Dimanche à Ségou, le soleil s’est couché sur le fleuve Niger

Pour Mamou Daffé, initiateur et créateur de l’évènement, cette 6è édition du festival sur le niger, qui s’est achevée dimanche soir à  Ségou n’a été que du bonheur! Oui du bonheur avec un brassage de cultures, d’idées et de musique, une véritable émulation intellectuelle et sensorielle à  travers les allées du festival, une symphonie de rencontres, de senteurs et de notes musicales ! Les plus grands artistes comme Salif Keita( qui a fait scène comble, à  tel point qu’il a fallu installer un autre écran géant)ou Nahawa Doumbia, Habib Koité, Mangala Camara pour les improvisations délurées, Cheikh Tidiane Seck en maestro groove, et Tinariwen pour la tradition du désert, ont tous, c’est vrai, fait le bonheur des festivaliers, qui comme moi, se sont abreuvés de musique authentique! Récompenses et hommages La cérémonie de clôture, outre les discours officiels, a permis de récompenser des initiatives locales, des troupes de danses locales, des oeuvres d’arts, des formations artistiques de marionnettes ou de magnifier le savoir faire des artisans présents à  la Foire Internationale de Ségou. Une foire qui n’a pas désempli tout au long du festival. Certains ont dévalisé, textiles, parfums, encens, bijoux touaregs, calebasses, poteries ou bogolans artisanaux, afin de rapporter souvenirs et mémoires de ce festival, qui grandit, grandit, et a atteint aujourd’hui, une dimension internationale. »Il parait que des princes du moyen-orient ont voulu venir, mais il y aurait eu un problème d’hébergement pour loger leur suite », s’exclamait un journaliste sur le chemin du retour ! Ce qui pose aujourd’hui la question des infrastructures :  » Il faut avec la notoriété grandissante du festival, voir plus grand, estime donc Assane Koné, du Journal Le Républicain, et pourquoi pas créer un village du festival ! » La question est lancée. Mais à  Ségou, l’hospitalité n’est pas en reste, et si les hôtels ont affiché plein, les familles ségoviennes ont accueilli chez eux festivaliers et artistes avec modestie. Comme la famille Tangara, nos hôtes de cette 6è édition. Et pour Ousmane Simaga, le maire de la ville de Ségou, les retombées économiques sont énormes pour les hôteliers et hébergeurs. PourtantNathalie Gerrer, patronne de l’hôtel El Faro, estime que ces 6 jours n’influent pas réellement sur son chiffre d’affaire. D’autres y ont trouvé leur compte, notamment les hôtels placés en bord de fleuve comme l’Esplanade, l’Auberge ou le Djoliba. Plus de 22 000 visiteurs à  Ségou ! Bientôt, la villa ne pourra plus contenir tout ce monde », pense Lalla, hôtesse et ravie se servir l’évènement.  » Faudra t-il alors délocaliser ?, s’interroge Abou, responsable de l’hébergement d’une maison.  » Ah non, le charme du festival sur le Niger, c’est justement la beauté du fleuve, le soleil couchant, les pinasses qui traversent l’eau, avec touristes et autoctones à  bord, allant d’une rive à  l’autre, du village des potières à  celui des bozos, tout ça à  contre courant et quelque soit le vent sec de l’Harmattan, qui soufflait sur cette 6è édition. Si les rues de Ségou étaient pleines, cela créait des embouteillages humains,alors, la vue depuis le bateau Kankou Moussa amarré à  quai, valait le déplacement. Au soir, les néons de la scène se reflétaient sur l’eau, créant une symphonie de couleurs et de notes bleues. Pour Afidi Towo, traductrice, et venue du Sénégal, le festival, c’est d’abord des rencontres, des surprises et aussi des retrouvailles. Isabelle, sa colocataire du bateau, aime les festivals, celui d’Essakane, du Désert et d’autres à  venir. Et d’ailleurs, il est question de jumeler le festival sur le Niger avec celui, à  naà®tre, de Zighinchor en Casamance, au Sénégal. Patrimoine et excursions En marge du festival et des scènes grandioses, le public pouvait aller visiter Ségou et ses environs, le tombeau de Biton Coulibaly ( l’un des rois bambaras de Ségou)à  Ségoukoro(Vieux Ségou) ou visiter Kalabougou un village, à  une demi-heure de pirogue ou encore Teryabugu (le village des amis), une manière de promouvoir le tourisme de la région, ce dont s’est félicité Ndiaye Bah, le ministre du tourisme et de l’artisanat, présent à  la Clôture. Il a n’a manqué de félicité le festival et l’équipe de Mamou Daffé pour sa contribution à  cette manne financière et culturelle. Afters et noctambules avérés Pour les plus fous, après les concerts du soir, un véritable circuit s’était mis en place à  Ségou. Rendez-vous au Meirooba, la discothèque géante à  ciel ouvert, en plein centre de Ségou. Là , un bal populaire endiablé agitait les festivaliers, qui s’en allaient ensuite au Mo Ba So, l’aute night club, plein à  craquer, chaque soir du festival. Pour les plus roots, le Feu Vert, constituait un cadre idéal, sorte de maquis en plein air et confiné. Un petite faim à  5h du matin, et la charmante Isabelle, vous préparait un sandwich et du café bien chaud dans sa gargotte en bord de route, le sourire aux lèvres. Voilà  tout ce qui faisait le charme de ce festival, de Ségou et ses afters, ses ruelles pleines, ses cyber-cafés envahis, ses créatures enturbannées et vêtues de bogolans cotoyant les grosses voitures, qui tentaient de se frayer un chemin vers la grande scène Da Monzon, car c’est là  que tous convergeaient pour le grand show du soir ! Gageons, que l’année prochaine, les même reviendront, amoureux fous du festival sur le Niger, mais surtout, mélomanes inoxydables et heureux de partager un instant de bonheur, de musique, au bord du fleuve Niger… Une expérience à  vivre!

