Sénégal: Sonko et Macky à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, sont revenus sur la sortie de l’opposant Ousmane Sonko et la suite de la tournée économique de Macky Sall.Charge contre le pouvoir, « Sonko appelle à la loi du talion » titre Vox Populi. Face aux attaques de nervis sur des Sénégalais lors de la tournée économique du Président Macky Sall, l’opposant et leader du PASTEF-Les Patriotes assume la responsabilité « d’appeler à la riposte ».

Pour Le Quotidien, « Ousmane Sonko bande les muscles » face à la présence de gros bras dans la sécurité présidentielle. A ses partisans et sympathisants, il confia: « quiconque vous attaque, vous répliquez ». Pendant ce temps ajoute le journal, la société civile interpelle Macky Sall sur le recrutement de nervis. 

Recours à des nervis, changement à la tête des forces de sécurité, « Sonko flaire la stratégie du chaos » lance Walf Quotidien. 

Dans L’Observateur , l’opposant prévient qu’on se dirige vers trois années difficiles d’ici à 2024 parce que les Sénégalais ont commis l’erreur d’élire un homme qui s’appelle Macky Sall en 2012.

Cette violence perpétrée par des nervis lors de la tournée de Macky Sall, appelle à une «levée générale de boucliers » selon Sud Quotidien. « Ousmane Sonko accuse Macky Sall et appelle à l’auto-défense » note le journal. La société civile sonne l’alerte et prône l’interdiction de milices ajoute la parution.

Alors que sa tournée économique touche à sa fin à Matam, Macky Sall a affiché sa « fierté » dans Le Soleil face à ses réalisations dans cette région. « Comment les Promovilles ont changé le visage de Matam » s’extasie le quotidien national, qui  informe que le chaîne régionale RTS5 Matam a lancé ses programmes avec comme premier invité le Président Macky Sall.

Dans Vox Populi, le président de la République bombe le torse face à l’accueil populaire dans le nord du pays et soutient que cette visite économique a été  une « réussite à tous points de vue ».

Sud Quotidien y voit une campagne de séduction sans fin. « Macky drague Matam » écrit le journal, qui indique que le Président a vanté ses nombreuses réalisations avant de saluer l’accueil populaire dans cette région. 

L’Observateur revient sur la grosse colère de Macky Sall lors de son passage à Kanel. Le journal informe que le Chef de l’Etat a brocardé les responsables locaux lancés dans une bataille de positionnement en vue des Locales. « Les décisions seront prises sur la base de la connaissance exacte que j’ai de chaque localité » a martelé le patron de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY).

En sport, Stades revient sur les chocs du jour à l’Euro. « Quatre géants et trois chocs ce samedi » titre le journal, qui rappelle qu’à côté de France vs Hongrie, on aura un alléchant Portugal vs Allemagne et Espagne vs Pologne. 
Record pour sa part, met en vedette le « sulfureux » Portugal vs Allemagne et prévient la France face au piège « hongrois ».

Sénégal : Berlin soutient la production de vaccins anti-Covid-19

L’Allemagne débloque une enveloppe de 13 milliards de FCfa pour accompagner l’Institut Pasteur de Dakar dans son ambition de produire les premières doses de vaccin contre le coronavirus durant le premier trimestre de 2022.C’est un appui de taille que vient d’obtenir l’Institut Pasteur de Dakar. Le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, en visite dans la capitale sénégalaise, a annoncé que son pays va débourser 20 millions d’euros, soit 13 milliards de FCfa, pour accompagner l’Institut dans son programme de fabrication de vaccin anti-Covid-19.

A côté de cet appui, Berlin va également inciter les initiatives d’acquisition de vaccins à effectuer leurs achats au Sénégal, une fois le produit disponible, a fait savoir M. Müller. C’est « un package inédit » que l’Allemagne vient d’offrir au Sénégal, s’est félicité le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

Les deux ministres s’exprimaient après la signature d’un protocole d’accord pour la production de vaccins au Sénégal, tenue jeudi soir à Dakar, en marge d’un forum consacré à l’exploration des pistes de collaboration entre les secteurs privés des deux pays.

« Ce protocole d’accord renforce la coopération dans différents domaines, tels que la lutte contre la pandémie de coronavirus à travers un appui à la production de vaccins anti-Covid-19 et de création d’infrastructures qui permettront à l’Afrique d’être autonome dans l’avenir contre les pandémies. On va travailler très rapidement pour que les ressources soient disponibles pour produire des vaccins moins chers », a assuré Amadou Hott.

Poursuivant, il a indiqué que cet acte « est un signal fort pour les partenaires de l’Institut Pasteur. Ce soutien à un institut de classe mondiale est inédit ».

Au-delà de cette assistance, M. Müller a également annoncé que son pays va débloquer cette année une enveloppe de 85 milliards de FCfa pour soutenir les projets de développement d’infrastructures et la formation professionnelle, les énergies et le changement climatique.

« En 2021, nous prévoyons un accompagnement de 130 millions d’euros (85,15 milliards de FCfa). Nous voulons créer une communauté d’investissements privés entre les deux pays, car les conditions préalables sont réunies », a-t-il dit.

Sénégal : divers sujets à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.En politique, Sud Quotidien se questionne sur la gestion de l’après-Niass au niveau de l’Alliance des Forces et Progrès. « L’AFP sur la ligne rouge » titre le journal. Selon l’enseignant en sciences politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Jean Charles Biagui, cette « annonce arrive bien trop tard pour un parti à bout de souffle ».

L’AS le point sur les conclusions de la Mission d’évaluation du processus électoral sur le maintien ou non du parrainage. Dans leurs nombreuses recommandations, les experts ont proposé des « correctifs » avec comme alternative, le parrainage par des élus, des députés, des maires ou conseillers départementaux.

Walf Quotidien se penche sur les promesses financières tous azimuts de Macky Sall. Le journal y voit un gros risque sur le budget de l’Etat. Les économistes Demba Moussa Dembélé et Meïssa Babou décèlent quant à eux « un risque sur les finances publiques ».

Vox Populi nous informe que le Capitaine Oumar Touré qui dirigeait l’enquête après une plaine pour viol et menaces de mort de Adji Sarr, une masseuse contre l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF-Les Patriotes (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) est radié des cadres de la gendarmerie. Démissionnaire après cette affaire, le désormais ex-capitaine n’est plus qu’un simple soldat selon le décret présidentiel publié à cet effet.

Dans Le Soleil, il est question de la tournée économique de Macky Sall qui a inauguré les ponts de Ganguel Soulé et Wendou Basséabé qui devrait faciliter le désenclavement du Dande Mayo dans le nord du pays. La fin d’un long calvaire de 200 km entre Ourossogui et Matam indique le quotidien national.

Au chapitre judiciaire, Le Quotidien parle d’une « sentence polémique » après la condamnation de son patron Madiambal Diagne à trois mois de prison ferme et des amendes financières dans une affaire l’opposant au président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko. Pour le patron de l’Ums, « son honneur est lavé ».

Libération nous plonge dans « le trésor caché d’Habib Sissoko » le patron du Comité national olympique malien, dont les comptes personnels au Mali ont enregistré des mouvements créditeurs étranges d’un montant supérieur à 15 milliards Fcfa, alors que ses revenus sur la période 2010-2020 ne dépassent pas 74 millions Fcfa. Le journal évoque de forts soupçons de blanchiment et l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour rester dans le chapitre financier, L’AS rapporte les chiffres hallucinants de la mendicité à Dakar qui se chiffrent à 5 milliards 475 millions Fcfa chaque année selon le coordonnateur de l’USAID. A l’en croire, les maîtres coraniques reçoivent 15 millions Fcfa par jour. Un calcul fait sur un chiffre de 30.000 enfants talibés (élève ou un disciple apprenant le Coran) qui donnent 500 Fcfa par jour.

Dans L’Observateur, c’est un ancien Lion qui étale sa rage. Ferdinand Coly invite Me Augustin Senghor et Matar Bâ à réagir en responsables après la sortie de Sadio Mané sur l’état de la pelouse du stade Lat Dior de Thiès. « L’Afrique noire est aussi capable d’avoir des pelouses » assène-t-il dans les colonnes du journal.

Pour rester sur les pelouses mais européennes, Stades et Record mettent en avant le derby britannique entre l’Angleterre et l’Ecosse à l’Euro. Hier, la Belgique et les Pays Bas ont rejoint l’Italie en 8ème de finale.

Hausse inquiétante des cas de Covid-19 en Afrique (OMS)

La situation actuelle se rapproche du pic de la première vague, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’Afrique risque-t-elle de revivre les difficiles moments de la première vague de la pandémie ? Tout laisse à le croire. Les cas de Covid-19 ont en effet augmenté de plus de 20 % d’une semaine à l’autre à travers le continent. Rien que pour la semaine dernière, les nouveaux cas à l’échelle du continent ont augmenté de près de 30%. Au cours de la même semaine, les décès ont augmenté de près de 15 % pour atteindre plus de 2.200 dans 36 pays.

L’Afrique se rapproche ainsi du pic de la première vague, soit plus de 120.000 cas hebdomadaires enregistrés en juillet 2020, selon de nouvelles données de la branche africaine de l’OMS.

Sur le terrain, souligne l’OMS, les signes d’une troisième vague se multiplient. Les cas sont passés à plus de 116.500 au cours de la semaine se terminant le 13 juin, contre près de 91.000 cas la semaine précédente. Une dynamique notée après un mois « d’augmentation progressive » du nombre de cas qui a permis au continent de dépasser la barre des 5 millions de cas.

Inquiétudes dans trois régions africaines

A en croire l’organisme onusien en charge de la Santé mondiale, seule l’Afrique reste sujette à une augmentation du nombre de cas de Covid-19. Alors que dans les cinq autres régions de l’OMS à travers le monde, le nombre de nouvelles infections continue de baisser.

Cinq pays représentent 76 % des nouveaux cas : l’Afrique du Sud avec 43 %, suivie par la Tunisie, la Zambie, l’Ouganda et la Namibie. La République démocratique du Congo (RDC), la Namibie et l’Ouganda ont signalé leur plus grand nombre de nouveaux cas hebdomadaires depuis le début de la pandémie.

Les nouveaux cas enregistrés chaque semaine en Afrique ont désormais dépassé la moitié du pic de la deuxième vague de plus de 224.000 cas hebdomadaires enregistrés début janvier 2021. Pour la directrice du Bureau de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, le continent est en train de vivre une véritable troisième vague.

« La trajectoire de l’augmentation des cas donne à réfléchir et devrait inciter tout le monde à agir de toute urgence », a-t-elle dit.

