Tournoi UEMOA : les aigles sont tombés les armes à la main

Ce fut une finale très fermée et pauvre en occasions de but mais riche en engagement et détermination. Se connaissant bien pour avoir dans un passé récent joué deux matches amicaux (victoire du Sénégal 1-0 au premier match et 0-0 au 2è match) à  Bamako avant la compétition, les deux équipes étaient bien placées tactiquement et physiquement aussi. Face à  leur public, les Lions débutent la rencontre en fanfare face à  des Aigles plutôt prudents. Mais les nôtres rentreront petit à  petit dans le jeu pour tenir la dragée haute aux Sénégalais. La seule occasion franche de la période initiale a été pour les Lions. A la réception d’un centre de Baye Oumar Niasse, l’attaquant sénégalais, Alassane Diallo reprend de la tête une balle qui passe au dessus de la cage gardée par Soumbeyla Diakité (43è min). En 2è période la tension augmente au stade Léopold Sédar Senghor. Soutenus par leur public, les Lions du Sénégal mettent la pression sur les Aigles. Malgré cette atmosphère surchauffée les joueurs de Djibril Dramé sont parvenus à  maà®triser les assauts sénégalais. Les esprits se chauffent de deux côtés. Un joueur sénégalais jette les gans de Soumbeyla Diakité. Pour être sorti récupérer les gans de son portier et capitaine, Drissa Traoré va écoper d’un carton gauche. Dans la foulée le médecin des Aigles, Boubacar Diallo dit « Mailler » écope lui aussi d’un carton rouge, après une discussion avec la commissaire du match. Alors qu’il regagnait les vestiaires, il sera agressé impunément par le gardien de but sénégalais, Khadim Ndiaye, (77è min). Suivra alors une bagarre généralisée qui aura duré une dizaine de minutes entre les deux équipes. Une image qui n’honore point la compétition. Il faut dire que l’arbitre bissau-guinéen, Fidel Gomes n’a pas été à  la hauteur de la tâche. Il s’est laissé piéger par les joueurs sénégalais durant toute la rencontre. A chaque contact les joueurs sénégalais, comme à  leur habitude se laissent tomber faignant d’être gravement blessés. Et Fidel Gomes n’hésitait pas à  siffler et à  donner des cartons. Trois cartons jaunes et un rouge pour le Mali, zéro pour le Sénégal. Alors que les Aigles ont été victimes des fautes les plus graves. Comme aux 45è et 77è minutes quand Kassim Soumaré marche sur la cuisse de Cheick O. Ballo et l’agression perpétrée sur Boubacar Diallo par le gardien, Khadim Ndiaye. Après 10 minutes de pugilat, la rencontre a repris. Les deux sélections se sont neutralisées pendant le temps réglementaire. Le quatrième arbitre montre 4 minutes de temps additionnel. Encore une fois de plus les Aigles sont frappés par leur manque de lucidité et d’efficacité devant les buts adverses. Les joueurs de Djibril Dramé manquent coup sur coup deux occasions d’ouvrir le score. D’abord Ibrahim K. Diakité, manque l’enchainement après un bon contrôle. Et ensuite Souleymane Dembélé trouve le petit filet après avoir battu les défenseurs sénégalais. Alors que tous les spectateurs présents au stade Léopold Sédar Senghor s’attendaient à  l’épreuve de tirs au but, le temps réglementaire s’étant soldé par un nul vierge, un coup de chance allait permettre à  Stéphane Badji de libérer les siens d’une belle frappe à  la toute dernière minute. Sur le dernier corner du Sénégal joué par Ibou Cissé, la défense malienne dégage mal le ballon qui tombe entre les pieds de Stéphane Badji. Ce dernier du plat du pied droit envoya le ballon qui ricocha sur le pied d’un défenseur malien et alla se loger au fond des filets. Soumbeyla Diakité est sans reproche sur le but, (94 è min, 1-0). Les Lions du Sénégal remportent ainsi la compétition pour la deuxième fois après avoir décroché le trophée en 2009 au Bénin. Le Sénégal est le deuxième pays qui a gagné le tournoi de l’Uemoa à  domicile, après le Niger en 2010. Les Lions rejoignent la Côte d’Ivoire dans le club très fermé des doubles vainqueurs de l’épreuve. Malgré la défaite, les Aigles quittent le Sénégal avec la tête haute. l’équipe de Djibril Dramé a été non seulement victime de son manque de lucidité mais aussi de fraà®cheur physique. « Ce qui nous a manqué le plus C’’est lucidité et l’efficacité » a analysé l’ailier des Aigles Ibrahim K. Diakité après la finale, très déçu. Les Aigles ont eu 24 heures de moins de récupération que les Sénégalais. Des joueurs comme Tiécoro Keà¯ta, (complétement méconnaissable lors de cette finale) étaient atteints par l’accumulation des rencontres (4 rencontres en 8 jours). Mais C’’est aussi ça la haute compétition.

Tournoi UEMOA: Et de deux pour le Sénégal!

