Festival de Sélingué : La huitième rugissante

La huitième édition du festival international de Sélingué se tiendra du 28 au 30 mars prochain. Artistes et créateurs de mode seront une nouvelle fois au rendez-vous.

Rendez-vous phare en cette période de l’année, le festival de Sélingué va célébrer sa huitième édition. L’indolente Sélingué, sera, trois jours durant, le centre de la musique malienne et de la mode. 20 000 festivaliers, voire plus selon les organisateurs, sont attendus cette année. Avec des stars telles Sidiki ou Abdoulaye Diabaté, le festival a misé cette édition sur le « local ».  « C’est l’occasion de promouvoir la culture malienne à travers ses artistes. Nous avons choisi des pointures nationales dans lesquelles le public se reconnait », explique Ibrahima Coulibaly, administrateur général du festival. Ce choix artistique mis à part, pas de grandes innovations. Conférences-débats, défilé de mode et évidemment concerts géants. Une programmation éclectique verra des artistes très divers se succéder sur la scène. Calibre 27, le rappeur Dr Keb et Vieux Farka Touré, qui perpétue l’héritage de son père. Un rappeur américain, SB, fera également découvrir son « flow ». Signé par Wanda Records, il fera ses premiers pas sur une scène africaine. « Il est en pleine préparation d’un album et veut y inclure des sonorités africaines. Son label l’a envoyé au Mali pour bénéficier de l’expertise des musiciens locaux et d’instruments traditionnels », révèle Coulibaly.

Place to be

Sélingué s’est imposé comme l’un des plus grands rendez-vous culturels du pays.  « Nous avons fait grandir ce festival, il en est à sa 8ème édition. Huit ans dans la vie d’un festival, c’est beaucoup. Je crois que nous avons tenu le pari, qui n’était pas gagné d’avance. Dans le contexte malien, les festivals sont très difficiles à pérenniser, à cause du manque de sponsors, mais celui-ci est là depuis huit années », se félicite Coulibaly. Après quelques couacs lors des précédentes éditions, le festival a rectifié le tir. Une mue a été nécessaire pour placer Sélingué au rang de « Place to be ».  Durant l’édition 2018, il a été décidé qu’un seul lieu devait désormais accueillir les festivités. De quoi permettre aux organisateurs de mieux gérer les déplacements et aux festivaliers adeptes des « after » de prolonger leur soirée sur le même site. Néanmoins, la situation sécuritaire du pays étant toujours un peu préoccupante, le festival compte sur les autorités pour déployer un important dispositif pour assurer la quiétude des participants. Une société de gardiennage épaulera les forces de défense et de sécurité durant les trois jours de l’évènement.

Festival International de Sélingué : ce qu’il faut retenir de l’édition 2016

Lancé le 28 avril, le festival international de Sélingué a connu son épilogue le 30 avril dernier. Il faut le rappeler, la cinquième édition du festival a été riche en musique. Une pléiade d’artistes venus du Mali et de l’autre côté de la frontière a, durant deux jours, animés les berges du lac Sankarani. Le duo Tour de garde et TNT venus de la Côte d’Ivoire ont émerveillé un public à  majorité jeune. Les artistes locaux tels que Tal B, Mylmo et Sidiki Diabaté ont quant à  eux fait rêver l’assistance qui ne pouvait s’empêcher de reprendre en C’œur quelques titres populaire, très connu du public malien. La grande surprise a été, il faut le préciser, la présence de Mbaye Dieye Faye, ancien percussionniste de Youssou Ndour. Le public conquis s’est joint à  lui pour éxécutant des pas de danses typiques du pays de la Teranga. Cependant malgré la qualité indéniable des prestations musicales, on a pu déplorer, lors de ce festival, de nombreux couacs concernant notamment l’organisation. Comme le raconte cet exposant, « C’était du n’importe quoi ! Nous payons cher les stands et nous avons dû tout au long du festival nous épuiser à  réclamer l’électrification de ces derniers ». Les conditions d’hébergement et de restauration déplorables, resteront un mauvais souvenir pour ce journaliste sous anonymat, « Il aurait tout de même fallu qu’ils investissent un peu plus sur les conditions d’accueil des journalistes qui se sont tout de même déplacés pour médiatiser le festival ». Un bilan en demi-teinte donc, avec une programmation riche et de qualité côté scène et une organisation laissant quelque peu à  désirer en coulisses. Gageons que pour sa sixième édition, musique et organisation iront de pair pour sublimer ce festival musical d’ envergure.

Festival de Sélingué : L’ANASER sensibilise sur les accidents routiers

l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), partenaire du festival international de Sélingué a une fois de plus donné le coup d’envoi des activités de la deuxième édition du festival. Venus nombreux pour assister à  la conférence débat animée par Fousseni Traoré, chef de division projet à  l’ANASER, les étudiants de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) ont suivi avec attention les conseils de l’ANASER . Pour rappel, les accidents routiers se font plus nombreux dans les villes du Mali notamment la capitale qui enregistre un grand nombre de victimes par an. Selon l’organisation internationale de la Santé (OMS), les victimes sont pour la majorité les jeunes dont la tranche d’âge est de 15 à  44 ans. Un constat qui a amené l’organisation mondiale à  décréter l’année 2011-2020 : « décennie de la lutte contre l’insécurité routière ». Selon Fousseni Traoré, les dernières statistiques du Mali sont alarmantes. En effet, en 2012 le pays enregistrait 6090 accidents de route dont 8191 victimes parmi elles 536 personnes décédées. En 2013, avec 6059 accidents dont 8815 victimes et 529 morts. Enfin en 2014 notre pays enregistrait 60 262 cas d’accidents dont 9191 victimes et 676 morts. Selon ce spécialiste, le Mali enregistre un taux de 85 % de victimes notamment dont la majorité avec des engins à  deux roues. Alors même que le mois de mai arrive, les responsables de l’ANASER n’ont pas encore bouclé le bilan des accidents routiers de l’année 2015 qui aurait dû être achevée depuis janvier dernier. Port du casque obligatoire ? Le port du casque est obligatoire en République du Mali. C’’est du moins ce que prévoit l’article 27 alinéas 1 du Code de la route. « Malheureusement la réalité est différente notamment à  Bamako, précise Fousseni Traoré. Selon Sekouba Tounkara, Adjudant Chef de la gendarmerie de Sélingué, ce problème est l’affaire de tous les maliens car l’incivisme est dans le comportement de tous. Il a également fait mention des réalités sociales du Mali qui constituent en soi un frein dans l’atteinte des résultats escomptés. Selon l’OMS les blessures à  la tête constituent les véritables causes de décès de la circulation routière. Les excès de vitesse sont bien sûr aggravants, le Code de la route malien interdit d’ailleurs de rouler dans le district de Bamako à  plus de 50 km/h, limitation ignorée pas nombre d’automobilistes. à€ quand l’application effective de ces mesures ? Avec cette conférence, le festival international de Sélingué prouve qu’il est l’un des espaces clés qui permet de sensibiliser la population sur les dangers des accidents de la route.

Festival international de Sélingue: une édition sous le signe du bon son !