Parmi les facteurs expliquant cette tendance à la hausse, l’OMS avance « le manque d’adhésion aux mesures de prévention ». Cette nouvelle donne coïncide aussi avec un climat plus froid en Afrique australe et avec la propagation de variantes plus contagieuses.

A l’instar du variant Delta, détecté pour la première fois en Inde en octobre 2020, qui a été signalé dans 14 pays africains. Les variants Alpha (britannique) et Beta (sud-africain) sont, quant à eux, présents dans plus de 25 pays africains.

Cinq millions de doses administrées en cinq jours

« Nous avons vu en Inde et ailleurs à quelle vitesse le nouveau coronavirus peut rebondir et submerger les systèmes de santé », a mis en garde la Dr Moeti, prônant un renforcement des mesures de santé publique, en trouvant, testant, isolant et soignant les patients ainsi qu’en retraçant rapidement les cas contacts.

Par ailleurs, cette nouvelle flambée s’explique en partie aussi par le difficile déploiement de la vaccination sur le continent, surtout par rapport au reste du monde.

Certes le déploiement en Afrique s’accélère avec plus de 5 millions de doses administrées au cours des cinq derniers jours, contre environ 3,5 millions de doses par semaine au cours des trois dernières semaines. Près de 12 millions de personnes sont désormais entièrement vaccinées, mais cela représente toujours moins de 1 % de la population africaine.

Vingt-trois pays africains ont utilisé moins de la moitié des doses qu’ils ont reçues jusqu’à présent, dont quatre des pays qui connaissent une résurgence.

Vacciner et remobiliser les communautés 

« L’augmentation du nombre de cas et de décès est un signal d’alarme urgent pour ceux qui sont à la traîne, qui doivent rapidement multiplier les sites de vaccination, atteindre les groupes prioritaires et répondre aux préoccupations de la communauté », a fait valoir la Dr Moeti.

A noter que près de 85 % de toutes les doses de vaccin dans le monde ont été administrées dans des pays à revenu élevé ou moyen supérieur – une moyenne de 68 doses pour 100 personnes dans les pays à revenu élevé, contre près de 2 doses pour 100 personnes en Afrique.

Malgré ces difficultés dans l’accès vaccinal, l’OMS dit aider les pays à examiner et à mettre en œuvre des plans de résurgence jusqu’au niveau du district. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU élargit également l’accès à des tests de diagnostic rapide faciles à utiliser pour la détection d’antigènes dans les communautés qui n’auraient pas accès aux tests standard PCR.

Avec ses partenaires, l’OMS mobilise aussi les communautés des pays africains par l’intermédiaire de leurs dirigeants et de leurs associations, ainsi que par le biais des médias sociaux, afin de promouvoir l’adhésion aux mesures préventives, de contrer les rumeurs ou la désinformation et de surmonter l’hésitation à se faire vacciner.

Aéré Lao ou le village qui a remué les sentiments de Macky Sall.

En tournée récemment dans le nord du Sénégal, le président Macky Sall s’est arrêté dans un petit village pour rendre visite à l’homme qui a choisi son prénom. Un instant remuant. Reportage.Le décor est aussi sobre que la scène est touchante. Macky Sall, en tournée dans cette partie isolée de nord du Sénégal, s’installe sur une modeste natte en paille étendue au pied d’une chaise en bois recouverte d’une vieille couverture rouge où est assis un vieil homme qui a largement dépassé les 80 ans. D’une discrète élégance et d’un calme digne des sages patriarches, Thierno Samba Tall, représente beaucoup pour le président sénégalais. C’est lui qui, il y a 60 ans, alors que le locataire du palais présidentiel de Dakar venait tout juste d’arriver au monde, lui avait choisi son prénom « Macky ».

Le moment est si émouvant, que le président sénégalais a  lui-même publié sur sa page Facebook officielle une photo qui a figé la scène, écrivant qu’il a beaucoup de respect et de considération à l’égard de l’homme, qui l’a baptisé en décembre 1961, dans la région de « Fatick », au centre du Sénégal.

Ce jour-là, Tierno Samba Tall avait tenu la main du futur président du Sénégal en priant Dieu de combler sa vie de succès. C’était sans doute le vœux de ses parents quand ils avaient sollicité le vénéré cheikh pour qu’il prie pour leur nouveau-né. 

Tout au long de sa visite chez le vieil homme, Macky Sall est resté accroupi en contrebas,

le regard fixe sur le sol, sans jamais lever les yeux vers Thierno Samba Tall, signe de l’immense  respect qu’il lui voue.

L’attitude du président sénégalais face au vénérable patriarche n’a pas laissé indifférents ses compatriotes. Les commentaires ont fusé de partout, invoquant la «fidélité» de leur président au ce vieil homme qui représente beaucoup dans sa vie. 

Ce dernier est issu d’une famille religieuse, dont l’influence est très grande dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle y avait établi l’un des empires musulmans les plus forts et les plus grands durant les XVIIIe et XIXe siècles.

Tierno Samba Tall est une figure bien connue de cette partie du Sénégal appelée localement « Fouta Toro » et qui est très réputée par ses savants en sciences islamiques et en langue arabe ainsi que ses braves combattants. Le chef religieux y jouit d’un statut particulier, notamment auprès de la famille de Macky Sall dont le père et la mère étaient d’ailleurs, comme lui, originaires de la région où ils possédaient de vastes terres.

Macky Sall, lui-même, a fait ses études primaires dans cette région du Fouta Toro à laquelle il est resté très attaché, avec une affection singulière pour ce petit village d’Aeré Lao. 

Lorsque le président sénégalais a fait escale dans cette localité dans le cadre d’une « tournée économique » qui l’a mené dans le nord du pays, il a décidé de prendre un moment pour creuser dans une partie son histoire personnelle. Celle qu’incarne ce respecté religieux qui a assisté à son arrivée au monde et choisi pour lui un prénom aujourd’hui entré dans l’histoire du Sénégal depuis que ses compatriotes l’ont porté pour la première fois à la tête de leur pays en 2012.

Au cours de cette tournée dans le septentrion du Sénégal, Macky Sall a tenu de nombreuses réunions et rencontres importantes. Mais son passage sur cette modeste natte de paille chez le vénérable Thierno Samba Tall et ses mots à son égard  ont été les plus remarqués au Sénégal. Le chef de l’Etat a si fortement marqué ses compatriotes par de geste, que certains ont même oublié qu’il était venu dans le Fouta pour  évoquer des sujets aussi importants pour le pays que l’agriculture, l’autosuffisance et la sécurité alimentaires. 

Les Sénégalais vénèrent beaucoup les guides et savants religieux. Ils apprécient aussi ceux qui les considèrent. Mais ils accordent une importance particulière aux relations personnelles qui lient les vieilles personnes aux plus jeunes. 

Dans les commentaires qui ont suivi la publication par le président Macky Sall de sa photo avec Thierno Samba Tall, les réactions varient entre ceux qui saluent l’humilité du président et son humanisme et ceux qui louent son respect pour les personnes âgées et les religieux. Il y a aussi les commentaires qui évoquent l’histoire du village de Aeré Lao qui aurait été construit au XIeme avant d’être choisi plus tard par les Almamys Abdelkader Kan et Souleimane Bal comme capitale lorsqu’ils ont posé les fondations de l’Etat de l’Almamiya en 1776. 

L’État des Almamys était un cas unique. Il a été la première entité à mettre en application, la charia (loi islamique) en Afrique de l’Ouest et à adopter le système électoral pour choisir son chef « l’imam ». Il a été aussi la première structure au monde à interdire l’esclavage et à combattre le traite des esclaves, devançant ainsi la Révolution française.

Pendant de nombreuses années, Aeré Lao est restée la capitale de cet Etat, ce qui en avait fait un important carrefour et point de rencontre culturel et scientifique dans la région ouest-africaine en général. C’est

De cette cité que les armées se sont déplacées,

plus tard, pour soutenir El Hadj Omar al -Fouti lorsqu’il avait posé les bases de son empire au milieu du XIXe siècle dans le bassin du fleuve Niger.

Parmi ceux qui ont répondu à « l’appel au djihad » lancé par le chef Takruri, El Hadj Omar al-Fouti et ses successeurs après lui, se trouvait un homme du nom de « Omar Tafru Ba », qui a quitté la région de « Fouta Toro » à la fin du XIXe siècle, alors qu’il a eu un fils en 1890, qu’il baptisa «Mohammadu Zine Eddine », mais l’enfant portait le titre de « fils du jihad ».

Après la chute de l’empire du Takrur et la domination française sur la région, l’enfant retourna au village de Aeré Lao, où il mémorisa le Saint Coran et reçut les sciences islamiques avant de se déplacer entre les villes de Fouta Toro pour recevoir une éducation selon les préceptes de la confrérie Tijania. Il avait visité à plusieurs reprises la ville de « Boghé» sur la rive nord, dans l’actuelle Mauritanie.

El Hadj Muhammadu Zain Eddine est décédé en 1953 et a été enterré dans le village de Aeré Lao, de sorte que sa tombe reste un sanctuaire annuel pour des milliers de musulmans, notamment à l’occasion de la célébration de la naissance  du Prophète.

Le président sénégalais a invoqué cette date lorsqu’il a annoncé, mardi, le lancement d’une étude d’un projet de construction d’une université dans la région du « Fouta », spécialisée dans l’étude et l’enseignement de « l’histoire et la culture ». Le célèbre artiste Baaba Maal a demandé à ce que université porte le nom de «El Hadj Omar El Fouti ».

Sénégal : un hôpital de 21 milliards F CFA livré dans 18 mois

Le président Macky Sall, en tournée économique depuis le 12 juin dans la partie septentrionale du pays, a posé la première pierre du Centre hospitalier régional de Matam situé à 520 kilomètres au nord-est de Dakar.Elargir la carte sanitaire du Sénégal. C’est la vision que s’emploie à concrétiser le chef de l’Etat sénégalais en ciblant prioritairement les quatre dernières régions créées.

Il y a peu, Macky Sall a inauguré les hôpitaux de Kaffrine (centre) et Kédougou (sud-est). En décembre prochain, il devrait en faire de même pour Sédhiou (sud) et Touba (centre).

Dans cette dynamique, le président de la République a procédé, hier mercredi, au lancement des travaux de l’hôpital de la région de Matam. Il sera érigé dans le département de Ourossogui sur une superficie de 12.000 m2.

Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, la structure hospitalière dont dispose actuellement cette région « subit le poids de l’âge » malgré les réhabilitations effectuées ces dix dernières années.