Festival sur le Niger : le sourire de Ségou

Les artisans, pêcheurs, commerçants détaillants et grossistes, vendeuses de légumes frais et bien d’autres louent « Allah » pour avoir permis la réalisation d’une telle activité qui facilite l’amélioration de leurs marchés. En effet, les visiteurs venus d’Afrique et du reste du monde sont tentés de découvrir ou de jouir de l’hospitalité qu’il y a dans cette partie du Mali. Ici, on vous aide tant qu’on peut sans rien attendre en retour, nous laissait entendre cette irlandaise qui a tout mis en œuvre pour faire sa première visite au mali par le biais du festival sur le Niger. Partout o๠l’on passe des gens bien souriants manifestent leurs intérêts à  connaitre l’avis des visiteurs sur l’événement et la ville. Nous avons rendu visite aux promoteurs de boutiques et quelques restaurants. Ceux-ci ne nous ont pas caché leur joie de réaliser des ventes. Quelques uns d’entre eux souhaitent même que ce festival continue sur 2 semaines pour augmenter leurs chiffres d’affaires. Ségou vibre au rythme du festival En cette période du festival, les rues de la ville de Ségou sont pleines de visiteurs qui veulent découvrir tout de la cité des balanzans. Ce groupe de polonais venu à  Ségou s’est entêté à  parcourir la ville sans guide en ne parlant qu’anglais. Plus loin, une américaine se laisse bercer par les belles proses de ce guide qui n’a apparemment d’yeux que pour elle. Les contacts se multiplient partout o๠l’on pointe le nez. Les gens sont tendres et sympas comme le dit Mélanie. Sous la vigilance des forces de l’ordre, le climat reste apaisé le long des ruelles. Les badauds quand à  eux se faufilent, entre les stands pour boire le reste de sucreries laissées sur les tables ou pour récupérer les canettes de boissons qui font aussi leurs affaires. Hospitalité ségovienne Des plus hautes autorités au citoyen lambda, chacun sait qu’il y a quelque d’exceptionnel qui se passe à  Ségou. Pour preuve, les chefs de familles manifestent leurs nostalgies d’un festival qu’ils attendent de pied-ferme et mettent en location leurs maisons. Dans les radios libres de Ségou des animateurs disent leur fierté d’être ségoviens. « Ségou est pendant cette semaine au centre des activités culturelles de la planète, et il y a plusieurs médias nationaux et internationaux dans la ville pour rendre compte », affrime l’un d’eux. Le ministre de l’artisanat et du tourisme N’Diaye Bah disait que ce festival a redoré la cité des 4444 balanzans. Et Abou Sow, l’ex gouverneur de la région de soutenir qu’il a sursauté lorsqu’on lui parlait du festival sur le niger parce qu’il oubliait déjà  qu’il n’était plus gouverneur, tellement ce festival l’a marqué. D’ailleurs dans son adresse lors de la cérémonie d’ouverture du forum scientifique sur la gouvernance, il s’est inspiré d’un adage khassonké (une ethnie de la région de kayes, qui est cette année la région invitée par le festival ndlr). Pour lui, il ya deux sortes de fous. Les premiers sont ceux qui croient tout savoir avant tout le monde et les seconds sont ceux qui se croient les derniers… On pouvait entendre du fond de la salle à  travers des éclats de rire «nous sommes tous fous à  ce festival ». Une manière pour l’ex gouverneur de féliciter Mamou Daffé, le Directeur du festival, qui a cru tout seul à  ce projet avant d’y entrainer des milliers de personnes. La ville de Ségou vibre d’un air festif et les gens se baladent sans faire trop attention à  la chaleur. Le soir, un climat clément règne avec la vision du fleuve qui caresse les festivaliers et l’ambiance orchestré par les multiples fêtes organisé çà  et là  agite le coin. Il faut être inspiré comme ces milliers de festivaliers pour voir ce sourire qui illumine Ségou à  cette 6e édition du festival sur le Niger.

Débats : Quand Gouvernance rime avec Culture

Gouvernance, la notion fait fureur en ce moment et alimente de nombreuses théories. Elle fait partie de ces termes à  la mode et qui restent somme toute vague lorsqu’on ne décline pas les différents types de gouvernance qui peuvent exister, gouvernance institutionnelle, gouvernance d’entreprise, gouvernance étatique etc… Mais à  Ségou, la gouvernance fait l’objet d’un forum qui réunit quelques intellectuels et hommes de pouvoir dans le cadre de la 6è édition du festival sur le Niger. A la mairie de Ségou, Abou Sow, ex gouverneur de la ville de Ségou, lui donne un sens noble,  » elle est un ensemble de principes et de valeurs, qui doivent concourir à  la bonne gestion d’un état, d’une entreprise ou d’une collectivité. Elle n’a de sens véritable qu’en amenant à  une bonne décentralisation, à  une démocratie o๠chacun peut s’exprimer et appliquer une gouvernance efficace, car il s’agit aussi de cela. « La gouvernance en Afrique, n’est que théorique, affirme un participant, elle ne s’applique pas ! ». Gouvernance souvent décriée et qui fait l’objet de débats, comme lors du dernier forum de Bamako en 2009. A quoi sert-il donc de débattre de gouvernance dans le cadre d’un festival comme celui sur le Niger, s’interroge un autre participant blasé:  » A rien, affirme l’éditorialiste Adam Thiam, quelque peu déçu du niveau du débat qui a eu lieu ce matin. N’eut été l’intervention de Fodé Moussa Sidibé, sociologue et spécialiste des  » chasseurs traitionnels ou  » Donzos » dans les sociétés africaines , et qui restitue l’organisation sociale et leur rôle de gardiens de la tradition, dans la gestion sociale, un exposé passionnant qui est sorti des discours convenus et habituels que l’on peut entendre sur la gouvernance. « Et pourtant, plus que jamais, la question doit se poser, car aujourd’hui, l’Afrique est confrontée ausx défis de la gouvernance, il n’y à  qu’à  voir toutes les démocraties bafouées comme au Niger o๠en Guinée, la question mérite d’être posée! », juge un enseignant originaire de Ségou. Gouvernance et culture Quel est le rôle ou en tout cas l’influence de la culture sur la gouvernance ? En quoi peut-elle amener à  une gouvernance efficace et démocratique ? Voilà  quelques unes des questions posées lors du forum. Une chose est sûre, la culture a son rôle à  jouer tout comme la gouvernance dans l’édification d’une société. Il est intéressant de voir en quoi l’organisation d’un festival comme celui de Ségou, une organisation rôdée et jugée efficace par nombre de participants, peut constituer un bel exemple de gouvernance… culturelle. Le débat se poursuivra sur le développement et la démocratie…

Ségou : la 6è édition du festival sur le Niger est lancée

La scène est grandiose et le fleuve coule majestueux derrière le quai Da Monzon du nom du fondateur de Ségou. Petit à  petit, la foule se masse sur le sable et les officiels arrivent pour lancer cette 6è édition du festival sur le Niger consacré cette année au thème Culture et Gouvernance. Une édition placée sous le signe du cinquantenaire de l’indépendance Déjà  les spectacles envahissent les ruelles sablonneuses de Ségou, ville historique, ville far du royaume bambara. Cette année, la foule est au rendez-vous, le tourisme vivra, jure Alphonse, vendeur de colliers et objets d’arts, content de voir ces visiteurs affluer vers la scène Da Monzon. Un air festif règne sur la cité des balanzans; Un peu plus haut, les artisans se sont installés, les teinturiers, les fabricants de Bogolan, de poteries artisanales, de tissus locaux. Mais avant, écoutons les discours des uns et des autres. Cette année, c’est l’Ensemble Instrumental National du Mali qui ouvre le bal, une institution de la musique mandinque, née sous les indépendances, affirme le maà®tre de cérémonie. D’o๠ce focus particulier sur la célébration du cinquantenaire; Petit historique sur la naissance de cette formation musicale ancestrale et qui magnifie l’hymne national.  » Ségou est la capitale du royaume bambara, un lieu chargé d’histoire et de rencontres, aussi je suis heureux de voir la ville accueillir cette 6è édition du festival sur le Niger et qui chaque année, nous permet de nous retrouver autour de valeurs, celles de la civilisation de l’universel », déclare le Maire de Ségou, Ousmane Simaga en prélude. ! Culture et développement Pour Mamou Daffé, le passionné et initiateur du festival, l’honneur est grand d’ouvrir ce 6è bal du mythique festival sur le niger, cette fête dédiée au cinquantenaire, mais aussi associée à  la culture, à  la science, aux arts, puisque s’est ouvert un colloque, sur la culture et la gouvernance depuis hier. Mais surtout, le festival permet un développement local, une manne touristique et un partage interculturel. Quant au président de la commission d’organisation du cinquantenaire, Oumar H.Dicko, Ségou est un lieu symbolique pour entamer les célébrations du cinquantenaire,  » et ce cinquantenaire, déclare t-il, c’est chacun de vous, qui le fera ». Place à  la musique pour ouvrir cette 6è édition ! Tata Bambo, le Super Biton Orchestre de Ségou, Nèba Solo, une pléiade d’artistes pour égayer la foule et magnifier le festival ! Demain, la grande nuit mandingue réunira Cheikh Tidiane Seck, Kassé Mady Diabaté, Habib Koité, Sékouba Bambino et bien d’autres… Rendez-vous sur le quai Da Monzon !

