Sénégal : inauguration d’un camp militaire près de la frontière du Mali

L’armée sénégalaise renforce sa présence dans l’Est près de la frontière malienne.Face à la menace jihadiste, le Sénégal prend les devants, en renforçant la présence de ses forces de défense et de sécurité à l’est à travers la construction de camps militaires à Koungheul (région de Kaffrine) et à Goudiry (Tambacounda). Après deux ans de travaux, celui de Goudiry, à 618 kilomètres à l’est de Dakar, sera livré ce mardi 27 décembre en présence du président du Sénégal, Macky Sall.

Lors de la pose de la première pierre, en juillet 2020, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba avait indiqué que « ce nouveau cantonnement entre dans le cadre des hautes autorités de densifier le maillage territorial des unités afin de s’adapter à l’évolution du contexte stratégique régional et répondre davantage aux besoins des populations en matière de sécurité ».

Implanté près de la frontière avec le Mali, ce nouveau camp militaire où sera redéployé le 4e Bataillon d’infanterie permettra aussi « de lutter avec plus d’efficacité contre l’insécurité et les menaces transfrontalières, tout en facilitant la coopération sécuritaires avec les forces des pays voisines ». L’avancée jihadiste depuis l’ouest malien constitue l’une des menaces transfrontalières les plus importantes. 

L’année dernière, un rapport de l’Onu alertait sur la présence « d’éléments  du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) soutenus par des influenceurs islamistes radicaux, le long de la route de Kayes à Kaffrine, à Bakel, dans la réserve de Ferlo et dans la zone d’extraction aurifère de Saraya ». Quelques temps après, la gendarmerie sénégalaise a arrêté à Kidira, à la frontière avec le Mali, des individus qui seraient liés à la Katiba du Macina.

Contenir l’avancée jihadiste

Depuis quelques années, les jihadistes de la Katiba du Macina, branche la plus dynamique du GSIM, affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) progressent vers l’ouest malien à partir de leur fief du centre. Cette expansion se manifeste par des prêches dans plusieurs villages de la région de Kayes, mais aussi à travers des attaques contre des cibles militaires. Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, une double attaque jihadiste a visé le poste de Douane et le camp militaire de la ville de Yélimané, dans la région de Kayes. Ces assauts revendiqués par le GSIM ont fait deux morts, un civil et un militaire.

Rétro sports : le Maroc boucle merveilleusement la belle année de l’Afrique

Du sacre historique du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de football à la qualification inédite du Maroc en demies du Mondial au Qatar en passant par les deux finales en tournois du Grand Chelem de tennis de la Tunisienne Ons Jabeur, revisitez les faits saillants du sport africain en 2022.Souvent cité parmi les favoris de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de foot, le Sénégal lorgnait le titre continental depuis 1965. Au soir du 6 février, la cour assidue des Lions, opposés aux Pharaons en finale de l’épreuve, a enfin été couronnée de succès.

Mais que ce fut tendu ! Sadio Mané a manqué un penalty, tiré en force et à mi-hauteur, dès la 7ème minute. L’Égypte, n’ayant clairement pas la meilleure équipe de son glorieux passé, a cru arracher une 8ème étoile au moment d’entamer les tirs au but. Une séance fatidique qui lui a souri contre la Côte d’Ivoire en huitièmes et face au Cameroun en demi-finales.

Le raté de Bouna Sarr devant l’impressionnant gardien Mohamed Abou Gabal dit « Gabaski » a été effacé par l’arrêt d’Édouard Mendy sur la tentative de Mohanad Mostafa Lasheen. Quand le portier sénégalais a auparavant été battu sur la frappe de Mohamed Abdelmonem, son poteau l’a miraculeusement sauvé. Mané, en position de 5ème tireur du Sénégal, a converti la balle de match pour installer son pays sur le toit de l’Afrique.

Dans cette Can, disputée en milieu de saison, huit personnes dont un enfant et deux femmes, sont mortes le 24 janvier lors d’une bousculade à l’entrée du stade Olembé de Yaoundé, en marge du huitième de finale entre le Cameroun et les Comores. Une cinquantaine de blessés ont également été dénombrés.

Chez les dames, l’Afrique du Sud brise aussi la malédiction

Après cinq finales perdues (1995, 2000, 2008, 2012, 2018), les Banyana Banyana ont remporté pour la première fois de leur histoire la Coupe d’Afrique féminine des nations de football en venant à bout du pays hôte, le Maroc, sur le score de 2 à 1.

Un doublé de l’attaquante Hildah Magaia (63′ et 71′) a suffi au bonheur de l’Afrique du Sud dans le stade du Prince Moulay Abdellah de Rabat rempli comme un œuf (45.000 spectateurs). Côté marocain, Rosella Ayane a réduit l’écart à la 80ème minute.

Outre les finalistes, la Zambie et le Nigeria défendront les chances du continent au Mondial qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. De plus, le Sénégal a disposé de la Tunisie (0-0, TAB 4-2) et composté son ticket pour les barrages programmés en Océanie du 17 au 23 février 2023. Les Lionnespeuvent donc s’adjuger l’une des trois dernières places en jeu.

Sadio Mané, un peu plus dans la légende

Le 17 octobre, l’international sénégalais s’est classé 2ème au Ballon d’Or France Football, derrière Karim Benzema. Seul George Weah, vainqueur du célèbre trophée individuel en 1995, fait mieux en Afrique.

Pour obtenir ce rang de choix, Sadio Mané a également remporté avec Liverpool la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2ème de la Premier League et finaliste de la Ligue européenne des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit 23 buts en faveur desReds.

Au Théâtre du Châtelet, à Paris (France), où s’est tenue cette cérémonie du Ballon d’Or, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, à la périphérie de Dakar, est monté sur l’estrade afin de recevoir le tout premier Prix Socrates pour son engagement dans «des projets sociétaux et caritatifs ».

Dans son village natal de Bambaly, situé dans le Sud du Sénégal, l’actuel sociétaire du Bayern Munich a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée. Avec ses partenaires, Mané a aussi doté la localité, qu’il a placée sur la carte du monde, d’une station-service et d’une antenne 4G.

La Can 2025 retirée à la Guinée

En 2014, la Confédération africaine de football (Caf) avait attribué l’organisation de la Can 2025 à la Guinée. Huit ans plus tard, l’instance présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepe s’est rendue à l’évidence : « en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts », a déclaré, fin septembre, le successeur du Malgache Ahmad Ahmad. Pas une surprise aux yeux des observateurs dans la mesure où presque rien n’a bougé dans un pays dirigé par une junte après le coup d’État contre Alpha Condé en septembre 2021.

Un appel à candidatures a été lancé par la Caf pour trouver un nouveau pays hôte. L’Algérie est officiellement candidate, tandis que l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie ou encore le Nigeria et le Bénin, dans le cadre d’une co-organisation, sont aussi intéressés selon la presse spécialisée. En tout cas, l’annonce du remplaçant de la Guinée est prévue le 10 février 2023.

Mondial 2022 : le Maroc écrit l’histoire

C’est la sensation de cette fin d’année civile. Les Lions de l’Atlas, pas censés jouer les premiers rôles au Qatar, ont dominé leur groupe au premier tour avec un nul contre la Croatie (0-0) et deux victoires contre la Belgique (0-2)  puis le Canada (1-2). En phase à élimination directe, le Maroc s’est défait de l’Espagne (0-0, TAB 3-0), du Portugal (1-0), avant de courber l’échine devant la France (2-0) et la Croatie (2-1) en match de classement.

Vous l’aurez compris, les soldats du sélectionneur Walid Regragui sont tombés les armes à la main en demi-finales. Jamais une formation du continent noir n’avait atteint ce niveau de la compétition. Le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) avaient échoué au palier d’en dessous respectivement contre l’Angleterre, la Turquie et l’Uruguay. 

Conséquence : les Lions de l’Atlas bondissent dans le classement de la Fédération internationale de football association (Fifa), publié jeudi dernier, en passant de la 22ème à la 11ème place. Au plan africain, ils doublent le Sénégal, qui était en tête du peloton africain depuis novembre 2018. 

À Doha, les champions d’Afrique en titre se sont aussi hissés au second tour. Cependant, sans Sadio Mané, forfait en raison d’une blessure au péroné en club, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses partenaires ont coulé face aux Three Lions anglais en huitièmes de finale (3-0).

Les Camerounais, Tunisiens et Ghanéens ont fait leurs valises au terme du premier tour. Toutefois, ils ont vaincu le Brésil, la France (1-0) et la Corée du Sud (2-3). C’est la seule et unique fois dans l’histoire que les cinq représentants de l’Afrique à un Mondial remportent tous au moins un match dans le tournoi.

Ons Jabeur, à jamais la première

Dans le circuit professionnel de tennis depuis 2010, la joueuse tunisienne a disputé cette année deux finales de Grand Chelem. Du jamais vu pour une Africaine ! Le 9 juillet, Ons Jabeur a perdu à Wimbledon face à la Kazakhe Elena Rybakina en trois sets (3-6, 6-2, 6-2).

Deux mois plus tard, la native de Ksar Hellal, à l’Est de la Tunisie, a récidivé à l’US Open. Cette fois-ci, c’est la Polonaise Iga Swiatek qui a fait mordre la poussière en deux manches (6-2, 7-6) à l’athlète de 28 ans très tôt initiée au tennis par sa mère.

Malgré ces deux revers, Ons Jabeur occupe actuellement la 2èmeplace du classement WTA (Association des joueuses de tennis) avec 5055 points cumulés. Elle compte remettre l’ouvrage sur le métier si l’on s’en tient à l’une de ses déclarations : « J’ai mis du temps à gagner mon premier titre WTA, alors je pense qu’il m’en faudra aussi pour gagner un Majeur. Le plus important est de tirer les enseignements des finales perdues. Je ne vais pas abandonner. Je suis persuadée que je jouerai d’autres finales et je sais que je ferai mieux ».

Athlétisme : les Kényans, rois du marathon

Ils ont trusté les titres à l’occasion des six dates phares du calendrier mondial. Une performance exceptionnelle ! Le 6 mars, à Tokyo (Japon), Eliud Kipchoge a franchi la ligne d’arrivée en 2h02’40 ». À Boston, aux États-Unis, le 18 avril, Evans Chebet l’a fait en 2h06’51 ». Eliud Kipchoge, encore lui, avec un chrono de 2h01’09 », a gagné le marathon tenu le 25 septembre à Berlin, en Allemagne.

Amos Kipruto a dominé celui de Londres (Angleterre), 2 octobre, en parcourant le trajet en 2h04’39 ». Sept jours après, un autre Kipruto, nommé Benson, s’est imposé à Chicago avec un temps de 2h04’24 ». Evans Chebet s’est offert un doublé le 6 novembre, à New York, en 2h08’41 ».

Lors des 18èmes Mondiaux d’athlétisme, ayant eu lieu du 15 au 24 juillet à Eugene, aux États-Unis, l’Afrique a décroché 28 médailles (9 en or, 12 en argent et 7 en bronze). Avec un total de dix breloques, l’Éthiopie a talonné le pays de l’oncle Sam au classement final des nations. Le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Maroc, l’Algérie et le Burkina Faso ont aussi rapporté des médailles au continent noir.

Dans ces championnats, Tobi Amusan a frappé fort en établissant un nouveau record du monde du 100 mètres haies. En demi-finales, la Nigériane a signé un chrono de 12’12 ». Elle a amélioré sa marque en finale (12’06 »), mais il n’y a pas eu d’homologation à cause d’un vent dans le dos trop favorable (2,5 mètres par seconde). Le précédent record du monde était détenu par l’Américaine Kendra Harrison, qui avait couru en 2016 un 100 mètres haies en 12’20 ».

