A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali

L’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur la mort de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays et les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique sont les principaux sujets consultés lundi par APA dans plusieurs médias du continent.« Mort de Mauritaniens : Les FAMa n’y sont pour rien », indique Mali Tribune. « +A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, +aucune preuve ne met en cause l’armée malienne+ », précise le gouvernement dans un communiqué.

D’ores et déjà, « une cour militaire mène une enquête à propos du ciblage de citoyens mauritaniens en territoire malien », souligne Sahara Media. « Ces incidents concernent le meurtre en janvier dernier de 7 mauritaniens et la disparition de plus de 31 autres au début de ce mois de mars, des incidents que les soldats maliens sont accusés d’en être les instigateurs », explique le site mauritanien, ajoutant que « le Mali a fermé des zones frontalières avec la Mauritanie afin de protéger les citoyens des deux pays ».

Sur la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali, Maliweb se demande « qui empêche les discussions avec les chefs terroristes ». « Parmi les points positifs de cette Transition, on mentionne le front sécuritaire, où l’armée malienne, de plus en plus bien équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, l’on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas de l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux ayant fait des victimes poussent à se demander pourquoi les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différents foras des forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée », souligne le site malien.

Au Burkina Faso, Le Monde Afrique se fait l’écho de « treize gendarmes tués, plusieurs portés +disparus+ dans le nord du pays ». « Les attaques djihadistes ont fait plus de 2000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015 », note le journal français.

Par ailleurs, « la France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali », indique dans l’Agence d’information du Burkina (AIB) l’ambassadeur de français Luc Hallade. « S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a-t-il déclaré.

Sur la guerre en Ukraine, Wakatsera se demande si « l’Afrique (n’est pas) prise en étau entre l’Occident et Moscou ». « La guerre en Ukraine, depuis le 24 février, a donné lieu à une abondante littérature, à travers les médias de tous bords. Les arguments, là-dessus, se multiplient, croisent en contradiction nourrie et permettent à chacun de s’en faire sa propre opinion. Loin géographiquement du conflit, le continent africain y est impliqué à travers trois dimensions. En tant que membre à part entière du «village planétaire», d’un côté, et au regard de l’Histoire, qui le lie à l’Europe autant qu’à la Russie, de l’autre », souligne le journal burkinabè.

Le quotidien sénégalais EnQuête parle des conséquences de cette guerre sur le continent, avec Emmanuel Macron qui « prédit une famine ». Le président français note que « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisés sur le plan alimentaire ».

En outre, le journal indique que « le Sénégal a déjà réagi, en faisant passer le budget pour la campagne agricole 2022 de 10 à 70 milliards FCFA ». Quoi qu’il en soit, les conséquences de ce conflit constituent un « cocktail explosif pour le Sénégal », note Walf Quotidien.

L’heure a sonné pour le secteur privé sénégalais (patronat)

Le Meds se félicite des belles perspectives économiques pour le secteur privé national.Les grands projets lancés par le gouvernement du Sénégal donnent espoir au secteur privé local. Cela fait dire à Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) que « heure a sonné pour le secteur privé » national.

« (…) après avoir longtemps mené la bataille pour un plus fort ancrage des entreprises nationales dans l’économie, et particulièrement sur les grands projets de l’Etat, s’ouvrent aujourd’hui de nouvelles voies de développement autour de grands projets et réformes en cours au plan national », a dit Mbagnick Diop à l’ouverture, ce samedi 12 mars à Dakar, de la 22e session de l’Assemblée générale du Meds.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, il a souligné que la Réforme du Code des investissements en cours devra donner une place prépondérante à tout acteur économique local désireux de s’engager pour la bataille économique du Sénégal.

 « Aussi, dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières, l’Etat du Sénégal entend promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main d’œuvre locale, des technologies et des capitaux locaux, dans toute la chaîne de valeur de cette industrie en mettant en place un Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL) qui a pour mission de coordonner et superviser l’élaboration du document de stratégie de contenu local et de veiller à la mise en œuvre de la stratégie de développement du contenu local, avec pour objectif d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030 », a poursuivi Mbagnick Diop.

Il a soutenu que sur un champ plus large, l’Etat en partenariat avec le secteur privé sénégalais mettra en place une nouvelle feuille de route à travers un document sur la nouvelle stratégie de développement du secteur privé qui prendra en charge toutes les problématiques de l’heure exprimées par les chefs d’entreprise.   

Partant de là, le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a promis d’associer « l’Etat à tous nos projets de construction de l’entreprise nationale à travers nos publications et les rencontres d’échanges qui seront organisées très prochainement ».

Selon Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social  (HCDS), le Meds s’illustre à longueur d’années par des initiatives hardies en faveur d’un dégel de l’environnement devant permettre aux opérateurs d’agir avec sérénité dans le respect des lois afin d’assurer une croissance inclusive gage d’une reprise, voire d’une embellie, dans la durée. 

« Au-delà de la symbolique, piloter une entreprise n’est pas une sinécure. Loin de là. Aux questions de fond que charrie la gestion s’ajoute la rareté d’une solidarité que le Meds érige en vertu cardinale et cultive dans les rapports entre membres pour résister aux assauts d’une conjoncture pas toujours souriante », a-t-elle dit en ouvrant l’Assemblée générale du Meds.

Conflit russo-ukrainien : alerte à la famine

Les belligérants sont parmi les principaux pays exportateurs de blé, un aliment de base dans plusieurs régions du monde.Si l’invasion de l’Ukraine par la Russie perdure, il faut se préparer au pire. D’après l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), une forte aggravation de l’insécurité alimentaire sur la planète est à craindre.

Dans un communiqué, diffusé ce vendredi, l’organisme onusien estime que ce conflit pourrait entraîner une réduction soudaine et d’une ampleur dramatique des exportations de blé. Un tel scénario aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.

À en croire la FAO, la situation est d’autant plus préoccupante que les stocks de blé sont déjà à un niveau bas au Canada qui vend à l’international et les exportations des États-Unis, de l’Argentine et d’autres grands producteurs seront probablement limitées. Car ces pays garantiront prioritairement l’approvisionnement suffisant de leurs marchés intérieurs.

S’exprimant aujourd’hui au Sommet de Versailles, réunissant les chefs d’Etat des 27 pays membres de l’Union européenne (UE), le président français Emmanuel Macron a déclaré que « l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire ».

Pour éviter le cataclysme, la FAO appelle à maintenir le commerce mondial des aliments et des engrais ouvert. « Tout doit être fait pour protéger les activités de production et de commercialisation destinées à satisfaire les demandes nationales et mondiales », souligne son document.

L’organisation spécialisée basée à Rome, en Italie, exhorte par ailleurs les pays tributaires des importations de denrées alimentaires, provenant de la Russie et de l’Ukraine, à rechercher d’autres fournisseurs en vue d’amortir le choc.

De plus, indique la FAO, les dirigeants doivent élargir les filets de sécurité sociale afin de protéger les personnes vulnérables notamment les déplacés internes. Ils devraient également se garder d’adopter des réponses politiques inappropriées susceptibles d’affoler les prix.

Enfin, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture plaide pour davantage de transparence et d’informations sur l’état du marché mondial. Objectif : aider les gouvernements et les investisseurs à prendre des décisions éclairées lorsque les cours des produits agricoles sont instables.

La BCEAO dément une dévaluation du franc CFA

L’information diffusée le 9 mars sur les réseaux sociaux est fausse,
annonce la Banque centrale.La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dément fermement à travers un communiqué, une information diffusée sur les réseaux sociaux annonçant la dévaluation du franc CFA.

L’information diffusée  le 9 mars 2022 sur les réseaux sociaux est fausse, annonce la Banque centrale qui précise que le taux de change entre l’Euro et le FCFA demeure inchangé, à savoir 1 euro = 655,957 FCFA.

Elle rappelle également que les taux de change officiels des principales devises sont publiés quotidiennement sur son site internet consultable sur www.bceao.int dans la rubrique Statistiques – « Cours des devises contre Franc CFA ».

La BCEAO invite par conséquent les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu’aux seules voies de communication officielles usuelles de l’Institut d’émission.

A cet égard, elle rappelle que tous ses communiqués sont publiés sur son site internet, ainsi que dans la presse écrite et audiovisuelle officielle des Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).

La BCEAO, affirme qu’elle, se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’UMOA.

Créée par la France alors puissance coloniale en 1945, le franc Cfa s’appelait initialement Franc des Colonies Françaises d’Afrique. Quinze ans plus tard, à la faveur des indépendantistes de ces colonies, il devient le Franc de la Communauté financière africaine en Afrique de l’Ouest et Franc de la Coopération financière en Afrique centrale dans la région du même nom.