Ségou accueille la 6è édition du Festival sur le Niger

On attend près de 22 000 visiteurs à  Ségou et déjà  les hôtels et auberges de la cité des Balanzans sont pleins! A Ségou, l’équipe du festival est sur tous les fronts pour faire de cette 6è édition consacrée à  la Culture et à  la Gouvernance, un vrai succès, notamment à  l’orée de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Nul besoin de rappeler que ce festival est sans doute l’un des mieux organisés du Mali, avec à  sa tête Mammou Daffé, l’initiateur et pivot de l’évènement: « Ce festival est pour moi un rêve qui a trois dimensions : locale, nationale et internationale. Nous souhaitons à  la fois sauvegarder les expressions artistiques de la région de Ségou et faire venir des artistes du reste du Mali et d’autres pays », explique Mamou Daffé. « Nous avons des sites fabuleux. Il fallait faire quelque chose pour fixer les touristes, tant au plan des services – hôtellerie et restauration, – que dans le domaine de l’attraction. Nous voulons avoir chaque année pendant quatre jours un concentré d’Afrique de l’Ouest. » Programmation musicale D’année en année, le festival a grandi et accueilli les plus grands musiciens africains, cette année encore la programmation est de taille : Salif Keà¯ta, Nahawa Doumbia, Sékouba Bambino (Guinée Conakry ), Celso Duarte du Mexique ou Mike del Ferro des Pays Bas, Assan Kida, Habib Koité, Cheikh Tidiane Seck, Super Biton ou encore Tinariwen, pour célébrer toute la diversité et la richesse musicale du continent Africain, une richesse qui s’allie à  celles d’influences étrangères, car le public du festival est varié, européen, malien, africain. Lors de la 1ère édition, il y avait eu 1000 visiteurs, aujourd’hui, le chiffre ne se donne plus. Mais le festival sur le Niger, permet aussi la promotion du tourisme et de l’artisanat local en drainant en l’espace d’une semaine de nombreux visiteurs, ce dont se félicite Ndiaye Bah, ministre du Tourisme et de l’artisanat du Mali. Forum et réflexions Au milieu des arts, de la culture et de la musique, un forum comme à  chaque édition, posera des questions essentielles sur la culture et la gouvernance ou la démocratie et le développement. L’occasion d’échanger des idées et des solutions aux problèmes de la cité, pollution des eaux, sauvegarde du patrimoine culturel, promotion des talents artistiques etc… Foire et expositions En marge du festival se tiendra aussi la Foire Internationale de Ségou, le vernissage de l’exposition d’Art sur « l’Eau », de l’exposition photos  » Fleuves en regards ». Pour la grande cérémonie d’ouverture prévue le mercredi 3 février, sur les berges du fleuve Niger, l’Ensemble Instrumental du Mali sera de la partie avec des sommités comme Ami Koita, Tata Bambo ou Ba Tounkara. C’est dire si tout le Mali se retrouvera à  Ségou. « Ce festival contribue à  faire rayonner Ségou sur le plan international et à  raviver le passé riche et historique de la vieille cité Bambara », explique Sékou Tangara, journaliste, originaire de Ségou. Ségou fut l’un des sièges du royaume Bambaras avant sa prise en 1861 par les armées d’El Hajj Oumar Tall venues répandre l’Islam en terre bambara. Un passé que restitue merveilleusement l’écrivaine française Maryse Condé, dans son ouvrage Ségou I et II, les Murailles de la terre. Mais au delà  de la littérature, d’éminents intellectuels viendront à  Ségou pour partager leur savoir, des conteurs, des danseurs, des marionnettistes, et bien sûr les chasseurs locaux, gardiens de la tradition ségovienne émerveilleront les festivaliers par leur art. Bogolan et poteries Ségou, c’est aussi la ville du Bogolan, ce tissu traditionnel tissé à  partir du coton et dont la fabrication sera mise en valeur grâce à  des ateliers, de même que la poterie, magnifiée par le travail des potières ségoviennes du bord du fleuve. Les poteries de Ségou sont universellement connues. Du 3 au 7 février, Ségou deviendra donc , le lieu de rassemblement des artistes et cela pour une 6è édition très attendue par les amoureux de la culture, des arts, de la musique. Du partage interculturel en somme. Rendez-vous à  Ségou le 3 février 2010 !

Ségou : Cap sur la nouvelle zone industrielle

Perçue par la population ségovienne comme une opportunité, la nouvelle zone industrielle de Ségou créera des opportunités d’affaires, résorbera, un tant soit peu, le problème de chômage, et assurera une promotion industrielle dans la cité des Balanzans : «La création de cette zone va impulser le développement économique et social de la 4ème région, elle permettra un essor rapide de l’industrie agro-pastorale et marquera le début d’un processus de décentralisation industrielle » a indique le PGD de l’AZI S.A, M. Yacouba Traoré. Située à  3 km de la ville de Ségou, sur la route régionale n23, Ségou-Markala (RR23), la zone industrielle de Ségou s’étend sur une superficie de 241 hectares, 47 ares et 24 centiares. Interrogés par nos soins, les responsables ont dévoilé le coût des travaux et estimé à  11 milliards de FCFA. Bien entendu, ce coût prend en compte, l’eau, l’hygiène, l’électricité, et la voirie. Promouvoir le secteur privé au Mali Le secteur privé malien a besoin de promotion. Et cette promotion passe par une extension du réseau industriel. Ainsi, à  l’instar de Ségou, les plus hautes autorités du Mali doteront chacune des régions du Mali de zones industrielles. Lors de la cérémonie de lancement de cette zone, le ministre Amadou Abdoulaye Diallo de l’Industrie a laissé entendre que cette zone s’inscrit dans le volet « développement des infrastructures » du plan d’action de son département. « Le projet d’aménagement de la zone de Ségou est une réponse à  l’insuffisance d’infrastructures physiques compétitives et attractives pour les investisseurs. Avec une capacité d’implantation d’environ 100 unités industrielles allant des grandes aux petites entreprises génératrices de revenus, la nouvelle zone industrielle est perçue par nombres d’observateurs comme une vitrine de l’industrie malienne. « Elle marquera une avancée dans le processus d’industrialisation du Mali. Par ailleurs, sa viabilisation va profiter aux populations ségoviennes. En effet, elle créera un nombre important d’emplois. Diversifier les secteurs d’activités Les secteurs d’activités totalisent 1994 parcelles à  savoir les grandes industries, les petites et moyennes industries (PMI), les Petites et moyennes entreprises (PME), les entrepôts, les résidentiels, les commerces et services. A noter que le choix du site de la nouvelle zone industrielle, ainsi que l’organisation des travaux sont réalisés par l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (AZI S.A). Le lancement (le 25 février dernier) des travaux d’aménagement de la zone industrielle de Ségou fait suite à  celui de la zone industrielle de Dialakorobougou (située à  15 km de Bamako, sur la route de Ségou).