La construction d’un nouveau Centre hospitalier, qui se veut « moderne » d’après les autorités, « permettra une meilleure couverture sanitaire de la zone nord et facilitera l’accès à des soins de qualité aux populations locales voire des villes transfrontalières ». D’une capacité de 150 lits, différentes spécialités de la médecine y seront pratiquées.

Sénégal : politique et société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.L’actualité politique est fortement marquée par le départ de Moustapha Niass à la tête de son parti l’Alliance des Forces et Progrès (AFP).

L’AS informe que l’actuel président de l’Assemblée nationale, fidèle allié de Macky Sall, annonce sa retraite politique après les élections locales de 2022. « Je voudrais bien qu’un de mes partisans soit un jour président de la République du Sénégal », confia-t-il dans le journal.

Vox Populi pose la question de sa succession. « Qui pour prendre la place ?» s’interroge le journal qui soutient qu’on se dirige vers une bataille à trois pour le strapontin entre Dr Malick Diop, Alioune Sarr et Mbaye Dione.

Retraite politique à la tête de l’AFP, Niass sur les pas d’Amath Dansokho et Abdoulaye Bathily » titre Sud Quotidien. A l’occasion de la célébration de la vingt-deuxième année de son mémorable Appel du 16 juin 1999, Moustapha Niass a annoncé qu’il cédera la direction du parti au prochain congrès prévu après les Locales.

Walf Quotidien à une autre lecture et le met en corrélation avec les problèmes qui risquent de se poser lors des investitures pour les Locales au sein de Benno Bokk Yakaar. Moustapha Niass admet lui-même que la confection des listes de la mouvance présidentielle risque de poser problème.

De la politique à la société, il n’y a qu’un pas. Et Le Quotidien dans sa livraison du jour nous indique qu’il y a un « deal autour des terres de Léopold Senghor ». Et qu’à ce titre, « Macky Sall pousse les Lébous vers Diass ». Le journal informe qu’une « réunion secrète » s’est tenue chez un dignitaire religieux. L’Etat propose 1000 parcelles pour chaque commune léboue.

Le Soleil reste dans la mouvance de la tournée économique de Macky Sall. Le quotidien national informe que Matam aura finalement 450 milliards de Fcfa dans le Programme régional d’investissement.

L’Observateur revient sur l’annulation du pèlerinage à la Mecque dans une « enquête autour d’un business plombé par le Hajj ». Selon le journal, c’est une perte sèche de 2 milliards Fcfa pour les voyagistes qui appellent l’Etat au secours.

Libération ne lâche pas l’affaire du taximan tué et jeté dans un canal à Thiès. Le journal révèle que « l’enquête accable son neveu ». Des « objets personnels » de Cheikh Mbaye ont été retrouvés entre les mains du mis en cause qui se perd dans ses explications.

En sport, Stades revient sur les affiches du jour à l’Euro et indique que les Pays Bas et la Belgique peuvent se qualifier en 8ème de finale aujourd’hui. Ces deux nations rejoindront l’Italie informe Record, qui met en lumière la brillante qualification de la Squadra Azzura avec un Locatelli qui émerveille.

Protection des enfants: le Sénégal veut corser les conditions d’éligibilité

Plusieurs cas de violences faites aux enfants ont été récemment signalés dans des centres dédiés à leur protection.Face à la flambée des violences dans les centres d’accueil et de protection des enfants, l’Etat veut agir. Le ministère de la Justice est en train de travailler sur un programme de protection de remplacement avec l’institution des familles d’accueil.

« Dans le cadre de la protection de remplacement, l’Etat réunira dans une instance l’ensemble des secteurs concernés pour qu’une étude soit menée. A l’issue de ce travail, des propositions concrètes seront soumises à l’Etat pour qu’il y ait des critères d’éligibilité à la protection de remplacement et de famille d’accueil », a expliqué la directrice de l’Education Surveillée et de la Protection Sociale, Habibatou Youm Siby.

A encore Mme Siby qui s’exprimait lors de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, « l’enfance, c’est tout une délicatesse. Et ce n’est pas n’importe qui doit intervenir quand l’enfant a des problèmes ». D’où ce programme qui vise à rationaliser ce secteur pris d’assaut par « des individus sans scrupule. »

« On a l’impression qu’on assiste à une déshumanisation avec toutes ces violences faites sur les enfants, des innocents qui n’avaient besoin que de cœur et de générosité », a-t-elle déploré.

Elle a notamment rappelé pour s’en désoler, le cas de cet expatrié européen qui, sous le prétexte d’abréger la souffrance des enfants à Louga (centre-nord), a été impitoyable avec ces derniers. Un drame « inacceptable » qui aurait pu être évité « si les instructeurs avaient les moyens qu’il fallait pour faire leur travail de contrôle et d’encadrement ».

Le ressortissant français, un certain R. Minguez, est accusé d’avoir abusé sexuellement des pensionnaires de son centre. Des enfants talibés qu’il avait retirés des rues pour les mettre dans son centre dénommé « Action en faveur des enfants de la rue ». Une structure qui dit œuvrer pour la sécurité et le bien-être des enfants de la rue en vue de leur donner un cadre de vie idéal.

Arrêté en décembre dernier, le mis en cause de 35 ans a été poursuivi pour pédophilie et acte contre nature.

Habibatou Youm Siby a profité de l’occasion pour appeler les Etats africains à prendre, « d’une manière décisive, la juste mesure de la situation déplorable des enfants de l’Afrique. Une situation difficile  à la limite insupportable. »

La journée de l’enfant africain est une journée internationale organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’unité africaine, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.

Le thème choisi par le Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-Être de l’Enfant (CAEDBE) pour cette année est : « 30 ans après l’adoption de la charte : accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants. »

Sénégal : Macky Sall omniprésent dans la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, continuent de disséquer la tournée économique du président Macky Sall à Matam, dans le nord.Le Soleil dans sa livraison du jour, liste les réalisations entreprises dans le nord du pays par Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Pour le quotidien national, « tous les engagements de 2013 sont satisfaits à 200% » à Matam.

Ce qui fait dire au journal Le Quotidien dans un jeu de mots bien inspiré, que « Macky mise Locales », faisant le lien entre ses réalisations et la perspective des élections Locales du 23 janvier 2022.

Et ce n’est pas terminé visiblement pour L’Observateur qui annonce encore 450 milliards d’investissements à Matam. « Macky, l’effort de guerre » titre le journal qui ajoute que les chefs de village auront désormais une indemnité mensuelle de 50.000 F cfa.

Walf Quotidien dans sa Une note une frustration généralisée dans le pays allant de la colère estudiantine au sentiment de rejet contre le régime de Macky Sall. Le journal informe dans ce sens que la maison familiale du président de la République à Ndouloumadji, a été incendiée par des jeunes mécontents.

Une colère que L’AS dédramatise dans ce qu’il appelle « comptes et mécomptes » de cette visite de Macky Sall dans le nord du pays. Selon le journal, la maison familiale du président de la République a été incendiée par des jeunes qui ont appris que le président de la République allait finalement zapper leur localité.

Dans cette même lancée, Sud Quotidien liste les « points noirs » de cette tournée économique du patron de l’Alliance pour la République (APR) à l’intérieur du pays qui se résument au recours aux nervis, port de brassards rouges et l’importation de « bétail électoral ».

Sur un autre registre, EnQuête nous plonge dans « le labyrinthe des milliards »  avec un dossier sur les marchés publics. Les privés nationaux entre retards de livraison et défauts d’exécution, note le journal qui cite comme exemple Ecotra et Jean Lefèvre, avant de marteler que la capacité financière des étrangers fait souvent mouche face aux entreprises locales.

Libération revient sur les dernières révélations de l’enquête sur la mort de Dieynaba Traoré, une fille de 23 ans retrouvée au milieu des filaos à Tivaouane Peulh, localité dans le département de Keur Massar (région de Dakar) Le dossier semble complexe mais les enquêteurs ne désespèrent pas. A ce titre, la parution informe que les deux suspects retenus pour nécessité de l’enquête ont été finalement remis en liberté. Le téléphone de la défunte « borné » pour la dernière fois dans un restaurant de la corniche ouest.

En sport, Record et Stades vibrent au rythme de l’Euro. Record, fait remarquer qu’avec son doublé devant la Hongrie (3-0), Ronaldo rejoint rejoint Lukaku en tête des buteurs. Stades revient sur la victoire étriquée de la France devant l’Allemagne (1-0) sans oublier de mentionner que l’Italie peut être la première nation qualifiée en 8e de finale ce soir en cas de succès devant la Suisse.                      

16 juin: l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants au menu d’un webinar

La rencontre en ligne de ce mardi 15 juin 2021, a été organisée par le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (MAEJT) en collaboration avec Enda jeunesse-action. Le thème portait précisément sur : « Conflits, travail des enfants et défis de la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ».

Tenu dans le cadre de la célébration en différé de la journée de l’enfant africain qui a lieu chaque 16 juin, le webinar visait à permettre de discuter des causes profondes du travail des enfants, mais aussi des impacts des conflits et des crises sur la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants.

Les participants en ont profité pour « interpeller nos décideurs d’agir pour une Afrique unie et solidaire dans un climat pacifié afin de faciliter la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ».

Le MAEJT a saisi l’occasion pour présenter son Flyer intitulé «Trop c’est trop, ça doit s’arrêter ! ». Ce Flyer est un cri de cœur des enfants que le Mouvement a décidé de transmettre aux institutions régionales, Chefs d’Etat africains, aux acteurs,… pour une meilleure protection des enfants du continent.

Le Mouvement africain des enfants et Jeunes travailleurs (MAEJT) a été créé en 1994 en Côte d’Ivoire par des enfants et des jeunes de 4 pays : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal.

Il s’est rapidement développé pour devenir un mouvement panafricain qui est aujourd’hui présent dans 28 pays d’Afrique de l’Ouest, Centre, Est et Sud, à savoir : Benin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Kenya, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Tanzanie, Togo , Zambie et Zimbabwe.

Fin 2019, le MAEJT comptait 1.097.799 membres et sympathisants dont 333.002 membres effectifs, regroupés en 4.693 Groupes de Base fédérés en 415 associations dans autant de villes. La majorité des membres (73%) sont des enfants (moins de 18 ans) et 57 % sont des filles.