En plus des Comores, le Franc Cfa est utilisé par les citoyens de douze autres pays africains de l’Ouest et du Centre du continent.

Les premiers réunis au sein d’une Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur Institut d’émission est la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), créée en 1962 et dont le siège est à Dakar.

Les seconds organisés dans le cadre d’une Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Eux aussi disposent d’un l’institut d’émission : la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), créée en 1972 et dont le siège est à Yaoundé.

La position de l’Afrique sur la guerre Russie-Ukraine à la Une

Les conséquences économiques et politiques de l’invasion russe en Ukraine sur l’Afrique, la multiplication des partenariats du Maroc sur le plan diplomatique et la situation sécuritaire au Mali sont les principaux sujets traités vendredi par les médias africains consultés vendredi par APA.Au Sénégal, Tribune titre sur l’éventualité de la hausse des prix du pain, de l’électricité et du pain entre autres, en rapport avec la guerre Russie-Ukraine. Le journal sénégalais a interrogé en ce sens l’ambassadeur de la Russie dans le pays qui « accuse… ». Le quotidien table « vers une hausse vertigineuse » avant de dire « pourquoi et comment le Sénégal risque de ne pas être épargné ».

En revanche, EnQuête note que « des solutions » ont été « enfin » trouvées par les autorités sénégalaises pour une baisse des prix des denrées malgré le contexte actuel du monde. « L’Etat accepte de suspendre des taxes à l’importation et de subventionner pour une valeur de 62 milliards FCFA. (…) Gare aux commerçants qui vont refuser d’appliquer la mesure de fixation des prix », relève le quotidien sénégalais, qui a notamment interrogé le directeur du Commerce intérieur qui promet « dans quelques heures » un retour à la normale à propos de la tension sur le sucre.

Sur la guerre en Ukraine, « l’ambassadeur de Russie au Sénégal livre ses vérités » et donne son avis sur la position du Sénégal, note de son côté L’Observateur.

De son côté, Le Monde Afrique relève « l’ambiguïté de l’Afrique du Sud vis-à-vis de l’offensive russe ». Le journal français spécialisé indique que le gouvernement affiche officiellement « une position de neutralité. Mais des liens historiques étroits unissent Moscou et l’ANC (Congrès national africain), le parti du président Cyril Ramaphosa ».

Par ailleurs, « la guerre en Ukraine n’a pas ébranlé la relation entre les Etats-Unis et le Maroc », souligne Le 360.ma. En effet, « la visite au Maroc ce mardi de la sous-secrétaire d’Etat américaine, Wendy Sherman, s’est transformée en baromètre pour mesurer la solidité de la relation entre Rabat et Washington, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le communiqué conjoint des deux pays apporte la démonstration que les nuances ne fragilisent pas un partenariat », note le site marocain.

Sur la demande d’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Jeune Afrique dit « pourquoi ça coince ». « Plus de quatre ans après le dépôt de sa demande d’adhésion à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Maroc attend encore. La visite en février d’une délégation du Parlement de la Cedeao à Laâyoune et la signature à cette occasion d’une déclaration conjointe seraient-elles le signe d’un prochain feu vert ? », se demande le magazine français spécialisé sur les affaires africaines.

Si cette adhésion n’est pas encore actée, le Maroc continue de diversifier ses partenariats. En ce sens, le site marocain H24info informe que « le Premier ministre mauritanien, Mohamed Ould Bilal, est arrivé jeudi à Rabat pour une visite de travail au Maroc, au cours de laquelle il co-présidera avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, les travaux de la huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne », prévue ce vendredi.

« Le premier ministre mauritanien à la tête d’une importante délégation en visite au Maroc », renseigne de son côté le site mauritanien Sahara Media. « Au cours de ce voyage, le Premier ministre est accompagné des ministres de la Pêche, de l’Agriculture, du Commerce, de l’Habitat, de l’Enseignement supérieur et de l’Action sociale. Font également partie de la délégation des conseillers et des chargés de mission au premier ministère, l’ambassadeur de Mauritanie au Maroc et le président du patronat mauritanien », rapporte le média mauritanien.

Sur les disparitions de dizaines d’éleveurs mauritaniens à la frontière avec le Mali, Wakatsera note que « le mystère des disparus de la frontière inquiète ».  « L’affaire fait grand bruit et fâche du côté de Nouakchott dont les autorités sont prises à la gorge par des populations tristes, inquiètes et révoltées. Les Mauritaniens qui ont bruyamment manifesté leur colère, comme pour se faire entendre des deux côtés de la frontière, sur le flou qui entoure la disparition des leurs, dont des sources non officielles affirment la mort, veulent connaître la vérité. A Bamako l’option de l’omerta a été longtemps privilégiée, jusqu’à ce que les présidents malien et mauritanien, selon une annonce faite ce jeudi, ont eu des échanges téléphoniques », souligne le journal burkinabè.

Sur un autre sujet au Mali, Le Républicain indique que la cheffe des droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, dit regretter l’impact « des sanctions sur les Maliens ordinaires ». « Concernant le cas particulier du Mali, l’ancienne Présidente chilienne s’est inquiétée de la situation où, de son avis, +il est essentiel d’assurer une transition rapide vers la démocratie et un retour complet à l’ordre constitutionnel+. Cette nouvelle donne d’un pouvoir militaire a conduit également à +un rétrécissement de l’espace civique et du débat démocratique+ », renseigne le journal malien.

Sénégal : Mame Aby Sèye atterrit à la Der/FJ

L’urbaniste remplace Papa Amadou Sarr à la tête de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ).C’est allé vite. Au lendemain du limogeage de Papa Amadou Sarr, le président Macky Sall a porté son choix, jeudi soir, sur Mame Aby Sèye. La nouvelle Déléguée générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) est titulaire d’un Doctorat en Démographie. 

Avant cette nomination, elle était depuis mai 2019 la Directrice Générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT).

Forum mondial de l’eau: Dakar « prête » à accueillir ses hôtes

Toutes les dispositions ont été prises pour faire de cet événement un succès, a assuré ce jeudi, l’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba.Face au défi que représente l’organisation du 9e Forum mondial de l’eau, le gouvernorat de Dakar rassure. En prélude à ce rendez-vous planétaire, un pré-forum a été organisé ce jeudi pour permettre à l’ensemble des acteurs impliqués de s’imprégner des enjeux.

L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba, a saisi cette occasion pour déclarer que « toutes les dispositions ont été prises » pour être à la hauteur de l’événement.

« Dakar a toutes les cartes en main pour faire du 9e Forum mondial de l’eau une réussite. Un forum qui guide le développement économique de nos différents pays. Un forum qui va proposer des solutions aux difficultés auxquelles le monde fait face dans le domaine de l’eau », a indiqué de son côté Boubacar Barry, membre du secrétariat du Forum.

Cette 9e édition, prévue du 21 au 26 mars 2022 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, a pour thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». L’objectif du Sénégal et du Conseil mondial de l’eau est d’organiser un forum plus efficace aux plans social, politique et économique, d’où le surnom de « Forum des réponses ».

Selon M. Barry, quelque 25 mille personnes sont attendues dans la capitale sénégalaise pour ce grand rassemblement des acteurs de l’eau.

Sénégal : l’encadrement des jeunes, gage d’un emploi décent (étude)

Les programmes mis en œuvre par la Convention nationale Etat-Employeur pour promouvoir l’emploi des jeunes permettent aux bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.Le constat est sans équivoque. Les résultats d’une étude menée au Sénégal par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) montrent que les jeunes ayant bénéficié des programmes de formation et d’emploi réussissent mieux leur entrée dans la vie professionnelle.

Selon les conclusions de ce travail, présentées ce jeudi à Dakar au cours d’un atelier, cette observation se vérifie notamment dans le secteur industriel et celui des services. Pour les chercheurs, ces deux domaines seront, à l’avenir, les principaux pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Par ailleurs, l’étude prouve que le « contrat de solidarité », un programme de stage pédagogique dans les établissements d’enseignement privé, permet aux jeunes d’avoir 4 à 6 % plus de chance d’accéder à des emplois décents dans le secteur des services comparés à ceux qui n’ont pas subi ladite formation.

De même, le « stage d’apprentissage », qui se fait en alternance entre l’entreprise et le centre de formation, offre aux bénéficiaires 4,5 % à 7,2 % plus de chance de décrocher un bon emploi dans les mêmes secteurs.

En outre, souligne le rapport, le « stage d’adaptation », visant l’acquisition d’expérience professionnelle, augmente de 4,8 % à 7,2 % les chances des bénéficiaires d’accéder à un meilleur emploi par rapport aux non-bénéficiaires.