Au cours des marathons féminin et masculin, les Éthiopiens Goytom Gebrelase (2h18’11 ») et Tarmirat Tola (2h05’36 ») ont dicté leur loi et réalisé de nouveaux records des championnats du monde d’athlétisme.

Cyclisme : le Tour du Faso annulé

La 34ème édition de la course n’a pu se tenir du 11 au 20 novembre. Depuis la création du Tour du Faso en 1987, c’est la troisième fois que cela arrive. Si en 2014 et 2020, Ebola et le coronavirus ont été invoqués par les organisateurs, l’explication est tout autre cette année.

En effet, c’est en raison de la situation sécuritaire précaire dans le pays avec les activités de mouvements jihadistes que la Fédération burkinabè de Cyclisme a annulé l’évènement. Le coureur allemand Daniel Bichlmann a été le plus rapide en 2021 devant le Marocain Oussama Khafi et le Burkinabè Souleymane Koné.

Handball  féminin : l’Angola confirme sa suprématie

Les Perles ont une nouvelle fois brillé sur la scène continentale. Elles ont mis la main sur la Coupe d’Afrique féminine des nations de handball pour la 15ème fois depuis 1989. Le 12ème triomphe sur les 13 dernières éditions de l’Angola, confronté au Cameroun en finale (29-19), a eu comme cadre la Dakar Arena de Diamniadio, au Sénégal.

À domicile, les Lionnes sont passées tout près de l’exploit en demi-finales face aux futures championnes d’Afrique (21-24, après prolongations). Sonnées, les coéquipières de l’étincelante demi-centre Soukeina Sagna n’ont pas su se remobiliser contre le Congo (défaite 20-19) lors du match pour la 3ème place. Peu importe, toutes les sélections du dernier carré seront au Mondial 2023 que vont abriter le Danemark, la Norvège et la Suède.

Le Fonds Covid-19 se maintient à la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise de ce samedi met en exergue la sortie du gouvernement sénégalais sur le rapport de la Cour des comptes qui décèle des irrégularités dans la gestion du Fonds de riposte et de solidarité Covid-19 (Force-Covid-19).« Rapport Cour des comptes : Les réponses de l’Etat », titre EnQuête. Dans ce quotidien, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ estime qu’«il est prématuré de condamner », mais annonce la saisine de la Chambre de discipline financière et du ministère de la Justice pour l’ouverture d’informations judiciaires.

« Sur les 1000 milliards F Cfa du Forde-Covid-19, les manquements portent sur 6.686.784.410 F Cfa du montant total décaissé », précise le ministre des Finances.

Son collègue du Commerce, par ailleurs porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana affirme que « les Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE des ministères, mise en cause dans ce rapport) sont nos amis ».

Traitant de ce rapport de la Cour des comptes, le quotidien national Le Soleil affiche « les précisions du gouvernement », qui promet qu’une suite sera donnée aux fautes de gestion.

« Rapport de la Cour des comptes : L’Etat y voit des broutilles », rapporte Walf Quotidien, soulignant que les manquements portent sur 6,6 des 1000 milliards F Cfa. Selon le journal, la Chambre de discipline financière et la justice seront bientôt saisies.

Pour des « sanctions disciplinaires et administratives et la saisine de la justice dans l’affaire Fonds Covid-19 », nos confrères de Sud Quotidien notent que « l’Etat s’engage ».

« En point de presse, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, accompagné de son homologue du Commerce, Abdou Karim Fofana, a fait savoir que l’Etat appliquera la procédure consistant, pour les fautes de gestion commises par les gestionnaires, en leur traduisant devant la Chambre de discipline financière, et pour les décrets requérant une instruction judiciaire, la saisine du ministère de la Justice », explique Sud Quotidien.

Ce qui pousse à Bés-Bi à titrer sur « Les comptes de l’Etat », là où Le Quotidien écrit que « le gouvernement se déconfine » et renvoie la balle à la Cour pour saisir la justice.

Pour Vox Populi, « le gouvernement taille en pièces les incriminations des auditeurs » avec le ministre des Finances qui « ramène le problème à 0,7% de l’argent qui a été décaissé », poussant L’As à dire que « le gouvernement dédramatise ».

« Malversations présumées sur le Fonds Covid : Le vaccin à cas graves isolés », indique L’Observateur.

En politique, L’As informe que la coalition +Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en langue wolof) déterre la hache de guerre et annonce un concert de casseroles, des manifestations à Dakar et dans les régions.

« Contre les scandales à répétition : Yewwi ressort les casseroles », renchérit Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Bés-Bi revient sur le séminaire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), tenu vendredi 23 décembre à Dakar, en présence du Chef de l’Etat Macky Sall. « BBY investit la défense de la République », note ce journal.

A propos du candidat de la majorité présidentielle en 2024, EnQuête constate que « BBY (est) suspendue aux lèvres de Macky Sall ».

Sénégal: Macky Sall «lève son coude» sur le rapport de la Cour des comptes

La première réaction publique du président Macky Sall sur les scandales soulevés par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 est le sujet qui préoccupe l’essentiel des journaux sénégalais reçus vendredi à APA.Les Echos indiquent que le président Macky Sall « n’exclut pas des suites judiciaires » après les malversations rapportées par la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19. Présidant le conseil des ministres hier, le chef de l’Etat « charge (son Premier ministre) Amadou Ba d’éclairer l’opinion sur le rapport en vue des suites à donner ».

Cette réaction longtemps attendue fait dire à Vox Populi que « Macky enlève son coude du rapport de la Cour des comptes » mais « refile la patate chaude » à son Premier ministre, « l’exécuteur des décisions présidentielles ». Le Témoin estime aussi que « le chef de l’Etat s’est tout simplement déchargé sur son Premier ministre Amadou Ba ». Ce dernier doit désormais chercher les voies et moyens pour gérer « la patate chaude » puisque plusieurs personnalités du régime sont visées par ledit rapport.

En revanche, « la société civile réclame les têtes des mis en cause et appelle à un rassemblement » pour le 30 décembre prochain. Cette « date-charnière » est choisie par les organisateurs parce qu’elle coïncide à la « veille du discours à la nation du chef de l’Etat », explique Sud Quotidien qui note que la société civile ne réclame pas moins que « l’application des sanctions » dans l’affaire liée au fonds Covid-19, estimé à plus de 700 milliards de dépenses pour la lutte contre la pandémie entre 2020 et 2021.

Libération indique que « des organisations de la société civile investissent la rue » vendredi prochain avec le slogan « Sunuy milliards du rees », « vous ne serez pas rassasiés avec nos milliards volés », une diatribe en wolof lancée aux présumés détourneurs de deniers publics cités dans ce rapport. Ainsi, souligne Vox Populi, la société civile « exige » l’ouverture des douze informations judiciaires demandées par la Cour des comptes, « mais aussi la mise en place d’un comité de suivi desdites recommandations avec l’implication de la société civile ».

L’Observateur analyse de son côté « les contrecoups politiques » des audits des corps de contrôle, comme la Cour des comptes, pour le président Macky Sall. Pour le journal, « la criminalité à col blanc » et « le sentiment d’impunité » risquent de causer « d’énormes conséquences sur les schémas politiques » du chef de l’Etat sénégalais que d’aucuns prêtent des ambitions de vouloir se représenter à une controversée troisième candidature à l’élection présidentielle dont la prochaine au Sénégal est prévue en 2024.

Mais pour mettre fin aux malversations dans la gestion des deniers publics, le directeur de la promotion de la bonne gouvernance, Arona Sarr, estime qu’« il faut des textes réglementaires pour mettre des garde-fous contre les dérives ».

En football, le Comité exécutif de la fédération sénégalaise, évaluant hier le bilan de la participation de l’équipe nationale à la Coupe du monde au Qatar, s’est dit dans Les Echos « satisfait des résultats des Lions », éliminés par l’Angleterre en huitième de finale de la compétition finalement remportée dimanche dernier par l’Argentine devant la France. L’objectif du Sénégal était pourtant d’atteindre les quarts de finale alors que Stades souligne que le Comité exécutif de la fédération « attend le rapport d’Aliou Cissé », le sélectionneur national.

Outre l’aspect sportif, le Sénégal a réalisé d’importantes « retombées financières » dans son parcours au Qatar. La fédération recevra prochainement de l’instance mondiale du football (Fifa) la somme rondelette de « neuf milliards de FCFA » dont une partie sera « réservée au football local », indique dans le quotidien sportif le président de la fédération, Augustin Senghor. Les Echos précisent que cette dernière a déjà reçu près d’un milliard de la Fifa en attendant le virement de sept autres milliards.

Sénégal : nouveau financement pour le Parc de technologies numériques de Diamniadio

La Banque africaine de développement (Bad) accordera à l’État du Sénégal un prêt supplémentaire de 5,01 millions d’euros pour continuer la construction, sur une superficie de 25 hectares, d’infrastructures achevées à près de 80 %.Le 8 décembre dernier, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) « a donné son feu vert à l’octroi d’un financement additionnel au profit du futur Parc de technologies numériques de Diamniadio, au Sénégal », indique un communiqué reçu à APA.

Avec ce nouveau prêt, poursuit la source, l’institution financière « endosse, à hauteur de 87 %, le coût total du projet (73,62 millions d’euros). Le gouvernement sénégalais assumant l’équivalent de 9,64 millions d’euros ».

L’érection du Parc de technologies numériques de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, a démarré en 2016 grâce à un prêt initial de 60,96 millions d’euros de la Bad. Mais le chantier a connu un retard à cause de « la crise de la Covid-19 » ayant notamment entraîné « l’inflation mondiale sur les coûts des matériaux de construction et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ».

Selon Marie-Laure Akin-Olugbade, la Directrice Générale de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest, « ce parc va contribuer à diversifier et moderniser l’économie et le secteur privé sénégalais. Il va transformer le Sénégal en pôle numérique régional pour apporter des solutions numériques aux industries déjà̀ existantes ».

L’objectif du Sénégal est de faire passer la part du secteur des TIC dans son activité́ économique de 7 à 10 % d’ici à 2026. D’ores et déjà, « une vingtaine d’entreprises ont manifesté leur intérêt à ancrer certaines de leurs activités au sein du futur parc. À la condition, toutefois, d’y disposer de solides infrastructures informatiques qui leur permettent d’offrir leurs produits et d’assurer leurs services », explique la Banque africaine de développement.

De ce fait, l’objet du nouveau prêt sera d’équiper le centre de données prévu au sein du parc et le doter d’une architecture de stockage et de traitement informatique de pointe. En outre, le Parc de technologies numériques de Diamniadio, au cœur de la stratégie « Sénégal numérique 2025 » qui entend créer quelque 35.000 emplois directs, comprendra des établissements d’externalisation des processus métier, un incubateur d’entreprises de TIC, un centre de formation, un centre de recherche, et un centre de production audiovisuelle et de développement de contenus.

Pour sa part, Cherfi Mohammed, à la tête du bureau pays de la Bad au Sénégal, a fait remarquer que « le projet va profiter à tout un écosystème : les opérateurs de services de communication, les fournisseurs de services Internet, les multinationales, environ 30.000 hommes et femmes qui exercent entre autres dans la vente, la mise en réseau, la conception de systèmes, le développement de logiciels et de contenus ».

Sénégal : faible contribution du secteur extractif au budget national

Les industries extractives ont contribué à un peu plus de 200 milliards de FCFA au budget de l’Etat sur un montant total de plus de 6000 milliards selon un rapport dédié au secteur.L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) du Sénégal a publié, ce jeudi 22 décembre 2022 à Dakar, les résultats et conclusions de son rapport 2021. Ceux-ci font état d’une contribution du secteur extractif de 223,15 milliards FCFA aux recettes fiscales de l’Etat dont 206,04 milliards FCFA affectés au budget.