Guéguerre Orange Money/Wave: pour la protection du consommateur sénégalais

À la suite de la publication des nouveaux barèmes des frais de services pour les opérations de monnaie électronique par Orange Money, les intermédiaires et prestataires de ce service ont décidé de facturer les opérations de dépôts et de retraits d’argent directement dans leurs points de service.La guerre des prix qui fait rage entre Orange Money et la fintech Wave au Sénégal menace la survie de milliers de personnes qui s’activent dans le transfert d’argent électronique. En effet, pour s’aligner sur les tarifs bas de son concurrent Wave, la compagnie téléphonique Orange a largement revu à la baisse les tarifs de transfert d’argent via Orange Money. Pour un retrait de 5.000 francs, les frais sont maintenant de 25 francs contre 350 auparavant. Soit une chute drastique de 80 %.

Sauf que dans sa quête de compétitivité, Orange Sénégal a également baissé la rémunération destinée aux revendeurs d’Orange Money. Face à cette situation qui réduit pratiquement à néant leurs revenus provenant de ce service, les prestataires ont décidé de facturer ces transactions indépendamment des tarifs fixés par les deux opérateurs. Objectif : pouvoir vivre de cette activité refuge de plusieurs jeunes diplômés et sans emploi.

Si le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndaw, dit « partager leur préoccupation », il rappelle cependant que « ce n’est pas aux consommateurs qu’ils doivent faire subir une guerre interne à leur système. »

Et face au tollé provoqué par ces nouvelles tarifications, le Cadre Permanent de Concertation des Prestataires du Transfert d’Argent regroupant le Réseau national des prestataires du transfert d’argent (Renapta) et l’Association sénégalaise des acteurs du transfert d’argent (Asata) a saisi, à travers un mémorandum, l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) pour se faire entendre.

À ce titre, une réunion d’harmonisation et d’échanges s’est tenue ce mardi dans les locaux de l’OQSF, en vue d’étudier les voies et moyens devant permettre de renforcer l’attractivité de l’activité de monnaie électronique au bénéfice de toutes les parties prenante.

Au sortir de cette rencontre, aucune décision majeure n’a été annoncée, mais le directeur exécutif de l’OQSF, Habib Ndao, a indiqué que les discussions vont se poursuivre pour trouver une issue favorable à cette crise.

« L’ensemble des préoccupations des consommateurs et de tous les autres acteurs seront recensées dans un mémorandum qui sera remis au ministère des Finances et du Budget et aux autorités monétaires, notamment la Banque centrale. Cela, pour trouver une aide à la décision qui prend en compte l’ensemble des préoccupations des uns et des autres », a-t-il dit.

« De par les discussions, ce qui a été retenu est que chaque opérateur impliqué rencontre les acteurs du secteur pour discuter de manière détaillée sur les possibilités de trouver un terrain d’entente qui leur permettrait de revenir, lors d’une deuxième rencontre en plénière, pour partager les résultats de ces discussions et finaliser un accord qui permettrait de préserver à la fois les intérêts des consommateurs, la santé et l’existence du marché et l’intérêt des distributeurs », a fait savoir Momar Ndao.

La Fintech Wave va ainsi recevoir les prestataires du service de transfert d’argent cette semaine, « à condition qu’ils suspendent les frais supplémentaires qu’ils ont augmentés », a soutenu la directrice générale de Wave au Sénégal, Coura Tine. Orange Finance Mobile recevra quant à lui les détaillants du transfert d’argent la semaine prochaine.

En attendant le résultat de ces rencontres, les acteurs du transfert d’argent vont retrouver leur base pour essayer de trouver une solution de faire dépérir les barèmes qu’ils ont imposés à la suite des modifications des tarifs des opérateurs.

« On a déroulé une stratégie de provocation pour arriver à un but et on l’a atteint. À travers cette augmentation, nous voulions tout simplement assurer la survie d’un secteur qui emploie des milliers de Sénégalais. Nous avons obtenu cette discussion et sommes confiants quant à l’issue heureuse de ces négociations », s’est réjoui le président du Renapta, Khalil Ndiaye.

Une seconde rencontre dont la date n’est pas encore fixée est donc prévue pour régler ce différend qui pourrait entraîner un surcoût financier pour les usagers finaux des services de transfert d’argent.

Monusco : Assane Bèye nommé adjoint au chef de la police

Le général Assane Bèye apporte à ce poste une riche expérience en matière de Défense et de Maintien de la Paix, selon le communiqué de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) parvenu ce mardi à APA.
Le Sénégal est à nouveau à l’honneur au sein des missions de maintien de la Paix des Nations unies. Le Général Assane Bèye, jusqu’ici Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur, vient d’être nommé Adjoint au Chef de la Composante Police de la Monusco.

Cette nomination vient couronner une riche carrière. Le Général Bèye a en effet été conseiller en Sécurité et en Stratégie du Délégué Général au Renseignement National (DRN), avant d’être nommé Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur à la Direction générale du Renseignement Intérieur (DGRI) entre Novembre 2018 et Juin 2021.

Il a également bénéficié d’autres affectations importantes telles comme Chef d’Etat-Major du Cadre d’Intervention et de Coordination Interministériel des Operations de Lutte Antiterroriste (CICO), de juillet 2016 à mars 2017. En gendarmerie mobile, il a commandé le premier escadron blindé de la légion de gendarmerie d’intervention (1998-2001), avant de devenir le commandant de cette légion, chargé du maintien et du rétablissement de l’ordre (août 2015- juillet 2016) sur l’ensemble du territoire national.

En gendarmerie territoriale, il a commandé la compagnie de Ziguinchor (2001-2003), et la légion de gendarmerie ouest (région de Dakar). Il a été successivement officier chargé du Renseignement, des Operations et des Ressources Humaines au sein de l’état-major de la gendarmerie sénégalaise où il a été auparavant Chef de la division des renseignements et de la division du personnel (avril 2014-août 2015).

Il a, au titre des opérations extérieures, commandé l’escadron de la gendarmerie engagée en Guinée Bissau (1998-1999), dans le cadre de la Force expéditionnaire sénégalaise (FOREX), opération passée sous autorité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Diplômé en Droit et Sciences Criminelles (DUDSC) de l’Université Paris Sud (XI), et détenteur d’un certificat d’expert de la défense en Management, Commandement et Stratégie en France, il est également breveté du Collège Interarmées de Défense (Ecole de guerre) de Paris.

Sénégal : Macky Sall se maintient à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent de la suite de la tournée économique du président Macky Sall à Matam, dans le nord.L’AS et Le Soleil mettent deux photos de Macky Sall à la Une. Le chef de l’Etat « porté dans en triomphe dans le Fouta » titre le premier, qui ajoute que le patron de l’Alliance pour la République (APR) a passé une journée rythmée entre inaugurations et lancements de travaux. Macky Sall ragaillardi par l’accueil populaire à Matam selon Le Soleil, lance aux populations du Fouta que « le contrat de confiance se poursuit ».

Macky Sall « gâte » Matam et se fait couvrir de cadeaux souligne L’Observateur. De nouvelles infrastructures dont l’hôpital d’Agnam ont été inaugurées.

Sud Quotidien voit dans cette tournée économique du président Sall, le rassemblement de l’opposition pour la défense de la démocratie et la mobilisation lancée dans les états-majors, une « campagne électorale avant l’heure » en vue des Locales du 23 janvier 2022.

Nous quittons la politique pour parler de cette série macabre dans les plages sénégalaises. Vox Populi parle « d’horreur en chiffres » avec le décès de 13 personnes par noyade, huit corps sans vie, cinq repêchés vivants à Malika, Gadaye, et Malibu entre dimanche et lundi. Dans la banlieue de Guédiawaye, ajoute le journal, 34 victimes par noyade dont 18 morts ont été enregistrées entre le 15 mars et le 14 juin.

Dans EnQuête, on découvre « les chiffres de la mort » et les nouvelles mesures du chef de l’Etat qui demande à son gouvernement et aux collectivités territoriales de prendre « les mesures idoines et urgentes » pour stopper l’hémorragie.

L’Observateur dévoile « les causes scientifiques des noyades constatées à Dakar » depuis quelques jours. Selon Riad Kawar d’Océanium, « 80% des cas de noyade sont dues au courant Upwelling, qui, en s’approchant des eaux peu profondes, vont générer des vagues consécutives sur les rivages ».

Dans sa livraison du jour, L’Observateur a alerté sur les cimetières dakarois au bord de la saturation. « Le silence bruyant des cimetières » titre le journal, qui prévient que Pikine, Thiawlène, Diokoul sont presque pleins.

En Sport, Stades et Record parlent du « choc de titans France-Allemagne » ce soir à L’Euro. Le Portugal dans la même poule tentera d’en profiter face à la Hongrie à 16h00. Hier, l’Espagne, deux fois vainqueur de l’épreuve (2008, 2012) est tombée dans le piège de la Suède (0-0).

Sénégal : la tournée économique de Macky Sall à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, reviennent sur la tournée économique du président Macky Sall dans le nord du pays.Le quotidien national Le Soleil consacre sept pages à cette tournée dans le nord du pays. « Podor tout en gratitude » souligne le journal qui explique que 292 milliards seront encore investis pour le désenclavement du département.

Walf Quotidien évoque « une tournée tout (en) couleurs » pour le président Macky Sall. Le journal estime que le président de la République gravite autour des zones qui lui sont favorables, pour se « donner bonne conscience » et évite les « zones sensibles ».

Pour Vox Populi, « Podor réaffirme son attachement à Macky Sall » pendant que le mouvement de contestation « Fouta Tampi » a été noyé par les « marées humaines ».

L’AS martèle que « le nord déroule le tapis rouge à Macky Sall ». Le chef de l’Etat a eu droit à un accueil populaire à Saint-Louis, Dagana et Podor.

A Podor, « Macky Sall fuit une guerre Sy Sall » croit savoir Le Quotidien. Le journal explique que la bataille fait rage entre Racine Sy et Aïssata Tall Sall, les deux ténors de la localité. Le président de la République qui ne veut pas de querelles dans cette commune a demandé aux deux responsables de trouver un terrain d’entente.

Sud Quotidien parle de la suite de cette tournée économique du président à Matam ce lundi. Le journal évoque une « bataille de positionnement des responsables locaux » et des « mouvements de contestation » qui attendent le chef de l’Etat. La parution parle ainsi « d’un avis de tempête à Matam » pour le patron de l’Alliance pour la République (APR).

Vox Populi donne la parole au Professeur Pape Demba Sy professeur de droit public et membre de la mouvance présidentielle. Ce dernier souligne la nécessité « d’une rediscussion des modalités du parrainage pour la présidentielle à venir », avant d’expliquer qu’au Sénégal, « il y a un problème de la culture politique et démocratique ».

