Centrafrique: l’exode des musulmans continue

C’’est un convoi de dix-huit semi-remorques qui a quitté Bangui, la capitale centrafricaine, ce dimanche en milieu de journée. Escorté par des éléments de la MISCA,la force africaine déployée dans le pays depuis quelques mois. Partir pour survivre Les camions étaient chargés de meubles, bétails et autres biens, en plus de leurs propriétaires. Au total 1300 musulmans ont quitté la capitale, avec pour destination le nord de la Centrafrique. Ils avaient été contraints de rester tout le temps chez eux après s’être retrouvés piégés il y a cinq mois dans le Point kilométrique 12 (PK-12), cet étroit couloir sur la route menant vers le nord du pays, régulièrement victimes d’attaques d’anti-balaka. Ils vivront désormais à  proximité de la frontière de la Centrafrique avec le Tchad. Juste après leur départ, des centaines de jeunes, qui guettaient à  quelques dizaines de mètres des camions bondés, ont afflué sur le PK-12, o๠vivaient les musulmans, pour une scène de pillage sans précédent. Ils ne vont rien laisser, à  part les murs, car même les portes des maisons vont être démontées avant la tombée de la nuit. Pour le moment, ils sont quelques milliers de musulmans a tenter de survivre encore à  Bangui. Ils sont dans le quartier PK-5 o๠ils ne doivent leur salut qu’aux soldats burundais de la force africaine MISCA.

RCA : un an après Bozizé, toujours le chaos…

On lui reprochait sa mauvaise gestion du pays et son incapacité à  résoudre les conflits sociaux. Après avoir menacé plusieurs semaines durant de rentrer dans la capitale, les rebelles de la Seleka, menés par Michel Djotodia, renversaient Fançois Bozizé. Le pays venait de traverser quatre mois de combats, entrecoupés de cessez-le-feu. Avec la chute du régime commençait une période de transition de dix mois, qui devait aboutir à  des élections dont étaient exclues les parties prenantes. Mais C’’est plutôt une période marquée par l’instabilité chronique qui s’est ouverte. De mars à  juin les exactions se multiplient, la situation dégénère en conflit intercommunautaire. La Seleka, assemblages de rebelles nordistes, de mercenaires tchadiens et soudanais, multiplie les massacres, les viols et les pillages. Michel Djotodia ne parvient pas à  imposer sa volonté à  la Seleka qui l’a propulsé au pouvoir. Dépassé, sans aucune prise sur les évènements, Michel Djotodia est poussé vers la sortie par la France et les pays de la région. Sa démission est remise le 10 janvier à  Ndjamena au cours du sommet extraordinaires de la CEAC. Il est remplacé par la maire de Bangui, Catherine Samba Panza. La peur et la haine, au quotidien La «haine entre communautés demeure à  un niveau terrifiant» en Centrafrique, o๠il n’existe plus d’Etat pour arrêter les criminels qui agissent en toute impunité, s’est alarmée jeudi dernier à  Bangui la haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay. La situation de quasi-guerre civile dans le pays ne s’améliore pas, malgré la présence de troupes étrangères, ayant pour mandat de maintenir la sécurité et contenir les groupes armés qui s’affrontent depuis plus d’un an maintenant. «Bien que les tueries à  grande échelle qui ont eu lieu en décembre et janvier paraissent être arrêtées pour le moment, principalement en raison de la présence des forces africaine Misca et française Sangaris, des personnes continuent d’être tuées quotidiennement», poursuit Navi Pillay au cours d’un point de presse, évoquant particulièrement les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka qui «se métamorphosent en gangs criminels». «C’’est devenu un pays o๠des personnes sont non seulement tuées, mais aussi torturées, mutilées, brûlées et démembrées», s’est-elle indignée, indiquant que «les viols et violences sexuelles ont augmenté, spécialement dans les camps des personnes déplacées». La Misca, Sangaris et les agences humanitaires sont confrontées au terrible dilemme de choisir entre aider involontairement au « nettoyage » des populations musulmanes piégées, ou alors les laisser – contre leur volonté – dans des lieux o๠il y a un réel danger de les voir exécutées en masse. Mme Pillay appelle au retour de l’Etat, qui de l’aveu même de dirigeants centrafricains n’existe plus. «Il n’y a pas d’armée nationale cohérente, ni de police, ni de système judiciaire, pratiquement pas de lieux de détention des criminels», une situation qui n’augure pas d’une fin prochaine de l’état de non-droit actuel.

