Réglementation harmonisée des semences en Afrique de l’Ouest

Les principaux acteurs de l’industrie semencière en Afrique de l’Ouest se réunissent dans la capitale sénégalaise, Dakar, les 11 et 12 juin 2019, pour évaluer les progrès réalisés dans la mise œuvre de la réglementation régionale harmonisée des semences. L’évaluation de l’état d’avancement de la mise en œuvre, l’identification des goulots d’étranglement ainsi que l’élaboration d’une feuille de route pour accélérer la mise en œuvre du Règlement semencier sont les principaux thèmes de cette rencontre ouverte ce mardi.

Près de 50 participants à cet atelier viennent des systèmes semenciers nationaux des 17 pays participants, des communautés économiques régionales, des organisations paysannes, des institutions de recherche et des partenaires financiers.

Ces derniers vont approfondir les discussions sur cinq grands domaines à savoir: la certification pour la diffusion des variétés, le contrôle de la qualité et la certification des semences, la certification phytosanitaire des semences, les arrangements institutionnels pour la mise en œuvre de la politique semencière et la participation du secteur privé à la mise en œuvre de cette politique.

Des représentants du Marché commun de l’Afrique orientale et australe et de la Communauté de développement de l’Afrique australe ont également été invités à cette rencontre pour partager leurs expériences.

Rappellerons que le Règlement régional harmonisé sur les semences a été adopté en 2008 par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et en 2009 par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). L’objectif premier du Règlement est de créer un environnement favorable à la croissance de l’industrie semencière. Tous les pays membres de la CEDEAO, y compris le Tchad et la Mauritanie, ont adopté la loi.

 

 

 

Semences de qualité en Afrique : convergence de vue des acteurs

Conformément à la vision des dix-sept pays membre du comité régional semencier de l’Afrique de l’ouest (COASem-CRSU) de surmonter les contraintes liées à la production et à l’approvisionnement en semence de base pour booster la production agricole, les acteurs des pays membre de la CEDEAO-UEMOA-CILSS, sont en conclave depuis hier pour l’harmonisation du règlement semencier régional, en vue d’un meilleur accès des producteurs aux semences de qualité. Les cérémonies d’ouverture des travaux étaient présidées par le secrétaire général du ministre de l’Agriculture, M. DanielKlémon.

Partant du constat qu’en Afrique de l’Ouest et du Centre où la population est fortement agricole, le Conseil Ouest et Centre Africain pour la recherche et le développement agricole, estime que l’augmentation de la productivité dépend largement de la disponibilité des semences de qualité pour améliorer qui contribuent à environ 40% du rendement agricole. D’où un règlement semencier régional harmonisé. Ce règlement adopté en 2008 par la CEDEAO et en 2009 par l’UEMOA, vise à créer les conditions favorables à l’émergence d’une industrie semencière forte, capable d’assurer un approvisionnement régulier, au moment opportun, en semence de qualité et en quantité suffisante, dans les 17 pays de l’espace sous régional.

La rencontre de Bamako organisée conjointement par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF/WECARD), l’Institut du Sahel (INSAH/CILSS) en coopération avec le ministère de l’Agriculture du Mali, a permis de mettre des mécanismes en place pour relever les défis de l’organisation de l’industrie semencière confrontée à de nombreux problèmes parmi lesquels, on peut noter l’environnement politique et règlementaire défavorable à l’émergence d’une industrie semencière forte. Malgré ces toutes difficultés des progrès remarquables ont été constatés. «On estime que la qualité de semences fournies aux agriculteurs de la sous-région est passée de 183 OOO tonnes en 2012/2013 à 372 OOO tonnes en 2015 ce qui représente 103% d’augmentation et la couverture en semences certifiées est passée de 14% à 22% pendant la même période », explique le Directeur exécutif du CORAF/WECARD, Dr Abdou Tenkouano. Selon lui, les évolutions positives observées dans le secteur semencier ont aussi contribué à l’édification d’une capacité endogène de réponse régionale aux défis régionaux. « Entre 2012 et 2016, 13 Etats membres sur les 17 pays de l’espace CEDEAO-UEMOA- CILSS ont publié le règlement semencier communautaire dans leur Journal Officiel, ce qui en fait la loi semencière nationale. Nous notons également l’augmentation exponentielle de la production et la fourniture de semences de prébase à partir de matériels génétiques adaptés au climat », souligne Dr Enest Asiedu, Coordinateur régional du Programme semencier pour l’Afrique de l’Ouest (PSAO).