Le coup d’envoi officiel de la cinquième édition du festival international de Sélingué a été donné, hier soir, vendredi 29 avril, au bord du lac Sankarani. Comme de coutume, la troupe de l’ensemble instrumental national a sacrifié à  la tradition en offrant au public venu des quatre coins du monde, trois excellents titres bercés par les instruments de musique traditionnels du Mandé. Très impliqué dans les activités du festival, Magatt Ndiaye, maire de la commune rurale de Baya a rappelé dans son allocution l’apport économique de ce rendez-vous annuel désormais inscrit dans le calendrier des grandes dates culturelles du Mali. Ibrahim Coulibaly, administrateur Général du festival est revenu sur les difficultés d’organisation que nous abordions dans notre précédent article, « nous nous excusons auprès de toutes les personnes qui auraient subi des désagréments liés à  l’organisation », a-t-il dit. à€ la suite du traditionnel discours des officiels présents, place à  la musique et aux premiers grands concerts sur les bords du fleuve Sankarani. Pléiade d’artistes Alabaky a eu l’honneur d’ouvrir le bal, suivi par Toumani Diabate, le Maitre de la kora et ambassadeur du festival. Il s’est associé au groupe mythique tribute to Ali Farka Touré pour une session mélodique ensorcelante qui a ravi l’assistance. Nampe Sadio et Safi Diabaté ont également joué sur cette première scène du festival de Sélingué 2016 dont le nombre de festivalier est estimé à  1500 environs. Sucré, salé, pimenté et consommable sans danger La grande surprise de la soirée fut la prestation inédite de l’incontournable percussionniste Mbaye Dieye Faye. Venu avec son orchestre au grand complet, l’international sénégalais a tenu en haleine durant trente minutes environ, l’assistance, impressionnée par sa virtuosité et sa maà®trise de la scène. Son slogan, « sucré, salé, pimenté et consommable sans danger » lui à  permis de créer une véritable osmose avec le public venu nombreux. Rendez-vous ce soir, samedi, avec Sidiki Diabaté, Tour de Garde et un invité surprise du label Wati-B.

Festival Sélingué, une organisation qui commence mal !

Prévu pour démarrer ce jeudi 28 au 30 avril, la cinquième édition du festival international de Sélingué semble une fois de plus souffrir de mauvaise organisation. Après quatre heures d’attente au Palais de la Culture, lieu du départ, journalistes et artistes se chamaillent pour les quelque 23 places de l’unique bus censé les conduire sur le lieu du festival. Après deux heures de voyage, le bus se gare enfin devant l’entrée du site. à€ l’intérieur, aucune chaise n’est visible, les stands encore en construction sont quasiment vides. Quelques organisateurs confortablement installés déjeunent sans gêne. à‰puisés par le voyage, les artistes, journalistes et invités réclament à  leur le droit de se sustenter, mais surprise, il ne reste plus rien à  manger. Le ventre vide, les uns et les autres demandent à  être logés. Là  aussi, problème, selon les organisateurs, une dame s’appelant Toutou, qui s’occupe de la logistique en tant normale, s’est éclipsée une heure plus tôt avec les clés de la salle de conférence de l’Office de développement rizicole de Sélingué (ODRS) censée servir de « fosse commune » pour les hommes de presse durant les trois jours du festival. Finalement, une solution est trouvée et ces derniers seront logés dans une salle poussiéreuse, sur des matelas sans drap et nauséabond. Nonobstant ces failles organisationnelles, le festival de Sélingué peut enfin commencer. Affaire à  suivre!

Festival International de Sélingué: l’Acte 5 en Avril

Après une 4ème édition réussite, le festival International de Sélingué désormais inscrit dans le calendrier des grands RDV culturels du Mali tiendra sa 5ème édition à  la fin du mois d’avril. L’information a été donnée ce jeudi 3 mars au palais de la culture Amadou Hampaté Ba à  l’occasion de la cérémonie de lancement. En effet, du 28 au 30 avril prochain, la ville de Sélingué accueillera plus de 10 000 festivaliers venus de toutes les régions du Mali et à  de l’extérieur. Comme les éditions précédentes, le festival est articulé autour des activités suivantes: conférence débat, concerts géants, défilés de mode, ateliers de formation, plage-piscine, night club à  ciel ouvert, concours de bras de fer et d’un match de football pour la clôture. Les artistes invités cette années sont entre autre, Toumani Diabaté, Nampé Sadio, Safi Diabaté, Mylmo et autres. Quant aux artistes de renommée internationale, la tour de garde promet de rattraper le RDV manqué de l’année dernière. Ce n’est pas tout, « nous avons deux grands rappeurs français qui seront également de la partie, je veux parler du label Waatibe, a témoigné Salif Tely, Directeur Général du festival. Quant à  Ibrahim Coulibaly dit IC, administrateur Général du festival, il assurera que tous les moyens sont mis en oeuvre afin d’assurer la sécurité des participants. Il est à  préciser, que Orange Mali est désormais le sponsor officiel du festival. Le budget estimatif étant de 200 millions, les organisateurs assurent que les retombées économiques pour la ville de Sélingué sont considérables.

Interception de 42 Burkinabè sur la route de Selingué

La brigade gendarmerie de Ouelléssébougou, a intercepté sur la route Sélingué ce vendredi 10 juillet 2015, un bus transportant une quarantaine de personnes de nationalité Burkinabè en partance vers les sites d’orpaillage. Cette interception s’inscrit en droite ligne de l’application d’un arrêté interministériel interdisant l’orpaillage traditionnel en période hivernage. Le flux d’étrangers vers les sites d’orpaillage pose un sérieux problème d’insécurité en raison des actes de brigandages de toute sorte. Le commandant de compagnie de gendarmerie de Kati, le capitaine Pascal Sangaré, autorité hiérarchique de la brigade de Ouéléssébougou, a déclaré que la destination de ces burkinabés est inquiétante car il s’agit d’une zone faisant l’objet d’une interdiction par arrêté ministériel. Il a affirmé que le risque que courent les orpailleurs en cette période est l’effondrement des mines qui fait souvent de nombreuses victimes pendant l’hivernage.La Gendarmerie nationale veille en permanence à  la protection des personnes et de leurs biens en vue d’assurer la quiétude sur toute l’étendue du territoire. Elle travaille aussi inlassablement à  l’application strict des lois et règlementation en vigueur. C’’est dans ce cadre qu’elle a intercepté dans l’après-midi du vendredi 10 juillet 2015, le bus transportant des burkinabés en partance pour la zone aurifère située derrière Sélingué. Ce bus avait pratiquement traversé la troisième région administrative du Mali, Sikasso, avant d’arriver au carrefour de Ouéléssébougou menant à  Sélingué, à  l’intersection entre la Route Nationale n°28 et la Route Nationale n°7 o๠il a été intercepté par les gendarmes déployés sur place dans le cadre de la sécurisation des axes routiers. Il avait à  bord 42 passagers, tous des burkinabés en quête du métal jaune dans la zone aurifère. Ils avaient emprunté l’axe Sikasso-Bougouni. Le Commandant de la brigade de Ouléssébougou, la major Dakolo Diarra a signalé qu’après identification, il s’est avéré que 31 d’entre eux avaient des pièces d’identité et les 11 autres n’en avaient pas. A part quelques adultes, la majorité des sans-papiers sont des adolescents. Ce qui pourrait faire craindre un trafic d’êtres humains ou une exploitation de ces adolescents par les adultes sur fond de chantage une fois sur les sites. Ce coup d’éclat de la gendarmerie est la preuve que les forces de sécurité s’investissent pour le respect des lois en vue d’assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire nationale. Il interpelle également les autorités maliennes et burkinabés car cette migration est inquiétante en cette période d’hivernage, les bras valides sont en train de fuir les champs au profit de l’orpaillage. Or, l’agriculture est indispensable pour la survie des populations et la jeunesse est incontournable pour cela. Il faut signaler que les sites d’orpaillage sont sécurisés par la gendarmerie qui veille au respect des instructions des autorités et à  la sécurisation des populations vivant dans les zones d’orpaillage. Le capitaine Pascal Sangaré a noté que depuis un certain temps, cette brigade est à  pied d’œuvre dans le cadre du contrôle et de la sécurisation des axes routiers menant à  Bamako. Il s’est félicité de cette belle action de la brigade de Ouéléssébougou qui démontre le sérieux dont les agents font preuve dans l’accomplissement de leur mission. Pour lui, cette action atteste de la bonne application des consignes. Il invite les autres brigades à  s’inspirer de l’exemple de la brigade de Ouéléssébougou et d’appliquer les consignes à  la lettre en vue d’enrailler l’insécurité dans notre pays. Il a conclu en félicitant cette brigade tout en l’invitant à  bien poursuivre sa mission.

Festival de Selingué: quelles retombées pour les exposants ?

