Sahel : Et revoilà le spectre de l’insécurité

Si les Libyens, acquis à  la cause de l’Otan, ont toutes les raisons de jubiler après la mort tragique du Colonel Mouammar Kadhafi, il en est tout autrement pour certains pays de la bande sahélo saharienne comme le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger s’apprêtent à  faire face à  des menaces sécuritaires. En effet, depuis le début de la crise libyenne, ces pays assistent au retour épisodique et massif de leurs ressortissants de la Libye o๠ils étaient enrôlés dans les rangs de l’armée loyaliste ou des brigades de mercenaires. Avec la chute du dictateur, on peut logiquement penser que ce retour est définitif. Nomades mais aussi sédentaires, membres de différentes communautés locales, ces migrants de retour reviennent armés, surarmés avec, dit-on, de missiles ; donc dotés d’un véritable arsenal de guerre. A n’en pas douter, ils constituent un potentiel d’insécurité pour les pays suscités, voire un facteur de déstabilisation pour toute la bande sahélo saharienne. Et déjà , des signaux d’alarme sont là . De nombreuses localités du Nord Mali sont devenues le théâtre d’actes de banditisme (braquages de voyageurs, vols de véhicules tout-terrain, destruction de biens publics en signe de protestation contre le retour de l’administration et des casernes militaires, sabotages de la reprise timide des actions de développement…). Aujourd’hui, l’ombre de Kadhafi continue de planer au dessus des pays de la bande sahélo saharienne. Le Mali, l’Algérie, le Niger et la Mauritanie et même le Burkina Faso auront certainement beaucoup de mal à  faire face aux conséquences de la disparition du Guide Libyen.L’une des options est de prendre les devants. Ainsi, il y a quelques jours, plusieurs membres du Gouvernement, des notabilités et des cadres du Nord ont rencontré les ressortissants maliens de retour de Libye pour essayer de cerner et de pouvoir conjurer la menace que représentent ceux-ci. Si des assurances ont été données de part et d’autre, rien n’indique que le danger soit définitivement écarté. Au contraire, le banditisme transfrontalier semble recourir à  une nouvelle stratégie de coopération et d’unité d’actions. L’une des grandes inquiétudes vient du MTNM (Mouvement Touarègue pour le Nord Mali, une dissidence de l’Alliance touarègue du Nord Mali pour le changement, rentrée dans les rangs), décapité par la mort de son fondateur et leader, Ibrahim Ag Bahanga. Ce mouvement s’est renforcé grâce au recrutement de plusieurs combattants de retour de Libye et la fusion avec le MNA (Mouvement Nigérien de Libération de l’Azawak). Ces deux groupes seraient toujours très actifs dans le sud algérien o๠ils possèderaient des bases arrières. Certes, la visite de travail effectuée la semaine dernière par le président malien en Algérie s’est beaucoup penchée sur cet aspect. De nombreux gages de bonne volonté ont été donnés par les deux parties. Mais, cela va-t-il suffir pour faire reculer tous les groupuscules qui entendent bien continuer à  sévir? Rien n’est moins sur. Rappelons que depuis plusieurs années, le président malien, Amadou Toumani Touré, s’échine à  demander une rencontre au sommet entre tous les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays riverains de la bande sahélo saharienne. En vain !

Chantier du camp d’Abéibara détruit, l’Etat doit réagir!

C’est sur une radio de la capitale que les bamakois ont découvert le lundi dernier qu’il se déroulait dans la ville situé au Nord-est du pays, une scène digne des films de guerre. Un ouvrier travaillant sur le chantier d’un camp militaire en construction dans la localité y racontait que le lieu avait été pris d’assaut par des individus armés arrivés pas dizaine dans des véhicules tous terrains . « Ils sont venus sur les lieux en voiture. Ils étaient nerveux. l’un d’eux a dit : +Si nous revenons ici, C’’est pour tuer », a-t-il déclaré par téléphone à  nos confrères. La construction de cette infrastructure qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme spécial pour la paix et le développement du Nord-Mali ne semble pas être au goût de tout le monde. Il est vrai que la zone est le fief de trafiquants de stupéfiants et autres contrebandiers qui n’ont aucun intérêt à  voir l’autorité de l’Etat restaurer dans la région. Ce ne serait donc qu’une bande de voyous armés qui s’en est pris au chantier. Le vol de matériaux de construction et d’une grosse somme d’argent, plusieurs millions de nos francs selon notre témoin, un ouvrier qui précise que l’opération a eu lieu un jour de paye et que le matériel de chantier a été détruit à  coup d’explosifs. Les assaillants se seraient identifiés comme des membres de la rébellion. Du coté des autorités on se veut rassurant. La sécurité sera renforcée dans la région d’Abéibara, selon le ministre des Affaires étrangères Soumeilou Boubeye Maà¯ga qui affirme que «ce n’est ni un règlement de compte, ni l’œuvre d’Aqmi ». Depuis plusieurs mois, les autorités maliennes ont marqué leur volonté de prendre en main le no man’s land du Nord du pays. Cela passe par la construction d’infrastructures sociales et sécuritaires. La construction de camps militaires dans une région o๠l’insécurité grandissante n’a pour pendant que le manque criard de moyen de ceux qui sont censés la combattre a été saluée par tous, à  commencer par les populations. Mais, il semble que la chose ne sera pas facile à  réaliser. Trop d’intérêts en jeu. Il convient à  présent de tirer les leçons de cet incident d’Abéibara. C’est le bouton d’alarme que les auteurs de cette attaque ont allumé en venant nargué de cette façon les autorités politiques et militaires. Une manière de dire «Â ici, c’est notre territoire, vous n’avez rien à  y faire ! ». Va-t-on laisser la situation telle quelle ? A un moment o๠le pays essaie de corriger son image à  l’extérieur, o๠le tourisme se meurt à  cause justement de l’insécurité (avérée ou supposée) dans la région, un tel acte ne peut rester sans suite. Le fait que le chantier n’était pas sécurisé démontre que l’on a quelque peu minimiser la capacité de nuisance des bandes qui sévissent dans la zone. Une erreur que les autorités se doivent de rattraper rapidement si elles veulent garder intact l’espoir suscité au sein des populations par le lancement, il y a à  peine quelques semaines, du Programme spécial pour la paix et le développement au nord Mali (PSPDN). En urgence.

Nord Mali: La paix par le dévéloppement

C’’est la salle des banquets de la Présidence de la République qui a servi de cadre ce mardi 9 août au lancement du Programme spécial pour la Paix et le Développement des Régions du nord Mali (Pspdn). La cérémonie était présidée par le Chef de l’Etat. Ce projet a cinq composantes : composante gouvernance, composante sécurité, composante développement socio-économique, composante finançant les activités génératrices de revenu, composante communication. Il a pour objectif, selon son coordinateur Mohamed Ag Erlaf, de rendre disponibles des infrastructures sociales, des équipements et la formation nécessaires pour l’armée, l’administration et le secteur privé. A travers le Programme, une quarantaine d’infrastructures verront le jour au nord. Il prévoit également une vaste campagne de sensibilisation qui ciblera plus de 10 000 citoyens pour la première phase. M. Ag Erlaf a fait noter que la deuxième phase du Programme sera focalisée sur la région de Tombouctou. Pour le Président de la République, la position stratégique du Mali dans la bande Sahélo sahélienne exige de notre pays de garantir une certaine stabilité politique et sociale. « Après réflexion nous nous rendons compte que la situation militaire n’est pas déterminante », dira-t-il. Pour Amadou Toumani Touré, pour pouvoir faire face aux problèmes multiformes du nord de notre pays, il faut maà®triser deux facteurs : l’espace et la population. l’implantation des casernes, des commissariats, des locaux, et des administrations locales permettra d’occuper l’espace. A en croire le président ATT, le développement est une réponse aux problèmes des populations. « C’’est à  partir de tout cela que nous avons dégagé la politique nationale de lutte contre le terrorisme et le banditisme au nord Mali. Sur ce programme national, nous avons dégagé des axes prioritaires », ajoutera le Chef de l’Etat, qui précise que C’’est suite à  cette politique nationale que le PSPSDN est établi pour deux ans (2010-2012). Ce programme serait donc une solution adéquate aux questions liées au terrorisme et au grand banditisme qui sévissent dans la Bande sahélo-sahélienne. l’Etat malien entend désormais s’attaquer avec efficacité aux causes de l’insécurité au nord du pays.

Pour ou contre la cellule de sûreté d’état ?

Le rapport 2010 de la Commission Nationale des Droits de l’homme dresse un tableau sombre des droits des personnes interpellées au Mali. Pour la première fois depuis sa création, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), présidée par Me Kadidia Sangaré Coulibaly, a produit un rapport sur la situation des droits de l’homme au Mali au cours de l’année 2010. Selon le Rapport, l’analyse de divers plaintes et procès-verbaux établis dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie, fait ressortir des cas de violations graves des droits de l’homme. Le rapport déplore que les services de sécurité continuent à  garder des citoyens dans leurs locaux pour ‘’des cas de non paiement de dette civile ou pour d’autres affaires purement civiles. » Egalement, on fait état des cas de dépassement graves de délais de garde à  vue. Dans la ligne de mire de la commission nationale des droits de l’homme, les enquêtes avec légèreté pour mettre en cause des citoyens sans preuves sérieuses et libérer sans explications après des arrestations musclées, humiliantes. La garde à  vue, notent les rapporteurs de la CNDH, fait l’objet d’un usage abusif : ‘’ Pour n’importe quel fait, n’importe quelle plainte, les individus sont gardés à  vue. En contradiction avec les dispositions de l’article 76 du code de procédure pénal qui confie uniquement aux officiers de police judiciaires les prérogatives de décider de la mesure de garde à  vue, les agents de police judiciaire décident à  des fins personnelles de nombreuses mesures de garde à  vue et sur le terrain les agents sont les plus actifs décidant de tout. La plupart des personnes gardées à  vue n’ont jamais vu, ni le commissaire, ni un autre officier du commissariat. Les agents sont seuls à  l’arrestation et gèrent des dossiers personnels de recouvrement », soulignent-il. Il faut vider ces gardes à  vue et confier les enfant au village SOS Pour la Commission nationale des droits de l’homme, la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance jount un rôle incompréhensible. Trouvés dans des situations de vagabondage, les enfants sont gardés dans les grilles de la brigade alors qu’ils n’ont commis aucune infraction. ‘’Ces enfants sont gardés dans la cellule jusqu’à  ce qu’un parent intervienne et, dans le cas contraire, ils y restent sans être déférés devant le tribunal pour enfants… ». De l’avis des enquêteurs de la Cndh, il vaut mieux vider ces grilles et confier aux villages d’enfants SOS la gestion de ces enfants. Au niveau de la Cellule de Sûreté de la Sécurité d’Etat, le jugement de la Commission est sans appel. Morceaux choisis. ‘’Cette cellule existe en dehors de tout contrôle, et toutes nos actions pour y accéder n’ont pu aboutir. Cette cellule voit souvent des individus gardés au-delà  des textes et de toute pratique légale de détention. Certaines personnes qui y sont passées nous ont indiqué avoir subi des tortures physiques pour avouer des faits qu’elles n’ont jamais commis. Ces personnes indiquent avoir été par la suite transférées à  la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) pour établissement d’un procès-verbal les concernant et ce, sur la base des déclarations obtenues dans ces conditions opaques. Cette cellule hors-la loi ne mérite plus d’exister. » Avec ces extraits, la Commission lève le voile sur un tabou : la torture dans le milieu des renseignements pour obtenir des aveux. Elle n’est pas propre au Mali, car les Etats cités parmi les plus démocratiques au monde comme les Etats-Unis y font recours. Ce ne veut pas dire que la pratique est tolérée. Elle constitue une violation grave des droits de l’homme.