94e minute C’’est le temps auquel Stéphane Badji, N° 17 reprend victorieusement un ballon de corner mal repoussé par la défense malienne. Si le temps additionnel a été aussi long, C’’est en grande partie dû aux échauffourées qui ont jalonnées principalement la seconde mi-temps. Tout est d’abord parti d’une histoire de gangs du portier malien ramassés par un sénégalais. Pendant que l’arbitre Bissau-guinéen, Fidel Gomes gérait la situation, tout le staff technique malien est monté sur la pelouse. Le directeur de la partie calme les nerfs et relance la finale. Mais à  la touche, les Maliens continuent de contester les décisions arbitrales au point o๠Fidel Gomes a fini par exclure le soigneur des Aigles. Ce dernier voulant rejoindre le vestiaire, après moult interventions, se met à  marcher sur le rectangle vert. Khadim N’Diaye, le gardien sénégalais le pousse de l’aire du jeu. Et une bagarre rangée entre entraà®neurs et joueurs éclate. Finalement, C’’est Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football qui est descendu de la tribune officielle pour calmer les différents protagonistes. Les Maliens, au fond, récusaient l’arbitre parce qu’ils ont été en définitive les seuls à  écoper de deux cartons jaunes alors que la rencontre était trop heurtée. Ils ont perdu certains de leurs joueurs sur blessure. Au finish, la compétition ne s’est pas achevée en queue de poisson. Les Maliens ont encaissé leur but après les échauffourées. Pour Pape Diouf, l’ex président de l’Olympique de Marseille et parrain de cette 5e édition du tournoi de l’UEMOA qui déplore les incidents de fin du tournoi, il y a des individualités qui ont tapé dans l’œil au cours de la semaine : « J’avoue qu’il y a eu quelques individualités dans les rangs du Burkina Faso et du Sénégal. Au Burkina, le N°9 (NDLR : Adama Plange) a été très bon. Au Sénégal aussi, certains garçons se sont révélés. » Même sentiment qui anime à  la fin de la compétition, le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé : « Il y a eu beaucoup d’engagements durant la compétition. La jeunesse de l’union s’est bien comportée en dépit d’un petit incident. Je suis particulièrement très satisfait pourvu que ce tournoi continue », dixit le Malien. Le Sénégal succède donc au Niger au palmarès et devient la seconde nation après la Côte d’Ivoire à  gagner deux fois le trophée de l’intégration.

Présidentielle 2012 : Wade persiste et signe

Le combat s’intensifie entre le pouvoir et la société civile au Sénégal. à‰chaudée par l’engagement de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) contre un troisième mandat, la présidence du Sénégal entend retirer à  l’ONG son statut d’observateur électoral. Le porte-parole de la présidence a opposé une nouvelle fin de non-recevoir aux revendications du Mouvement du 23 juin (M23), qui demande au chef de l’Etat de renoncer à  se présenter. Serigne Mbacké Ndiaye a assuré le 4 octobre 2011 qu’Abdoulaye Wade serait bien candidat à  l’élection présidentielle de 2012, sous les couleurs du PDS, et que sa candidature serait déposée le moment venu. Il a également démenti tout plan B pour une autre candidature au sein du parti au pouvoir. Le pouvoir du président sénégalais Abdoulaye Wade veut empêcher la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), ONG qu’il considère partisane, d’observer l’élection présidentielle de 2012, a annoncé hier mardi 4 octobre, Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole de la présidence. La Raddho mène un combat contre le pouvoir d’un côté et de l’autre dit: Je veux être observateur, c’est inacceptable, a déclaré M. Ndiaye, qui a rang de ministre, lors d’une rencontre avec la presse à  Dakar. Il est hors de question que la Raddho soit observateur, a-t-il ajouté, estimant qu’il faut que les règles du jeu soient respectées et il faut des gens neutres pour assurer la supervision du scrutin. l’objectif du Raddho est de faire échouer une candidature de Wade à  la présidentielle, qu’ils jugent anticonstitutionnelle. Ils ont donné à  Wade un ultimatum, fixé à  fin octobre, pour qu’il renonce à  concourir. La légitimité de son éventuelle participation à  la présidentielle doit être tranchée en janvier 2012 par le Conseil constitutionnel. s’il n’obtient pas satisfaction, le M23 menace de multiplier les manifestations de rue. On ne peut pas retirer une candidature qui n’a pas encore été déposée au Conseil constitutionnel, a répondu le porte-parole de la présidence. Le président de la République est garant de l’ordre et de la sécurité et aucune perturbation ne sera tolérée, a-t-il affirmé. La Raddho et son président Alioune Tine sont à  la pointe du combat mené contre un nouveau mandat du président Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, candidat à  sa propre succession à  la présidentielle de 2012 dont le 1er tour est prévu le 26 février. La Raddho observe les élections au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest depuis 1993.