Ousmane, exposant de soins de beauté Nous sommes arrivés le jeudi matin et depuis nous avons exposé depuis lors. Vendredi c’était pareil, la vente était lente tout comme samedi, la dernière journée de la foire. Ce matin du dimanche 3 mai, nous faisons nos bagages pour le retour, le C’œur serré car la vente n’a pas été satisfaisante. Les stands coûtent très chers et nous avons cassé les prix par deux, mais même là  ça n’a pas servi à  améliorer nos ventes. La troisième édition a été meilleure pour les exposants. Ibrahima Sow, exposant de chaussures artisanales Jugez vous même. Le résultat saute aux yeux, nous n’avons rien vendu ces trois jours. Ce n’est pas que nos chaussures sont chères mais plutôt qu’il n’y a pas eu assez de participants cette année. Ce constat est le même partout dans plusieurs stands. Fofana, restaurateur Je suis satisfait à  90 % de la vente de cette édition. En collaboration avec les organisateurs, la majorité des participants prennent leur repas au village. Bien que les tickets qui sont offerts aux invités et les participants de marques sont également valables dans mon restaurant, je me réjouis de l’afflux de la clientèle sur mon stand. Kone, exposant de boissons gazeuses Nous sommes satisfais de l’organisation et des deux jours d’exposition. L’objectif de notre présence était plutôt la publicité et non la vente. Nous restons confiants et sommes satisfaits du chiffre d’affaire réalisé.

Festival de Sélingué: de belles premières heures

Au menu de cette première journée, une conférence débat organisée par l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER), partenaire du festival, sur le port des casques. L’ANASER occupera un stand o๠quelques objets (casques et autres éléments de protection) ont été exposés, dans le but de sensibiliser sur les risques d’accidents routiers. Au village artisanal, une animation des troupes folkloriques et traditionnelles a contribué à  égailler les participants venus de divers horizons. Une fois la plage de Selingué ouverte, l’émission Mali Rap de TM2 a été enregistrée en direct depuis Selingué avec une dizaine de jeunes rappeurs. Parmi lesquels Dama One et AK 45. Ce sont quatre artistes locaux et six venus de Bamako qui ont tenu la scène. Le jeune rappeur AK 45 suite à  sa performance sur scène a été programmé à  la première (scène qui regroupe les grands artistes du moment) de l’édition prochaine, a promis Ibrahim Coulibaly, administrateur général du festival. Méga concert et défilé en or Le festival de Selingué c’est aussi les concerts et les défilés de mode qui se déroulent de façon simultanée. Pour cette édition, deux sites abritent les événements en fonction de la programmation des organisateurs. Le site A abrite le village, la plage et le Night Club en plein air et le Site B pour les concerts lives et les défilés. L’ouverture du concert a été successivement donnée par les différentes personnalités en place, Magatte N’Diaye, maire de Selingué, Allaye Cisse, sous préfet de Baya et IC. Tous ont souhaité la bienvenue au public tout en les invitant à  la retenue. Mamadou Dembele dit Dabara est le premier artiste qui mettra fin à  des heures d’attente. Durant une trentaine de minutes,Dabara a fait vibré le public du festival de Selingué aux sons du traditionnel balafon du Mali. A tour de rôle, Abdoulaye Diaby, Iba One etc passerons pour leurs prestations. Quant au défilé de mode, Farah Fashion Design et Donazara à  travers sa collection nommée Bamako Collection ont contribué à  donner à  ce festival l’envergure souhaitée. La soirée sera bouclée par la prestation de ces artistes au Night Club ingénieusement créé au bord de la plage. Il faut cependant noter de petits couacs, tels que la restauration qui ne répond pas encore aux attentes des festivaliers ou encore la sécurité. Les organisateurs ont encore deux jours pour faire de leur évènement un rendez-vous quasi irréprochable.

Sélingué, un festival haut en couleurs

La 3ème édition du festival international de Sélingué, localité située à  une centaine de kilomètres de Bamako, plus précisément dans la commune de Baya à  Kangaré a rassemblé du 28 au 30 mars dernier, un public varié venu de toute part. Deux concerts géants ont marqué l’évènement avec la présence des artistes de renom tels que Kamaldine de la Guinée, Baba Sala, Babani Koné, Djénèba Seck, Master Soumi, Batoma Kouyaté, Penzy, Mylmo. Après une panne technique, le rappeur malien Gaspy se retrouve sur scène avec trois morceaux dont une partie qui contient des propos peu courtois, a fait l’objet de polémique pendant un moment donné. En plus c’était en présence du maire de la commune de Baya, du sous-préfet de Kangaré, de l’administrateur général du festival Ibrahim Coulibaly et d’autres personnalités. La fête a repris de belle avec l’arrivée du groupe Toofan du Togo qui a « mis le feu » sur la scène. Les festivaliers qui attendaient ces moments n’ont pas pu se retenir. à‰taient également au programme, des campagnes de sensibilisation sur le VIH sida avec des dépistages sur place, des camapagnes sur les droits et devoirs des citoyens, des jeux, des projections de court métrage et des animations chaque après-midi. Les festivités se poursuivaient chaque nuit jusqu’à  l’aube grâce à  une boà®te de nuit bien équipée et installée en plein air au bord du fleuve animée par Dj Cyrille, un grand animateur à  Bamako. Un défilé de mode avec de belles créations était également au rendez-vous. Lors de la traversée du fleuve avec l’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, ce dernier a fait connaà®tre son projet d’investir sur l’autre côté du fleuve lors des prochains festivals. La foire touchée par la crise Après l’inauguration du vernissage en présence du sous-préfet de Kangaré, Allaye Cissé, les exposants venus de Bamako, de Sélingué, du pays Dogon et d’autres localités ont investi les lieux mais faute de clientèle, ils n’ont pas pu vendre leurs articles le premier jour car les festivaliers étaient occupés à  trouver un logement. L’ambiance était au rendez-vous le lendemain, et les visiteurs faisaient la navette entre le site et la ville. On dénombre 53 stands d’expositions et 14 stands pour la restauration. Les exposants du village artisanal et agricole n’ont pas pu occuper tous les stands qui leur sont réservés, car ils trouvent les prix très élevés. « Les prix sont trop chers et nous sommes en période de crise » témoigne deux exposants. On retrouve certains aux stands réservés à  la restauration à  cause de l’inaccessibilité des prix. Sont exposés sur le site, des habits, des chaussures, des objets en cuir, des tableaux en bois, des bijoux, des produits agricoles tels que l’arachide, le beurre de karité, les mangues de Sélingué. Des visiteurs sont repartis avec au moins un souvenir de Sélingué et les commerçants ont, de leur côté, souhaité une meilleure organisation des éditions à  venir.

Citoyenneté et sensibilisation au festival international de Sélingué

Magatte Ndiaye, le maire de la commune rurale de Baya était sans doute très heureux de recevoir du beau monde à  Sélingué, à  quelque 150 km de Bamako pour la 3è édition du festival international de Sélingué communément appelé « Urban Music

Sanogo arrête sa grève de la faim

Le chef de l’ex-junte malienne est poursuivi dans l’affaire dite «assassinats des militaires bérets rouges ». Pour protester contre son transfert dans un nouveau lieu de détention à  Sélingué, à  140 km de Bamako, il avait la semaine dernière commencé une grève de la faim. Coup de projecteur sur sa nouvelle vie à  Sélingué. Finalement, il y a eu plus de peur que mal. l’ex-homme fort de Kati, a arrêté sa grève de la faim. Un infirmier qui lui a rendu visite estime que sa vie n’est pas en danger, mais qu’il a perdu un peu de poids. Il aurait aussi besoin de beaucoup de vitamines pour retrouver sa forme d’avant grève de la faim. Selon la même source, actuellement des travaux sont en cours, pour rendre plus commode, le bâtiment désaffecté qu’il occupe à  Sélingué, à  140 km au sud de Bamako. Un incident est à  noter tout de même. Un serpent venimeux s’est introduit dans la chambre à  coucher de Amadou Sanogo. Il a retrouvé rapidement retrouvé des réflexes de militaires, et a pu se tirer d’affaire. Sa vie en détention ? Il a trouvé refuge dans la prière, écoute la radio. D’après un de ses avocats, il a confié : « Ici à  Sélingué, C’’est trop dur, je veux retourner à  Bamako ». Tout comme lui, six autres hauts gradés maliens, dont un ancien ministre, également inculpés et arrêtés dans la même affaire, dite « assassinat des militaires bérets rouges », ont été transférés dans des lieux de détention, à  l’intérieur du pays.