Oumar Mariko sur la Sécurité au Nord Mali : « L’Etat malien a pêché par incapacité !  »

Journaldumali.Com : Ces derniers temps le terrorisme et le trafic de drogue ont occupé le devant de l’actualité dans le nord de notre pays. Que pensez-vous de cette situation  en tant qu’élu de la nation ? Oumar Mariko  : l’insécurité au nord du Mali, comme tout les autres problèmes auxquels notre pays fait face, démontre une fois de plus l’incapacité de notre Etat à  faire face aux préoccupations du peuple qui en plus d’avoir faim, d’avoir soif, et qui a besoin d’une éducation de qualité se retrouve en insécurité. Pourtant l’insécurité dans cette zone de notre pays n’est pas nouvelle, et à  chaque fois l’Etat réagit en prenant des mesures timides (dans le meilleur des cas) ou fait simplement la source oreille à  la misère de son peule. Cela me désole et me conforte dans l’idée qu’en 2012, il nous faut un Etat plus responsable conscient des enjeux de développement et des problèmes réels des populations du nord. Journaldumali.com : D’après vous, quels sont les principaux enjeux de ce phénomène ? Oumar Mariko : Les dernières révélations confirment le fait que notre pays devient progressivement une véritable tête de pont dans le dispositif de montage et de contrôle de nouvelles routes d’importation et d’exportation créés par les cartels de la drogue pour envahir de manière massive les marchés européens, américains et asiatique, réorganiser les marchés locaux de redistribution des stupéfiants, enraciner les gangs locaux, infiltrer l’appareil d’Etat des pays du sud en y construisant des réseaux de protection insoupçonnés et en organisant de manière méthodique des circuits de blanchiment grâce à  la complicité de certaines banques et de certains agents chargés de la répression. Ce travail de pénétration des cartels de la drogue dans notre pays nous fait comprendre l’urgence, car nous sommes handicapés par l’immensité de notre territoire national, la porosité de nos frontières, l’insuffisance des ressources humaines. l’autre enjeu est le fait de garder notre souveraineté. Nous avons vu récemment des armées étrangères se donner le droit d’intervenir militairement sur notre territoire pour une sois disante poursuite de présumés membres d’Al quaida. Parce que si nous ne montrons pas un visage de lutteurs, nos pays voisins le feront et se donneront le droit d’agir sur nos terres pour protéger leur peuple. Journaldumali.com : Dans quelles mesures les parlementaires sont-ils impliqués dans la résolution des crises au Nord Mali ? Oumar Mariko : Au delà  des interpellations que nous pouvons formuler à  l’endroit de nos responsables politiques, nos apportons régulièrement des projets de loi pour prendre en charge des questions de sécurité au nord Mali, mais aussi des questions de développement.. Nous proposons au gouvernement la constitution d’une Commission d’enquête parlementaire pour élucider les zones d’ombre sur différentes affaires rocambolesques et pouvoir donner de larges informations à  notre peuple qui a besoin de savoir ce qui se passe réellement. Journaldumali.com : Dans l’élaboration des mesures politiques et législatives, comment les préoccupations des communautés locales sont-elles prises en compte ? Oumar Mariko : Les impacts de cette insécurité au Mali, font l’objet de nombreuses études, en particulier le nord du Mali. En sont issues des politiques d’ouverture de nos territoires pour la poursuite de soi-disant terroristes qui exposent les populations et les rendent plus vulnérables. Cependant, ces mesures sont-elles basées sur les intérêts et les besoins des communautés locales ? Les savoirs locaux sont-ils pris en compte et associés à  l’expertise des scientifiques visant à  répondre aux enjeux et aux opportunités auxquels sont confrontées les populations ? J’ai quelques réserves. Des élus ont constitué des groupes de travail sur la question et ont produit des rapports, des thèses faites par des étudiants maliens, des ONG travaillant dans le nord ont émis des propositions et recommandations qui tiennent compte de plusieurs aspects de la question. Malheureusement, ces conclusions dorment dans les bibliothèques et bureaux comme de nombreux autres rapports. Nous votons chaque jour à  l’Assemblée nationale des conventions internationales qui ne font qu’aggraver, à  mon avis, la situation. Journaldumali.com : En tant qu’élu, les communautés locales victimes des menaces vous font-il part de leurs préoccupations ? Oumar Mariko : Tous les jours que Dieu fait les populations, mais aussi des élus de ces localités, me font part de leur incapacité à  trouver des solutions aux différentes préoccupations de leur population. Le problème est tellement sérieux que sans une réelle volonté politique (pas uniquement du Mali, mais de tous les pays membres de bande sahélo-saharienne) nous courrons vers la catastrophe. Journaldumali.com : Quelle est l’opinion des communautés locales à  l’égard des politiques nationales en matière de sécurité dans le nord ? Oumar Mariko : Laxiste et irresponsable ! Et pour preuve, le  droit de poursuite que le Président Amadou Toumani Touré a accordé à  nos voisins de la Mauritanie, du Niger et de l’Algérie, au nom de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité (sans s’en référer au Parlement du Mali et aux autres institutions de la République) met en danger notre intégrité territoriale et notre souveraineté. Ce «Â droit » ne contribue pas à  renforcer efficacement la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, en l’absence d’une volonté politique affirmée des pays concernés. Journaldumali.com : Est-ce que l’Assemblée nationale intègre les attentes (les pressions) des partenaires internationaux dans sa politique sécuritaire ? Oumar Mariko : C’’est cela le mal de notre pays, parce que toutes les lois, les conventions, que nous votons à  l’Assemblée nationale ne sont ni inspirées ni de la misère de la population, ni pour la recherche d’une réelle solution aux maux qui sévissent dans notre pays, mais simplement pour faire plaisir, ou respecter un canevas dicté par les grandes institutions et les pays comme la France et les Etats Unis. Notre parti ( SADI ) a dénoncé l’intervention de la France en territoire malien et appelle à  rejeter avec force sa politique d’ingérence et de diktat sous le couvert de la lutte contre le terrorisme. Journaldumali.com : Au niveau régional, la collaboration entre les pays de la bande sahélo-saharienne (au niveau des Parlements) est également mise à  contribution. Comment jugez-vous cette contribution ? Oumar Mariko : Faibles au regard des attentes, jusqu’à  ce que certains pays comme l’Algérie nous accuse de ne pas vouloir nous impliquer dans la lutte contre le terrorisme. Journaldumali.com : Aujourd’hui, au regard des changements dans le monde arabe, quels sont les défis et les perspectives dans la résolution des difficultés au Nord Mali ? Oumar Mariko : La gestion des problèmes sécuritaires apparaà®t aujourd’hui comme absolument vitale pour le processus démocratique malien. La démocratie ne saurait se complaire de zone de non droits livrés à  des bandes armées dont la foi et la loi se résument à  la recherche effrénée de gain. Il est de la responsabilité et du devoir de chaque Malienne et de chaque Malien de s’impliquer le plus fortement possible pour relever ce défi qui sera plus sensible avec l’odeur du pétrole. Evidemment ce problème dépasse le Mali en raison de son caractère transfrontalier et international. Mais il faut déjà  au plan national accompagner tous les efforts de dialogue par des forces armées et de sécurité motivées et équipées et une politique extérieure dynamique et protectrice de nos compatriotes de l’extérieur. Journaldumali.com : Quels sont les voies et moyens, selon vous, pour juguler l’insécurité dans cette zone et promouvoir son développement ? Oumar Mariko : Il nous faut donc des moyens technologiques pour assurer une surveillance aérienne indispensable pour lutter efficacement contre le trafic de la drogue dans cette zone. Nous devons déployer des soldats entrainés et qui maitrisent la zone, équipé notre armée de moyens matériels technologiques conséquents, au lieu d’appareils obsolètes dont nous disposons actuellement. En un mot, il faut se mettre à  la page des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Journaldumali.com : D’après vous, est-ce que notre pays a les moyens de lutter contre les menaces au Nord ? Oumar Mariko : Les moyens, il faut les créer, mais faudrait-il déjà  avoir la volonté. Quand on n’a pas les moyens de sa politique, on fait la politique de ses moyens. Aucun pays voisin n’a intérêt à  que ce problème persiste, alors si nous conjuguons nos efforts nous pouvons arriver au bout de n’importe quel problème. Journaldumali.com : En tant que député, quelles solutions préconisez-vous pour assurer la paix et la sécurité dans le grand Nord ? Oumar Mariko : La réforme du secteur de la sécurité. Il nous faut une réforme qui est un processus qui vise à  assurer que les ministères en charge de la de sécurité et de la justice assurent des services de sécurité et de justice efficaces répondant aux besoins de la population. Aussi, que ces services soient responsables devant l’à‰tat et la population et opèrent dans un cadre de gouvernance démocratique, sans discrimination et dans le respect des droits humains et de l’Etat de droit. Journaldumali.com : Avez-vous un point de vue particulier à  ajouter ? Oumar Mariko : Aux problèmes politiques, il faut une solution politique. Or les Maliens n’ont plus confiance aux politiques. Pourtant un autre Mali est possible et en 2012 C’’est justement le moment d’une alternance répondant aux besoins du peuple malien. Que chacun ait un esprit critique et de discernement pour faire un bon choix.

Sécurité Routière : Une décennie d’actions préventives

Placée sous la haute présidence du Président de la République, ATT, « La Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020 », a réuni tous les acteurs qui interviennent dans le cadre de la sécurité routière, dont l’Agence nationale pour la sécurité routière (Anaser) et l’Organisation mondiale de la santé (Oms). L’idée d’initier une décennie d’action pour la sécurité routière sur la période 2011-2020 vient du fait que, dans son rapport de 2009 à  l’Assemblée générale, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies encourageait ses Etats membres à  appuyer les efforts en vue d’instituer une décennie d’action, qui permettrait d’entreprendre des activités à  long terme et coordonnées en faveur de la sécurité routière au niveau national et local. D’o๠en 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution à  travers laquelle elle proclame la décennie 2011-2020 « Décennie d’Action pour la sécurité routière ». L’objectif de ce programme d’action est de stabiliser puis de réduire le nombre prévu de décès imputables aux accidents de la route dans le monde en multipliant les activités menées contre le fléau. Dans son allocution, la présidente de l’Association des victimes de la circulation routière, a sollicité le Gouvernement et ses partenaires à  mettre davantage de moyens pour sensibiliser la population sur l’impact de la sécurité routière. « Les seuls mots ne suffisent plus, C’’est le comportement… », a rétorqué le ministre de l’équipement et des transports, Amed Diané Semega.  Ainsi, dans la foulée de la mise en œuvre du Programme «Â Décennie d’action pour la sécurité routière », le Ministère des transports par le biais de l’Anaser, a décidé de la mise à  disposition gratuite (de jeunes motocyclistes) de 20 000 casques pour un coût estimatif de 400 millions F cfa. Ayant constaté que l’insécurité routière constitue une grave menace pour la vie et la santé des populations, le président de la République, dans le cadre du PDES a placé la lutte contre le fléau comme un axe majeur de sa politique et a instruit au Gouvernement de repenser la politique de sécurité routière. Ce qui a conduit à  la création en 2009 de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), grâce à  laquelle plusieurs actions ont été menées pour stabiliser le taux d’accidents de la circulation. Selon l’OMS, près de 1,3 million de personnes sont tués par an et 50 millions de victimes dont 5 millions handicapés à  vie. « Si les mesures appropriées ne sont pas prises, le nombre de ces traumatismes augmentera considérablement d’ici 2020, tout particulièrement dans les pays qui connaissent une motorisation rapide. Pour rappel, courant 2010, il y a eu au total 10 143 accidents qui ont fait 8 100 victimes dont 581 tués et 7 519 blessés. Sur les 10 143 accidents, 5 166 ont été fait par les automobiles et 4 978 par les motos. Ainsi le nombre de tués est de 581 dont 332 pour les automobiles et 249 pour les motos. L’analyse comparée des statistiques des années 2009 et 2010 fait ressortir que le nombre d’accident de la circulation routière a diminué de plus de 21% en 2010 par rapport à  2009.

Terrorisme : Peut-on vaincre AQMI ?