S’appuyant sur le règlement semencier harmonisé, le CORAF/WECARD a accéléré la réhabilitation post-Ebola du Libéria, de la Sierra Leone et de la Guinée, dans le cadre des programmes de réhabilitation agricole. Le CORAF/WECARD a aidé à prévenir le spectre de la faim pour un million de familles d’agriculteurs, à travers un programme de multiplication des semences. « en garantissant une bonne application de ce règlement, au niveau communautaire, nous aidons les paysans à améliorer leurs semences et doubler voire triple leurs récoltes, cela contribuera surement à l’amélioration de leurs conditions de vie », a-t- il poursuit.

Dossier : Semences améliorées, un atout pour les agriculteurs africains ?

Au Mali, le taux de rendement des variétés de semences améliorées diffère selon les zones, les espèces et les structures d’encadrement : 10 à  20 % pour le mil, le sorgho, l’arachide et le niébé ; 35% pour le riz irrigué ; 30% pour le riz pluvial et 8% pour le riz de submersion (variété de riz cultivé en étant immergée dans l’eau). A l’opposé de ces cultures vivrières, le taux d’utilisation des semences améliorées de coton, principale culture de rente, est de 100%. l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur agricole qui occupe environ 75% de la population active selon les chiffres de l’IER (institut d’économie rurale). l’importance de la culture pour le pays est sans équivoque. Les semences de base sont produites selon les normes de multiplication de l’espèce et sont destinées à  la production de semences certifiées. Les semences améliorées ou certifiées! Quatre pays d’Afrique se sont regroupés, du 28 au 31 mars 2011, au Grand hôtel de Bamako, pour lancer le projet « renforcement de la recherche et développement des systèmes semenciers ». l’objectif est de faire participer tout un chacun à  la prise de décisions autour du système semencier. Le Mali produit beaucoup de céréales, mais les semences utilisées ne sont pas toujours certifiées. « Ce projet est né du fait qu’il existe de nombreux problèmes liés à  la production et à  la distribution des semences dans nos pays. Donc nous comptons mettre en exergue le travail de synergie des chercheurs, des distributeurs et des paysans dans l’utilisation des intrants et des semences », explique Lamissa Diakité, coordonateur sous-régional du projet et chercheur à  l’IER (institut d’Economie rurale) du Mali. Ce projet de deux ans et demi vise aussi à  regrouper les chercheurs et les acteurs directement liés aux ventes des intrants et de développer un plan de travail consensuel, dès la première année. La production de céréales pour une autosuffisance Les chercheurs estiment que ce nouveau projet va porter tous ses fruits. Au Mali comme au Burkina Faso, les zones semi-arides serviront de sites d’expérimentation à  la recherche et de développement des systèmes semenciers. Au Ghana et au Cameroun, les zones sub-humides sont concernées par l’intervention des experts pour la mise en œuvre du projet. « C’’est une zone qui présente à  peu près le même climat qu’au Mali. Les semences concernées sont destinées à  la production de céréales en grande majorité. Ceci permettra à  nos pays de sortir de la dépendance », précise Ngoucheme Réné, agro-socio-environnementaliste, à  l’institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD), représentant du Cameroun dans le projet. Les 550 milliards de Francs CFA environ, investis par l’Australie pour le financement de ce projet vont, selon nos interlocuteurs, largement contribuer à  l’amélioration et au suivi qualitatif et quantitatif des semences et permettre de garantir une meilleure production de tous les produits agricoles de première nécessité, en Afrique. Six mois après le lancement de ce projet, les constats prouvent que l’utilisation des semences améliorées est de plus en plus un recours des paysans. Les points de vente agréés de semences améliorées se sont multipliés dans la capitale malienne aussi bien qu’en milieu rural. La campagne agricole 2010-2011 l’Agriculture, maillon fort pour le Mali Le secteur agricole contribue à  hauteur de 43% au produit intérieur brut (PIB) du pays. A ce jour, les installations hydro-agricoles ont évolué à  un rythme moyen estimé à  9000 ha l’année au cours de la dernière décennie. Et pourtant, la production agricole reste encore soumise aux instabilités climatiques et hydrologiques. l’année 2011 n’a pas connu les averses attendues et annoncées par les experts qui évaluaient la période hivernale jusqu’en début novembre ; la mi-août et celle d’octobre n’ont presque pas enregistré de pluie conséquente. l’agriculture malienne reste encore une agriculture de subsistance orientée essentiellement vers l’autoconsommation. En cas de surplus produit durant une saison, les excédents commercialisables dépassent rarement les 20% de la production. Chaque année, le Mali importe des centaines de tonnes de riz et de blé (335.000 tonnes en 2008). l’arbre ne devant pas cacher la forêt, la flambée des prix des céréales sur le plan international impose au Mali de se doter d’une politique agricole qui puisse garantir sa subsistance alimentaire. La loi d’orientation agricole (LOA), adoptée en 2006 a pour principale ambition de promouvoir une agriculture durable, moderne et compétitive reposant prioritairement sur des exploitations familiales sécurisées. Parlant de durabilité, le Mali vient d’abriter le troisième forum africain sur le développement durable 2011. Il s’agissait cette année, de mettre l’accent sur la protection de l’environnement. Comme quoi, les objectifs de la LOA poursuivent leur atteinte. A côté des semences améliorées, plusieurs techniques de cultures sont adoptées ou en voie d’adoption par les paysans maliens. Les chercheurs s’attèlent à  améliorer leur efficacité et pallier les défauts. Nous pouvons citer entre autres, la technique de microdose qui consiste à  utiliser, pour la même quantité produite, de 33 kilos d’engrais par hectare pour la culture d’une spéculation qui en demandait 150 kilos d’engrais.