Quant au « stage d’incubation », il participe, d’après la recherche, à l’encadrement, l’assistance et au parrainage des jeunes en poste d’agent de maîtrise. Cette pratique booste de 4 % à 7,2 % les possibilités des bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.

Enfin, note l’étude, le « contrat d’essaimage », qui œuvre pour la formation et l’orientation des individus pour la création d’entreprises, croît les chances de succès dans la création pour les jeunes bénéficiaires dudit programme.

Partant de ces constats, les auteurs de l’étude exhortent les autorités à mener plusieurs actions pour répondre à la demande des milliers de jeunes qui rejoignent chaque année le marché du travail. Parmi ces recommandations figurent entre autres le développement de politiques de promotion de l’emploi orientées vers les secteurs de croissance et le renforcement de la collaboration entre l’État et le secteur privé.

Le Sénégal lance sa stratégie de développement sobre en carbone

L’initiative vise à réduire substantiellement les émissions de gaz à effet de serre (GES).En perspective de l’exploitation de son gaz et de son pétrole, le Sénégal veut minimiser les effets néfastes sur l’environnement. Pour ce faire, le pays a lancé, ce jeudi à Dakar, l’Initiative de co-construction d’une stratégie de développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques.

« Pour atteindre les objectifs conditionnelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à 30 % à l’horizon 2030 par rapport à la situation de référence (Contribution nationale déterminée, CDN 2020) et guider les décisions de court-terme en fonction des exigences de long-terme en matière de développement et de réduction d’émissions de carbone, il s’avère nécessaire de conduire des processus de réflexion prospective afin de répondre aux multiples enjeux de la transition énergétique dans le contexte de l’exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières », a expliqué Sécou Sarr, directeur exécutif de l’ONG Enda Energie.

Sa structure et l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) vont coordonner l’Initiative financée par l’Agence française de développement (AFP) à travers sa Facilité 2050 pour une durée de trois ans.

Elle est basée sur le triptyque : résilience climatique-développement durable- sobriété carbone. Pour ses initiateurs, l’analyse constructive et l’intégration harmonieuse des enjeux de la transition agro écologique, urbaine, infrastructurelle et industrielle demeurent des leviers non négligeables pour assurer une mise en œuvre des transformations structurelles durables, sobre en carbone et résilientes aux changements climatiques.

Ce processus de co-construction du Sénégal s’inscrit dans une initiative plus large en Afrique en cours d’exécution notamment au Nigéria et en Afrique du Sud.

Pour Adama Diallo, Secrétaire général du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies, en droite ligne avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris, l’Initiative va aider le Sénégal à mettre en place un processus de co-construction d’une stratégie de développement à long terme à faible émissions de carbone et résilient aux changements climatiques à travers une équipe pluridisciplinaire.

La mise en œuvre de ladite initiative s’appuiera sur un pool de cinq ambassadeurs choisis pour leur leadership et leur capacité d’orientation stratégique et sur cinq groupes thématiques axés autour des quatre piliers transformationnels systémiques ciblés. Il s’agit de la transition énergétique, la transition agricole & l’usage des sols et de l’eau, la transition urbaine et infrastructurelle et la transition industrielle et d’un axe transversal portant sur les changements climatiques et les Objectifs de Développement Durable (ODD), a renseigné Baba Dramé, directeur de l’environnement et des établissements classés au ministère de l’Environnement et du Développement durable.

La situation sécuritaire au Mali à la Une en Afrique

Les accusations d’assassinat de Mauritaniens au Mali, l’évolution de la situation sécuritaire dans ce pays et le limogeage d’un directeur général par Macky Sall pour des propos offensants sur l’islam sont les principaux sujets consultés jeudi par APA dans les médias africains.« Le Mali annonce l’ouverture d’une enquête à propos du meurtre de Mauritaniens en territoire malien et défend son armée », indique Sahara Media. « Des sources locales font état du meurtre de 31 mauritaniens par des soldats maliens, un fait qu’aucune source officielle n’a confirmé jusqu’ici, quand bien même le ministère mauritanien des affaires étrangères a vivement protesté mardi auprès de l’ambassadeur du Mali en Mauritanie à propos d’incidents répétés dont ont été victimes des mauritaniens au Mali », souligne le site mauritanien.

Au Mali, Wakatsera se demande « qui croire entre les militaires maliens et les djihadistes » dans l’attaque de Mondoro. « Une attaque deux bilans. Ce n’est pas le titre d’un film africain qui aurait prétendu remporter l’Etalon de Yennenga du prochain Fespaco, le célèbre Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Les chiffres sont ceux de l’attaque meurtrière de Mondoro qui a endeuillé, une fois de plus le Mali, écumé depuis plus de 10 ans maintenant, par des terroristes qui se sont sanctuarisés dans le Sahel, et font de plus en plus d’incursions dans le Golfe de Guinée. La première comptabilité brandie par les Forces armées du Mali (FAMa) fait état de 27 de ses éléments tués, 33 autres blessés dont 21 grièvement et encore 7 autres portés disparus. La hiérarchie militaire malienne met également à son actif 70 djihadistes, dont des chefs, neutralisés par ses hommes », note le quotidien burkinabè.

Pour Mali Tribune, cette attaque est la conséquence d’une « guerre asymétrique ». Malgré le fait que « l’armée malienne est en train de prendre de l’ascendance sur les groupes armés terroristes depuis des mois », il n’en demeure pas moins que « ni les Forces de Défense et de Sécurité ni même les populations civiles ne sont pas à l’abri d’incidents sécuritaires même s’ils se font rares », a relevé le journal.

Sur la relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, Le Matin indique que « la transition offre plus que jamais l’opportunité de prendre le taureau par les cornes ». « Comme le dit si pertinemment dans une déclaration publique Mohamed Mohammedoun, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA, mouvement politique et militaire touareg formé en 2014), +c’est plutôt à la CMA de clarifier sa position… On ne s’emballe pas dans ce jeu de duplicité+. C’est pourquoi aussi, nous confiait récemment un cadre malien, +il faut impérativement, et sans délai, réviser l’Accord issu du processus d’Alger qui est complètement désavantageux pour le Mali+. Comme beaucoup d’autres Maliens, il est convaincu que, à terme, +cette camisole de force aboutira, si nous ne prenons garde dès à présent, à la partition de notre patrie… Et la fenêtre de tir actuelle est propice pour que le Mali se débarrasse de cet accord léonin+ », a  relevé le journal malien.

Sur la Guerre Russie-Ukraine, Le Monde Afrique renseigne que « l’Ukraine va rapatrier ses casques bleus déployés en République démocratique du Congo ». Le contingent ukrainien de la Monusco compte 250 soldats, principalement dans l’aviation.

Au Sénégal, L’Observateur analyse « le jeu d’équilibriste du Sénégal » dans ce conflit, avec des « révélations sur la diplomatie de prudence de Dakar ».

Un autre sujet qui fait les choux gras de la presse ce jeudi : le limogeage de Pape Amadou Sarr, directeur de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide (Der). « Pape Sarr DERape et se fait virer », titre L’AS, soulignant que l’ex-responsable de cette agence nationale a été victime de ses « propos irrévérencieux contre les chefs religieux ».

« Il ne P.A.S plus », indique de son côté Le Quotidien, notant que Pape Amadou Sarr a été « relevé de ses fonctions au lendemain de propos polémiques ». Vox Populi précise qu’il a utilisé le terme « inepties », jugé offensant, en parlant de certaines règles de l’islam sur les femmes et les marabouts.

Sénégal : Papa Amadou Sarr limogé

Le Délégué général à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) subit les conséquences d’un dérapage verbal.Le couperet est tombé très vite pour tenter d’éteindre la polémique. Dans un communiqué, publié mercredi soir, Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, porte-parole du gouvernement, a annoncé la nouvelle matérialisée par un décret du président Macky Sall.

La veille, c’était la Journée internationale des droits des femmes. La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ), dirigée par Papa Amadou Sarr depuis octobre 2017, en a profité pour fêter ses quatre ans d’existence. 

Au cours de la cérémonie, M. Sarr a totalement remis en cause certaines règles musulmanes notamment la part qui revient à la femme dans l’héritage.

Sénégal : une initiative en appui aux expatriés

Cinquante-deux entreprises de la diaspora sénégalaise vont bénéficier d’une enveloppe de plus d’un million d’euros pour réduire les risques liés à la migration irrégulière.L’initiative « Investo in Senegal » est portée par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Plasepri/Pasped).