Hadja Babani Koné, « coqueluche » de la musique malienne

Apprentie-chanteuse depuis l’âge de 5 ans Cette native de Ségou est l’homonyme de sa grand-mère paternelle qu’on appelait communément Babani. Elle est aussi surnommée Sirani, c’est-à -dire, la première fille de la famille. Babani nous confie qu’elle a appris à  chanter à  travers les chansons de Fanta Damba no2. « C’’était mon idole cette dame. J’aimais sa manière de chanter, J’ai donc collectionné tous ses albums, dans le souci de faire comme elle ». Signalons que Fanta Damba était une grande voix de la chanson ségovienne. Unique enfant de sa famille à  faire de la musique, Babani suivait sa grand-mère dans les cérémonies de baptêmes et mariages, oà¹, celle-ci chantait et utilisait sa petite fille comme choriste. C’’est donc elle qui a initié la coqueluche ségovienne aux techniques de base de la musique. Notons que Banani est issue d’une famille vraiment très nombreuse. Son père qui était transporteur à  l’époque, ne voulait pas qu’elle s’adonne à  la musique. « Son souci majeur, C’’était que J’aille à  l’école, que J’étudie et devienne un futur carde de ce pays. Il voulait que ses enfants réussissent là  oà¹, lui-même n’avait pu percer. Il se disputait tout le temps avec ma grand-mère, sa mère donc. Mais moi-même, je n’ai pas lâché prise.» Confesse-t-elle. Des sumus pour ses diatiguis Avant de se lancer dans la réalisation d’un premier album, Babani a fait une multitude de sumus pour ses diatiguis. Les sumus consistent à  chanter en A capella. Et les diatiguis sont les nobles des griots au Mali, leurs tuteurs. Parmi ses diatigui, figurent l’ex milliardaire Babani Sissoko. Elle en a donc beaucoup et animait les différentes cérémonies traditionnelles de Ségou et Bamako. Une discographie riche et variée Babani a réalisé son premier album en 1997, sous la houlette de son premier mari et oncle. Dans l’album « Sanu Djala » de 8 titres et produit par Samassa records, Babani défend la gent féminine. Elle dénonce les injustices et violences faites aux femmes dans notre société. En 1998, elle sort son second album intitulé « Barika (Marie Louise) », chez Babani production. Babani explique cette album a été voulu et demandé par la femme de Babani Sissoko, Marie Louise. « C’’est elle qui m’a donné l’argent et tout le nécessaire pour la réalisation d’un album. » Cet album connaitra d’ailleurs un franc succès et cela, même au-delà  des frontières du Mali. En 2000, l’artiste signe son 3e album dénommé « Djéliya », Babani production. Dans cet album, elle salue tous les djéli ou griots du Mali. Elle se glorifie d’être griotte et rend hommage à  ses parents, à  ses ancêtres. Quatre ans plus tard, en 2004, elle signe l’album « yèlèma » ou changement, une coproduction Babani Koné/Alassane Soumano, suivi du dernier en date « gnoumandon » en 2008. Babani explique qu’avant, elle faisait de la musique purement mandingue. Mais au fil des ans, elle a varié son genre en y intégrant des sonorités plus modernes.Indépendamment de ses albums, elle a fait des featurings avec Didier Awadi, Mokobé Traoré… Babani de retour de la Mecque Babani a participé cette année, au pèlerinage à  la Mecque. Son billet d’avion lui a été offert par la fille de Massa Traoré, de la compagnie Massa transport, Mme Koumaré. « Je suis une grande croyante, je prie beaucoup et je crois en la puissance du tout puissant.», explique t-elle. Par ailleurs, Babani est mariée et mère de trois filles. La première mariée, vit aux Etats unis avec son mari. Les deux autres sont avec leur maman à  Bamako. « Comme je n’ai pas eu la chance de faire de longues études, je voudrais que mes filles aient cette chance là . Aucune d’elle ne fait la musique. »

Centre d’autopromotion des femmes de Bla : un espace de convivialité

Un centre d’information pour les femmes Ce centre d’autopromotion des femmes s’inscrit dans le cadre du programme de développement économique et social (PDES), dont l’une des préoccupations est l’épanouissement politique, économique, social et culturel de la femme. Selon Mme Maiga Sina Demba, ministre de la promotion de la femme et de l’enfant, ce centre en plus d’être un espace d’écoute et d’échange mutuel entre femmes, mets à  disposition de celles-ci des informations sur les textes juridiques tels que la loi d’orientation agricole, le code des personnes et de la famille, le suivi des enfants. A l’instar de toutes les autres femmes, les femmes de Bla ont soif d’apprendre des métiers modernes et porteur de débouchés, elles ont soif d’améliorer leur savoir-faire tout en préservant les métiers classiques, elles ont soif d’accorder la sécurité à  leurs enfants grâce au travail, et le centre d’autopromotion leur offre pas mal de réponses. Ce joyau architectural fait déjà  la fierté de la population de Bla en l’occurrence les femmes. Il est bâti sur une superficie totale d’ un hectare et composé d’un abri pour les plates formes multifonctionnelles, 2 ateliers multifonctionnels, 1 salle de formation, une garderie d’enfants… Sensibiliser sur le VIH SIDA Dans la foulée de l’inauguration du centre, Mme Maiga Sina Demba a procédé au lancement du projet « contribuer à  la réduction de la vulnérabilité des femmes et des jeunes de la campagne et des agglomérations périphériques au VIH Sida » en présence du coordonnateur de l’ONU Sida Mali Dr Yamina Chakkar. Comme son nom l’indique, ce projet vise à  réduire la vulnérabilité des femmes les plus démunies et leur faciliter l’accès aux services de prévention contre le Vih-Sida. Et selon Yamina Chakkar, ce projet est la contribution de l’ONUSIDA à  la réduction de la vulnérabilité des femmes au VIH SIDA et des jeunes filles. Il est élaboré par le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Et il cible les femmes de Bla.

Djénéba Koné, héroine tragique de l’Opéra du Sahel 

Son père jouait au balafon. C’’est donc dans un univers musical qu’elle a grandi. Elle fait ses débuts dans la musique à  4 ans même si son père n’appréciait pas vraiment. l’essentiel pour lui, C’’était que sa fille aille à  l’école afin d’obtenir un bagage intellectuel consistant et garanti. Malheureusement, le rêve du père de Djènèba ne se réalisera pas. Puisqu’il n’aura pas le temps lui assurer la voie des études. Les deux parents décèderont avant qu’elle n’ait soufflé ses 11 bougies. La jeune native de Ségou aimait tellement la vie artistique, qu’elle ne pourra plus continuer l’école. En plus de l’absence de ses géniteurs, elle se consacre entièrement à  sa passion, la vie artistique dont : La musique, la chanson, et le théâtre. Premiers pas au théâtre Djènèba intègre pour la première fois, une troupe théâtrale appelée ‘Waléa’ de Ségou, en 2002. Le directeur artistique de cette troupe est un ami de son père. Il lui apprendra la danse, le théâtre et le chant. C’’est d’ailleurs au sein de cette troupe, qu’elle sera découverte par les agents de l’Opéra du Sahel. Djènèba confesse : «Â Lorsque J’ai appris que C’’est moi qui jouerait le rôle principal dans l’opéra du sahel, J’ai fondu en larmes. Je n’avais jamais joué dans un spectacle aussi prestigieux celui là . Je n’en revenais pas. » Dans l’Opéra du Sahel, Djénéba incarne Bintou Wéré, une enfant soldat révoltée par la vie, les calamités et le désespoir des jeunes sans repères. Elle décide alors avec les siens d’aller à  l’assaut des barbelés du Nord… Au départ, Djènèba Koné s’est demandé si elle pourrait assurer le rôle. Bien qu’elle ait auparavant joué dans les biennales nationales et semaines régionales des Arts et de la Culture. l’opéra en lui-même, n’est pas chose aisée. Et Djènèba en était consciente. C’’est ce qui explique ses craintes de débutante. Entourée d’experts et de spécialistes des arts et de la musique, elle reçevra les meilleures formations possibles : l’occupation scénique, l’utilisation harmonieuse de la voix et autres petites choses techniques. Avec Wasis Diop, directeur artistique de l’opéra du Sahel, Zé Manel Fortels, le chef d’orchestre Bissau-Guinée et les comédiens de la troupe, l’expérience a été forte et enrichissante. Retombées de l’Opéra du sahel Il est certain que cet opéra a apporté un énorme changement dans la vie de la jeune artiste. Elle est aujourd’hui le pilier sa famille. La majeure partie des dépenses vient de sa poche. Elle assure les frais de scolarité de ses deux grands frères, le premier étant artiste comme elle. Djènèba est également en pleine construction. Son chantier est bientôt terminé et elle pourra avoir une maison à  son nom. Un autre avantage pour elle, C’’est que partout o๠elle va, elle reçoit des cours d’un professionnel de la voix. Elle perfectionne ainsi sa voix et en même temps, son talent. « Je suis tombée amoureuse de l’Opéra parce qu’à  vrai dire, J’ai appris beaucoup, J’ai bénéficié de plein de choses. Et le brassage qu’il y a eu entre toutes les communautés africaines au sein de cet opéra me fait énormément de bien et de plaisir. En plus, tout le monde n’a pas la chance d’avoir cette opportunité que la vie m’a offerte à  un si jeune âge. » La voie est donc toute tracée pour cette jeune artiste prometteuse et qui est formidable sur scène. Un extrait de l’opéra en Vidéo