Agriculture : Le parcours de deux femmes d’exception à Mopti

Dans la Venise malienne, les femmes ne sont nullement restées en marge de l’activité agricole notamment celle semencière. l’exemple y est brillamment donné par deux braves femmes. En effet, Mme Traoré Djénéba Dao et Aà¯ssata Konaté ont toutes deux jeté leur dévolu sur l’activité semencière et y ont réussi grâce à  l’incontournable appui technique donné par le Projet Wasa-Seed. Si la première est, sans conteste, la maraà®chère la plus cotée dans la commune rurale de Soufroulaye (à  13 km de Sévaré sur la route de Bamako), la seconde peut se targuer d’être leader en production semencière à  Koporo-na, sur la route de Bankass (à  100 km de Bandiagara). l’exemple frappant de deux dames de C’œur et de renom Mme Traoré Djénéba Dao est maraà®chère depuis plus de 5 ans. Elle cultive, entre autre, le gombo, la salade, et le laitue. Sa vie quotidienne est partagée entre ses activités de maraichage et celle d’élue communale à  a la Mairie de la commune rurale de Soufroulaye. Elle nous a assuré que l’appui du Projet Wasa-Seed a apporté une véritable révolution dans le maraichage à  Soufroulaye. «Â Les femmes partent me chercher jusqu’au marché pour la bonne qualité de mes produits ». Selon elle, les semences proposées par Wasa sont exploitables en toute saison, et ne mettent que 45 jours pour être consommables, contrairement aux anciennes semences qui prenaient jusqu’à  3 mois ou même plus. Son seul regret aujourd’hui C’’est de ne pas être en possession de techniques à  même de réduire les agressions des souris sur son site de production. s’agissant de Aà¯ssata Konaté est productrice semencière de Niébé depuis quelques années. Aujourd’hui elle a doublé sa parcelle exploitable (de 1 à  2 hectares) grâce aux larges retombées obtenues à  travers la touche combien précieuse des agents techniques Wasa de l’antenne régionale de Mopti. La semence Niébé qu’elle exploite depuis maintenant 3 ans lui a été proposé par le Projet Wasa-seed. Ce qui lui a valu la certification, et du coup, elle ravitaille de nombreux producteurs de niébé en semence de bonne qualité. Par ailleurs, la bonne qualité des semences produites par Aà¯ssata lui a permis de participer valablement à  des Bourses semencières dont celle de Sikasso, notamment. Aujourd’hui grâce à  la semence de bonne qualité, son rendement s’est sensiblement accru puisqu’elle est passée de 2 sacs de 100kg à  8 sacs de 100kg par récolte. Cette amélioration de son rendement a du coup impacté positivement sur sa condition de vie au sein de son ménage, si bien qu’Aà¯ssata joue une grande partition dans le financement de l’école, la santé…de ses trois enfants. Elle arrive à  assurer cela tout simplement parce qu’elle cède aujourd’hui le kg de semence niébé à  600 F cfa (contre 300 F cfa avant). Mieux, Aà¯ssata a même réussi à  construire une nouvelle maison pour sa famille. Ce qui en milieu dogon, rélève exclusivement de l’homme. Son vœu le plus ardent C’’est de bénéficier de formation pour davantage produire des semences de qualité.