Sur un autre registre, L’Observateur alerte sur une « nouvelle drogue » appelée « protoxyde d’azote ou gaz hilarant » au Sénégal. Le journal explique que cette « drogue de loisirs » est très prisée par les jeunes. Présente sur le sol sénégalais depuis 2020, le ballon coûte 12.000 F cfa et les 10 petites bonbonnes à 40.000 F cfa.

Libération parle du scandale des salles de jeux qui cachait une vaste mafia. Le journal parle « d’un crime économique au cœur de la zone Fcfa ». En effet, note le journal, le ressortissant chinois Lin Xiwei exportait frauduleusement les pièces de 100 Fcfa vers la Chine. L’argent était fondu pour fabriquer d’autres matières comme des pièces de 500 F cfa  réinjectées dans le marché monétaire de la zone Fcfa. Selon toujours Libération, le même réseau est à l’origine de la pénurie de monnaie au Cameroun.

En Sport, Stades revient sur « l’énorme glissade de Matar Bâ », ministre des Sports, qui, en voulant répondre à Sadio Mané sur l’état de la pelouse du stade Lat Dior, s’est fendu d’une déclaration inélégante et peu convaincante.

Record pour sa part, se projette sur le choc mardi entre les Bleus et la Mannschaft à l’Euro. « Quelle Allemagne face à la France » s’interroge le journal. Le journal parle aussi de la victoire du Brésil face au Venezuela (3-0) en ouverture de la Copa America et parle du choc Argentine contre Chili ce soir à 21h00 Gmt.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus samedi à APA, font la part belle au duel entre pouvoir et opposition.EnQuête informe que les opposants regroupés au sein du Mouvement de défense de la démocratie (M2D) ont «  renoué, hier vendredi, avec les rassemblements ». À la Place de la nation (Colonane, Dakar), cette plateforme a notamment réclamé, dans ce journal, « la libération de (certains) détenus après les émeutes de mars dernier » mais également celle de « tous les prisonniers politiques ».

Cité par Libération, Ousmane Sonko, l’actuel chef de file de l’opposition dont l’accusation de viol sous la menace d’une arme a plongé plusieurs villes du pays dans la violence, a sifflé la fin de l’état de grâce accordé au président Macky Sall : « Nous avions donné notre parole aux régulateurs sociaux. Mais nous sommes au regret de constater que de l’autre côté, ce n’est pas le cas ».

Fidèle à ses principes, l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines ajoute, dans Vox Populi, que l’opposition veut « la paix et la stabilité » mais compte continuer son combat pour défendre « les intérêts » de la nation.

Dans son discours rapporté par Les Échos, Cheikh Tidiane Dièye, le Coordonnateur du M2D, soutient que « le peuple n’est plus dans la résistance mais (plutôt) à l’offensive ».

S’intéressant à la mobilisation de la population lors de ce rassemblement, Le Quotidien note que c’est un « test manqué ». Dans les colonnes de ce journal, Ousmane Sonko estime, quant à lui, que leur capacité de mobilisation reste intacte, non sans préciser que ce rassemblement n’a pas été suffisamment « préparé » sinon « il y aurait eu (plus de) monde ».

Pour sa part, L’Observateur se fait l’écho de la déclaration du virulent opposant, Barthélémy Diaz : « Si vous ne vous mobilisez pas, (Ousmane) Sonko sera arrêté avant la fin du mois de septembre ». Outre la politique, l’activiste Guy Marius Sagna a souligné, dans Le Soleil, que « la lutte doit (aussi) concerner le coût de la vie, le foncier, les ressources naturelles, etc ».

Poursuivant, le quotidien national indique que « le M2D a (plaidé) pour une union de l’opposition en vue des élections locales prévues le 23 janvier 2022 ».

En foot, Stades se demande si « Nampalys (Mendy est) la pièce qui manquait au puzzle » du sélectionneur Aliou Cissé. Ce quotidien d’informations sportives note, en tout cas, que le sociétaire de Leicester City (Angleterre) est « indiscutable dans l’entrejeu » de l’équipe nationale.

De son côté, Record fait un focus sur Sadio Mané qui a transformé deux penalties en autant de tentatives lors des derniers matchs des Lions. Dans un entretien avec ce journal, Cheikh Guèye, le coach du Jaraaf de Dakar fait savoir que « c’est une question de mental. (Sadio Mané) a réussi ses derniers essais ; ce qui dissipe les doutes et lui donne de la confiance pour continuer dans cette épreuve ».

Afrique de l’Ouest : la BM soutient l’accès à l’énergie

La Banque mondiale vient d’octroyer un financement de 465 millions de dollars pour accroître l’accès à l’énergie et intégrer les énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest.Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vont étendre l’accès au réseau électrique à plus d’un million de personnes, en améliorer la stabilité pour 3,5 autres millions d’habitants et accroître l’intégration des énergies renouvelables dans le système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA).

Le nouveau projet régional d’accès à l’électricité et de stockage de l’énergie par batteries, approuvé ce vendredi 21 juin 2021 par le Groupe de la Banque mondiale, permettra d’augmenter les raccordements au réseau dans les zones fragiles du Sahel, renforcer les capacités de l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO (ARREC) et améliorer l’exploitation du réseau de l’EEEOA grâce à une infrastructure de stockage de l’énergie par batteries.

Cette initiative novatrice ouvre la voie à l’échelle de la région, à l’augmentation des capacités de production et de transport des énergies renouvelables, ainsi qu’à une hausse des investissements dans ce domaine, informe le communiqué de la BM parvenu vendredi à APA.

« Le raccordement au réseau d’un nombre accru de ménages et d’entreprises, l’amélioration de sa fiabilité et la mise en valeur des importantes ressources en énergie renouvelable de la région — de jour comme de nuit — contribueront à accélérer la transformation économique et sociale de l’Afrique de l’Ouest », a indiqué le chef de service au pôle mondial d’expertise en énergie de la Banque mondiale, Charles Cormier, cité par la note.

Ce nouveau projet s’appuie sur les progrès déjà réalisés et financera des travaux de génie civil pour accélérer l’accès en Mauritanie, au Niger et au Sénégal, informe le document.

En Mauritanie, l’électrification rurale sera étendue grâce à la densification du réseau des sous-stations existantes, ce qui permettra d’électrifier les villes de Boghé, Kaédi et Selibaby, ainsi que les villages voisins le long de la frontière sud avec le Sénégal.

Les populations situées le long du fleuve Niger et dans les régions du centre-est du pays, vivant non loin de l’interconnexion entre le Niger et le Nigéria bénéficieront également d’un accès au réseau, tout comme celles à proximité des sous-stations en Casamance (Sénégal). Les tarifs de raccordement au réseau seront partiellement subventionnés, limitant ainsi les coûts pour le million de personnes qui devraient en bénéficier.

En Côte d’Ivoire, au Niger et, à terme au Mali, le projet financera des équipements de stockage de l’énergie par batteries pour améliorer la stabilité du réseau électrique régional en augmentant la réserve d’énergie dans ces pays et en facilitant l’intégration de sources d’énergies renouvelables intermittentes.

Les technologies de stockage de l’énergie par batteries permettront aux opérateurs de l’EEEOA de stocker l’énergie renouvelable produite en dehors des heures de pointe. Ils pourront la distribuer pendant les périodes de forte demande, au lieu de recourir à des systèmes de production électrique à forte intensité de carbone lorsque la demande est élevée en l’absence de soleil ou de vent. L’adoption de ces technologies devrait stimuler la participation du secteur privé dans la région en soutenant le marché des énergies renouvelables.

La capacité de stockage de l’énergie par batteries installée dans le cadre du projet sera en mesure d’emmagasiner les 793 mégawatts d’énergie solaire supplémentaires que l’EEEOA prévoit de mettre en place dans les trois pays.

« Ces ambitieux résultats seront atteints grâce à une approche régionale. En collaborant, ces pays peuvent optimiser les investissements et les économies d’échelle ainsi qu’harmoniser les équipements et les normes. Ils peuvent aussi synchroniser les réseaux pour partager plus largement le pouvoir transformateur de l’électricité et accéder à une nouvelle ère d’échanges d’énergie décarbonée », explique la directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale, Deborah Wetzel.

La presse sénégalaise à fond sur l’affaire Boy Djiné

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la rocambolesque évasion d’un célèbre prisonnier.A propos de la mort suspecte d’Abdou Faye, Le Soleil annonce que « l’autopsie confirme la thèse du suicide ». Ce présumé complice de Baye Modou Fall alias Boy Djiné a rendu l’âme au Commissariat central de Dakar dans la nuit du 7 au 8 juin 2021.

Le quotidien national précise, en outre, que le certificat de genre de mort, délivré par le chef du service d’anatomie et de cytologie pathologique de l’Hôpital Général Idrissa Pouye (situé dans une commune de la capitale), invoque « une anoxie cérébrale et une asphyxie mécanique par pendaison ».

Libération abonde dans le même sens en soulignant que ce document fait état de « l’absence de signe de traumatisme sur le reste du corps ». Mais la thèse du suicide ne convainc pas la famille de la victime.

Sous le calembour « Ça suicide (lisez suscite) des commentaires », Le Quotidien informe qu’elle « conteste » ce résultat et « réclame » l’ouverture d’une enquête.

Pape Aly Faye, le père d’Abdou, a déclaré dans EnQuête que son fils « n’est pas du genre à se suicider ». S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Faye a notamment ajouté qu’il y a « quelques incohérences » dans ce dossier.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’activiste Guy Marius Sagna demande ainsi à l’Etat de « tirer cette affaire au clair » après avoir noté, lui aussi, « des antécédents (violences policières) qui l’amènent à être prudent et vigilant ».

En tout cas, note L’Observateur, il y a des « bizarreries » de l’évasion de Boy Djiné à la prison du Camp pénal de Dakar au suicide d’Abdou Faye. Dans ce journal, Boubacar Sadio, Commissaire divisionnaire de Police de classe exceptionnelle à la retraite, soutient : Il y a la responsabilité de la Police. Une enquête déterminera à quel niveau (elle) se situe. (Car quand) un individu est placé en garde à vue, il ne doit pas bénéficier d’une seule seconde pour commettre des gestes qui échappent à la vigilance des policiers ».

Pour sa part, L’AS se fait l’écho de l’inculpation « pour évasion » de Baye Modou Fall « par le juge du 8e cabinet ». Coutumier du fait, celui que l’on surnomme Boy Djiné pour son ingéniosité a été arrêté, la semaine dernière après quatre jours de cavale, à Missirah, dans la région de Tambacounda, à plus de 400 kilomètres au Sud-Est de Dakar.

