ADEMA à Ségou : Dioncounda Traoré sonne le rassemblement

Les candidats se livrent à  un véritable chassé-croisé sur le terrain et C’’est à  qui mobilisera le plus et aura le message le plus fort, surtout dans le contexte particulier de la crise au Nord-Mali. Et dans ce domaine, le candidat de l’ADEMA PASJ excelle. C’’est avec un discours rassembleur qu’il est allé vers les populations de la région de Ségou, à  l’occasion de la Conférence Extraordinaire régionale de la 4ème région. Union, cohésion, solidarité, tels étaient les mots clés prononcés par le Professeur Dioncounda Traoré qui en a profité pour se rendre dans quelques localités. Markala et Niono, en rouge et blanc A Markala, il y avait foule pour recevoir le candidat de la Ruche. Ce dernier a été escorté par un public sorti massivement pour l’accompagner dans les quartiers de Diamarabougou et Kirango, o๠une dizaine de bornes fontaines ont été réalisées pour une valeur de 5 millions de Fcfa. Modibo Coulibaly, Secrétaire général de la sous-section de la localité a signalé que C’’est bien la première fois qu’un candidat de l’Adema à  une présidentielle, accompagné de cadres du parti, se rend à  Markala. Pour lui, cela est le signe que Dioncounda Traoré se préoccupe du sort de tous les maliens, quels qu’ils soient et o๠qu’ils se trouvent. « Le parti Adema se porte bien à  Markala o๠aucun autre parti ne lui a jamais damé le pion depuis l’ouverture démocratique. La population de Markala est confiante, l’Adema aura la victoire en remportant les élections de 2012 », a déclaré M. Coulibaly qui en a profité pour annoncer le ralliement à  l’ADEMA de la section MIRIA de Markala. Les différents intervenants ont vanté les qualités humaines et politiques de Dioncounda Traoré. Avant d’appeler tout Markala à  être nombreux à  glisser, le 29avril prochain, le bulletin estampillé ADEMA dans l’urne. Il a terminé sa visite en présidant l’après-midi le lancement du Festival des masques et marionnettes de Markala (Fesmama. A Niono, o๠il s’est également rendu, le candidat a été accueilli avec deux bœufs, offerts par le premier responsable du Pdes à  Niono Diadié Bâ et le deputé de la localité, l’honorable Belco Bâ. Dioncounda Traoré n’a eu de cesse de dire sa gratitude pour le soutien et l’engagement des militants du parti et des populations qui ont ici aussi massivement fait le déplacement. Comme à  Markala, il s’est dit heureux de cette marque de confiance et a rappelé son attachement aux valeurs qui ont fondé la Nation Malienne. Il faut rappeler que la ville de Niono se situe en plein C’œur de la zone Office du Niger et près de la frontière avec la Mauritanie. Une attaque de la rébellion touareg dans une localité voisine il y a quelques jours, a renforcé le sentiment d’insécurité au sein de la population. Qui appelle à  une sécurisation le jour du vote pour que tout se passe dans la quiétude. Car pour l’ADEMA, il ne saurait être question de report des élections à  cause du conflit armé au nord du pays. En rangs serrés vers la victoire l’ADEMA dans la région de Ségou doit resserrer les rangs. La conférence régionale extraordinaire qui s’est déroulée le 4 mars dernier à  Ségou, a été l’occasion de mettre à  plat les dissensions internes résultant du choix des membres au Haut conseil des collectivités. « Ceux qui ne sont pas désignés doivent comprendre que d’autres tâches les attendent », a déclaré le président du PASJ qui a invité les militants mécontents à  regagner la Ruche. « Dans l’union, nous avons toujours gagné. Mais dans la division nous avons aussi toujours perdu », a-t-il dit en rappelant que C’’est grâce aux valeurs de solidarité et de justice qu’incarne le parti que l’ADEMA est devenu la première force politique dans la région de Ségou. Le parti a besoin de la synergie de toutes ses forces pour aller à  la victoire, a-t-il conclu. Message reçu selon les militants. Notons que Dioncounda Traoré avait à  ses côtés de nombreuses personnalités au nombre desquelles les anciens ministres, Sékou Diakité et Makan Moussa Sissoko, ou encore le président de l’UDD Tiema Coulibaly, allié de l’ADEMA pour la présidentielle. La rencontre de Ségou a permis également de faire le point sur les activités du parti. Elle a été l’occasion de nouveaux ralliement comme celui d’Oumar Sylla, président du conseil de cercle de Barouéli qui avec d’autres conseillers a rejoint la Ruche avec armes et bagages. Dernier acte du séjour ségovien de Dioncounda Traoré, la pose de la première pierre du siège du parti dans la ville. l’infrastructure devra couter la bagatelle de 34 millions de FCFA. Une autre manière de montrer que l’envergure et les ambitions de l’ADEMA.

Les Mille et une vies du Festival sur le Niger

Arrivés à  Ségou, après 2h30 de route sinueuse et chaotique, la vue des Balanzans donne le tournis. Y’en t-il vraiment 4444 ? Légende peut-être, mais vous avez bel et bien pénétré dans la cité historique du roi Da Monzon. Le festival de Ségou, initié par Mamou Daffé est devenu au fil des ans une vritable institution pour la ville de Ségou. Pour sa 8è édition, les organisateurs ont fait les choses en grand et reconstitué pour l’ouverture officielle, l’entrée triomphale du roi de Ségou, sur les notes du Super Biton de Ségou. Sur le fleuve, les spectateurs pouvaient apercevoir les petites lumières scintiller de nuit sur le Djoliba… «Â Nous entrons dans un nouveau cycle de 7 ans, il s’agit maintenant de voir ce qu’on va faire pendant les sept prochaines années », déclarait Mamou Daffé à  la presse. 7 ans de festival, d’expériences vécues, de consolidation d’une équipe, de bénévoles, d’artistes et d’amis du festival, tous voués à  une seule cause. Faire de Ségou, une plateforme d’art, de créativité et de rencontres entre visiteurs, festivaliers et entrepreneurs culturels. Pari réussi ? Pour Mamadou Fanta Simaga, le parrain historique du festival, le festival sur le Niger entame sa phase de sagesse et de maturité. «Â Pour nous les journalistes, il ne faut pas que ce sentiment de « déjà  vu » nous envahissent, car nous aimons ce festival et nous voulons encore être surpris par lui », commentait ce correspondant d’un quotidien national et habitué du festival. A Korè, l’art explose Devant le centre culturel Korè, les Korè duga s’expriment et revisitent le patrimoine folklorique, les danses de troupes locales ou «Â Niaka » du festival. La foire elle a été inaugurée pour les artisans de Ségou et d’ailleurs et à  Korè, un nouvel épicentre du festival s’est crée depuis l’inauguration du centre culturel l‘an dernier . Expositions, scènes mythiques, l’on retiendra la prestation de Kar Kar et de Nainy Diabaté, qui ont fait swinguer le public, le One man show de Guimba National, o๠l’on a ri à  gorge déployée, la prestation inoubliable de l’Haà¯tienne Kettly Noel sur les voix de Pamela Badjogo et de Boroda le griot o๠la découverte de la danse contemporaine par le public ségovien habitué à  autre chose. Création et Développement l’aspect intellectuel n’a pas été occulté. Voire consacré. Mahamadé Sawadogo, un professeur d’Université Burkinabè a pu faire la corrélation entre « Création et Changement Social ». Même si la création n’est pas toujours moteur de changement social, dans toutes ses formes, théâtres, chans, danses, musique ou artisanat, elle est nécessaire et s’adapte surtout au contexte politique. l’Afrique vit de soubresauts politiques, qui ne sauraient être occultés par les artistes, comme a voulu le souffler le sénégalais Alpha Amadou Sy, qui a développé le thème « Création et Citoyenneté ». Sur le mythique bateau Kankou Moussa, amarré au Quai des Arts, à  défaut d’admirer les méandres du fleuve Niger, on a écouté le professeur Ismael Maiga discourir sur le thème : «Â Création et Développement ». [b A Ségou, la nuit est toujours plus intense que le jour. Après les inaugurations, place aux dédicaces de livres, notamment cet ouvrage «Â Maaya Entrepreunariat » de la hollandaise Godelieve Spaas, qui explique le concept d’humanisme et d’entreprenariat, sur lequel se base toute la dynamique du festival sur le Niger. Dans cet ouvrage, de nombreuses citations de Mamou Daffé, d’éminents acteurs culturels, nous aident à  comprendre, l’entreprise humaine et sociale de ce festival devenu une référence mondiale. Référence mondiale oui. Mais cela n’empêche en rien une programmation musicale de qualité. Cette année, l’affiche promettait. Abdoulaye Diabaté incontournable sur la scène du Quai des Arts, le sénégalais Pape Diouf énergique, l’américaine Heather Maxwell qui chante en bambara, Rokia Traoré sensuelle avec ses élégantes choristes sur le projet «Â Roots » et Lokua Kanza du Congo nous ont fait oublier le coup de trafalgar de l‘Ivoirien Meiway qui a désisté. Mais rendons un hommage mérité à  la diva Haira Arby, de Tombouctou qui a lancé un message de paix. Et le must samedi soir avec Salif Keita qui nous promet que la vie sera belle et que nos différences sont des richesses… , des paroles qui donnent de l’espoir à  tous les Bamakois qui ont envahi Ségou samedi soir… Ensuite, la foule s’est dispersée dans les Afters du festival o๠DJ Cyril a fait danser les noctambules à  la Fondation, d’autres ont pris d’assaut le night-club Mobaso pour une ambiance rétro et le Cinquantenaire a accueilli la jeunesse ségovienne. 6 jours, de folie, de fête, de réflexion, de découvertes plurielles, sensorielles, artistiques. C’’est tout cela le Festival sur le Niger. Dimanche soir, Pibo Marquez du Vénézuela, Bill Aka Kora du Burkina Faso et le masetro Cheikh Tidiane Seck, nous ont ému avec un final en apothéose sur les berges du Djoliba. l’année prochaine, le Festival renaà®tra à  lui-même pour nous faire vivre 1001 vies…

Il était une fois un roi appelé Da Monzon

Il était une fois à  Ségou un roi, puissant mais humaniste, nommé Da Mazon, sous lequel le royaume atteint son apogée. C’’est la mise en scène de cette entrée triomphale dans la ville (comme si C’’était hier) qui a constitué ce mercredi le plat de résistance de la cérémonie d’ouverture des festivités de la 8ème édition du Festival sur le Niger. Conçue et présentée par le chorégraphe Kardjigué Laà¯co Traoré, la création présente un décor original avec un roi qui rentre à  Ségou la nuit sous le bruit des coups de cannons comme pour célébrer une victoire bien grandiose. Ville mythique La ville de Ségou porte en elle la mémoire des grands royaumes du passé et l’une des plus anciennes histoires de l’Afrique de l’Ouest. Jadis capitale du Royaume bambara, fondé en 1852, elle a hérité de grandes richesses culturelles et possède un charme captivant qui vaut la peine d’être  découvert. Terre de culture et de tradition millénaire, Ségou a inspiré de nombreux écrivains et historiens, dont Maryse Condé. Ségou est également une terre de musique et de danse traditionnelles. Et on comprend à  juste titre que des musiciens natifs de cette région volent la vedette sur les grandes salles de spectacles au Mali et à  travers le monde. De Bassékou Kouyaté aux ténors de l’orchestre « Biton de Ségou » en passant la Babani Koné, Abdoulaye Diabaté, etc. la musique ségovienne à  de quoi être fière. La «Â soirée niaga », présentée la veille de la cérémonie d’ouverture, a donné à  la ville tout son sens sur le plan de la musique. Toutes les grandes voix de la chanson ségovienne s’étaient données rendez-vous sur le grand podium, appelé aussi «Â Scène Da Monzon », installée sur le Niger. Que la fête soit belle ! Carrefour de la diversité artistique et culturelle, le Festival sur le Niger est devenu en quelques années le pôle d’attraction pour de nombreux mélomanes et fans de la culture malienne à  travers le monde. «Â l’avenir de notre pays, C’’est dans notre culture. Cette culture est riche, et à  travers elle le Festival sur le Niger a multiplié des initiatives », aimait dire l’ancien ministre de l’artisanat et du tourisme, N’Diaye Bâh, «Â un grand ami du festival ». Le Festival sur le Niger 2012, prévu 14 au 19 février sous le thème  «Â Création artistique et développement », enregistre la présence de grandes vedettes de la musique malienne et africaine à  Ségou. Et l’une des attractions de cette 8ème édition sera sans doute la présence du chanteur congolais Lokua Kanza, attendu sur la «Â Scène Da Monzon » vendredi 17 février. Une grande affiche non moins importante que le passage ce soir de Idrissa Soumaro dit «Â Kar Kar », le Sénégalais Papa Diouf, ou encore celui de Khaà¯ra Harby, Abdoulaye Diabaté, de l’Ivoirien Meiway, l’Américain Heather Maxwell, prévus ce vendredi. l’un des moments les plus attendus de ces affiches sera aussi le spectacle promis par Salif Keà¯ta, la chanteuse malienne Rokia Traoré, Habib Koà¯té, le groupe de jeunes talents, «Â Pawara », Soumaà¯la Kanouté, Cheick Tidiane Seck, ou encore le groupe de rap «Â Tata Pound », etc. Pendant cinq jours, plus de 200 musiciens se produiront entre 6 scènes de spectacles installées à  travers la ville. Un vrai carrefour de fête plus avec plus de 35.000 festivaliers, selon les estimations. La ville de Ségou ne pouvait en rêver mieux pour booster son économie locale, comme l’explique le maire Ousmane Simaga. Pour qui, le Festival sur le Niger est un facteur de développement à  cause de son impact visible sur les activités des populations. Hôteliers, artisans, le petit commerce, le transport, la restauration, etc. tous les secteurs économiques sont en plein mouvement. Bonne fête !