Après plusieurs mois de silence, sans doute mis à  profit pour se réorganiser et se réarmer pour éviter et mieux répondre à  des attaques comme celle menée récemment par la France et le Niger contre une de leurs positions, la nébuleuse suscite encore des appréhensions. Cette peur bleue a été exprimée par l’ambassade de France à  Bamako qui fait état de risques très élevés de prises d’otages de ressortissants français au Mali et au Niger. Une source sécuritaire malienne a également avoué être au courant du projet nourri par Al-Qaà¯da d’officialiser sa présence en Libye en enlevant des Occidentaux dans les pays du Sahel pour les transférer ensuite au pays de Kadhafi. Cette alerte est à  prendre au sérieux car, en plus du fait qu’AQMI détient toujours quatre Français depuis septembre dernier, le régime libyen avait aussi annoncé l’implication des disciples africains de Ben Laden dans le conflit qui l’oppose aux insurgés. Et cela repose l’épineuse question de la lutte contre l’araignée vénimeuse de la zone sahélo-saharienne, une région qui attire pourtant de nombreux touristes de l’Occident. Certes, il serait injuste de mettre sous le boisseau les efforts consentis par les pays concernés dans l’optique d’enrayer ce triste phénomène. Il serait cependant plus honnête et plus utile de reconnaà®tre que les actions menées dans ce sens n’ont pas toujours été accompagnées de stratégies consensuelles et de moyens adéquats. Au point que l’on est parfois tenté de se demander si l’on arrivera un jour à  bout de cette hydre dont les multiples têtes repoussent spontanément dès qu’on les sectionne. Mais toute vraie victoire s’appuie sur un socle psychologique fort, d’o๠la nécessité de préférer à  la question de savoir si l’on peut vaincre AQMI, celle de savoir si l’on veut réellement y arriver. Pour mieux traquer cette force difficilement saisissable jusque dans ses derniers retranchements, une synergie d’actions semble absolument indispensable. Une action conjointe franco-mauritanienne a déjà  permis de localiser et de frapper une base d’AQMI. La France et le Niger ont aussi détruit un groupe après une prise d’otages. C’est la preuve que l’invincibilité de ce mouvement n’est qu’un mythe. Il est donc grand temps de planifier une intervention durable basée sur une synergie d’actions impliquant aussi bien les pays victimes des enlèvements que ceux abritant les kidnappeurs. Ces derniers doivent naturellement jouer un rôle de premier plan, dans la mesure o๠les rapts se déroulent sur leurs sols et leurs auteurs s’y cachent. Car, hormis la Mauritanie, et l’Algérie dans une certaine mesure, les autres pays de la bande sahélo-saharienne ne donnent pas l’impression d’accorder la place qu’il faut à  cette lutte anti-terroriste. Est-ce parce que les terroristes n’ont visiblement pas pour objectif de déstabiliser ou de conquérir les pouvoirs d’Etat en place ? L’on sait en tout cas avec quelle hargne, quelle fougue et quel entrain, nombre de dirigeants défendent leurs trônes menacés par des rébellions ou des tentatives avérées ou imaginaires de coup d’Etat. Ils n’hésitent pas, dans ce cas, à  user de tous les arguments convaincants possibles pour, en cas de besoin, bénéficier d’un soutien extérieur conséquent pour sauver leur régime. Qu’ils mettent aussi le même zèle à  développer des stratégies et des systèmes de coopération militaire pouvant procurer à  leur Etat l’assistance technique et matérielle nécessaire en vue de sécuriser leurs territoires. Il y va non seulement de l’image des pays concernés, mais aussi de leur capacité à  attirer des touristes et des investisseurs étrangers. Les pays occidentaux ne sont guère épargnés par la sérieuse menace que constitue le terrorisme pour leur stabilité. Leurs ressortissants en sont du reste les premières victimes, d’o๠l’urgence pour eux de contribuer à  susciter des plans de lutte pragmatiques avec un effet positif assuré. Cela passe par une dotation des pays africains en moyens opérationnels allant du matériel militaire aux renseignements en passant par l’accompagnement technique et tactique. Mais les pays de la bande sahélo-saharienne ne peuvent pas occulter le fait qu’ils ont le devoir d’assurer la sécurité de tout citoyen vivant sur leur territoire.

Un à deux mois pour la paix en Côte d’Ivoire

Les principaux chefs des forces de sécurité jusque-là  restées fidèles à  son rival Laurent Gbagbo viennent de se rallier au nouveau président Alassane Ouattara. Ce dernier s’est donné « un à  deux mois » pour « pacifier » le pays. l’insécurité est encore grande et C’’est avec peur et angoisse que les ivoiriens voient l’avenir. Le pays est « dangereux » en dépit de l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo lundi et les Ivoiriens « extrêmement traumatisés » ont besoin d’une vaste opération humanitaire, selon des hauts responsables de l’ONU. « Les gens des deux camps sont armés. Voici pourquoi il est important que nous puissions continuer les patrouilles (des forces de l’ONU, Onuci) », a poursuivi M. Le Roy, responsable des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. « Nous avons demandé à  la police de M. Ouattara et aux gendarmes de patrouiller autant que possible ». « Les membres du Conseil de sécurité exhortent tous les Ivoiriens à  s’abstenir de toute mesure de représailles, de vengeance et de provocation, à  exercer la plus grande retenue et à  travailler ensemble pour promouvoir la réconciliation nationale et rétablir une paix durable par le dialogue et la consultation », ajoute la déclaration. La situation humanitaire est elle aussi très critique. Les stocks alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM) à  Abidjan, soit 3.000 tonnes de nourriture, ont été entièrement dérobés ces derniers jours par une « bande armée », conduisant à  un arrêt des distributions de nourriture sur place. Or, des milliers d’ivoiriens, qui ont fui leurs maisons pendant les combats des deux dernières semaines, sont sans vivres et ont besoin d’une aide d’urgence. La paix dans les prochains jours Depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo, le ralliement des principaux chefs des forces de sécurité au nouveau président s’est accéléré, les derniers en date, hier mercredi, étant le chef d’une unité d’élite, le général Georges Guiai Bi Poin, et le général commandant les forces aériennes. Le chef des armées, le général Philippe Mangou, ceux de la gendarmerie, de la police et de la Marine, avaient fait allégeance au nouveau président mardi. Alassane Ouattara a annoncé qu’il s’installerait « dans les tous prochains jours » au palais présidentiel, après avoir été contraint pendant quatre mois de demeurer au Golf Hôtel d’Abidjan. Il a promis la « pacification totale » du pays d’ici « un à  deux mois », assurant que ses propres éléments seraient radiés immédiatement d’exactions ou de pillages, une activité largement répandue dans leurs rangs ces derniers jours. La polémique continue sur l’arrestationde Gbagbo Les avocats de Laurent Gbagbo en France interpellent le Secrétaire général des Nations unies sur les bases juridiques de son arrestation et sur le rôle de l’ONU, dénonçant tortures et meurtres de partisans de l’ex-président ivoirien. Ce dernier a été transféré mercredi dans le nord du pays. « A l’heure o๠je vous parle, M. Laurent Gbagbo n’est plus à  l’hôtel du Golf, il est en Côte d’Ivoire, bien sécurisé », a déclaré hier M. Ouattara, lors d’une conférence de presse. Les avocats, Mes Marcel Ceccaldi, Lucie Bourthoumieux et Jean-Charles Tchikaya, rappellent que Laurent Gbagbo avait été placé lundi « en état d’arrestation à  l’Hôtel du Golf », le QG d’Alassane Ouattara, un lieu dont l’Onuci « se charge d’assurer la sécurité ». Estimant qu’aucune disposition de la résolution 1975 (qui a permis à  l’ONU de détruire les armes lourdes en possession du camp Gbagbo, ndlr) « ne donne autorité à  l’Onuci pour prendre des mesures privatives de liberté » contre Laurent Gbagbo et ses proches, les avocats demandent des comptes à  Ban Ki-moon. « A quel titre et sur quel fondement juridique le président Laurent Gbagbo, son épouse, les membres de sa famille et ses collaborateurs sont en état d’arrestation? », « Quelle autorité » les retient et « à  quel titre? », « quelles sont les conditions de leur détention? », interrogent-ils. Evoquant le mandant de protection des civils de l’Onuci, les avocats évoquent des « informations » faisant état depuis lundi « d’atteintes aux droits humains » dont sont en particulier victimes « des sympathisants de M. Gbagbo ou présentés comme tels ». Ils affirment que les membres du gouvernement de l’ex-président « sont systématiquement torturés et blessés avec des machettes quand ils ne sont pas simplement assassinés ». Ils ajoutent qu’en cas de mauvais traitements infligés au président déchu, la « responsabilité personnelle » du Secrétaire général, mais aussi celle de l’ONU et de la France « seront engagées ».

Evasion du prisonnier tunisien : Que s’est-il réellement passé ?

Les circonstances autour de l’évasion de l’auteur de l’attentat manqué contre l’Ambassade de France, restent encore floues quant aux mesures de sécurité entourant sa détention. Son nom: Béchir Sinoun; 24 ans. Le 5 janvier dernier, il fait exploser une bonbonne de gaz devant l’ambassade de France. L’enquête révèle ensuite qu’il est un élément déchu d’une mouvance d’AQMI et qui en agissant de la sorte, aurait voulu impression ses chefs. Manqué, Béchir Sinoun est interpellé le même soir et mis sous surveillance dans les locaux de la sécurité d’état. On n’entend plus parler de lui jusqu’à  ce lundi soir. Une radio mondiale révèle alors son évasion. Laxisme des autorités Selon le journal l’Indépendant : « Il était placé sous haute surveillance et des consignes particulières, prévues pour de tels cas, devaient lui être appliquées. Il était censé être systématiquement menotté avant d’être enfermé ; être cagoulé pour tout déplacement dans l’enceinte de la SE ; être accompagné dans chacun de ses déplacements vers la salle d’interrogatoire par deux hommes en armes ; n’avoir à  sa portée dans sa cellule aucun matériel non autorisé par le Directeur général de la SE ; des rondes sont censées être effectuées toutes les deux heures pendant la journée et chaque heure pendant la nuit ; à  chaque ronde, le chef de poste devant s’assurer de l’état de la salle de détention et du détenu ; enfin un compte rendu quotidien est établi dans le registre de garde fourni à  cet effet. L’indépendant révèle aussi le laxisme des gardes, censés assurer la sécurité du détenu. Pour dit-on aller boire du thé : « Fait significatif à  relever, Béchir Sinoun était placé sous la garde de militaires. C’est l’un de ceux-ci, un soldat de 2ème classe, qui a failli à  son devoir. Vers 23 heures, dans la nuit du lundi 28 février, il abandonne la garde devant la cellule o๠était enfermé le Tunisien pour venir prendre du thé de l’autre côté du bâtiment affecté au chef de poste. A quatre heures du matin, l’équipe de relève constatera que le détenu n’était plus dans sa cage. Des recherches rapides aboutiront au triste constat : l’oiseau s’est bien envolé ». Evadé ou fait évader ? Passé la surprise, le président réagit en limogeant le colonel Mamy Coulibaly, chef de la sécurité d’état. Voulant sans doute faire preuve de fermeté dans les sanctions contre toute tentative de nature terroriste, malheureusement, révèle, une autre source, le colonel déchu, serait en voie d’obtenir une autre promotion. A vérifier. Par ailleurs, d’autres sources soutiennent que le prisonnier aurait été volontairement évadé. Une hypothèse que réfutent les éléments de la sécurité d’état. L’homme est-il déjà  en Tunisie ou a t’il cherché à  rejoindre les éléments d’AQMI ? Quoi qu’il en soit, l’affaire a fait mouche et de nombreuses questions restent en suspens. Surtout, cette évasion donne une image médiocre de la surveillance d’état au Mali.