Afrobasket féminin : Le Mali et le Sénégal super favoris

Le Mali (vice-championne) et le Sénégal (championne en titre) sont décidemment les deux grands favoris de cette 22ème édition de l’Afrobasket qui se joue actuellement à  Bamako. Les deux formations  sont dans la bonne dynamique pour réaliser un parcours sans faute. Pour de nombreux analystes sportives, l’on risquerait d’assister à  une finale  Mali-Sénégal, le 2 octobre prochain. En match d’ouverture de la compétition, les Aigles dames ont fait une belle entrée de jeu en gagnant le match contre la Tunisie (69-45) assez facilement. Le capitaine de l’équipe malienne, Hamchétou Maà¯ga et ses co-équipières ont fait une démonstration de force devant leur public, sorti très nombreux pour les encourager dans la nouvelle salle polyvalente du stade du 26 Mars de Yirimadio. Lors de leur deuxième sortie, le samedi face à  la Côte d’Ivoire, les Aigles dames, très engagées et motivées, ont également gagné sur le score de 57-44, un match plutôt difficile o๠le jeu technique des aiglonnes a été sérieusement éprouvé. Hier dimanche, les Aigles croisaient le fer avec le Ghana lors de la troisième journée. Une rencontre qui a été sanctionnée par la large victoire des Aigles. Le plus dur reste à  faire… Des lionnes affamées Pour ce qui est des Lionnes du Sénégal, elles sont dans la même dynamique que les Aiglonnes du Mali. Le Sénégal a battu le Nigéria (86-62) lors de sa première sortie, le vendredi. Face à  l’Angola, le samedi, les Lionnes du Sénégal, malgré quelques difficultés en cours du jeu, ont gagné le match sur le score de  63 à  42. Pour leur troisième sortie, les Lionnes ont battu hier la Guinée. En tout cas, l’objectif pour les Aigles dames est d’aller le plus loin possible dans cette compétition. En d’autres termes, il s’agit de remporter le trophée continental, après Dakar en 2007. Mais certes, elles devront en découdre avec des Lionnes super motivées et déterminées à  conserver leurs titres. Organisée par la commission de la zone Afrique de la Fédération internationale de basket-ball amateur africain (FIBA-Africa) la compétition se déroule avec deux Poules. La Poule A comprend le Mali (vice-championne) la Côte d’ivoire, la Tunisie, le Ghana, la RD Congo et le Mozambique tandis que  la Poule B regroupe le Sénégal (championne en titre) la Guinée, l’Angola, le Nigéria, le Cameroun et le Rwanda.

Afrobasket Dames 2011, J-2

La fête sera belle, promettent les officiels de la Fédération Malienne de Basketball. A 48 heures du coup d’envoi qui sera donné par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, ce vendredi après-midi, on se prépare à  accueillir les quelques 300 personnes (joueuses et officiels) attendues. Selon la comission d’organisation, tout est fin prêt pour offrir des conditions optimales d’hébergement et de compétition aux équipes et leurs encadrements. Le Stade du 26 Mars a été doté d’équipements de qualité pour abriter les matches et six hotels ont été retenus pour les hébergements. l’hôtel Olympe, situé en commune V du District de Bamako accueillera les équipes de la poule B, alors que celles de la poule A seront logées au Grand Hôtel de Bamako sis au quartier administratif et des affaires en commune III du district de Bamako. Les équipes sont attendues à  partir de demain 21 Septembre. Le défi des Aiglonnes Les Aiglonnes, quant à  elles, sont revenues au pays le dimanche soir après une préparation d’un mois et demi en Europe et en Afrique du Nord. Elles résident à  la Résidence Margot à  Badalabougou o๠elles sont entourées de toutes les attentions. Hamchétou Maiga et ses camarades ont un grand challenge. Montrer au public malien qu’elles méritent tout le soutien qu’elles reçoivent depuis quelques années. Leurs victoires et les trophées qu’elles ont offert au pays sont dans toutes les pensées et les maliens comptent bien sur elles pour panser leur coeur meurtri par les nombreuses déconvenues dans les autres disciplines. Rester au top du basket africain et faire briller l’or au soir du 02 octobre prochain, c’est une tâche dont, aux dires des cadres de l’équipe malienne, les Aiglonnes feront tout pour s’acquitter. Outre leur amour du jeu et le désir de défendre les couleurs du pays, la commission a en effet décidé de donner une motivation supplémentaire aux joueuses. Elle va ainsi octroyer à  chacune d’entre elles une prime de 500 000 F CFA à  chaque victoire dans les matches de la phase de poule et 1 000 000 F CFA en quart de finale et en demi finale. En cas de victoire en finale, chacune d’elle touchera 3 millions de F CFA. En tout cas, la commission d’organisation et la Fédération Malienne de Basketball comptent sur le public pour venir porter les efforts de nos championnes. 26 000 billets seront ainsi mis sur le marché dont 4 000 billets permanents, permettant l’accès aux stades pour suivre tous les matches. La cérémonie d’ouverture promet d’être grandiose avec un volet artistique et culturel et un volet tableau phonique. Une belle occasion de continuer à  fêter l’anniversaire de l’Indépendance du Mali, célébré le 22 Septembre pour la 51ème fois.

Le procès de Hissène Habré aura-t-il lieu?