« Depuis 2010 », fait savoir WalfQuotidien, Baye Modou Fall « a maille à partir avec la justice ». Toutefois, rappelle la source, le célèbre prisonnier a été acquitté « cinq » fois sur six dossiers dans lesquels son nom est cité.

C’est pourquoi Ibrahima Sall, le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des anciens détenus (Asred), regrette « la théâtralisation » de cette énième évasion.

En sport, Record constate que « Les Lions (sont) prêts » pour le début des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022 prévu en septembre.

Lors des deux derniers matchs amicaux de l’équipe nationale de football, Ismaïla Sarr, mentionne Stades, a inscrit un but, délivré une passe décisive et provoqué deux penalties. Ce quotidien d’informations sportives se pose dès lors cette question : « (l’ailier est-il) meilleur à gauche ou à droite ? »

Sénégal : centralisation des informations financières pour les PME

Le ministère du Commerce et des PME, en collaboration avec ses partenaires, met actuellement en place un guichet unique d’informations pour les PME/PMI.Après la mise en place d’un guichet unique pour la création d’une entreprise au Sénégal, place désormais au guichet unique de financement. Plusieurs petites et moyennes entreprises pointent du doigt en effet l’absence de financement pour booster leur envol. Mais ce qui est présenté comme une absence de liquidité n’est en réalité qu’un manque d’informations. Nombre de PME/PMI ignorent la pléthore d’organismes et de mécanismes de financement mise en place par l’Etat.

Et c’est pour pallier ce problème que le ministère du Commerce et des PME met en place un guichet unique d’informations au profit de ces jeunes entreprises. « La manne d’informations sur le financement des entreprises a besoin d’être centralisée autour d’un guichet unique. Le ministère a ainsi entrepris la réalisation, au profit des PME, d’un guide de financement », a déclaré la ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta.

« Les initiatives sont nombreuses, mais parfois méconnues. Et ce nouveau guichet unique permettra aux chefs d’entreprises d’avoir à tout instant des éléments de base sur le financement et les opportunités d’investissement », a fait savoir Mme Diatta.

Elle s’exprimait à l’occasion de la première édition des « RENDEZ-VOUS DE L’ENTREPRISE : ACTIONS PME », une série de rencontres bimensuelles publiques inscrites dans le plan de travail annuel (PTA 2021), entre le ministre en charge des PME, les structures d’appui et d’encadrement des entreprises, les ministères sectoriels concernés et les micros, petites et moyennes entreprises (MPME), dans tous les secteurs d’activités économiques.

Cette première rencontre entre les entrepreneurs et la ministre du Commerce était axée sur la problématique de financement. A ce propos, Aminata Assome Diatta a indiqué que l’Etat du Sénégal a récemment adopté une loi d’orientation relative aux PME. Celle-ci vise à améliorer le cadre réglementaire et institutionnel des PME avec l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) comme agence d’exécution.

Par ailleurs, a informé la ministre, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a également mis en place un dispositif de financement des PME/PMI pour inciter les banques commerciales, à travers l’accompagnement des structures d’appui aux entreprises, à financer davantage ces petites pousses de l’économie.

« Tous ces efforts de l’Etat visent à combler les dysfonctionnements du système bancaire qui ne répondent pas toujours aux besoins des PME. En dépit de leur nombre important, soit 99,8% de notre tissu économique, les PME n’ont pu capter en 2020 que 10,5% du total des crédits accordés aux entreprises », a indiqué Aminata Assome Diatta.

Revenant sur la rencontre de ce matin, elle a indiqué que son objectif global est de créer un cadre dynamique et transversal qui va servir de lieu d’expression et d’échanges sur les besoins et problèmes quotidiens auxquels font face les PME sur toute l’étendue du territoire national. Cela, afin de permettre au gouvernement d’y apporter des solutions efficaces et diligentes.

De façon plus spécifique, ce rendez-vous bimensuel vise à permettre aux entreprenants de s’exprimer sur le quotidien et leurs difficultés ; offrir un cadre aux services de l’Etat d’avoir à temps réel les informations sur les problèmes des PME ; mettre en place un dispositif de suivi-évaluation qui va assurer le portage, le suivi des problèmes identifiés et des réponses proposées par l’Etat.

Les difficultés auxquelles sont confrontées les PME seront ainsi répertoriées à deux niveaux : les difficultés internes et les difficultés externes.

En ce qui concerne les relations extérieures, le focus sera mis sur les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Il s’agira, pour chaque « Rendez-vous des PME » d’inviter un pays partenaire et de mettre en œuvre une stratégie d’accès au marché dudit pays. Pour cette première édition, c’est le Burkina Faso qui est le pays invité d’honneur.

Le premier « RENDEZ-VOUS DE L’ENTREPRISE : ACTIONS PME » a été l’occasion pour les entrepreneurs d’exposer les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Plusieurs d’entre eux ont ainsi plaidé pour un financement plus approprié aux différents secteurs, le suivi après formation, l’équipement en unités de transformation, des facilitations pour l’écoulement des produits transformés…

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Le Système ouest africain d’accréditation s’allie à l’AFAO

Le Système ouest africain d’accréditation (SOAC) et l’Association des femmes de l’Afrique de l’ouest (AFAO) ont signé, mercredi à Dakar, une convention de partenariat.« Cette activité se tient à une date particulière, celle de la célébration de la journée mondiale de l’accréditation, le 9 juin de chaque année et dont le thème pour 2021 est +l’accréditation appuie la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD)+ », a indiqué d’emblée Aboubacry Baro, président du conseil d’administration du SOAC.

Selon lui, ce partenariat est motivé par le constat selon lequel « très peu de femmes ont accès au métier d’accréditation ».

« Or le SOAC, fruit de la coopération entre l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) et la Communauté économique de Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’inscrit naturellement dans la politique genre de la Cedeao. Cette dernière vise à offrir une égalité des chances à tous, comme prescrit par l’Objectif de Développement Durable n°5 relatif à l’égalité des sexes », a dit M. Baro.

Il a ajouté que grâce à ce partenariat, il est attendu que plus de femmes, qui s’inscrivent à l’AFAO, puissent soumettre leurs candidatures lorsque le SOAC forme ou recrute une expertise en accréditation. « La mise en commun de nos efforts permettra sans nul doute de mobiliser des partenaires intéressés à soutenir l’atteinte de notre but : offrir les mêmes conditions d’accès à tous aux métiers du SOAC », a-t-il souligné.

Prenant la parole, Khady Fall Tall, présidente de l’AFAO, a dit que sa structure dispose d’une organisation de production alimentaire d’une semi-usine de transformation.

« En même temps, nous dispensons de la formation en matière de transformation des produits agricoles, forestiers, entre autres, du lait. Nous avons fort besoin de nous rapprocher du Système Ouest Africain d’Accréditation (SOAC) pour essayer de nous mettre aux normes, davantage qu’on ne l’a été avec la supervision de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) », a soutenu Mme Tall.

Elle a poursuivi : « Notre objectif, c’est d’encadrer toutes les femmes sénégalaises ou venant de l’Afrique de l’ouest, du continent, qui viennent recevoir des formations à ce niveau, de bénéficier de l’expertise du SOAC ».

La presse sénégalaise se fait l’écho de la mort d’un détenu

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement du décès en garde à vue de l’un des complices présumés de Baye Modou Fall alias Boy Djiné.WalfQuotidien annonce qu’Abdou Faye, soupçonné de complicité dans l’évasion du célèbre prisonnier Boy Djiné, a été retrouvé mort (hier mercredi) au Commissariat central de Dakar.

A en croire ce journal, les commissariats sont devenus « de vrais mouroirs », non sans rappeler les cas Abdoulaye Wade Yinghou, Elimane Touré, Pape Sarr, Seck Ndiaye…

L’AS fait savoir qu’Abdou Faye « se serait pendu aux grilles du système d’aération des toilettes ». Mais les défenseurs des droits de l’Homme veulent que le mystère soit percé.

Dans Sud Quotidien, Seydi Gassama, le Directeur exécutif d’Amnesty International – section Sénégal, demande au parquet d’ouvrir une enquête afin de « faire la lumière sur les circonstances du décès ».

L’Observateur, pour sa part, fait un focus sur les causes du « suicide ». Selon ce quotidien, Abdou Faye a écourté sa vie au bout de trois tentatives depuis son arrestation.

En fait, le mis en cause était rongé par la culpabilité car une femme, considérée comme son amie, est citée dans cette affaire en tant que complice. Il aurait donc, à maintes reprises, essayé de la disculper auprès des autorités judiciaires.

Devant l’échec, relate L’Observateur, Abdou Faye a finalement mis sa menace à exécution : « Je préfère mourir que de te voir en prison ». Pour ne pas assister à cette descente aux enfers, l’ami de Boy Djiné aurait utilisé, d’après Libération, un filet de douche africain pour se pendre.

Avocat de Boy Djiné, Me Abdoulaye Babou, déclare dans Le Soleil que c’est « un acte de désespoir que rien ne justifie pour un croyant ». En tout cas, Le Quotidien souligne que cette fin tragique provoque l’« embarras dans la Police ».

Sur un tout autre sujet, Stades soutient qu’il y a désormais des « certitudes (par rapport) au onze-type » de l’équipe nationale de football. D’après ce quotidien d’informations sportives, les deux victoires, en autant de matchs amicaux disputés en juin, ont permis à l’entraîneur Aliou Cissé d’opter clairement pour un système de jeu (le 4-3-3 modulable en 4-2-3-1) et de choisir les meilleurs profils pour son animation.

Dans cette perspective, Record note qu’Abdou Lahad Diallo (défenseur polyvalent) et Nampalys Mendy (milieu défensif) « se sont révélés comme de vraies valeurs ajoutées » pour les Lions.

Sénégal : les douaniers réalisent une belle moisson

Les Unités fluviomaritimes de la Brigade maritime de Mbour (ouest) ont saisi, les 3 et 4 juin 2021, 4,5 tonnes de faux médicaments entre cette localité et Dakar.C’est un nouveau coup de maître que vient de réaliser la Brigade maritime de Mbour. Elle vient en effet de saisir un total de 2.000 boîtes de divers faux médicaments. Il s’agit principalement : d’antibiotiques ; d’anti-inflammatoires, d’orexigènes/fortifiants, d’antiparasitaires, d’anti-rhumes, d’antalgiques, d’antiallergiques, d’aphrodisiaques, de sérums antitétaniques et de solutés pour une valeur totale de 518 317 816 francs CFA.

Cette importante prise est le fruit de l’opération « Bouclage du Littoral » déclenchée en vue de renforcer la sécurisation du territoire douanier. Cette patrouille des Unités fluviomaritimes a d’abord permis aux agents de la Brigade maritime de Mbour d’intercepter un véhicule suspect de type Renault Master sur la plage de Mballing (ouest) le jeudi 03 juin vers 22h 30.