Festival de Sélingué : que la fête commence

Cet après midi là  sur la route de Sélingué-Bamako, un petit car ramenait les journalistes partis faire le lancement de la deuxième édition du festival Urban, Music et Mode. C’’était un 11 janvier 2013. Au même moment, les assaillants prenaient la ville de Konna. La suite, nous la connaissons. Point de festival, Etat d’urgence, l’opération Serval à  ses premières heures, feu sur les djihadistes, et donc plus question de faire le show. C’’est ainsi que la 2è édition du festival International de Sélingué a dû, comme beaucoup d’autres manifestations culturelles du Mali, être annulée. Comment en effet s’amuser pendant que le Mali, aidé par les puissances étrangères comme la France, combattait sur le front pour conserver son intégrité territoriale… C’’était pour la petite histoire… 8 janvier 2014, retour à  la normale. Dans quelques jours, nous fêterons l’anniversaire de l’opération Serval. Mais pour les promoteurs du festival, C’’est aussi une renaissance : l’annonce de la 3è, oui la troisième édition du festival Urban Music et Mode, autour du thème Paix, et Réconciliation nationale ». Aucun autre thème n’aurait pu supplanter cette exigence, à  laquelle, sont confrontés les Maliens du nord, du sud, de l’ouest, de l’est, appelés à  se retrouver pour trois jours de fête, à  Sélingué, dans la commune rurale de Baya du 28 au 30 Mars 2014. Pas de déplacement sur le site cette fois pour lancer le festival. Les chevilles ouvrières de l’Association Mali Art Promotion, et ses partenaires, ont convié la presse à  une rencontre au Palais de la Culture : « Cette édition est symbolique à  plusieurs titres, rappelle Ibrahim Coulibaly, administrateur du festival, et comporte plusieurs nouveautés ». D’abord, un vernissage le Jeudi 27 Mars. Une coupe tournoi de football en hommage à  feu Hama Traoré, promoteur de l’Hôtel Sélingué Club décédé l’an dernier et une clôture monumentale à  Bamako, au Stade Modibo Keita, avec une guest-star. A Sélingué, la fête battra son plein, entre la grande scène au bord du fleuve Sankarani, les djidashows, ou ambiances de bord de plage, la boà®te de nuit en plein air pour les noctambules avérés et tiens, une retransmission en direct sur la chaà®ne panafricaine Africable Télévision, autre innovation de taille. « Ce festival est appelé à  se pérenniser et à  acquérir ses lettres de noblesses », ajoute Mr Coulibaly plein d’espoir. Pour cela, il sera accompagné par de grands maestros comme Boncana Maiga et son orchestre, Sékouba Bambino et ses musiciens et biens d’autres surprises de choix. Djidashow, kermesse et tourisme etC’… Avec un budget estimé de 200 millions, Sélingué veut partager l’affiche avec de grandes manifestations comme le Festival sur le Niger de Ségou, Essakane à  Tombouctou, ou encore Les Voix de Bamako. Avec une équipe motivée, et un programme alléchant qui prévoit des artistes locaux et internationaux comme Kamaldine de Guinée Conakry, la diva Babani Koné, Abdoulaye Diabaté, chantre des Korédugaw, Diénéba Seck, Baba Salah, les rappeurs Gaspi et Master Soumi, le Groupe Tamasheq Amanar, le show sera au rendez-vous des nuits et des jours choisis. Si on est loin de l’affiche de la 1ère édition qui a vu Oumou Sangaré, Salif Keita, Will Calhoun et Cheick Tidiane Seck inaugurer le coup d’essai, on reste un peu sur notre faim. « Il y aura une surprise, vous verrez », promettent les organisateurs. Entretemps, la mode brillera sur le podium de Sélingué , chapeauté par la belle Tahara Touré. . En journée, on pourra se balader en pirogue, faire du Canoé Kayak, des Karaoké partys et une visite de l’immense barrage de Sélingué, poumon de la région, pas trop loin des mines d’orpaillage artisanal… Foire artisanale et conférences débats Pour les plus intellos, et les férus d’affaires, la foire artisanale et agricole devrait battre son plein et des conférences, s’intéresser à  l’aspect environnement, tourisme, développement local, impact sur les populations d’une région, dont le potentiel, reste très largement inexploité. Région poissonnière par excellence, l’on pourra toujours ramener de belles carpes à  Bamako et les faire braiser en souvenir… Urban, Music

Spécial 8 Mars : Minata Doumbia, transformatrice de riz à Sélingué

l’étuvage du riz est l’une des activités pratiquée par les femmes maliennes surtout à  Sélingué, un village situé à  140 km de la capitale malienne. Cette activité qui intervient juste avant l’étape de décorticage du riz paddy, consiste tout simplement en la pré-cuisson à  la vapeur du riz préalablement humidifié. l’étuvage du riz est recommandé pour deux principales raisons à  savoir : l’amélioration du rendement et la réduction considérable du taux de brisure lors du décorticage. Il permet aussi la réduction des pertes en éléments nutritifs du riz lors du décorticage et de la cuisson. Minata Doumbia et ses collègues ont choisi ce métier pour gagner leur vie. Des débuts difficiles Comme on pouvait l’imaginer, les débuts n’ont pas été faciles pour ces dames de la campagne. Des marmites traditionnelles, elles sont passées au matériel multifonctionnel offert par les ONG intervenant dans le secteur. Malgré toutes les difficultés, elles sont parvenues à  faire de l’étuvage, une activité génératrice de revenus : « Au départ, nous travaillions avec les marmites, aujurd’hui, grâce à  une ONG, nous avons des bouillards multifonctionnels qui nous permettent de faire la cuisson de plusieurs tonnes de riz dans la semaine », nous explique Minata Doumbia. Elles sont plus d’une soixantaine à  exercer le métier et à  en tirer profit dans la cohésion, la sérénité et la compréhension. Minata Doumbia, la présidente de la coopérative nous confie que leur coopérative bénéficie de l’accompagnement de l’office développement rurale de Sélingué (ODRS). Cette structure dit-elle, accompagne la transformation du riz tout en leur facilitant l’accès aux récoltes auprès des producteurs. Le ministre de l’agriculture Baba Berthé en visite à  Sélingué a rencontré ses dames loin des grandes villes pour les écouter et découvrir leur savoir faire. La cohésion au sein de la coopérative a permis aux femmes infatigables d’évoluer ensemble et de défendre l’intérêt de la coopérative. l’ODRS est aujourd’hui leur partenaire principal. Malgré la crise, leur marché est fructueux, et elles peuvent faire de l’étuvage avec plus de deux ou trois tonnes de riz par semaine et sur commande. En plus du marché, d’autres particuliers sollicitent la coopérative : « Parfois, des particuliers nous demandent de faire la cuisson de leur riz », ajoute Minata. Grâce à  cette activité, ces dames parviennent à  couvrir leurs besoins financiers et à  contribuer à  l’approvisionnement de leurs familles en riz de qualité.