Cheikné Magassouba, Chef de la CCR : « Des centaines de moto saisies»

Punir le contrevenants Ces derniers temps, les agents de la circulation routière investissent les artères de la capitale, notamment le pont Fahd et ses alentours. Ce dispositif est composé d’agents de la Ccr et des motards de la police nationale. Spécifiquement orientée sur le Pont Fahd, et l’accès à  l’échangeur multiple, l’opération vise à  arrêter les motocyclistes qui piétinent les règles de la circulation, notamment le code de la route. En effet, depuis la construction de l’échangeur multiple, les usagers de la route et particulièrement les conducteurs d’engins à  deux roues semblent avoir du mal à  respecter les instructions. Ils sont nombreux à  ne plus emprunter les pistes cyclables. En mettant en danger leur vie et celles des autres car ils provoquent chaque jour des accidents sur ces artères. « En respectant les consignes et en roulant sur les pistes cyclables, on provoque moins d’accidents », indique le responsable de la Compagnie de circulation routière (Ccr), Cheikné Magassouba. Il faut que les usagers comprennent que « le respect du Code de la route, la diminution de la vitesse, et la prudence sont de nature à  réduire considérablement les accidents » ajoute-t-il. Selon le commandant Magassouba, cette opération a été précédée d’une vaste campagne de sensibilisation qui aura commencé depuis 2008. Des émissions entières ont même été réalisées sur le sujet. Malgré tout, les conducteurs d’engins à  deux roues font fi des mesures prises pour leur propre sécurité et se font arrêter, déplore le commandant. Il ajoute que cette opération s’inscrit en droite ligne de la lutte contre l’insécurité routière initiée par les plus hautes autorités. 300 motos saisies Les opérations menées depuis quelques jours ont mené à  la saisie de plus de 300 motos. Les engins sont parqués dans la cour du Groupement Mobile de Sécurité (Gms). Les propriétaires devront une amende de 15 000 F cfa pour pouvoir les récupérer. Les contrevenants sont coupables d’avoir opter pour des raccourcis au lieu d’aller, comme demandé, bifurquer au niveau du Centre international de conférence de Bamako (Cicb), pour ensuite emprunter la bretelle longeant les murs de l’hôtel Salam, avant d’accéder aux échangeurs multiples. Nombreux sont en effet ceux qui soient font des virages dangereux au beau milieu de la chaussée en se jetant bien souvent au-devant des véhicules. Ou encore à  monter continuer depuis le pont Fahd pour accéder directement aux échangeurs. Un conducteur dont l’engin vient d’être saisi a rétorqué à  l’agent : « à  quoi ça sert de construire des voies si on ne peut y accéder ? Et puis o๠est le panneau qui interdit l’accès par ici ? ». Il faut reconnaitre qu’il n’a pas tout à  fait tort et qu’il faudrait, pour plus d’efficacité, placer des panneaux qui indiqueraient clairement les instructions à  suivre. Cela faciliterait la tâche aux policiers et aux conducteurs. Quoique…Tous nous savons qu’au Mali, l’insécurité routière est plus une question d’incivisme qu’autre chose…

Festival au désert : Bye bye Tombouctou !

Pari tenu pour les organisateurs Pendant trois jours de spectacles, d’échanges, de découvertes touristiques, de brassage culturel…Tombouctou la cité mystérieuse, la ville sainte grouillait de monde. Un public venu des cinq continents. Le festival au désert était jumelé cette année à  la traditionnelle course de chevaux de Tombouctou sur les dunes de sable de la flamme de la paix. Les festivaliers sont rentrés chez eux avec des images plein la tête. Le Mali vient de démontrer encore une fois sa richesse culturelle couplée d’une chaleur humaine qui rend tout séjour d’un étranger inoubliable. Le festival au désert 2011 aura eu un cachet particulier. Il y a quelques mois, nul ne pouvait assurer sa tenue dans les dunes tombouctiennes. Les consignes sécuritaires des pays d’origine de la plupart des festivaliers occidentaux faisaient peser une chape de plomb sur la manifestation et les organisateurs redoutaient une faible affluence. La fête a donc été d’autant plus belle que près de 10 000 participants ont pu la partager. Venus essentiellement d’Afrique, des Etats Unis et de l’Europe de l’Est, ils ont démenti de la plus belle des manières, les rumeurs et autres informations alarmistes sur la sécurité du festival. ATT : « Le Mali est un pays de paix » Venue spécialement de Bamako pour ces deux grandes manifestations, le président Amadou Toumani Touré est revenu sur les précédents évènements survenus dans le désert malien il y a quelques mois et qui avaient fait couler beaucoup d’encre. Il parlera notamment de la fameuse histoire du cargo chargé de drogue qui avait atterrit puis brûlé en plein désert. Le tort du gouvernement, selon lui, a été de garder le silence pendant quelques jours, le temps de boucler l’enquête. Et « ce laps de temps a été l’occasion pour certains de donner des interprétations de toutes sortes. De fausses interprétations, je dirais. Le Mali a porté plainte contre X dans cette histoire pour menace à  la sécurité intérieure et à  l’intégrité nationale. Nous ne sommes pas venus à  Tombouctou pour braver la menace terroriste. Nous nous disons simplement que quelques soient les difficultés, nous devons rester soudés. Le nord Mali n’est pas uniquement le désert, C’’est aussi la joie, les rencontres, le divertissement et beaucoup d’autres choses. Si nous perdons la bataille des populations, nous perdrons aussi la bataille contre les bandits et le terrorisme. Chaque fois que nous reculons, C’’est le terrorisme qui avance. Il faut donc que les populations de la région s’impliquent et cessent d’avoir la phobie de ces menaces.» ATT estime que l’unique issue, C’’est le développement économique et social. Le Mali présente ses regrets à  la France Le chef de l’Etat a par ailleurs exprimé sa peine face aux récents enlèvements des ressortissants français à  Niamey. Une histoire qui a d’ailleurs tournée au drame avec la mort des français et quelques blessés. Notons que le Mali comme l’a assuré le chef de l’Etat, avait mis toutes ses bases et troupes à  la disposition du Niger. Il exprime également sa peine à  l’endroit des otages français enlevé à  Arlit( au Niger) en septembre dernier, en indiquant être de C’œur avec eux. ATT est également revenu sur l’incident de l’ambassade de France à  Bamako. Il s’agit notamment d’un jeune tunisien d’une vingtaine d’années qui avait fait exploser une bombonne de gaz devant les locaux de l’ambassade. Le président a expliqué qu’il s’agissait d’un acte isolé, inspiré et exécuté par l’individu lui-même et que celui-ci n’avait pas l’intention d’attenter à  la vie de qui que ce soit ». Néanmoins la question qu’il se pose, C’’est « pourquoi la France et pourquoi au Mali ? Ce jeune homme sera bientôt devant la justice. Nous exprimons par la même occasion, nos regrets à  la France.» Il indique que nul n’est à  jamais à  l’abri, nulle part dans le monde, et par conséquent, il remercie tous les touristes qui ont bravés les supposées menaces sécuritaires et sont venues au Mali, jusqu’à  Tombouctou. ATT félicite le directeur du festival au désert, Manny Ansar qui a eut la magnifique idée d’organiser cet évènement en plein désert et cela, depuis 11 ans. Les artistes et l’hymne du festival Les artistes présents, nationaux et étrangers ont tenu le public en haleine pendant une « jam session » inédite. Pendant une dizaine de minutes, ils ont chanté dans plusieurs langues en présence du président, une chanson spécialement composée lors du festival. Le texte appelait à  la paix, l’entente, la cohésion et l’amour entre les uns et les autres. Cette chanson, qui est en quelque sorte l’hymne du festial, été chantée en français, anglais, sanskrit (ethnie indienne), bambara, peulh, tamashek, wolof, sonrhaà¯Â…Sur scène : Oumou Sangaré, Haira Arby, Waflash, Ami Sacko, Habib Koité et beaucoup d’autres. Ce melting pot a été suivit d’un concert géant animé par Oumou Sangaré, Baba Salah et Amkoullel. Vivement 2012 !

Caisse Malienne de Sécurité Sociale : Vers l’AMO pour tous

Une année difficile Cette session était présidée par le secrétaire général du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Amadou Rouamba, en présence de la Directrice de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS), Mme Oumou Marie Dicko et de nombreux administrateurs. Les administrateurs ont planché sur le procès-verbal de la 50e session ordinaire du Conseil d’Administration de la CMSS. Notamment le point d’exécution des recommandations de cette session et le projet de budget et du plan d’actions 2011 de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale. Le secrétaire général du Ministère a souligné que le budget 2010 a été exécuté dans un contexte très difficile. Les difficultés auxquelles ce budget a été confronté tiennent essentiellement à  la lenteur dans la mise à  disposition des fonds et à  l’insuffisance de la subvention accordée, toute chose qui a conduit la Caisse Malienne de Sécurité Sociale à  faire en fin d’année une demande de crédit qui a été résolue par une avance de trésorerie. Baisse du budget pour 2011 Pour le secrétaire général du Ministère du développement social, Amadou Rouamba, les difficultés évoquées n’ont pas empêché la Caisse Malienne de Sécurité Sociale de procéder à  l’exécution correcte de ses missions traditionnelles et de poursuivre son programme de réforme. Aussi, ces difficultés n’ont eu aucune incidence sur les salaires et les pensions ont été payées régulièrement et la politique de déconcentration des structures de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale à  travers la construction des centres de paiement a été poursuivie. M. Rouamba a donné l’assurance de la disponibilité de son département pour appuyer la Caisse Malienne de Sécurité Sociale dans la recherche de solutions définitives à  ses problèmes de trésorerie. Au Ministère du développement social, 2011 sera surtout marquée par l’opérationnalisation de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire). Le projet de budget de la CMSS au titre de l’année 2011 connaà®t une diminution de 2,12% par rapport au budget de l’exercice 2010. Cette diminution est consécutive au plafonnement du montant de la subvention prévu dans le budget d’Etat. Rappelons que le budget de la CMSS était de 41 312 750 000 CFA en 2010 contre une prévision de 40 435 694 000 CFA soit un taux de progression de 2,12%. Le budget 2011 prévoit en recettes et dépenses à  la somme de 45 710 200 000 CFA. Les ressources propres sont estimées à  11 519 920 000 CFA et la subvention de l’Etat est de 34 190 280 000 CFA.

Lutte contre la faim: Agir maintenant et différemment !

Cette année, 10 millions de personnes ont été frappées par la crise alimentaire au Sahel et les populations pastorales ont une fois encore été extrêmement affectées. Mais chaque année, en moyenne, 18,3% de la population du Niger, du Mali, du Tchad et du Burkina Faso est sous-alimentée . Ce chiffre monte à  37% pour le Tchad. Dans ce contexte, « il ne faut pas attendre une autre crise alimentaire d’envergure pour agir » avertissent Bilital Maroobe et l’ONG internationale Oxfam. l’amplitude, la fréquence rapprochée des crises ainsi que les réponses tardives et parfois inappropriées des décideurs et de la communauté internationale nécessitent de repenser les stratégies de réponse face à  ces catastrophes à  répétition au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Selon Dodo Boureima le Secrétaire Technique Permanent du Réseau Billital Maroobé, « Il faut être prêt a agir à  long terme en tirant les conséquences de précédentes crises et en adaptant notamment les réponses aux besoins tout en tenant compte du savoir faire des populations locales, pastorales notamment». « Puisque les causes de ces crises sont avant tout structurelles, C’’est avant, pendant et après les crises que se joue la lutte contre la faim et la malnutrition au Sahel » déclare Etienne du Vachat, l’auteur d’une note d’analyse sur cette question (Faim au Sahel : Une urgence permanente ?) et coordinateur Humanitaire d’Oxfam au Niger. Pour les deux organisations la prévention des crises reste un défi majeur en Afrique de l’Ouest ». Pour éviter que d’autres sécheresses ne se transforment en catastrophes humanitaires, elles interpellent les décideurs politiques nationaux et la communauté internationale pour qu’ils fassent de l’agriculture, du pastoralisme et de la sécurité alimentaire une véritable priorité budgétaire soutenu par une assistance prévisible et stable. Il importe que les politiques et programmes de développement, à  commencer par les politiques agricoles et alimentaires intègrent la contingence en prévision des mauvaises années. Il est impératif pour ces pays d’appliquer la politique régionale agricole de la CEDEAO, l’ECOWAP, mais aussi de traduire dans les faits les engagements de Maputo en consacrant 10% des budgets nationaux aux investissements agricoles et pastoraux. Oxfam et Billital Maroobé exigent donc des institutions et des Etats des informations de qualité, désagrégées, disponibles en temps voulu, c’est-à -dire avant la crise, pour répondre de façon ciblée, adaptée et coordonnée lors des crises. Mais la reconnaissance de la crise par les autorités des pays o๠elle sévit, est tout aussi capitale. Elle doit se faire sur la base d’une bonne interprétation en amont des informations relayées par les Systèmes d’Alerte Précoce disséminés à  l’intérieur des pays. Au Sahel, 80% des familles consacrent 80% de leur budget à  l’alimentation. Or selon le PAM, au Niger, 38,6% des ménages étaient endettés en avril 2010. Il est donc prioritaire de renforcer les capacités locales et communautaires d’analyse, de prévention, de préparation et de réponse, notamment pour réduire la dépendance des communautés sahéliennes à  l’aide extérieure, trop souvent tardive et inadéquate. Mamadou Biteye, le Responsable Humanitaire d’Oxfam en Afrique de l’ouest souligne « que les femmes ont un rôle important à  jouer dans la prévention des crises au Sahel, et que les transferts monétaires aux ménages les plus pauvres et les coupons alimentaires seraient de bonnes solutions face à  la vulnérabilité et à  la malnutrition ».