Ce dernier vise à réduire la migration irrégulière et à encourager les investissements productifs de la diaspora et le transfert des compétences acquises au fil des ans grâce à l’expérience de la migration.

Les entreprises sélectionnées parmi près de 1200 propositions bénéficieront d’un financement compris entre 5000 et 30.0000 euros, pour un total de 1.122.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du Programme Plasepri/Pasped à savoir Dakar, Thiès (Ouest), Saint-Louis, Louga (Nord), Diourbel et Kaolack (Centre). D’autres bénéficiaires s’activent entre les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ils couvrent plusieurs secteurs d’activité notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, etc.

Les proposants, dont 12 ont moins de 35 ans (23 %) et dont 24 sont des femmes (46 %), sont en Italie et en France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante.

Le programme Plasepri/Pasped est financé par l’Union Européenne (UE) au titre de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. Il a pour objectif de réduire la migration irrégulière grâce au soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal.

Par ailleurs, il vise à créer une plateforme fournissant une assistance financière et technique pour contribuer au développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie.

Guerre en Ukraine: Macky Sall sollicite un «cessez-le-feu» auprès de Poutine

Au quatorzième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA) a tenté de convaincre mercredi 9 mars son homologue Vladimir Poutine d’arrêter les bombardements.Et si la médiation africaine portait ses fruits dans cette crise mondiale ? Même si le poids et le leadership du continent sont souvent sous-estimés pour changer le cours de l’histoire, les nouveaux dirigeants comme Macky Sall essaient de jouer leur partition. Et maintenant que la paix du monde est menacée par cette guerre en Europe, l’Afrique par la voix du chef de l’Etat sénégalais tente de venir à la rescousse.

« Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l’Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit », a déclaré le président Sall dans un tweet.

Ce n’est pas la première sortie officielle de Macky Sall sur cette crise qui a déjà causé des centaines de décès et plus de deux millions de réfugiés dont des citoyens africains. Avec le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, il a récemment déploré l’attitude « inacceptable » à l’égard de ressortissants africains, victimes de « mauvais traitements », alors qu’ils voulaient fuir l’Ukraine.

Les deux présidents avaient exhorté ensuite « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Non-alignement

Lors du dernier conseil des ministres, Macky Sall avait aussi fait part de « sa grave préoccupation face à la situation en Ukraine », tout en réaffirmant l’adhésion du Sénégal aux principes du non-alignement et du règlement pacifique des différends. Sa position sur cette question s’inscrit dans l’esprit des deux communiqués publiés en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, a-t-il précisé.

En lançant le 24 février dernier une opération militaire contre l’Ukraine, après des semaines de tension entre les deux pays, la Russie a dit faire valoir son droit à l’auto-défense, prévu par l’article 51 de la Charte de l’ONU.

Le président Poutine a évoqué la « souffrance » dans la région séparatiste du Donbass pour envahir ce pays. Ancienne membre de l’Union soviétique (URSS), l’Ukraine veut adhérer à la force militaire des pays occidentaux (OTAN) et à l’Union européenne (UE).

Malgré la prise de plusieurs villes et zones stratégiques, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et ses hommes opposent encore une forte résistance aux troupes russes désormais dans la capitale Kiev.

Dans un récent entretien avec son homologue français Emmanuel Macron, Vladimir Poutine à fait savoir à son homologue français qu’il poursuivrait son action « sans compromis », jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints. Il a aussi affirmé que ses exigences vis-à-vis de Kiev pourraient augmenter.

A la Une, les protestations de Nouakchott auprès de Bamako

Les incidents sécuritaires entre le Mali et la Mauritanie et la célébration de la journée internationale des droits de la femme sont les principaux sujets traités dans les médias africains visités mercredi à APA.« Mauritanie-Mali: la fièvre monte à la frontière! », titre Wakatsera. « Trois incidents sécuritaires en deux mois qui ont causé la disparition de plusieurs éleveurs mauritaniens à la frontière malienne, ont fait sortir les autorités de Nouakchott de leurs réserves. L’ire des gouvernants mauritaniens a enflé avec le silence de Bamako, dont les maîtres ne répondraient même pas aux appels téléphoniques de leurs voisins. Pourtant, ces crimes qui se sont succédé en l’espace de 60 jours, mettent en cause les militaires maliens en opération à la frontière partagée par les deux pays. Faux, rétorque les autorités maliennes qui soutiennent que l’armée du Mali n’a rien à voir dans ce phénomène rocambolesque de citoyens mauritaniens qui disparaissent comme par enchantement dans la nature », explique le quotidien burkinabè.

En revanche, Sahara Média revient sur le « sit-in (organisé) devant le ministère de l’Intérieur pour dénoncer les agressions de l’armée malienne ». « Cette manifestation intervient après la disparition en terre malienne d’un groupe de mauritaniens à propos de laquelle différentes informations ont circulé à propos de leur nombre et de leur sort », selon le site mauritanien.

Sur la guerre Ukraine-Russie, « les Occidentaux cherchent le soutien de l’Afrique du Sud », rapporte Jeune Afrique, notant que « Depuis que Pretoria a refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine, les chancelleries occidentales s’activent, plus ou moins publiquement, pour faire pression sur le gouvernement sud-africain ».

La Tribune Afrique souligne de son côté que « la guerre en Ukraine s’invite sur les stands africains du Salon de l’agriculture de Paris », du 26 février au 6 mars 2022. Notant que « la situation géopolitique a de quoi inquiéter éleveurs et agriculteurs africains », le journal basé au Maroc indique que « la guerre russo-ukrainienne s’est accompagnée d’une envolée des cours des céréales qui, d’avis d’experts, pourrait provoquer une hausse de 30 % du prix du blé en cas de blocage des exportations russes. L’Ukraine et la Russie concentrent actuellement un quart du marché mondial du blé et à ce jour, 30 % du blé importé en Afrique vient de Russie. L’Egypte est en première ligne, car 70 % de son blé provient de Russie et 20 % d’Ukraine. Le Soudan qui consomme 2,4 tonnes de blé par an (dont seulement 15 % sont assurés par la production locale) est, lui aussi, classé parmi leurs principaux importateurs africains ».

Au Sénégal, plusieurs journaux ont titré sur la célébration de la journée internationale du 8 mars, dédiée aux droits de la femme. « Les femmes, sous tous les tons », constate Sud Quotidien, revenant sur « une célébration entre fête et doléances ».

« Les femmes donnent de la voix », selon Le Soleil, notant que cette journée dédiée à leurs droits a été l’occasion pour elles de dénoncer, un peu partout dans le pays, certains maux auxquels elles font face. Il s’agit entre autres de la violence basée sur le genre, le respect de leurs droits et l’autonomisation, liste le quotidien national sénégalais.

Au Mali, où les femmes représentent plus de la moitié de la population malienne, la journée a aussi été célébrée. Interrogé par le quotidien L’Essor, Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, a indiqué que « la refondation (du pays) se fera nécessairement avec les femmes ».

« Ce que nous attendons des femmes, c’est leur implication, leur engagement, leur savoir-faire et savoir-être, leur soutien.  Ainsi, les conditions optimales doivent être créées pour renforcer la promotion du genre et des couches défavorisées et victimes de discriminations de tous ordres fondées sur le sexe, le handicap, l’âge, le niveau d’instruction ou d’expérience, etc. Promouvoir ces couches sociales, c’est impacter positivement le développement de la société toute entière », a-t-il souligné.

Sénégal : renforcement du financement des startups

La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ) a lancé, ce mardi à Dakar, le programme « Juuniy Gaïndé » (mille Lions, en langue wolof) doté de 10 milliards F CFA pour soutenir les entrepreneurs.Ce nouveau dispositif « va accompagner des entrepreneurs qui seront sélectionnés dans le portefeuille de la Der/FJ. Ils bénéficieront d’un financement allant de 5 à 10 millions F CFA pour leur permettre de devenir de futurs champions », a déclaré le ministre, délégué général de la Der/FJ, Papa Amadou Sarr.

S’exprimant lors de la célébration des quatre ans de son institution, M. Sarr a fait savoir qu’une équipe dédiée au sein de la Der/FJ se chargera du nouveau programme. L’objectif étant, d’après le délégué général, de s’assurer qu’il soit effectif et exécuté dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais.

« Juuniy Gaïndé » couvrira l’ensemble du territoire national. Sa mise en œuvre tient compte de la mutualisation des programmes et dispositifs existants de la Der/FJ et ses partenaires pour une rationalisation des actions et une cohérence d’ensemble, informe un document présentant le projet.

