la CEDEAO à retirer leurs troupes, ce qui pourrait nuire à la sécurité dans le pays ».

Partant de cette inquiétude, l’Union africaine appelle la communauté internationale à continuer à soutenir financièrement la présence de l’ECOMIB jusqu’à ce que les forces de défense et de sécurité bissau-guinéennes soient en mesure de s’acquitter de toutes leurs responsabilités en matière de sécurité.

La force de l’ECOMIB a été autorisée le 26 avril 2012 par la CEDEAO à la suite du coup d’État survenu le 12 avril 2012. Composée d’environ 500 effectifs provenant de Côte d’Ivoire, du Nigéria, du Sénégal et du Togo, elle a pour principales tâches d’aider à la sécurisation du processus de transition politique et de contribuer au processus de RSS. L’effectif autorisé de l’ECOMIB est actuellement de 677 policiers, militaires et personnel d’appui logistique.

Affrontements entre militaires et manifestants au centre du Bénin

Deux localités du centre du Bénin, Tchaourou, la ville natale de l’ancien chef d’Etat béninois, Boni Yayi, et Savé, sont depuis jeudi soir le théâtre de violentes échauffourées entre des éléments de l’armée et plusieurs individus armés de gourdins et d’armes artisanales.Selon le Colonel Spéro Gouchola, conseiller technique du ministre de l‘intérieur reçu sur la chaine de service publique, des « individus drogués ont pris d’assaut la route inter-Etat Cotonou- Parakou, empêchant la circulation avec des pneus incendiés ».

Le bilan fait état de nombreux dégâts matériels : des maisons brulées, des boutiques incendiées, le commissariat de Police de Tchaourou incendié et de nombreux véhicules vandalisés. On dénombre également près d’une trentaine d’agents de sécurités blessés.

A l’origine des manifestations, l’interpellation d’un supposé meneur de troubles à l’ordre public le jour du scrutin législatif du 28 avril dernier dans la localité de Tchaourou. Suite à cette interpellation par la Police, les populations se sont soulevées pour exprimer leur mécontentement et réclamer la libération de leur cohabitant.

Selon un communiqué du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, parvenu à APA, la situation serait sous contrôle à Savè et Tchaorou. Et « le gouvernement s’emploie à garantir la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens » dans cette partie du Bénin.

Les journalistes ouest-africains réfléchissent jeudi à Ouagadougou sur le terrorisme

Les journalistes de l’Afrique de l’ouest réfléchiront jeudi et vendredi prochains ( 20 et 21 juin) à Ouagadougou au Burkina Faso sur le rôle des médias dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme dans la sous-région lors d’un forum organisé par le Groupement des éditeurs de presse publique de l’Afrique de l’ouest ( GEPPAO), a appris APA vendredi à Abidjan de source officielle.Selon Venance Kouassi Konan, le président de cette organisation,  par ailleurs directeur général du quotidien pro-gouvernemental ivoirien «  Fraternité Matin », ce forum vise à créer un  « cadre de  réflexion » pour parler du rôle de la presse dans la lutte contre le  terrorisme. 

« Ce forum a pour objet de faire en sorte que nous  réfléchissions ensemble sur le rôle que les médias peuvent jouer dans  notre espace contre ce phénomène. L’objectif est de créer un cadre de  réflexion entre politiques et journalistes dans la lutte contre le  terrorisme», a dit M. Konan dans une conférence de presse de  présentation de cette rencontre  animée conjointement avec Mahamadi  Tiengna,  le directeur général du quotidien national Burkinabè Sidwaya. 

«  Les résolutions de ce forum seront transmises aux chefs d’États de  l’Afrique de l’ouest. Tant que la menace contre le terrorisme existe,  les hommes de médias ont aussi leur partition à jouer », a poursuivi le  président du GEPPAO estimant que « nous ne pouvons pas rester là à nous  contenter de rendre compte ».

« Les journalistes de l’Afrique de l’ouest  décident de jouer leur partition en s’interrogeant sur leur pratique  quotidienne et en convoquant les spécialistes du domaine et les hommes  politiques pour voir les meilleures approches à adopter pour que le  terrorisme puisse être endigué», a expliqué à son tour, Mahamadi  Tiengna, le directeur général des éditions Sidwaya, par ailleurs  secrétaire général du GEPPAO. 