À première vue, explique le communiqué parvenu à APA, ledit véhicule transportait du foin. Mais ce dernier n’était en réalité qu’un moyen de cache d’une importante quantité de faux médicaments dissimulée sous les sacs dudit foin. L’arrestation du chauffeur et une opération de livraison surveillée au marché de Thiaroye (Dakar) ont permis de démanteler un réseau de trafic de médicaments dont les cerveaux étaient basés à Thiaroye.

C’est ainsi que les douaniers ont procédé à l’arrestation du destinataire et à la découverte d’une grosse quantité de médicaments dans une maison délabrée située aux environs du marché de Thiaroye. A ce jour, deux individus ont été appréhendés et l’enquête suit son cours, informe la note de la Direction générale des Douanes.

La saisie de médicament fait suite à celle effectuée à Keur-Ayip dont la valeur dépassait un milliard et demi de francs CFA. Dans la même veine, la Subdivision des Douanes du Port de Dakar a récemment déjoué une tentative de déversement sur le territoire national de plus de 580 tonnes de déchets plastiques convoyées par un navire étranger.

Dans un second communiqué parvenu à notre rédaction, la Direction générale des Douanes informe que les agents des Brigades maritimes des Douanes de Mbour et de Fimela ainsi que leurs collègues des Subdivisions de Fatick (centre) et de Kaolack (centre-ouest) ont effectué d’importantes saisies de produits prohibés entre le 1er et le 8 juin 2021. Ces saisies qui portent sur 1683 kilogrammes de chanvre indien ont eu lieu entre la Petite-Côte, la Région de Fatick et celle de Kaolack.

Afrique : des responsables et décideurs politiques initiés au digital

L’Unesco et ses partenaires viennent de lancer la première cohorte de la formation destinée aux responsables et décideurs politiques dans le cadre de l’Initiative panafricaine pour la transformation numérique de l’Education et de la Formation Techniques et Professionnelles (EFTP) et des Systèmes de développement en Afrique.Cette première promotion composée de responsables et décideurs politiques en EFTP, sera formée à l’élaboration/la mise à jour et la mise en œuvre de politique et de stratégie de transformation digitale de l’EFTP et du système de développement des compétences, informe le communiqué de l’organisme onusien parvenu à APA.

L’initiative a pour finalité de créer un écosystème qui favorise l’accélération de la transformation digitale de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences en Afrique. Elle vise également à contribuer à la réalisation de l’atteinte de l’Agenda 2063 de l’UA : « Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable », poursuit la note.

« Notre objectif est de favoriser et d’accélérer la transformation digitale du système d’EFTP et de développer des compétences dans ces pays dans une perspective holistique et à long-terme. L’Unesco fera le nécessaire pour continuer à assumer et assurer efficacement la réussite de cette initiative », a déclaré le directeur du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel), M. Dimitri Sanga.

Par ailleurs, ce programme s’est fixé comme objectif majeur l’atteinte de dix cibles, à travers la mise en œuvre d’un programme conjoint structuré en trois composantes dont l’implémentation d’une série de formations panafricaines. Ces dix cibles comprennent entre autres la formation d’un million de jeunes en dehors de l’école et dans le secteur informel à l’horizon 2030, la mise sur pied d’un registre de près de 1000 experts/maîtres formateurs capable de répondre aux besoins d’appui technique des pays Africains dans le domaine, etc.

Les responsables et décideurs politiques de l’EFTP formés, grâce à cette initiative panafricaine, auront la tâche de mener un plaidoyer en faveur de la transformation digitale de l’EFTP et du renforcement de l’utilisation des TIC et du digital dans le secteur de l’éducation. Ils devront également être capables de coordonner les travaux d’élaboration des politiques et stratégies pour intégrer l’enseignement et l’apprentissage par les TIC et le digital dans le secteur de l’EFTP au niveau national et régional.

Cette initiative panafricaine est une partie intégrante du plan de travail du groupe CESA EFTP institutionnalisé par l’Union africaine avec l’UNESCO en tant que co-chef de file.

Economie : le Sénégal adoube les modèles chinois et américain

Dans une enquête d’Afrobaromètre, publiée ce mercredi, 60 % des Sénégalais sondés veulent que leur pays suive la voie tracée par les deux puissances mondiales.L’échantillon choisi, pour représenter la population, est séduit à 31 % par le dynamisme du modèle économique chinois. L’empire du Milieu est passé, en seulement quelques décennies, du statut de pays pauvre au rang de puissance économique mondiale. La Chine devrait même, selon les spécialistes, dépasser sous peu les Etats-Unis.

Le pays de l’oncle Sam ne perd pas, pour autant, son attrait auprès des Sénégalais. En effet, 29 % des personnes ayant répondu à Afrobaromètre estiment que l’Amérique reste un bon exemple. Pour atteindre le développement, 15 % des citoyens optent pour une solution endogène en soutenant que le Sénégal doit miser sur son « propre modèle ».

Avec 10 % d’avis favorables, le modèle français pointe à la quatrième place. Celui de l’Afrique du Sud, unique pays africain classé parmi les émergents (BRICS), récolte 3 %. Les autres modèles de développement obtiennent, quant à eux, le même pourcentage.

Par rapport à la politique commerciale, « la majorité des Sénégalais soutient que (leur) pays devrait compter sur sa propre production et protéger ses producteurs de la compétition étrangère ».

Dans le menu détail, 63 % des individus interrogés votent en faveur de la limitation du commerce pour les citoyens et les compagnies nationales là où 35 % plaident pour son ouverture aux étrangers.

En outre, 71 % des sondés pensent que le Sénégal doit privilégier « sa production intérieure et la protéger (davantage) » alors que 28 % penchent pour l’« ouverture au commerce mondial ».

Sur le continent noir, le débat sur la dette des Etats se pose sans cesse. Pour leur part, les Sénégalais souhaitent que l’essor de leur pays soit financé sur fonds propres (79 %) plutôt que d’avoir recours aux « prêts externes » (19 %).

En définitive, Afrobaromètre indique que, dans une période de crise économique mondiale exacerbée par la Covid-19, ces données devraient pousser les décideurs politiques et les parties prenantes à réfléchir sur les stratégies de partenariats bilatéraux, de résilience, et de développement économique.

Afrobaromètre se définit comme un projet d’enquête et de recherche, non partisan, dirigé en Afrique, qui mesure les attitudes des citoyens sur la démocratie et la gouvernance, l’économie, la société civile, et d’autres sujets.

Politique et sport, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement des manœuvres visant à rendre plus fort le parti au pouvoir et des matchs amicaux de l’équipe nationale de foot.L’AS annonce que « Macky (Sall) amorce la reconstitution de son appareil » politique. A en croire ce journal, le chef de file de l’Alliance Pour la République (APR), après des entretiens avec Aly Ngouille Ndiaye (ex-ministre de l’Intérieur) et Amadou Bâ (ancien ministre de l’Economie et des Finances), devrait rencontrer, dans les jours à venir, d’autres pontes de sa formation politique comme Me Alioune Badara Cissé, Médiateur de la République ou encore Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien Secrétaire général de la Présidence de la République.

Mais, souligne WalfQuotidien, entre Aminata Touré dite Mimi, ancien Premier ministre et le chef de l’Etat, c’est « un remue-ménage sans fin ». Cité par ce journal, un proche de Macky Sall décrit la relation qu’entretiennent les deux personnalités : « Parfois, c’est le grand amour. (Quelquefois), il y a de l’eau dans le gaz ».

Sous le titre, « le Sénégal en mode rebelote », Sud Quotidien fait savoir que les morts sur les routes du pays sont toujours « nombreuses » car « chaque année, ce sont des centaines de personnes qui perdent la vie sans qu’une solution ne soit trouvée ».

Justement, ce journal constate que « l’Etat n’arrive pas » à donner corps à sa volonté d’instaurer le permis à points pour réduire drastiquement les drames routiers. Selon Le Quotidien, on devrait plutôt dire « le permis à point mort » puisque le 22 juin prochain va coïncider avec le premier anniversaire « de la proposition de loi » portant sur ce mécanisme de prévention des accidents.

Sur un tout autre sujet, Libération informe que « trois agents, en service au Camp pénal, ont été placés en garde à vue (hier mardi) à la Section de recherches de Colobane (commune de Dakar) ». Ils sont soupçonnés d’avoir aidé le célèbre prisonnier Baye Modou Fall alias Boy Djinné pour sa énième évasion de prison.

En sport, Record se fait l’écho de la victoire (2-0) de l’équipe nationale du Sénégal, mardi soir, contre Cabo Verde. Pour Le Soleil, c’est « un succès convaincant » après celui acquis samedi dernier face à la Zambie (3-1).

De son côté, Stades indique que l’entraîneur, Aliou Cissé, a signé son « 17e succès » sur le score de deux buts à zéro depuis qu’il a pris les rênes de la sélection du Sénégal. Dans les colonnes de ce quotidien d’informations sportives, l’ancien capitaine de la génération 2002 (finaliste de la Coupe d’Afrique des nations et quart de finaliste de la Coupe du monde) tire un bilan au sortir de la seconde rencontre amicale des Lions : « Je suis très satisfait de l’état d’esprit du groupe (et) du comportement de mes joueurs ».

Face aux Requins bleus, rapporte Vox Populi, Sadio Mané a égalé Mamadou Niang (à la retraite). En effet, précise ce journal, l’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise) a marqué son 23e but en 75 capes.

Désormais, le joueur formé à l’Académie Génération Foot est, exæquo avec l’ancien avant-centre de l’Olympique de Marseille (Ligue 1 française), le deuxième meilleur buteur de l’équipe nationale de football. Mané se rapproche davantage du record d’Henry Camara : 31 buts en 99 sélections.

La qualité de la pelouse du stade Lat Dior de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar), pour L’Observateur, c’est là que le bât blesse. Et ce journal d’en conclure que la gestion de cette infrastructure « affaiblit » le ministre des Sports, Matar Bâ.

Des signaux verts pour les économies subsahariennes (BM)

Les nouvelles perspectives économiques de la Banque Mondiale (BM) projettent une croissance de 2,8 % cette année pour la région Afrique subsaharienne.L’optimisme est de rigueur pour les économies de l’Afrique subsaharienne. En effet, selon les perspectives économiques mondiales publiées ce mardi par la BM, elles devraient renouer avec la croissance après leur première récession depuis plus de 25 ans. Pour cette année, la croissance devrait atteindre 2,8 %, et s’accélérer à 3,3 % en 2022 grâce à la hausse de la demande extérieure, essentiellement en provenance de la Chine et des États-Unis, la hausse des prix des produits de base et l’endiguement de la pandémie.