Eclairage public au Mali : 5 localités de Ségou illuminées

Et la lumière fut… A travers le volet «Â énergie » du programme de développement économique et social, PDES, le gouvernement du Mali a initié un vaste programme d’électrification à  travers le pays. En effet, le Mali dispose de nombreuses potentialités en matière d’énergie. Cette riche potentialité se mesure à  l’aune de grands barrages dont dispose le pays, et à  travers des projets tels que la centrale de Balingué (en zone industrielle de Bamako) et le projet d’interconnexion Mali-Côte d’ivoire. Selon ATT, le Mali dispose de potentialités énormes pouvant doter les populations de lumière. «Â Nous avons la capacité de produire de l’électricité non seulement pour nous même, mais aussi pour les autres ». A Niono, l’éclairage public était très attendu par les populations. Ainsi, les travaux d’installation effectifs des lignes électriques se sont chiffrés à  3 200 000 000 F CFA. A Séribala, en plus des 4005 km de réseau électrique, les populations ont bénéficié de l’éclairage public. Pour le ministre de l’Energie et de l’eau, Mamadou Igor Diarra, cette opération d’électrification apportera de réels changements dans des secteurs tels que la santé, l’éducation, l’économie locale, la sécurité… « Même les plus démunis ont aujourd’hui, l’éclairage public ! ». Eclairer Markala, Sansanding, Niono etc… Le gouvernement du Mali a obtenu de la banque mondiale un financement de 60 milliards de F CFA. Ce montant à  en croire le ministre Igor, permettra de révolutionner le secteur «Â Energie » dans la zone office du Niger  notamment à  Momodo, Sansanding, Dougabougou, et Séribala… Markala a également été dotée en éclairage public. En effet, l’électrification publique est perçue comme une opportunité permettant aux populations de faire le petit commerce et autres activités économiques nocturnes. Le coût des travaux de Markala qui portent sur une longueur de 7 250 mètres, totalise les 197 millions de Fcfa. Ici, les populations ont bénéficié de nombreux foyers lumineux. Au niveau de Markala, le président de la République a promis de prendre des dispositions pour circonscrire les difficultés qui se posent au niveau des aménagements hydro-agricoles. «Â Ils bénéficieront de l’énergie qu’il faut », a-t-il laissé entendre. Pour le ministre Igor Diarra, il ne s’agit pas seulement de l’éclairage public, mais également de l’amélioration du réseau électrique du Mali, sous la houlette de la société EDM SA. La joie des populations de Ségou Les populations de Pelengana (non loin de Ségou ville) qui ont accueilli le président, ont admirablement assisté à  l’inauguration de leur éclairage public. Ce geste du Gouvernement est donc une réponse aux multiples sollicitations des autorités locales. Toujours à  Pelengana, le Président ATT a promis aux populations de doter la commune d’une Maison des jeunes et des femmes, et d’un centre de loisir. A travers cet exercice du Gouvernement, le Mali s’électrifie au bénéfice des populations. Pour l’éclairage public des quartiers environnants de Ségou, au total, 127 millions ont été investis dans les travaux. Ce qui a été salué par les populations qui visiblement, avaient besoin d’un confort de vie supplémentaire pour développer leurs activités économiques.

Médecine traditionnelle à Ségou

Abdoulaye Koné est le président de la fédération des tradi-thérapeutes de Ségou. La fédération regroupe plus de 70 personnes venant de Ségou. En plus de ceux-ci, d’autres sont basés dans toutes les localités de la cité des balanzans (Ségou). Il estime que « de nombreux thérapeutes sont des opportunistes et racontent des bêtises à  la radio. Cependant, nous ne sommes pas tous pareils.» Les thérapeutes travaillent en collaboration avec les médecins. Ils échangent souvent leurs patients. C’est-à -dire, lorsqu’un malade n’arrive pas à  se rétablir chez le guérisseur, il est tout de suite ramené par ce dernier, à  l’hôpital. Ce sont le plus souvent, des malades atteints de tuberculose ou de paludisme, comme l’explique le Dr Dicko, responsable de la Direction Régionale de la santé de Ségou. « Nous organisons des séries de formations avec les thérapeutes qui, il faut le signaler, disposent d’un plan d’action sur toutes les activités que nous menons ensemble. » Les thérapeutes en campagne pour planification familiale Le Dr Dicko affirme que l’utilisation de la planification familiale s’accroà®t considérablement après chaque campagne menée avec les thérapeutes. Cela tient certainement au fait que, les populations rurales accordent plus de crédit aux traditionalistes qu’aux médecins. La médecine traditionnelle est la pratique la plus courante dans les communes rurales de Ségou. Mais de plus en plus, les choix se portent vers la modernité, grâce bien entendu, à  l’implication de nos guérisseurs. Ces derniers se disent même satisfaits de l’étroite coopération entre eux et « les modernistes » comme ils disent souvent. Mr Koné explique qu’ils sont conscients de l’importance de la santé de la femme et de l’enfant. « Mieux vaut avoir deux enfants en bonne santé, plutôt que 20 qui se suivent étroitement et tout le temps malades. » La fédération des tradi-thérapeutes de Ségou, mène régulièrement de campagnes d’information et sensibilisation pour la planification familiale. Avec 2.229.919 habitants, le taux de prévalence de planification familiale est de 5,9 %. Le Dr Dicko estime que des efforts sont encore à  fournir. Même si un grand pas a été fait depuis 2002, date de début des campagnes. Difficulté de compréhension Néanmoins, la collaboration n’est pas toujours facile. Mr Koné explique que la plupart des médecins refusent d’admettre qu’ils ont échoué dans les soins. « Ils refusent de nous impliquer dans les traitements des malades. Or, nous sommes formés pour cela. Nous connaissons les différentes compositions des médicaments que nous prescrivons à  nos malades. Parce que nous suivons régulièrement des sessions de formations avec des experts venant non seulement d’Afrique, mais également des Européens et des Américains. Nous ne sommes pas des criminels après tout. Aucune science n’est à  100% exact. Il faut donc que les docteurs, infirmiers, sages femmes, et tout le personnel des hôpitaux comprennent que ce n’est que lorsque nous nous donnerons la main, que nous pourrons faire avancer le pays en matière de santé publique. » Médecine traditionnelle contre médecine moderne Mr Koné se dit désolé que les plus réticents aux pratiques traditionnelles, soient essentiellement les internes dans les hôpitaux. En effet, les chefs donnent leur accord afin que les thérapeutes puissent exercer librement avec leurs collègues médecins, lorsque ces derniers sont en blocage. Mais C’’est presque utopique. Rare sont les hôpitaux ou encore, centre de santé de référence à  Ségou qui accepte l’idée de partager les connaissances.