Pour lui, ce forum qui «concerne au premier chef» les hommes de médias, « doit permettre de  tirer les meilleures dividendes possibles pour améliorer notre pratique  quotidienne de compte-rendu sur le terrorisme ». La menace du terrorisme  «reste permanente» dans son pays, a fait savoir M. Tiengna assurant  cependant « qu’il n’y a pas encore eu d’atteinte à l’intégrité physique  d’un journaliste ». 

Plusieurs personnalités politiques de l’Afrique de  l’ouest dont le président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, sont  attendus à ce conclave des journalistes de la sous-région sur le  terrorisme. La conférence inaugurale de ce forum sur le thème : « Le  rôle des médias dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de  l’ouest-entre contraintes sécuritaires et devoirs », sera animée par la  diplomate nigérienne Aïchatou Mindaoudou, ex-représentante spéciale du  secrétaire général des Nations-Unies en Côte d’Ivoire.

 Créé en décembre  2014 à Abidjan, le Groupement des éditeurs de presse publique de  l’Afrique de l’ouest ( GEPPAO) rassemble des éditeurs de la presse  publique de la sous-région. Cette organisation a entre autres, pour  objectifs, de créer des liens amicaux et de solidarité entre ses membres  et de créer un espace de réflexion entre les journaux de service public  de l’Afrique de l’ouest.

Mali : début d’un deuil national de 3 jours, après l’attaque de Sobanou

Le Mali a entamé ce jeudi un deuil national de trois jours, en hommage aux victimes de l’attaque terroriste de Sobanou qui a fait officiellement 35 morts, annonce le gouvernement dans un communiqué rendu public mercredi soir« Le Président de la République a déclaré un deuil national de trois (03) jours, à compter du jeudi 13 juin 2019 à zéro heure, sur toute l’étendue du territoire national en hommage aux victimes de l’attaque terroriste perpétrée le 10 juin 2019 contre les populations du village de Sobanou dans la Commune rurale de Sangha, Cercle de Bandiagara, Région de Mopti », souligne le communiqué, ajoutant que durant cette période les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics.

Par ailleurs, le gouverneur de la région de Mopti, région dont relève Sobanou, a été limogé, annonce le gouvernement qui avoir pris cette mesure en droite ligne des « leçons » tirées du « drame » de Sobanou.

Le gouverneur Sidi Alassane Touré était sur la sellette depuis que les tueries de masse se sont multipliées dans le centre du pays en début d’année.

Bien avant le massacre de Sobanou survenu dimanche dernier, un autre village du centre du Mali, en l’occurrence Ogassagou, a été le 23 mars dernier le théâtre d’une attaque sanctionnée par la mort de 160 personnes. Auparavant, 39 personnes avaient trouvé la mort le 1er janvier 2019 dans une attaque à Koulogon, autre village au centre du Mali.

L’Egypte condamne l’attaque perpétrée au Mali

L’Egypte a condamné mercredi l’attaque perpétrée dans un village dogon, près de la ville de Sangha dans le centre du pays, ayant fait plusieurs victimes.Par Mohamed Fayed

Le Porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez a exprimé les vives condoléances de l’Egypte aux familles des victimes, assurant que le gouvernement et le peuple égyptiens soutiennent le Mali dans cette période difficile.

Au moins 95 habitants du village dogon de Sobane-Kou, dans le centre du pays, ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi par des hommes armés, ont indiqué un élu local et une source sécuritaire.

Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs « groupes d’autodéfense ».

Attaque à Sobanou : six suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête (officiel)

Six personnes suspectées être impliquées dans l’attaque de Sobanou ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête ouverte sur cet assaut contre ce village du centre du Mali qui a fait officiellement 35 morts, annonce le gouvernement malien dans un communiqué publié mercredi«Six (06) personnes ont été interpellées suite à des contrôles de routine, dont deux (02) par la MINUSMA», précise le communiqué avant d’ajouter que les suspects ont été arrêtés mardi et remis à la gendarmerie de Mopti qui devrait les transférer à Bamako la capitale.

Le procureur du pôle spécialisé dans la lutte antiterroriste, Boubacar Sidiki Samakéqui, qui s’est rendu sur les lieux à Sobanou, a assuré que toute la lumière serait faite sur cette attaque.

Le bilan de l’attaque perpétrée dimanche après-midi a été revu à la baisse par le gouvernement qui parle maintenant de 35 morts au lieu de 95 morts, comme précédemment annoncé.