Les revenus du secteur extractif ont connu une hausse de 38,99 milliards par rapport à l’année fiscale 2020, soit une augmentation de 21,8%.

L’essentiel de la contribution provient du secteur minier qui connaît une augmentation de 40,16 milliards FCFA, passant de 162,85 milliards FCFA en 2020 à 203 milliards FCFA en 2021, a indiqué la ministre d’Etat et présidente de l’ITIE Sénégal, Awa Marie Coll Seck.

A l’en croire, cette évolution dans le secteur minier résulte directement de l’augmentation des productions d’or, la hausse des prix du zircon et des phosphates entre 2020 et 2021 ; la hausse des redevances minières payées par les mines d’or (Sabodala-Massawa et Mako), passant de 17,847 milliards FCFA en 2020 à plus de 25 milliards en 2021 ; les paiements cumulés de BARRICK GOLD de 9,678 milliards FCFA au titre de redressements fiscaux ; et l’évolution des paiements perçus par le Trésor au titre des dividendes et de l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM) et de l’impôt sur les sociétés (IS) recouvrés par les Impôts.

La contribution du secteur extractif au Produit Intérieur Brut (PIB) s’élève quant à lui à 4,98% et 6,94% aux recettes de l’Etat, a souligné Mme Seck, ajoutant que la contribution reste toujours perceptible au niveau des exportations.

Modestes parts de marché des entreprises locales

Par ailleurs, les résultats du rapport révèlent une faible présence des entreprises nationales dans la fourniture des biens et services aux industries extractives. Le volume des transactions effectuées avec les fournisseurs locaux du secteur minier s’élève ainsi à 256,927 milliards FCFA, contre 810,730 milliards FCFA pour les fournisseurs étrangers.

Pour le secteur des hydrocarbures, les transactions effectuées avec les fournisseurs locaux s’élèvent à 113,538 milliards FCFA. Avec les fournisseurs étrangers du secteur pétrolier, les transactions sont estimées à 675,290 milliards FCFA.

« A la lumière de ces données, on remarque que les parts de marché des entreprises locales restent modestes, d’où l’urgence d’analyser davantage les données du rapport ITIE pour éclairer les politiques publiques en la matière », a plaidé la présidente de l’ITIE Sénégal, Awa Marie Coll Seck, saluant au passage les efforts de réformes de contenu local intervenus dans le secteur.

Elle a en outre saisi cette occasion pour inviter les entreprises du secteur extractif à renforcer la redevabilité environnementale et sociale. « Le rapport ITIE indique que pour cette année les entreprises ont payé plus de 4 milliards FCFA au titre des dépenses sociales. Les dépenses environnementales restent encore faibles », a-t-elle déploré.

Néanmoins, elle a magnifié les efforts de contribution des sociétés minières, en ce qui concerne le versement de la garantie forfaitaire annuelle au titre du Fonds de réhabilitation des sites miniers logé à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Rapport Cour des comptes : Macky Sall va-t-il lever son « coude » ?

Les supposées fautes graves rapportées par la Cour des comptes dans la gestion des fonds Covid-19 préoccupent encore les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA, notant que le président Macky Sall est « obligé de lever son coude » cette fois.Le Quotidien affirme que le président Macky Sall est « sous pression » après la publication du rapport de la Cour des comptes épinglant plusieurs malversations dans la gestion des fonds publics destinés à la lutte contre la Covid-19 en 2020 et 2021. Si sa coalition, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), « prend acte », les opposants de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) demandent pour leur part « au parquet de s’autosaisir ».

Walf Quotidien note que « Macky (est) dos au mur », le président Sall désormais « obligé de lever +le coude+ » sur les dossiers qui compromettent certains responsables du pouvoir. Il « est aujourd’hui contraint d’aller jusqu’au bout » en suivant notamment « les recommandations de la Cour des comptes » qui demande l’ouverture d’informations judiciaires contre certains responsables de ministères ou de direction qu’elle a épinglés dans son dernier rapport. « Cela lui permettrait de combattre l’étiquette de protecteurs de ses proches épinglés et d’espérer étouffer l’indignation populaire », observe le journal.

Toutefois, dans L’Observateur, Mansour Faye, beau-frère de Macky Sall et ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, « ouvre le feu » sur la Cour des comptes qui a cité le département ministériel dans son rapport.

« Je ne peux pas me taire. Livrer à la vindicte populaire d’honnêtes citoyens, sur des bases erronées, ce n’est pas juste », a déploré M. Faye. « Certains ont des casquettes politiques et se cachent derrière des institutions pour atteindre leurs buts », a accusé le frère de la Première dame, confiant au journal avoir « la conscience tranquille ».

Sur la « vague d’arrestations » d’opposants, EnQuête note que « l’Etat bande les muscles », soulignant que la brigade de la cybercriminalité et la Direction de la surveillance du territoire (DST) sont ses « deux bras armés ». Toutefois, « l’opinion reste divisée » sur ces arrestations alors que le célèbre penseur et universitaire sénégalais, Felwine Sarr, dit « dénoncer avec force l’acharnement judiciaire dont fait l’objet Pape Alé Niang », le journaliste accusé d’avoir divulgué des informations secret défense et placé sous mandat de dépôt pour la deuxième fois, une semaine après avoir bénéficié pourtant d’une liberté provisoire.

Au même moment, Vox Populi se fait l’écho de l’escroquerie d’un montant de cinq milliards dont a été victime l’homme d’affaires sénégalais Abdoulaye Sylla qui voulait racheter une banque au Togo. « Abdoulaye Sylla Ecotra accuse et fait arrêter Zakiloulahi Sow qui l’avait fait participer au projet de rachat de la SIAB Togo », explique le journal, précisant que l’accusé a « bénéficié d’un retour de parquet et sollicité une médiation pénale » après avoir été déféré hier par la Division des investigations criminelles (Dic) de la police.

« Jadis très proche du couple présidentiel » au Sénégal, selon Le Témoin, le « richissime patron d’Ecotra », une société spécialisée dans le transport de marchandises, « a porté plainte contre Zaky Sow, ancien de la Banque islamique de développement (Bid) », qu’il accuse de « l’avoir grugé de cinq milliards de francs FCFA », une somme qui « devait servir à l’achat d’une banque au Togo ».

Sur un autre sujet, Libération traite de l’« escroquerie aux cryptomonnaies », indiquant que « 700 millions de FCFA (ont été) volés à plus de 200 Sénégalais » avant de faire état de l’arrestation du président directeur général de Crypto investissement, « au centre de l’escroquerie à grande échelle ». Le journal explique en même temps « comment les victimes, dont le nombre ne cesse de grimper, ont été roulées dans des investissements en toc ».

Lutte contre le jihadisme : deux options sur la table de la Cédéao

Les chefs d’état-major des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont pesé le pour et le contre d’une « opération cinétique » et de « missions d’appui et de soutien ».Comment bouter le terrorisme hors de l’Afrique de l’Ouest. Voilà la préoccupation des chefs d’état-major des armées des pays de cette partie du continent noir où agissent de nombreux groupes jihadistes. Les haut gradés militaires du Bénin, de Cabo Verde, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Léone, du Sénégal et du Togo se sont réunis en Guinée Bissau, autour de leur homologue, pour donner corps aux instructions de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

La Commission de l’organisation régionale, au sortir de la 62ème Session ordinaire, tenue le 4 décembre dernier à Abuja (Nigeria), avait pour mission d’offrir un cadre d’échanges aux chefs d’état-major sur la question du jihadisme. Leur rencontre a finalement eu lieu le 19 décembre en Guinée Bissau. Mais les Officiers des Opérations (17 décembre) et les chefs des Services de renseignements (18 décembre) ont amorcé la réflexion.

Dans un communiqué, la Cédéao détaille les deux options discutées par les chefs d’état-major. La première, précise le document, « consiste en une projection de force pour des missions offensives de recherche et destruction, de protection des populations civiles, de sécurisation de sites et d’infrastructures critiques ». Cependant, tempèrent les militaires, elle « comporte des difficultés politiques (nécessité de l’acceptation par le pays hôte et sensibilité des opinions publiques), d’importantes contraintes financières et son efficacité opérationnelle à long terme n’est pas garantie au vu des expériences antérieures ». 

La seconde option porte sur des « missions d’appui et de soutien reposant sur la mise en œuvre de capacités critiques (renseignement, appui aérien, logistique, commandement et conseil, formation et entraînement) au profit des États membres affectés ». Les représentants du Burkina, du Mali et de la Guinée, sous sanctions de la Cédéao à cause de la prise du pouvoir par les armes, n’ont pas assisté à la réunion des chefs d’état-major. Des absences déplorées par les participants « compte tenu de l’impact du terrorisme dans (les deux premiers pays précités) et du fait qu’ils ont un rôle important à jouer dans la recherche de solutions durables ».

C’est pourquoi l’une des recommandations à l’endroit de la Commission de la Cédéao est de convier « tous les États membres de la Cédéao, y compris ceux sous sanctions, à toutes les discussions relatives aux questions sécuritaires ». Il y a également la mise en place d’un groupe de planification pour affiner les options et faire des propositions qui seront présentées au Comité pour validation, l’examen des initiatives en cours en matière de lutte contre le terrorisme et la capitalisation sur les bonnes pratiques, la prise en compte et le soutien des initiatives existantes entre les États membres qui ont prouvé leur efficacité, et le renforcement des capacités nationales afin de permettre à chaque État membre de faire face à sa responsabilité première d’assurer la sécurité sur son territoire.

En outre, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao avait décidé de la mise en place d’une force régionale qui pourrait intervenir partout dans la sous-région en cas de coup d’État. À ce sujet, les chefs d’état-major considèrent que la Force en attente de la Cédéao « constitue déjà un cadre opérationnel dédié à toutes les formes d’intervention.
Toutefois, la restauration de l’ordre constitutionnel requiert de lui en donner mandat et de lui fournir les capacités nécessaires ».

Aussi, ils soulignent que « cette intervention est complexe et sa mise en œuvre pourrait s’avérer difficile notamment lorsque la population et/ou une grande partie des Forces armées adhèrent au changement anticonstitutionnel dans le pays concerné ».

Mondial 2022 : l’exploit du Maroc prouve que le trophée est « à portée de main »

Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a manifesté ce mercredi son enthousiasme après que les Lions de l’Atlas ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde remportée dimanche par l’Argentine.Le Maroc a hissé l’Afrique dans le dernier carré d’un Mondial pour la première fois de l’histoire. Les Lions de l’Atlas ont notamment vaincu la Belgique, l’Espagne et le Portugal pour finir au pied du podium. En outre, le Sénégal s’est arrêté en huitièmes de finale, tandis que le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu composter leur ticket pour le second tour.

Ce mercredi, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a animé une conférence de presse en ligne au cours de laquelle il a fait le bilan du continent noir à la grand-messe du foot mondial. « Les 54 pays membres de la Caf sont extrêmement inspirés par les victoires des cinq nations qui nous ont représenté à la Coupe du monde Qatar 2022. Nous sommes particulièrement fiers de la qualification historique du Maroc pour les demi-finales. C’est la première fois qu’une nation africaine arrive à ce stade de la compétition. Je tiens à exprimer notre profonde gratitude aux joueurs, au staff technique, à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) dirigée par Fouzi Lekjaa, au peuple marocain et au Roi Mohammed VI », a déclaré le patron de la Caf.

Avant que le sélectionneur Walid Regragui et ses hommes ne créent la sensation à Doha, l’Afrique restait sur trois quarts de finale perdus : le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). Maintenant, « notre objectif est de faire en sorte qu’une nation africaine remporte la Coupe du monde. C’est à portée de main », a soutenu M. Motsepe.