Villes : Ségou, la cité des Balanzans

La ville de Ségou a l’une des histoires les plus et les mieux racontées au Mali. Contée et chantée par les griots (maà®tre de la parole), cette histoire ségovienne est transmise de père en fils. Le mythe de Ségou Qu’est ce que le balanzan et son lien avec Ségou ? Du nom scientifique , le balazan est cette plante qui pousse dans le sahel. Plante épineuse supportant la sécheresse, elle est l’une des plantes les plus dominantes de la région de Ségou. Le balanzan est donc considéré dans l’histoire de Ségou comme l’arbre qui ne se soucie pas de la sécheresse. Il résiste au soleil, au vent, aux pluies abondantes, et au manque d’eau. Que de mystèree autour du balanzan. Les guerriers de Ségou à  l’époque, pour donner le nombre de combattants actifs dans l’armée choisissaient le nom balanzan. C’’est ainsi qu’on parle aisément de 4444 balanzans et un. Les 4444 qui correspondaient au nombre exact des guerriers au temps de Damonzon, fils de Monzon Diarra. Des siècles après, on parle encore des triomphes de cette armée ségovienne face aux agressions externes. Le parcours du combattant Après l’implantation des pêcheurs bozos, des soninkés, malinkés et bamanans, deux siècles plutard, Biton Mamary Coulibaly, un chasseur venu de la rive gauche fonda le royaume Bamanan de Ségou. l’élection de Biton à  la tête du royaume fut un exemple patent que la démocratie, cette gestion collective du pouvoir a existé au Mali depuis la nuit des temps. Quand le vote fut organisé, Biton a recueilli plus de « suffrages ». Certaines responsables de la «commission électorale » auraient demandé à  ce qu’on reprenne le scrutin. D’autres se seraient opposés parce qu’il avait été choisi à  l’unanimité. C’’est ce Biton Coulibaly qui a élargi le Royaume de Bamako à  Tombouctou. Avec les pêcheurs, il crée une flotte de guerre et régna de 1712 à  sa mort en 1755. A sa mort, le pouvoir passe des mains de son fils Dinkoro aux Diarra. N’golo Diarra captif de guerre viole la loi en s’installa au trône en 1766 pour y rester jusqu’en 1790. En bon guerrier, N’golo Diarra organisa la succession de ses fils à  la tête de Ségou contrairement à  Biton. La prise de Ségou Monzon Diarra succède à  son père et dirigea Ségou jusqu’en 1808 avant de passer le témoin à  son fils Da qui fit 20 ans de règne. Après celui-ci, l’un des plus connus du règne des Diarra, l’empire commence à  se rétrécir. Elle fut dans un premier temps attaquer par Sékou Amadou, puis par El hadj Omar Tall. El hadj Omar Tall s’attaqua à  Ségou vers mars 1861 et contraint les bamanans pratiquants de la religion traditionnelle animiste à  se convertir à  l’Islam. Avant de poursuivre sa conquête vers Tombouctou la mystérieuse, El Hadj Omar installa son fils à  la tête de Ségou. Ahmadou Tall eut donc toutes les peines face aux bamanans qui voulaient coûte que coûte, vaille que vaille, récupérer le fauteuil de leur ancêtre Biton Coulibaly. Le combat fut alors très rude. Mais les bamanans lutèrent en vain. L’arrivée du colon Blanc Trente ans après, C’’est à  dire en 1890, le colonisateur se mêle de la danse et s’allie aux bamanans pour combattre le fils d’El Hadj Omar qui faisait ses conquêtes en faveur de la religion musulmane. Pour la deuxième fois, le combat fut très rude. La chasse à  l’homme fut ouverte contre les toucouleurs. C’’est dans cette atmosphère que Ségou devint chef lieu de cercle administratif colonial regroupant les territoires des cercles actuels de Dioà¯la, Baraouéli, Bla, San… Plus tard la ville de Ségou devient une capitale régionale. Après ce long parcours, Ségou semble retrouver son vrai chemin. Une ville culturelle avec une population hétérogène constituée de Bamanans, Peulh, Bozos, Somonos, Dogon et Soninkés. Aujourd’hui, la ville de Ségou compte 501 447 habitant. La ville est donc issue d’un long parcours historique quelquefois taché de sang. Bon vent à  la nouvelle Ségou.

Le Djoliba AC remporte la 49è Coupe du Mali

Le Djoliba Ac a remporté ce samedi 22 aout la finale de la 49è édition de la coupe du Mali de football en battant son grand rival le Stade malien de Bamako 1-0; Le match s’est joué au stade Amary Daou de Ségou en présence du Premier ministre Modibo Sidibé, de plusieurs membres du gouvernement et du président de la Fédération malienne de football, Hammadoun Kolado Cissé. La ferveur des supporters du Djoliba AC était palpable tout au long du match. Ayant fait le déplacement depuis Bamako par dizaines de bus, il était normal que le Djoliba ne décoive pas leur espoir et il s’est concrétisé par un but de Lassana Diallo à  la 23è mn de jeu en 1ère mi-temps, plongeant le Stade dans l’incrédulité. Largement dominé en 1ère mi-temps, les joueurs du Stade ont laissé passer plusieurs occasions, et la possession du ballon était à  la faveur du Djoliba, équipe agressive sur le terrain et qui a ouvert le score en premier. En deuxième mi-temps, le Stade est décidé à  attaquer mais les occasions de but ne passent pas. Dans les tribunes, des joutes verbales féroces opposent les supporters des deux équipes. Le tam tam des Rouges ( le Djoliba) va crescendo comme pour encourager à  la victoire. Sur le terrain, les Rouges maintiennent leur défense et contrent les Blancs ( Stade Malien). Et puis à  la faveur d’une surprise, à  la 46è minute de la 2è mi-temps, le Stade égalise. Les supporters laissent exploser leur joie, mais quelques secondes plus tard, l’arbitre siffle Hors-jeu ! Déception. Le coup de sifflet final vient ensuite achever les Blancs, qui laissent échapper la Dame Coupe. Le Djoliba AC remporte ainsi son 19è trophée de Coupe du Mali sur 28 finales disputées depuis sa création et réalise ausi le doublé coupe championnat, le 5è de son histoire. Pour le Stade, la prochaine échéance, c’est la coupe de la confédération contre le club égyptien de Harass el Hodoud en match retour. A l’aller il ya une semaine, les stadistes avaient obtenu le point du nul (1-1). Le Stade malien occupe la 1ère place du groupe B de la coupe de la confédération. Pour le Djoliba AC, l’heure est à  la joie !

Djoliba AC- Stade Malien : une affiche historique

Le match de samedi est un moment fort pour les aficionados du football malien. Djoliba AC- Stade Malien, c’est une affiche qui promet toujours, autant pour l’adversité sur le terrain que les instances dirigeantes des deux parties. A chaque match ses réalités ! En effet, pour cette 49e finale de la coupe du Mali, le stade tentera d’arracher une 7e victoire face aux rouges. Tandis que Cheick Oumar Bathily et ses coéquipiers joueront pour une cinquième finale de la coupe du Mali face au Stade. Un match historique Qui des deux équipes emportera la rencontre de samedi ? C’’est la question qu’on se pose un peu partout dans les rues de Bamako et de Hérèmakono o๠sont basées les deux équipes. Pour répondre à  cette question, chacun des staffs techniques devra sortir la grosse artillerie. Psychologiquement le Stade part favori puisqu’il a remporté plus de finales face à  son adversaire. En 1961, les Blancs de Bamako emportent la première finale face au Djoliba 2-2 au premier match qui n’a pu départager les deux équipes. Une semaine après, le match rejoué voit le premier sacre du stade 2- 1. La deuxième finale en coupe du Mali opposera les deux équipes 14 ans après c’est-à -dire en 1975 ou le Djoliba arrache sa première victoire sur le score de 1-0. En 1979, le Djoliba signe sa deuxième victoire face aux blancs. 1983, Hérèmakono l’emporte sur un score de 1-0. l’année qui a suivi, le stade commence sa démonstration de force. Le tableau est bon pour les stadistes (1984 (3-1), 1985 (4-2), 1986 (2-1), 1988 (3-1) puis 1990 (1-0). Le Stade part favori de cette rencontre Il a fallu attendre 1998 pour que le Djoliba augmente le nombre de ses victoires à  quatre face à  son rival de tous les temps. Malgré cet écart de deux victoires en finales entre les deux équipes. Le Djoliba vient en tête de finales gagnées en coupe du Mali, 18 contre 17 pour les blancs qui tenteront tout pour égaler son adversaire. En 49 éditions, le stade a joué 24 finales dont 10 contre le Djoliba. Avec ses six victoires face aux rouges, le stade se considère t-il le poids lourd de la balance ? Et aussi le Djoliba qui bat le record de cette compétition se considère t-il le grand favori de cette finale de Ségou ? Autant de questionnements pour les milliers de supporteurs qui seront au stade Amary Daou. Une rencontre de géants Depuis la première édition de la coupe du Mali présidée par le Président Modibo Kéà¯ta en 1961, cette compétition a toujours bénéficié de la présence des chefs d’Etat. Pendant quelques années elle fut présidée par le général Moussa Traoré, puis par ATT en passant par le président Alpha Oumar Konaré. Pour la 49e édition C’’est le premier ministre Modibo Sidibé qui se rendra dans la cité des Balanzans. A la dernière minute, le Président de la République a décliné pour des raisons de calendrier.