Les questions régionales au centre des entretiens entre Al-Sisi et le chef d’état-major US

Le Président Abdelfatah El-Sissi s’est entretenu mardi avec le chef d’état-major de l’armée américaine, Kenneth Mackenzie des questions régionales notamment la lutte contre le terrorisme, la sécurité frontalière et la coopération sécuritaire.Par Mohamed Fayed

Le porte-parole de la Présidence égyptienne, l’ambassadeur Bassam Radi, a déclaré que le Président égyptien a mis l’accent sur les relations stratégiques entre l’Egypte et les Etats-Unis, notamment en ce qui concerne la coopération militaire entre les deux pays, considérée comme fondamentale pour faire face aux défis actuels qui menacent la sécurité et la stabilité de toute la région, passant en revue les efforts déployés par l’Egypte pour lutter contre le terrorisme.

De son côté, le Chef de l’état-major de l’armée américaine a souligné la volonté de son pays de continuer à développer et à renforcer les relations de partenariat et de coopération avec l’Egypte dans tous les domaines, se félicitant du rôle central joué par l’Egypte dans la région et ses efforts pour maintenir la paix et la sécurité régionales.

Selon l’Ambassadeur Radi, les deux parties ont discuté lors de cette réunion des résultats de la dernière rencontre de la Commission de coopération militaire bilatérale tenue en mars dernier à Washington et qui constitue un espace de concertations et de consultations entre les deux pays sur les diverses questions militaires et stratégiques, notamment la lutte contre le terrorisme, la sécurité des frontières et maritime.

Les deux parties ont également évoqué les derniers développements au niveau régional à la lumière des crises actuelles dans plusieurs pays de la région.

La police et des acteurs judiciaires échangent sur les violences basées sur le Genre

Des experts ont échangé, mardi à Abidjan, sur la coopération entre la police et les acteurs judiciaires dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon la Chef de Cabinet du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Elise Ouattara, «  la question de la prise en charge  des violences basées sur le genre a un long chemin qui a connu beaucoup de ralentissement ».

« Je pense que   nous sommes entrain de faire un bond qualitative et nous devrons nous en féliciter  », a-t-elle ajouté.

« Les acteurs judiciaires ne peuvent pas considérer cette question comme une question non essentielle parce que ça fait partie d’un de nos indicateurs de performances  dans toutes les actions d’évaluation du gouvernement », a insisté l’experte en Genre.

Mamadou Konaté, Coordinateur–projet du Programme d’appui au secteur  de la sécurité au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Représentant le représentant-Résident a précisé que son institution « depuis le début de l’année et l’ambassade des Etats Unis se sont engagées  pour faire  renforcer la réponse nationale  à la  problématique des violences sexuelles  basées sur le genre ».

Le projet d’appui au renforcement de la justice et des services de sécurité intérieure dans la réponse aux VSBG en Côte d’Ivoire (PARR/VSBG) se propose de renforcer « le professionnalisme des forces de sécurité intérieure dans la prise en charge des VSBG , l’efficacité de la justice en matière de prise en charge des cas de VSBG”.

Ce renforcement prendra également en compte  la confiance des populations dans les instruments légaux mis en place pour leur protection, les capacités nationales et celles des services de sécurité en matière de coordination et de collecte d’information sur les VSBG ».

Des agents des forces de sécurité et de défense du pays, des magistrats et plusieurs organisations internationales ont participé  à ces travaux.

Au terme de l’atelier qui réunit une trentaine de participants, un rapport final  sera remis au ministre de la justice pour la mise en œuvre d’une bonne prise en charge de ces violences.

Cameroun : une dizaine de morts dans deux attaques de Boko Haram

Une dizaine de personnes, dont des civils et des militaires, ont perdu la vie dans la région de l’extrême-nord du Cameroun dans deux attaques attribuées à la secte islamiste Boko Haram, a appris APA ce mardi.La première incursion, survenue à Darak, localité située dans la zone du Lac Tchad, visait une colonne de l’Armée dans un poste de la Force multinationale mixte (FMM). La riposte des forces de défense a permis de neutraliser une vingtaine de djihadistes.

La deuxième incursion qui s’est déroulée dans l’arrondissement de Kolofata, a ciblé essentiellement des civils.

Les attaques meurtrières de Boko Haram se sont multipliées ces derniers jours particulièrement à Kolofata et Nguetchewe, frontaliers avec le Tchad et le Nigeria.

Cent trois agents de la Minusca décédées dans l’exercice de leur mandat

Au total, 103 personnes travaillant pour la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) ont perdu la vie dans l’exercice de leur mandat de protection des populations en détresse, a déclaré, mercredi à Bangui, le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique, Mankeur Ndiaye.Il s’exprimait à l’occasion de la célébration de la journée internationale des casques bleus instituée en 1948 par les Nations Unies pour honorer le travail de maintien de la paix qu’assurent certaines personnes dans le monde.