OSGS à Bruxelles: Garantir la sécurité dans le Sahel

Plusieurs causes produisant le même effet Les Etats de l’espace sahélo-saharien sont confrontés à  une « série de défis en matière de gouvernance, de sécurité et de développement ». Ces défis sont liés aux «prises de pouvoir par des voies non constitutionnelles dans certains pays, l’explosion de la criminalité internationale (drogues, armes, migrants clandestins), l’accroissement du niveau de la menace terroriste née de l’augmentation des capacités de AQMI (kidnappings, assassinats, et attentats), la collusion entre les réseaux de la criminalité internationale et ceux du terrorisme islamiste radical, la résurgence de rebellions locales qui instrumentalisent l’argument identitaire, ainsi que le manque de progrès socio-économique » selon un communiqué de l’OSGS. La situation est donc plus que préoccupante, et la rencontre de Bruxelles va permettre aux chercheurs et praticiens africains et européens d’ « explorer la nature des enjeux de sécurité dans l’espace sahélo-saharien et esquisser des recommandations à  l’usage des décideurs politiques ». Un accent sera mis non seulement sur les axes à  privilégier pour la coopération entre UE et Etats du Sahel, mais aussi sur les difficultés spécifiques à  prendre en compte. Au début des travaux, ce jeudi, le directeur Afrique occidentale et centrale, Caraà¯bes de la Direction générale du développement de l’Union européenne, M. Manuel Lopez Blanco, a tenu à  remercier le président de l’OSGS pour « la lucidité de l’idée de ce séminaire et pour sa ténacité». Soumeylou Boubèye Maà¯ga, président de l’Observatoire, a quant à  lui, remercié ceux qui ont pu se rendre disponibles et les partenaires pour leur engagement constant. Pour lui, il existe un chapelet de menaces et des vulnérabilités dynamiques qui sont des défis pour les Etats. Des réflexions poussées pour avancer Les travaux ont commencé par les échanges au niveau d’un premier panel sur l’anatomie des enjeux sahélo-sahariens. Pour les panélistes, l’examen de la situation au Sahel, apparaà®t comme une véritable pyramide de facteurs de conflictualités ; des facteurs enchevêtrés, imbriqué les uns dans les autres au point o๠on est souvent déconcerté et découragé par cette pyramide de la conflictualité. Ils ont mis l’accent sur la combinaison de contraintes extérieures et de contraires intérieures qui renvoie à  la problématique du développement. La grande interrogation qu’ils ont soulevée est liée à  la position des théologiens sur le discours religieux d’AQMI. « Pourquoi l’OCI est silencieuse ? Pourquoi les ulémas du Mali, du Niger, de l’Algérie, de la Mauritanie sont-ils silencieux ? Alors que C’’est dans leur domaine que les autres sont en train de faire paà®tre les troupeaux de Satan », se sont-ils demandés. Ils ont mis l’accent sur le lien inévitable mais pas toujours visible entre la forme militaire de l’islamisme et la branche politico-civile. « Les forces politiques qui ne portent pas forcément les armes trouvent dans le jihadisme une justification politique à  leur rôle. Ceux qui ont porté les armes exploitent cette situation au niveau de la société civile qui devient alors un terreau de recrutement ». Pour eux, le terrorisme et les criminels ne rentrent pas dans le consensus. Sinon tous les autres acteurs ont intérêt à  travailler ensemble (les sociétés minières, les ethnies, les opérateurs économiques etc.). Le consensus doit donc se faire contre eux. Notons pour finir que quatre panels sont prévus pour ce séminaire : Anatomie des enjeux sahélo-sahariens ; les défis en matière de sécurité et de développement ; quelle gouvernance pour quelle sécurité ; quels partenariats internationaux face à  des menaces transversales ? Les participants viennent de l’Algérie, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad. Les chefs de délégations de l’UE au Mali, au Niger plus des ambassadeurs européens en Afrique sont présents.

Assurance Maladie Obligatoire et Régime d’Assistance Médicale : plus de protection pour les maliens

l’AMO et le RAMED expliqués à  la presse La journée d’information organisée lundi matin à  l’intention des médias à  la Caisse des retraites a marqué le lancement officiel de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et du Régime d’assistance médicale (RAMED). Présidée par le Ministre du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, cette journée a permis aux journalistes de s’imprégner de ces deux instruments appelés à  assurer la couverture du risque maladie à  une grande partie de la population malienne. Le ministre Diakité a indiqué que la mise en place de ces mécanismes procède de la volonté des pouvoirs publics d’étendre la protection sociale en veillant à  mettre en place au profit de tous les travailleurs du Mali, les mesures visant non seulement la sécurité du revenu mais aussi l’accès à  des soins de santé de qualité. La mise en place des deux mécanismes, selon le ministre, a été rendue possible grâce au dialogue social enclenché à  la base à  travers des concertations régionales. l’importance de la contribution de l’Assurance maladie obligatoire et le Régime d’assistance médicale à  l’amélioration du système de protection sociale a été au C’œur des différentes rencontres. Un plan d’actions encore plus ambitieux Après l’ouverture officielle de la journée, les participants ont pu assister à  une série de présentations, dont notamment celle du directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, Luc Togo. Ce dernier a axé son intervention sur le plan d’action de la protection sociale enclenché en 2005. Ce plan d’action est entre autre marqué par le renforcement des capacités des institutions en charge de la sécurité sociale, la mise en place d’un régime des accidents de travail, le régime d’assistance médicale… Au titre des réformes opérées dans le cadre de la protection sociale, le directeur national de la protection sociale a noté que l’INPS et la Caisse des retraites ont fait d’incontestables efforts. « L’informatisation de la gestion de ces structures, une autonomisation, et la délocalisation des structures ». Parlant des insuffisances nées du premier plan d’action, M. Togo, a indiqué qu’elles seront versées au compte du prochain plan d’action de sécurité sociale. Elles sont entre autres, le dispositif pour les accidents de travail, le dossier sur les risques agricoles.

Réunion du G8 / ATT :  » Le Tout sécuritaire ne peut pas tout résoudre ! « 

« Nous sommes obligés de nous unir tous contre le terrorisme », a déclaré le président malien Amadou Toumani Touré ce jeudi en rencontrant les participants à  la réunion des experts du G8 qui se tient actuellement à  Bamako. Une première pour celui qui a toujours prêché la coopération sous-régionale pour combattre le terrorisme. « Mais le tout-sécuritaire ne peut résoudre seul la question », a-t-il réaffirmé, insistant sur le nécessaire développement du Sahel. Le développement, c’est l’argument désormais prôné par ATT, notamment pour le Nord du Mali, cette région septentrionale, laissée à  elle même et surtout théâtre des enlèvements de touristes Blancs, de traffics de drogue et réglements de compte en tous genre. Comment faire régner l’ordre dans une région o๠les rebelles touaregs, ont longtemps, eu le contrôle et o๠le désert est le premier ennemi de l’homme. La force d’Al Qaeda réside en cela, un jeu de pistes et d’embuscades auxquel l’armée malienne est régulièrement confrontée et o๠les touristes se perdent irrémédiablement. Mais par ailleurs, le voisin algérien boude la réunion, lui acteur majeur de la crise, et la Mauritanie multiplie les opérations militaires sur le sol malien, tandis que la France oscille entre négotiations et raids rapides, ce qui dénote d’un manque de cohésion entre les états concernés par la lutte anti-terroriste.  » Mais, affirment, certaines sources diplomatique, la réunion a pour premier objectif « de faire progresser une prise de conscience » sur l’obligation de renforcer la lutte contre le terrorisme. L’on se doit donc de discuter, de se mettre d’accord, de sensibiliser sur le phénomène « terrorisme ». Tout serait affaire de négotiations…Et pourtant, il n’y a pas 36000 solutions. Pendant ce temps, Aqmi opère, vient d’enlever 7 ressortissants, dont 5 travailleurs du groupe Areva au Nord du niger, pour les acheminer au Mali, avec quelles complicités…locales ? La question reste épineuse, et autant chercher une aiguille dans une botte de foin, note un confrère. Quelles avancées après la réunion du G8 ? La coopération sous-régionale s’installe, note un diplomate à  la réunion. Voilà  donc l’objectif visé par les experts réunion du Groupe d’action contre le terrorisme (GACT) du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne). Et les quelques leaders africains qui veulent bien s’asseoir à  cette table. Un huit clos serré o๠les positions se discutent entre le Niger, le Burkina Faso qui défend la thèse d’un renforcement de la sécurité au Sahel ou encore la Mauritanie, qui plaide pour l’offensive musclée. Alors que la prévention des rapts d’otages n’a pas encore trouvé de solutions. Mais pour ATT, cette rencontre reste tout de même une petite ouverture. Et si l’Algérie, absente à  la réunion, défend la thèse d’une affaire exclusivement sous régionale, les intérêts occidentaux priment dans une affaire qui frappe aujourd’hui des employés du géant pétrolier AREVA. Alors comment éviter l’ingérence ? Encore une fois, le déficit de coopération sous régionale, se transforme, en bataille d’idées, de stratégies, entre voisins touchés par un même mal. Quelle sera la prochaine étape ? Pour faire reculer les « méchants » ravisseurs d’AQMI ?

Sécurité Bancaire : La BCEAO met en place une centrale des incidents de paiement

C’’est officiel la Centrale des Incidents de Paiement (CIP) de l’UEMOA vient d’être lancée à  Bamako. Elle a été mise en place par la Banque Centrale en étroite collaboration avec les banques et établissements. Il s’agit d’une base de données régionale qui permet de centraliser et de diffuser des informations sur les incidents qui surviennent à  l’occasion des paiements par chèques, cartes bancaires, billets à  ordre et lettres de change, dans les Etats membres de l’UEMOA. Cette centrale participe à  l’assainissement du cadre dans lequel ces moyens de paiement sont appelés à  jouer un rôle de premier plan dans le règlement des transactions courantes et commerciales. Considérée comme un instrument de détection des délinquants financiers, la CIP offre aux commerçants, entreprises et opérateurs économiques un moyen d’éviter la manipulation de l’argent liquide, en privilégiant les paiements par chèque, carte bancaire et effets de commerce en toute quiétude. Elle permettra de résoudre le problème des personnes qui essaient de duper les banques en émettant de faux paiements, de lutter contre l’émission de chèque sans provision, l’utilisation des cartes bancaires ou chèques volés, falsifiés ou contrefaits, l’émission de chèque sur un compte clôturé. Révolution technologique La CIP-UEMOA listera les personnes physiques et morales frappées de l’interdiction d’émettre des chèques ordinaires et d’utiliser des cartes de paiements interbancaires. Consultable par serveur vocal, Internet et SMS, la centrale confère aux banques le pouvoir de faire leur propre police en matière de chèque sans provision. Ainsi, grâce à  ce dispositif, les populations peuvent utiliser en toute sécurité les instruments de paiement (chèque, carte, effet de commerce) en bénéficiant d’une protection légale garantissant le pouvoir libératoire de ces moyens de paiement. Rappelons qu’il existe trois (3) modes pour consulter la régularité d’un chèque ou d’une carte bancaire : le serveur vocal, l’Internet et sms etc…

Accidents à Bamako : Le « Sotrama » , un minibus vert indésirable

l’insécurité routière est une préoccupation majeure pour les autorités et les populations. Les campagnes d’information sur la conduite à  tenir et la sensibilisation en vue d’un changement de comportement se multiplient. Chaque jour que Dieu fait, on assiste sur nos routes à  des accidents mortels. Des conducteurs indisciplinés sous l’effet de stupéfiants, peu soucieux de la vie de leur prochain, roulent à  tombeau ouvert sur ces artères, en foulant les règles élémentaires de la conduite. Ils sont pour la plupart des chauffeurs de ces minibus verts qui assurent le transport inter urbain à  Bamako. La folle allure des SOTRAMA Le mardi 3 Août dernier , le pire  a été  évité au niveau du 3è arrondissement de la commune II. La Sotrama 207, immatriculée P 3341 MD, conduite par un certain Maiga, transportant des passagers en partance pour un quartier de la commune I s’est renversée sur son côté après avoir brûlé le feu tricolore. Dans sa chute le Sotrama a percuté les poteaux électriques en bétons armés. Le conducteur de la Sotrama et les passagers ont été conduits à  l’hôpital. Heureusement qu’il n’y a pas eu de pertes en vie humaine mais des blessés graves, un nourrisson et sa maman saufs, une dame avec un bras cassé et d’autres portant des blessures légères à  la tète. De façon très prompte,  les agents de la  circulation routière ont régulé le passage à  ce niveau avant l’arrivée des sapeurs pompiers. Pendant une heure de la circulation était perturbée. On se rappelle aussi, le 7 décembre 2009 qu’un Sotrama, dans une folle allure, a tué sur lp une fillette de 2e année. Les écoliers, aidés par les populations, ont voulu rendrevengeance. Dans une réaction aussi violente que l’acte du conducteur de la Sotrama, les élèves ont attaqué des Sotramas. Si certaines se sont tirés d’affaire avec des vitres brisées grâce à  la témérité de leur conducteur, trois à  quatre minibus , dont celui à  l’origine de l’accident, pris dans l’étau dressé par les élèves, n’ont pas échappé à  la sanction suprême des flammes. Les mesures prises par le gouvernement Malgré les mesures prises par le gouvernement afin de rendre fluide la circulation et éviter des victimes inutiles, des conducteurs insoucieux font le rodéo sur nos artères. Le département, soucieux de la vie des citoyens organise depuis quelques années la semaine de la sécurité routière. Tous les intervenants dans ce secteur sont associés à  la célébration de la semaine dont la réussite implique le Ministère de l’Equipement et des Transports du Mali.