Urban, Music

Une affiche inédite attend les aficionados de la musique malienne. Oumou Sangaré, Toumani Diabaté, en guest Colonel Reyel. Et pour la musique urbaine, jeune, Baba Salah, Doussou Bagayoko, Koko Dembélé , Master Soumy, Iba One, GRR, Batoma Kouyaté et le groupe Touareg. Voilà  l’affiche de ce deuxième numéro du festival international de Sélingué, située à  160km… Après une première édition en 2012, qui fut un coup de maà®tre, les organisateurs, chapeauté par l’association Mali Arts Promotion remettent ça. Malgré le contexte de crise, ils espèrent que Sélingué, située dans la petite commune rurale de Baya, accueillera du beau monde. Sur le petit port de pêche de carrière, un podium géant avait été installé l’an dernier pour accueillir, par ailleurs de jeunes stylises. Car Urban, Music and Mode, met au diapason, la mode, jeune, branchée et panafricaine. La mode africaine à  l‘honneur Cette année Da Fashion (Sénégal), Dona Zara ( Niger), Goita Création( France), Farah Fashion Design ( Inde), Mariah Bocum et Papy Valero, Mimi Pedro ou encore Mahoro Design représenteront le savoir malien en matière de mode. De l’élégance classique au raffinement du Bogolan, par les doigts magiques de Mariah Bocoum, le Mali a sa place à  tenir dans le domaine. Le festival de Sélingué, C’’est aussi l’environnement, les visites touristiques dans les sites comme la Mare de Satié, le barrage hydroélectrique de Sélingué, les courses de pirogue sur le Sankarani, le DjidaShow ou show du bord de plage, aménagé pour les festivaliers. Pour le Maire de Baya, l’accueil sera à  la hauteur : « Nous mettrons tout en œuvre pour la réussite du festival et parce qu’il met en valeur notre commune et la sort de l’isolement». En effet, le festival créera une petite économie locale durant trois jours et profitera aux riverains, vendeuses de nourritures et autres artisans, qui pourront s’exposer lors d’une minifoire, tout comme certains pourront aller suivre des conférences thématiques sur l’environnement. A l’issue d’une très belle cérémonie présidée par le ministre malien de la Communication, et le chef du village de Kangaré, les organisateurs ont lancé officiellement Urban, Music

En conflit avec ses partenaires, Amkoullel veut sauver « son festival international de Sélingué »

La première édition du festival International de Sélingué dénommée Urban, music and Mode, s’est tenu les 2, 3 et 4 mars 2012 à  Sélingué, dans la commune rurale de Baya. La première édition, qui avait réuni de grosses têtes d’affiches comme Salif Keita, Oumou Sangaré ou l’américain Will Calhoun, a de l’avis de nombreux festivaliers, été un beau succès en réunissant plus de 5000 personnes sur les berges du Sankarani( rivière qui coule à  Sélingué ). Mais hic, pour 2013, une bataille de leadership entre Amkoullel, Directeur du festival et les promoteurs, Mamadou Cissé de Media Plus Com et Salif Telly (Orange Mali) pourait bien compromettre la participation d’Amkoullel dans la 2è édition d’une manifestation qui se veut un levier de développement économique et touristique pour la ville de Sélingué. En cause, des impayés et une crise de confiance entre ex-associés. Cachets impayés Amkoullel reproche à  ses partenaires de ne pas avoir honoré leur engagements. Plusieurs des artistes et prestataires de l’édition 2012 attendent toujours d’être réglés, affirme t-il. Au total, près de 4 millions de francs sont en jeu. « Je suis très en colère contre Mr Cissé de Media Plus Com. J’ai engagé ma personne, mon sang, ma sueur et ma crédibilité et mon image sur ce festival; C’est unpeu comme mon bébé. J’ai mobilisé des gens, des talents qui m’ont fait confiance, il est hors de question qu’ils ne soient pas récompensés pour leurs prestations », s’insurge le jeune artiste rappeur qui a porté presque entièrement la réalisation de la première édition sur ses épaules. Les spectateurs de 2012 se souviendront que Mamadou Cissé de Media Plus Com fera le discours d’ouverture du festival, sans un seul mot de remerciement pour son directeur artistique. Sans parler des confusions dans le choix des animateurs, remplacés au pied levé au profit d’autres, les couacs auront été nombreux derrière la magie de la scène. Le groupe de danseurs Dog Men G, l’humoriste Paracétamol, DJ Mopao et DJ virus, les dix mannequins de la styliste Mimi K, qui ont défilé, sont parmi les artistes qui attendent toujours leurs cachets et n‘ont eu aucun retour des promoteurs qui font silence radio. Alertés par des artistes, Amkoullel, a ensuite appris que ses partenaires avaient d’ores et déjà  commencé à  organiser la deuxième édition du festival à  son insu et sans l’en avoir informé. Choqué par leur attitude, Amkoullel qui s’est rendu chez ses partenaires a eu pour réponse : «Â  Tu ne peux rien contre nous et nous n’avons pas de délai à  te donner pour les rémunérations ». «Â J’ai mis près de 2 millions de francs de ma poche dans ce festival et d’après leur comptabilité, ils ne me doivent que 800 000 francs », explique Amkoullel qui ne veut pas laisser ses partenaires mettre en jeu sa crédibilité dans cette affaire. 800 000 francs, une somme que l’artiste juge dérisoire au regard du cachet des artistes qui attendent depuis près de 8 mois maintenant. Du reste, si la première édition du festival s’est construite autour de l’image d’Amkoullel, on comprendra ensuite qu’il n’était le seul aux manettres, d’o๠l’incompréhension entre lui et ses partenaires. Amkoullel a t-il personnellement engagé des sommes et fait venir des artistes contre l’avis de ses partenaires ? Aujourd’hui, il se sent floué. Sauver le festival Pour informer l‘opinion, l’artiste a donc décidé de convoquer la presse pour dénoncer l’attitude des ses partenaires. Il les somme de payer les artistes floués et promet de les assigner en justice s’ils ne réagissent pas rapidement. « Comment peuvent-ils vouloir organiser la deuxième édition alors qu’ils doivent encore de l’argent à  des gens. » Contacté par téléphone, Mr Cissé de Media Plus Com s’est montré plutôt agressif : « Avez-vous DJ Virus sur la grande scène ? O๠sont les contrats ? D’abord, vous n’avez aucun droit de m’appeler puisque vous êtes allés à  une conférence de presse, donc laissez-nous le droit de répondre ou pas à  ces accusations ». Décu, amer, Amkoullel ignore encore comment va s’articuler la 2è édition du festival international de Sélingué. Et surtout, s’il en sera. Mr Cissé de Media Plus Com affirme être un professionnel dans l’organisation d’évènements culturels au Mali et ne s’inquiète pas outre mesure des menaces de l’artiste rappeur. Amkoullel n’en est pas non plus à  sa première déception dans le milieu artistique. Animateur phare et chouchou des bamakoises dans l’émission de téléréalité « Case Sanga », o๠il avait acquis une certaine renommée, Amkoullel n’a toujours pas reçu l’intégralité de son cachet. Cette fois, convaincu du bien fondé de sa démarche contre Mr Cissé de Media Plus Com, celui qu’on surnomme l’enfant peulh a un gros défi sur les bras. Sauver « son » festival International de Sélingué des mains ambitieuses de ses partenaires…