Après la décision inattendue, le 8 juillet 2011, de renvoyer dans son pays l’ex-homme fort de N’Djamena, on a cherché désespérement des soutiens à  cette mesure prise par le Sénégal. On a plutôt eu droit à  un concert de désapprobations. La clameur est venue aussi bien des partisans de Hissène Habré que des militants de droits de l’homme ou même des parties civiles. Devant l’impasse judiciaire, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, peut se servir de la béquille politique comme il en a fait la preuve par le passé, pour se débarrasser de l’encombrant hôte qu’est Hissène Habré. Le gouvernement tchadien a souhaité le 22 juillet «que le Sénégal extrade Hissène Habré vers la Belgique, qui lui en a fait la demande en 2005 et l’a réitéré en 2011 ». Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a souligné dans une déclaration du 12 juillet que la suspension du transfert de Hissène Habré ne devait pas signifier un retour au statu quo:«Habré ne devrait pas continuer à  vivre en toute impunité au Sénégal, comme il le fait depuis ces vingt dernières années». «Abriter une personne ayant commis des actes de torture et autres crimes contre l’humanité sans la juger ou l’extrader constitue une violation du droit international». Imbroglio politico-judiciaire l’extradition obéit à  une procédure judiciaire. Or en la matière, la justice sénégalaise a déjà  dit le droit en déclarant soit son incompétence, soit un avis défavorable à  son extradition vers la Belgique qui en avait fait la demande en 2005, en vertu de «la compétence universelle». Pour Me El Hadj Diouf, avocat sénégalais d’Hissène Habré, les choses traà®nent encore parce que tout simplement «son client ne peut être ni extradé ni jugé». Toutefois, tempère Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et conseil des victimes, le chef de l’Etat sénégalais peut passer outre l’avis défavorable émis par la Chambre d’accusation et signer le décret d’extradition. Même s’il déclare être pessimiste quant à  une telle option «compte tenu du contexte politique qui prévaut en ce moment au Sénégal». Il faut dire qu’un lobby pro-Habré très actif au Sénégal s’oppose à  toute expulsion de l’ex-homme fort de N’Djaména. A quelques mois d‘une présidentielle incertaine, beaucoup d’observateurs à  Dakar ne voient pas le président Abdoulaye Wade, 86 ans et candidat à  sa propre succession, prendre un tel risque. Cependant, il existe une autre option, tout aussi risquée mais certainement moins onéreuse au plan politique. Parallèlement à  une demande d’extradition, la Belgique a aussi introduit une requête devant la Cour internationale de Justice (CIJ) siégeant à  La Haye. Un mémoire devrait y être déposé avant le 26 août par les autorités sénégalaises. Ayant déclaré qu’il ne pouvait plus juger M. Habré, le Sénégal devrait s’accrocher à  cette perche pour l’extrader afin d’une part de ne pas s’exposer à  «une violation du droit international» et d’autre part, de pouvoir justifier devant l’opinion nationale une livraison de l’ex-président tchadien à  la justice internationale. Un célèbre avocat africain avance quant à  lui de sévères obervations. «Il y a une compétition malsaine entre les organisations de droits de l’homme depuis plusieurs années dans le dossier Habré; ce qui a dénaturé l’objectif initial de faire éclater la vérité et de dire le droit.» Cet avocat s’insurge en plus contre l’attitude de la communauté internationale, prompte à  ériger une cour internationale pour juger les assassins d’un ancien Premier ministre (le Libanais Rafik Hariri, ndlr) mais qui affiche une certaine indifférence par rapport aux crimes actuels en Syrie et s’abstient d’ériger un tribunal international pour juger Habré. Ces dernières péripéties du dossier Habré, constituent en réalité l’arbre qui cache la forêt d’une longue bataille politico-judiciaire de plus de dix longues années. Hissène Habré est soupçonné d’avoir perpétré avec son régime 40.000 assassinats politiques, sans compter les cas de tortures systématiques. Les associations de victimes, épaulées par plusieurs organisations de droits de l’homme se sont investies avec beaucoup de hargne pour son jugement devant un tribunal. Les déboires de l’homme qui a dirigé le Tchad de 1982 à  1990 ont commencé dès janvier 2000, trois mois avant l’accession d’Abdoulaye Wade à  la magistrature suprême. Suite à  une plainte d’un collectif de victimes des geôles d’Habré, l’ex-dictateur est inculpé par la justice sénégalaise de «complicité d’actes de tortures». Mais, en juillet de la même année, la Cour d’appel déclare les juridictions sénégalaises incompétentes pour poursuivre sur son sol un chef d’Etat étranger, fut-il déchu. «Gifle magistrale à  la justice» Saisi d’un recours, la Cour de cassation devait par la suite confirmer l’arrêt. Entretemps, Abdoulaye Wade est devenu président de la République du Sénégal. Il a fait de Me Madické Niang, un de ses fidèles, mais surtout, ex-avocat de Hissène Habré, son