Quelque 12.000 casques bleus appuyant le rétablissement de l’autorité de l’État et qui assurent en même temps la sécurité des populations souvent attaquées par des groupes armés qui dominent en RCA sont actuellement déployés sur l’ensemble du territoire national.

Outre la mission de maintien de la paix, les casques bleus apportent des soins ou suppléent l’État dans certaines activités de survie des populations grâce aux activités civilo-militaires.

Kinshasa, hôte de la 48ème réunion du Comité consultatif de l’Unsac

La 48ème réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (Unsac) se tiendra du 27 au 31 mai 2019 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), annonce un communiqué du Bureau régional des nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) reçu vendredi à APA.Selon la note, les Etats membres évalueront la mise en œuvre des recommandations de la précédente session, tenue à Ndjamena (Tchad) en décembre 2018, et échangeront des informations et des analyses sur la situation géopolitique et sécuritaire de la sous-région.

Les discussions sur ce dernier point seront soutenues par un rapport ad hoc du secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sur les récents développements politiques et institutionnels en Afrique centrale ainsi que sur les enjeux liés à la gouvernance, aux processus électoraux, à la situation humanitaire, aux droits de l’homme et à la sécurité intérieure et transfrontalière.

Plusieurs autres questions importantes figurent également à l’ordre du jour de la réunion de Kinshasa. Il s’agit, entre autres, des activités des groupes terroristes dans la sous-région, y compris Boko Haram et l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), le mercenariat et le crime transnational organisé, la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, le trafic illicite des ressources naturelles, la libre circulation des personnes, la réforme du secteur de la sécurité et l’impact sécuritaire des conflits liés à la transhumance et au pastoralisme.

Ce dernier sujet sera au centre d’un atelier qui se tiendra en marge de la 48e réunion de l’Unsac, du 26 au 27 mai courant. Il sera suivi par une rencontre des points focaux de l’UNSAC puis celle des experts, du 28 au 30 mai prochain.

La session ministérielle du Comité, quant à elle, aura lieu le 31 mai. Celle-ci regroupe les ministres des Affaires étrangères et autres chefs de délégation comprenant généralement des représentants des ministères en charge de la Sécurité, de l’Intérieur, de l’Immigration ou de la Défense. Le Représentant spécial et chef de l’Unoca, François Louncény Fall, y prendra également part.

Plusieurs autres entités onusiennes et des représentants des organisations sous régionales, régionales et internationales, y compris celles ayant le statut d’observateur au Comité, présenteront des exposés rendant compte de leurs contributions aux efforts de paix et de sécurité en Afrique centrale.

La première partie des travaux du comité sera dirigée par le ministre tchadien des Affaires étrangères, président en exercice du comité depuis la 47e réunion tenue à Ndjamena du 3 au 7 décembre 2018. Il cèdera ensuite le fauteuil à son homologue de la RDC, qui assurera la présidence tournante de l’Unsac pendant les six prochains mois.

Mis en place en 1992 par une résolution de l’Assemblée générale de l’Onu, le comité comprend les onze pays membres de l’espace CEEAC : Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine (RCA), Congo,  République démocratique du Congo (RDC), Gabon,  Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe et  Tchad. 

Son siège est à Libreville, la capitale gabonaise, et son Secrétariat est assuré par l’Unoca.

RCA : le gouvernement et la Minusca réclament les auteurs du massacre de Paoua

Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) ont condamné l’attaque des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) ayant fait 34 morts mardi dernier dans les villages de Koundjili, Ndjondjom et Bohong, à Paoua (nord-ouest), non sans lancer un ultimatum au chef rebelle Abass Sidiki pour qu’il livre à la justice ses éléments identifiés comme les auteurs de cette tragédie.Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), qui dit avoir recueilli des informations auprès de sources locales, « les éléments des 3R auraient mené des attaques ciblées qui ont causé la mort d’au moins 34 civils dont 13 à Koundjili, 18 à Ndjondjom et 3 à Bohong ».

Le ministère centrafricain de la Communication et des Médias et la Minusca tenaient, hier mercredi à Bangui, une conférence de presse conjointe. Au cours de celle-ci, la mission onusienne a renseigné que « certaines victimes ont été ligotées avant d’être tuées. Trois personnes auraient également été blessées au cours de ces attaques. Les éléments des 3R ont aussi incendié trois maisons et emporté des bœufs appartenant aux populations ».