Enseignement supérieur : Ségou abrite la première université régionale du Mali

Le premier ministre Modibo Sidibé avait créé en Mars dernier, la mission universitaire de Ségou. Cette mission avait pour but, de mettre en œuvre, toutes les conditions de recueillement pour l’université nouvelle de Ségou. Tout en tenant compte des spécificités de la région pour le choix des filières d’étude. Une université spécialisée Cette université accueillera une multitude de facultés telles que la faculté d’agronomie et de médecine agro-animale (FAMA), la faculté des sciences de la santé (FAS) mais aussi la faculté du génie et des sciences (FAGS). Par ailleurs, l’université de Ségou appliquera le système LMD (licence-master-doctorat) dès l’ouverture de ses portes à  compter de la rentrée universitaire 2009/2010, contrairement à  celle de Bamako o๠l’application n’est pas encore effective. Mme Siby Ginette Bellegarde, ministre de l’enseignement supérieur affirme : « Les programmes d’enseignement ouvriront la voie à  une université engagée et résolument tournée vers les métiers du pays et à  l’écoute du monde de l’emploi et ouvert sur le 21e siècle. » Un soulagement pour les étudiants saturés de Bamako Les étudiants poussent enfin un ouf de soulagement quand on sait à  quelle point, l’université de Bamako est peuplée. Cela permettra de diminuer l’effectif plétorique que connaissent les différentes facultés de la capitale. Cette nouvelle université donnera surtout, un nouveau visage à  la cité des balanzans. Les professionnels du secteur agricole, se réjouissent de ces filières qui selon eux, repondent bien, aux des ségoviens ( habitants de Ségou)car Ségou est une région agricole et agro-pastorale. Il faut espérer que cette nouvelle œuvre, apportera un plus au secteur de l’éducation au Mali confronté à  d’énormes difficultés. La création de cette université est-elle la meilleure des solutions pour pallier à  la crise actuelle ? Souhaitons le, avec ces nouvelles filières qui répondent sans aucun doute, aux besoins d’emploi et de la formation professionnelle.

Agro-industrie : le Moulin moderne de Ségou est né

C’’est sous un soleil de plomb que la population ségovienne, notamment celle de la Commune rurale de Sébougou, était sortie vendredi dernier, aux environs de 16 h, pour accueillir leur nouveau né, à  savoir le Moulin Moderne. Dotée d’installations énergétiques de dernière génération, la gigantesque infrastructure est le fruit du partenariat technique entre le Groupe Modibo Keita et les pays comme la Turquie, la France, la Cote d’Ivoire, le Sénégal et le Cameroun. La cérémonie d’ouverture qui fut présidée par le Président de la République ATT a été riche en couleur. La joie était palpable à  Ségou. Cela se justifie pour qui connaà®t le besoin de consommation accru en farine de blé au Mali. Les pays dotés d’unités agro-industrielles connaissent une croissance économique plus grande, créent des emplois et réduisent considérablement l’incidence de la pauvreté.C’’est pourquoi, le fer de lance des pouvoirs publics pour l’atteinte des objectifs du développement est d’encourager l’investissement privé. Aussi le Moulin moderne de Ségou s’inscrit en droite ligne de cette dynamique enclenchée par le Gouvernement et contribue du coup à  rehausser l’éclat de l’agro-industrie malienne. Une capacité annuelle de 60 000 tonnes de farine de blé Avec une capacité de production annuelle de 60 000 tonnes de farine de blé, la majestueuse infrastructure a coûté la bagatelle de 3,6 milliards de F CFA, dont plus de 2 milliards proviennent d’un prêt accordé par la Banque nationale de développement agricole (BNDA). Selon le ministre de l’Industrie, M. Ahmadou Abdoulaye Diallo, l’usine répond nettement aux aspirations du PDES, car non seulement elle vient combler un déficit alimentaire, mais aussi et surtout elle créera par la suite 150 emplois permanents et temporaires. Dans ses propos, le ministre Diallo s’est félicité du génie créateur des entrepreneurs du secteur industriel malien qui, dit-il, contribuent à  la création de la richesse « bien qu’évoluant dans un contexte souvent difficile ». Pour sa part le Président de la République ATT, a salué cette belle initiative de délocalisation d’entreprises par le Groupe Modibo Keita, avant de solliciter tous les investisseurs à  en faire autant. Notons que ce moulin produit également des pâtes alimentaires et bientôt des aliments pour bétail.

Le président de la République inaugure la grande mosquée de Ségou

C’’est ce vendredi 24 Juillet que la population de Ségou a reçu des mains du président de la République, les clés de la somptueuse mosquée de la cité des Balanzans. Financé à  100% par Mouammar Kaddhafi à  hauteur de 1 milliards 270 millions de francs, cet édifice est composé en dehors des deux principales salles de prière, d’un bloc administratif, d’une villa pour l’Imam, de salles d’apprentissages en couture et en informatique, d’un grand parking pour voiture et engins à  deux roues pour ne citer que ceux là . Il a été construit sur un espace de 2300 m2. l’inauguration de cette mosquée s’est effectuée sous la présidence du chef de l’Etat Amadou Toumani touré, accompagné d’une forte délégation. En l’absence de Kadhafi, Momahed Hamed Cherif, le secrétaire général de l’Appel Mondial Islamique a assuré l’intérim. Selon le représentant de Kadhafi, la construction de cette mosquée n’a été qu’un plaisir pour le guide car il a rendu service à  un peuple frère. Pendant la cérémonie qui s’est déroulée dans la cour de la nouvelle mosquée, plusieurs personnalités se sont succédées au micro pour exprimer leurs joies et remercier ceux qui ont réalisé cet ouvrage. Parmi ceux-ci, ont peut citer le Président du haut conseil Islamique Mahmoud DICKO qui était très ému, Mr Seydou Tall membre du conseil islamique à  Ségou ; le général Kafougouna Koné, Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales ainsi que le maire de la ville de Ségou qui a prononcé un discours de bienvenue. Une mosquée pour rassembler les fidèles à  la prière du vendredi Quand au chef de l’Etat, il a tenu à  faire la genèse de la mosquée. Il a rappelé aux uns et aux autres qu’il avait été alerté par l’imam Seydou Tall sur la nécessité de construire cette nouvelle mosquée qui n’existait dans le temps, que dans leur rêve. Il dira par la suite qu’il avait promis à  ce dernier qu’il verrait comment sortir de la terre une mosquée digne de ce nom. C’’est ainsi que le chef de l’Etat a exposé ce projet au Guide Libyen, qui n’a pas hésité à  s’negager. ATT s’est donc réjouit de la nouvelle icône religieuse de Ségou, la quelle mosquée a du refuser du monde pour ce premier vendredi inaugural. Après les différents discours, le président de la république et le secrétaire général de l’appel Islamique mondial ont procédé à  la coupe symbolique du ruban, avant de franchir la porte de la mosquée pour faire les deux rakats (prière surérogatoire) obligatoires lorsqu’on rentre dans une mosquée. Le sermon de l’imam a été un temps fort de cette cérémonie d’inauguration. Mais l’imam n’a rien dit dans la langue vernaculaire, le bambara. ce qui a rendu la compréhension difficile pour certains. A la sortie de la prière, le président et sa délégation se sont dirigés vers la sortie de la mosquée o๠une foule enthousiaste, l’a remercié ! Qu’adviendrait-il de cette mosquée offerte au Mali dans les années à  venir ?  » la partie libyenne a assuré qu’elle prendrait en charge l’entretien de la mosquée pendant quelques années mais les musulmans de Ségou et les autorités locales seront seuls responsables de cet ouvrage lorsqu’il sera laissé dans les mains au Mali .