Sagesse et maturité pour le festival sur le Niger…

Pharmacien de profession, Mamadou Fanta Simaga est un éminent homme de culture. Très tôt, il s’est intéressé à  la sociologie, l’histoire de son pays, et aux aspects mystiques de la société africaines. Homme de parole, mais aussi de sagesse, il accompagne le festival sur le Niger depuis des années. Un regard de vieux sage, il va sur ses 74 ans, Mamadou Fanta Simaga, s’est aussi impliqué dans la vie politique, en tant que député du CNID Faso Yiriwaton à  Ségou, de 1992 à  1997. Ségovien d’origine, Mamadou Fanta Simaga, a meme été élevé au grade de citoyen d’honneur de la région de Ségou, Chevalier de l’Ordre national du Mérite et de la Santé et Caducée d’or, de l’ordre des pharmaciens. Mamadou Fanta Simaga est surtout une bibliothèque vivante qu’il faut prendre le temps d’écouter au vu de la connaissance immense qu’il a à  offrir à  la jeune génération. Nous l’avons rencontré en marge du colloque scientifique du festival de Ségou qui s’est ouvert au Centre Korè, ce jeudi 16 février. Journaldumali.com : Le festival sur le Niger en est à  sa 8è édition, comment faire le bilan ? Mamadou Fanta Simaga : C’est tout simplement l’âge de la maturité et de la sagesse pour ce festival. Qui dit sagesse, dit morale, et donc, bien être, et citoyenneté, comme nous l’indique le thème du colloque scientifique sur le thème  » Création et citoyenneté ». Quand on parle de citoyenneté, on s’addresse surtout à  ces jeunes, à  qui le festival, vise à  redonner une confiance en eux mêmes, une confiance en leur capacité à  créer et à  faire de la création, un moteur du changement social. Le festival qui sous-tend ces valeurs culturelles fortes cherche aussi par cette voie à  redonner une force morale au pays. En somme à  restaurer la dignité humaine. Regardez autour de vous, les jeunes aujourd’hui n’ont plus de repères, de voies pour s’en sortir. Il y a comme un laisser-aller total dans les valeurs culturelles qui ont inspiré et guidé les anciennes générations. Le serment de Kurukanfuga, qui régissait les rapports sociaux. Aujourd’hui, la corruption règne, il n’y a plus de morale en fait. Journaldumali.com : Le contexte politique actuel, les élections à  venir et la situation au Nord, ont-elles une influence sur le festival ? Mamadou Fanta Simaga : Le social, l’économie et le culturel sont intimement liés. Il est clair que nous aurons moins de touristes européens cette année et que cela jouera sur les retombées économiques du festival. Mais Mamou Daffé a maintenu la manifestation malgré les on-dits, les peurs, les incitations à  la prudence. En faisant ce festival, il envisage une projection sur l’avenir, et comment dynamiser une manifestation devenue incontournable dans la région. Donc, nous en sommes à  un stade de remise en question complète sur l’avenir de ce festival à  Ségou. Journaldumali.com : Côté, programmation, comment faire plaisir à  tous les publics ? Mamadou Fanta Simaga : Il faut surtout prendre en compte la jeunesse et ses désirs, mais varier la programmation. A Dakar, ils ont la danse du mbalax, en Côte d’Ivoire, le coupè décalé, au Congo, la rhumba et d’autres danses. Au Mali, nous avons les danses traditionnelles, mais l’influence de l’extérieur, est sans conteste. Si l’on s’en tient à  nos artistes, ils ne font qu’imiter les autres. Regardez les griots aujourd’hui, ils ne jouent plus leur rôle mais font ce que j’appelle du griotisme en ramassant de l’argent à  gauche et à  droite et sans aucun fondement moral. Je m’insurge contre cela. Pour nos jeunes, il faut pouvoir leur offrir de tout. Leur enseigner leur culture, riche et pleine d’enseignements, c’est tout l’intérêt de la rentrée triomphale du Roi de Ségou hier sur la scène Da Monzon lors de l’ouverture. Tout ça participe à  l’éducation civique et morale que l’on doit inculquer à  nos enfants, mais qui auourd’hui n’existe plus dans le système scolaire. Depuis les années 60, l’éducation au Mali est un champ d’expérimentation.

Ségou « by night » ou le temple de la joie…

Ségou, cité religieuse et traditionnelle, est-elle en train de perdre son âme ? Un tour dans les bars et autres lieux de plaisir suffit pour se rendre compte que l’alcool, le tabac et d’autres plaisirs rythment la vie des jeunes soit-disant branchés de la ville. Un maquis très prisé A l’occasion d’une mission avec la jeunesse de l’URD dans la cité des Balanzans, je me suis permis une balade nocturne avec mes camarades dans les bars et maquis. L’occasion de découvrir la vie nocturne de Ségou, peu de temps avant le début du célèbre Festival sur le Niger (14 au 19 février). Première étape dans un maquis très prisé de la ville, o๠je tombe sur les « oiseaux de la nuit ». Nous prenons place dans un coin de la salle. Dans l’obscurité, les habitués du coin s’ennivrent. Autour d’une petite table mes compagnons cherchent à  oublier la fatigue du trajet. Une dame potelée se dirige vers nous et nous demande de lui acheter une bière fraà®che. Dans la salle d’autres femmes se faufilent entre les clients pour attirer l’attention des uns et des autres. Pendant ce temps un de nos compagnons engage la conversation avec une de ces femmes. Robe moulante et ventre dodu Vers 1 heure du matin une femme géante fait son entrée, vêtue d’une robe moulante qui couvre à  peine sa poitrine et ses cuisses. Notre conversation s’arrête brusquement à  la vue de cette femme de joie. Je ne peux m’empêcher de regarder avec dépit et rage cette grande dame lorsque, quelques minutes plus tard, elle n’hésite pas un seul instant à  accepter l’offre d’un homme au vendre dodu qui la rejoint. Comme bien d’autres autour de nous, je finis par admettre que cette femme ne fait rien d’autre que son travail. Ne les appelle-t-on pas professionnelles du sexe ? Ces vendeuses de plaisirs ne voient que leurs sous. C’’est peut-être le seul moyen pour elles de subvenir à  leurs besoins et à  ceux de leur famille. Comme le dit l’adage, « ventre affamé n’a point d’oreilles». Je me promène à  travers la ville jusque tard dans la nuit. Le froid glacial qui s’abat sur la ville ne me pas fait cadeau. Après avoir observé diverses scènes de débauche, d’alcoolisme et de tabagisme, pratiqués par des couches très fragiles de notre société, j’ai pensé à  cette génération de jeunes qui sautent trop tôt dans le cercle de tous les vices, mains et pieds liés. La pauvreté conduit beaucoup de nos sœurs à  la debauche.

Festival sur le Niger : La fête au rythme des Balanzans

Le Festival sur le Niger, 8è édition, va-t-il bénéficier de la frustration des festivaliers qui n’ont pas pu aller à  Essakane cette année ? 35 000 visiteurs seraient attendus à  ce rendez-vous culturel incontournable au Mali. « Création et Développement, » C’’est le thème de cette 8è édition, qui comprend de nombreuses innovations. Avec en primeur, la cérémonie d’ouverture officielle le 15 février au soir, sur une rentrée triomphale du Roi de Ségou avec le Super Biton de Ségou, Quai des Arts. Pour Ousmane Simaga, le maire de Ségou, ce rendez-vous culturel annuel confirme l’importance du festival de Ségou pour les Maliens. Pour Mamou Daffé, le festival de Ségou permet avant tout e relier l’économie, le social et l’art afin de créer un changement social . C’’est tout à  l’honneur des artisans de la cité des balanzans, des potières traditionnelles, des fabricants de bogolans, des bijoutiers inspirés, des maraà®chers et transformateurs de produits agricoles qui pourront s’exposer à  la Foire Internationale d’Art de Ségou. En alliant l’informel au touristique, la créativité à  l‘art, le festival sur le Niger 8è édition, promet de belles découvertes. Et pour les plus intellos, le colloque scientifique consacrera différentes thématiques de réflexion sur le développement par la culture. A noter les conférences flottantes sur le fleuve Niger, et la thématique « Création et Marché », qu’animera le professeur Amadou Chab Touré. De l’autre côté de la rive, les villages de pêcheurs vous attendent tout comme la vieille ville de Ségou Koro, o๠plane toujours l’esprit du roi Biton Coulibaly… Affiche exceptionnelle Durant six jours, Ségou va se parer de ses plus beaux atours et ses rues seront animées 24h sur 24. Le club des « Amis du festival » de Ségou a fait le voyage avec Alan Kouyaté, et la chanteuse Heather Maxwell depuis les Etats-Unis pour ne rien manquer. Cette année, la programmation musicale fait la part belle à  des artistes d’Afrique Centrale, comme le congolais Lokua Kanza ou l’Ivoirien Meiway. Avec les maestros maliens comme Salif Keita incontournable, Cheikh Tidiane Seck, Habib Koité, Haira Arby, Rokia Traoré ou encore Bill Aka Kora, les mélomanes auront de quoi emplir leurs oreilles. Une affiche riche et variée qui témoigne de l’attrait de ce festival pour les musiciens internationaux. Après les grands concerts sur le Quai des Arts ou sur les scènes Biton et Da Monzon, les festivaliers pourront continuer la soirée avec les Afters, et les jam sessions dans divers lieux et espaces culturels de Ségou comme le Méru Ba, le Centre Kore, l’espace Ndomo, ou encore le jardin du village du festival etC’…Le week-end, les Bamakois empruntent la route de Ségou pour vivre les deux derniers jours du festival, en créant des embouteillages mémorables sur le trajet… Danses et Théâtres Innovation majeure, le « Niaga du festival » avec les stars de Ségou. Une grande fête régionale qui met en avant les talents locaux. Une manière de revisiter le patrimoine culturel des korédugaw ou danses traditionnelles, les déambulations de troupes, celle Benkadi de Ségou et l’orchestre Maskad de Ségou. Côté théâtres, Habib Dembélé, notre Guimba National présentera un « One Man Show », de 52 minutes, l’association culturelle Acte Sept et « Le développement à  C’œur ouvert en dix tableaux » et l’haà¯tienne Kettly Noel, offrira un live avec Donko Séko pour la chorégraphie « Ti Chèlbè » parmi une pléiade de spectacles et de scènes variées. Sécurité maximale Le dispositif sécurité sera renforcé, selon le Maire de Ségou, qui invite les festivaliers à  vivre six jours d’intensité culturelle. La fête sera belle, mais elle ne doit pas nous faire oublier les victimes des récents évènements du Nord. Une minute de silence a donc été observée à  la mémoire des soldats maliens tombés sur le champ de l’honneur. Le festival de Ségou mobilise durant toute une semaine les habitants de la cité des balanzans. Ces derniers se sont appropriés la manifestation, en donnant du souffle à  l’économie locale et faisant revivre le patrimoine historique d’une nation. Mieux, l’aspect social est présent. Et l’inauguration d’une maternité et d’un centre de santé communauté financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, donnera à  l’évènement une dimension solidaire. Plus encore, Mamou Daffé son directeur, se donne pour ambition de pérenniser, grâce au festival une pratique qualitative de l‘art dans sa globalité, la promotion des Arts visuels, la production audiovisuelle, en somme l’instauration d’une plateforme culturelle et touristique à  dimension panafricaine. C’’est là  toute la magie du Festival sur le Niger de Ségou. Rendez-vous du 14 au 19 février à  Ségou.