Pour que le foot africain soit davantage compétitif au niveau mondial, a promis le successeur d’Ahmad Ahmad, « nous continuerons à investir dans le football scolaire, les académies de jeunes garçons et filles, ainsi que les infrastructures et installations de football. La Caf s’engage également à améliorer la qualité des formateurs, des entraîneurs, des arbitres et à développer le football dans chacune des 54 associations membres ».

En outre, a assuré le milliardaire sud-africain, la mise en œuvre des meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit et d’administration porte ses fruits et des discussions mutuellement bénéfiques ont lieu avec nos sponsors, partenaires et investisseurs. Nous progressons aussi dans le dossier de la Super League africaine et des annonces à ce sujet seront faites en temps voulu.

Sénégal : le couple Dage-ministres ne présente-t-il pas de gage ?

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les relations entre les Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) et les ministres, un couple souvent soupçonné d’agir en « connivence » pour détourner des fonds publics.L’Observateur livre son « enquête sur une entente fatale » entre les ministres et les directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage), ces derniers dont un grand nombre d’entre eux ont été épinglés par le dernier rapport de la Cour des comptes pour leurs supposées malversations dans l’utilisation des fonds publics destinés à la lutte contre la Covid-19.

Selon certains témoignages recueillis par le journal, le Dage est avant tout un « bras armé et financier occulte » même s’« il n’est pas tenu de faire tout ce que le ministre lui demande, sauf s’ils sont de connivence ».

Si certains Dage sont tenus pour responsables de la « mal gouvernance du Fonds Force Covid-19 », Sud Quotidien met également « ministres de tutelle et Trésor au ban ». Certains acteurs estiment notamment que « la mauvaise gestion relevée par la Cour des comptes +ne saurait être imputée qu’aux seuls Dage+ ».

Attendant donc l’intervention de la justice « sur ce massacre financier », Tribune affirme de son côté que « les ministres impliqués (sont) sur siège éjectable » parce que ce sont eux qui « ordonnent, les Dage exécutent ».

Bés Bi revient sur les « mauvais rapports » entretenus par les politiques et les corps de contrôle, dénonçant « l’art de discréditer les corps de contrôle ». Le journal rappelle que, du président Abdoulaye Wade (2000 – 2012) à son successeur Macky Sall, plusieurs dossiers de détournements de deniers publics ont été classés « sans suite ». Pourtant, « 73 ordres d’ouverture d’enquête ont été signés en 2022 », précise Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente sortante de l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac).

Passant le flambeau hier à l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, la magistrate indique dans Le Soleil que ces ordres d’ouverture d’enquête ont été « transmis aux autorités judiciaires » cette année. Si M. Guèye estime pour sa part que « tous les dossiers ont été traités », Le Quotidien qualifie les « 73 dossiers en instruction » dont il « hérite » de « patates chaudes ».

Alors que le contexte sociopolitique est tendu par la vie chère et les convocations et arrestations de plusieurs opposants, Pape Samba Mboup, ancien ministre chef de cabinet du président Wade, parle au chef de l’État Macky Sall dans Le Témoin. « Je conseille le président de préserver la stabilité du pays », souligne le vieux briscard.

Sénégal : passive sur certains «scandales», la «justice sur la sellette»

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les scandales sur la gestion de la Covid-19 et le trafic de passeports de service alors que le silence de la justice est dénoncé sur certains dossiers.Tribune continue de déchiffrer le dernier rapport de la Cour des comptes et s’intéresse cette fois au rôle de l’ex-ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et de celui de son ex-numéro deux et successeur, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, dans la gestion de la pandémie de Covid-19. Le journal explique ainsi « comment Diouf Sarr et Khémesse Ngom gonflaient les chiffres des cas de Covid pour faire peur aux Sénégalais ».

Selon Tribune, la Cour des comptes note que « 107.639 tests (ont été) effectués » en 2020 là où le ministère en comptait « 164.236 » à l’époque, soit une différence de plus de 50.000 tests. Par conséquent, le journal considère que le président Macky Sall est « obligé de sortir le bâton ».

De son côté, Libération insiste sur le trafic de passeports de service ébruité récemment par le ministère des Affaires étrangères et révèle « tout sur (ce) scandale ». « Mise en cause principale » dans cette affaire, Khardiatou Tandia, cheffe du service juridique de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), avoue devant les enquêteurs que « c’était (sa) première tentative et cela a été un échec ». Le journal souligne par ailleurs que « la signature de la directrice du Protocole du ministère des Affaires étrangères (a été) imitée sur 12 notes verbales ».

En revanche, Bés Bi note que la « justice (est) sur la sellette », analysant sa passivité sur le rapport de la Cour des comptes alors que les deux députés de l’opposition qui ont agressé une collègue du pouvoir, jugés en ce moment au tribunal, « risquent deux ans de prison ferme ».

Sur cette affaire, Sud Quotidien indique que Mamadou Niang et Massata Samb de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) « risquent la révocation suite à l’agression dont ils seraient coupables contre leur collègue Amy Ndiaye de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir). Pour cause, si le tribunal des flagrants délits qui a mis en délibéré sa décision au 26 décembre prochain statue dans le sens de la peine requise par le parquet (deux ans ferme), les deux parlementaires vont tout simplement perdre leur poste à l’Assemblée nationale », affirme le journal.

Pendant ce temps, estime Bés Bi, le journaliste Pape Alé Niang est une nouvelle fois arrêté par la police, exécutant « un mandat d’amener » du juge, une semaine après avoir pourtant bénéficié d’une liberté provisoire. Les Echos précisent que « c’est le juge Mamadou Seck qui a demandé à la DIC (Division des investigations criminelles de la police) de l’arrêter », révoquant ainsi le contrôle judiciaire de Pape Alé Niang, qui est « en passe de retourner en prison ».

En football, Record revient sur la prestation de l’équipe nationale du Sénégal à la Coupe du monde de football au Qatar, remportée dimanche dernier par l’Argentine devant la France. Le journal pense que les Lions auraient pu réaliser un meilleur parcours n’eût été « l’option hasardeuse » du sélectionneur Aliou Cissé de miser sur « 12 Lions de moins de 25 ans ». En effet, le Sénégal s’est « présenté au Qatar avec un groupe inexpérimenté mais riche de ses talents. Malheureusement, la classe biberon de la Tanière n’a pas répondu aux attentes escomptées », constate le quotidien sportif.

De son côté, Stades semble vouloir dire que le mal de la sélection sénégalaise se trouve en attaque au regard du nombre important d’occasions de buts vendangées dans une compétition de haut niveau telle que la Coupe du monde. Considéré comme la meilleure arme offensive du Sénégal en l’absence de Sadio Mané, « Boulaye Dia est-il l’avant-centre idéal des Lions », s’interroge le journal sportif, qui rappelle que l’attaquant de Salernitana, en Italie, a inscrit « seulement trois buts en 23 matchs » avec l’équipe nationale.

Uemoa : dynamique activité économique au troisième trimestre

Le Produit Intérieur Brut de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine a connu une progression de 5,7 % de juillet à août 2022.Malgré une conjoncture internationale marquée par un ralentissement de l’activité économique mondiale, l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) garde le cap. « Au sein de l’Uemoa, l’activité économique restée dynamique au troisième trimestre de l’année 2022, avec une progression de 5,7 % du PIB (Produit Intérieur Brut) sur un an, soit le même taux de croissance enregistré le trimestre précédent », a déclaré lundi à Dakar, le président du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, Sani Yaya, également ministre de l’Économie et des Finances du Togo.

S’exprimant à l’occasion de la 4e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union au titre de l’année 2022, M. Yaya a indiqué que cette évolution a été portée par la hausse de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs de production. De même, a-t-il ajouté, la demande, la consommation finale et les investissements sont demeurés soutenus.

Partant de là, il a fait savoir qu’en dépit des impacts négatifs de l’environnement international, les résultats économiques enregistrés par les pays de l’Uemoa au cours du troisième trimestre 2022 […] sont encourageants.

Le Sénégal célèbre Lionel Messi avec la 3e étoile de l’Argentine

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA évoquent principalement la troisième étoile de l’Argentine, sacrée championne du monde de football dimanche face à la France, et la remobilisation du parti présidentiel au Sénégal sans compter les réactions sur les scandales financiers révélés par le dernier rapport de la Cour des comptes.Le Soleil dit « enfin Messi », le meilleur joueur du monde qui remporte finalement la Coupe du monde de football avec l’Argentine, le seul trophée qui manquait à son immense palmarès. Opposée à la France en finale du Mondial dimanche soir, l’Albiceleste a été « sacrée championne 36 ans après », « un sacre mérité pour l’Argentine et Messi », selon l’entraineur sénégalais Aly Male, interrogé par le quotidien national.

Lionel « Messi touche enfin au graal avec l’Argentine » en détrônant la France, championne du monde en titre, « après une finale de légende » dont l’issue a été scellée par les tirs au but (4-2) après une égalité parfaite (3-3) des deux équipes au bout des prolongations, souligne Stades. « Tout cela est fou », réagit le joueur argentin du Paris Saint-Germain (PSG, France), surnommé « La Pulga » ou la puce en espagnol, se réjouissant de « la chance d’avoir enfin tout gagné en carrière ».

A son sujet, Walf Quotidien note que « Messi s’invite au Panthéon » après le sacre de l’Argentine devant la France. La Pulga est en même temps élue « meilleur joueur » du tournoi là où son coéquipier français du PSG, Kylian Mbappé, est consolé avec un Soulier d’or pour avoir terminé meilleur buteur avec huit buts inscrits dont un triplé en finale face à l’Argentine.

Sur l’éventuelle et controversée candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024, ce journal note qu’elle « prend forme », estimant que des militants du parti présidentiel situés au sud et au centre du pays « portent le combat ». Toutefois, souligne Walf Quotidien, les « scandales » financiers ébruités par la Cour des comptes dans son dernier rapport avec des malversations supposées mettant en cause des responsables du pouvoir « risquent de tout gâcher ».

Malgré tout, Bés Bi constate que l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, « bat campagne » en procédant à la vente des cartes et à la remobilisation des militants à Dakar et ailleurs. Venu présider ces cérémonies, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé à ses camarades, sur un ton amer, que « c’est à cause de (leurs) divergences que l’opposition a gagné » lors des élections municipales de janvier et législatives de juillet 2022.

Face aux malversations relevées par la Cour des comptes dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, Tribune estime que « la justice va sévir contre les coronadealers : le remboursement ou la prison ». Le journal souligne en même temps que « les personnes épinglées (par cette Cour seront) remplacées et livrées à la justice ».

Vox Populi note pour sa part que « la scandalisation ne faiblit pas » après les scandales révélés par le rapport de la Cour des comptes dans la « gestion des milliards du Fonds Covid » en 2020 et 2021. Alors que l’ancien maire de Saint-Louis (nord), Cheikh Bamba Dièye, dénonce un « carnage financier » devenu « une tradition au Sénégal », le président du groupe parlementaire de Wallu Sénégal (sauver le Sénégal, opposition), Mamadou Lamine Thiam, dit qu’il ne voit « pas un DAGE (directeur de l’administration générale et de l’équipement) oser faire cela, ce sont les ministres qui doivent répondre ».

Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Sénégal : appui aux Petites et Moyennes Entreprises

Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) des entreprises du Sénégal va allouer plus d’un milliard de FCFA à des PME pour soutenir leur développement.Les économies très extraverties des pays en voie de développement subissent de plein fouet les impacts des crises exogènes. Plusieurs denrées de grande consommation ont vu leurs prix s’envoler à cause de la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie consécutive à la guerre russo-ukrainienne. Cette situation a amené plusieurs pays à repenser leurs modèles de développement en incitant les populations à davantage consommer les produits locaux, mais aussi en donnant plus de force aux entreprises nationales.

C’est dans ce dernier segment qu’agit le Bureau de Mise à Niveau en apportant plus de ressources aux PME sénégalaises. Trente-et-une entreprises ont signé, vendredi à Dakar, leur convention avec le BMN qui les accompagnera dans leur plan de Mise à Niveau.