Détente et évasion au bord du Sankarani…

Envie d’évasion, de détente loin de la capitale malienne ? Sélingué, situé à  deux heures de route de Bamako offre un cadre enchanteur à  tous ceux qui veulent s’éloigner du stress de Bamako. Après Ouelessébougou, vous arriverez dans la commune rurale de Baya, o๠un immense village s’offre à  la curiosité. Après le barrage hydroélectrique, qui surplombe le Sankarani, un affluent du fleuve Niger, vous pourrez découvrir un campement de paillottes au charme local, qui donne sur le lac de Sélingué. Le Lac de Sélingué est propice à  la pêche, d’o๠l’abondance de poisson frais. De nombreux sites touristiques émaillent aussi la zone, la mare Satiè, le barrage hydroélectrique, le site d’orpaillage de Faraba Coura, le port de pêche de carrière etc… Le barrage hydroélectrique de Sélingué, situé dans la région de Sikasso à  140 km de Bamako et à  proximité de la frontière guinéenne, est l’un des plus importants centres de production d’énergie du pays. D’une puissance globale de 46 mégawatts, il produit annuellement environ 247 GWh (soit 28 % de la production nationale en 2006)1 et permet la distribution électrique de Bamako, Kati, Koulikoro, Ségou, Fana, Dioà¯la, Yanfolila et Kalana. Il a été mis en service en 1980 et réhabilité entre 1996 et 2001. Il est exploité par la compagnie malienne à‰nergie du Mali. Il a été construit sur la rivière Sankarani, un affluent du Niger. Son bassin de rétention forme le lac de Sélingué de 430 km² (et un volume de 2 2 milliards de m³), qui permet les cultures sur les périmètres irrigués gérés par l’Office de développement rural de Sélingué, ainsi que la pêche (l’approvisionnement de Bamako en poissons provient en grande partie de Sélingué). Il est également utilisé pour la maà®trise des crues. A l’office de développement rural de Sélingué, les acteurs de la région s’emploient à  développer la zone et à  promouvoir la commune de Baya. Récemment, l’ODRS a soutenu la tenue du premier festival international de Sélingué, un évènement initié par l’association Mali Art Promotion. Concerts géants sur le Sankarani, parties de plages au bord de l’eau, et expositions artisanales, Sélingué s’est métamorphosé le temps d’un week-end, du 2 au 5 Mars.

ODRS : Objectif, 7 tonnes de riz à l’hectare

Dans un entretien accordé en marge des festivités de la 1ère édition du Festival international de Sélingué, M. Ousmane Maà¯ga s’est montré satisfait, malgré une saison pluviométrique relativement difficile sur l’ensemble du pays. Le riz, dit-il, qui constitue l’une des cultures importantes de l’Office, a bénéficié d’un aménagement de plus de 2.500 hectares. Les récoltes, (dont les chiffres ne doivent être donnés que le ministre de l’agriculture, selon lui), ont été la hauteur des espérances. On l’estime à  environ 6 tonnes à  l’hectare. La campagne de contre-saison, qui sera lancée dans les prochains jours, devra consacrer le renforcement des acquis. «Â Nous nous montrons très ambitieux après cette campagne réussie », explique le directeur de l’ODRS. Pour qui, son service, envisage d’exploiter au maximum toutes les potentialités. Au total 2.700 hectares seront aménagées pour une production attendue de 7 tonnes à  l’hectare. Un léger mieux, dit-il, par rapport à  la campagne écoulée afin de maintenir le cap. l’Office, selon son DG, entend jouer sa partition dans l’accroissement de la production agricole. Contrairement à  la tendance générale, la récolte à  l’ODRS promette de belles perspectives, espère Ousmane Maà¯ga. Redynamiser la pêche Assurant également le développement de la pisciculture et la pêche, l’ODRS connaà®t une baisse de la production du poisson. Selon son directeur, en plus de l’aménagement des terres, l’Office est aussi une zone d’excellence de pêche et de pisciculture (2ème dans le delta du Niger). Le hic, C’’est que ce sont les mêmes producteurs de poissons qui ont viré dans l’orpaillage traditionnel. Les pécheurs sont beaucoup plus présents sur les sites d’orpaillage découverts un peu partout à  travers la ville que dans le fleuve. « Les producteurs se sont transportés vers les sites d’exploitations de l’or. Les quelques-uns restés ne pouvant pas satisfaire la demande, la conséquence est que le prix du poisson ne cesse de grimper à  Sélingué », explique le DG de l’ODRS. Pour qui, l’urgence s’impose d’inverser la tendance. Pour cela, il préconise une large campagne de sensibilisation et une table ronde sur la question.

A Sélingué, un festival est né…

Organiser un festival, C’’est mobiliser des énergies et des talents pour promouvoir un lieu, une identité culturelle, un patrimoine historique, ou folklorique. Ici, point de folklore mais de la musique, de la mode, des visites touristiques, des découvertes artistiques, le temps d’un week-end… Connue pour recevoir les bamakois en villégiature, la ville de Sélingué s’est véritablement transformée à  l’occasion de l’ouverture du festival Urban Music and Mode, initié par l’association Mali Art Promotion et sous la houlette de son directeur artistique, Amkoullel, rappeur et artiste hors pair. «Â  Le but de ce festival, qui s’adresse surtou aux jeunes, C’’est de dynamiser la zone de Sélingué et d’en faire le moteur d’un développement local, culturel et touristique, une référence parmi les grands évènements culturels de ce pays… » Urban musiC’… Pari réussi ? Sur la grande scène du Port de pêche de carrière qui accueilli près de 3000 festivaliers vendredi 2 mars au soir, la musique et la mode ont été célébrés dignement. Pour Hamane Niang, ministre de la culture, l’évènement a toute sa place dans la paysage culturel des festivals du Mali. A l’instar du festival sur le Niger de Ségou, ou d’Essakane à  Tomboutou, Urban Music and Mode a toutes les potentialités pour devenir un grand rendez-vous culturel au Mali. Urbain, oui, pour une identité à  la fois jeune mais ancrée dans la tradition malienne. Urbain pour mettre au diapason des jeunes talents comme les danseurs Dog Men G, la souple Gafoukis, qui se sont produits vendredi soir, sur la grande scène. De l’humour avec le talent incomparable de l’artiste Paracétamol pour nous faire plier l’estomac en deux. Mention à  cet artiste du rire. Avec Mylmo, rappeur montant de la génération Rnb, UMM a séduit les amateurs de beats et de messages rythmés. Après la prestation de Fousseini Fakoly Doumbia et celle de Batoma Kouyaté, des artistes locaux, Sélingué a fait tous les voyages sensoriels et revisité des répertoires variés et traditionnels pour les plus roots. Tête d’affiche, la diva Oumou Sangaré coiffera le podium de Sélingué avec générosité. La diva du Wassoulou était tout simplement chez elle ! … and Mode Les défilés de mode ont donné une touche glamour à  l’évènement avec les créations de Natasha Ida du Bénin et celles de Mariah Bocoum du Mali, le deuxième soir. Le wax retravaillé, l’élégance sacrée du bogolan associé à  la soie ont ravi les fashionistas de même que la collection sexy et colorée de la gambienne Ndèye Fatou Cessay, aura donné le ton à  la grande soirée du Samedi soir. Soirée animée avec brio par les géniaux BK et Abba de Génération 21… Les Bamakois ont défilé à  Sélingué. Exit les virées nocturnes, il n’y en avait que pour l’homme en blanc et sa voix d’or. Croyez le ou non, Salif Keita, athlétique, ne voulait plus descendre de scène. Il aura fallu la maestria du Buddha Cheikh Tidiane Seck, accompagné gracieusement d’Oumou Sangaré et de l’américain Will Calhoun à  la basse pour raisonner notre Soundjata National, tant la fête fut endiablée. Vamos à  la playa… En journée, repos et farniente, hip-hop live et baignade sur le site B. Ou Djidashow, une plage aménagée pour recevoir les festivaliers de 10h à  18h. Grillades, visites du barrage de Sélingué ou ballades en pirogues, le choix était tout fait. «Â Pour une première édition, C’’est une réussite et nous encourageons Amkoullel et toute son équipe pour la suite. Parce qu’il est rare de voir un festival débuter et réunir de telles têtes d’affiches! », commentera une festivalière, un pied dans la sable, l’autre sans l’eau… Urban Music and Mode, C’’est avant tout un concentré d’énergies et de talents à  l‘état pur, une manifestation, qui savamment orchestrée et programmée, deviendra une référence au Mali et un tremplin économique et culturel pour la commune de Baya. Vous le saviez, un festival est né à  sélingué !