Ce nouvel outil sera basé sur la structuration autour des besoins spécifiques des bénéficiaires, un financement dédié à l’exécution du projet sous forme de prêts et un package complet de services non financiers pour préparer, former et accompagner en vue de favoriser la viabilité économique et la durabilité des entreprises.

« Juuniy Gaïndé » est exclusivement réservé aux jeunes sénégalais âgés entre 18 et 35 ans, porteurs d’un projet innovant et/ou sont en activité dans un des secteurs prioritaires de l’économie. En outre, les potentiels bénéficiaires doivent avoir une expérience significative dans le secteur d’activité du projet, disposer de compétences techniques et être engagés et disponibles à suivre une formation.

La célébration des quatre ans de la Der/FJ a aussi été l’occasion pour lancer le programme DIGI PME qui œuvre pour la digitalisation des startups qu’elle finance.

De même, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes a mis en place un autre programme intitulé « Jeune professionnel de la Der ». Il consiste à former, accompagner, incuber et donner des expériences à des jeunes sénégalais et étrangers afin d’en faire de futurs champions. « D’autres produits seront lancés à partir d’avril 2022 », a indiqué Papa Amadou Sarr.

Sénégal : les transformatrices de poissons réclament une reconnaissance juridique

Au Sénégal, la transformation de produits halieutiques n’est toujours pas légalement reconnue comme un métier à part entière.Le 8 mars marque la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. Cette date symbolique est choisie par les transformatrices de produits halieutiques pour améliorer leurs conditions de travail et d’existence.

« En ce jour spécial, nous demandons à l’Etat la reconnaissance juridique du statut des femmes transformatrices de poissons et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson », plaide la présidente du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Réfepas), Diaba Diop, dans un communiqué de Greenpeace reçu mardi à APA.

Selon l’ONG britannique, ces usines privent les femmes transformatrices de poissons, de leur travail et de leur principale source de revenu. De plus, elles constituent une menace pour la consommation locale.

Partant de ce constat, Greenpeace appelle le gouvernement sénégalais à suivre l’exemple de la Mauritanie qui a commencé à restreindre l’utilisation de certaines espèces de poisson propres à la consommation humaine dans la production de farine de poisson.

« Greenpeace attire l’attention des autorités sénégalaises qu’il y va de la survie socio-économique de centaines de milliers d’acteurs de la pêche en attente d’actes forts de leur État », lit-on dans la note.

Citant un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), l’ONG signale que ces installations industrielles « menacent les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale ». A contrario, « elles ne comptaient que 129 travailleurs permanents et 264 temporaires en 2018, généralement recrutés parmi la population locale ».

Les femmes à l’honneur dans la presse africaine

Les réactions sur l’attaque terroriste de Mondoro et la célébration de la journée internationale des droits de la femme sont les principaux sujets dans les médias africains visités mardi par APA.Le Pays revient sur l’attaque terroriste de Mondoro en donnant la parole à Aboubacar Sidick Fomba, membre du Conseil national de transition (CNT), qui « accuse la France ». « Je le dis haut et fort aux Maliens. Par le passé, dit-il, nous avons fait des patrouilles conjointes avec les soldats français. Les mêmes matériels que disposaient les soldats français viennent d’être découverts à la suite de l’attaque. Parmi les terroristes neutralisés figurent des visages clairement connus. Sur les terroristes tués par les FAMa figurent ceux qui sont venus du Niger. Il s’agit des éléments de Boko Haram qui ont été préparés depuis le Niger pour affronter les soldats maliens », a-t-il confié, notant que les troupes de Barkhane et de Takuba « ne doivent plus durer au Mali ».

Toutefois, Wakatsera indique que Barkhane est « toujours en campagne de salubrité ». La force française déclare avoir « neutralisé » à environ 100 km au nord de Tombouctou, au Mali, l’Algérien Abou Ammar al-Jazairi, présenté comme un haut cadre historique d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Barkhane « continue donc de frapper dans le Sahel où elle se trouve en pleine réarticulation. Mieux c’est au Mali qu’elle fait toujours parler sa puissance de feu dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant, elle est déclarée +non grata+, par des autorités et une partie de la population de ce pays en pleine idylle avec la Russie, et plus particulièrement la société privée de sécurité russe, Wagner, dont les éléments sont considérés par les Occidentaux, comme des mercenaires », remarque le journal burkinabè.

Par ailleurs, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené lundi 7 mars une  riposte aéroterrestre qui a fait « un bilan provisoire de 7 morts côté assaillants » et « de deux morts et deux blessés légers côté FAMa », rapporte l’AMAP, citant un communiqué de l’armée sur cette nouvelle attaque enregistrée à Gao, dans le nord du pays.

Au Burkina Faso, Le Pays titre sur la célébration de la journée internationale du 8 mars dédiée aux femmes : « 8 mars 2022 : les Burkinabè n’ont pas le cœur à la fête ». Cet événement qui met à l’honneur la femme « intervient dans un contexte sociopolitique particulier. Il y a, en effet, la crise sécuritaire qui, en plus d’avoir endeuillé de nombreuses familles, a provoqué le déplacement de milliers de personnes à travers le pays tant et si bien que nombreuses sont les localités qui se sont complètement vidées de leurs habitants ; laissant la place aux groupes armés qui occupent près des 2/3 du territoire national. C’est donc un truisme de dire que les Burkinabè n’ont pas l’esprit à la fête surtout quand on sait qu’à la situation sécuritaire délétère s’ajoute une terrible disette qui laisse planer sur le pays une crise alimentaire sans précédent sur fond de morosité économique », note le quotidien burkinabè.

Au Sénégal en revanche, Sud Quotidien indique que les femmes sont « encore à l’honneur » dans ce 8 mars où Walf Quotidien décrit ces dernières « 100 fards ». La sociologue Fatou Binetou Sall déclare dans le journal que « les Sénégalaises ne divorcent pas, elles changent d’hommes ». L’universitaire et politicienne Amasatou Sow Sidibé souligne que « pour la promotion des femmes en politique, nous sommes encore loin du compte ».

Le quotidien national Le Soleil titre sur « la vague de succès des femmes » qui ont pu se faire une place dans des métiers « souvent dominés par les hommes ». L’Observateur note de son côté que « les femmes (sont) en mars vers le sommet » parce qu’elles sont « entre révolution et évolution de leur statut et rôle dans la société ».

L’AS s’intéresse à « la guerre des modèles féministes au Sénégal » et reprend la sociologue Selly Ba qui note que « ce qui se passe en Afrique est différent de ce qui se passe en Europe ».

Vox Populi termine par donner la parole à « ces femmes qui n’ont pas voix au chapitre ». Sur cette journée qui leur est dédiée, le journal sénégalais a recueilli les impressions de « Mère Ndèye Diouf, analphabète et vendeuse de cacahuètes, Mme Dieng, femme au foyer, Ndèye C. Badiane, une jeune dame ».

Sénégal : réflexion sur l’emploi et l’employabilité des jeunes

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) organise, ce jeudi 10 mars, un atelier de partage des résultats de l’étude « Programmes d’appui à l’emploi et employabilité des jeunes dans les secteurs de croissance au Sénégal ».L’objectif de cette rencontre est de soumettre les résultats tirés de la recherche à l’évaluation des chercheurs, décideurs, acteurs privés et de la société civile. Il s’agit spécifiquement de caractériser les secteurs d’activité dans lesquels les jeunes sont principalement employés, d’analyser la qualité des emplois dans les secteurs où ils sont davantage employés, en tenant compte du niveau de sous-emploi visible et invisible et du degré de sécurité et de stabilité de l’emploi.

A cela s’ajouteront une analyse des secteurs d’activité les plus susceptibles de pourvoir des emplois de qualité aux jeunes présents sur le marché du travail et une évaluation des effets des différents programmes publics d’appui sur  l’accès des jeunes aux secteurs d’activité pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Cette activité constitue une étape charnière dans le processus de validation technique du rapport, souligne le Cres. Le Sénégal, comme d’autres pays africains, a entrepris plusieurs initiatives pour faire face à la problématique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes. Cela s’est traduit, selon le Cres, par la création de plusieurs agences et fonds.

A en croire le centre de recherche, ces initiatives, si importantes soient-elles, « se sont révélées peu efficaces » d’où la centralisation des actions en faveur de l’emploi des jeunes dans une structure unique appelée Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej).

En dépit de ces nombreuses interventions, déplore le Cres, force est de constater que le chômage et la précarité de l’emploi des jeunes demeurent une grande préoccupation, comme le montrent les statistiques nationales.

Mais, relativise-t-il, ces interventions sont peut-être efficaces, mais n’ont pas une ampleur suffisante pour avoir des effets significatifs sur l’emploi des jeunes.