conseiller aux affaires juridiques. Le juge Demba Kandji, réputé intègre, en charge du dossier Habré, avait déjà  entendu plusieurs victimes, ainsi que le président de la commission d’enquête tchadienne qui a reconstitué le registre d’horreurs dont on accuse l’ancien dictateur tchadien. Mais, contre toute attente, le juge Demba Kandji est muté par le Conseil supérieur de la magistrature, dirigé par le président de la République. Des responsables d’organisations de droits de l’homme n’avaient pas manqué d’y déceler une manœuvre politique. «Une gifle magistrale à  la justice sénégalaise», avait alors commenté le président de la Rencontre africaine pour les droits de l’homme (Raddho), Alioune Tine, tandis que Me Sidiki Kaba de l’Organisation nationale des droits de l’homme (Ondh) rappelait avec amertume: «Quand la politique entre dans un prétoire, la justice en sort». Soupçons légitimes ou pas? Habré a en tout cas, par la suite, bénéficié d’un non-lieu de la Chambre d’accusation. Déjà  à  cette époque le président Abdoulaye Wade prenait une solution politique, faute d’avoir obtenu de la justice sénégalaise une solution définitive: «Je lui ai donné un délai pour quitter le Sénégal», avait-il asséné en avril 2001 dans une interview à  la BBC. En 2006, le Sénégal sollicite et reçoit de l’Union africaine (UA) le mandat de juger Habré. Le débat fait rage entre les parties civiles et les avocats d’Hissène Habré. Pour les premiers, les engagements internationaux du pays ainsi que la primauté du droit international suffisent. A l’opposé, les avocats de l’ex-président tchadien se réfèrent à  l’arrêt rendu par les tribunaux sénégalais, brandissent «l’autorité de la chose jugée». Qu’à  cela ne tienne, l’Etat du Sénégal affiche une grande détermination pour exécuter le mandat de l’UA. C’’est dans ce sens que l’Assemblée nationale du Sénégal a procédé en avril 2008, à  une modification de la Constitution introduisant en son article 9, une exception à  la non rétroactivité de la loi pénale pour le crime de génocide, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le «verrou» juridique a sauté et la mise en place d’un tribunal spécial est en vue. Reste la question épineuse du budget que nécessite un tel procès. Les autorités sénégalaises l’avaient estimé au départ à  27 millions d’euros. Mais après moult réévaluations, ce montant s’est stabilisé autour de 8,5 millions d’euros. La France, le Luxembourg, le Tchad et l’UA, s’engagent à  financer le procès. «Je veux m’en débarrasser» Le président Wade s’est plaint du peu de soutien manifesté par la communauté internationale pour réunir l’argent nécessaire. Las de ces lenteurs et des promesses non tenues, il avait déclaré lors d’une interview en décembre 2010 avec France 24, vouloir se débarrasser de cet encombrant hôte:«Franchement, je regrette d’avoir accepté (le mandat de l’UA pour juger Habré, ndlr). Parce que je n’ai pas obtenu le minimum de soutien que je cherchais. Actuellement, je veux que l’Union africaine reprenne son dossier. Je veux m’en débarrasser ». Malgré cela, le président Wade continuait à  manifester son impatience, voire son ras-le-bol. Au même moment, M. Habré et ses avocats qui avaient saisi d’une requête, en octobre 2008, la Haute Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), voyaient comme une lueur. l’arrêt rendu, fin 2010, est favorable à  Hissène Habré. La Cour ordonne en effet au Sénégal «le respect du principe absolu de non rétroactivité» et lui exige de se conformer aux décisions rendues par ses juridictions nationales, à  savoir notamment le respect de «l’autorité de la chose jugée». l’institution judiciaire communautaire a même cru utile d’apporter des précisions:«Le mandat reçu de l’UA par le Sénégal lui confère plutôt une mission de conception et de suggestion de toutes modalités propres à  poursuivre et faire juger dans le cadre strict d’une procédure spéciale ad hoc à  caractère international telle que pratiquée en droit International.» Joignant l’acte à  la parole, le président du Sénégal décide, le 20 janvier 2010, quelques jours avant le 16e sommet de l’UA à  Addis Abeba en Ethiopie, pour déclarer officiellement le retour à  l’organisation continentale du dossier Habré. Toutefois, il affiche sa préférence pour un jugement de l’ex-homme fort de N’Djamena en terre africaine. La réaction de l’UA est tombée lors du récent sommet de Malabo (Guinée équatoriale) auquel le chef de l’Etat sénégalais n’a pas pris part. Le Sénégal est prié de juger rapidement Habré ou de l’extrader. La réponse de Wade a été presque immédiate: la décision arrêtée est de l’expulser vers son pays d’origine. Après la décision de suspendre l’expulsion de l’ancien président tchadien, les autorités sénégalaises annoncent «engager immédiatement des consultations avec les Nations unies, l’Union africaine et la communauté internationale pour qu’une solution puisse intervenir rapidement». En attendant, le jugement de Hissène Habré tourne en rond.