« Globalement pour 5,8 milliards qui vont être investis par ces entreprises, le Bureau de Mise à Niveau va leur octroyer 1,7 milliards francs CFA de prime. Ces entreprises s’engagent à créer de la valeur, de la richesse, et aussi de l’emploi. C’est également quelque 1029 emplois qui vont être consolidés et nous escomptons la création de 429 autres », a expliqué la directrice du BMN, Fatou Dyena Ba.

Cette initiative entre dans le cadre d’un programme spécial dénommé : « Initiative spéciale, formation et emploi » que le BMN développe avec la coopération allemande et le projet « Ville durable » du Programme des Nations Unies pour le développement industriel qui est financé par le Fonds mondial pour l’environnement.

Les résultats attendus grâce à l’appui de la mise à niveau sont : l’augmentation du chiffre d’affaires, l’amélioration de compétitivité, la création d’emplois, l’amélioration de la qualité des produits et services, le développement du potentiel à l’export, a indiqué le Président du Comité de Pilotage du Bureau de Mise à Niveau, Antoine Ngom.

Présidant la rencontre, le Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, a fait savoir que « la mise à niveau constitue pour l’entreprise une exigence continue et rigoureuse pour sa survie et son développement. Elle se traduit par une double transition portée d’une part par l’acquisition d’une compétitivité durable en termes de qualité, d’innovation, de prix et d’autre part par une capacité de surveillance et de maitrise d’éducation technologique et d’étude des marchés ». 

Des entreprises qui se sont distinguées dans leur domaine d’activité grâce à l’accompagnement du BMN ont été décorées à l’occasion de cette rencontre.

Sahel : Washington pour une approche globale de la lutte contre le terrorisme

Le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures selon la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland.Dans le combat contre le jihadisme au Sahel, le recours exclusif à la force a montré ses limites. Les importants moyens militaires déployés sur le terrain n’ont pas permis de freiner l’expansion des groupes armés et l’amplification de leurs attaques. Partant de ce constat, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, a plaidé, jeudi à Washington, pour un changement d’approche.

« Nous avons vu à maintes reprises que le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures. Comme on me l’a rappelé lors de mes récents voyages au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Niger, pour être vraiment efficace, comme beaucoup l’ont dit, la lutte contre le terrorisme doit s’inscrire dans un effort de l’ensemble du gouvernement et de la société », a-t-elle déclaré.

Les limites du tout sécuritaire

S’exprimant lors d’un briefing de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme mondial, Mme Nuland a indiqué que les partenaires internationaux doivent favoriser la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques s’ils veulent arriver à bout de ce fléau.

« Nous devons soutenir les gouvernements et leur capacité à répondre aux besoins de leurs citoyens. C’est la clé pour briser le cycle de l’extrémisme violent », a-t-elle insisté.

Citant l’exemple du Niger, Victoria Nuland a fait remarquer que le soutien aux forces de sécurité bien qu’important et primordial pour ralentir les activités groupes jihadistes, n’est pas suffisant dans un pays où la moitié des enfants ne sont pas scolarisés.

A l’en croire, le manque d’éducation est un moteur de la prochaine génération d’insécurité et de terrorisme. Elle a ainsi souligné la nécessité de faire en sorte que les femmes et les filles aient un accès sûr à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques, et que leurs communautés et leurs pays soient plus stables et plus prospères.

« C’est pourquoi nous nous concentrons sur la mise en œuvre du cadre mondial actuel et solide de lutte contre le terrorisme, axé sur une approche globale de la société », a-t-elle dit.

Respect des droits humains 

Par ailleurs, la diplomate américaine a déploré les tentatives visant à saper les avancées en matière de genre, de société civile et de droits de l’homme réalisées dans les résolutions du Conseil de sécurité et dans la Stratégie antiterroriste mondiale, menées par certains Etats membres de l’Onu.

« Il est essentiel que les campagnes antiterroristes ne servent pas de prétexte aux États membres pour violer eux-mêmes les libertés fondamentales », a-t-elle soutenu.

La diplomate américaine a enfin annoncé que l’Assemblée générale de l’Onu examinera, l’année prochaine, la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme.

Sénégal : échec de la motion de censure contre le gouvernement

Les journaux sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent essentiellement de l’échec de la motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Bâ.« Yewwi se prend les pieds dans le tapis », titre EnQuête, soulignant que la motion de censure a été rejetée avec 55 voix sur 165 députés. Avec 55 voix seulement, le principal groupe parlementaire de l’opposition n’a pas pu renverser le gouvernement Amadou Bâ, écrit le Témoin, précisant que le soutien de « Wallu », l’autre groupe parlementaire d’opposition, lui a fait défaut.

Cela pousse Sud Quotidien à arborer ce titre : « Yewwi rate son coup ». Dans ses colonnes, le journal donne la parole à Mamadou Lamine Thiam, président du groupe « Liberté, démocratie et changement » qui affirme : « Nous avons décidé de nous abstenir au vote de cette motion parce que nous n’avons pas été impliqués… »

Avec cette abstention, « Wallu censure Yewwi », barre à sa Une Walf Quotidien. Pour Le Quotidien qui estime que « l’inter-coalition (a) volé en éclats », cette tentative de renverser le gouvernement est tout simplement « la motion de césure » entre les deux principaux groupes d’opposition à l’Assemblée nationale.

La Tribune s’intéresse à cette même actualité et affirme : « Wallu bloque la motion de Yewwi ». Ce quotidien qui s’interroge sur l’avenir de l’inter-coalition relate « comment Wade (l’ex-président de la République) a sauvé Amadou Bâ ».

« Wallu se démarque, Yaw à la peine », constate Le Soleil, avant de donner la parole à Mamadou Lamine Thiam qui justifie en ces termes l’abstention de ses collègues : « Avisés le jour du dépôt, nous n’avons pas trouvé le geste de Yaw élégant ». La cohésion de l’opposition a été vendangée, conclut Kritik’.

Après cet échec de Yewwi, Vox Populi décrit « un Amadou Bâ très politique » qui a rendu tous les coups lancés par les députés de l’opposition. « Vous, rédacteurs de cette motion et vos partisans, avez pris l’engagement de rendre le pays ingouvernable. Vous cherchez, comme vous le dites vous-mêmes, à bloquer la démocratie », a lancé le Premier ministre.

Selon Source A, Yaw a reçu une fessée du PM après l’échec de la motion de censure. Ce qui pousse L’AS à titrer : « Amadou Bâ toutes griffes dehors ». « Yewwi lance Amadou », titre Bés bi qui prêterait des intentions politiques plus grandes à l’actuel chef du gouvernement.

Millennium Challenge Corporation : l’Afrique a de nouveaux compacts

Washington a sélectionné la Gambie, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo pour développer de nouveaux programmes de subventions.Le Millennium Challenge Corporation (MCC) élargit son champ d’action sur le continent africain. Au cours de sa réunion annuelle de « sélection » qui s’est tenue la semaine dernière, son conseil d’administration présidé par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, a sélectionné la Gambie et le Togo comme étant éligibles pour développer des compacts. Il s’agit d’un programme de subventions de cinq ans qui se concentre sur les investissements d’infrastructure à grande échelle et les réformes politiques et institutionnelles.

Le conseil d’administration du MCC a également choisi le Sénégal pour développer un compact régional concurrent ainsi que la Mauritanie pour un programme de seuil. Les programmes de seuil sont des subventions plus modestes du MCC, conçus pour soutenir les réformes politiques et institutionnelles qui s’attaquent aux facteurs limitant la croissance économique des pays qui ne répondent pas encore aux critères stricts d’éligibilité des compacts.

Les premiers compacts pour la Gambie et le Togo visent à stimuler le développement économique. Celui dédié au Sénégal a pour objectif de renforcer les connexions régionales. Le programme de seuil de la Mauritanie devra aider à renforcer la gouvernance démocratique et poursuivre la réforme des politiques pour libérer la croissance économique.

Le Millennium Challenge Corporation a signé son premier accord régional de transport avec les gouvernements du Bénin et du Niger.

« Ces investissements du MCC s’inscrivent dans le cadre du travail que nous réalisons dans le monde entier par le biais du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux », a déclaré le président américain, Joe Biden.

Sénégal: l’Assemblée examine une motion de censure de l’opposition

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA évoquent principalement le nouveau scandale de trafic de passeports et l’examen de la motion de censure déposée par des députés de l’opposition.Le Quotidien se fait l’écho du démantèlement d’un réseau de faussaires impliqués dans un « scandale » de « passeports de service ». Plusieurs personnes ont été « arrêtées » dans cette « nouvelle affaire de faux passeports » d’après Bés Bi, soulignant que le « Trafric se poursuit ».

Le journal précise que douze personnes sont impliquées dont sept femmes. Pendant ce temps, le ministère des Affaires étrangères, qui a déployé un « important dispositif » pour démasquer les trafiquants, « annule les passeports délivrés entre le 1er janvier 2021 et le 13 décembre 2022 ».

Vox Populi estime que le démantèlement de ce réseau de faussaires fait suite au « scandale des passeports diplomatiques » ces derniers mois, ayant mis en cause d’anciens députés de la coalition du pouvoir. Concernant ce nouveau cas, la ministre « Aissata Tall Sall annonce l’arrestation des principaux faussaires et l’annulation de tous les passeports de service délivrés entre le 1er janvier 2021 et le 13 décembre 2022 ».

L’Observateur note que la Division des investigations criminelles (Dic) de la police nationale « frappe au cœur de la mafia » en arrêtant sept personnes dont un cadre d’une agence gouvernementale chargée des exportations. Le journal ajoute que « des autorités sont dans le collimateur des enquêteurs ».

Le vote de la motion de censure déposée par le groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) sera examiné ce jeudi à l’Assemblée nationale, selon Vox Populi. Toutefois Yewwi n’est « pas assuré (du soutien) des autres députés de l’opposition » pour renverser le gouvernement du Premier ministre Amadou Ba, qui a pourtant effectué sa déclaration de politique générale lundi dernier.

Sud Quotidien estime que Yewwi est « en mode combat ». En effet, les leaders de la principale formation de l’opposition, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, « fustigent l’arrestation des députés Massata Samb et Mamadou Niang, un stratagème du pouvoir pour priver l’opposition de la majorité des 83 voix requises pour l’adoption de la motion de censure ».

Quoi qu’il en soit, L’AS note que le Premier ministre Amadou Ba est « face à l’histoire ». Un de ses prédécesseurs, Abdoul Mbaye, avait survécu à une motion de censure du groupe parlementaire de la formation de l’ex-président Abdoulaye Wade, au début du premier mandat du président Macky Sall. Il avait notamment « subi les assauts des libéraux qui ont voulu rendre la voie difficile à la gouvernance Macky Sall », rappelle le quotidien.

Mais aujourd’hui, estime EnQuête, c’est « l’unité de l’opposition (qui est) en jeu ». « A travers cette motion de censure, Yewwi Askan Wi maintient la pression sur le régime » de Macky Sall alors que Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), la deuxième grande coalition de l’opposition, « se plaint d’avoir été mis devant le fait accompli ».

En football, le Maroc ne sera pas l’adversaire de l’Argentine en finale de la Coupe du monde, dimanche prochain, au Qatar. Les Lions de l’Atlas ont perdu (2-0) hier leur demi-finale face aux Bleus, les champions du monde en titre qui « ramènent leur étoile jusqu’en finale », souligne Stades.

Après la défaite face à la France, Bés Bi a constaté une « ambiance de deuil au Maroc » quoique les Marocains soient fiers de « leurs héros ». Toutefois, le sélectionneur marocain, Walid Regragui, note dans Stades que ses joueurs ont « donné le maximum » face à une équipe de France « intraitable ».