L’Office du Niger, un énorme potentiel encore inexploité

Avec une superficie d’un peu plus d’un million d’hectares, l’Office du Niger a les atouts pour répondre aux crises alimentaires qui touchent l’Afrique sub-saharienne. Grâce à  une exploitation optimale des terres, ce vaste périmètre agricole, suffirait non seulement à  combler les besoins du Mali en riz, mais aussi ceux de toute la sous région, sans nécessité d’importer. Située dans le delta inférieur du fleuve Niger, la zone de l’Office couvre une superficie d’environ 1 million d’hectares. Une surface à  aménager en 50 ans d’existence, C’’était le rêve ambitieux de ses fondateurs. Aujourd’hui, ce sont près de 82000 hectares, qui sont mis en valeurs pour les activités de riziculture, de maraà®chage et de canne à  sucre). En termes d’installations technique, le pont barrage de Markala, situé à  30 km de Ségou (4è région économique du Mali) permet de relever le niveau du fleuve Niger de 5 m au dessus du niveau normal. Il a été construit en 1934 et grâce à  ses multiples canaux d’irrigations ( le canal du Macina, du Sahel, le Canal Coistes-Ongoiba…) et ouvrages de drainage, disséminés dans toute la région, l’eau est acheminée dans les cultures. En période d’hivernage, le barrage peut libérer jusqu’ à  plus de 2000 m3 cubes d’eau par seconde. Malgré tout, son potentiel hydraulique reste sous-exploité : « Le barrage de Markala attire les populations qui développent des activités de pêche autour, mais, nous pourrions faire mieux en termes de productivité agricole », explique, Oumar Ly, chef du réseau Gestion eau de Markala. Après Markala, la zone du Macina offre au visiteur, un cadre exceptionnel et d’immenses espaces verts o๠le bétail vient se nourrir. Fructifier la terre, semble être la vocation de la zone de l’office du Niger ! Moussa Diarra, ex-député de Ségou, se réjouit de la richesse de la région et des aménagements déjà  effectués: « La zone de l’office est exceptionnelle ! On peut y développer des activités maraichères et la pisciculture, vous savez, certaines algues peuvent même être utilisées comme des fertilisants agricoles, et bien sûr le riz !… ». Gambiaca ! C’’est la variété de riz la plus prisée par les consommateurs maliens et après chaque récolte annuelle, le riz paddy est transformé, cassé pour donner le grain à  brisure, vendu sur le marché national. La zone Office du Niger, représente environ 60 % des besoins du Mali en riz, ce qui équivaut à  un peu moins d’un million de tonnes. Le reste est importé d’Asie… Dans les années 80, différentes réformes sont intervenues à  l’Office du Niger, placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Objectif : Créer une dynamique de promotion de l’Investissement privé. Avec le soutien de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, un cadre légal définit le code des investissements de la Zone Office du Niger… En 1994, l’Office du Niger est restructuré en établissement public à  caractère industriel et commercial. Basée à  Ségou au Mali, l’Office du Niger enregistre aujourd’hui, près de 2000 demandes d’installations d’agro-entrepreneurs. La procédure est simple et se fait par demande à  la direction administrative et financière. Qui saisit le promoteur, lequel, commande une étude de faisabilité technique, sociale et financière (entre 65000 et 120000 fcfa). Sur la base de cette étude, les aménagements (environ 3 millions et plus) sont effectués pour la mise en valeur de la parcelle. Celle-ci comprend les coûts de matériels agricoles, d’intrants, d’entretien des infrastructures, de commercialisation et de transformation des produits agricoles. l’office se chargera ensuite d’appuyer la gérance des terres et d’apporter une assistance à  l’exploitant agricole. L’ Office du Niger et l’ Initiative Riz Régulièrement pointés du doigt quant à  l’Initiative Riz les responsables de l’office restent lucides sur la campagne 2008 et qui a tant suscité la polémique. Un échec de cette Initiative Riz ? Pour Seydou Idrissa Traoré, le PDG de l’Office du Niger, une seule campagne ne suffit pas à  faire baisser le prix du riz, qui se vend aujourd’hui entre 375 francs et 500 francs le kilo. Ceux qui parlent d’échec, ne savent pas la réalité du terrain et de l’exploitation agricole». Des promesses trop vite lancées ? l’Initiative Riz reste pourtant d’actualité! Et l’une des faiblesses de l’ Office du Niger est l’insuffisance de terres aménagées sur le total disponible. Manque de moyens ? D’implication étatique ? cela a poussé d’autres entrepreneurs de la sous région à  élaborer une autre stratégie pour tirer profit de la zone avec seulement 1000 hectares pour débuter. Investisseurs privés, chefs d’entreprise, représentants agricoles, ils se sont réunis à  Ségou, du 6 au 8 avril 2009, pour consolider la création de la toute première co-entreprise dans la filière Riz. l’office leur alloué les 1000 hectares pour le démarrage et la validation du projet, initié par le Bureau sous régional de la Commission économique des Nations Unies. La création de cette co-entreprise fait suite au Forum d’Affaires sur le riz tenu en Octobre 2008, à  Bamako. Il s’agit de créer de la richesse, grâce au produit Riz et l’Office du Niger était le lieu idéal pour cela : « Nous ne pouvons plus continuer à  alimenter l’économie des autres, et à  importer du riz d’Asie, alors que nos terres sont fertiles, nous avons de l’eau et tout le potentiel, pour ravitailler l’Afrique subsaharienne ! Pour cela, un changement de mentalité est nécessaire ! », explique le Dr Abdoulaye Niang, du Bureau Sous Régional de l’Afrique de l’ Ouest, de la CEA. Si le projet est un succès, il permettrait de susciter un intérêt croissant pour l’Office du Niger, dont l’un des objectifs est de contribuer à  la sécurité alimentaire au Mali. Si les chiffres montrent une croissance de la productivité et du rendement agricole ( entre 1987 et 2001), le rendement moyen du riz paddy est passé de 2,2 tonnes à  Â– 6,1 et l’agriculture au Mali, gagnerait alors à  se professionnaliser, comme le veut la loi d’Orientation agricole. Zone d’intérêt économique, sociale et agricole, l’Office du Niger est une richesse du Mali. l’eau y est un don du ciel, et la terre, une manne pour les populations et le développement de l’agriculture. Mais après 70 ans d’existence, l’ Office du Niger n’ a pas encore atteint les 100 000 hectares aménagés. Reste à  mettre davantage de moyens en œuvre, pour attirer le maximum d’investisseurs dans la région ! En attendant, l’Office fait peau neuve avec la Co-entreprise dans la filière Riz ! Vive la révolution VerteÂ