Me Wade, docteur honoris laïus

La presse sénégalaise a donné le ton au lendemain de l’allocution télévisée du chef de l’Etat. « Wade sert une comédie électorale », « Wade, le show et l’effroi », « Wade rate sa sortie », « Wade refuse de changer », « Fausses solutions pour vrais problèmes », tels sont les titres de Une des grands quotidiens privés. Seul Le Soleil, journal pro-gouvernemental, se montre plus mesuré. Le ton est le même au niveau de la classe politique qui se frotte les mains de cette sortie d’un président que tout dessert ces derniers temps mais que rien ne semble pouvoir dévier de son ambition de rester à  la tête du pays. Très sûr de lui, il a proposé aux sénégalais une présidentielle anticipée et maintenu sa candidature à  un nouveau mandat. Le show auquel se sont livrés ses sbires pendant plus de 5 heures avant qu’il ne prenne lui-même la parole est digne des républiques bananières, contre lesquelles lui-même s’est battu des décennies durant. C’’est en effet devant son gouvernement et des élus et personnalités acquis à  sa cause, dont une vingtaine a longuement chanté ses louanges qu’il s’est adressé «aux enfants de la Patrie». La douche froide Si certains avaient espéré que les récents évènements fassent revoir ses positions à  Me Wade, ces derniers ont dû bien être déçus. Le «vieux» ne semble pas avoir perçu les messages cryptés des sénégalais qui en ont ras-le-bol et qui sont descendus dans les rues pour le dire. Pour lui, le problème entre lui et ses compatriotes est une affaire de «communication». Le très impopulaire « ticket » qui a tout déclenché « n’a pas été bien compris ». Il va encore plus loin d’ailleurs, sur de son fait. Me Wade propose à  l’opposition sénégalaise, «si elle est si sûre de gagner» d’organiser des élections anticipées dans les 40 jours. Notre confrère éditorialiste du journal «Sud», écrit que Wade « fait montre d’une désinvolture qui agresse ses concitoyens ». Si « l’opposition est pressée et certaine » de l’emporter, « je peux envisager une élection présidentielle anticipée, si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale », a déclaré le chef de l’Etat. Il a également réaffirmé sa candidature au scrutin présidentiel, anticipé ou à  la date prévue du 26 février 2012. Deux paroles Le Secrétaire général du parti socialiste, M. Ousmane Tanor Dieng estime que «le discours de Abdoulaye Wade n’a aucune espèce de valeur pour le peuple sénégalais qui le connaà®t». Selon lui, Me Wade a prononcé deux discours différents. « Ce que Wade a dit en Ouolof (langue nationale) est totalement différent de ce qu’il a tenu en français », a-t-il remarqué avant de relever, au micro de lma Rfm (chaà®ne privée) les énormes erreurs de l’auteur du discours. «A la fin de son discours en français, il indique qu’il a le droit de se dédire et que les promesses n’engagent que ce qui y croient», a-t-il noté. Sur les élections anticipées évoquées par le président Wade, Tanor Dieng rappellera que si tel devait être le cas, il reviendrait au président du Sénat de les organiser. «Lorsqu’il parle d’élections anticipées, il doit savoir que pour qu’il y ait une élection anticipée, il doit d’abord démissionner pour laisser le président du Sénat organiser les élections. Par ailleurs il estime qu’il n’y a aucun sérieux dans l’appel au dialogue de Me Wade. «Sur le dialogue, tout ce qu’il dit n’est pas très sérieux. Il sait très bien que lui et moi, lorsqu’on organisait le dialogue politique sous Diouf (Abdou Diouf, ancien président, ndlr), ça ne se passe pas dans la place publique», conclut-il. Une chose est sure, Me Abdoulaye Wade a raté une occasion de renouer avec son peuple. Lui, le chantre de la démocratie, est en train de perdre définitivement le crédit qu’il avait aux yeux de ses concitoyens et des observateurs étrangers. En s’écoutant parler et en refusant obstinément, avec l’aide certaine de ses conseillers, d’ouvrir ses oreilles pour entendre les appels des sénégalais, il s’est offert un bon show télé mais a rendu encore plus amère la pilule.Il aurait sans doute mieux fait de suivre ce proverbe de la sagesse bambara qu’assurément on retrouve chez lui : «quand ce que tu as à  dire ne vaut pas mieux que le silence, tais toi !»