Le Mali, un pays de festivals

C’’est d’ailleurs ce qui a engendré ces dernières années, la création de nombreux festivals à  travers le pays. De Kayes, à  Kidal, en passant par Tombouctou, Gao, Koulikoro…Cela dit, mis à  part leur côté festif, ces évènements contribuent-ils réellement à  un développement des localité qui les abritent ? Au début des années 2000, beaucoup de festivals ont eu lieu dans différents endroits du Mali : Essakane, Kayes-Médine, Anderaboukan, Ténéré, Koulikoro, Siby, Ségou, Kayes, Essouk… Une véritable manne financière pour le tourisme, l’artisanat et la culture, ces festivals contribuent à  5% du produit intérieur. Véritables sources de revenus, ils créent des emplois directs, indirects et saisonniers dans de multiples secteurs. Ces différents festivals ont permis au pays d’accroà®tre ses visites touristiques et engendré plus de 6000 emplois par an. Malgré le fait que le secteur du tourisme bas de l’aile depuis quelques années et qu’en moins de deux ans, le Mali a perdu plus de 50 milliards de FCFA, il y a toujours de l’espoir. Aussi, l’impact de ces évènements reste palpable sur le terrain. Festival sur le Niger : Ségou vibre et danse A Ségou, le promoteur du festival sur le Niger, Mamou Daffé explique : « sur moins de cinq ans, nous avons réussi à  réaliser de nombreuses infrastructures et créer des emplois permanents. » En effet, à  travers ce festival, les organisateurs ont construit un centre culturel dans la ville de Ségou, un village artisanal fonctionnel toute l’année, et bien d’autres activités connexes. Le festival sur le Niger a permis également de développer un tourisme solidaire grâce auquel, tout au long de l’année, les différents sites touristiques de Ségou sont visités. Tout autour, des foires artisanales sont initiées. Essakane : De Kidal à  Tombouctou Pour ce qui est de l’extrême nord, il y a le festival au désert ‘Essakane’ qui se tient chaque année à  Tombouctou. Pour rappel, les deux premières éditions du festival se sont tenues à  Kidal (en plein désert), ensuite la 3e édition a été amenée à  Essakane (une commune rurale située sur la rive gauche du lac Faguibine dans le cercle de Goundam). Finalement, le festival a été ramené à  Tombouctou o๠il se tient désormais chaque année. Ce festival qui se voulait tournant au départ, est finalement devenu statique et se focalise uniquement à  Tombouctou. Manny Ansar, directeur du festival l’explique : « Nous avons compris que choisir un lieu fixe pouvait être bénéfique pour le développement de local. En effet, le festival est un moyen très efficace de faire rentrer de l’argent à  travers divers commerces. Aussi, nous avons réalisé des infrastructures et espaces culturels qui peuvent servir en dehors même de la période festivalière. » Le directeur du festival estime que la localité d’Essakane était mieux indiquée pour l’évènement. Mais, le choix a finalement été porté sur la ville sainte à  cause de sa proximité avec l’aéroport (1h30 de distance) et des bateaux. « Les gens viennent au festival et en profitent pour visiter les sites touristiques de Tombouctou », indique Manny. A ces facteurs, s’ajoutent des problèmes sécuritaires. Il précise : « avec les menaces, il fallait venir à  côté de Tombouctou ». Les maigres moyens des populations ont incité les organisateurs à  faire des économies pour elles. C’’est donc l’ensemble de ces raisons qui a favorisé le choix de Tombouctou. Manny Ansar se réjouit d’ailleurs de cet évènement culturel, qui a été bien accueilli par les populations parce qu’en plus de créer la joie, il crée aussi et surtout des emplois. « La semaine du festival est celle de la relance de l’économie. », dixit Manny Ansar. Les retombées touristiques du festival au désert sont énormes. Plus d’un milliers de touristes effectuent le déplacement à  Tombouctou, ainsi que des ONG. Ces organisations non gouvernementales ont, depuis le début des années 2000, construit plusieurs centres de santé au profit des populations locales. Des retombées ? Lors du festival, C’’est tous les secteurs qui bénéficient. Ténéré : ils viennent de partout Autre évènement, le Ténéré Festival qui se tient chaque année à  Tin-Aouker dans la vallée du Tilemsi (à  70 km de Gao). Le directeur et initiateur de ce festival, le colonel Mohamed Ag Mehdi fait remarquer que depuis la première édition du festival à  aujourd’hui, il y a eu des investissements de plus de 40 millions de Francs CFA. Ces investissements concernent notamment des maisons d’écoute, des salles de spectacle et l’acheminement de l’eau et de l’électricité dans la localité. Comme l’explique son promoteur, le Ténéré festival bénéficie uniquement des soutiens des cadres de la localité et de la fondation pour l’enfance. Véritable espace de diversité culturelle, le festival reçoit toutes les ethnies du pays, mais aussi les arabes et Songho௠de pays voisins (Niger, Mauritanie, Burkina Faso) et même ceux du Nigéria. Le festival organisé par les associations Tartit et Tanfo, est aussi l’occasion pour les artisans de se « remplir les poches ». En effet, les expositions constituent de véritables opportunités pour les commerçants pour leur savoir faire et le riche patrimoine artisanal du Mali. Aussi, les 5000 visiteurs attendus auront le plaisir d’assister à  des courses de chameau. Festival d’Anderaboukan : diversité culturelle Aroudéni Ag Hamatou, directeur du festival d’Anderaboukan dans le cercle de Ménaka (à  400 km de Gao), explique que : « De la première édition en 1999, à  aujourd’hui, Anderaboukan a connu un développement croissant. »Il se réjouit du fait que les populations se soient approprié l’évènement. « Durant le festival, il y a des activités économiques très intenses dans la mesure o๠les populations vont en compétition culturelle. Chacun veut montrer la richesse culturelle de son milieu », indique-t-il. Aroudéni précise que le festival d’Anderaboukan a en 11 ans, permis la réalisation d’écoles, de centres de santé, des stations d’adduction d’eau potable et l’atténuation de la pauvreté. Les centres de santé sont équipés et approvisionné à  travers la coopération décentralisée qui s’est développé grâce au festival, notamment avec le Niger et le Burkina Faso. Aussi, durant le festival, les meilleurs éleveurs, les meilleurs artisans, les meilleurs maraichers, et les meilleurs groupes sont primés. Ils vendent bien leurs produits selon Aroudéni. Il y a également une foire Agro-Silvo-Pastorale. Cet espace, indique le directeur du festival, a été introduit lors de la dernière édition. Elle vise à  vulgariser ce secteur qui constitue une véritable source de revenu pour les commerçants. Elle permet aux 3000 participants à  l’évènement, d’approprier la richesse agricole et pastorale de la localité et par la même occasion, faire des achats. Daoulaba : le textile malien en valeur Le festival Daoulaba, créé en 2007 par Hawa Meité (fille de l’ancienne ministre de la Culture, Aminata Dramane Traoré), fait la promotion du coton malien. Cet évènement se tenant chaque année à  Koulikoro (2e région), est véritable espace de promotion du textile local. Hawa Méité estime important de mettre en valeur, les richesses dont disposons. « Au Mali, nous n’exploitations pas assez ce que nous avons. Avec notre coton, nous pouvons confectionner nous même nos propres vêtements sans avoir forcément besoin des fabrications occidentales », a-t-elle indiqué, soulignant que tous les habits que nous portons et qui viennent d’occident, sont faits avec du coton. Daoulaba sert donc d »espace de promotion du Mali à  travers son textile. Ces festivals, parmi d’autres, contribuent, à  n’en point douter, au développement économique, social et culturel des différentes localités qui les abritent. En plus, ils assurent pleins de son et beaucoup de rythmes dans un Mali connu par la richesse de sa culture.

Elle nous a quitté !

C’est encore un jeune talent qui vient de nous quitter. Après Ché Ché Dramé l’an dernier, la route a fauché à  l’affection des siens, Djénéba Koné, jeune artiste, chanteuse, actrice montante de la scène culturelle malienne originaire de Ségou. Une perte immense pour le monde de la culture qui pleure celle qui fut l’héroine tragique de l’Opéra du Sahel. Nous l’avions rencontré à  l’époque o๠l’Opéra passait à  Bamako au Palais de la Culture. Et nous avions dressé son portrait. Spontanée, curieuse, attachente, Djènèba était fille unique et benjamine d’une famille de quatre enfants. Issue d’une famille d’artistes et sa mère chanteuse, l’amenait toujours avec elle dans ses spectacles  » Son père jouait au balafon. C’’est donc dans un univers musical qu’elle a grandi. Elle fait ses débuts dans la musique à  4 ans même si son père n’appréciait pas vraiment. l’essentiel pour lui, C’’était que sa fille aille à  l’école afin d’obtenir un bagage intellectuel consistant et garanti. Malheureusement, le rêve du père de Djènèba ne se réalisera pas. Puisqu’il n’aura pas le temps lui assurer la voie des études. Les deux parents décèderont avant qu’elle n’ait soufflé ses 11 bougies. La jeune native de Ségou aimait tellement la vie artistique, qu’elle ne pourra plus continuer l’école. En plus de l’absence de ses géniteurs, elle se consacre entièrement à  sa passion, la vie artistique dont : La musique, la chanson, et le théâtre. Premiers pas au théâtre Djènèba intègre pour la première fois, une troupe théâtrale appelée ‘Waléa’ de Ségou, en 2002. Le directeur artistique de cette troupe est un ami de son père. Il lui apprendra la danse, le théâtre et le chant. C’’est d’ailleurs au sein de cette troupe, qu’elle sera découverte par les agents de l’Opéra du Sahel. Djènèba confesse : « Lorsque J’ai appris que C’’est moi qui jouerait le rôle principal dans l’opéra du sahel, J’ai fondu en larmes. Je n’avais jamais joué dans un spectacle aussi prestigieux celui là . Je n’en revenais pas. » Dans l’Opéra du Sahel, Djénéba incarnait Bintou Wéré, une enfant soldat révoltée par la vie, les calamités et le désespoir des jeunes sans repères. Elle décide alors avec les siens d’aller à  l’assaut des barbelés du Nord… Au départ, Djènèba Koné s’est demandé si elle pourrait assurer le rôle. Bien qu’elle ait auparavant joué dans les biennales nationales et semaines régionales des Arts et de la Culture. l’opéra en lui-même, n’est pas chose aisée. Et Djènèba en était consciente. C’’est ce qui explique ses craintes de débutante. Entourée d’experts et de spécialistes des arts et de la musique, elle reçevra les meilleures formations possibles : l’occupation scénique, l’utilisation harmonieuse de la voix et autres petites choses techniques. Avec Wasis Diop, directeur artistique de l’opéra du Sahel, Zé Manel Fortels, le chef d’orchestre Bissau-Guinée et les comédiens de la troupe, l’expérience a été forte et enrichissante. » L’Opéra du Sahel aura révélé au public cette jeune artiste bourrée de talent. Aux ames bien nées, la valeur n’attend décidément jamais le nombre des années Repose en paix Djénéba !

IBK à Ségou : « Le moment venu, je répondrai à votre appel !  »

La conférence régionale du Rassemblement pour le Mali (RPM) s’est tenue le dimanche 11 décembre à  Ségou (4ème région), dans une salle surchauffée, o๠étaient présents les partis membres de la coalition qui soutient Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK) : MIRIA, UM-RDA, UMP, FAMA, mais également le CNID. La société civile n’était pas en reste, puisque les associations “Clubs des amis de Yacouba Traoré”, “IBK une chance à  saisir”, “Horonya”, et “Djiguiya 2007”, avaient aussi fait le déplacement. La délégation venue de Bamako a également noté la présence des représentants locaux du Haut Conseil Islamique (HCI) du Mali.   Le président du RPM, Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), a rejoint ses troupes dans la matinée, après une première étape dans le village de Sebougou, o๠les Imams et notables de la localité lui ont réservé un accueil chaleureux, suivi d’une prière. C’’est une foule déchainée, scandant le slogan « Takokelen », qui l’a rejoint à  l’entrée de Ségou, avant qu’il ne pénètre avec difficulté dans la salle de conférence pleine à  craquer, o๠se tenait l’événement. Visiblement déterminés et prêts à  en découdre, les jeunes, très nombreux dans la salle, dansaient sur les rythmes de coupé décalé et de « Tchèfarinshi », un rappeur bamakois entièrement dédié au chef des Tisserands. Après les discours des partis et associations, IBK, visiblement ému, a pris la parole pour remercier Ségou de son accueil, en prenant soin d’indiquer qu’il n’était pas encore en campagne. Dans son discours, il a évoqué certaines préoccupations des maliens : l’insécurité dans le Nord, qui selon lui n’est pas une fatalité, les risques de déficit alimentaire, qu’il faut palier dès maintenant, et le récent vote du code de la famille, qu’il a justifié par la nécessité d’assurer la stabilité et la cohésion sociale au Mali. Le leader du RPM a terminé son propos en indiquant clairement qu’il ne se déroberait pas face aux différents appels venus du pays profond et de l’extérieur. « Le moment venu, je répondrai à  votre appel ! ». Ses lieutenants indiquaient que le grand moment de l’investiture officielle devrait avoir lieu au début de l’année 2012, dans un grand stade bamakois. « Nous n’allons pas nous contenter d’une salle de cinéma ou du Palais de la culture, il nous faut de la place pour accueillir tout le peuple du Mali, qui soutient IBK », s’exclamait l’un d’eux. Rendez-vous est donc pris.

A Ségou, Bittar bluffe ses amis du PDES

Premier vice président du parti PDES, Jeamille Bittar est désormais un élément qui ennuie ses amis du parti, depuis qu’il a crée son propre mouvement politique (UMAM) dont l’objectif est de soutenir sa candidature à  l’élection présidentielle de 2012. Le week-end dernier, a eu lieu le lancement de l’UMAM à  Ségou, le samedi 19 novembre 2011, évènement qu’a voulu boycotter le PDES à  travers Djibril Tall, point focal du parti à  Ségou. Une source indique qu’à  l’annonce de l’arrivée de la délégation de Jeamille Bittar dans sa région natale, Djibril Tall aurait approché les militants de Bittar pour les inciter à  bouder le meeting de l’UMAM. Ce n’est pas tout, il aurait menacé d’exclure tous les militants du PDES qui se présenteront au lancement de l’UMAM. Motif : Bittar serait entrain créer une fracture politique avec son mouvement d’origine. Djibril Tall aurait ainsi mis en oeuvre un plan avec l’ensemble des responsables du PDES et donné des instructions fermes aux militants du PDES de la 3eme région administrative du Mali. Un militant de Ségou témoigne : «Djibril Tall nous a fait savoir que le 1er vice président du PDES a créé l’UMAM pour déstabiliser le PDES, par conséquent, tous ceux qui s’y rendront, sont d’office considérés comme démissionnaires. Certains étaient d’avis avec lui, mais l’écrasante majorité n’a pas du tout apprécié cette prise de position du point focal. ». Il poursuit ainsi «C’’est d’ailleurs anti-démocratique d’interdire à  un militant de se rendre à  une manifestation ». Ce militant du PDES est loin d’être le seul à  outrepasser les consignes du « patron » du PDES de Ségou. Peine perdue pour TALL Les consignes données n’ont elles pas été respectées car le lancement de l’UMAM, dans la cité des Balanzans, a tenu toutes ses promesses, et la mobilisation a été de taille pour Jeamille BITTAR et sa délégation, accueillies dans une liesse populaire à  Ségou. Les militants du PDES de Ségou ont même réitéré au candidat leur soutien total. Ne dit-on pas en bambara que , autrement dit, à  Ségou, la trahison n’est jamais bien loin…