Ansongo : La « paix des braves » retrouvée

La rencontre intercommunautaire organisée le 26 juillet dernier au terme de la mission, conduite par le ministre Sadio Gassama, procède de la volonté de ce dernier à  rétablir la paix et la quiétude dans le cercle d’Ansongo. Une localité naguère déchirée par des conflits ethniques et une insécurité viscérale. En effet, voilà  une localité o๠les habitants se regardaient en chiens de faà¯ence, après de nombreux actes de banditisme, vols de bétail, et agression physiques. L’heure était aux des règlements de comptes tous azimut. Du coup, les familles, fractions et villages du cercle ne dormaient plus que d’un seul œil. Alerté par le problème, le Gouvernement du Mali, à  travers le Ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, l’Etat s’est vu obligé à  prendre ses responsabilités. Ce qui justifie le bien fondé de la mission conduite, la semaine dernière, par le ministre Sadio Gassama dans ladite localité. Sadio Gassama: le ministre doublé d’un charisme de « thérapeute »? Les bons offices du ministres ont-ils suffi pour émousser les ardeurs belliqueuses de la population d’Ansongo ? Assurément oui! Et ce, au regard de la grande foule d’habitants assoiffée de paix qui a prit d’assaut l’enceinte du Conseil de cercle le dimanche dernier. L’on avait même de la peine à  s’y frayer un passage. Tous les responsables locaux et régionaux étaient là . A la question du ministre de savoir pourquoi ces affrontements, certains notables ont apporté des réponses très mitigés et souvent sournoises. D’aucuns parlent d’une manipulation politicienne à  la base depuis Bamako. Du coup, il n’y a pas de famille de possède pas d’armes à  feu. Pour le ministre Sadio Gassama, le Cercle d’Ansongo apparait comme le plus dangereux dans la région de Gao. Juste après la rencontre inter-communautaire, le Général Gassama a rencontré les forces de l’ordre de la localité dans le but harmoniser et mener à  bien la stratégie de désarmement qui a déjà  démarré. Des échanges porteurs d’espoir Ainsi, l’enceinte du Conseil de cercle de Ansongo s’était illustré en un haut lieu de réconciliation pour des frères et sœurs d’un même cercle qui s’entredéchiraient inutilement depuis un certain temps. La rencontre a suscité une véritable prise de conscience chez la population qui naguère s’adonnait à  des affrontements mutuels. Rappelons que les affrontements s’étendaient à  toutes les ethnies, les Bella et les peulhs d’une part et entre les peulhs et les Arabes d’autres part. Et même les peuls et les Sonrha௠ne sont pas demeurés en reste. Les peulhs apparaissaient comme les seuls « bêtes » à  abattre eu égard aux actes de banditisme qu’ils posaient. Parmi les localités du Cercle d’Ansongo, la commune de Watagouna (frontière nigérienne) apparait comme la plus touchée. Ici, les conflits ethniques ont été exacerbés par la sécheresse. Du coup, certaines familles et même des fractions toute entière ont déserté pour regagner des cieux plus cléments. Le ministre Sadio Gassama a favorablement répondu à  la suggestion du Maire de Gao qui voudrait que les populations soient invitées à  désarmer dans un bref délai. Ainsi, point n’est besoin de préciser que la rencontre a posé les jalons d’une paix retrouvé. A la population de s’en approprier en déposant les armes. Une flamme de la paix sera organisée en début aout pour marquer le retour définitif de la paix à  Ansongo.

Sécurité : « Seulement certaines zones du Niger, du Mali et de la Mauritanie ne sont pas recommandables pour voyager »

«En raison des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est vivement recommandé de limiter les déplacements au strict nécessaire et de faire preuve de la plus extrême vigilance.» Le site du ministère des Affaires Etrangères est clair: si vous souhaitez vous rendre dans la zone du Sahel, située entre le Niger, le Mali et la Mauritanie, o๠Michel Germaneau a été enlevé, détenu et exécuté, C’’est à  vos risques et périls. Les Français, «des cibles identifiées par Aqmi» Lundi, après avoir confirmé l’exécution de l’otage détenu par Al-Qaà¯da au Maghreb Islamique (Aqmi), Nicolas Sarkozy avait «instamment» demandé aux Français de ne plus se rendre dans cette zone de non-droit, une «zone grise» selon les services de renseignements français. Car si cette zone désertique est assez fréquentée, C’’est par les islamistes radicaux, les bandits (coupeurs de route) et les trafiquants en tout genre (tabac, drogue, armes). Or, «les intérêts et les ressortissants français constituent des cibles identifiées par Aqmi», rappelle le Quai d’Orsay. Alors, les quelque 10.000 Français qui voyagent par exemple chaque année en Mauritanie vont-ils devoir rayer ce pays de leur carte pour des raisons de sécurité? Pas sûr. «C’’est plus compliqué que de dire “voilà  les pays o๠il ne faut pas aller”», explique Yves Godeau, président de l’association ATT (Association des tour opérateurs thématiques) et responsable du Collectif de sécurité, chargé de définir dans quelles zones il est possible de voyager. Seulement certaines zones sont dangereuses «Ce ne sont pas ces pays dans leur ensemble qui ne sont pas recommandables pour voyager, mais seulement certaines zones de ces pays.» Voyages et treks sont ainsi encore possibles dans les zones «sécurisées» du Sahel, même si «les terrains de jeu se réduisent comme un mouchoir de poche», déplore Yves Godeau. Il explique que la décision de ne plus du tout voyager au Niger a été prise par ATT, mais qu’il est encore possible d’aller en Mauritanie, «mais pas plus au nord que l’Adrar», ou en Algérie, «jusqu’à  Tamanrasset et Djanet». Yves Godeau précise cependant que, les voyages dans ces zones se font plutôt en octobre et novembre, et que d’ici là  le Collectif de sécurité aura établi de nouvelles zones sécurisées, au vu des récents événements. Appauvrissement et radicalisation Mais le sort de Michel Germaneau va sans nul doute faire logiquement baisser le tourisme dans la région. Yves Godeau l’a déjà  remarqué, en 2008, après l’assassinat de quatre touristes français à  Aleg, en Mauritanie. «Avant, nous avions environ 10.000 clients qui souhaitaient se rendre en Mauritanie. l’an dernier, il y en avait moins de 1.000», explique-t-il.

Islam, Paix et Sécurité : les éclairages de Tariq Ramadan

Ouvert vendredi, au Centre international des conférences de Bamako, le Colloque international des musulmans des pays francophones (CIMEF) a poursuivi ses travaux pendant le week-end. Le thème de la journée du samedi portait sur : « Islam, paix et sécurité ». Le principal conférencier était le philosophe et islamologue bien connu dans le monde musulman et bien au-delà , Tariq Ramadan. Citoyen suisse, le professeur Tariq Ramadan vit en Grande Bretagne o๠il enseigne à  la prestigieuse université d’Oxford. Il a à  son actif plusieurs publications relatives à  l’Islam tel qu’il doit se vivre dans le monde d’aujourd’hui. Son choix pour développer le thème se rapportant à  l’Islam, à  la paix et à  la sécurité, était donc très judicieux. Abordant ledit thème dans une salle o๠le voile, le turban et le bonnet islamique étaient les « must » du jour, Tariq Ramadan expliquera dans un premier temps que le mot « paix » est avant tout un des 99 Beaux Noms de Dieu (Ism-alkhusna). Ce mot sacré revêt une très grande portée spirituelle. l’intellectuel a précisé que le musulman doit cultiver en lui une paix intérieure en sachant que les cinq piliers de l’Islam sont les conditions de sa sécurité. Par son comportement dans la vie de tous les jours, il doit donner l’exemple comme le Prophète Mohamed (PSL) l’a fait plusieurs siècles avant nous. Pour cela, le musulman doit avoir sur soi l’exigence de l’intime et le devoir du collectif. Les questions qui le troublent exigent une réponse qui, si elle arrive, constitue une source intérieure de tranquillité et donc de sécurité. Mais pour cela, il doit se dire « que les grandes libertés exigent de grandes rigueurs », a dit Tariq Ramadan, citant l’écrivain français Paul Valéry. Cette rigueur, l’on le porte sur soi, avant tout en tant qu’homme, citoyen du monde avec des devoirs et des droits. C’est elle qui aboutit à  avoir la confiance et donc la sécurité de soi. Cette confiance implique le savoir et l’expression. Pour le conférencier, il ne sert à  rien de tout savoir sans pouvoir l’extérioriser, soit par le verbe, le comportement ou le silence. En parvenant ainsi à  extérioriser son savoir positif, on participe au développement d’un comportement de paix et de sécurité. « La sécurité de l’homme commence par soi-même, puis dans sa famille sous son toit. Ensuite dans sa communauté et dans son pays », fera savoir le célèbre islamologue. Abordant brièvement la question du Salafisme, il a expliqué que ce courant est différent d’autres « mouvements extrémistes très violent » que certaines parties du monde connaissent. G. A. ADICKOJournal l’Essor du lundi 26 juillet 2010

Protection civile à Gao : Un nouveau siège pour la direction régionale

C’est dans une atmosphère de grand jour que le nouveau siège de la direction régionale a été inauguré. Créée il y’a deux ans, la Direction régionale de la protection civile ne disposait pas encore de siège. Cependant ses sollicitations n’ont fait que croà®tre. C’est pourquoi, le Ministère de la sécurité intérieure n’a pas lésiné sur les moyens pour doter la structure d’un siège flambant neuf. En effet, la ville de Gao, située au bord du fleuve niger, ploie sous le coup de noyades. Dans son mot de bienvenue, le maire de la Commune de Gao, Sadou Diallo reconnaitra que l’evènement est plein de signification, « tant il est porteur d’espoir pour toute une communauté « .  » Ce joyau offrira le cadre appropié pour un service au bénéfice des populations en proie aux sinistres de toute sorte, notamment les incendise et innondations. Le joyau architectural est une illustration de la volonté des autorités à  pallier aux souffrances des populations sur le plan du secourisme. Le directeur national de la protection civile, le colonel Mamadou Traoré a fait un rappel des tristes évènements qui ont motivé à  juste raison, la constructioon d’un siège pour la Direction régionale de la protection civile. L’incendie de Gao Au nombre de ces evènements, il faut citer les dégats causés à  l’époque par l’incendie du marché de légumes de Gao et qui avait risqué de se propager vers le marché « Washington ».Il a signalé que Kidal aura dans les prochains mois, le siège devant abriter la Direction régionale de la Protection civile. Le ministre Sadio Gassama, dans son discours, a laissé entendre que le rêve est devenu réalité à  Gao. Cette action, dit-il, s’inscrit en droite ligne de la poursuite des actions de développement, à  travers le renforcement du dispositif de protection. Avec un coût de réalisation de 187 millions, l’infrastructure est composée d’une salle de garde, du logement du directeur régional, de bureaux… Bref toutes les commodités pour que les forces de l’ordre arrivent à  jouer pleinement leur rôle. La Troupe de Gao, lauréat de la semaine régionale de jeunesse de Gao, a émerveillé l’assistance à  travers sa prestation.