Centrafrique: Djotodia d’accord avec la CEEAC

Ce jeudi matin, M. Djotodia a reçu à  Bangui une délégation composée des ministres des Affaires étrangères des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et de représentants de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la francophonie. Le nouvel homme fort de Centrafrique, Michel Djotodia, a déclaré approuver la mise en place d’un processus de transition démocratique prévoyant la désignation d’un président pour moins de 18 mois. Les chefs d’à‰tat d’Afrique Centrale avaient tracé la veille les grandes lignes de la transition lors d’un sommet extraordinaire de la CEEAC à  N’Djamena, la capitale tchadienne. à‰lections dans 18 mois, Djotodia pas reconnu « président » Selon l’annonce faite par le président tchadien Idriss Deby, un Conseil national de transition (CNT) formé par toutes les composantes de la société centrafricaine désignerait un président pour une période qui ne devrait pas excéder 18 mois. Cet organe serait chargé de rédiger une nouvelle Constitution et jouerait également le rôle législatif d’une Assemblée. « J’en ai discuté avec le chef de l’Etat qui a marqué son accord pour que cette solution soit retenue », a affirmé jeudi le Premier ministre Nicolas Tiangaye. « Dès l’instant o๠toutes les composantes de la société feront partie de cette institution, c’est un gage de légitimité et de légalité qui permettrait de donner plus de poids à  nos institutions », a-t-il dit, jugeant que la Centrafrique éviterait ainsi « d’être mise au ban de la communauté internationale ». Le Séléka avait renversé le 24 mars le président centrafricain François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans. Puis, le 30 mars, M. Djotodia s’était autoproclamé président en annonçant qu’il « remettrait le pouvoir » en 2016, au terme transition de trois ans. Mais le président du Tchad, très influent en ce qui concerne la Centrafrique, a conclu mercredi: « En l’état actuel des choses, il est impossible de reconnaà®tre un président autoproclamé ». Djotodia toujours maà®tre du jeu Ces schémas pourrait en fait permettre à  M. Djotodia de rester au centre du jeu s’il devenait le président désigné, des élections n’étant prévues qu’en 2015. « On peut penser que sera M. Djotodia » qui accédera à  la présidence, a estimé l’ambassadeur de l’Union européenne à  Bangui, Guy Samzun. Celui-ci « n’est pas du tout rejeté du processus, au contraire », a estimé le diplomate. Pour un ancien proche du régime Bozizé ayant requis l’anonymat, le « Séléka a gagné et on ne peut pas le faire disparaà®tre comme ça ». « Raccourcir le délai de transition est une bonne chose également. Si on voit que ce n’est pas réalisable, on peut prolonger ». L’ancien Premier ministre et opposant centrafricain Martin Ziguélé, présent au sommet, a également réagi positivement: « La décision des chefs d’Etat est (…) un moyen de donner une légitimité à  un homme ou une femme qui aura la redoutable tâche de mener cette transition ». Exil béninois pour Bozizé Le président sud-africain Jacob Zuma, invité au sommet de N’Djamena, y avait annoncé le retrait des troupes sud-africaines de Centrafrique. Officiellement, ces militaires sud-africains étaient à  Bangui dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale portant sur la formation de l’armée centrafricaine. L’autre annonce phare de ce sommet a été l’exil accordé par le Bénin à  l’ex-président François Bozizé. Ce dernier réfugié au Cameroun depuis le coup d’à‰tat avait envoyé une requête à  Yayi Boni qui était restée lettre morte. Présent au sommet, le chef de l’à‰tat béninois s’est dit prêt à  accueillir le président centrafricain déchu. Les chefs d’Etat d’Afrique centrale avaient appelé le président Thomas Yayi Boni à  accueillir François Bozizé « en tant que frère ».