Médias et Elections : la presse formée à Ségou

A la veille des élections générales de 2012 dans notre pays, les médias maliens renforcent leurs capacités. En effet, du 17 au 21 octobre dernier, s’est tenue une importante session de formation à  l’ «Â Hôtel Savane » de Ségou sur «Â Médias et élections ». Elle a regroupé une quarantaine d’animateurs et de journalistes des radios de Bamako et des huit régions du pays. La presse face à  ses responsabilités Cette session, qui constitue la deuxième étape d’une série qui a commencé à  Kayes le 10 octobre dernier, est organisée par l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) et la Maison de la presse, en partenariat avec l’Ambassade des Etats unis au Mali. l’objectif est de renforcer les capacités des hommes de médias à  faire face aux enjeux des élections référendaires, présidentielles, et législatives que notre pays s’apprête à  organiser. Pendant ainsi cinq jours, les participants ont ainsi abordé, avec les formateurs, des thématiques aussi importantes que « le rôle des médias dans les démocraties émergentes », « médias et sécurité nationale », « vie privée, vie publique : quelles sont les limites pour les médias », « les sources d’information et le piège à  éviter », « la particularité de la radio et de la télévision dans le paysage médiatique », les règles fondamentales pour une bonne écriture journalistique et la réalisation d’une interview, le comportement du journaliste en période électorale, etc. La session de Ségou a offert l’occasion de soumettre à  la critique certains articles de presse rédigés par les participants. Cette séance de critique a été l’occasion de relever les lacunes des uns, tout en leur permettant de renforcer leurs atouts. Pour le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, cet atelier vient à  point nommé. « Il s’agit d’une initiative salutaire. Qui revêt la preuve que la presse a conscience du rôle capital qu’elle a à  jouer dans le renforcement du processus démocratique dans notre pays » a expliqué Oumar Baba Sidibé. Qui ajoute que l’enjeu des prochaines élections dans notre pays n’est plus à  démontrer, et la participation de la presse va constituer une étape décisive. « Une mauvaise couverture médiatique d’une activité de campagne, ou un processus électoral mal expliqué aux auditeurs ou aux lecteurs, peut conduire à  des situations de tensions sociales regrettables » a prévenu le directeur de cabinet du gouverneur. Qui souhaite des élections apaisées, libres transparentes en 2012. Partenariat étroit l’URTEL et ses partenaires, qui se sont fixés comme objectif d’éviter ces dérapages, veut ainsi prendre le taureau par les cornes, comme l’explique son président M. Daouda Mariko. Qui a salué la dynamique de partenariat entre sa structure et l’Ambassade des Etats-Unis au Mali. Aussi, le président l’URTEL a constaté le climat de « bonne collaboration entre le gouvernorat de Ségou et les médias locaux ». Pour lui, ceci constitue l’assurance d’une complémentarité, et d’un climat apaisé de partenariat utile dans l’atteinte des objectifs des médias et des pouvoirs publics. Le représentant de l’Ambassade des Etats unis, a, pour sa part expliqué que le présent atelier s’inscrit dans le cadre du volet programme d’appui au renforcement des médias de la représentation diplomatique. Rappelant « l’étroite collaboration qui caractérise les rapports entre le Mali et les USA », M. Kalifa Gadiaga a assuré de la disponibilité de sa structure à  donner aux médias les outils utiles à  jouer pleinement son rôle dans le processus démocratique dans notre pays. l’atelier de Ségou, qui a pris fin ce vendredi 21 octobre, a permis donc de mieux outiller la quarantaine de participants à  mieux faire face aux enjeux des prochaines élections.

Amadou Baiba Kouma : l’Artisan des Affaires

«Â Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». l’adage sied bien à  Amadou Baiba Kouma, PDG des Etablissements Amadou Baiba Kouma, chevronnés dans le Commerce général (import/Export). Ainsi, non seulement le parcours, mais aussi, le cursus de l’homme lui ont valu d’être qualifié d’homme d’affaires ambitieux au Mali. Les atouts de l’homme résident en partie dans sa propension à  embrasser divers domaines ainsi que son profil de négociateur hors-pair Un homme d’affaires de souche Détenteur d’une spécialisation dans le domaine du Commerce international et des relations publiques, M Kouma est loin d’être un novice dans le domaine du commerce. Il reconnait hériter cette précieuse fibre de la famille. En effet, Amadou Baiba Kouma fait ses premiers pas dans le monde des affaires (en 1984) dans la société familiale o๠il a occupé brillamment la fonction de gérant. Pour ouvrir une autre page de sa carrière, il va créer en 1994, la Société Amadou Baiba KOUMA SARL. Située en plein C’œur de Bamako, au «Â Quartier du Fleuve » (en face de l’agence EDM sa), cette société, dès sa naissance, s’est voulue leader dans le secteur de l’activité industrielle et celui du Négoce de biens et services. Employant en temps plein 85 personnes (employés de bureau et ouvriers d’usines confondus) la Société est structurée autour de trois axes ; à  savoir, l’axe administration des ventes, celui de la gestion approvisionnement des usines, et enfin l’axe de direction des finances. Les activités de la holding touchent des domaines aussi multiples que variés. Ainsi, la société intervient notamment dans le marché de l’électroménager, le matériel de branchement électrique (C’bles, lanternes pour éclairage public, disjoncteurs, transformateurs de basse et haute tension, ainsi que des compteurs électromécaniques Isago et des compteurs électroniques à  concept prépaiement ou à  concept Gsm), le matériel de branchement eau, de transmission, les intrants agricoles, les pièces d’usines pour la Compagnie malienne de développement textiles, les véhicules et équipements militaires… Par ailleurs, les activités de la Société Amadou Baiba Kouma s’étendent sur la confection de balles de Coton destinées à  l’exportation d’une Part et, d’autre part à  la fourniture de pièces et accessoires d’usine pour le compte de la Compagnie Malienne de Textile. Développement Textile Par rapport à  ce volet, la Société Amadou Baiba Kouma s’est dotée d’une Usine de Production de fil d’acier, pour emballage de balles de coton, à  Fana (localité située entre Bamako et Ségou). Mieux, elle est détentrice d’une licence d’Importation d’Intrants agricoles et une homologation de pesticides au Sahel. Dans ses activités de vente de Biens et Services, la Société Amadou Baiba Kouma SARL a su se positionner dans la branche matériels et équipements électriques, acquérant ainsi une place privilégiée parmi les fournisseurs privilégiés du pays. «Â Notre mission principale est d’offrir à  nos clients les produits de qualité pour leurs besoins ». Ainsi, depuis près de quinze ans, la société Amadou Baiba Kouma est un fournisseur clé de «Â Energie Du Mali SA » (EDM). Ce qui dénote de sa grande vitalité dans le développement socio-économique du Mali. «Â Nous fournissons à  l’EDM, des C’bles, des lanternes pour éclairage public et des disjoncteurs, des relais de transformation de basse et haute-tension, ainsi que des compteurs électromécaniques et des Compteurs électroniques à  concept Prépaiement ou à  concept GSM, encore appelés Compteurs Intelligents », précise le PDG Amadou Baiba Kouma. De stratégie d’ouverture à  la réalisations de projet En terme d’avenir et de croissance, la société Amadou Baiba Kouma dispose d’une stratégie lui permettant d’élargir son horizon partenarial et professionnel en direction d’autres acteurs internationaux, en l’occurrence toute société répondant aux normes internationales et évoluant dans le même secteur qu’elle. En 1997, Amadou Baiba Kouma a crée le Comptoir commercial du Mali pour les céréales (Ccmc) pour l’achat, le stockage et la vente des céréales. Son charisme de visionnaire l’a poussé à  embrasser bien d’autres secteurs, dont notamment celui de l’automobile. C’’est ainsi qu’en 2007, Monsieur Kouma n’est pas passé par quatre chemins pour créer la Société «Â Afrique Motors » représentant les firmes «Â ZX Auto » et «Â BYD » au Mali et en Afrique de l’ouest. Située sur la rive droite au quartier Mali à  quelques 400 km avant «Â l’Hôtel Olympe », cette Société s’illustre déjà , et merveilleusement, dans la vente, la location et la réparation de véhicules. Le mérite récompensé Ses talents de négociateur coriace et aguerri lui ont valu plusieurs actes de reconnaissance. Mieux, il a brillamment joué le rôle d’intermédiaire dans la signature de plusieurs dizaines de contrats entre le Gouvernement malien, les Sociétés mixtes maliennes et les plus grandes Sociétés mondiales dans les domaines militaire, de construction civile et de cessions de parts d’entreprises publiques. En reconnaissance de ses immenses services rendus à  la nation, Amadou Baiba Kouma a été fait chevalier de l’ordre national du Mali en 2010 par le Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Une Politique de développement Social exemplaire Pour jouer sa partition dans le développement social, notamment le domaine du sport, Amadou Baà¯ba KOUMA a institué la coupe nationale de Taekwondo au Mali, laquelle est à  sa 16ème édition. Grand sportif, lui-même, M Kouma est par ailleurs Président de l’AS. BAKARIDIAN. Ce Club de première division, classée 3ème pour la saison 2008/2009, a été finaliste à  la coupe du Mali édition 2007. En vue de perpétuer la relève, le PDG des Etablissements Amadou Baiba Kouma, en collaboration avec la fédération nationale de football du Mali, a ouvert une école de football du nom de « Centre de Formation Baà¯ba » à  même d’accueillir environ 200 jeunes enfants, entièrement pris à  sa charge.

Ségou : Un nouveau départ pour l’AMO

Ce forum qui a regroupé les organisations syndicales, les chefs religieux, les chefs coutumiers, les partenaires sociaux, le gouvernement à  savoir Modibo Kadioké, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mme Konaré Mariam Kalapo, ministre de la promotion de l’enfant de la femme, Mr Kafoukouna Koné, ministre de l’administration territoriale et Mr Harouna Cissé, ministre du développement social et de la solidarité, a pour objectif général de sensibiliser et d’informer l’ensemble des partenaires (Etat, Partenaires Sociaux et Société Civile) pour une adhésion totale à  la réforme de l’AMO. Plus spécifiquement, elle vise à Â partager avec les parties prenantes le contexte, la portée et leurs rôles respectifs dans la mise en œuvre de la réforme de l’AMO. Egalement, il s’agit de partager avec les parties prenantes le concept et les piliers du « socle de protection sociale ». Echanger avec les parties sur les points les plus importants des dispositifs institutionnels et organisationnels de l’AMO ; partager les informations sur l’état de mise en œuvre de l’AMO etc… Mise en œuvre La réforme de l’AMO est dans sa phase d’opérationnalisation depuis bientôt neuf mois après plus de huit ans de gestation. Malgré les efforts déployés depuis l’entame du processus de préparation de cette réforme en termes d’informations et de dialogue social, sa mise en œuvre a suscité des débats intenses. Nonobstant le nombre élevé d’études, de rapports d’étape et de concertations restreintes et nationales, le constat est que nombre de bénéficiaires n’ont pas reçu suffisamment d’informations sur le montage institutionnel et technique de l’Assurance Maladie Obligatoire. Ce déficit d’informations a eu pour conséquence, au sein de certaines catégories de travailleurs, la contestation voire la remise en cause, non pas du principe de l’Assurance Maladie mais des conditions dans lesquelles elle a démarré. Celles-ci sont aujourd’hui en train d’exiger jusqu’à  l’arrêt immédiat des cotisations et le remboursement de celles versées. Ces protestations se sont manifestées souvent à  travers des marches organisées par certaines organisations syndicales à  Bamako et dans quelques Régions, voire Cercles. Le gouvernement du Mali, devant cette crise, a signifié sa disposition à  tenir compte de l’avis de ceux qui ne souhaitent pas adhérer, pour le moment, à  l’AMO. C’’est pourquoi, il apparait nécessaire, à  la suite des ateliers nationaux et régionaux de dissémination de textes et des concertations déjà  tenues avec les parties prenantes, de renforcer la sensibilisation et l’information à  tous les niveaux auprès du public en général et des bénéficiaires de l’AMO en particulier pour assurer l’adhésion totale des catégories concernées. Pour un départ nouveau Dans ce cadre le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées prévoit d’organiser, sous sa présidence personnelle, une importante journée d’information et de sensibilisation sur l’AMO. Ainsi dans son discours d’ouverture Harouna Cissé, ministre du développement social et de la solidarité a déclaré que par respect pour ceux qui ne sont pas prêts, le gouvernement a accédé au principe de non adhésion et pris les dispositions techniques nécessaires pour ce faire. « C’’est le lieu pour moi de féliciter l’ensemble des parties prenantes pour ce compromis dont le mobile est de permettre à  toutes les couches vives de contribuer le plus efficacement possible à  la réussite de la réforme ». Pour Hamadoun Amion Guindo, président de la confédération syndicale des travailleurs du Mali(CSTM), l’un des plus grands problèmes de développement est la santé : « C’’est elle qui conditionne la performance de toute activité qu’elle soit économique, sociale, ou culturelle. l’assurance maladie obligatoire permet de couvrir, par une mise en commun des risques et des ressources, les frais de soins de santé inhérents à  la maladie et à  la maternité des assurés et des membres de leur famille à  charge.