Irrigation : Le Bani et Sélingué en vedette

D’un coût total de 120 milliards de FCFA, l’ambitieux Projet d’irrigation dans le Bassin du Bani et à  Sélingué a démarré en 2010 et se poursuivra sur 6 ans, donc jusqu’en 2015. Visant à  accompagner le développement rural au Mali est noble l’initiative est perçu par les petits producteurs comme très profitable. Financement, précisons que le coût initial estimé à  109,8 milliards de FCFA, financé des partenaires financiers comme la BAD à  hauteur de 33,6 milliards, la BADEA, 4,91 milliards, la BID, 10 milliards, la BIDC, 5 milliards, la BOAD, 10 milliards, la Banque Mondiale, 2,2 milliards, Eximbank de Corée, 10,40 milliards, le FIDA, 8,42 milliards, le FKDEA, 7,80 milliards, le Fonds de l’OPEP,4,77 milliards, le FSD, 5,10 milliards et le Gouvernement du Mali avec près de 8 milliards de FCFA. C’’est après différentes appréciations des bailleurs de fonds le plan de financement a connu des évolutions depuis la fin de la table ronde tenue avec les partenaires financiers en février 2009. Ce projet d’une importance capitale pour booster la révolution verte, est sous la houlette du Programme de développement de l’irrigation (PDI). Un vaste programme de développement rural initié par le Gouvernement avec l’appui de la BAD, en contrecoup à  la conjoncture mondiale actuelle caractérisée par la crise alimentaire. Il a pour objectif de contribuer à  l’accroissement de la sécurité alimentaire et à  la réduction de la pauvreté dans notre pays. D’ailleurs, l’objectif spécifique du projet est de contribuer de façon durable à  l’augmentation de la production agro-sylvo-pastorale. 130 000 emplois Ce projet permettra de construire deux seuils de dérivation. Le premier au niveau de Djenné sur le Bani et le second à  Kourouba sur le Sanarani. Ces deux seuils et celui de Talo, qui est déjà  opérationnel, permettront de mettre en valeur 24.540 ha de terres rizicoles en submersion contrôlée, 1915 ha de riziculture en double culture sous maà®trise totale de l’eau, 6820 ha de bourgoutières pour le développement de l’élevage, 554 ha de cultures maraà®chères et 270 ha d’étangs et de mares piscicoles. Il est attendu du programme, en phase de croisière, une production additionnelle annuelle de 52.000 tonnes de riz paddy, 3620 tonnes de légumes, 588 tonnes de viande bovine, 6 millions de litres de lait et 880 tonnes de poisson. Un projet à  hauteur de souhait qui touchera directement près de 12.000 exploitations, soit environ 130.000 personnes, dont la plupart sont des femmes. Les bénéficiaires directs du programme sont les riziculteurs, les éleveurs, les producteurs maraà®chers et les pisciculteurs. De multiples retombées La construction des ouvrages hydro-agricoles nécessitera l’embauche de beaucoup de main d’œuvre qui sera en priorité fournie par les populations de la zone du programme.  Il ressort de ce projet que d’autres institutions bénéficieront des retombées du programme: ce sont, entre autres, les banques, les institutions de micro finance, les ONG et tous les partenaires avec qui le programme passera des conventions de prestations de services. Les attentes du programme Il permettra une augmentation notoire des productions et de la productivité dans la zone d’intervention. Ainsi donc, il est attendu annuellement 52.240 tonnes de riz paddy, 3620 tonnes de produits maraà®chers, 4880 tonnes de poissons, 5225 tonnes de viande et 6.078.000 litres de lait. La valeur additionnelle engendrée par ces productions s’élève à  plus de 9,4 milliards FCFA pour le riz, 7,7 milliards FCFA pour les produits maraà®chers, plus de 1 milliard FCFA pour le poisson et plus de 880 millions FCFA de produits d’élevage, soit plus de 12.050.000.000 FCFA de valeur additionnelle. Par ailleurs, les impacts négatifs durant la phase d’exploitation étant liés à  la gestion de l’eau qui peut entraà®ner des conflits, la dégradation des sols et la prolifération des maladies hydriques, la construction de puits et de latrines permettront d’atténuer cet impact.

Urban Music

Sur le débarcadère du petit port de pêche de carrière, l’odeur du lac chatouille les narines, et une grande affiche accueille les visiteurs du jour. Un peu plus loin, les chasseurs entrent en scène et égrenent quelques notes. Poudre à  fusil ! Bang ! Nous voici à  150km de Bamako dans la commune de Baya, préisément à  Sélingué. C’est là  qu’a lieu le lancement officiel du festival Urban Music

Guinée : Dadis doit-il oui ou non venir au Mali ?

l’hebdomadaire jeune Afrique, indiquait vendredi dernier dans ses colonnes, la venue prochaine de l’ancien homme fort Guinéen Moussa Dadis Camara. C’’est la ville de Sélingué, située à  environ 150 km de Bamako et une centaine de kilomètres de la Guinée voisine, qui accueillera Dadis. La date de son arrivée probable, est prévue dans à  peu près 6 mois. Qu’en pensent les maliens ? Fodé Traoré, journaliste malien « Je ne suis vraiment pas pour une éventuelle venue du capitaine Dadis Camara au Mali. Son séjour peut être facteur d’instabilité et d’insécurité dans notre pays, parce que cela risque d’entrainer de nombreuses aller et venues de personnes pas toujours fréquentables, et d’importer au Mali certains problèmes guinéens. Je pense par exemple aux trafiquants d’armes ou de drogues… » Abdoulaye Coulibaly, directeur d’une entreprise privée « Je ne vois aucun inconvénient à  ce que Dadis vienne au Mali. s’il a envie de venir ici, C’’est simplement parce qu’il a des amis au Mali et ses compagnons d’arme de l’EMIA. En plus, la Guinée et le Mali sont deux pays voisins qui partagent les mêmes coutumes, cultures et traditions. Ce n’est pas du tout pareil qu’au Burkina Faso oà¹, il n’a aucun repère. Aucun homme sur terre n’est parfait, et tout le monde mérite une seconde chance. Dadis le mérite. Il a fait quelques erreurs C’’est vrai, mais ça ne l’a pas empêché de combattre les trafiquants de drogue et d’armes et aussi, d’essayer de ramener le guinéen lambda sur le bon chemin. Il a beaucoup contribué à  la lutte contre la corruption. Je ne pense pas qu’il constitue une menace pour le Mali. Alors là , pas du tout. Il est le bienvenu chez nous comme tous les guinéens. » David Dougnon, fonctionnaire d’Etat « Vous savez, le Mali est une terre d’accueil, d’hospitalité et de générosité. Tous ceux qui souhaitent venir dans notre pays, sont les biensvenus. Le capitaine Moussa Dadis Camara sera toujours le bienvenu ici. Il n’y aucune raison que sa présence chez nous, soit source de conflit au de tension. Bien au contraire, le climat d’ici, lui permettra de ne pas sentir dépaysé comme C’’est le cas au Burkina. Que ceux qui restent septiques soient sûre que nous ne courons aucun danger. Dadis ne sera le facteur d’aucune tension. » Mme Sidibé Mame Camara, Professeur d’université « Très franchement, je ne suis pas pour une éventuelle venue du capitaine Dadis au Mali. Cela risque d’aiguiser beaucoup trop d’envie. Notre pays connait déjà  des troubles au nord. s’il faut qu’en plus de cela, Mr Camara viennent s’installer à  Sélingué qui n’est pas loin de la Guinée, il y aura des problèmes. D’abord, la zone sera sujette à  des trafics de toutes sortes (drogue, armes, et même de personnes). Ensuite, certains partisans de Dadis voudront qu’il retourne au pays. Des conflits d’intérêts vont se poser et cela va créer des foyers de tension dans cette partie du pays, en plus de celle qu’on cjavascript:valide()onnait déjà  au nord. Au regard donc de tous ces aspects, je juge inopportun, la présence de l’homme au Mali. » Comme vous avez pu le constater, la prochaine venue du capitaine Dadis Camara, est diversement appréciée par les maliens. Tout compte fait, si les élections guinéennes prévues pour le mois de juin prochain, se déroulent comme prévues, Dadis arrivera au Mali plus de trois mois après le scrutin présidentiel. Qui vivra verra !