En outre, la Minusca a déploré « le caractère cruel et délibéré de ces attaques qui, en plus d’être planifiées et coordonnées, témoignent de l’intention des auteurs à infliger des atrocités entrainant la mort d’une large partie de la population ».

D’après la mission onusienne, « il s’agit là d’éléments constitutifs de crimes graves impliquant à la fois la responsabilité de leurs auteurs et d’Abass Sidiki, le chef des 3R ».

Par conséquent, elle exige d’Abass Sidiki « l’arrestation et la remise à la justice centrafricaine des auteurs et le démantèlement des bases de Letele et Boucaya, des villages de Paoua ».

A en croire la Minusca, ces attaques sont d’autant plus regrettables qu’elles « surviennent au moment où le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires et l’adhésion progressive des populations, déploie des efforts pour une mise en œuvre effective de l’accord politique pour la paix et la réconciliation, cadre unique de promotion d’une paix et d’une stabilité durables tant attendues par les filles et les fils de la RCA ».

De son côté, Ange Maxime Kazagui a soutenu que « les représailles du groupe 3R, suite à l’assassinat d’un éleveur, sont disproportionnées et remettent en cause l’engagement de ce groupe armé signataire de l’accord de Khartoum du 6 février à mettre fin aux violences ».

Il a aussi souligné que cette tuerie est « inacceptable », avant de promettre que « l’acte ne restera pas impuni ». Enfin, le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement a demandé aux 3R de démanteler les barrières illégales installées à Paoua.

Création de l’Office national de l’état civil et de l’identification en remplacement de l’ONI

L’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI) a été créée, mercredi, en remplacement de l’Office national de l’identification (ONI) dans « le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique nationale de l’identification et de l’immigration », a annoncé le Porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré.« Ces décrets (création et dissolution)  interviennent dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique nationale de l’identification et de l’immigration. Ils  concourent à accélérer le processus d’opérationnalisation du Registre national des personnes physiques (RNPP)  », a indiqué le ministre de la communication et des médias, Sidi Tiémoko Touré, par ailleurs Porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres.

Ainsi, la  nouvelle structure dénommée ONECI sera «  chargée notamment de l’identification et de la production des titres sécurisés ».

Organisé sous la forme d’une Agence d’exécution,  selon M. Touré, l’ONECI  est conçu pour répondre au mieux aux exigences de la politique de modernisation de l’état civil, de l’identification des nationaux et des étrangers ainsi que du suivi de l’immigration et de l’émigration.

Par ailleurs, cette réunion gouvernementale a adopté « un décret portant utilisation obligatoire du Numéro national d’identification (NNI) dans la vie civile ».

Selon le ministre Sidi Tiémoko Touré,  les nouveaux textes  « précisent les caractères personnel, incessible et permanent du Numéro national d’identification (NNI) issu du RNPP et déterminent les actes de la vie civile pour lesquels l’utilisation du NNI est exigible ».

«  Il s’agit globalement de toutes les démarches administratives de la vie civile que tout individu titulaire de ce numéro sera amené à entreprendre sur toute l’étendue du territoire national »,  a-t-il conclu.

Le RNPP est une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes. Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un Numéro national d’identification (NNI) unique. Ce numéro devra figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu.

Ce projet de RNPP, d’un coût de 460 milliards de FCFA sur la période 2017-2027, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la gouvernance administrative et sécuritaire de la Côte d’Ivoire en vue d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie de la population.

Tchad : une commission pour récupérer les armes des civils

Le gouvernement tchadien a mis en place mercredi une commission dont la principale tâche est de récupérer toute arme illégalement détenue par un civil, une mesure faisant suite aux affrontements meurtriers entre les agriculteurs et éleveurs nomades dans les provinces du Ouaddaï et du Sila, à l’Est du pays.Composée des gardes forestiers, de la gendarmerie nationale et des forces armées, cette commission est placée sous la direction de deux officiers supérieurs. Elle va ainsi confisquer et collecter toute arme sans licence détenue par les personnes civiles.

« La force commune s’emploie à ramasser les armes sans autorisation auprès des citoyens et à les présenter au tribunal qui punira les contrevenants à cette décision, conformément à la décision signée par le ministre d’État et ministre secrétaire général de la présidence de la République », indique le décret instituant la commission.