Hissène Habré, retour à la case départ

C’est le flou total qui règne en ce qui concerne la procédure juridique qui sera appliquée à  l’arrivée à  N’Djamena lundi par vol spécial de l’ex-président tchadien Hissène Habré, transféré du Sénégal à  la surprise générale. Le président Wade a informé par courrier son homologue tchadien Idriss Deby Itno « de sa décision de renvoyer dans son pays d’origine M. Hissène Habré », selon un communiqué vendredi du gouvernement tchadien qui « prend acte de cette décision ». « Par ailleurs, le gouvernement prendra attache avec l’Union africaine (UA), les ADH (associations des droits de l’homme) intéressées, ainsi que les victimes, pour l’organisation d’un procès équitable au Tchad », assurait le gouvernement. « C’est un coup de foudre. Personne ne s’y attendait. Rien n’est préparé, décidé », a affirmé un officiel tchadien. A l’heure actuelle, aucun officiel tchadien n’était en mesure de préciser ce qu’il adviendra à  Hissène Habré, réfugié au Sénégal depuis sa chute en 1990 et poursuivi pour crimes contre l’humanité, qui doit arriver lundi à  N’Djamena par un vol spécial pour y être jugé. Déception des victimes « On est inquiet car on ne sait pas ce qui va se passer », a estimé Clément Abayefouta, président de l’Association des victimes contre la répression politique (AVRP), qui regroupe les victimes du régime d’Hissène Habré. « C’est une déception pour nous les victimes. On ne s’y attendait pas. Le président sénégalais Abdoulaye Wade n’a pas respecté les clauses internationales », selon lui. « Il n’y a aucune garantie pour faire un procès équitable. Nous sommes en concertation entre nous pour voir ce qu’on va faire », a-t-il poursuivi. « C’est une prise d’otage A Dakar, un des avocats sénégalais d’Habré, El Hadji Diouf a affirmé que l’ex-président tchadien avait « réagi avec étonnement et surprise » à  la décision du gouvernement sénégalais et « il a lui-même utilisé le terme de kidnapping ». »Ce n’est ni une expulsion, ni une extradition, c’est une prise d’otage », a estimé l’avocat qui a ajouté que la défense de l’ancien chef de l’Etat tchadien qui vivait en exil au Sénégal était en train de rédiger « des plaintes » contre le président Wade pour « violation des droits de l’homme ». Ces plaintes seront déposées « au Sénégal, au niveau continental et au niveau international », a-t-il dit, affirmant que le président Wade serait « poursuivi pour complicité d’assassinat et d’actes de torture » au cas o๠il arriverait quelque chose à  Hissène Habré une fois rentré dans son pays. Ses défenseurs et des organisations de défense des droits de l’homme craignent qu’il ne soit porté atteinte à  la vie de M. Habré à  son arrivée au Tchad o๠il a déjà  été condamné à  mort par contumace. Me Diouf n’a pas dit o๠se trouvait actuellement l’ex-président tchadien, s’il avait déjà  été arrêté par les autorités sénégalaises en vue de l’expulsion, ou s’il était toujours dans un de ses domiciles au Sénégal. Accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 jusqu’à  son renversement en 1990, est réfugié au Sénégal depuis sa chute. Il avait été renversé par l’actuel président tchadien Idriss Deby Itno qui après avoir été un des généraux et proche conseiller d’Habré avait été accusé de complot et avait fui le Tchad en 1989 pour fonder sa rébellion et finalement renverser son ennemi juré. En 2006, l’Union africaine avait demandé au Sénégal de juger Hissène Habré « au nom de l’Afrique », ce que le président sénégalais avait accepté, mais aucune information judiciaire n’a été ouverte.

Constitution: Wade fait marche arrière

La société sénégalaise est en ébullition depuis plusieurs jours et ce jeudi a été particulièrement chaud. à€ Dakar, la mobilisation anti projet de loi s’est transformée en émeutes, les policiers sont intervenus brutalement et ont interpellé de nombreux manifestants qui avaient répondu à  l’appel du mouvement de jeunes « Y en a marre ». Même à  Paris, l’ambassade du Sénégal a été brièvement occupée par des opposants. En cause : la volonté du chef de l’à‰tat Abdoulaye Wade d’instaurer un vice-président élu ; et surtout, le « ticket » formé par le candidat à  ce poste et celui à  la magistrature suprême, qui pourrait remporter l’élection avec seulement 25 % des voix, seuil qualifié de « minimum bloquant » en cas d’absence de majorité absolue au premier tour. Pas question pour les sénégalais de cautionner ce qu’ils appellent un « coup d’état » de la part de celui qui a été longtemps une figure de proue de la démocratie sénégalaise. Dans huit mois, les sénégalais devront choisir leur président. Abdoulaye Wade l’a clairement annoncé, il sera candidat. Mais le « vieux » sait très bien qu’il risque fort de ne pas venir à  bout des cinq ans de pouvoir si jamais il était réélu. La réforme constitutionnelle aurait donc pour objectif d’assurer son élection et le passage du pouvoir à  son fils après son départ. Le texte prévoit en effet qu’en cas de vacance du pouvoir, le président sera remplacé par le vice-président qui aura toutes ses prérogatives – y compris celle de nommer ou révoquer le nouveau vice-président. Le super-ministre Karim deviendrait donc, par cet ingénieux tour de passe-passe, super-président. La dérive ? De chantre de la démocratie, Abdoulaye Wade est-il en train de devenir fin dictateur ? l’opinion publique sénégalaise le lui reproche en tout cas. Des projets gigantesques pas compris par les populations qui souffrent de coupures intempestives d’électricité et d’une inflation galopante à  la reformulation de la constitution sur-mesure, le vieil avocat est en train de rêver à  un destin à  la « Oumar Bongo » ou « Eyadéma ». Mourir au pouvoir et laisser le pouvoir à  son fils. « Aujourd’hui, j’ai tous les pouvoirs, mais je vais partager mes pouvoirs avec le vice-président », a déclaré l’actuel président de la République du Sénégal à  l’ouverture de la VIe conférence nationale de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour expliquer son projet. « Avec cette phrase, qui sonne le glas de la démocratie sénégalaise, le président de la République nous promet son enterrement en bonne et due forme, si le Congrès vote son projet de loi constitutionnelle d’élection du président et du vice-président » déclare Fatou Kiné Camara Docteure d’Etat en Droit Secrétaire générale du Cosef (Conseil sénégalais des femmes) Secrétaire générale adjointe de l’Ajs (Association des juristes sénégalaises. Mais Wade se défend : « à‡a, c’est un progrès démocratique ». Avancée ou pas, il l’aura finalement retirée. Il aura fallu lui tordre la main avec des affrontements intenses qui ont opposé manifestants de l’opposition aux forces de l’ordre. Le ministre de la justice, Cheikh Tidiane Sy a annoncé le retrait de cette mesure aux députés peu après l’ouverture de la séance plénière o๠elle devait être adoptée. Le président Wade « a pris en considération vos préoccupations » et « a pris bonne note » de toutes les réactions, « il m’a chargé de retirer ce projet de loi », a déclaré le ministre, l’air grave, suscitant des applaudissements nourris. Entretemps, les manifestations auront fait des dizaines de blessés dont Alioune Tine, président de la Rencontre africaine des droits de l’Homme, à  la pointe de la contestation contre le projet de réforme constitutionnelle. Il se trouvait en compagnie de l’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio lorsqu’il a été attaqué par des présumés hommes de main d’un responsable du parti présidentiel. Les sénégalais semblent désormais décidés à  ne plus avaler les couleuvres sans broncher. Le début de la révolution…du tiéboudienne ?