Centrafrique : trêve et négociations

« J’ai demandé à  nos forces de ne pas bouger de leurs positions à  partir d’aujourd’hui parce que nous voulons participer aux discussions de Libreville au Gabon pour trouver une solution politique ». Cette déclaration a été faite il y a quelques heures ce mercredi 2 janvier par Eric Massi, le porte-parole à  Paris, de la coalition Séléka, engeance rebelle qui menace depuis début décembre, le pouvoir de François Bozizé. Annonçant ainsi la suspension de l’offensive de la rébellion en direction de la capitale, Bangui. M. Massi a ajouté que des discussions étaient en cours avec leurs « partenaires pour avancer des propositions afin de mettre fin à  la crise mais une solution pourrait être une transition politique dont le président François Bozizé serait exclu ». Des soutiens pour Bozizé Quelques heures auparavant, le lundi 31 janvier, la coalition Séléka avait menacé de prendre la ville de Damara, dernier verrou à  75 kilomètres de la capitale centrafricaine, puissamment gardée par les troupes loyalistes, appuyées par des renforts tchadiens. Le général Jean-Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) déployée en Centrafrique, avait averti la rébellion centrafricaine que toute tentative de prendre cette localité serait considérée comme une déclaration de guerre. « Si les rebelles attaquent Damara, cela veut dire qu’ils ont pris la résolution d’engager les dix à‰tats d’Afrique centrale. Je ne pense pas sincèrement qu’ils en arriveront là  », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à  Bangui. « La ligne rouge est valable pour les Faca (les forces régulières centrafricaines) et pour les rebelles, a-t-il ajouté. Nous empêchons dans les deux sens de franchir la ligne rouge». Les effectifs en Centrafrique de la Force multinationale d’Afrique centrale devraient compter environ 760 hommes dans les prochains jours. Un premier groupe de 120 soldats gabonais est arrivé mardi matin dans la ville. Un autre contingent de 120 militaires du Congo-Brazzaville est arrivé lundi, tandis que 120 Camerounais doivent débarqués d’ici la fin de la semaine. Ces nouvelles troupes vont compléter les 400 soldats tchadiens déjà  en place à  Damara, ultime verrou avant Bangui, à  75 kilomètres au sud de la capitale. Pour la rébellion, la seule solution au conflit armé est le départ de François Bozizé, au pouvoir depuis 2003. Ce dernier, lors de son message de vœux du Nouvel an diffusé lundi à  la télévision nationale, avait fait des concessions en envisageant des pourparlers. Jeunes patriotes centrafricains A Bangui, même si la situation s’est quelque peu calmée ces dernières heures, la tension en tre pro et anti-Bozizé ne cesse d’augmenter. Des jeunes gens installent des barricades dans les rues de la capitale pour arrêter ceux qu’ils soupçonnent d’être des rebelles infiltrés parmi la population. Leur coordination s’appelle Coalition citoyenne opposée aux rebelles armés. « Nous sommes unis et nous sommes nombreux. Notre force, C’’est le groupe » a déclaré l’un de leurs leaders à  l’AFP. Tous assurent que leur action est légale. « On le fait à  l’amiable, sans agressivité », dit l’un. Pour ces « bénévoles », dont beaucoup sont au chômage, « le prix (la récompense), C’’est la paix ».

Centrafrique: la voie étroite de Bozizé

« Flou et fluide »: voilà  comment un analyste français, familier du marigot banguissois, dépeint l’état des lieux en République centrafricaine, théâtre depuis le 10 décembre d’une vigoureuse offensive de la coalition rebelle du Séléka. A ses yeux, la chute de François Bozizé n’a rien pour l’heure d’inéluctable, mais la marge de manoeuvre du général-président apparaà®t plus étroite que jamais. « Les pays de la région ne se sentent pas tenus de le soutenir à  tout prix ou de lui sauver la peau, avance-t-il. Ils souhaitent favoriser un processus de négociation qui pourrait le cas échéant permettre à  Bozizé d’aller au bout de son mandat. Mais à  condition d’entreprendre des réformes de fond et d’ouvrir son gouvernement à  toutes les familles de l’échiquier politique. En clair, il lui faut consentir à  diriger autrement et à  partager le pouvoir ». Le Tchad, un parrain ambigu… Thèse professée notamment par le Tchad, parrain traditionnel du tombeur d’Ange-Félix Patassé, parvenu au pouvoir en 2003 au prix d’un coup d’Etat. Un parrain irritable au demeurant, voire ambigu: N’Djamena ne fait pas mystère de l’exaspération que lui inspirent son protégé et son incapacité à  sécuriser son territoire, base arrière de quelques factions insurgées hostiles au chef d’Etat tchadien Idriss Déby Itno. Les renforts dépêchés par ce dernier aux abords de Bangui ont d’ailleurs reçu pour instruction de ne pas intervenir. De même, le contingent additionnel de la Fomac -Force multinationale d’Afrique centrale-, qui devrait être déployé sous peu, a vocation à  s’interposer entre les belligérants, non à  épauler les Forces armées locales, ou Faca. Il s’agit dans l’idéal de figer le paysage militaire, histoire de donner quelque chance de succès aux négociations « sans délai ni conditions » censées s’ouvrir sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). On en est encore loin : hier, d’intenses combats ont opposé les Faca aux Séléka à  Bambari, ville située à  300 km au nord-est de la capitale et conquise le 23 décembre par la rébellion. A l’évidence, « Boz » peine à  actualiser son logiciel politico-militaire. Il table encore, à  titre d’exemples, sur le concours de troupes congolaises ou la livraison d’hélicoptères de combat angolais. De même, son appel au secours lancé aux  » cousins  » français dénote de la persistance, chez lui, d’une lecture un rien anachronique du paysage postcolonial. « Le vent a tourné » pour Bozizé Jeudi après-midi, lorsque le patron du Quai d’Orsay Laurent Fabius l’a joint par téléphone, sans doute espérait-il un tout autre discours que celui auquel il eut droit: un ferme rappel à  l’ordre relatif, notamment, à  l’assaut sur l’ambassade de France par des  » patriotes  » acheminés et payés par le régime. « Il faudra bien qu’il comprenne que le vent a tourné », insiste un diplomate de haut-rang. La compagnie parachutiste -soit 150 soldats- arrivée hier de Libreville (Gabon) n’a d’autre mission, insiste-t-on à  Paris, que d’épauler les 250 hommes stationnés sur la base M’Poko de l’aéroport de Bangui, appelés si besoin à  assurer la protection des ressortissants français. Sur les bords de Seine, on veut croire que le Séléka n’envisage pas d’attaquer la capitale, mais plutôt de l’encercler afin de fragiliser, par le jeu des défections, l’ossature sécuritaire du clan Bozizé. « Cela posé, admet un expert, nous manquons de renseignements sur cette insurrection. Même si, à  en croire les témoignages recueillis sur place, la plupart d’entre eux ne parlent ni le français ni le sango -langue dominante en RCA-, mais l’arabe. » De quoi étayer la rumeur selon laquelle des supplétifs étrangers, notamment soudanais, combattraient au côté des opposants centrafricains. Joint ce samedi, un colonel de gendarmerie centrafricain soutient que « le calme règne à  Bangui ». « Les gens vaquent à  leurs occupations et les commerces fonctionnent, précise-t-il. Il y a même des mariages célébrés tout à  fait normalement ». Il n’empêche : comme l’atteste une dépêche de l’AFP, le prix des denrées de base tend à  flamber au marché central, et la peur s’instille dans les esprits.