Selon Le Soleil, les partenaires du prodige Kylian Mbappé sont prêts pour « l’apothéose » face à l’Argentine de Lionel Messi, le meilleur joueur du monde qui espère lui-aussi inscrire le seul trophée qui manque à son immense palmarès.

Mondial 2022 : l’armada française face au verrou marocain

Les Bleus et les Lions de l’Atlas se disputent, ce mercredi à Al Bayt Stadium de Doha, une place en finale de la Coupe du monde.« Il y a juste un mois, si vous demandiez à un Marocain si on peut remporter le Mondial, il vous aurait ri au nez », souligne Bassam Nejjar, journaliste sportif à MEDI 1 TV (télévision privée). Mais contre vents et marées, les Lions de l’Atlas sont sortis premiers de leur poule au premier tour devant la Croatie, la Belgique et le Canada. Dans la phase à élimination directe, ils ont fait mordre la poussière à l’Espagne et au Portugal pour se donner le droit de défier ce soir la France, tenante du titre.

« Sur le plan footballistique, c’est un affrontement entre David et Goliath, entre les champions du monde en titre et des Marocains qui n’étaient pas du tout attendus à ce stade de la compétition », estime M. Nejjar pour qui néanmoins « tout est possible » tant ses compatriotes ont renversé des montagnes au Qatar.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc est à deux matchs seulement du sacre. Le premier face aux Bleus s’annonce « très compliqué », prédit Amine El Amri. En mission à Doha, ce journaliste sportif du quotidien Le Matin fait remarquer que l’équipe menée par Walid Regragui est « prête à aller de l’avant » en toutes circonstances avec un mental hors du commun. « C’est la plus grande valeur qu’a transmise le sélectionneur aux joueurs », indique-t-il.

En conférence de presse d’avant-match, l’ancien coach du Wydad Athletic Club a affiché ses ambitions en balayant d’un revers de main la pensée ambiante selon laquelle le Maroc a déjà réussi quoi qu’il advienne : « On a faim et on n’est pas fatigués. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde. Ce ne sont pas des paroles en l’air ».

Son pair français Didier Deschamps prend en tout cas très au sérieux cette demi-finale inédite qui sera arbitrée par le Mexicain César Ramos. « Le Maroc mérite respect et reconnaissance. C’est tout sauf une surprise (d’être dans le dernier carré) quand on a encaissé un but en cinq matchs », affirme le champion du monde comme joueur en 1998 et entraîneur en 2018.

Jusque-là, la France et le Maroc se sont affrontés à cinq reprises en match amical. Le bilan est de 3 victoires pour les Tricolores et de 2 nuls. Le dernier duel entre les deux pays remonte au 16 novembre 2007. Ce jour-là, au Stade de France, un score de parité (2-2) a sanctionné la partie avec des buts de Sidney Govou (15′) et Samir Nasri (76′) contre des réalisations de Tarik Sektioui (8′) et Youssef Mokhtari (85′). Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Le vainqueur rejoindra en finale de la Coupe du monde l’Argentine, qualifiée la veille aux dépens de la Croatie (3-0).

Le physique, la clé du match ?

Après cinq rencontres dans le tournoi, les corps sont éprouvés surtout ceux des Marocains dont le style de jeu impose de considérables efforts physiques tout au long des matchs. « La fraîcheur physique est un vrai casse-tête pour Regragui dans ce second tour. Ce débat se posait déjà face à l’Espagne, puis contre le Portugal, mais les joueurs ont tenu bon. Contrairement à la France qui a fait tourner son effectif contre la Tunisie (défaite un à zéro), le Maroc a une composition stable depuis le début du Mondial. Cependant, avec la motivation et l’adrénaline, les souffrances physiques sont oubliées », se persuade Bassam Nejjar. Le journaliste sportif à MEDI 1 TV en veut pour preuve le rayonnement au milieu de terrain de Sofiane Amrabat, véritable rampe de lancement, qui n’a manqué aucune minute au Qatar malgré des douleurs au dos ayant nécessité une infiltration. « On ressent les douleurs, mais on va se préparer. Pas le choix », promet le sociétaire de la Fiorentina, en Serie A italienne.

En défense, « le retour de Nayef Aguerd semble improbable. Romain Saïss et Noussair Mazraoui ont été bichonnés par le staff médical pour qu’ils soient opérationnels.  Quoi qu’il en soit, l’effectif compte 26 joueurs et on a vu face au Portugal qu’il y eu des changements dans le onze sans que cela impacte le résultat final », rappelle Amine El Amri du quotidien Le Matin, convaincu que tout se passe actuellement dans la tête et « les Lions de l’Atlas ont ce qu’il faut » au plan psychologique pour puiser dans leurs ressources.

« Avec la blessure d’Aguerd contre l’Espagne, beaucoup redoutaient que l’aventure se termine pour le Maroc au tour suivant. Mais la prestation de Jawad El Yamiq face au Portugal a donné de la confiance à l’équipe. Et même à la sortie sur blessure de Romain Saïss lors du quart de finale, Badr Benoun s’est montré efficace. Pour Mazraoui, sa doublure Yahya Attiat Allah est une belle surprise dans ce Mondial. Cette défense a donc fait le job », conclut M. Nejjar.

Côté français, des doutes subsistent sur l’état de santé du défenseur central Dayot Upamecano et du milieu relayeur Adrien Rabiot. La malédiction du champion du monde en titre brisée, les Bleus partent avec la faveur des pronostics. Sur la pelouse d’Al Bayt Stadium, ce sera une autre paire de manches face à une formation qui crève l’écran à sa manière et qui gagnera à coup sûr la bataille des gradins. Grâce à un pont aérien établi par la Royal Air Maroc, avec une dizaine de vols spéciaux à partir de Casablanca, d’autres inconditionnels des Lions de l’Atlas ont rejoint dans la capitale qatarie une marée humaine acquise à la cause du Royaume chérifien.

« L’Afrique a peu contribué au changement climatique » (Blinken)

L’administration Biden propose de « travailler ensemble » avec l’Afrique pour relever les défis liés au changement climatique.Ce mardi 13 décembre, au premier jour du forum Etats-Unis – Afrique, à Washington, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré quelques dirigeants du continent noir pour discuter de « la conservation, l’adaptation au climat et la transition énergétique ».

Face aux présidents de la République démocratie que Congo (RDC), des Seychelles, de la Zambie, du Nigeria et du Gabon, le chef de la diplomatie américaine s’est exprimé sur « l’attention qui doit être portée sur l’Afrique » en raison de « l’urgence croissante de la crise climatique ». « Comme nous le savons, 17 des 20 pays les plus vulnérables au climat dans le monde se trouvent sur le continent africain », a-t-il rappelé, soulignant que « 18 millions de personnes ont été confrontées à la faim pendant quatre années consécutives dans la corne de l’Afrique ».

Selon le secrétaire d’État américain, « la communauté de tout le continent ressentent l’impact du changement climatique », ajoutant que « de violentes tempêtes se sont abattues sur l’Afrique australe », alors que « la hausse des températures attise les incendies de forêt en Afrique du nord ». À cela s’ajoute « la montée des eaux » qui « menace les vies et les moyens de subsistance des nations insulaires, tandis que les phénomènes météorologiques extrêmes en Afrique centrale aggravent les crises alimentaires déjà existantes et alimentent les tensions qui nourrissent et alimentent les conflits violents ».

« Agir ensemble »

M. Blinken reconnaît que « les nations africaines ont relativement peu contribué à cette crise, mais qu’elles en subissent les conséquences de manière disproportionnée ». À ce titre, il juge « injuste et irréaliste de leur demander de tourner le dos au développement et aux opportunités économiques au nom d’une transition énergétique propre, de leur demander en fait de renoncer à ce que beaucoup d’entre nous ont fait dans le passé pour développer nos pays et nos économies ».

« C’est pourquoi, propose-t-il, nous pensons que le meilleur moyen de faire face à la crise climatique est de travailler ensemble ». La première piste de solution consiste à s’associer « pour préserver les écosystèmes ».

Dans ce sens, M. Blinken rappelle que « pour soutenir la gestion durable de la forêt tropicale du bassin du Congo, nous avons investi plus de 600 millions de dollars dans le Programme pour l’environnement en Afrique centrale, qui réunit le gouvernement américain et des ONG africaines et américaines ». Estimant que les « océans sont également un élément clé de cette lutte », il explique que c’est pour cette raison que les Etats-Unis ont lancé un programme « pour encourager les pays à s’engager à protéger au moins 30% de leurs eaux océaniques d’ici 2030 ».

« Deuxièmes, poursuit-il, nous nous associons pour rendre les engagements et les communautés plus résilientes face au changement climatique ». Concrètement, « le plan d’urgence du président pour l’adaptation et la résilience travaille avec les gouvernements nationaux à gérer les impacts du changement climatique ». À l’en croire, « cette initiative et d’autres visant à soutenir une agriculture résiliente au changement climatique sont de plus en plus cruciales », craignant une aggravation de la sécurité alimentaire par « l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».

Enfin, en troisième ressort, le secrétaire d’Etat américain indique « nous nous associons pour faire avancer une transition juste vers une économie propre qui préserve notre planète et favorise les opportunités économiques inclusives ».

Après une pause de sept ans, le Forum Etats-Unis – Afrique se tient du 13 au 15 décembre. Quarante-neuf gouvernements africains sont invités à prendre part à cette rencontre visant à raffermir les relations entre les États Unis et le continent africain.

Sénégal : les fonds Covid « malmenés », Macky Sall garde le suspense

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA évoquent principalement le traitement des cas de malversations des fonds publics sous le magistère de Macky Sall, le président sénégalais qui refuse toujours de fournir une réponse claire sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2024.L’Observateur s’indigne face au « vol en plein régime », notant une « culture d’impunité face aux malversations persistantes » dans la gestion des fonds publics sous l’ère du président Macky Sall. Le journal fait allusion aux différents rapports des organes de contrôle de l’Etat dont le dernier en date est celui de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ces rapports font régulièrement état de cas de détournement de deniers publics sans qu’il n’y ait une suite judiciaire, dénonce-t-il.

« Je compte proposer une loi de révision des missions de l’Inspection générale d’Etat (IGE) », promet l’ex-Premier ministre Aminata Touré, qui s’est rangée maintenant dans le camp de l’opposition après sa brouille avec le régime de Macky Sall sur la question du troisième mandat et sa non désignation pour être la candidate du pouvoir pour diriger l’Assemblée nationale après avoir dirigé la liste de la coalition présidentielle aux élections législatives de juillet dernier.

Bés Bi constate aussi que « des ministres (sont) mouillés » après avoir lu le rapport de la Cour des comptes consacré à la gestion des fonds Covid-19 pour les années 2020 et 2021. Interpellé pour expliquer comment la subvention de plus de 400 millions a été utilisée, le directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère des Sports, Mamadou Ngom Niang, « admet la violation, sollicite la tolérance et cite le ministre Matar Ba », l’ancien chef de ce département, note le journal qui relève que « plus de 313 millions (ont été) indûment payés à des non membres du Comité de gestion des épidémies ».

Sous un autre angle, Walf Quotidien estime que « les Dage paient pour tout le monde » dans ces détournements découverts dans les ministères par la Cour des comptes. Le journal se demande ainsi s’ils ne sont pas les « agneaux du sacrifice ». « Ce sont ces fonctionnaires qui iront au casse-pipe, au nom du principe de l’irresponsabilité comptable et pénale de leurs ministres. Des ministres que la loi protège et qui ne répondent – politiquement – que du président de la République qui peut, si ça lui chante, ne pas renouveler leur +contrat+ dans le prochain remaniement », déplore le journal, appelant dès lors à la révision de cette « législation inique ».