Partant de constat, le Cres estime qu’il est important d’évaluer l’impact des programmes d’appui à l’emploi sur l’insertion des jeunes hommes et femmes dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois de qualité, notamment les secteurs d’activité offrant de meilleures perspectives d’emploi et de revenu aux jeunes arrivant sur le marché du travail. C’est dans ce cadre que des chercheurs du Sénégal et du Cameroun ont fait cette étude qui sera présentée jeudi prochain.

Sénégal-Gambie : un accord de non double imposition en gestation

Les deux États ont ouvert, ce lundi à Dakar, des négociations en matière fiscale pour s’assurer que les revenus perçus par leurs résidents, en contrepartie des investissements effectués, ne soient taxés qu’une fois.C’est une nouvelle qui devrait réjouir les contribuables des deux pays. Banjul et Dakar veulent en effet supprimer la double imposition sur les revenus. Elle découle de la souveraineté fiscale des États en vertu de laquelle, chacun peut exercer son droit d’imposer. L’un parce qu’il se considère comme l’État de résidence du bénéficiaire d’un revenu ou du propriétaire d’un bien, alors que l’autre peut estimer que ce revenu trouve sa source sur son territoire ou que le bien considéré y est situé.

Or, souligne le ministre sénégalais des Finances et du Budget, la fiscalité applicable dans deux États sur les mêmes revenus réalisés constitue une entrave à la libre circulation dès lors qu’elle n’empêche pas la double imposition d’un même revenu réalisé dans un État par une personne physique ou morale résidente d’un autre pays.

Pour Abdoulaye Daouda Diallo, les conventions fiscales sont conclues pour favoriser l’émergence d’un environnement fiscal favorable aux affaires grâce à l’élimination de cette règle.

Ces textes, explique l’argentier de l’Etat du Sénégal, ont également pour objet de prévenir la fraude et l’évasion fiscales internationales. Selon le ministre, ces pratiques, évolutives, multiformes et complexes représentent de nos jours une sérieuse menace à laquelle les États sont confrontés dans la préservation de leur assiette fiscale.

La fraude, ajoute M. Diallo, oblige à accroître les taux appliqués aux revenus des contribuables honnêtes, et par conséquent, rend difficile le consentement volontaire à l’impôt.

Ainsi, pour répondre à une telle exigence, les conventions fiscales prévoient une procédure d’échange de renseignements et une assistance au recouvrement, informe le ministre des Finances et du Budget.

Les conventions fiscales, poursuit-il, contribuent à favoriser le développement des échanges, dans la mesure où elles garantissent aux contribuables des États contractants plus d’équité et de sécurité en matière d’imposition. Cela se matérialiserait par l’instauration de règles claires, prévisibles et d’une procédure de règlement des différends. 

C’est ce qui explique, d’après le ministre, la clause de non-discrimination qui vise à protéger les contribuables d’un des deux États contre les discriminations qu’ils pourraient avoir à subir dans l’autre État.

A ce titre, précise le ministre des Finances et du Budget, ces accords sont un cadre privilégié pour promouvoir les investissements et les transferts de compétences, tout en favorisant la mise en place d’un climat de confiance chez les investisseurs.

Autant de raisons qui justifient, d’après Abdoulaye Daouda Diallo, la conclusion rapide d’une convention fiscale tendant à l’élimination de la double imposition et à prévenir la fraude fiscale entre nos deux pays. L’objectif principal serait l’attractivité pour les opérateurs nationaux et pour l’investissement privé étranger.

La BADEA alloue un important financement au Sénégal

La Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA) a débloqué 75 millions de dollars, soit 45 milliards FCFA pour accompagner deux projets de développement au pays de la Teranga.Le Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement et le Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes sont les bénéficiaires de ces fonds. La signature des deux accords de financement a eu lieu ce samedi à Khartoum (Soudan) entre le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le Directeur Général de la BADEA, Dr Sidi Ould Tah.

La première convention, d’une valeur de 50 millions de dollars, soit 30 milliards FCFA, a pour objectif de désenclaver les zones du projet (routes Bambey – Baba Garage – Keur Samba Kane – Toubatoul et Diattar – Halwar).

Elle devrait également soutenir le développement économique et social de ces localités, renforcer la sécurité de la circulation des véhicules et réduire les coûts de transport.

Le second accord, d’une valeur de 25 millions de dollars, soit 15 milliards FCFA, concerne les villes de Fatick (centre), Kaffrine (centre), Kédougou (sud-est) et Oussouye (sud). Il vise à renforcer les infrastructures et l’accès aux services sociaux de base. « Il s’agit d’un projet important pour la consolidation des acquis de la décentralisation », souligne le communiqué parvenu à APA.

« Les financements accordés par la BADEA au Sénégal ont permis la réalisation d’importants projets, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement et de la santé. A cela, s’ajoutent les divers appuis de la BADEA sous forme d’assistance technique, domaine dans lequel elle est décisive et apporte un concours qualitatif fort apprécié par nos Etats », a fait savoir Amadou Hott, cité dans le document.

Par ailleurs, informe la note, la BADEA participe aussi au renforcement du financement du secteur privé national à travers des lignes de crédit attribuées aux banques locales.

L’attaque de Mondoro émeut la presse africaine

Le village de Mondoro, au centre du Mali, a vécu un véritable carnage vendredi dernier, avec de nombreux soldats maliens et terroristes tués lors d’une attaque surprise à laquelle les premiers ont farouchement répondu, selon plusieurs médias africains consultés lundi par APA.« Mondoro : Deuil et Interrogations ! », titre L’Aube. « Le poste de sécurité de Mondoro (Cercle de Douentza), Région de Mopti, a été attaqué, le vendredi dernier, par un groupe d’hommes puissamment armés. Le bilan provisoire a été très lourd du côté des FAMA (forces armées maliennes) », selon le quotidien malien. « En effet, selon un communiqué du Gouvernement, ce bilan s’élève à 27 morts, 33 blessés, 7 portés disparus et d’importants dégâts matériels. Cependant, la riposte de l’Armée avec l’appui de l’aviation fut à la fois immédiate et énergique », a-t-il ajouté.

« Situation sécuritaire au Mali : comment comprendre l’attaque de Mondoro ? », s’interroge Sahel Tribune. Malgré sa « montée en puissance », l’armée malienne a enregistré, vendredi 4 mars 2022, « le plus lourd bilan depuis le début de la nouvelle année, suite à l’attaque contre un camp militaire à Mondoro », commune située dans le cercle de Douentza, région de Mopti (au centre). D’ores et déjà, le président de la transition Assimi Goïta a décrété un deuil national de trois jours, à compter du samedi 5 mars, note le journal malien.

« Mondoro: La nation endeuillée », pleure Maliweb. « La nation endeuillée continue à pleurer ses morts. Nous exprimons notre compassion et notre solidarité profonde aux familles des victimes. Nous rendons aussi hommage aux braves et héros tombés sur le champ de bataille qui méritent à jamais notre reconnaissance et notre respect relatif à l’ultime sacrifice qu’ils ont accompli pour notre nation. Ce sacrifice consenti pour notre pays ne doit jamais être oublié. Le Mali a toujours été une nation de mémoire. Célébrer la mémoire de nos femmes et hommes en uniformes tombés au champ d’honneur c’est également recevoir le patrimoine de la mémoire et le transmettre. Le devoir de mémoire, c’est l’expression de la dette éternelle que nous avons à l’égard de ceux qui sont tombés en défendant la patrie, et de l’héritage que nous devons à notre tour léguer, en ayant à l’esprit que nous ne sommes que dépositaires de ce patrimoine », souligne le site malien.

Le quotidien burkinabè Wakatsera se demande de son côté si « Mondoro (n’est pas) orphelin de Barkhane », la force antiterroriste française qui a annoncé son départ du territoire malien il y a quelques semaines après de sérieuses brouilles entre l’Etat français et les militaires maliens au pouvoir.

« Malgré la bravoure des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ont réussi à anéantir 47 assaillants dont des chefs djihadistes, l’heure est à l’inquiétude au sein des populations qui se sont réunies ce dimanche pour manifester leur soutien total aux militaires. Dans le même temps, les populations n’ont pas manqué de pointer du doigt les +autorités+ qui ont manqué de célérité dans la réaction contre l’assaut qui, en plus des morts, a fait 33 militaires blessés dont 21 grièvement, toujours selon la comptabilité macabre provisoire », remarque le quotidien burkinabè.