Urgence Choléra : l’épidémie aux portes de Bamako

Aujourd’hui, les autorités tirent la sonnette d’alarme sur cette épidémie qui touche le pays, malgré les dispositions prises pour la circonscrire. Les derniers cas ont été enregistrés à  Ségou dont 3 décès. l’épidémie de choléra s’est répandue très vite au Mali . Apres la citée de 333 saints(Tombouctou) et la Venise malienne(Mopti), C’’est dans la cité des balanzans (Ségou) que la maladie a été dernièrement signalée.. Environ 32 cas dont deux décès, voila le bilan depuis le 13 aout dernier dans la région de Ségou. Le deux foyers ont précisément été signalés à  Niono et Macina. Selon le quotidien malien «Â le combat » les autorités locales de Ségou se sont déjà  mobilisés pour faire face à  la menace. En clair l’épidémie à  déjà  fait 36 morts avec 703 cas enregistrés sur l’ensemble du territoire malien. l’hivernage, facteur d’aggravation ? Selon l’OMS, le choléra est lié à  l’eau. Au mali, la pandémie est due aux conditions d’hygiène précaires caractérisées par un faible accès à  l’eau potable et les mauvaises conditions d’élimination des déchets humains. En milieu rural, le phénomène est favorisé par l’utilisation des eaux de surface : fleuve, lacs et mares par les ménages. Mais aussi celle des puits traditionnels comme autre source de contamination. Les puits traditionnels restent tributaires de la pollution fécale. A cela s’ajoute les comportements et pratiques inappropriées en matière d’hygiène en cette période hivernale. Ainsi, la source de l’infection est donc l’homme malade et le porteur sain. Par ailleurs, il y a choléra lorsque la personne touchée est atteinte de diarrhée et de vomissement répétés. En l’absence d’un système de contrôle sanitaire de l’eau et des denrées alimentaires, sans oublier la gestion inappropriée des eaux usées et vannes, la prolifération des déchets et autres vecteurs, le choléra fera ses ravages … les premiers cas constatés de l’épidémie sont parmi des populations riveraines qui consomment l’eau du fleuve. Au Mali, le choléra est apparu plusieurs fois au cours des 20 dernières années : ( en 1984, 1985 ,1986, 1987, 1995 ,2001, 2003, 2004 ,2005). Au total au moins huit épidémies ont couté la vie à  près de 3014 personnes parmi 21 559 cas enregistrés.

22è édition du Fespaco : Du cinéma plein les yeux

Notre pays sera présent à  la 22e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui se déroulera du 26 février au 5 mars sur le thème : « Cinéma africain et marchés ». Le Fespaco est la plus grande fête du cinéma du continent africain. Il regroupe tous les deux ans, des milliers de professionnels du cinéma, tous domaines confondus (réalisateurs, comédiens, techniciens, producteurs et distributeurs). Les représentants de festivals partenaires, de médias internationaux et les cinéphiles de tous les horizons sont attendus à  cette édition. De hautes personnalités du monde politique et de nombreuses célébrités mondiales de domaines différents participeront également à  cette grande fête. Le Mali présente 5 oeuvres à  cette rencontre cinématographique. Il s’agit du long-métrage « Da Monzon, la conquête de Samanyana » de Sidy F. Diabaté ; un court-métrage de fiction « Tinye so », de Daouda Coulibaly. Dans la catégorie de la fiction vidéo, on retiendra « Drogba est Mort » de Moussa Diarra, tandis que dans la catégorie des séries TV/vidéo concourront « Les rois de Ségou » de Boubacar Sidibé et « Karim et Doussou » d’Aida Mady Diallo. Cette année, les organisateurs ont prévu d’inaugurer des sculptures de bronze grandeur nature représentant deux cinéastes africains qui se sont particulièrement illustrés tout au long des différentes éditions de la manifestation : le réalisateur Burkinabé Gaston Kaboré et le Malien Souleymane Cissé. Des hommages seront également rendus à  des professionnels disparus ces dernières années. Parmi eux : Adama Drabo, Mahama Johnson Traoré, Sotigui Kouyaté, et Tahar Chériaa. Le 22è Fespaco sera également l’occasion de grands débats sur le cinéma africain. En effet, les mutations technologiques intervenues dans la production et la post-production cinématographique et audiovisuelle en général, ont contribué depuis quelques années à  l’élargissement de l’offre ainsi qu’à  une diversification des modes de production en Afrique. Toutefois, la diversification de cette offre en matière d’image contraste avec la disparition progressive des salles comme lieux de consommation collective de films, accentuant l’absence du film africain sur son propre marché. La part des films africains sur le marché cinématographique du continent ne représente plus que 3 % alors que celle des films américains s’élève à  70 %, constate un communiqué de presse publié par la direction du Fespaco. Pire, les films africains ne sont pas mieux lotis sur le marché international. Bien au contraire. En effet, très peu de films africains ont accès au marché international, notamment aux chaà®nes de télévision hors du continent. Certes, le marché de la télévision africaine offre depuis peu un visage plus profitable aux productions cinématographiques et audiovisuelles africaines. En lieu et place des programmes des télévisons publiques auxquels étaient astreints le spectateur africain, ont succédé des programmes diversifiés qu’offrent aujourd’hui près de trois cents chaà®nes privées dans quarante quatre pays qui se partagent sept cents millions de téléspectateurs. Le 15è Marché international du cinéma africain (MICA) organisé dans le cadre de la 22è édition du Fespaco, ouvre ses portes du 26 février au 4 mars. Le MICA est un cadre de rencontre, de promotion et d’échanges, ouvert aux films et aux exposants. Outre la promotion des longs-métrages, il assure également celle des vidéos (courts-métrages, documentaires, séries etc.), la réalisation ou la production d’Afrique et du reste du monde.

Forum du FSN: « Jeunesse et traditions »

Le forum 2011 du FSN porte sur le thème : « tradition et modernité : quels repère pour la jeunesse africaines ? ». Thème principal du 7e festival sur le Niger, la question de la jeunesse africaine par rapport à  la mondialisation a donné lieu à  un débat houleux entre les participants. Le ministre de la jeunesse et des sports et parrain du forum, Hamane Niang, en a rappelé l’importance. Pour lui, de tels échanges sont nécessaires pour une meilleure connaissance de nos repères sociaux que sont le civisme, le patriotisme et le bénévolat au bénéfice de tous. « Il n’y a pas de peuple sans culture, C’’est la culture qui régit la communauté » affirme-t-il. De son point de vue, la culture dans toute sa diversité, tient une place de choix dans le développement de notre société. Il lui parait essentiel de percevoir les dimensions humaines et préserver nos traditions tout en s’ouvrant au monde extérieur. « La nouvelle génération doit être bâtie sur le socle des anciens. l’école a un rôle important à  jouer dans la symbiose entre tradition et modernité». Pourquoi ce thème ? Le directeur du festival sur le Niger, Mamou Daffé expliquera que le thème du forum est en plein dans l’actualité. La tradition et le modernisme sont dans des rapports étroits dans la mesure o๠l’homme évolue dans le temps et dans l’espace. Ainsi, il est toujours obligé de mettre un trait d’union entre son passé et son présent. Mais en Afrique, relier tradition et modernité semble plus problématique qu’ailleurs si l’on en croit les dires de Mr Daffé. En effet, il indique que le terme de modernité est perçu comme une culture importée d’occident. « Les contradictions entre tradition et modernité à  l’occidental, sont source de confusion pour les africains et surtout pour les jeunes», estime Mamou Daffé. Il explique que les jeunes se posent une double question à  sens unique : Faut-il faire table rase du passé pour paraitre évolué ? Et faut-il se concilier complètement avec le présent pour ne pas risquer de se voir dépasser ? En ce moment-là , le thème a sa raison d’être. l’ancien ministre de l’éducation, le Pr Adama Samassékou explique que la tradition et modernité ne sont pas antonymes. Ce serait selon lui, un tort de voir en la juxtaposition entre les deux termes, une quelconque opposition d’énoncés. Même s’il est vrai que le traditionnel évoque surtout l’antériorité et que le moderne a trait à  l’actualité. « La tradition est une réalité qui s’affirme au présent, tout comme la modernité s’inspire et puise dans les granges du passé » selon le Pr Samassékou. Toujours dans la même optique, le professeur explique que « la famille est le premier lieu privilégié de construction de l’identité du futur citoyen. Elle doit être renforcée dans sa fonction d’éducation qui permet à  l’enfant d’apprendre et de s’imprégner de la solidarité familiale. Elle s’exprime d’ailleurs à  travers le vaste réseau de balimaya, de badenya, de buranya et de môdénya». Ce sont effectivement des facteurs de socialisation des peules. La famille devra être soutenue, selon le Pr Samassékou, par l’ensemble de la communauté à  travers les notabilités, les leaders religieux du quartier, du village et selon des modalités à  identifier. Crise économique, conséquence de la crise culturelle Mme Koumanthio Zeinab Diallo est la directrice du musée du Fouta Djallon de Guinée Conakry. Elle estime que les crises que nous connaissons, sont la conséquence logique d’une crise culturelle. Il est important pour comprendre les problèmes actuels, de procéder à  une analyse d’un contexte socio culturel complexe. Notamment, la question identitaire. »Cette identité puiserait dans la tradition, dans l’histoire. En ce qui concerne l’acculturation, Mme Koumanthio explique qu’« il est vrai que l’introduction des langues étrangères dans les sociétés africaines a favorisé l’accès au savoir technique et scientifique. Elle a également permis de communiquer avec les autres peuples du monde. Cependant, force est de reconnaitre qu’elle a eut pour effet pervers, d’introduire la médiocrité dans les pratiques des langues africaines par les intellectuels africains». Elle préconise donc un mariage entre ces deux dimensions. Le porte-parole des jeunes était Mohamed Touré, un jeune leader très engagé dans la liberté d’expression. Il estime que si la jeunesse est en déperdition, la faute revient aux vieilles générations, notamment les parents. La modernité selon lui, devrait être conciliée de manière intelligente avec la tradition. « l’un n’annule pas l’autre. Ils sont complémentaires» a-t-il conclu. Ce forum a enregistré la participation d’une cinquantaine d’étudiants venu de Bamako pour le festival sur le Niger.

Anw bé Ségou !

Commencé depuis le 1er février dernier, le festival sur le Niger n’a officiellement ouvert que ce mercredi par le ministre de l’artisanat et du tourisme. Ce qui n’a pas empêché les milliers de festivaliers qui ont fait le déplacement de commencer la fête. Cette édition se révèle selon son directeur Mamou Daffé, comme un test grandeur nature avec à  l’affiche, des innovations et programmations artistiques et culturelles variées. Cette programmation donne une large place à  des artistes de talents venus d’horizons divers. Le forum de cette année porte sur un thème fort intéressant « modernité et tradition : quel repère pour la jeunesse africaine ? ». Il sera débattu par d’éminents historiens de la cité des balanzans tes quel le Dr Mamadou Fanta Simaga, le Pr Adama Samassékou ancien ministre de l’éducation et la directrice du musée Fouta Djallon de Conakry (Guinée). Il faut d’ailleurs souligner que cette année, l’équipe du festival a voulu partager avec les participants les valeurs sociétales et culturelles de la ville hôte. Le Dr Simaga a ainsi été chargé de rédiger un guide du festival sur le respect des mœurs et tradition de la ville. Mamou Daffé explique que « le présent festival démontre notre ferme engagement dans des actions de diffusion et de formation. Il s’inscrit dans la continuité et notre ambition de faire de la culture malienne, un levier de développement économique et social ». La culture comme axe de développement Cette dernière décennie, le secteur culturel malien a connu un intérêt particulier de la part des autorités et autres investisseurs. Le ministère du tourisme et de l’artisanat et celui de la culture et leurs partenaires s’investissent pour faire de notre patrimoine culturel, une source importante de développement économique. De nombreux évènements ont ainsi vus le jour tels que les différents festivals tels Essakane sur le désert, Anderaboukan, Essouk, Kayes Médine, sur le Niger…Et ces différents évènements sont l’occasion de faire connaitre les potentialités touristiques et culturelles du pays. En ce qui concerne le festival sur le Niger, il a été érigé en fondation depuis la dernière édition. Par ailleurs, il y a eu la construction et l’équipement d’une infrastructure dénommée « centre culturel Korê » qui sera inauguré ce vendredi. Le centre comprend le musée de la musique, un studio d’enregistrement et une salle de spectacle. Le directeur du festival indique que les activités de ce centre se développeront tout au long des mois qui séparent deux éditions du festival. Le musée du centre organisera des expositions sur le patrimoine musical malien. La salle de spectacle quant à  elle, accueillera des concerts et autres spectacles. Le studio d’enregistrement pour sa part, ouvrira ses pistes pour de nouvelles créations musicales. Mamou Daffé estime que « l’année 2011 est placée sous le signe du développement artistique et culturel de Ségou. C’’est l’occasion pour moi de remercier tous ceux qui soutiennent dans ce projet révolutionnaire qui croit en la culture » a-t-il déclaré. Le ministre de l’artisanat et du tourisme, N’Diaye Bah se réjouit que le festival sur les berges du fleuve Niger soit devenu une institution. Il rappelle que Ségou est le carrefour de la diversité culturelle, artistique et artisanale de notre pays. Le festival donne selon lui, l’occasion de faire connaitre et vendre non seulement la ville de Ségou mais tout le Mali. l’ouverture du festival a été suivie d’un concert spécial nord Mali. Le public a été émerveillé par les artistes comme Ami Wassidié, THIALEY Arby , Vieux Farka Touré, Future takamba et le groupe marocain Gnawas d’Agadir.