L’écho suscité par cette série de malversations de fonds publics rappelle à Sud Quotidien la « gouvernance sobre et vertueuse » prônée par le président Macky Sall au début de son premier mandat, en 2012. A un peu plus d’un an de la fin de son deuxième mandat, le chef de l’Etat sénégalais a « manqué » ce « rendez-vous » de la sobriété dans la gestion des deniers publics, critique le journal.

Alors qu’il est appelé à donner une réponse claire sur son éventuelle candidature pour l’élection présidentielle de 2024, Macky Sall souligne dans Le Soleil : « Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais ». La Constitution sénégalaise indique depuis le référendum de 2016 que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », mais ses partisans et certains juristes estiment que le président Sall va terminer en 2024 son premier mandat quinquennal. En revanche, ses adversaires et d’autres acteurs de la société civile soulignent qu’il n’a pas le droit de se représenter pour multiples raisons, dont celle morale.

« Il est normal que je sois critiqué dans mon action politique, pas seulement dans mon travail de président », tente de répondre Macky Sall à ses détracteurs dans Vox Populi. « Il est clair qu’aujourd’hui il n’y a pas de débat juridique. Que je sois candidat ou non, c’est ma décision. Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais », a-t-il ajouté.

Mondial 2022 : le Maroc va « décomplexer le foot africain »

Premier pays africain à se hisser en demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc fera des émules dans le continent noir, assure, dans un entretien avec APA, le journaliste Mamadou Koumé, ancien président de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).Le Maroc a fait sauter le plafond de verre des sélections africaines au Mondial. Sur le continent noir, quelles peuvent être les conséquences de cet exploit ?

Ce résultat va décomplexer le football africain. Les autres nations vont se dire que c’est désormais possible pour elles aussi. Car quand on interroge le palmarès du Maroc sur le continent noir, il n’y a qu’un seul trophée : la Coupe d’Afrique des nations (Can) remportée en 1976. Si les Lions de l’Atlas sont parvenus à créer la sensation au Qatar, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Sénégal, le Ghana… voudront également rééditer cette performance. Le Maroc va alors être la référence. Il sera copié. Les autres pays vont essayer de savoir ce qui explique cette performance pour s’en inspirer.

Le Maroc a plusieurs fois échoué à obtenir l’organisation du Mondial. Avec l’épopée qatarie, est-ce qu’il y a des raisons d’espérer pour le Royaume chérifien ?

Le Maroc s’est porté candidat à cinq reprises pour organiser la Coupe du monde de football, notamment celle de 2010 finalement attribuée à l’Afrique du Sud. Maintenant, je crois que ce pays dispose d’une référence sportive avec cette demi-finale contre la France. En outre, le Maroc possède énormément d’infrastructures et d’équipements. Tous les pays africains qui, faute de stades aux normes, ne pouvaient pas jouer chez eux, étaient accueillis par le Maroc pour y disputer leurs matchs. De plus, le Maroc est proche de l’Europe. C’est un carrefour de cultures et de civilisations. Ces Lions de l’Atlas ont fait la publicité du Maroc, du foot marocain et africain. Le Royaume chérifien a donc des atouts s’il se porte candidat pour abriter la Coupe du monde 2030. Celle de 2026 étant déjà attribuée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Dans un avenir proche, le Maroc pourrait bien être le second pays africain à organiser la compétition.

Comment voyez-vous la demi-finale entre le Maroc et la France ?

L’affiche est inédite en Coupe du monde. Pour moi, c’est du 50-50. Le Maroc a agréablement surpris dans ce tournoi. C’est l’une des équipes, avec les Pays-Bas et l’Angleterre, ayant bouclé le premier tour avec le plus grand nombre de points (7). Défensivement, lesLions de l’Atlas sont très solides (1 seul but encaissé en 5 matchs). Ils vont rencontrer la France, championne du monde en titre. Les Bleusont également fait forte impression. Et la formation de Didier Deschamps a beaucoup de chance. Tout compte fait, ce sera un match équilibré. Les joueurs des deux sélections jouent dans les mêmes championnats. Toutefois, la plupart des Français évoluent dans de grands clubs contrairement aux Marocains. Mais le football reste un sport collectif. De ce fait, on va vers une partie âprement disputée. La seule appréhension qu’on peut avoir pour le Maroc, ce sont les joueurs blessés. On ne sait pas si certains effectueront leur retour à la compétition lors de cette demi-finale.

Sur le plan symbolique, que représente ce duel pour les deux nations ?

Ce match a beaucoup de significations. Le Maroc a été un protectorat français de 1912 à 1956, pendant près d’un demi-siècle. Il y a beaucoup de Franco-Marocains établis dans l’Hexagone depuis très longtemps. Ils y ont fondé des familles. Les Marocains d’origine sont aussi présents en Belgique ou encore en Espagne. Géographiquement, le Royaume chérifien est proche de ces pays européens. Dans l’équipe du Maroc, il y a deux joueurs (Romain Saïss et Sofiane Boufal) qui sont nés en France et y ont été formés. Le sélectionneur Walid Regragui, ayant également vu le jour en France, y a été formé avant de jouer entre autres à Toulouse, Ajaccio et Grenoble. Cette rencontre sera donc particulière à bien des égards.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

Sénégal : Amadou Ba et la gestion des fonds Covid-19 en question

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA évoquent principalement les temps forts de déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Amadou Ba et les scandales découverts par la Cour des comptes dans la gestion des fonds alloués pour la lutte contre la pandémie de Covid-19.Le Soleil indique que le Premier ministre « Amadou Ba maintient le cap sur le social » lors de sa déclaration de politique générale (DPG) effectuée lundi 12 décembre à l’Assemblée nationale. Pour lui, la priorité des priorités reste « l’allègement du coût de la vie, le soutien à l’emploi des jeunes, la lutte contre les inondations et le loyer cher », entre autres. « Il est de notre responsabilité de mettre une vision qui transcende nos personnes », soutient le chef du gouvernement sénégalais.

Le Témoin revient sur « les temps forts d’une DPG » à l’Assemblée nationale, estimant que ce grand oral est « réussi » par Amadou Ba qui évoque en même temps « un gouvernement de consolidation à l’écoute des populations ».

Dans Vox Populi, il explique que les « combats du gouvernement » s’accentuent désormais sur « la cherté de la vie, les injustices sociales et les inégalités, les inondations, le chômage, la faim et l’insécurité ». Ils visent aussi à assurer « la souveraineté alimentaire, la croissance, la satisfaction des besoins des populations », estime Amadou Ba face à « l’opposition (parlementaire qui) agite la censure ».

Toutefois, note Sud Quotidien, le Premier ministre « esquive le vote de confiance des députés prévu par l’article 55 de la Constitution » alors que les groupes parlementaires des coalitions de l’opposition, Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), « déposent leur motion de censure, ce jour ».

Les Echos précisent que « la motion de censure est déposée (depuis) hier » par Biram Soulèye Diop, président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi. Le journal souligne que le Bureau de l’Assemblée et la Conférence des présidents sont « convoqués aujourd’hui » au même titre que les députés Massata Samb et Mamadou Niang, « auditionnés ce matin », de leur côté, à la Division des investigations criminelles (Dic) de la police, près de deux semaines après avoir agressé physiquement leur collègue Amy Ndiaye de la mouvance présidentielle.

Interpellé sur la question de la troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle 2024 par son ancienne camarade et prédécesseur à la primature, Aminata Touré, Amadou Ba a indiqué que « la question relève de la responsabilité personnelle du président » de la République. Walf Quotidien note dans ce sens une « troisième candidature en procès » à l’Assemblée nationale alors que M. Ba « appelle à transcender les clivages crypto-personnels ».

Après sa DPG, L’Observateur analyse « Amadou de… Ba en haut » avant de s’arrêter longuement sur « les détails du rapport explosif de la Cour des comptes sur la gestion des fonds du Covid ». « Les dépenses non justifiées, les +comptes bancaires secrets+ des ministères, les surfacturations sur le riz, le gel hydro-alcoolique » sont parmi les nombreuses fautes de gestion épinglées par la Cour qui « demande l’ouverture d’informations judiciaires ».

Libération précise que le rapport de la Cour des comptes se fonde sur les fonds de la Covid-19 pour les années 2020 et 2021. Les scandales supposés trouvés dans leur gestion ont poussé cette cour à demander « l’ouverture de 12 informations judicaires », explique le quotidien.

Action gouvernementale : Amadou Bâ s’inscrit dans la continuité

Le premier ministre du Sénégal s’est engagé, lundi à l’occasion de sa déclaration de politique générale, à poursuivre l’œuvre du précédent gouvernement, à la conforter et à l’approfondir.Amadou Bâ, Premier ministre du Sénégal depuis le 17 septembre dernier a sacrifié, lundi 12 décembre, à la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG) qui doit guider les actions du gouvernement qu’il a la charge de diriger. Durant presque trois tours d’horloge, il a ainsi décliné sa feuille de route qui consistera essentiellement à répondre aux exigences immédiates de ses concitoyens et à préparer leur avenir.

« La tâche du présent Gouvernement sera de continuer l’œuvre du précédent, de la conforter et de l’approfondir. Nous voudrions bien adresser toutes les priorités, tout de suite. Mais le réalisme nous exige de procéder avec organisation et méthode ; les objectifs ne pouvant être atteints que graduellement. Conformément aux directives du Président de la République, les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer restent la priorité des priorités », a soutenu M. Bâ.

Pour y arriver, l’ancien ministre des Affaires étrangères a fait part de trois orientations primordiales qui fondent, d’après lui, la cohérence des politiques, des stratégies, des réformes, des programmes et projets qu’ils vont élaborer et mettre en œuvre avec toutes les parties prenantes pour le bien du Sénégal.

« Notre Gouvernement sera nécessairement un gouvernement de consolidation, en résonance avec les réalisations majeures déjà enregistrées ; notre Gouvernement sera aussi un gouvernement en synergie avec les populations, à l’écoute de leurs besoins ; il sera enfin un gouvernement résolument engagé, qui trace un sillon vers l’émergence », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a annoncé l’élaboration et la finalisation, dans le courant du premier semestre 2023, d’une nouvelle version du Plan Sénégal Emergent (PSE), le référentiel des politiques du gouvernement sénégalais. « Il est primordial d’actualiser le PSE, de l’adapter aux circonstances nouvelles et de le réorienter, pour qu’il continue d’être cette boussole qui nous permet de naviguer, d’avancer et surtout, de tenir le cap », a-t-il souligné.

Comme pour la version de base, l’ensemble des acteurs–administrations, universités, société civile, patronat, syndicats, partis politiques, ainsi que les partenaires au développement, seront impliqués, a-t-il assuré, ajoutant que l’objectif de cet exercice est de prendre en compte l’ensemble des changements majeurs, mais aussi procéder à une évaluation d’étape.

A en croire Amadou Bâ, ce projet sera présenté à l’Assemblée nationale et les ressources nécessaires à son financement seront intégralement mobilisées. 

Un « grand oral » au Sénégal et une grande première pour le Maroc

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA évoquent principalement la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Amadou Ba, la fusillade en plein jour de Mbour et la qualification historique du Maroc en demi-finale de la Coupe du monde de football, une première pour une équipe africaine.Sud Quotidien indique que le Premier ministre Amadou Ba, nommé le 17 septembre dernier, sera mis ce lundi « au défi de l’Assemblée » nationale, dans la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG) effectuée dans les cent jours suivant la nomination d’un chef de gouvernement au Sénégal. Vox Populi estime que ce sera un « grand oral » pour Amadou Ba « face à une Assemblée difficile contrairement à tous ses devanciers depuis 1960 ».

La quatorzième législature se caractérise en effet par un équilibre des forces entre l’opposition qui compte 83 députés là où le pouvoir en compte 82 depuis le départ d’Aminata Touré, ex-Premier ministre et pourtant tête de liste de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) aux élections législatives de juillet dernier.