Faisant une radioscopie, Aujourd’hui au Faso note que l’attaque de Mondoro, qui a fait 30 morts chez les FAma et 70 côté terroristes, est « le prix du +vide  sécuritaire+ à combler ». « A la vérité, cette région de Douentza n’a jamais été totalement pacifiée, tout le moins avec la présence de Barkhane et de la MINUSMA, les raids djihadistes avaient-ils diminué ? Car là, à quelques jets de pierres des falaises de Bandiagara, il y a 10 ans l’une des premières équipées djihadistes du MUJAO s’y est arrêtée, et depuis lors, cette région dogon, distante de près de 150 kilomètres de Mopti, et à 500 kilomètres de Bamako, n’a jamais été un havre de paix », constate le quotidien burkinabè.

Sur la guerre en Ukraine, l’ambassadeur ukrainien au Sénégal confie au quotidien sénégalais Tribune : « Nous ne recrutons pas de mercenaires ». Le Quotidien note de son côté que « l’ambassade d’Ukraine rentre dans les rangs » après une publication Facebook où elle appelait des personnes à s’inscrire pour aller combattre les Russes qui envahissent son pays depuis deux semaines.

Cadre de programmation par pays: 40 projets financés par la FAO au Sénégal

La FAO coopère avec le Sénégal depuis 1977.Au Sénégal, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) met en œuvre son Cadre de programmation par pays (CPP) sur la période 2019-2023. Ce document de coopération porte sur 40 projets axés sur la promotion du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et aquacole ; l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition ; et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles.

« Au total, 11.963.221 millions de dollars US sont mobilisés pour le CPP à mi-parcours 2019-2021 », a expliqué Makhfousse Sarr, chargé de programme à FAO-Sénégal.

Il présentait, vendredi à Dakar, le bilan à mi-parcours du Cadre de programmation par pays (CPP) de la FAO au Sénégal au cours d’un atelier national.

Selon lui, le premier axe stratégique du CPP portant sur la promotion du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et aquacole durable, diversifié, compétitif, inclusif et porteur de croissance a permis de soutenir l’entreprenariat agricole et l’emploi des jeunes en milieu rural, d’appuyer les exploitations agricoles familiales, et renforcer la gouvernance su secteur agro-sylvo-pastoral.

« Avec le deuxième axe qui concerne l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition et le renforcement de la résilience des populations, nous avons pu soutenir la planification et l’intégration de l’adaptation au changement climatique (ACC) dans les projets et projets du secteur agricole. Cet axe a également permis le renforcement de la résilience des populations rurales grâce à la protection sociale », a expliqué Makhfousse Sarr.

Quant au troisième et dernier axe stratégique du CPP 2019-2023 qui promeut la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles, M. Sarr a cité la restauration des terres dégradées, du capital forestier et de la faune. « Cet axe, a-t-il poursuivi, a instauré une gestion durable des ressources halieutiques et restauré les écosystèmes aquatiques ».

Le Cadre de programmation par pays (CPP) est le fruit de concertation avec les institutions nationales, la société civile, le secteur privé, les populations à la base et les partenaires au développement du Sénégal, y compris les Agences du Système des Nations Unies (SNU).

Ses domaines prioritaires sont définis sur la base des priorités de développement du Gouvernement du Sénégal, l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD), les Initiatives Régionales (RI), les missions et les avantages comparatifs de la FAO.

Sénégal : Guédiawaye FC vs AS Pikine au stade Président Abdoulaye Wade

Ce match, comptant pour la 14e journée de la Ligue 1, doit permettre à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) de préparer la réception de l’Égypte le 29 mars 2022.Le stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, est le nouvel antre des Lions du Sénégal. Inaugurée le 22 février dernier, l’enceinte moderne de 50.000 places a été homologuée par la Confédération africaine de football (Caf).

Le choc entre le Sénégal et l’Égypte, en barrages de la Coupe du monde 2022, va donc s’y jouer. Un évènement car ce sera la première rencontre à domicile des champions d’Afrique 2021.

Par conséquent, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a demandé à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) que l’opposition entre Guédiawaye FC et l’AS Pikine se tienne le 19 mars prochain au stade Président Abdoulaye Wade pour « servir de test sur tous les plans (organisation, sécurité, santé, billetterie…) ».

A cet effet, une réunion préparatoire avec les clubs concernés est prévue le 8 mars prochain au ministère des Sports.

La Covid-19 nuit à la santé des femmes (OMS)

Les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie de la Covid-19.Les perturbations des services de santé essentiels causées par la pandémie du nouveau coronavirus se font durement ressentir. Alors que le monde célèbre la Journée internationale des femmes (le 8 mars), une nouvelle analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que les services de santé dédiés aux femmes sont loin d’être entièrement rétablis : 40 % des pays africains signalent en effet des perturbations dans les services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que dans les services de santé maternelle, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent.

L’enquête mondiale de l’OMS sur la continuité des services de santé essentiels pendant la pandémie de Covid-19, réalisée entre novembre et décembre 2021, montre que la majorité des 36 pays africains ayant fourni des données complètes ont signalé jusqu’à 25 % de perturbation des services. L’ampleur des perturbations est restée largement la même par rapport au premier trimestre 2021.

Une autre enquête menée par l’OMS dans 11 pays africains a révélé que le nombre de décès maternels notifiés dans les établissements de santé de six des 11 pays ciblés a augmenté de 16 % en moyenne entre février et mai 2020, par rapport à la même période en 2019.

Ce chiffre a légèrement baissé à 11 % en 2021. Cependant, la proportion est probablement beaucoup plus élevée car les décès maternels surviennent le plus souvent à domicile et non dans des établissements de santé. Par ailleurs, les données montrent que les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

« Après deux ans de pandémie, les femmes continuent de payer un lourd tribut à la Covid-19. Les mères et les filles d’Afrique peinent à accéder aux soins de santé dont elles ont besoin. Les bouleversements causés par la pandémie affecteront les femmes pour de nombreuses années encore », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, les pays doivent regarder au-delà des mesures à court terme pour ramener les services aux niveaux où ils étaient avant la pandémie et réaliser des investissements majeurs dans la mise en place de systèmes plus solides capables de résister aux urgences sanitaires tout en garantissant la continuité des services clés.

Pendant la pandémie, les femmes et les filles sont confrontées à un risque croissant de violence sexuelle à cause des confinements, d’incertitude économique, d’un accès réduit au soutien et aux services de santé essentiels et de l’augmentation du stress dans les ménages.

À l’échelle mondiale, d’après la dernière analyse effectuée en 2021, l’OMS estime que 245 millions de femmes et de filles âgées de plus de 15 ans subissent chaque année des violences sexuelles et/ou physiques exercées par un partenaire intime.

Malheureusement, en Afrique, du fait de la pandémie, les services destinés aux femmes qui ont subi des violences sexuelles ont diminué dans 56 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

Ces perturbations ont aussi entravé l’usage des fournitures essentielles en matière de santé reproductive. Entre juin et septembre 2021, l’utilisation de contraceptifs a ainsi diminué dans 48 % des pays, selon une enquête rapide réalisée par l’OMS dans 21 pays africains.

Le nombre de grossesses chez les adolescentes a également augmenté dans certains pays. Selon un rapport publié en 2021 par le British Medical Journal, les adolescentes du secondaire qui n’ont pas été scolarisées pendant six mois à cause du confinement dû à la Covid-19 au Kenya avaient deux fois plus de risques de tomber enceintes et trois fois plus de chances d’abandonner l’école que celles qui avaient obtenu leur diplôme juste avant la pandémie.

En Afrique du Sud, une étude menée par le Conseil de recherche médicale dans cinq provinces a montré que le nombre de grossesses chez les adolescentes a progressé de 60 % depuis le début de la pandémie.

Guerre en Ukraine : pourquoi Dakar proteste contre Kiev

Le Sénégal a vite réagi après avoir vu dans les réseaux sociaux une publication de l’ambassade ukrainienne à Dakar appelant des personnes à venir s’engager militairement contre la Russie.Dans les relations internationales, le Sénégal tient à son principe de non alignement. Il n’est pas question pour les autorités de ce pays de prendre parti pour aucun des belligérants dans le conflit russo-ukrainien même si elles condamnent par principe l’invasion russe qui en est à son neuvième jour.

Cependant, l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a cru bon de lancer une campagne de recrutement de mercenaires depuis la capitale sénégalaise, cherchant des renforts pour venir en aide à ses compatriotes au front. Trente-six personnes auraient été enrôlées après un post publié par la page Facebook de cette ambassade qui couvre sept pays de l’Afrique de l’ouest. C’est une situation inconcevable pour Dakar, qui n’a pas caché son mécontentement et sa surprise.