Théâtre : « Kanouté ka visa ko »

La 7e édition du festival sur le Niger a bel et bien commencé. Ségou a connu son premier spectacle théâtral qui n’est pas passé inaperçu. Hier soir, Habib Dembélé dit Guimba national a présenté son fabuleux one man show intitulé « Kanouté ka visa ko ». Ce spectacle parle de l’immigration sous toutes ses formes. l’auteur et comédien donne sa vision des enjeux de cette immigration dont selon, l’aspect le plus dangereux est l’acculturation qu’elle entraà®ne en particulier chez les jeunes. « J’en fait une préoccupation parce que je veux être avec tout le monde en étant moi-même. » Il explique que l’inspiration lui est venue à  la suite de ses nombreux voyages à  travers le monde. « J’ai la chance de rencontrer les maliens un peu partout dans le monde, je connais les conditions dans lesquelles ils vivent et je sais quelle catégorie de malien on peut trouver ailleurs. Donc, l’imagination aidant, le spectacle n’a pas eut de problème à  se dessiner. » Kanouté ka visa ko ‘Kanouté ka visa ko’ signifie ‘l’affaire de visa de Kanouté’. Ce spectacle dépeint tous les problèmes de l’immigration, avec bien entendu, son humour bien à  lui. l’histoire déroule entre Paris, Bamako et Kayes. Kanouté est le fils d’un vieux gardien de maison et d’une servante. Au service d’une riche famille, les parents de Kanouté réussiront avec leurs maigres moyens, à  envoyer leur gamin à  l’école. Ce dernier y réussit et fera même son entrée à  l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Bamako pour des études de droit. Au même moment à  Paris, un vieux Maraka de France et son fils sont à  couteaux tirés. Le fils demande régulièrement à  son père de l’amener au Mali afin de voir à  quoi ressemble son pays. Lorsque ce dernier répond qu’il n’a pas de sous, il lui fais de reproches.« Toi t’a jamais de sous pour moi papa mais quand il s’agit d’en envoyer au bled, t’en a plein à  craquer. Je ne suis pas d’accord. Je veux voir le bled » lui dit-il. Mais cet enfant exigeant fonctionne comme « un enfant de blanc » et appelle tout le temps les flics pour embarquer son père dès que ce dernier veut le corriger. En fin de compte, le vieux Maraka envoie son petit au pays pour découvrir les réalités du pays puisqu’il y tient tant. Dès l’aéroport, le petit ‘benguiste'(africain de France) affronte une toute nouvelle réalité. Son père avait laissé la consigne à  son oncle et tous les membres de sa famille de régler le petit comme une horloge et lui apprendre les règles, coutumes et traditions du pays. Ainsi dès sa descente d’avion, il se met à  insulter son oncle venu le chercher, le prenant pour le chauffeur de service. l’oncle sort alors un long fouet et commence à  bastonner le petit. Il court voir le policier à  côté pour se plaindre. Il s’agissait du directeur de la police nationale Niamey Keita. Ce dernier demande ce qui se passe et l’oncle lui explique que C’’est une histoire de famille. Niamey Keita les aide alors à  prendre un taxi pour la gare routière et de la gare routière à  Gadjabadja (village de la région de Kayes). Dans son village, il lui sera appris les valeurs traditionnelles du milieu soninké ou maraka. La solidarité, le respect des ainés, le sens du pardon et l’humanité…Bref, toutes ces choses qui font la beauté de l’Afrique et du Mali en particulier. Le public n’a pas boudé son plaisir et fait un triomphe au Guimba national dont le talent n’est plus à  démontrer et dont les histoires, tout en divertissant, recadrent toujours un peu dans nos valeurs une société de plus en plus dénaturée et égoà¯ste.

Festival sur le Niger : Aw yé na Ségou !

Pour une Jeunesse malienne riche de ses valeurs ancestrales l’édition 2011 aura pour fil conducteur le thème « Jeunesse et traditions ». Pour les organisateurs, il s’agit d’offrir à  la jeunesse malienne voire africaine l’opportunité de jeter un regard sur les richesses culturelles et sociétales qui ont fait l’Afrique. Et de se projeter, enrichis de ces valeurs, dans le monde globalisé et compétitif d’aujourd’hui. Le Forum, l’une des activités phares du festival depuis sa création portera ainsi sur « traditions et modernité, quels repères pour la jeunesse africaine ? ». Plus de 25 000 participants sont attendus dans la capitale des Balanzans qui accueille depuis 2005 le monde entier sur les berges du Fleuve Niger. Le FSN est devenu en sept éditions un évènement incontournable dans le calendrier culturel mondial. Il permet une expression forte de l’art pluridisciplinaire africain et mondial. Ainsi, peintres, sculpteurs, chanteurs, comédiens, côtoient leur public dans une rencontre faite de convivialité et de contacts directs et chaleureux. Plein les yeux et les oreilles Cette année encore, la programmation du Festival sur le Niger se veut la plus éclectique possible. A voir absolument à  Ségou, une exposition d’art plastique avec comme thème « la terre ». Elle réunira des artistes maliens et leurs collègues venus d’ailleurs à  la galerie « Kôrè » au quai des Arts. Il y aura aussi l’exposition des œuvres de Mohamed Lamine Touré sur l’immigration, ainsi qu’une Masterclass d’Abdoulaye Konaté sur le textile comme forme d’expression artistique. Le FSN, C’’est aussi la programmation musicale avec des têtes d’affiche comme Fémi Kuti, Abdoulaye Diabaté, Améty Méria, Ismaà«l Lo, Oumou Sangaré, King Mensah et plein d’autres. Des manifestations traditionnelles raviront les amoureux de la tradition à  travers des spectacles de marionnettes, les marches des chasseurs, les courses de pirogues ou autres masques dogon. Pour finir, des souvenirs à  emporter et la découverte de la diversité de l’art malien dans les stands de la foire d’exposition sur le Quai des Arts. Selon le directeur du festival, Mamou Daffé, l’innovation 2011 du festival, C’’est la création du Centre de formation et de diffusion de la culture dénommé ‘Korê’. Ce centre ambitionne d’être un appui à  l’entreprenariat culturel. Il permet de prendre en charge la protection et la promotion du patrimoine culturel malien, la formation des jeunes talents et la diffusion des différentes œuvres artistiques. « Il est plus que primordial pour nous, de bien conserver notre patrimoine, seul gage de promotion de nos us et traditions». De la nécessité du respect des valeurs ségoviennes Le parrain historique du festival au Niger est l’historien et écrivain, Dr Mamadou Fanta Simaga. Il a d’ailleurs réalisé un guide spécial pour les festivaliers. Ce guide a été élaboré suite aux plaintes répétées des sages de Ségou. Ces derniers se plaignaient de la dépravation des mœurs lors du festival. Ainsi dans ce document, le Dr Simaga informe les festivaliers sur les mœurs et coutumes de la ville et du Mali en général. Parmi celles-ci, la tenue vestimentaire qui doit être descente. Le Dr Simaga évoque aussi les salutations qui sont une obligation au Mali et le partage de nourriture. Cela dit, Ségou est la zone du Mali oà¹, la mendicité est très élevée. Il est donc recommandé aux touristes, de ne donner quoi ce soit à  ces jeunes mendiants. Parce que cela pourrait contribuer au renforcement de cette pratique qui n’a de cesse d’être combattue par les autorités maliennes et les institutions de protection à  l’enfance. A noter qu’un hommage sera rendu à  deux grands hommes de culture qui nous ont quittés l’an dernier. l’artiste musicien originaire du Khasso (Kayes) Mangala Camara, dont une troisième scène de spectacle est prévue qui portera son nom. C’’est un hommage mérité parce que l’homme était un inconditionnel de l’évènement qu’il suivait depuis des débuts. Il est décédé le mercredi 28 septembre 2010 à  Bamako. On se souviendra aussi de Sékou Doucouré, représentant de la Francophonie au Mali qui est immortalisé à  travers un prix remis aux Talents de la Cité, une activité qui a eu lieu en prélude du Festival le 15 janvier dernier et qui a distingué des jeunes artistes maliens.

Nouvelle autoroute Bamako-Ségou : les travaux lancés !

C’est dans la mouvance des 50 ans de coopération entre le Mali et la Chine, que le Président de la République a lancé hier les travaux de la nouvelle autoroute qui conduira à  Ségou. En effet, C’’est le 25 octobre 1960 que l’Ambassadeur de Chine avec résidence en Guinée remettait sa lettre de créance au Président Modibo Keita. Pour la circonstance, les populations de la région de Ségou sont sorties massivement pour accueillir la délégation composée du Premier ministre Modibo SIDIBE, de plusieurs ministres, des partenaires de Chine et de plusieurs autres personnalités. La route Bamako Ségou touche 12 communes. Les travaux débuteront le 1er mars 2011. Il s’agira de deux voies aller et deux voies retour avec un échangeur à  Ségou au virage de Markhala. Cette route permettra la fluidité de la circulation, favorisera le développement économique du Mali et de la région en particulier. Elle permettra certainement de réduire les coûts du transport ainsi que les accidents qui sont très nombreux sur le tronçon Bamako Ségou. Le projet est une promesse de campagne du candidat Amadou Toumani TOURE le 27 avril 2007 au Stade Amari N’ DAOU de Ségou. Le Président du CNID Me Mountaga TALL était là  pour témoigner, lui qui avait été chargé par les populations de la région de transmettre la doléance à  Amadou Toumani TOURE. En réalité, la route actuelle Bamako Ségou a duré 20 ans au lieu de 10 initialement prévus. A l’horizon 2011, sa fréquentation atteindra les 3000 véhicules par jour. Notons que la requête a été présentée à  la Chine en 2008. Elle a été acceptée en avril 2010 et le prêt accordé au Mali à  ce titre a été signé en septembre 2010. La société Nationale Chinoise des travaux de Ponts et Chaussés (SNCTPC) a obtenu le marché. Il faut noter que la BOAD aussi participera à  la réalisation des travaux supplémentaires. ATT citoyen d’honneur de la ville de Ségou Dans son discours, le Chef de l’Etat, ATT, a tenu à  rassurer les populations riveraines qui seront déplacées éventuellement ou connaà®tront quelques désagréments à  l’occasion. Il a attiré l’attention sur les nombreux emplois potentiels en lançant un appel aux jeunes. Aux autorités chinoises, ATT a souhaité le raffermissement des relations entre le Mali et la Chine en vue de la réalisation des attentes des populations des deux Pays. Compagnons d’hier à  la proclamation de notre accession à  l’indépendance, la Chine est aujourd’hui parmi les partenaires privilégiés en tant qu’acteur principal du Développement du Mali. « Mon Pays restera éternellement reconnaissant à  la Chine. » a déclaré ATT. En reconnaissance du mérite, Ségou a déclaré ATT citoyen d’honneur de la ville. Aussi, la Chine à  travers son Ambassadeur a décerné une distinction au Président de la République, et pour la première fois, à  une personnalité dans le cadre des relations de coopération.

« Développement de la filière riz au Mali, acquis et perspectives», la presse s’engage

Améliorer la production du riz au Mali Le week-end dernier, le Réseau des Journalistes pour la Promotion de l’Initiative Riz a rencontré les acteurs de la filière riz à  Ségou. La rencontre s’est déroulée autour du thème : « Développement de la filière riz au Mali, acquis et perspectives. » Ce réseau a été créé en 2008, pour promouvoir la culture de la principale céréale du notre pays. La majeure partie de la population malienne consomme du riz. Ségou n’a pas été choisie au hasard pour cette rencontre. Selon le président du réseau, Mr. Diakaridja Yossi, sur 100% de la production totale du riz, 80% sont cultivés à  Ségou, dans la Cité des Balanzans. Au cours de cette journée d’échanges entre journalistes acteurs de la filière riz, il a été question des obstacles à  la production du riz au Mali. Avec les experts présents, des pistes pour son amélioration ont été dégagées. Le secrétaire général du ministère de l’agriculture, Moussa Léo Sidibé a développé durant plus de deux heures, tous les aspects de l’Initiative, de la première à  la troisième présentement en cours. Rappelons que l’Initiative Riz a été mise sur pied par le Premier Ministre Modibo Sidibé, suite à  la crise alimentaire d’il y a deux ans. Il s’agissait de créer une synergie des acteurs et des moyens pour parvenir à  l’auto-suffisance en riz. Des résultats probants pour couronner les efforts Mr Sidibé estime que les résultats des deux dernières campagnes agricoles sont assez satisfaisants. Ainsi pour la campagne 2008/2009, il a été réalisé un taux de 99,34%, soit une hausse de plus de 13%. Et pour 2009/2010, il est passé à  97,39%, soit 6% de plus. l’intensification de la production agricole est basée sur la disponibilité de l’eau, l’approvisionnement correct en engrais et en semences, l’équipement des petits producteurs et la mécanisation de l’agriculture. à‰galement, la valorisation de la filière agricole, en y apportant de la valeur ajoutée par la mise en œuvre des unités de transformation adaptées et performantes. Depuis le lancement de la première phase, bon nombre de préoccupations ont été satisfaites. De nouveaux périmètres irrigués villageois (PIV) ont réalisés, sans compter la mécanisation de l’agriculture avec les tracteurs et motopompes, motoculteurs, batteuses, décortiqueuses, mini rizeries mis à  la disposition des producteurs. En ce qui concerne le système rizicole, il a été réalisé successivement 1 618 323 (campagne agricole 2008/2009), 2 003 040 (2009/2010) et 2 268 054 (2010/2011). Le gouvernement a subventionné à  partir de 2008, les engrais pour non seulement le riz, mais aussi le maà¯s, le blé et le coton. Ainsi pour 2008/2009 il a été subventionné plus de 17 718 tonnes d’engrais ; 2009/2010, 17 138 tonnes et 2010/2011 en cours, 15 463 tonnes. « Dans un contexte mondial marqué par une hausse généralisée des prix des produits de première nécessité, le consommateur malien a bénéficié du prix du riz le plus bas de la sous-région, avec un écart de prix variant entre 100 f et 150 francs CFA. C’’est dire qu’en absence de l’initiative riz, la pression de la demande nationale et les exportations frauduleuses auraient entrainé une hausse plus importante des prix » affirme Mr Sidibé. Les producteurs se prononcent Le président de la société de production d’engrais de Ségou, Mr Djadjé Bah déclare que nul n’ignore les bienfaits de cette initiative visant l’autosuffisance alimentaire au Mali. Il indique que les objectifs visés ont été atteints d’autant plus qu’actuellement, il existe des stocks de riz dans la zone office du Niger qui n’ont pu être vendus à  cause de l’excédent. « Nous sommes allés voir le Premier Ministre afin qu’il puisse nous aider à  vendre le riz restant de la précédente campagne. Cela démontre que la réussite de cette belle initiative que nous acteurs du monde agricole, saluons chaleureusement et nous souhaitons vivement qu’elle ne s’arrête pas en si bon chemin » a-t-il dit. Il indique qu’au départ, l’engrais se vendait à  12 500 FCFA à  Ségou et Niono puis était transporté dans les plantations à  un prix forfaitaire. Mais depuis plus d’une année, toutes les villes et campagnes, tous les villages disposent de magasins de stockage d’engrais. Cela réduit donc la dépense des agriculteurs qui ne seront plus obligés de se déplacer et dépenser de l’argent pour amener leurs engrais au champ. Il se réjouit de la subvention des engrais par le gouvernement malien. Tous ont, selon lui, obtenu gain de cause. Mr Bah indique par ailleurs que le prix du riz a chuté à  l’office du Niger, ce qui constitue une bonne nouvelle pour les consommateurs. Il est effectivement passé de 300f à  250f. « Je demande à  tout un chacun d’alléger la tâche du gouvernement. Je m’adresse particulièrement aux commerçants en leur demandant de se conformer au prix du marché et de faire preuve de patriotisme » a-t-il conclu. Le président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) de la localité de Sera (région de Ségou) El Hadj Kola Diallo salue surtout la subvention de l’engrais par l’Etat. Il précise que le paysan n’a pas de retraite, sa retraite à  lui C’’est dans son champ. Si quelqu’un s’engage donc à  l’aider dans son travail, il ne peut qu’être remercié. l’engrais coûtait excessivement cher avant l’initiative riz. Aux dires des uns et des autres, on peut donc retenir que les deux dernières campagnes agricoles ont fortement comblées les attentes des autorités et des producteurs. Les spécialistes de la filière riz affichent un certain optimiste quant aux résultats de la campagne 2010/2011 en cours. Même certains septiques continuent à  croire à  l’inefficacité de l’initiative riz.