Le ministre de la Santé en 3ème région

Santé, l’une de priorité du PDES Dans son intervention lors des différentes cérémonies d’inauguration, Oumar Ibrahima Touré a confié : «Â l’amélioration de l’état de santé de nos populations, est l’une des grandes priorités du Programme de Développement Economique et Social initié par Amadou Toumani Touré, Président de la République. Et comme vous le savez, le Projet Santé IV développé dans la région de Sikasso a concerné la construction et la Réhabilitation de 8 Centres de santé de référence, 20 Centres de santé communautaires, la Direction régionale du développement social et de l’économie solidaire, 9 Services de développement social et de l’économie solidaire et l’extension de l’Ecole des infirmiers du premier cycle. » 14 milliards, coût total du projet Il faut souligner que le coût total des investissements du Projet santé IV en 3è région, est estimé à  14 milliards de francs CFA sur lequel on note une participation du budget national à  hauteur de 10%. Ce montant global concerne les infrastructures, les équipements, la formation des ressources humaines et l’approvisionnement des établissements de soins construits ou rénovés en médicaments et consommables. Quant au montant du volet construction ou rénovation des établissements de soins, il s’élève à  près de 6 milliards 500 millions de francs Cfa. Sur ce montant 80,26% ont été investis par la Banque Africaine de Développement et 19,74% par l’Etat malien. Un appel à  l’action Le Ministre de la santé dira : « l’amélioration de l’état de santé des populations de notre pays, celles de la région de Sikasso, est notre combat de tous les jours. A cet effet, il nous faudra travailler à  mieux planifier nos activités, mieux utiliser les établissements de soins, et établir une collaboration fructueuse avec les organisations de la société civile, le privé, les ONG et les structures confessionnelles. C’’est donc un appel à  l’action, au bon accueil des malades et à  une saine collaboration, que je lance. Ensemble, nous devrons œuvrer pour le bien-être et la santé de nos populations. » Pour la circonstance, le Ministre a inauguré les différents Centres de santé de référence, en présence du Gouverneur de la région de Sikasso, des Préfets de cercle, du Docteur Doutambé de l’Organisation mondiale de la santé et de Fountieri Diarra, Chef de projet de l’Agetier…

Défis climatiques au Mali : le cas de Selingué

Dans ce village, peuplé de plus de 2000 âmes, l’activité agricole repose sur la riziculture intensive. Ici, une utilisation abusive des polluants organiques persistants a engendré la perte du couvert végétal. En outre, la coupe abusive du bois pour la consommation d’énergie domestique est courante. D’année en année, la pluie se raréfie Beaucoup de pratiques d’adaptation des populations (aux effets des changements climatiques) sont en cours, sous la férule d’Oxfam et du Reso climat Mali. On peut citer les opérations de réboisement, le compostage, la construction de puits à  grand diamètre, la restauration des terres. Le passage des journalistes dans les Champs du producteur Massa Sinayoko (à  Dalabala) a été riche de signification. Les cultures manquent cruellement d’eau. « Les années précédentes, l’eau stagne sous le riz que nous cultivons. Mais d’année en année, C’’est la catastrophe. Car nos productions ne font que diminuer, et ce depuis 1970… », s’est exclamé M. Sinayoko. « Avant, nous récoltions sur une superficie de 0,25 hectares d’arachides, 20 sacs, aujourd’hui nous avons à  peine 5 sacs ». Dans tous les sites visités, les délégations ont pu s’apercevoir, et constater de visu les impacts des changements climatiques sur les cultures. Le supplice des producteurs réside dans le fait que la pluie se fait de plus en plus rare. Après l’hivernage, les producteurs descendent dans les périmètres irrigués pour cultiver le riz, sauf que les parcelles cultivables sont très limitées. Sur ce, elles sont attribuées sur la base de critères très sélectifs. Une cérémonie de Témoignage pleine d’émotion En présence des autorités communales et des responsables des différents ONG (Oxfam, Mali Folk Center, Christian Aid, Reso climat Mali…), les témoignages ont tourné autour de trois thématiques : les moyens d’existence des femmes rurales face aux changements climatiques, la migration et le changement climatique et l’économie rurale face aux changements climatiques. Sur les affiches, on pouvait lire :Changement Climatique : moins de débat, plus d’actions sur le terrain !, les conséquences sont là  : agissons maintenant », « luttons contre les changements climatiques : oui nous pouvons Dans son mot de bienvenu le chef du village de Selingué, M. Dianguiné a informé les participants que les habitants de son village sont conscients de l’impact des changements climatiques, et de ce fait, qu’ils se garderont de se livrer à  certaines activités susceptibles de dégrader l’environnement et ou l’écosystème. Pour Abdoulaye Dia (Oxfam Mali) et Luc Lamprière (Oxfam France), les changements climatiques s’accélèrent, et les pays les plus vulnérables sont les pays du sud. Ainsi, les pays du nord se doivent d’aider à  pallier au phénomène qui constitue une véritable tragédie planetaire. Convaincus de cette action d’envergure posée, les responsables d’Oxfam et de Reso climat Mali, se sont montrés satisfaits, car, disent-ils, les officiels nationaux, internationaux seront informés de la position de la société civile sur les questions liées aux changements climatiques. Pour Mamadou Coulibaly, chargé de programme de l’ONG Christian Aid, les changements climatiques constituent une véritable menace pour la survie du monde. « Les pauvres sont véritablement les plus touchés. D’autant plus qu’une pression croissante est exercée sur les ressources naturelles. Les pays riches se doivent d’être par conséquent, des modèles adéquats de développement. En aidant les populations vulnérables à  adopter des mesures d’adaptations appropriées contre les changements climatiques. Témoignages La seconde phase de la cérémonie a consisté à  donner la parole aux producteurs et à  certaines femmes regroupées en coopérative pour parler le leurs expériences vis-à -vis des changements climatiques. Selon Rokia Samaké, de la Cafo, les conséquences des changements climatiques ont fait que beaucoup de personnes ont migré vers les centres urbains. Histoire de trouver de quoi pallier à  la baisse de la production agricole, principalement due aux changements climatiques. Abou Diallo est producteur agricole. Pour résorber les effets des changements climatiques, il s’est joint à  une Organisation qui travaille dans le cadre du reboisement, de la régénération des forets, et lutte également contre les Organismes génétiquement modifiés (OGM). Selon Mme Fomba, de la Cafo, la dotation des groupement de femmes en foyer amélioré est de nature lutter contre la coupe abusive du bois. Aussi, dit-elle, certaines plantes telles que le Vétiver lutte contre l’érosion des berges du fleuve niger.Ousmane Cissé est éducateur social au Centre d’Ecoute pour enfants, à  Bamako. Une structure publique qui a pour mission de dissuader les enfants qui ont à  coeur de migrer. Pour Lassina Doumbia, les volets comme la pêche, l’agriculture et l’élevage doivent être fortement soutenus afin que les économies locales ne s’effritent pas. Mme Konaté Safiatou, de la Cafo pense que le maraà®chage, première activité génératrice de revenus pour les femmes devra être revalorisé afin que l’économie locale puisse s’épanouir. Dans une allocution empreinte d’émotion, Alou Maiga, producteur de riz dans le cercle de Douentza a laissé entendre que la rareté de la pluie (dans sa contrée) est de plus en plus inquiétante. « Notre hivernage ne s’étend plus, que du 27 juillet au 27 septembre. Pis, il n’y a plus assez de terres cultivables chez nous ». Les plus hautes autorités représentées Au cours de cette longue cérémonie de témoignage, le représentant du Premier Ministre, Ali Konta a avoué que les plus hautes autorités accompagneront vivement les ONG dans leur combat pour lutter contre les effets des changements climatiques. Car, par ailleurs, il trouve que l’Etat également en est responsable à  certains niveaux. De ce fait, il a une partition pleine à  jouer. A noter que cette journée de « Témoignages publics » a produit de nombreuses recommandations qui seront défendues par le ministre de l’environnement en décembre dernier) lors de la conférence de Copenhague (Danemark) sur les changements climatiques.