Sécurité alimentaire au nord Mali: l’urgence de la crise

De nouveau, C’’est le nord du pays qui est touché par une crise alimentaire. Mais, selon la Commissaire à  la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Yaya Haidara, la crise sévit beaucoup plus sur les éleveurs qui assistent impuissants à  la mort de leurs animaux. La vigilance et l’anticipation n’ont jamais été de trop au Commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA). En témoigne le dispositif mis en place pour combattre l’insécurité alimentaire dans notre pays. Sur l’axe de prévention, le CSA rédige chaque année un plan national de réponse aux difficultés alimentaires. Concernant les Banques de céréales, elles sont implantées dans toutes les communes du Mali. Dans les prochains jours, le CSA prévoit d’opérer des missions de suivi-évaluation dans certaines régions pour quantifier la réception des stocks et leur fonctionnement. 23 communes touchées par la crise Aujourd’hui, elles sont 23 communes à  être en difficulté au nord du Mali entre (Gao et Kidal) et 20 autres qui font face à  une insécurité économique. Selon les données du système d’alerte précoce, la population totale des communes en difficultés alimentaires et qui a besoin d’une assistance d’urgence, est estimée à  258118 personnes. Avec les efforts du CSA et l’ensemble de ses partenaires, des mesures d’urgence sont entrain d’être prises. Au nombre des actions, il faut citer la distribution gratuite de 6970 tonnes de vivres à  travers les 23 communes, l’achat, l’acheminement et la vente de 2000 tonnes de riz et 1000 tonnes d’aliments bétail. Le rôle des ONG Par ailleurs, la mise en œuvre d’un programme d’approvisionnement en eau potable de la ville de Kidal s’élève à  plus d’un milliard de Fcfa. Sans oublier les apports du Programme alimentaire mondial (PAM),le Fond mondial pour l’alimentation (FAO), et l’UNICEF dans le volet enfants. Les ONG et le CICR, pour leur part ne sont pas en reste dans le nord du Mali (il s’agit notamment Action contre la Faim, de Save The Children, d’Hellen Keller International, d’OXFAM…). Ces organismes mènent beaucoup d’actions de lutte contre la malnutrition. Pour contribuer au renforcement du CSA, le Collectif des ressortissants de Kidal à  Bamako a mobilisé 16 millions Fcfa et 220 tonnes de riz pour les populations Des mesures d’envergure pour les éleveurs l’impact de la crise alimentaire est particulièrement ressenti sur le secteur de l’élevage. En effet, les animaux meurent comme des mouches. C’’est pourquoi l’appui du Fonds mondial pour l’alimentation (FAO) a été déterminant pour les pasteurs et éleveurs de Kidal. l’organisme est actuellement sur place à  Kidal pour les opérations de distribution de kits vétérinaires et d’aliment bétail. Plus de 4000 personnes bénéficieront de cette assistance. Quant à  l’UNICEF, elle est en phase d’exécution des opérations de désenclavement des puits et des forages tout autour de Kidal. Selon nos sources, le Ministère de l’Elevage et de la pêche recevra du Japon des fonds pour l’achat de 2 000 tonnes d’aliment bétail. l’offensive du Gouvernement contre la faim Le Gouvernement du Mali, à  travers le commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA) a effectué une distribution gratuite de 6970 tonnes de vivres dans les 23 communes (celles de Gao et celles de Kidal) identifiées par le système d’alerte précoce (SAP). Et la répartition de 22 000 tonnes de riz et 1000 tonnes d’aliment bétail à  Kidal ainsi qu’un programme d’adduction d’eau en cours d’exécution. Rappelons que la forte pluie qui s’est abattue sur la région de Tombouctou dans la nuit du 12 au 13 juillet, a causé de grandes inondations qui ont détruit plus de 45 000 tonnes de riz. Pour une situation alimentaire qui était déjà  précaire, les choses ont empiré. Par ailleurs, l’eau a envahi 172 maisons. Du coup, le nombre de personnes sans abris a augmenté…

38è Sommet de la CEDEAO : La sécurité sous régionale en ligne de mire

Le 38e sommet de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu du 2 au 3 juillet 2010 au Cap vert. Avec un invité de marque : Lula Da Silva, le président du Brésil. L’état de la CEDEAO Cette session a permis aux Chefs d’Etat et de gouvernement d’examiner le rapport sur l’état de la communauté et le compte rendu de la 64ème session du conseil des ministres de l’institution. A cette occasion, les Chefs d’Etat et de gouvernement ont défini les modalités de rotation des postes de président et des responsables des institutions de la CEDEAO. Les Chefs d’Etat et de gouvernement se sont penchés également sur le rapport de la 27ème session du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO sur la situation des crises en Afrique de l’Ouest. Sécurité sous-régionale Vendredi, ils ont aussi longuement débattu de questions institutionnelles. Quel système utiliser pour désigner les représentants de la CEDEAO ? Faut-il organiser une rotation par pays ? Le Burkina Faso et le Sénégal présentent un candidat pour présider la CEDEAO à  partir de janvier 2010 mais le débat n’était pas tranché. Et d’ici là , le Ghanéen James Victor Gbeho a prêté serment pour assurer la transition. Au menu des discussions, il y avait aussi bien sûr les crises qui secouent la région, et la nécessité de renforcer la lutte contre le trafic de drogue. Pour bien comprendre cette volonté commune à  ces pays, il convient de noter que l’idée de trouver des solutions pérennes aux questions relatives à  la crise économique et financière mondiale ainsi que la problématique des infrastructures régionales en vue de la consolidation du développement économique, de l’intégration régionale, de l’énergie, du transport, de la médiation, la libre circulation des personnes au sein de la CEDEAO et la sécurité, a pris ses sources lors de la 34ème Session ordinaire du 23 juin 2008 à  Abuja, au Nigeria. A cela, s’ajoutait la Déclaration politique et le Plan d’action de Praia, d’octobre 2008, sur le trafic illicite des drogues. Lula Da Silva et le Brésil ouvre les bras à  la CEDEAO Dans un tel contexte, la tenue d’un sommet CEDEAO/Brésil, en marge de cette 38ème session, ne peut être qu’appelée de tous leurs vœux par les Chefs d’Etat de la sous-région. Ce samedi, le président brésilien Lula les a rejoint avant de se lancer dans une tournée africaine, à  quelques mois de la fin de son mandat. Ses pairs lui ont rendu hommage, et l’ont remercié d’avoir œuvré au rapprochement entre l’Amérique du Sud et l’Afrique. « Le sommet extraordinaire aura aussi pour but d’élargir les bases commerciales entre les pays sud-américains et ouest-africains», a souligné le Président brésilien.

Production laitière au Mali : Un moyen d’atteindre la sécurité alimentaire

l’élevage est l’une des activités principales au Mali et est pratiquée par environ 80% de la population rurale. Lors de la célébration, de la journée mondiale du lait au Mali le 1er juin dernier, le ministre de l’élevage et de la pêche, Mme Diallo Madeleine Bah a expliqué que la réussite de la stratégie de valorisation du lait cru local, repose principalement sur la maitrise des pathologies animales et le développement des cultures fourragères. Valorisation du lait cru local Il ne faut également pas négliger la gestion rationnelle de l’espace pastoral. Signalons que cette politique a été adoptée en 2008 par le gouvernement dans le souci de faire du Mali, une forte zone de production laitière. La valorisation du lait cru local est un défi que se lance cette année, le gouvernement, à  travers le ministère en charge de l’élevage. Présentement, la production du lait nourrit plus de 30% de la population malienne qui est non seulement productrice, mais aussi consommatrice. La consommation laitière reste très faible Cependant, malgré tous ces efforts, le Mali n’a toujours pas atteint les normes de l’organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En effet, selon la FAO, la consommation moyenne annuelle de lait par individu est de 62 litres. Or, nous n’en sommes qu’à  12 litres, un chiffre nettement inférieur qui montre qu’il est essentiel de multiplier les efforts. Mme la ministre déplore le fait que les 600 millions de litres fournis annuellement par le cheptel soient insuffisamment collecté et transformé. Des mesures à  prendre face au coût élevé des intrants Le représentant du collectif des producteurs de lait affirme que le Mali peut multiplier sa production annuelle de lait par cinq, tant sur le plan de la qualité que celui de la quantité. Il propose comme solution, la prise en charge par l’Etat, de 50% des intrants de l’élevage. Cette subvention devra aussi être appuyée selon lui, par l’application du volet relatif aux taxes de la loi d’orientation agricole et la sécurisation des exploitations de l’élevage. La FAO salue les efforts du Mali La représentante résidente du fonds d’alimentation au Mali, salue les efforts consentis par le gouvernement malien à  faire de la filière lait, un secteur clé du développement économique du pays. D’autant plus que cette année, il y a une relative hausse du prix du lait qui rend difficiles certaines actions. La ministre de l’élevage pour sa part, indique que « notre ambition est d’accroitre la production de lait et de faciliter son accès aux consommateurs. » La célébration de cette 5e édition de la journée mondiale du lait au Mali s’étend sur trois jours. Elle ferme ses portes ce jeudi 3 juin au palais de la culture de Bamako au tour du thème « la valorisation du lait cru local. » Les éleveurs sont venus des différentes régions, cercles et communes du Mali pour partager leurs expériences avec d’autres éleveurs nationaux et étrangers de la capitale. Au menu de l’évènement nous avons entre autres : Des expositions d’animaux, de produits laitiers, d’aliments bétails, de produits vétérinaires, de matériels de recueil et production de lait de manière artisanale et beaucoup d’autres. Le premier ministre Modibo Sidibé a profité de la journée du 1er juin, pour lancer la campagne 2010/2011 de cultures fourragères.

Initiative166 : une arme pour la sécurité alimentaire au Mali ?

l’Initiative 166 est la première phase de la mise en œuvre du plan décennal OMD (Objectif du millénaire pour le développement) qui concerne l’ensemble du territoire malien et doit produire dans les 5 années à  venir, des résultats concrets et mesurables dans tous les secteurs. Ce plan prévoit des interventions énergiques dans les domaines du développement rural, de la sécurité alimentaire, de l’éducation, des questions du genre et d’autonomisation des femmes, de la santé, de l’accès à  l’eau potable, de l’énergie, du transport, de l’environnement et de la communication. Identification des besoins Le principe de gestion est simple : l’identification des besoins se fait à  la base. Les actions à  conduire, explique le commissaire adjoint à  la sécurité alimentaire, sont évaluées et planifiées par les communes elles-mêmes et ceci à  travers un processus d’élaboration ou de révision des Plans de développement économique social et culturel (Pdesc). Les communes ont ensuite en charge la mise en œuvre des actions programmées avec l’appui technique et l’accompagnement de l’ensemble des acteurs du développement à  la base. Objectif du millénaire pour le développement OMD Rappelons que C’’est en 2015 les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) doivent être atteints. En effet, le Mali qui s’y était engagé depuis le sommet des Nations Unies en 2000 accuse un sérieux retard dans la réalisation de ces objectifs. Le constat a été révélé hier par Mamadou Sow, lors de la cérémonie d’ouverture d’une séance d’information sur l’Initiative 166, réunissant plus de deux cents maires du pays. La rencontre qui s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako en marge des festivités de la Journée des municipalités, est organisée par le Commissariat à  la sécurité alimentaire représentée par Yaya Tamboura, le commissaire adjoint de cette structure. Lors des travaux, les maires des 166 communes ont été informés des résultats d’une étude sur la situation de référence dans leurs circonscriptions ainsi que les outils développés pour le suivi de la mise en œuvre de l’Initiative 166. Cette rencontre a été suivie, aujourd’hui, d’une visite du Projet villages du millénaire dans les communes de Dioro et Farakou Massa qui a produit des résultats significatifs en 4 ans et dont s’inspire d’ailleurs l’Initiative 166.