Le journal s’attend à une « très longue et éreintante journée » même si le chef du gouvernement sénégalais peut compter sur « les atouts techniques et humains (du) grand commis de l’Etat » qu’il est, ayant été formé notamment à l’École nationale d’administration (Ena) en tant qu’inspecteur des impôts et occupé plusieurs postes de direction et ministériels.

Bés Bi analyse la DPG d’Amadou Ba sous l’angle du « texte et (du) contexte ». Le Premier ministre doit en effet « vaincre les adversaires et convaincre le chef », le président Macky Sall. En revanche, l’opposant « Abdourahmane Diouf invite l’opposition à déposer une motion de censure ».

« Désavantagé (par le) contexte politique », Amadou Ba dispose toutefois de « 300 minutes pour convaincre » dans « la bataille de l’Hémicycle », estime L’Observateur qui fait en même temps des « révélations sur la fusillade mortelle » de Mbour, à près de 80 kilomètres de Dakar.

Le journal explique que deux personnes y ont été tuées samedi dernier après avoir été la cible de tirs de pistolet, à la suite d’« une histoire de faux billets ». L’auteur des tirs s’appelle « Aly Kouyaté, un repris de justice rattrapé par une affaire de vol », d’après L’Observateur qui livre également les « secrets de vie de Ndiaga Ndiaye et Ngagne Cissé froidement abattus ». L’assaillant a blessé en même temps « quatre autres » personnes avec son arme à feu, ajoute Le Quotidien, précisant que « le tireur a été exfiltré à Thiès (à 70 km de Dakar) pour lui éviter un lynchage » de la population.

Libération revient sur « l’itinéraire sanglant du tueur de Mbour ». « Après avoir fait des repérages il y a 15 jours, le ressortissant guinéen Aly Kouyaté, âgé de 37 ans », armé d’un pistolet dissimulé « dans sa veste », a tenté de « braquer » dans la matinée du samedi 10 décembre « un bureau de change ». « Dans sa fuite, il a vidé un des chargeurs (de son pistolet) avant de se cacher sous les escaliers du Service des Pêches où il a été arrêté » par la police alors qu’il venait d’abattre deux hommes dont l’un tentait « de venir en aide à son collègue », raconte le journal.

Sur la Coupe du monde de football en cours au Qatar, Stades note que « le Maroc écrit l’histoire » en devenant la première sélection africaine à se qualifier en demi-finale de cette compétition que la France veut gagner une troisième fois en conservant son titre de 2018 dans le but de « réécrire » l’histoire. Le Maroc et la France, qui ont battu samedi en quarts de finale le Portugal (1-0) et l’Angleterre (2-1) respectivement, s’affrontent mercredi prochain pour une place en finale.

Après l’exploit de son pays, le gardien marocain Yassine Bounou estime que « le Maroc peut faire des miracles » et compte notamment sur son attaquant Youssef En-Nesyri, l’unique buteur face au Portugal de Cristiano Ronaldo et « héros de l’Afrique ».

Toutefois, la France n’a pas dit son dernier mot, remarque le quotidien sportif sénégalais. « On espère aller au bout », y déclare notamment Olivier Giroud, qui a marqué le but qualificatif des Bleus face aux Three Lions.

Sénégal : plaidoyer pour un renouvellement du contrat de Dakarnave

La concession liant cette entreprise chargée de la gestion du chantier de réparations navales du port autonome de Dakar et l’Etat du Sénégal expire en 2024.De par sa position géographique, le Sénégal dispose d’un avantage comparatif lui permettant de jouer un rôle central dans les échanges commerciaux. Pour consolider cet atout, Dakar s’est doté du Projet Phare « Hub Logistique Intégré » dont l’objectif est de renforcer la position du pays comme point d’entrée privilégié pour le transit vers la sous-région, d’accompagner l’essor de l’industrie, d’assurer la fluidité des circuits logistiques internes et le désenclavement territorial. Elle a pour vocation de mettre en place un système intégré de développement des infrastructures par la densification et la modernisation des réseaux routier et ferroviaire, ainsi que l’accroissement des capacités portuaires.

C’est dans ce cadre que le président Macky Sall a lancé, lundi 3 janvier 2022, la construction du futur port multifonctionnel de Ndayane, situé à 70 kilomètres au sud de la capitale, sur la Petite-Côte. Il est destiné à décongestionner le port autonome de Dakar, le seul fonctionnel aujourd’hui, datant du XIXe siècle et situé en plein centre-ville. Il capte 95 % des échanges commerciaux du Sénégal, mais aussi 80 % des hydrocarbures et 65 % des autres trafics du Mali enclavé.

Une fois mis en service, le port de Ndayane, construit en eau profonde, sera capable d’accueillir les plus grands navires de commerce. En prélude à l’affluence de navires attendue, le Syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals (SATNAV) a organisé,  samedi 10 décembre, une journée d’échanges autour du thème : « Enjeux et perspectives de la réparation navale à l’aune de la construction du port du futur ».

Les travailleurs de Dakarnave ont profité de l’occasion pour demander au chef de l’État de renouveler le contrat de concession de leur entreprise qui expire en 2024.

« Un port ne peut être franc sans la réparation navale. Dakar est un point stratégique dans la réparation navale. Si on pense à un port du futur à Ndayanne, nous allons accueillir des navires de plus en plus grands. Il serait aussi intéressant d’avoir un chantier naval digne de son nom. Nous invitons le président Macky Sall à reconduire le contrat de Dakarnave qui est là depuis 25 ans et dont l’expertise est indiscutable », a déclaré le Secrétaire Général de SATNAV, Abasse Fall.

Selon M. Fall, les infrastructures du chantier naval de Dakar ne sont plus aux normes et une reconduction du contrat de Dakarnave permettrait de se projeter dans l’avenir et engager les investissements nécessaires à la remise à niveau des équipements.

Au-delà de la nécessité de disposer d’un chantier naval fonctionnel dans ce domaine très concurrentiel, un nouveau contrat devrait permettre de sauver les milliers d’emplois dont dispose Dakarnave et ses sous-traitants.

« Nous avons ici ce qu’on appelle l’exception Dakarnav. Je travaille ici depuis 17 ans et je n’ai jamais vu un climat social aussi apaisé, allant du bon traitement des sous-traitants, de la prise en charge des doléances… Par conséquent, nous ne pouvons que demander le renouvellement du contrat de concession », a plaidé Pape Aly Faye, représentant du Collectif des syndicats des sous-traitants de Dakarnave.

L’Afrique veut atteindre l’objectif « Faim Zéro » d’ici 2030

L’objectif du Sommet africain de l’alimentation, prévu en fin janvier 2023 à Dakar, est de mobiliser le soutien politique pour la transformation structurelle de l’agriculture du continent.Les effets du changement climatique et la guerre en Ukraine ont des conséquences dramatiques sur l’approvisionnement en produits alimentaires du monde, particulièrement en Afrique. La famine est devenue une menace existentielle dans plusieurs de ses régions, comme en Somalie. Cependant, des experts et responsables d’organisations internationales en rapport avec l’agriculture estiment que l’éradication de la faim sur ce continent est une perspective réalisable dans une période de moins de sept ans.

« Il est impardonnable qu’un continent disposant de 65 % des terres arables les plus fertiles au monde et d’abondantes ressources en eau, souffre encore d’insécurité alimentaire. Ce sommet constitue un effort mondial essentiel pour aider l’Afrique, de manière systématique et proactive, à atteindre l’objectif Zéro Faim », a indiqué le président de la Banque africaine de développement (Bad), le Nigérian Akinwumi Adesina, prenant part le 9 décembre à Rome, en Italie, à une rencontre organisée en amont du Sommet africain de l’alimentation (Dakar 2), prévu du 25 au 27 janvier 2023 dans la capitale sénégalaise.

« Nous disposons des technologies, des plateformes et des ressources nécessaires pour faire évoluer le statu quo en dynamisant le secteur privé, en augmentant la production alimentaire pour des millions d’agriculteurs africains, en débloquant des financements pour les agriculteurs et les PME agricoles et en transformant les chaînes de valeur agricoles et alimentaires », a poursuivi M. Adesina devant le président du Fonds international de développement agricole (Fida), l’Espagnol Alvaro Lario, et le directeur-général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Chinois Qu Dongyu.

« Nous devons collaborer sur l’ensemble de la chaîne de valeur agricole de la production alimentaire, de la transformation alimentaire et de la commercialisation des denrées alimentaires, et ce de manière complémentaire, pragmatique et orientée résultats. Assurer la sécurité alimentaire est l’objectif ultime », a clamé ce dernier.

Selon les organisateurs, des pactes fondés sur les performances avec les gouvernements africains, les partenaires au développement et le secteur privé, répondant à des objectifs clairs d’autosuffisance alimentaire, seront au cœur du Sommet africain de l’alimentation de Dakar 2.

Ce rendez-vous de janvier 2023 sera également axé sur l’élargissement de l’accès aux technologies et aux financements pour les petites et moyennes entreprises (PME) agricoles et les petits exploitants, sur l’accroissement de la productivité et sur le développement des semences, du stockage, de l’électricité, de la logistique et des infrastructures de transport.

Nouvelle hausse des taux directeurs de la Bcéao

Cette nouvelle mesure vise la poursuite de la normalisation monétaire visant à baisser l’inflation dans l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).Depuis le début de l’année 2022, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a procédé à trois relèvements de ses taux directeurs. Le dernier a été décidé vendredi 9 décembre 2022 à Dakar au cours de la réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de l’institution.

Cette instance chargée de la définition de la politique monétaire au sein de l’Union monétaire Ouest-africaine (Umoa) a ainsi pris la décision de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Bcéao à compter du 16 décembre 2022.

« Ainsi, le principal taux directeur auquel la Banque centrale prête ses ressources aux banques passe de 2,50% à 2,75%. Cette hausse, la troisième de cette année, s’inscrit dans le cadre de la normalisation graduelle de la politique monétaire entamée depuis juin 2022. Elle devrait contribuer à ramener progressivement l’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1% à 3%) sur le moyen terme », rapporte le communiqué final de la session du CPM lu au terme des travaux, en présence de son président, Jean-Claude Kassi Brou, également gouverneur de la Bcéao.

S’adressant à la presse après la lecture du texte, M. Brou a expliqué que la nouvelle hausse des taux directeurs de la Banque matérialise la poursuite de la normalisation monétaire afin de baisser l’inflation dans l’Umoa.

A l’en croire, la dynamique haussière de l’inflation s’est poursuivie dans l’Union au cours du troisième trimestre 2022, portant le taux d’inflation à son niveau le plus élevé depuis 2008, avec des disparités d’un pays à l’autre. « L’évolution des comptes extérieurs s’est également dégradée liée en partie à une faible mobilisation des ressources extérieures par les Etats », a révélé Jean-Claude Kassi Brou.

Rassurant que la liquidité bancaire dans l’Umoa reste adéquate et que les crédits octroyés à l’économie par le secteur bancaire ont augmenté de 16,5% à la fin du mois d’octobre 2022, le gouverneur de la Bcéao a précisé que le taux d’inflation dans l’Union, en hausse depuis plusieurs mois, a atteint 8,4% en octobre 2022.

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a souligné que cette évolution est due essentiellement au renchérissement des produits alimentaires de grande consommation et du transport, avec l’ajustement des prix à la pompe des produits pétroliers par les pays de l’Union suite à l’envolée des cours du pétrole sur les marchés internationaux.

Il a indiqué que l’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie, s’est également maintenue à un niveau élevé de 5,4% en octobre 2022.

« Au cours des mois à venir, le Comité de Politique Monétaire de la Bcéao prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire », conclut le communiqué.