Wasa-seed Project : La part belle aux semences végétales

Financé par l’Agence d’Aide Américaine au développement (Usaid), le Projet semencier s’inscrit en droite ligne du cadre de l’Alliance semencière ouest-africaine. Au Mali, l’exécution du projet (Wasa) a été confiée à  Icrisat, pour plusieurs raisons. C’’est surtout que cette structure dispose de ressources génétiques suffisantes pour ce faire. l’objectif visé par Wasa est donc d’amener les paysans à  la professionnalisation et à  la certification de leurs productions. Ainsi, le projet couvre (pour l’instant) au Mali les régions de Mopti de Sikasso, sans compter les séances de démonstration effectuées dans les localités de Ségou, Koulikoro, et Kayes. s’étendant sur une durée de 5 ans (Octobre 2007 à  Décembre 2011) le Projet Wasa-seed est opérationnel dans six pays, le Burkina, Ghana, Mali, Niger, Nigeria et Sénégal. Son objectif s’articule sur trois volets, à  savoir, le renforcement du système semencier en Afrique de l’ouest à  travers la mise en place d’une politique semencière harmonisée, le renforcement de la chaine de valeur semencière et le développement du business de la semence. Pour montrer l’immense rôle que jouent les femmes dans le secteur agricole et le soutien qu’apporte ICRISAT et son partenaire WASA Seed Project (Projet semencier de l’Alliance semencière ouest africaine), les responsables du projet ont initié une mission sur Mopti et Sikasso. Cette mission qui a débuté ce jeudi 1er septembre est une visite à  des paysannes des régions de Mopti et Sikasso. La cible c’est les femmes encadrées par le projet semencier de l’Alliance semencière ouest-africaine (WASA-Seed Project). Notons que la mission est dirigée par Karamoko Traoré, assistant à  la coordination du Projet Wasa, et Agathe Diama, responsable de la Communication à  Icrisat (zone Afrique de l’ouest).

Médias: Technologie semencière malienne

Le thème retenu pour cette matinée de presse était : ‘’les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali ». Pour éclairer la lanterne des journalistes sur le dit thème, le directeur Modibo N’guanèkè Coulibaly a fait appel au spécialiste Makan Fofana, agro-économiste de formation et coordinateur de l’unité de semence de base à  l’IER. La vingtaine de participants à  la matinée de presse a ainsi appris beaucoup sur les avantages, de l’importance des semences améliorées au Mali et des défis à  relever. Selon Makan Fofana, l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur agricole .Un secteur qui occupe près de 75% de la population active qui contribue à  hauteur de 43% à  la formation du produit intérieur brut (PIB) et fournit 30% des recettes d’exportation (CILSS 2000). Le coton constitue la principale culture commerciale pratiquée dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes et Ségou. Les productions vivrières (mil, sorgho, maà¯s, blé, fonio, etc.) sont essentiellement de type pluvial. Pour la promotion de la riziculture irriguée, d’importants aménagements hydro-agricoles ont été réalisés dans le delta intérieur du Niger et dans les vallées des fleuves Niger et Sénégal. En dehors des zones engagées dans un processus d’intensification agricole, l’agriculture est pratiquée par de petites exploitations familiales faiblement mécanisées qui privilégient un système de type extensif. Il s’agit d’une agriculture de subsistance orientée principalement vers l’autoconsommation. La part des excédents commercialisables dépasse rarement 15-20% de la production. Par exemple au cours de cinq dernières années la production totale de céréales est estimée en moyenne au cours des cinq dernières années à  3.370.000 tonnes. l’importance des semences de qualité dans l’augmentation de la production et l’amélioration de la productivité a été perçue très tôt par les autorités maliennes. C’’est pour cela qu’en 1963, la section de contrôle et de diffusion des semences sélectionnées (SCDSS), chargée de la production, de la diffusion et du contrôle des semences sélectionnées fut créer au sein de la division la recherche agronomique de l’IER. l’agriculture malienne est dépendante de la pluviométrie pour plus de 90%. Les cycles périodiques de sécheresse (1968 –1973 et 1982 –1984) ont eu des répercussions négatives sur l’économie. Et ce malgré de gros efforts consentis par les plus hautes autorités du pays. Dans ces conditions, toute production végétale est tributaire de la semence. Cette conférence, s’est articulée au tour de quelques rappels sur la situation agricole au Mali, le secteur semencier malien de 1960 à  2011, les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali, le cadre législatif et réglementaire du secteur semencier et les perspectives. Cette matinée de thé de presse a donné l’occasion aux journalistes de mieux connaà®tre les défis à  relever dans le secteur semencier, les avantages mais aussi leur rôle dans la sécurité alimentaire. A en croire Makan Fofana, le secteur semencier du Mali qui est très riche en technologie. Car il dispose plusieurs variétés de mil, niébé, maà¯s, sorgho et de riz amélioré avec une production très élevée. Les questions des journalistes ont tourné autour des difficultés liées à  la recherche, la vision des paysans sur les semences améliorées, les avantages et les inconvénients ainsi que le silence sur la production des OGM.