Au Nigéria, première puissance économique du continent, la croissance devrait rebondir à 1,8 % en 2021 et 2,1 % en 2022, sous réserve d’une hausse des prix du pétrole, de réformes structurelles dans ce secteur et d’une gestion des taux de change flexible et fondée sur le marché, souligne le rapport.

Ce dernier informe que l’Afrique du Sud, 2ème économie du continent, devrait afficher une croissance de 3,5 % cette année et de 2,1 % en 2022. Les pressions budgétaires et la faible augmentation des investissements publics assombrissent les perspectives à court terme du pays, dont la croissance potentielle continue d’être entravée par des obstacles structurels, note le document.

Dans la troisième économie de la région, l’Angola, la croissance devrait atteindre 0,5 % en 2021 et 3,3 % en 2022, soutenue par la hausse des prix pétroliers et des dépenses publiques.

Ailleurs dans la région, la croissance devrait grimper à 2,4 % en 2021-22 dans les pays exportateurs de produits industriels autres que les trois pays précités. L’activité économique sera plus dynamique dans les pays exportateurs de produits agricoles. La croissance devrait s’y accélérer pour atteindre 4,5 % par an en moyenne en 2021-22.

Ce brin d’espoir qui souffle dans la région n’aura cependant pas un impact réel sur les niveaux de revenu par habitant. En 2022, ils devraient être inférieurs de 4 % en moyenne à ceux observés en 2019. Selon les auteurs du rapport, la situation sera particulièrement difficile dans les pays fragiles ou touchés par un conflit, avec des prévisions de production pour 2022 en recul de 5,3 % en moyenne par rapport à 2019.

Par ailleurs, relève le rapport, les pays de la région sont exposés à des risques de dégradation qui seraient consécutifs à une baisse des prix pétroliers, l’insécurité alimentaire, des risques d’inondations et de sécheresses qui pourraient détruire les récoltes, pousser les prix des aliments à la hausse et peser lourdement sur la consommation des ménages.

En outre, poursuit le document, l’intensification des conflits pourrait freiner les dynamiques de reprise. Une hausse soudaine du coût des emprunts souverains pourrait aussi créer des tensions financières dans certains pays, et le fardeau de la dette et les pressions budgétaires pourraient encore s’alourdir.

De plus, ajoute le rapport, les difficultés d’achat et les problèmes logistiques continueront d’entraver les campagnes vaccinales. Cela, malgré la fourniture de vaccins dans le cadre du mécanisme COVAX. Il est à prévoir que les incertitudes politiques et les effets persistants de la pandémie retarderont d’importants investissements dans l’infrastructure et les industries extractives et freineront la reprise en République centrafricaine, en Guinée équatoriale, au Niger et au Kenya.

A contrario, les campagnes de vaccination pourraient être plus rapides qu’anticipé, ce qui rétablirait la confiance des consommateurs et des entreprises et contribuerait à une reprise plus soutenue. De même, un redressement plus important que prévu des prix des métaux et du pétrole pourrait accroître les recettes, fait savoir la Banque Mondiale.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Politique, justice et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement du risque d’implosion du parti au pouvoir à quelques mois des élections locales, de l’affaire Boy Djinné et de la réception au Palais des Lions du beach soccer.A propos de la « floraison de candidatures » parallèles dans la mouvance présidentielle pour les élections locales de janvier 2022, WalfQuotidien souligne que « l’autorité de Macky (Sall est mise) à rude épreuve ». Et pourtant, rappelle ce journal, le président de la République « a donné des directives fermes » dans ce sens.

Pour L’Observateur, les positions de différents membres de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) n’augurent rien de bon car, dit-il, cette formation politique « file droit vers une division profonde ».

Dans les colonnes de ce quotidien, Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’APR et membre de sa commission disciplinaire, brandit la menace de sanctions : « Chacun (doit) assumer ses déclarations. Le parti prendra ses responsabilités ».

Cité dans L’Observateur, Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Nord), soutient que « (Macky Sall) devrait laisser les gens choisir (leur candidat) au niveau local. (Ces) élections ont leur réalité. Compte tenu des enjeux, des responsables vont défier son autorité ».

De son côté, Le Quotidien renseigne que « Macky retrouve une ami », par allusion à Aminata Touré, prédécesseur d’Idrissa Seck à la présidence du Conseil Economique Sociale et Environnementale (CESE).

A en croire ce journal, Mimi Touré, qui fut également Premier ministre, a eu lundi un entretien avec le chef de l’Etat dans sa résidence de Mermoz (quartier huppé de la capitale). Un « tête-à-tête » après « plusieurs mois de brouille » rendu possible, selon Le Quotidien, par « l’entregent de certains amis communs ».

Sur un tout autre sujet, ce journal signale qu’ « un quatrième complice », soupçonné d’avoir « envoyé de l’argent » à Baye Modou Fall alias Boy Djinné, a été arrêté hier à Dakar. D’après Le Quotidien, « la thèse d’une complicité au sein de l’Administration pénitentiaire » est écartée dans le cadre de l’enquête sur l’évasion du célèbre prisonnier.

Libération pense le contraire car il pourrait y avoir des « complicités internes » dans la mesure où « il a été établi par bornage qu’un des deux téléphones saisis sur Boy Djinné (au moment de son arrestation), a servi, quelques heures avant l’évasion, à (émettre) plusieurs appels depuis la prison (du Camp pénal, Dakar) ».

En sport, L’AS indique que le président de la République « honore » l’équipe nationale de beach soccer ayant récemment gagné la Coupe d’Afrique de la discipline. En effet, les joueurs et les membres du staff technique empochent chacun « 10 millions F CFA ».

Le Soleil, en outre, précise que les champions d’Afrique ont été « élevés au grade de chevalier de l’Ordre national du Lion ».

Malgré leur hégémonie dans le football de plage, six sacres au total, les Lions n’avaient jamais été reçus au Palais. Dans Record, l’actuel maître des lieux a déclaré que la cérémonie d’hier est donc « une marque de reconnaissance que la nation devez depuis longtemps (à cette équipe) ».  Poursuivant dans ce quotidien d’informations sportives, Macky Sall a affirmé être « heureux de (s’) acquitter de cette dette ».

Capitaine des Lions du beach soccer, le gardien Alseyni Ndiaye a confié à Stades que cette audience, l’équipe nationale « l’attendait depuis 10 ans ». Sud Quotidien, pour sa part, se fait l’écho du second match amical de la sélection A. En effet, les protégés du sélectionneur Aliou Cissé vont en découdre, ce mardi à 19 heures à Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar), avec les Requins bleus de Cabo Verde.

Sénégal : un navire transportant du cannabis immobilisé

L’arraisonnement d’un bateau, dans la nuit du samedi au dimanche, a permis à la Marine sénégalaise, soutenue par l’Armée de l’air, de trouver à son bord du haschich.C’est la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (Dirpa) qui a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter. Selon cette source, l’interception du navire a eu lieu « à 140 kilomètres au large de Dakar ».

En outre, la Dirpa a précisé que l’équipage du bateau est composé de « quatre Indiens, d’un Mauritanien, d’un Syrien et d’un Libyen », non sans indiquer que « le bilan de la prise sera annoncé  (ultérieurement) en liaison avec les services compétents ».

La politique alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement des ambitions affichées en perspective des élections locales prévues le 23 janvier 2022.WalfQuotidien se fait l’écho des « rivalités » au sein de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakar (Unis par un même espoir, en langue wolof). Selon ce journal, « l’équation des listes parallèles » se pose bel et bien.

C’est ce que confirme Mary Teuw Niane dans L’Observateur. Cité par ce journal, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation soutient que sa candidature à la mairie de Saint-Louis (Nord) est « irréversible » puisque « ce sont les citoyens, et non une autre personne, qui décident ».

Mais la ville tricentenaire est dirigée par Mansour Faye, beau-frère du président de la République, Macky Sall. Et tout porterait à croire que le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement sera candidat à sa propre réélection.

En tout cas, Saint-Louis a plus que jamais la cote. Car Cheikh Bamba Dièye, dans un entretien avec Vox Populi, estime lui aussi que sa candidature est « un sacerdoce ». L’ancien allié du chef de l’Etat s’offusque notamment de la gestion de cette ville : « Je ne peux pas me résoudre à voir Saint-Louis réduite à une succursale familiale pour satisfaire l’égo d’un beau-frère ».

De son côté, Le Quotidien signale que Seydina Fall dit Bougazelli est également à l’assaut de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Paradoxalement, l’ex-député, qui bénéficie d’une liberté provisoire suite à une affaire de faux billets, dit n’avoir « aucun problème » avec Aliou Sall, le frère du président de la République, à la tête de ce grand département.

Comme si cela ne suffisait pas, relate Les Echos, Adama Faye « crache du feu » sur Macky Sall. Dans les colonnes de ce journal, le frère de la Première dame met en garde le patron du parti au pouvoir dans sa volonté de s’immiscer dans le choix des candidats pour les élections locales : « Trop de pouvoir tue le pouvoir. Le vôtre est temporaire ».

Poursuivant dans ce journal, Adama Faye, réputé pour son franc-parler, annonce sa candidature à Grand-Yoff (commune de la capitale) et entend présenter « une liste parallèle » si l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir), dont il est membre fondateur, ne lui apporte pas le soutien espéré.

On se dirige tout droit, pour Tribune, vers « un clash » entre Macky Sall et Adama Faye. Ce dernier s’oppose farouchement aux « directives » du président. Ce vent de révolte pousse Dame Diop, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, à inviter, dans Libération, tous les militants de l’APR à taire leurs divergences et à « se ranger derrière Macky Sall pour lui permettre de continuer ses réalisations ».

En sports, Le Soleil indique que la victoire (3-1) de l’équipe nationale du Sénégal, confrontée samedi dernier à la Zambie en match amical, est « convaincante ». En effet, le quotidien national fait savoir que les Lions « ont redonné le sourire à leurs supporters venus les voir » au stade Lat Dior de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar).

Stades s’intéresse, pour sa part, au « spectacle (de la) première période » durant laquelle le Sénégal a inscrit trois buts portant la signature de Sadio Mané (sur pénalty), de Krépin Diatta et d’Ismaïla Sarr. D’après ce quotidien d’informations sportives, « c’est une première sous (l’ère) Aliou Cissé », le sélectionneur national.