Sécurité sociale : l’INPS outille la presse malienne

Créée le 15 mai 1961, l’INPS avait pour objectif de départ, de s’occuper uniquement de l’assurance vieillesse. En 1986, elle s’ouvre à  d’autres activités dont l’allocation se survivants, les accidents de travail et maladies professionnelles, les prestations familiales, etc. Le directeur général de la structure indique que dès cette même année, elle bénéficiera d’une autonomie financière lui permettant de gérer la presse. Journalisme et sécurité sociale Rares sont les journalistes maliens bénéficiant d’une assurance sociale au niveau de l’INPS. C’’est donc face à  ce constat, que l’association des éditeurs de la presse privée du Mali(ASSEP) et l’INPS, ont jugé utile de se donner la main, pour organiser cette journée d’information. Elle a permis aux agents de la structure, d’informer le plus largement possible, les journalistes sur leurs conditions de travail et la nécessité pour eux, de se prémunir d’une sécurité sociale. Le Directeur Général de l’INPS explique qu’en 2008, un vaste programme d’information a été mis en place. Il est important selon lui, que la presse serve de relais d’information, de mobilisation et de propagation. La solidarité étant le socle de la sécurité sociale à  travers les jeunes générations. Par ailleurs, le représentant du président de la maison de la presse rappelle qu’« il s’agit là , d’une journée d’échanges sur les prestations de l’INPS. La nouvelle dynamique dans laquelle la presse malienne s’est engagée aujourd’hui, C’’est de faire de nos organes, de véritables entreprises. Et cela passe nécessairement par l’amélioration des conditions de travail et de vie des agents de la presse. » Maladies professionnelles et accidents du travail l’INPS intervient dans pratiquement tous les secteurs sociaux. Concernant les accidents de travail et les maladies professionnelles, l’objectif du régime de réparation et de prévention, C’’est de protéger la force de travail contre les risques inhérents au travail et le cas échéant, réparer les conséquences dommageables. De plus, les prestations prévues par le code de prévoyance sociale en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle, sont de trois ordres : Il s’agit des prestations médicales, des prestations en espèces en cas d’incapacité de travail et de perte de la capacité de gain (invalidité), puis des prestations en espèces en cas de décès du soutien familial. C’’est surtout cette branche d’intervention de l’INPS qui a été choisie par les journalistes. Les accidents de travail et maladies professionnelles sont des réalités auxquelles sont quotidiennement confrontés les hommes et femmes de la presse malienne. Ils estiment nécessaire et impératif de se prémunir d’une sécurité sociale garantie.

Sécuroute-Mali : Pour une réduction des accidents de la circulation

La circulation routière dans notre pays, connaà®t tous les jours, des milliers d’accidents de toutes sortes. l’idée de création de cette association est selon son président Mamadou Diakité, « venue de la recrudescence des accidents de la circulation et leurs conséquences multiformes. Nous hommes et femmes, très préoccupés de cette situation, nous engageons donc bénévolement, à  lutter contre l’insécurité routière sous toutes ses formes.» La création de Sécuroute-Mali date de 2006. Plus de 280 victimes d’accidents de la circulation en 2008 Selon des chiffres relevés par l’association, il y a eu un total de 280 tués en 2008 au Mali, pour cause d’accidents de la circulation. Parmi ce chiffre macabre, figurent 53 piétons. Comme pour dire que nul n’est épargné. l’un des membres de cette association, Mr Moussa Timbo précise que la plupart, ces piétons, sont des vieillards en partance pour la mosquée à  l’aube. Le président déplore le fait que dans la capitale Bamako, plus de 400 accidents sont constatés quotidiennement. Au cours de cette même année 2008, il y a eu environ 2918 accidents corporels. 68,43% de ces accidents sont jugés graves. Et la commune V selon Mr Timbo, regorge le taux le plus élevé d’accidents. Les causes de ces accidents sont multiples. Il y a notamment les excès de vitesse, les défaillances techniques, et le plus grave il faut le dire, la méconnaissance du code de la route par les conducteurs. Aussi bien les automobilistes que les motocyclistes. Le président de l’association explique que le but ce groupement de bénévoles, C’’est d’améliorer la sécurité routière au Mali ; Et cela, pour la protection de la vie, de l’intégrité physique et mentale de tous les usagers de la route. Signalons que les usagers les plus vulnérables, sont les piétons, les motocyclistes et les cyclistes. Quelles stratégies adopter pour une meilleure prévention ? Sécuroute préconise un certain nombre de stratégies et d’attitudes à  adopter pour une meilleure assurance de la route. Il s’agit notamment d’une coopération saine avec des partenaires nationaux et internationaux, œuvrant pour la sécurité routière. Egalement, informer, sensibiliser et former les usagers de la route ; Appuyer en matériels et produits, les urgences des hôpitaux tels Gabriel Touré, Kati, le point G et les centres de santé de référence et aussi, communautaires. Cependant, même si toutes ces conditions sont réunies, il est important que les usagers respectent scrupuleusement le code de la route. Les motocyclistes non plus ne doivent pas négliger le port de casques qui constituent incontestablement, une garantie sécuritaire et évite des chocs trop violents. Par ailleurs, il y a malheureusement beaucoup trop d’automobilistes qui téléphonent en pleine circulation. C’’est très dangereux parce que ça déconcentre le conducteur et cela peut provoquer des accidents. Ce n’est pas sans raison que les policiers, lorsqu’ils prennent une personne avec le téléphone au volant, lui font payer une amende assez lourde. Beaucoup s’en plaignent mais C’’est parfaitement normal. Il est temps que chacun prenne conscience que ce n’est qu’à  travers un comportement citoyen, que nous pourrons ralentir et pourquoi pas, freiner les accidents de la route qui font trop de victimes tous les jours. Restez vigilants !

Session ordinaire de la 4ème mandature du Conseil économique, social et culturel

Le choix du thème Au plan international, régional et sous-régional, la sécurité constitue aujourd’hui, un problème majeur, avec des menaces de toute sorte. La multiplication et la persistance des foyers de tension et des zones de conflits ont, ces dernières années, fait monter l’insécurité. La sous- région figure parmi les zones les plus pauvres et les plus instables au Monde. Ainsi, à  l’instar des autres pays du monde, le Mali ne fait pas exception à  cette situation de menaces et d’insécurité rampante. Les conflits et particulièrement, la rébellion au Nord du Mali constitue un problème local qui est même global. Pour sa résolution, le Mali est tenu d’intégrer sa dimension internationale et de continuer à  toujours solliciter l’aide de plusieurs pays. D’autant plus que les frontières sont poreuses, avec l’aide des sciences et de la technique, le déplacement d’un pays à  un autre, voire d’un continent à  un autre devient aisé. La présence des combattants d’Al-Qaà¯da pour le Maghreb Islamique dans le septentrion du Mali prouve à  suffisance que la sécurité pose un problème local qui nécessite une solution globale. C’’est pourquoi d’ailleurs, au Mali, au plus haut niveau de l’Etat, la question de la sécurité fait l’objet de la plus grande attention depuis quelques années. Pour capitaliser et mettre en synergie les différentes initiatives en cours en matière de paix dans la bande sahélo saharienne, le gouvernement du Mali a , récemment proposé aux acteurs tant nationaux qu’internationaux, une conférence sous régionale. Le conseil économique et social, conformément à  ses missions et sa vocation de conseil des pouvoirs, ne saurait rester en marge de cette dynamique. C’’est pourquoi, il a décidé de consacrer cette première session ordinaire de sa 4ème mandature au thème « la sécurité au Mali ». Les objectifs de cette première session Cette session décide de focaliser les débats sur les notions de la sécurité à  savoir : la défense et la protection civile ; la sécurité alimentaire et la sécurité routière. Elle a pour objectif général d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les enjeux et les grands défis auxquels le pays se trouve confronté en matière et proposer des stratégies pour la renforcer et anticiper les risques d’insécurité. De façon spécifiques, susciter un débat constructif et productif de tous les acteurs de la sécurité au Mali ; faciliter une meilleure compréhension du concept ; proposer des stratégies de consolidation voire de renforcement des politiques et dispositifs sécuritaires en cours ; identifier les enjeux et les grands défis en matière de sécurité ; susciter une prise de conscience nationale autour du rôle et des responsabilités des populations, de la société civile pour la mise en œuvre et la réussite des politiques sectorielles de sécurité . Et enfin proposer aux pouvoirs publics les orientations à  prendre en compte pour assurer le succès de toutes les initiatives, sur la question de la sécurité au plan national, régional et international. Pour le président de conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar, dans son allocution, les projecteurs de l’actualité signale l’extrême gravité de la situation qui prévaut au Mali. Et Jeamille Bittar de déclarer « notre sommeil est troublé. Plusieurs de nos concitoyens meurent sans savoir pourquoi ni comment, ils ont perdu la vie. C’’est parfois à  la suite d’actes de grand banditisme dans les centres urbains ou sur d’immenses zones incontrôlées de notre pays. Parfois, C’’est à  la suite d’accidents de circulation routière. Mais aussi des victimes d’une grande paupérisation ou des oubliés de la sécurité sociale abandonnés au bord des autoroutes de la désolation. ». Selon le président du CESC, au delà  du concept, il est utile d’aller à  la découverte d’une problématique pour mieux cerner sa transversalité. Pendant 15 jours, les participants à  cette session traiteront des sous – thèmes comme la politique nationale de sécurité et de la protection civile, la politique de lutte contre les mines anti- personnelles et la prolifération des armes légères et de petit calibre, la politique nationale de la sécurité alimentaire, la politique nationale de la sécurité routière et les conflits intercommunautaires.

Saint Sylvestre : Quelles mesures pour réguler la circulation routière ?

Par ces temps, l’on assiste à  un balai de festivités marquant d’une part le terme de l’année écoulée, et d’autre part, l’entame de la nouvelle année. Mais le casse-tête demeure dans le rang des usagers de la circulation qui ne savent plus ou donner de la tête avec l’invasion dans les rues, de conducteurs de tout acabit. Mesures routières Si l’on en croit les responsables de la circulation routière, des mesures seront prises cette année pour apporter un changement significatif dans l’amélioration de la circulation. Avec les festivités de la Saint Sylvestre, l’effervescence sera fortement de mise dans les rues de Bamako ainsi que les capitales régionales du Mali. Comme d’habitude, le problème de fluidité de la circulation va inéluctablement se poser. Pour avoir d’amples informations sur les mesures prises par les forces de l’ordre pour désengorger la circulation, nous avons tendu notre micro au commandant Cheikné Magassouba, commissaire principal adjoint de la Compagnie de circulation routière (CCR). A entendre M Magassouba, le souci principal des forces de la sécurité routière demeure une meilleure régulation de la circulation. «Â Dans la capitale, une vingtaine de motos circuleront en assurant la permanence. Nous avons à  C’œur de permettre aux usagers de circuler sans être gênés. » Ainsi, dit-il, il sera procédé au renforcement du dispositif de sécurité routière. Même les périphéries de Bamako seront pris d’assaut par les agents qui seront déployés sur toute l’étendue de la capitale, d’autres sillonneront les artères de la ville de 31 décembre au 1er janvier. En terminant ses propos, M. Magassouba a conseillé aux usagers de rouler en toute prudence, d’être courtois, et de respecter le code de la route. Bamako en mode sécurité Quant aux agents de la protection civile, ils entendent prévenir les dangers. Par ailleurs, ils entendent diligenter les interventions afin que la sécurité des personnes soit assurée. Selon le capitaine Touré, de la station de Dravela, les véhicules seront déployés partout, surtout les diverses zones d’attraction de la capitale tel que l’hôtel Olympe, la Tour de l’Afrique, l’avenue de la Nation, la rue Blabla, la sphère de jeux appelée Lunar park… « Nous demandons aux populations de comprendre la mission à  nous confiée et de nous rendre la tache facile. Car bien souvent, les usagers de la circulation ne nous cèdent pas le passage en cas d’urgence ». En tout cas, il faut signaler que l’imprudence des usagers a toujours contribué aux accidents. Beaucoup de gens profitent des circonstances de fête et de réjouissance populaire pour se lancer avec des engins sur la route. D’o๠souvent la survenue d’accidents qui pouvaient être évités. Cependant, vu, l’engouement que les fêtes suscitent, certains usagers de la circulation s’abstiennent de faire le moindre déplacement, ces jours.