Da Monzon,  » A la conquête de Samanyana » : Au temps des royaumes bambaras de Ségou

De successions de rois en successions de rois, Da Monzon, le fils de Monzon Diarra, se voit confier les reines du pouvoir central du royaume Bambara. Et, comme l’avait prédit les marges et autres thaumaturges, Da Monzon fut le roi le plus célèbre de Ségou. Il est admis par tous les maitres de la parole, détenteurs et dépositaires de notre riche patrimoine culturel que Da Monzon fut le roi qui a étendu les frontières du royaume bambara de Ségou, sur des distances jamais atteintes par ses prédécesseurs. Dans la volonté d’étendre le contrôle du royaume bambara de Ségou dans la zone de Samanyana, Da Monzon va y livrer la plus célèbre de ses batailles. Arrivé sur le trône de Ségou après la mort de son père Monzon Diarra, Da aura la lourde charge de réussir là  o๠son père a échoué. Une oeuvre du CNCM Le film, produit par le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM), sera bientôt projeté dans les salles de cinéma à  Bamako et dans nos grandes villes. Cette annonce a été faite par le directeur du CNCM, Moussa Ouane, au cours d’une conférence de presse. Réalisé par Sidi F. Diabaté et durant un peu plus de 90 minutes, le long métrage a été tourné en 8 semaines dans le village historique de Sékoro dans le cercle de Ségou et dans le pays Mandé. Les journalistes invités à  la conférence de presse ont visionné un extrait d’une dizaine de minutes de cette nouvelle œuvre qui, de l’avis du directeur du CNCM, marquera l’histoire du cinéma malien notamment car pour la première fois, un long métrage malien visite une partie de la riche histoire du pays. Il y a deux ans, le CNCM lançait un appel à  proposition. Le centre reçut 45 projets de scénarii. Après délibération du jury, C’’est le scénario concernant Da Monzon, roi de Ségou qui obtint les faveurs du jury. Sa réalisation fut confiée à  Sidi Diabaté et Ibrahim Touré (pour l’écriture de scénario). Le réalisateur, présent à  la conférence de presse de la semaine dernière, a révélé que la production a mobilisé l’ensemble des agents du CNCM. Ils ont travaillé comme directeurs photo, preneurs de son, éclairagistes, techniciens de plateau, chauffeurs, comptables, comédiens etc… Aucune personne extérieure n’a donc participé à  la production du film, a précisé le réalisateur. Seul le kinéscopage a été effectué dans un laboratoire à  Copenhague au Danemark. Le directeur du CNCM a rappelé qu’après les grands empires qui se sont succédé sur le territoire du Mali actuel et sur une grande partie de l’Afrique de l’ouest, il y eut une période de flottement. De nombreux royaumes ont alors émergé dont celui de Ségou. Avant donc la colonisation, le royaume a rayonné sur une partie du Mali actuel à  travers une administration organisée et une société bien structurée. Conquête du pouvoir La conquête du pouvoir et les manoeuvres pour s’y maintenir constituent la trame du film. Sidi Diabaté expliqué que le rôle important joué dans cette société par les érudits musulmans et animistes sont aussi mis en exergue dans le film. l’histoire se situe au début du 19è siècle, au C’œur du Soudan marqué par les grands ensembles politiques, Ségou, ville prospère et florissante sur le fleuve Niger est la capitale du pays bamanan. La cité se caractérise par la splendeur de son architecture de terre. Le royaume, en perpétuelle campagne guerrière, poursuit son expansion au nord comme à  l’ouest, préfigurant l’émergence d’un nouvel empire sur les cendres de celui du Songhoy. Bassy, le rouquin, grand initié doté de pouvoirs occultes, maà®tre de Samanyana, citadelle insoumise barrant la route vers le Mandé, a longtemps été un facteur de perturbation pour la dynastie des Diarra de Ségou qui caressaient l’idée d’étendre le royaume bamanan bien au-delà , jusqu’à  la zone forestière. Le jeune roi intronisé Da Monzon utilisera tous les stratagèmes possibles pour venir à  bout de Bassy, redoutable guerrier et magicien.

Lancement de la Super coupe ATT à Gao : Bamako terrasse Ségou

Le lancement de la 8ème édition de la super coupe ATT vacances s’est déroulé ce samedi à  Boulgoudié dans le quartier «Â Gao 8 » sur la route de Bamako. Plus de 11 600 joueurs, venus des 8 régions du Mali, seront appelés à  concourir lors de la présente édition. La compétition se déroulera d’abord au niveau régional, avec une phase finale qui mettra aux prises la meilleure équipe de chaque région. Un esprit sain dans un corps sain. Tel est la finalité recherchée par la Super coupe ATT. La compétition est destinée aux jeunes scolaires pendant les vacances. Une coupe pour les jeunes Reconnue comme l’activité sportive phare des vacances depuis maintenant 8 ans, la Super Coupe est entrain de gagner en maturité, tant elle suscite de plus en plus d’adhésion de jeunes. Nombreuses étaient-elles, les personnalités qui ont fait le déplacement de Gao : le gouverneur de Gao, quatre ministres du Gouvernement de Modibo Sidibé, le Consul de la République d’Algérie, les maires des communes urbaines de Mopti, Ségou et Sikasso… Selon le porte-parole de la Commission d’organisation, la compétition vise à  magnifier les bonnes actions posées par le président de la République ATT. Un homme qui, dit-il, s’est illustré à  travers d’énormes actions de développement pour le pays. Cette année, les initiateurs de la compétition l’ont placé sous le signe des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. C’est pourquoi la présente édition a eu une envergure beaucoup plus étoffée que celles antérieures. Mieux, la présente édition sera ponctuée par des remises de prix aux meilleurs élèves qui se sont distingués au cours de l’année scolaire 2009-2010. Notons que la phase finale de la compétition se déroulera du 18 au 25 septembre prochain dans la capitale du Kénédougou (Sikasso). Occasion pour les 9 finalistes (issu de toutes les régions) de se disputer la suprématie du trophée. Un match palpitant qui a vu le sacre des jeunes Bamakois Dans les premières minutes du match, les deux équipes se sont disputés sans marquer de but, même si dans les 30 premières minutes les ségoviens ont voulu prendre le match en main par une légère domination. Mais, la surprise est venue du coté des Bamakois qui, à  la dernière minute de la première mi-temps, ont inscrit un magnifique but marqué de la tête sur corner. C’est l’œuvre du dossard 4 de Bamako. Ce score restera inchangé, même après la deuxième mi-temps. Notons qu’avant le match, des troupes culturelles, et autres composantes de la société « gaovienne » ont défilé devant l’assistance. En somme, tout aura été au rendez-vous pour que la fête soit belle.

Caravane de l’intégration à Ségou: L’accueil chaleureux des korodouga (Bouffon)

Ils étaient tous présents le gouverneur, le préfet, le député et le maire Ousmane Simaga , tous pour témoigner l’intérêt qu’ils accordent à  cette cérémonie d’accueil de la caravane de l’intégration Africaine. C’’était ce matin jeudi 10 juin 2010. La caravane de l’intégration, C’’est aussi la promotion de la culture africaine Il s’agit de ces korodouga qui savent faire rire en administrant des leçons de d’humilité, de courage, de paix de convialité. Habillés en haillons de façon un peu bizarre, Ces « korodouga » et qui tiennent souvent des propos obscènes lors de leurs prestations ne laissaient personnes se retenir de rire.. En effet, on pouvait voir ces hommes porter des camisoles, des colliers de fèves rouges et blanches au tour du cou et des seins factices. Et les « korodouga » femmes s’habillaient en boubous et pantalons bouffants. Elles portaient aussi de vieux objets sur les corps. Le trait caractéristique des « korodouga », le plus ahurissant, est leur gloutonnerie. Approchant un korodouga, il nous enseigne qu’au delà  de leurs apparences, la confrérie des « korodouga » dont l’origine remonterait au temps du royaume bambara de Ségou, en pleine crise de succession et de guerres entre rois, a occupé une grande place dans la société d’initiation bambara du Kôrè. Leur pédagogie se fonde sur une formulation humoristique pertinente des problèmes vécus, pour éduquer et dénoncer, dans un théâtre en plein air, les tares de leurs communautés. « Sur ce tableau, qui mieux que les « korodouga » pouvaient jouer ce rôle, même pas les griots. Car les rois sont les maà®tres des griots, et les « korodouga », les fous des maà®tres », explique t-il. Leur pouvoir mystique La confrérie des « korodouga » est basée sur une discipline de groupe et de partage. Leur maà®tre mot est : « tous pour un et un pour tous ». Le « korodouga-ton » est respecté et craint à  la fois dans le milieu bambara, particulièrement, à  Ségou. Les adeptes sont crédités de détenir de réels pouvoirs traditionnels et mystiques. La confrérie des « korodouga » à  l’instar de celle des chasseurs, est un monde de mystères, plein de symboles dont seuls les adeptes détiennent les clés et les significations. A rappeler que la caravane initiée par Africable s’inscrit dans le cadre de la célébration pour un grand nombre de nos états des cinquante ans de leur accession à  l’indépendance, cinquante ans d’exercices d’intégration, intégration à  tous point de vue sociale, politique et économique.

Office du Niger : Pour un schéma directeur de développement

Le forum de Ségou regroupe tous les acteurs du secteur agricole venus de Mopti, Tombouctou, Bamako et de différents cercles du Mali, y compris les partenaires techniques et financiers. Le secrétaire d’Etat chargé du développement intégré de la zone office, Mr Abou Sow explique que la tenue de ce forum vise la mise en œuvre effective du schéma directeur de la zone office du Niger. Le chef de fil des partenaires techniques et financiers (PTF), Mr Jaco Mebius de l’ambassade des Pays Bas rappelle que les PTF accompagnent depuis plus d’une trentaine d’années, le développement de l’office du Niger. La pauvreté et le faible rendement sont selon lui, les principales raisons de leur sollicitude. l’office du Niger victime de son succès Mr Jaco Mebius salue les différents progrès apportés depuis les années 1980. Il indique que la production est passée de 1,5 tonnes en 1980, à  plus de 5000 tonnes en 2000. A cela s’ajoute le passage de 35 000 à  90 000 hectares de superficie irrigable. « Le succès de l’office appartient à  tout le monde.» Déclare-t-il, avant de reconnaà®tre qu’il existe un certain nombre de problèmes car, « l’office risque d’être victime de son succès. » Parmi ces problèmes, il faut noter l’insuffisance des ressources en eau, la faible assistance des réseaux d’irrigation, le risque de précarité sociale, un manque de consultations transparentes, etc. C’’est donc l’accumulation de tous ces problèmes qui risque de porter préjudice selon Jaco Mebius, au bon fonctionnement et au développement efficace de l’office du Niger. Il conclut en insistant sur le fait de « distribuer les tâches en fonction des potentialités». Le secrétaire d’Etat Abou Sow fait un bref historique de l’office du Niger avant de s’appesantir sur les énormes potentialités de l’office du Niger. Il explique qu’il ne faudrait pas juste privilégier l’agriculture au détriment des autres secteurs tels l’élevage, la pisciculture et autres domaines porteurs de revenus. Privilégier d’autres secteurs de développement Signalons que le développement de l’office du Niger s’inscrit dans une vision stratégique basée sur la souveraineté alimentaire nationale. Mr Sow explique que « le schéma directeur dont la version initiale prévoyait l’extension de 120 000 nouveaux ha à  l’horizon 2020, est aujourd’hui l’outil de planification de référence des activités de développement de la zone. Notons que sur le plan des infrastructures, le schéma couvre les huit systèmes hydrauliques de l’office du Niger. Géographiquement parlant, les zones concernées par ce schéma sont Ségou, Niono, Macina et Téninkou. l’impact s’étend donc sur régions du pays qui sont Ségou, Mopti, Koulikoro et Tombouctou. Précisons qu’il a été retenu quatre axes stratégiques d’interventions qui s’avèrent importants. Il s’agit notamment de l’extension et la consolidation des aménagements hydro-agricoles ; l’augmentation de la capacité productive des exploitants ; le développement des infrastructures et services et autres aspects de l’environnement socio-économique ; l’aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles ; la mise en place d’un dispositif institutionnel du schéma directeur.