Egypte: 16 morts dans le démantèlement de deux cellules terroristes

Seize terroristes ont été tués au démantèlement de deux cellules à al-Arich dans le nord de Sinaï, a indiqué, mardi, un communiqué du ministère égyptien de l’Intérieur.Par Mohamed Fayed

Selon le ministère égyptien de l’intérieur, il a été procédé également à la saisie d’armes à feu et d’explosifs suite au démantèlement simultanément de ces deux cellules.

Les services de sécurité ont découvert deux caches des éléments terroristes qui prévoyaient de commettre une série d’attaques contre des installations importantes et vitales et des personnalités connues dans différentes régions d’al-Arich, a souligné le ministère, précisant que des affrontements armés ont eu lieu avec les terroristes causant la mort de 16 d’entre eux.

Des armes et des explosifs ont été saisis lors de cette opération qui intervient deux jours après l’attaque d’un bus touristique prés du Grand Musée d’Égypte dans la zone des pyramides de Gizeh, qui a causé la blessure de 17 personnes issues en majorité d’Afrique du sud, et la mort, lundi, de 12 éléments « terroristes » lors d’un échange de tirs avec des forces de sécurité dans les gouvernorats d’Al Gizeh et du Caire.

Le Kenya refuse de négocier avec les ravisseurs de médecins cubains

Le gouvernement kenyan a déclaré, mardi, qu’il n’est pas question de négocier avec les ravisseurs des médecins cubains qui demandent une rançon.Le gouvernement avait précédemment exclu toute possibilité de payer une rançon pour obtenir la libération des docteurs Landy Rodriguez et Herera Correa, enlevés par une milice somalienne, alors qu’ils travaillaient à l’hôpital de référence de Mandera dans le nord du Kenya, le mois dernier.

S’exprimant devant les médias à Nairobi, Mme Monica Juma, Secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères, a déclaré que le gouvernement tenterait professionnellement de secourir les médecins sans verser une somme d’argent pour leur libération.

La semaine dernière, les médias ont révélé que des militants d’El Shabaab soupçonnés d’avoir enlevé les deux médecins étrangers réclament 150 millions de shillings (1,4 million de dollars) de rançon.

Des sages de la communauté s’étaient rendus dans un village isolé de la Somalie, où les médecins seraient détenus pour tenter de négocier leur libération.

Mme Juma a déclaré que la politique du gouvernement kényan ne permet pas de négocier avec les ravisseurs qui demandent une rançon.

Des experts dressent le bilan des opérations de maintien de la paix sur le continent à Grand-Bassam

La 4è Session internationale de réflexion stratégique (SIRS) de l’Institut d’Etudes Stratégiques et de Défenses (IESD), s’est ouverte, lundi dans la cité balnéaire de Grand-Bassam avec pour principal sujet le bilan des opérations de maintien de la paix en Afrique, a constaté APA sur place.Selon le Directeur général des affaires administratives et financières du ministère d’Etat, ministère de la défense,  le général Mamby Koné, représentant le ministre d’Etat Hamed Bakayoko,  le thème « les opérations de maintien de la paix en Afrique : force africaine en attente, armées africaines. Etat des lieux et perspectives » permet de passer «  en revue  les différentes actions menées aussi bien au niveau des  Nations unies  que pour les organisations africaines  pour  prévenir  les conflits et maintenir la paix et la sécurité ».

« Il est un cadre  de partages d’expériences  entre les différents acteurs impliqués dans le opérations de maintien de la paix, un  lieu pour les différents acteurs  de  confronter leurs points de vue, de créer une synergie d’actions dans les nouvelles opérations en matière de maintien de la  paix », a ajouté Mamby Koné.

L’émissaire du ministre d’Etat a invité les auditeurs de cette session à faire « des propositions concrètes en vue de faire de l’africanisation des opérations une réalité ».

Par ailleurs, le Directeur en charge des affaires financières du ministère de la défense a annoncé le déploiement « imminent  (…) d’un bataillon de 650 Hommes sur le théâtre des opérations au Mali », rappelant les performances de l’ex Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) qui a permis  à son pays « d’emprunter le chemin de la paix durable ».

Le Représentant -Résident du PNUD en Côte d’Ivoire, partenaire de  l’Institut a, quant à lui, fait remarquer que le SIRS 2019 est une «  excellente opportunité pour débattre de l’efficacité de la contribution  des forces africaines  dans les opérations de maintien de la paix  et pour orienter les politiques ».

Ce sont 76 auditeurs dont 30 nationaux 46 internationaux originaires de 20 pays d’Afrique et de 6 communautés régionales qui prendront part à cette 4è réunion  de la session internationale qui s’achèvera vendredi prochain.