Après avoir appris avec « étonnement », jeudi 3 mars, la publication « sur la page Facebook de l’ambassade de l’Ukraine à Dakar d’un appel aux citoyens étrangers à venir à l’aide » à ce pays, « à l’appui un formulaire d’inscription », le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a « immédiatement » convoqué M. Pyvovarov « aux fins de vérification et d’authentification ». Ce dernier « a effectivement confirmé l’existence de l’appel et l’inscription de 36 candidats volontaires », selon le communiqué du ministère.

« Au regard de la gravité de tels faits, le ministère a officiellement notifié, au nom du gouvernement de la République du Sénégal, une note verbale de protestation condamnant fermement cette pratique qui constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne l’obligation de respect des lois et règlements de l’État accréditaire », a-t-il signalé, avant d’inviter instamment l’ambassade « à retirer, immédiatement, l’appel sus-indiqué ».

Abstention du Sénégal à l’ONU

Dakar termine par préciser « que le recrutement de volontaires, mercenaires ou combattants étrangers sur le territoire sénégalais est illégal et passible des peines prévues par la loi ».

Au cours de cette semaine, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté une résolution demandant à la Russie de cesser les combats et de retirer ses troupes de l’Ukraine. Si des pays, précisément cinq, se sont montrés hostiles à cette résolution, plusieurs autres, principalement des pays africains, ont tout simplement choisi de s’abstenir. C’est le cas du Sénégal. En Conseil des ministres, le président Macky Sall a expliqué cette position par l’adhésion du Sénégal au principe du non-alignement et du règlement pacifique des conflits.

Dans un entretien avec le site d’informations sénégalais Dakaractu, le diplomate ukrainien en poste à Dakar aurait bien aimé voir le Sénégal prendre ouvertement parti pour son pays, car pour lui, il y a un choix à faire entre le bien et le mal. Et dans le conflit qui oppose la Russie à son pays, Yurii Pyvovarov estime que c’est le Kremlin qui constitue l’axe du mal.

« Il y a un pays qui est attaqué d’une part et un autre qui tue des populations civiles », explique-t-il tout en espérant voir la position du Sénégal évoluer dans le sens de prendre fait et cause pour l’Ukraine.

Selon les derniers décomptes de l’ONU, plus de 1,2 million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe qui a déjà fait des centaines de morts. Selon l’ONU, quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre.

Si des milliers d’Africains ont réussi à traverser la frontière ukrainienne, plusieurs autres sont pris au piège et cherchent par tous les moyens à fuir la guerre. Mais ils sont souvent victimes de « mauvais traitements », comme l’a récemment déploré l’Union africaine (UA).

Sénégal : gratuité des médicaments anticancéreux

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale met tous les acteurs face à leurs responsabilités pour « le respect scrupuleux de cette directive présidentielle ».Depuis le 1er octobre 2019, la chimiothérapie pour les cancers du sein et du col de l’utérus sous toutes ses formes est gratuite au Sénégal. Cette décision du président Macky Sall vise à « faciliter la prise en charge des patients conformément aux orientations d’équité dans la mise en œuvre de la politique de santé du pays », souligne un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Pour soulager davantage les femmes qui souffrent de ces pathologies, « les médicaments anticancéreux sont (désormais) disponibles et accessibles gratuitement dans toutes les structures dispensant la chimiothérapie », précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Il s’agit de l’Hôpital Aristide Le Dantec, de l’Hôpital Principal, de l’Hôpital Fann, du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), de l’Hôpital Général Idrissa Pouye, de l’Hôpital Dalal Jaam (Dakar), de l’Hôpital régional de Thiès (Ouest) et de l’Hôpital régional de Fatick (Centre).

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

UEMOA : Patrice Talon pressenti à la présidence

Le président de la République béninoise, Patrice Talon, serait le favori pour prendre la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Talon a émis le souhait de succéder à Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier par une junte militaire, selon Jeune Afrique.

L’ex-président burkinabé en résidence surveillée depuis sa chute, avait été porté à la tête de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le 25 mars 2021.

La nomination du président béninois pourrait être entérinée lors de la prochaine conférence extraordinaire des chefs d’État de l’instance qui devrait se tenir incessamment à Abidjan, la capitale ivoirienne, informe le média panafricain.

Considéré comme un îlot de stabilité depuis son indépendance, le Bénin est touché ces derniers mois par des attaques terroristes sanglantes attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).

Les groupes jihadistes qui opèrent dans le Sahel notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso tentent d’étendre désormais leur influence vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.

A la Une, l’abstention de l’Afrique sur le vote contre la Russie à l’ONU

La réaffirmation de la politique de non alignement de plusieurs pays africains lors du vote d’une résolution condamnant la guerre de la Russie en Ukraine ainsi que les conséquences économiques de cette invasion sur le continent sont les sujets les plus en vue dans les médias africains visités jeudi à APA.Au Maroc, Bladi.net indique qu’« aucun Marocain n’a demandé à rejoindre la résistance » en Ukraine. Citant une source de l’Ambassade d’Ukraine, le site fait taire ainsi les « rumeurs circulent sur des Marocains ayant manifesté le désir de rejoindre la résistance en Ukraine contre les militaires russes ».

Le Quotidien note aussi que « le Sénégal ne s’emmêle pas » sur la guerre en Ukraine, en décidant de s’abstenir lors du vote contre la Russie à l’ONU. Pour Walf Quotidien, autre journal sénégalais, « l’Afrique se rassure à l’ONU » en s’abstenant dans la plupart des pays à voter la résolution contre la puissance russe.

A Casablanca, H24Info se fait l’écho des « 320 Marocains d’Ukraine soulagés de retourner au pays ». « D’autres Marocains, des étudiants pour l’écrasante majorité, poussent un ouf de soulagement en foulant le sol du pays après avoir vécu les affres de la guerre en Ukraine. Mercredi 2 mars en soirée, un premier avion de RAM (Royal Air Maroc) est arrivé de Varsovie, en Pologne. Le deuxième était parti, la même journée, de Bucarest pour arriver à Casablanca », souligne le site d’informations marocain.

Analysant les conséquences économiques sur les relations maroco-ukrainiennes, Le 360 note que c’est « encore trop tôt pour connaître les retombées ». Pour Rachid Dahmaz, président du CRT Souss-Agadir, « si cette guerre perdure, elle va impacter les arrivées en provenance de la Pologne, principal marché émetteur d’Agadir, ou encore celui de la République tchèque qui est un important marché pour la destination Maroc ».

Dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique sur la guerre en Ukraine, l’économiste Rabah Arezki note que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ». Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

D’ores et déjà, Jeune Afrique crie « au secours » dans un article sur le retour de l’inflation en Afrique. Le magazine note une flambée des prix de la majorité des produits alimentaires de base sur le continent, mettant les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression. « Particulièrement tendue en Afrique du Nord et de l’Ouest, la situation a conduit plusieurs États – Côte d’Ivoire, Sénégal, RDC, Algérie – à prendre un certain nombre de mesures pour protéger le pouvoir d’achat : instauration de prix plafond, suspension des taxes à l’importation ou douanières, baisse de TVA, renforcement des contrôles des tarifs réglementés… », ajoute-t-il.

Au Burkina Faso, Sidwaya titre : « Paul-Henri Damiba investi président ». « Après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature, le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition. Il s’agit de l’investiture du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba, en qualité de président de la Transition pour une durée de trois ans », explique le quotidien burkinabè.

« Ça y est ! », s’exclame Le Faso, précisant que « c’est la quatrième fois, en huit années (2014-2022), que le Burkina Faso tient des cérémonies d’investiture de présidents ». Sidwaya souligne que le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature.

Au Sénégal, Walf Quotidien indique que « la mise à mort de Sonko et Barth (est) enclenchée » suite au « dépoussiérage des dossiers Adji Sarr et Ndiaga Diouf » qui incriminent les deux opposants, respectivement maires de Ziguinchor et Dakar.

Pour Sud Quotidien, Barthélémy Dias sera « édifié le 18 mai » sur la mise en délibéré du verdict du procès en appel dans l’affaire Ndiaga Diouf, un nervis tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur que dirigeait à l’époque l’actuel maire de la capitale sénégalaise.

Le Témoin revient « sur une semaine de chaos », un an jour pour jour, concernant l’affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr. Cette jeune masseuse accuse de viol et menaces de mort l’homme politique, considéré par plusieurs observateurs comme la principale personnalité de l’opposition. Suite à son arrestation de trois jours il y a un an, le pays a été mis à feu et à sang, occasionnant « 14 morts et plus de 600 blessés, des milliards de francs de dégâts, durant une semaine de folie », rappelle le quotidien sénégalais.