Commerce des Semences (AFSTA) : Cap sur la relance de l’industrie Ouest-Africaine

Dans son exposé, le président du comité d’organisation, a présenté l’AFSTA qui a pour mission de favoriser le développement d’une industrie semencière privée forte en Afrique, pour prendre en charge l’activité marchande de production et de distribution de semences. Relancer l’industrie des semences La relance de l’industrie semencière souffre des maux comme, la faiblesse du marché, le manque de financement, les aléas climatiques et le problème d’organisation des secteurs…..Par ailleurs, il a cité les objectifs de l’AFSTA que sont : aider à  la création d’associations nationales du commerce des semences (ANCS), chercher à  renforcer les capacités des ANCS en matière de gestion d’une ANCS et sur des thèmes prioritaires. Il s’agit par exemple des thèmes comme, les bonnes pratiques en production de semences, le contrôle de la qualité et certification des semences, la protection des obtentions végétales, la réglementation semencière harmonisée…. Sécurité Alimentaire Selon le président, les défis que le congrès entend relever sur le plan des semences en Afrique de l’Ouest sont énormes.Ces défis sont entre autres : répondre aux besoins en semences de qualité, à  prix abordable, des variétés améliorées, adaptées aux conditions des exploitations agricoles de la région Ouest Africaine, aider le secteur privé à  assurer de manière effective, les activités marchandes de production et distribution de semence et contribuer à  l’amélioration de la sécurité alimentaire et à  la croissance économique régionale Ouest Africaine. « Sans une semence de qualité il n’est pas possible de réaliser les objectifs de développement en matière d’agriculture », a souligné, M. Dembélé. Pour sa part, le Dr Mamadou Traoré, dira que la meilleure solution pour améliorer la qualité des semences, C’’est d’autoriser nos chercheurs à  mener des expérimentations afin de savoir si les semences utilisées sont bonnes ou mauvaises. Ceci est valable pour le cas des OGM, a-t-il ajouté. OGM, biotechnologies et législation A en croire le Dr Traoré les OGM ne sont pas pour le moment utilisés au Mali. Pour lui, la biotechnologie permet de faire face à  certaines situations à  savoir la sécheresse, l’utilisation des engrais chimiques…A noter que l’AFSTA est composée de 67 entreprises semencières privées, locales, régionales ou internationales. Elle représente les ANCS dans plus de 26 pays internationales semencières à  savoir : la Fédération Internationale des Semences (ISF), l’Association Internationale d’essais de semence (ISTA), Organisation de Coopération et de Développement Economique (OECD). Par ailleurs, l’AFSTA est reconnu par l’Union Africaine, comme représentant la voix du secteur semencier privé africain. Signalons également que, ce congrès 2010 qui a pour thème la relance de l’industrie semencière Ouest Africaine offre des opportunités comme : disponibilité d’un cadre législatif régional harmonisé, volonté manifeste des partenaires au développement de Soutenir le secteur semencier dans son ensemble, de manière coordonnée et concertée à  travers l’Alliance Ouest Africaine des Semences (WASA). Aussi, il est à  noter que l’AFSTA a ouvert un bureau Régional Afrique de l’Ouest dont le siège est au Mali, pour promouvoir dans le contexte de l’Alliance WASA. A noter que cette rencontre était présidée par M. Issa Mory Dembélé, président du Comité National d’Organisation du 10ème congrès de l’AFSTA, en présence, de Dr Paul Senghor, directeur du Bureau sous régional de l’AFSTA, du Dr Mamadou Traoré, représentant du Ministère de l’environnement, de Mamadou Kayentao, membre du Conseil d’Administration de l’AFSTA, de Mme Coulibaly Maà¯mouna Sidibé, membre du Comité National d’Organisation et d’autres personnalités.