Université de Ségou : L’amphithéâtre de 500 places effectif dans 7 mois

C’’est dans une liesse populaire que Modibo Sidibé, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’alphabétisation et celui de l’emploi ont été accueillis chaleureusement par population de Ségou, la cité des Balanzans. Un amphithéâtre de 500 places Cet l’amphithéâtre de 500 places sera bâti sur une superficie de 7 hectares. Il est composé de 4 classes réservées pour la préparation des enseignants. La réalisation de ce joyau architectural est assurée par le CADAU en association avec Beijing Construction pour une durée de 7 mois. La fin du calvaire des étudiants de Ségou Comme à  l’accoutumée, le maire de Ségou Modibo Traoré a souhaité la bienvenue avant d’expriméer sa joie pour le choix porté sur sa région. « La construction de cette université à  Ségou sera la fin du calvaire des étudiants originaires de Ségou ». Le maire a apprécié la présentation du projet par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et le Premier ministre au nom du Chef de l’Etat, a réaffirmé la volonté des autorités à  faire plus pour le secteur de l’éducation, notamment les efforts budgétaires. Le maire n’a pas oublié dans son intervention de faire allusion au Forum National sur l’Education et toutes les mesures prises dans le sens de la mise en œuvre des recommandations. Et d’ajouter que l’hospitalité ne fera pas défaut à  l’équipe de la future université à  Ségou. Potentialités agricoles Mme Siby Ginette Bellegarde, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a expliqué que C’’est compte tenu des énormes potentialités agro-industrielles de la région que le gouvernement a décidé de la création de l’université de Ségou, et s’attend à  ce qu’elle apporte une solution à  la trop forte concentration d’étudiants à  Bamako. Aussi, devrait–elle permettre d’accompagner avantageusement le processus de décentralisation en cours en contribuant à  fixer les compétences tout en stimulant une activité intellectuelle et économique. l’université de Ségou est conçue pour tenir compte non seulement des orientations du Forum National sur l’Education, mais aussi des aspirations profondes des populations et des autorités administratives et politiques de Ségou. Ancrée dans le système Licence Master Doctorat (LMD), l’université comprend toutes les filières pouvant aboutir au doctorat à  savoir la faculté d’agronomie et de Médecine Animale, la faculté du Génie et des Sciences (FAGES), la faculté des sciences de la santé (FASS), la faculté des Sciences sociales. Sans oublier les filières courtes et professionnalisantes, avec délivrance de licences professionnelles par l’institut universitaire de formation professionnelle (IUFP). « Il s’agira d’une université du 21ème siècle, novatrice grâce aux Technologies de l’information et de la Communication (TIC), et qui formera des femmes et des hommes nouveaux capables d’assurer le développement du pays ». « Laissons l’école se poursuivre, et continuons à  travailler ensemble » Selon Modibo Sidibe, la pose de la première pierre du premier édifice de l’université de Ségou, est le symbole de l’engagement du Gouvernement à  conduire le chantier des réformes avec détermination, en cultivant le partenariat fécond et constructif avec les partenaires de l’école. En ce qui concerne le retard de l’application de la recommandation du forum sur l’éducation, le chef du Gouvernement estime que ces retards sont indépendants de la volonté du Gouvernement qui a plusieurs partenaires. Mais ils ne devraient pas justifier la cessation de travail constatée chez certains acteurs qui s’étaient engagés à  atteindre les objectifs de 2010. Modibo Sidibe persiste et signe : « Les objectifs sont tout à  fait réalisables en 2010 à  condition qu’on se mette au travail pour rattraper le temps perdu. Je ne crois pas que ce soit dans la défiance que l’on pourra résoudre le problème, mais plutôt par le dialogue. Laissons l’école se poursuivre, et continuons à  travailler ensemble pour qu’à  la fin 2010, les préoccupations soient satisfaites de tous les côtés. Le Gouvernement respectera tous ses engagements relatifs à  la reforme de notre système d’enseignement supérieur », a-t-il réitéré.

Femmes et TIC : Assétou Koné, une référence à Ségou

A 18 ans, lorsqu’elle terminait sa formation en informatique de gestion et en secrétariat bureautique, la jeune Assétou Koné dite Assou, à  travers le soutien d’un proche, s’est lancée dans la création d’un cyber café en 2003. à€ l’époque, elle n’avait que 2 ordinateurs connectés à  l’Internet. l’entreprise « Assou Net » deviendra par la suite un carrefour des internautes de Ségou et d’ailleurs. Un cyber fréquenté à  Ségou Malgré plusieurs difficultés d’ordre matériel et technique, notre brave demoiselle n’a pas pour autant baissé les bras. Elle continuera donc a multiplié les services pour la satisfaction de sa clientèle devenant de plus en plus fidèle. Le marché du cyber café a beaucoup évolué dans la cité des Balanzans. On peut estimer aujourd’hui à  plus d’une dizaine dans la ville de Ségou. Les promoteurs de cybers ont encore plus peur lorsque les fournisseurs d’accès à  l’Internet se lancent eux aussi dans la compétition. Cela veut dire être détaillant et grossiste comme le disait le gérant d’un cyber de la place. Lorsqu’on se rend chez « Assou Net », la chaleur humaine, la sympathie et la disponibilité occupent l’atmosphère. Au-delà  de l’Internet, le service de ce cyber s’étend aussi à  la photocopie, au fax, la reliure, le traitement de texte, le scannage et bien d’autres… Viabiliser les cybers, un défi Pendant notre séjour dans la région de Cheick Modibo Diarra, nous nous sommes rendus compte que depuis la date de création du cyber de Assou à  nos jours, beaucoup d’autres ont fermé. Mais qu’elle a donc été le secret de Assou ? Elle nous fera savoir que C’’est sa conviction pour les TIC, même si pour les autres elle ne pouvait pas se faire une place dans ce domaine. Situé à  Sogola kônô, 2e Quartier au bord de la route principale qui mène vers EDM, « Assou Net » est l’une de ses entreprises Ségoviennes à  assurer ses charges d’électricité, de connexion à  l’Internet haut débit, et de ses deux employées à  chaque fin du mois. Par sa modestie, son humilité et son ouverture d’esprit, Assetou Koné est une femme ouverte aux critiques. Selon elle, il faut toujours accepter ce que disent les autres pour mieux s’améliorer. Des clients satisfaits Quelques expatriés que nous avons approchés à  la sortie du cyber café de Assou nous ont confié qu’il faisait bon d’y surfer, l’espace étant bien aéré avec des ordinateurs de dernière génération et une très bonne connexion. Nous y avons aussi remarqué que C’’est Assou même qui s’occupe de la maintenance de ses nouveaux ordinateurs. Par la rareté des promotrices et gérantes de cyber café à  Ségou, Assétou Koné dite Assou demeure encore un exemple à  suivre dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication par les femmes.

Production cinématographique au Mali : « Les rois de Ségou » sur orbite

Le premier coup de clap de ce grand chef d’œuvre cinématographique a été donné samedi dernier par le directeur général de l’Ortm, Sidiki N’Fa Konaté. La scène s’est produite à  Tienfala, en présence du réalisateur Boubacar Sidibé et de nombreux comédiens. A travers cette co production de l’Ortm, Brico-films et Sarama films, les initiateurs veulent sensibiliser et faire connaà®tre la tradition malienne à  travers le Royaume bambara de Ségou. Le tournage du film qui avait commencé il y a quelques semaines se poursuivra dans la forêt classée de Tienfala (route de Koulikoro), puis à  Ségou et à  N’Guana, dans les semaines qui suivent. Selon le réalisateur Boubacar Sidibé, cette série décriera l’univers et la vie des rois de Ségou, ainsi que les hommes et les femmes qui ont écrit une page glorieuse de l’histoire africaine. Cela, à  travers une mise en scène instructive et mémorable. Ainsi, signale-t-il, la production « les rois de Ségou » est partie d’un constat. En effet, dit-il, la télévision dans sa forme actuelle, est confrontée à  une forte demande de téléspectateurs. « Les téléspectateurs s’attendent beaucoup à  des feuilletons ou série sur les réalités maliennes. Nous avons mission donc, de nous donner la main afin de relever ce grand défi ». Toutefois, le célèbre réalisateur pense avoir réuni tous les éléments (archives…) lui permettant de faire face au vaste chantier à  lui confié. « Pendant des mois, J’ai rencontré et écouté plusieurs griots et traditionalistes qui chantent et racontent l’épopée de Ségou ainsi que des historiens et chercheurs du Royaume bambara de Ségou, afin de partager et de faire découvrir à  d’autres cette saga qui a duré pendant plus d’un siècle. J’en suis arrivé au choi d’une série de 40 épisodes de 26 minutes en deux saisons ». Par ailleurs, dira M Traoré, « un thème central de la série concerne le goût du risque, les actes de bravoure, les faits d’armes. Dans certains épisodes, l’amour propre d’un prince déclenche un conflit, un drame, un complot, une guerre. l’orgueil est valorisé même s’il entraà®ne des catastrophes. l’insulte ne se guérit que dans le sang. Le défi se relève même s’il est déraisonnable… ». A noter que cette série de fiction mobilisera une centaine de comédiens pour un budget de 220 millions de F CFA. Rien que le matériel de tournage coûtera 35 millions de F CFA. Déjà  les nombreux cinéphiles « salivent », et piaffent d’impatience de savourer cette immense production qui, une fois de plus, fera revivre les temps forts de l’histoire du royaume Bambara de Ségou. A rappeler que la télévision malienne a fait ses preuves dans la diffusion de films maliens, dont « Dou » (45 épisodes de 26 minutes), « les aventures de Séko » (5 épisodes de 26 minutes), «Walaha » (20 épisodes de 26 minutes). Chacune de ces séries a été remarquablement appréciée du public. Dans la réalisation cinématographique, Boubacar Sidibé a derrière lui un impressionnant talent. A son actif, l’homme a plus d’une vingtaine de réalisations, au nombre desquelles, « Le pacte social » (1999), « N’Tronkelen » (2000), « Bajènè » (2009)… etc…

Le Mali dit non à Al Qaeda : une position ferme face à la France et l’Algérie

Le 26 novembre dernier, un résident français Pierre Camatte, était enlevé à  son hôtel de Ménaka dans la région de Gao.Quelques jours après, Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), revendiquait le kidnapping. Les islamistes sont restés pendant de longues semaines dans le silence. Et,juste un mois après le rapt, ils ont fait leur première doléance. Celle-ci consistant à  libérer quatre membres de l’organisation détenus par l’armée malienne, en échange de l’otage français. Ils avaient d’abord donné un premier ultimatum qui s’est achevé le 31 janvier dernier. Constatant qu’il n’y avait aucune réaction de la part ni des maliens, ni des français, ils ont alors donné un second ultimatum dont la date butoire est prévue pour le 20 février prochain. Visite surprise de Kouchner à  Bamako Dans la soirée du lundi 1er février dernier, le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner s’est rendu à  Bamako pour rencontrer le chef de l’Etat malien, S.E Amadou Toumani Touré. Et cela, en toute discrétion. Le Quai d’Orsay a informé que les deux hommes se sont rencontrés pendant à  peine quelques heures avant que le chef de la diplomatie française ne reprenne l’avion le même soir vers 22h. Les discussions portaient principalement sur les conditions de libération de l’otage français Pierre Camatte. D’une part, la France tient uniquement à  ce que son ressortissant soit libéré saint et sauf, quelques soient les conditions. Concernant l’Algérie, elle tient à  ce que deux des prisonniers qui sont algériens, soit extradés vers leur pays, une chose que refuse le Mali. Cependant, Bamako semble ne pas du tout céder aux pressions française et algérienne.Un responsable Malien proche du dossier déclare qu’ « il n’est pas question d’ouvrir les portes de nos prisons pour ces quatre combattants islamistes dont la libération est réclamée par AQMI. » Propagande contre le Mali En effet, depuis les rapts effectués dans les différentes zones du désert du Sahara, la presse algérienne ne cesse de pointer du doigt, le Mali. Elle estime que le pays est le seul responsable de ce kidnapping et est à  l’origine de tous ces problèmes au Nord du pays. Pour sa part, le Mali estime être un Etat libre et souverain et personne n’a donc le droit lui dicter ses actes et agissements. Il est donc hors de question pour le gouvernement malien, de libérer des bandits armés en échange d’un ressortissant français. D’autant plus que la France n’agit nullement en fin diplomate. Affaire à  suivre.