Que se passe-t-il en Centrafrique?

Enclavée au C’œur de l’Afrique centrale, la République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres du monde, malgré ses richesses potentielles, minières et agricoles. Ses cinq millions d’habitants ont subi le règne de l’empereur Jean-Bedel Bokassa de 1965 à  1979, marqué par ses frasques et ses exactions, dont le massacre d’écoliers en janvier 1979. Arrivé au pouvoir par la force en 2003, le président centrafricain François Bozizé voit son autorité contestée par la rébellion du Séléka (« alliance » en sango, la langue nationale), qui a pris les armes depuis le 10 décembre. Mardi, Kaga Bandoro a été le quatrième chef-lieu de préfecture du pays a être attaqué et occupé par la rébellion après Ndélé (nord), Bria (centre) et Bambari (centre-sud). Bien que la rébellion ait assuré qu’il n’était pas dans son intention de conquérir la capitale, François Bozizé a appelé, jeudi 27 décembre, la France et les Etats-Unis à  l’aider à  la stopper. Les armes pour réclamer la paix En 2003, le général François Bozizé renversait Ange-Félix Patassé, élu dix ans plus tôt. Trois ans après, les rébellions de l’Armée populaire pour la restauration de la République et la démocratie (APRD) et de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UF se sont emparées de plusieurs localités du Nord-Est, dont Birao, reprises avec l’aide de la France et de ses Mirage F1. En 2010, la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) est entrée dans Birao, reprise cette fois par l’armée tchadienne. Les trois rébellions avaient conclu sous l’égide du Gabon un « accord de paix global », prévoyant la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants. Le 10 décembre dernier, la coalition rebelle du Séléka, composée de factions dissidentes, prend les armes pour réclamer « le respect » de ces accords. Ils se sont rapidement emparés, dans le centre du pays, de la ville diamantifère de Bria, dans le sud, de la ville aurifère de Bambari et de Kaga Bandoro. Des renforts étrangers En face, l’armée régulière centrafricaine a opposé peu de résistance. Hier, François Bozizé a appelé à  l’aide Américains et Français. La France a déclaré qu’elle n’enverra pas de troupes à  Bangui mais a demandé aux deux parties de déposer les armes. Le Tchad a quant à  lui répondu positivement à  l’appel de Bozizé. Les renforts tchadiens campent aux portes de Bangui. Le contingent de l’armée tchadienne, doit servir de « force d’interposition », selon N’Djamena. Les Tchadiens, rompus au combat et plus lourdement équipés, pourraient être le dernier rempart contre une victoire des rebelles. N’Djamena, allié historique de François Bozizé, avait déjà  envoyé ses troupes en 2003 pour l’aider à  prendre le pouvoir. De son côté, la force multinationale d’Afrique centrale (Fomac), qui compte plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, a annoncé jeudi matin l’envoi de nouvelles troupes. « Bangui est sécurisée au maximum par les troupes », mais « d’autres troupes vont arriver pour renforcer cette mission de sécurisation de Bangui », a déclaré à  la radio nationale le commandant de la Fomac, le général Jean-Félix Akaga. Il n’a toutefois donné aucun détail sur le nombre et la date d’arrivée de ces éventuels renforts.Cette force multinationale, mise en place en 2008, avait pour mission d’aider à  consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions.