Amadou Abdoulaye Diallo nouveau président du PDES

Dès le début de la rencontre, le président du PDES Hamed Diane Semega a été clair : il n’est pas candidat à  sa propre succession à  cause de son absence du territoire malien pour des raisons professionnelles. Il ouvrait ainsi la voie aux deux postulants qu’étaient Amadou Abdoulaye Diallo et Mohamed Dibassi. Et C’’est sur l’ancien ministre de l’industrie et du commerce que s’est port le choix des délégués. Pour les participants, nul doute qu’il est celui qui a maintenu haut le flambeau du parti au moment le président avait quitté le pays avec l’ex chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Faut-il le rappeler, le PDES a été créé par les « amis » de l’ancien président pour soutenir son action à  la tête du pays. C’’est donc désormais M. Diallo qui préside le bureau composé de 76 membres contre 169 auparavant. Au niveau de la jeunesse et des femmes, les présidents ont été reconduits. Il s’agit de Dandara Touré, présidente du mouvement des femmes et de Moulaye Haidara, président du mouvement des jeunes. La première a rendu un vibrant hommage aux femmes qui sont affirmées et engagées pour que le parti puisse subsister. Elle a ainsi cité Fatoumata Sako dit Dina. Elle saluera également leur mentor Amadou Toumani Touré qui a fait la promotion des femmes pendant son regne de dix ans. « C’’est ATT qui a nommé une femme premier ministre, C’’est lui qui a fait également des femmes généraux d’armée etc. Qui a oublié le troisième pont, la loi d’orientation agricole, les logements sociaux » rappellera-t-elle. Pour finir en déclarant qu’il n’y aura pas de réconciliation nationale sans la réhabilitation d’Amadou Toumani Touré. « ATT n’est pas l’homme à  abattre mais il mérite du respect et de l’admiration. C’’est le Mandela malien » a-t-elle conclu. Quand au président du mouvement des jeunes Moulaye Haidara, il jurera la main sur le C’œur qu’ils vont défendre les idéaux d’Amadou Toumani Touré. Il n’a pas manqué de critiquer avec virulence le pouvoir d’Ibk, le qualifiant de bateau ivre qui n’a pas de capitaine. Moulaye Haidara a rassuré que la jeunesse du parti restera debout pour le PDES rayonne dans le paysage politique malien.

Landernau politique : revoilà le PDES

Selon des sources proches du parti, Hamed Diane Séméga, son président serait à  Bamako pour prêter main forte aux membres de la commission d’organisation de cette 2è convention nationale du Pardi pour le développement économique et la solidarité (PDES), et qui devrait se tenir du 1er au 2 novembre 2014 à  Bamako. Enjeu de cette convention qui intervient après une pause en raison du changement de régime : la mise en place d’une nouvelle direction du parti, la relecture des textes internes, la réaffirmation des orientations avec pour objectif principal de respecter l’idéologie prônée par l’ancien locataire de Koulouba qu’était ATT, à  savoir les grands chantiers de développement économique et social. s’y ajoute la mise en place des bureaux des mouvements de femmes et de jeunes et enfin l’élection des membres de son comité exécutif national. En son temps, et lorsqu’il était au diapason, le PDES comptait des personnalités d’envergure comme Hamed Diane Séméga, ex ministre des transports et dauphin attitré d’ATT à  l’époque, Jeamille Bittar ou encore la maire de Goundam, Oumou Sall Seck… Réimplanter le parti sur le plan national Selon l’indicateur du Renouveau, Nouhoum Togo, chargé à  la communication et à  la mobilisation du parti PDES, a fait savoir que toutes les dispositions seraient prises pour un bon déroulement de ces assises qui seront sans nul doute le lieu o๠le combat d’ATT sera à  nouveau dynamisé. « Notre objectif est de recadrer le parti parce que nous avons compris que beaucoup de ténors étaient au PDES juste pour leurs intérêts », précise t-il. Pour ce faire des délégués viendront de l’intérieur du Mali, précisément quatre délégués par coordination régionale, les présidents des commissions centrales, les présidents d’Assemblée régionale etc… Afin de redorer l’image du parti et réimplanter le PDES dans le territoire national et international, il faut de nouvelles assises. En 2011, déjà , le parti se félicitait d’une implantation certaine par ces propos de son président : « En effet, au jour d’aujourd’hui, notre parti couvre en termes d’implantation l’ensemble du territoire national, avec un taux de mise en place des structures d’environ 90% », affirmait alors Séméga. A cette 2è convention, de nombreux sujets seront à  l’ordre du jour car le parti entend bien répondre aux aspirations du peuple malien. Cette convention nationale se déroulera à  un moment les élections communales ont été repoussées à  6 mois et parallèlement aux législatives partielles de Yorosso. Enfin, nul doute que les militants du PDES trouveront dans cet évènement, l’opportunité d’évoquer le retour en terre malienne de leur mentor ATT exilé à  Dakar après le coup d’Etat du 22 mars 2012.

Anniversaire du PDES : Semega met les choses au clair

Issu du Mouvement citoyen, Ahmed Diane Semega, l’actuel ministre de l’équipement et des transports et ses amis ont porté sur fonts baptismaux le 17 juillet 2010, le parti du Développement économique et de la solidarité(PDES). Un an après, la formation continue son implamtation à  l’intérieur du Mali et selon le président du parti, le défi est de taille. Pour commémorer le 1er anniversaire du parti, les responsables étaient face à  la presse lundi 18 juillet 2011. Avant cette rencontre, des leaders s’étaient aussi donnés rendez-vous à  l’ACI pour l’inauguration de leur siège et faire le bilan d’un an d’existence. Relations Bittar/Semega Interrogé sur ses prétentions à  l’élection présidentielle de 2012, Semega est clair : «Â Je n’ai jamais dit à  qui que ce soit que je suis candidat. Pour moi, tout est clair dans mon esprit, les gens racontent trop d’histoires. On me taxe souvent d’être le plus riche du Mali mais je n’ai pas d’arrières pensées politiciennes… ». Sur ses rapports avec Jeamille Bittar, 1er vice président du parti, il rétorque : «Â Souvent, les gens me mettent en opposition avec mon jeune frère Bittar, il n’en est rien du tout. Ce qui est vrai, dans les discussions, on peut avoir des divergences de vues sur certains points précis mais on arrive toujours à  se mettre d’accord ». Est ce à  dire qu’il n’est pas candidat ? Alors que le président ATT a déclaré qu’aucun membre du Gouvernement Kaà¯dama Sidibé ne pourrait être candidat, Ahmed Diane Séméga se défend :  » Je n’ai jamais dit à  personne que je suis candidat à  quoi que ce soit « . Avant d’ajouter que « Le PDES est un parti sérieux qui travaille pour avoir son porte-drapeau en 2012… C’est vrai qu’il y a des divergences au sein du PDES. Et la question de candidature n’est pas tabou dans notre parti. Notre mission, c’est d’être soudé pour soutenir les actions d’ATT « . Rappelons que la réunion marathon qui a réuni les membres du Comité directeur national du PDES, ce jour-là , a été selon son président, entièrement consacrée à  la manière dont le parti va accompagner les réformes d’ATT et sensibiliser les populations en vue de l’adoption du projet de nouvelle Constitution. Rendez-vous en 2012.

Hamed Diane Séméga : « Le secteur des transports a connu d’importants progrès de 2007 à nos jours »

Le Mali a réalisé ces dernières années, d’importants projet en matière d’infrastructures routières, aériennes et de transport. En témoigne la récente rénovation de l’aéroport du Mali, la construction de l’échangeur multiple permettant un désengorgement de la capitale Bamako, la construction du 3e pont de Bamako, la cité administrative qui doit accueillir l’ensemble des ministère du pays…En fin de semaine dernière, le Mali et la Chine ont signé des accords d’un montant de 100 milliards de francs CFA, y compris le financement de l’autoroute Bamako-Ségou. JournalDuMali.com : Parlez-nous des réalisations que le Mali a entrepris dans un futur proche ? Hamed Diané Séméga  : Bonjour. Je voudrais d’abord vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez de m’adresser aux innombrables lecteurs de votre journal. Je leur souhaite ainsi qu’à  vous-même, une bonne année 2011. Comme vous le savez, mon ministère est un ministère d’infrastructures, c’est-à -dire qu’il est chargé de la mise en œuvre du projet pour le développement économique social (PDES) initié par le président de la république, dans ses volets infrastructure. JournalduMali.com : Quels sont justement ces volets dont vous parlez ? Il s’agit notamment de la construction des routes, de grands bâtiments, de ponts, bref, de toutes les infrastructures qui contribuent à  impulser le développement économique du pays. C’’est également le ministère qui a en charge le transport dans tous ses aspects aérien, fluvial, terrestre et maritime. C’’est donc un grand département qui se trouve au C’œur du PDES. Je mesure à  sa juste valeur, la confiance du président Amadou Toumani Touré dont chacun sait aujourd’hui, l’ambition pour le Mali, l’attachement pour le développement des infrastructures. Il est donc illusoire de penser à  développer un pays enclavé comme le notre, sans lui donner une base infrastructurelle solide. Tant dans le domaine du transport, de l’énergie que de le télécommunication. JournalduMali.com : Quels changements avez-vous apporté au secteur du transport depuis votre venue à  la tête de ce ministère il y a tout juste trois (3) ans ? De 2007 à  nos jours, le secteur du transport a connu une véritable dynamique de la mise en place ses infrastructures. Tous les axes des corridors construits avant 2007, ont été renforcés en terme d’entretien. Je parle notamment de l’axe qui va de Bamako à  Kayes jusqu’à  la frontière avec le Sénégal. Egalement l’axe Bamako-Bougouni et de Bougouni à  la frontière ivoirienne. Les travaux y sont très avancés. Je parlerais aussi de la route Kayes-Bafoulabe, une route stratégique pour le Mali. Sans cette route, la cimenterie de Diamou (1ere région) est un rêve aussi bien que le développement du potentiel des matières premières minérales de cette région. JournalDuMali.com  : l’axe Kayes-Bafoulabe a permis la mise la création d’un certain nombre d’emplois. Parlez-nous en deux mots de ces réalisations et à  quel date les travaux prendront-ils fin ? Oui tout à  fait. l’un de nos jeunes compatriotes est entrain de mettre en place, une usine d’extraction et de transformation du marbre dans la région de Kayes. Cela permettra la fabrication de carreaux de très bonne qualité, mais également la réalisation d’intrants pour les autres industries chimiques telles que les résidus de peinture à  partir du marbre. Il y a aussi, la gestation d’une usine de transformation du calcaire en chaux. Tout cela n’a été possible que parce que la construction de la route a été envisagée. Cet vaste projet qui est important pour le développement de la région de Kayes et du Mali en général, sera termina avant la fin de 2011 inchallah. JournalduMali.com : D’o๠proviennent les financements de ces différentes infrastructures ? Puisqu’à  côté de l’axe Bamako-Bafoulabe, d’autres projets de construction se feront dans la même zone. C’’est l’Etat qui supporte plus de la moitié des investissements importants, soit plus de 27 milliards de francs CFA. Il aura effectivement la construction de deux grands ponts sur le fleuve Sénégal pour désenclaver complètement Bafoulabe et Kita. JournalDuMali.com : Qu’en est-il de la construction de l’autoroute Bamako-Ségou ? C’’est je dois l’avouer, l’un des plus importants projets d’infrastructure d’Afrique de l’Ouest parce que son coût est assez édifiant, soit un plus de 400 millions de francs CFA. Il a été lancé le 25 octobre dernier par le chef de l’Etat. Le financement est assuré par la république populaire de Chine qui est l’un des plus grands partenaires du Mali. l’autoroute est en deux phases. La première a été entièrement financé et les premiers travaux levées topographiques ont déjà  commencés et la construction démarrera au mois de mars prochain. La construction de la première partie de l’autoroute Bamako-Ségou en une fois deux voies, prendra 18 mois. C’’est un projet majeur parce qu’il va permettre de réguler significativement le temps de parcourt entre Bamako et Ségou qui est une ville extrêmement importante pour notre pays. mais également, il y aura un amélioration de sécurité routière qui est un véritable problème sur cette route vieille de plus de 30 ans. il faut dire que cet axe est le plus dangereux en matière de sécurité routière. C’’est également une route régionale parce que la première partie en territoire malien est de mesure régionale qui quittera Ségou jusqu’à  Ouagadougou et de là  bas, au Nigéria. Journaldumali.com : Toujours dans le domaine routier, o๠se situe le stade d’avancement de la construction du troisième pont de Bamako ? Je rappelle que ce pont est un don de la coopération chinoise et le Mali a contribué à  hauteur de 2%. Ce pourcentage consistant au dédommagement des populations de Missabougou (quartier dans lequel est construit le pont) et celles de la rive droite en générale. Il concerne aussi le déplacement du réseau de l’énergie du Mali, les indemnités des cadres maliens du chantier. Les travaux sont très avancés, soit une réalisation de plus de 90% et s’achèveront avant l’hivernage. Il de la ville et permettra une reconfiguration totale du trafic à  Bamako et participera à  son embellissement. Cela sera un soutien aux deux ponts actuels qui peinent à  gérer convenablement la circulation qui devient infernale à  certaines heures de la journée. JournalDuMali.com : Quels sont les principaux bailleurs de fonds du Mali en matière d’équipement et de transport ? Le Mali a la chance travailler et d’être soutenu par d’importants investisseurs et bailleurs internationaux. l’union européenne notamment qui est le premier grand constructeur de route en Afrique et singulièrement au Mali. C’’est d’ailleurs elle qui a financé par le billet de subventions accordé au Mali, la route qui va de Tombouctou à  Niono, en passant Goumacoura-Niafounké-Léré-Tonka-Diré. C’’est une route d’intérêt évident pour les populations des zones traversées et le désenclavement de nombreuses régions. Nous avons également des banques qui aident énormément le Mali en matière d’infrastructures routières. Ce sont entre autre la banque africaine de développement, la banque ouest africaine de développement, la banque, islamique de développement, la banque allemande pour le développement économique en Afrique, les fonds Koweà¯tiens, l’union économique et monétaire ouest africaine, la banque mondiale, la coopération chinoise. JournalDuMali.com : Monsieur le ministre, parlez nous un peu du secteur aéroportuaire au Mali. Et bien, nous avons le programme de modernisation de tous les aéroports du Mali. Celui de Kayes dont la fin des travaux est prévue pour le mois de mars, sera un aéroport international. Les longs courriers pourrons dès lors desservir cet aéroport. C’’est aussi un clin d’œil à  notre diaspora, afin de lui faciliter le retour au pays. nos compatriotes pourront donc quitter n’importe quelle destination du monde, pour aller directement à  Kayes sans passer par Bamako. Idem pour l’aéroport de Mopti dont les travaux sont pratiquement terminés. Celui de Tombouctou aura sa piste étendue et est depuis un certain temps, doté d’un dépôt de carburant permettant le ravitaillement sur place des avions. Cela crééra ainsi, une meilleure désserte de la ville de la cité mystérieuse qui une zone privilégiée de tourisme au Mali. A cela s’ajoutent les aéroports de Gao et surtout, Kidal. Cette dernière qui est une partie importante de notre pays, est très enclavée. Le meilleure moyen donc de désenclaver Kidal, C’’est par les airs. Rappelons que l’aéroport de Bamako-Sénou a été complètement rénové. Il dispose désormais d’un frêt moderne d’une capacité d’environ 10 000 m² de surface construite. Il y a également le chantier du nouvel aérogare financé par le gouvernement américain, à  travers Millenium Challenge Acount (MCA) à  hauteur de 92 milliards de francs CFA. Ainsi, l’aéroport de Bamako pourra accueillir de gros porteurs. La fin des travaux est prévue pour 2012. Le ministère de l’équipement et des transport a en quelques trois ans, a réalisé d’importants progrès dans tous ses secteurs d’intervention. Par ailleurs, la cité administrative sera occupée par les différents ministères avant la fin de cette année 2011.

Le PDES, un géant aux pieds d’argile ?

Sur toutes les lèvres, dans toutes les bouches, le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) aura réussi son premier pari : faire parler de lui. Lancé sur les fonts baptismaux le 17 juillet, ce nouveau mouvement politique qui se réclame du président Amadou Toumani Touré (ATT), fait la une des journaux depuis 15 jours, au point que l’ensemble des observateurs s’interrogent sur son poids réel et le rôle qu’il jouera lors les prochaines échéances électorales. A nos yeux, une seule question compte : le PDES possède t-il en son sein un champion qu’il pourra porter à  Koulouba, ou sera-t-il un simple faiseur de roi pour un candidat issu d’une autre formation politique ? A la recherche du candidat gagnant Ce parti, que certains commentateurs ont qualifié d’armée mexicaine, réunit dans ses instances dirigeantes de nombreuses personnalités politiques, des cadres de l’administration, et des membres de la société civile. Dans ce secteur, la présence d’opérateurs économiques tels que Simpara Saran Traoré ou Jeamille Bittar, 1er vice-président, était censée rehausser l’image du PDES. Mais C’’est peut-être le contraire, tant leur présence renforce l’idée de collusion et de corruption entre les politiques et le monde économique, source de frustrations pour de nombreux maliens. Sans parler des conflits d’intérêts inévitables. Faut-il encore rappeler que Bittar Impression se positionne sur les marchés des cartes d’électeur ? Le PDES compte aussi une dizaine de ministres, dont son président, Hamed Diané Séméga, titulaire du portefeuille de l’équipement et des transports. Tant mieux, mais ces membres du gouvernement ont-il un réel poids politique ? Lequel d’entre eux serait-il capable de drainer des foules sans les ressources de son ministère ? Quant au Premier ministre Modibo Sidibé, il parait marginalisé, au point qu’il n’a même pas participé à  la cérémonie de lancement du parti voulu par son mentor ATT. Le problème est donc posé : le PDES ne compte pas encore en son sein une personnalité d’envergure capable de faire l’unanimité auprès de ses pairs, et de s’imposer au reste du pays face aux leaders des grands partis traditionnels. Or, la constitution d’un bureau pléthorique de plus de 120 membres qui se neutralisent tous, en dit long sur le fait qu’ATT n’a pas encore choisi son champion pour porter les couleurs du parti aux présidentielles d’avril 2012. Dix-huit mois pour convaincre Or, l’échéance approche. Pour gagner, il ne reste que 18 mois d’ici la fin 2011, le temps imparti pour et implanter le parti localement et imposer un candidat au sein du PDES. Hamed Diané Séméga en a très envie, comme le montrent ses initiatives visant à  écarter ses rivaux les plus dangereux. Son homonyme et ami Hamed Sow apparait comme un candidat crédible et capable de rassembler, qui plus est à  l’origine du Projet de développement économique et social (PDES) portant le même acronyme que le parti. Cela dit, pour s’imposer chacun des prétendants devra aller « au charbon », sur le terrain, à  la rencontre des maliens, pour prouver qu’il peut susciter une alternative crédible et apparaà®tre comme le successeur potentiel d’ATT. Sans l’émergence d’un leader incontesté, le risque pour le PDES est de s’« Adéma-iser », ou subir le même sort que l’ancien parti au pouvoir, l’ADEMA, o๠personne n’émerge vraiment. Des guerres intestines risqueraient ainsi de miner le PDES, pour finalement aboutir à  un reflux de l’engouement et des militants qui ont accompagné sa création. Les partis traditionnels en embuscade C’’est dans ce cadre que les partis traditionnels pourraient prendre leur revanche. Dans la mouvance présidentielle depuis 2007, l’ADEMA, l’URD et le CNID sont apparus comme les grands perdants de l’opération PDES. Le CNID a été amputé d’une partie de ses militants emmenés par le ministre Ndiaye Bah, nommé 2ème vice-président du nouveau parti. Quant aux deux autres, étant les principales formations représentées à  l’Assemblée nationale, accepteront-elles longtemps d’être humiliées par un PDES qui compte une dizaine de ministres au sein du gouvernement, alors qu’il ne pèse qu’une poignée de députés ? Dans le schéma initial de création du PDES, il devait absorber des pans entiers de l’URD grâce à  l’apport d’Oumar Ibrahim Touré, ministre de la santé, et de l’ADEMA, à  travers le soutien de Soumeylou Boubeye Maiga. C’’est donc un premier échec, que l’affluence au CICB ne peut cacher : le nouveau parti ne peut compter que sur ses seules forces. A moins que les dirigeants du PDES montrent qu’une alternative crédible est possible, avec un large rassemblement qui pourrait voir le jour lors du congrès de la fin 2010. En cas d’échec, le président ATT pourrait encourager ses amis à  soutenir un candidat hors du parti pour la présidentielle de 2012. Pour avoir le soutien de Koulouba, l’ADEMA, empêtrée dans sa guerre des chefs, devra d’abord afficher son unité. Quant à  l’URD, le retour sur la scène politique nationale de Soumaà¯la Cissé à  partir de mars 2011en fera sans aucun doute un parti attractif. Enfin, du côté de l’opposition, le Parena de Tiebilé Dramé, et le RPM d’Ibrahim Boubacar Keà¯ta pourraient être le réceptacle des déçus de tous bords, et recevoir l’onction d’ATT qui ne pourra miser que sur le futur gagnant. A charge pour eux de ménager le Général, tout en montrant la force de leurs réseaux et leur capacité de mobilisation sur le terrain.

Routes Maliennes : un patrimoine à entretenir

Trois redevances instituées à€ en croire le ministre de l’Equipement et des Transports, la création de l’autorité routière procède de la réforme de l’entretien qui visait, entre autres objectifs, la réforme du mode opératoire et la mise en place d’un mécanisme de financement pérenne. Au Mali, trois redevances d’usage de la route ont été instituées au profit de l’Autorité Routière pour couvrir les dépenses d’entretien routier. Il s’agit de la redevance d’usage routier sur la charge à  l’essieu des véhicules lourds admis en circulation au Mali, de la redevance d’usage routier sur le carburant utilisé sur la route et le péage. Ce sont les produits générés par l’application de ces trois redevances qui constituent les ressources propres de l’Autorité Routière qui ne représentaient qu’environ 30% du budget de l’entretien routier en 2008. Mais avec le relèvement en avril du taux de la redevance d’usage routier sur le carburant de 3 à  25 FCA par litre, cette tendance a été totalement inversée et les ressources propres ont représenté 80% du budget total en 2009. C’’est cette décision, aux dires du ministre Séméga, qui a parachevé définitivement l’érection de l’Autorité routière en un véritable fonds de 2ème génération dont les ressources se fondent essentiellement sur les ressources propres. « Jusque-là , l’essentiel des ressources destinées à  l’entretien routier provenaient du budget d’Etat », dit-il. Les ressources de péage ne couvrent 15 % des dépenses annuelles En faisant contribuer l’usager à  la constitution des fonds destinés à  l’entretien routier, l’Autorité routière assume une mission très sensible et très délicate de service public. Combien d’usagers connaissent le coût d’un kilomètre de route bitumée ? Combien savent que les ressources de péage ne couvrent que 15% des dépenses annuelles d’entretien routier ? s’est interrogé Séméga, et d’admettre que l’usager a le droit d’interpeler l’Autorité routière sur l’utilisation de ses ressources, et l’Autorité routière a le devoir de lui apporter les réponses idoines. Et ce d’autant plus que l’absence d’information entraà®ne le plus souvent la suspicion voire la diffamation gratuite de la part de certains esprits malveillants. « C’’est pour couper court à  tout ça que nous nous ouvrons au monde sans pour autant prétendre que nous avons les meilleures solutions, les meilleures approches ou même les meilleures réponses. Toute activité humaine est perfectible et C’’est pourquoi, toute suggestion dans ce sens serait la bienvenue », a conclu le ministre Séméga.

Convention du Mouvement citoyen : quel bilan un an après ?

Lors de la conférence de presse animée dimanche dernier,le président du comité exécutif national (CENA) du Mouvement Citoyen, Ahmed Diane Semega s’est félicité des avancées enregistrées dans tous les secteurs socio-économiques du pays (agriculture, industrie, infrastructures). Le PDES ne s’arrête pas après ATT Voila la vision des cadres du PDES au delà  2012. Pour ce faire, ils entendent redynamiser toutes les structures de base. Cela passera par la conférence des jeunes et celle des femmes bientôt. Le choix d’hommes et de femmes valables s’impose désormais. En outre les membres du Mouvement Citoyen (MC) sont aussi reconnaissants du bien-fondé du PDES, qui a enregistré l’adhésion de nombreux Maliens. Un bilan peu élogieux l’année de réunification des associations au soutien à  ATT a coà¯ncidé avec les élections municipales d’avril 2009. C’’est en tant que force de coalition que le Mouvement Citoyen a affronté les élections communales du 26 avril 2009. Ces joutes électorales se sont soldées par un gros déboire pour le CENA, surtout dans le District de Bamako. Sur les 250 conseillers communaux que compte la capitale malienne, le Mouvement Citoyen n’a eu que quatre élus, respectivement en Commune III et un élu en Commune I. Cette contreperformance des amis du président de la République est dûe à  la démotivation des militants et responsables à  plusieurs niveaux et à  la désorganisation des structures du mouvement. En effet, pendant que des responsables du Mouvement Citoyen désertaient les rangs au profit des partis politiques, à  l’image de l’actuel maire de la Commune II, d’autres tels que Alexis Coulibaly de la Commune III, Modibo Diarra de la Commune V ont eu des promotions dans les hautes sphères de l’Etat. Pour combler le vide laissé par ceux-ci, la gestion des coordinations a été confiée de façon intérimaire à  des membres du CENA. Ceux-ci n’ont pas pu limiter les dégâts. Donner au PDES une grande visibilité Tel est l’objet de la réorganisation du mouvement citoyen pour mieux encourager les actions du PDES. Pour ce faire, le comité exécutif a initié une série de visites de contacts et d’échanges avec les coordinations des six communes du District. Ce travail a commencé le 15 décembre 2009 en Commune I pour s’achever le 20 décembre en Commune VI. Après l’exécution de ce programme, le CENA s’apprête à  renouveler les coordinations des six communes de Bamako, pour célébrer le cinquantenaire du Mali avec faste..

Semaine nationale de la sécurité routière : la 7ème édition lancée

Leaders religieux, autorité administratives et politiques, société civile, association d’élèves et d’étudiants, associations féminines. Bref, C’’est toutes les composantes de la société malienne qui avaient pris d’assaut l’amphithéâtre du Centre international de conférence de Bamako ce lundi, pour assister l’ouverture des travaux de cette 7ème édition de la semaine nationale de la circulation routière. Avec pour thème «Â Ensemble, nous pouvons gagner la lutte contre l’insécurité routière », l’ouverture des travaux s’est déroulée sous la haute présidence du ministre des transports, Ahmed Diane Semega, en présence du Gouverneur du District, du maire de la Commune III ainsi que de nombreuses hautes personnalités. Une semaine nationale Devenue désormais une tradition au Mali, la Semaine nationale de la sécurité routière est plus que jamais un créneau ou les plus hautes autorités maliennes, en synergie avec l’ensemble des forces vives de la nations, en appellent à  la vigilance des citoyens, usagers de la route afin que le taux d’accidents de la circulation soit réduit. En effet, chaque année, dans le monde entier, 50 millions de personnes sont victimes des accidents de circulation dont 1 million 300 cent mille tuées et 5 millions handicapées à  vie. En ce qui concerne le Mali, il enregistre 10 731 dont 659 tuées. Et près de 60% des victimes sont des usagers d’engins à  deux roues. C’’est inquiets de ces chiffres que les autorités ont pris le phénomène à  bras le corps. Ainsi, disent-ils, «Â les accidents de la circulation sont devenus un véritable problème de santé publiC’ ». Insécurité à  tous les niveaux Comme dit l’autre, les autorités semblent avoir compris que : «Â Aussi dur que soit l’entreprise, elle vaut d’être menée ». En effet, la route constitue de jour un vrai carnage pour ses usagers. Selon le ministre Semega, le choix de ce thème n’est pas fortuit, car s’expliquant par le fait que l’insécurité routière touche toutes les couches socio-professionnelles du pays. Pour le département des transports et l’ensemble de ces structures, cette semaine sera l’occasion d’intensifier les campagnes de sensibilisation par une série de publireportages. Ainsi, les sous thèmes à  traiter concerneront les engins à  deux roues, le secourisme, les victimes et les personnes affectées par les accidents de la circulation routière, le contrôle technique des véhicules, les assurances et le service des urgences dans les hôpitaux. L’ Anaser, nouvelle structure Ce qu’il faut également noter C’’est que la présente semaine nationale de la sécurité routière coà¯ncide avec le démarrage des activités d’une toute nouvelle structure créée à  cet effet. Il s’agit de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) qui a pour mission de promouvoir et renforcer la sécurité routière, et de contribuer à  l’amélioration des conditions d’exploitation du réseau routier. « J’attend de l’ANASER, qui vient d’être créée, une meilleure coordination de toutes les initiatives visant à  faire baisser significativement l’insécurité routière et ses conséquences douloureuses sur la vie de nos populations », disait en substance, le président ATT dans la foulée de la création de la jeune structure. Il faut rappeler que l’édition précédente était consacrée exclusivement aux engins à  2 roues. Elle a vu le déclenchement de l’opération de l’opération spéciale d’immatriculation, la délivrance des permis de conduire et autorisations de conduire de ces engins. Ce choix était tout simplement du au fait que les engins à  deux roues constituent le talon d’achille de l’insécurit routière au Mali. Ils sont à  la base de la plupart des accidents.

Sécurité routière : Séméga veut tout changer

«Â Dans les semaines à  venir, toutes les parties repérées seront réparées », a promis Hamed Diane Séméga, ministre des transports. Incivisme ou laxisme ? Les responsabilités de l’insécurité routière et de la dégradation des routes sont partagées entre l’Etat et la société civile. Le premier manque de coordination et de détermination dans ses prises de décisions. Le deuxième (société civile), est accusé d’incivisme dans son quotidien vis-à -vis des infrastructures routières. Lors de sa visite, les maà®tres mots de cet incivisme sont nombreux. Produits chimiques et huiles de moteur déversés sur les chaussées, caniveaux bouchés par les matériaux de construction, ordures et autres…, occupation anarchique des trottoirs et espaces de sécurité, les interpellations ne manquent pas à  l’endroit de la population. Le ministre Séméga pense qu’il faut passer à  la vitesse supérieure afin de sensibiliser la population à  prendre soin des routes. «Â Il n’y a jamais de corrélation faite entre le comportement des usagers de la route et les accidents », a déploré M. Séméga. Il faut donc faire ce lien aujourd’hui et trouver la solution selon le département en charge de la question. Mais il faut cependant privilégier la sensibilisation. Vendredi, le ministre s’est personnellement arrêté à  chaque point de vente, à  chaque chantier de construction dont l’activité est nuisible à  la route, pour expliquer aux responsables les conséquences que cela pouvait causer à  la route. «Â Aidez- nous à  réduire les accidents de la circulation et à  protéger les routes », a-t-il demandé en plusieurs endroits. La répression après la sensibilisation Le gouvernement privilégie, l’information et la sensibilisation dans le cadre de l’entretien routier et la sécurité routière. Il faut un temps pour expliquer les choses aux populations. Mais à  un moment donné, il va falloir sortir les dents. C’’est la démarche que veut adopter le Mali dans son processus de lutte contre l’insécurité routière. Lors de son passage sur le terrain, le ministre a mis en garde les occupants anarchiques de la voie publique à  prendre des mesures pour libérer les lieux anarchiquement occupés. «Â La prochaine fois, si je vous trouve ici, J’amène tous vos biens exposés à  la police. Les conséquences de l’incivisme Les premières conséquences de l’incivisme, C’’est sans nul doute les accidents de la circulation. Et ce sont des innocents qui payent le plus souvent les frais. Un menuisier qui expose ses meubles sur le trottoir, contraint les piétons, dont des enfants, à  marcher sur la chaussée. Cela peut avoir de lourdes conséquences. Cette année, il y a eu 9 morts de la route dans la première semaine de l’année scolaire. A longueur de journée, on assiste à  plusieurs accidents graves dont des citoyens sont à  la base. « Récemment, les inondations à  ACI 2000 en ont surpris plus d’un. Mais personne n’a fait le lien entre le débordement de l’eau et les caniveaux bouchés par les habitants », a expliqué un cadre de l’entretien routier.