Transport transfrontalier : Maliens et sénégalais accordent leurs violons

Plusieurs sujets étaient sur la table des Premiers Ministres sénégalais et malien. Souleymane Ndéné Ndiaye et Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé ont manifesté leur désir de mettre fin aux entraves à  la fluidité du trafic sur le corridor Bamako-Dakar. Il s’agirait entre autres de réduire à  trois le nombre de postes de contrôle, de mettre en place une caution unique du transit routier inter-à‰tats, d’identifier les véhicules de transport inter-à‰tats par un macaron… La rencontre s’est tenue en présence de plusieurs ministres des deux gouvernements et de plusieurs acteurs évoluant dans les secteurs de transport et de commerce, réunis grâce au soutien financier et technique de l’USAID. Depuis plusieurs mois, les transporteurs maliens rencontrent d’énormes problèmes dans leur travail. Véhicules et marchandises, ou pire passagers bloqués pendant des heures aux postes de contrôle, multiplication anarchique des dits points de contrôle, perceptions illicites plombent les coûts et rendent compliqué l’exercice de leur travail. «Il y a plus d’une vingtaine de postes de contrôle entre Bamako et Dakar. Ce qui est contraire à  la réglementation de l’UEMOA en la matière qui est de trois postes de contrôle (le départ, la frontière et la destination finale)», déplore le secrétaire général du Conseil malien des chargeurs, Seydou Traoré. La directrice de l’USAID, Mme Rebecca Black, a elle évoqué le rapport 2011 de l’Observatoire des pratiques anormales sur les axes routiers. Selon ce document, le dernier trimestre 2010 a été marqué par une recrudescence des tracasseries routières, à  tel point que le Mali et le Sénégal occupent respectivement les 2è et 3è rangs dans le classement des pays à  fort taux de rackets sur les routes. Le même rapport constate une croissance et une persistance des pratiques anormales sur les différents corridors. Les acteurs du secteur privé malien et sénégalais ont identifié des obstacles à  la fluidité des échanges commerciaux sur le corridor Bamako-Dakar. Il s’agit, entre autres, de la non application de réglementation communautaire en matière de contrôles routiers, le nombre élevé des points de contrôles routiers, des tracasseries administratives, la persistance des perceptions illicites. Plus que trois ! A l’issue des travaux, le rapport conjoint des experts qui identifie les contraintes majeures au développement des échanges sur le corridor a été adopté par les participants. Les mesures prioritaires sont relatives à  l’opérationnalisation du transit routier inter-à‰tats unique entre les deux pays avant le 1 juillet 2011 considéré comme date butoir. Elle consistera notamment en l’utilisation d’un carnet unique du transit routier inter-à‰tats, et la mise en place d’une caution unique du transit routier inter-à‰tats par la signature du protocole entre les chambres de commerce du Mali et du Sénégal et l’identification des véhicules de transport inter-à‰tats par un macaron. Il a été aussi décidé de la suppression de toutes sortes de pratiques illicites le long du corridor conformément au traité de l’Union économique et monétaire ouest africaines (UEMOA) et au protocole de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), relatifs à  la libre circulation des personnes et des biens. Mais la mesure la plus saluée est la réduction à  trois du nombre de postes de contrôle (un au départ, un à  la frontière et un au lieu d’accomplissement des formalités), conformément à  la réglementation de l’UEMOA en la matière. Pour ce faire, tous les autres postes ou points de contrôle doivent être supprimés et un effort des deux parties sera fait en vue de la réalisation rapide des mesures d’accompagnement, comme la construction des postes de contrôle juxtaposés. Maliens et sénégalais se sont mis d’accord également pour la réalisation effective des programmes d’entretien routier du corridor. Ils se sont engagés à  trouver les financements nécessaires, notamment auprès des institutions communautaires. Un comité paritaire de suivi et d’évaluation devra être mis en place pour veiller à  la mise en œuvre des recommandations de la conférence, à  travers un plan d’actions à  élaborer dans les semaines, voire les jours à  venir.

Wade laisse tomber son ami Kadhafi

C’’est ce qu’on appelle un lâchage en règle. Connu pour être l’un des alliés inconditionnels de Mouammar Kadhafi en Afrique subsaharienne, le président Abdoulaye Wade tourne le dos au Guide libyen. Le président du Sénégal a reconnu jeudi 19 mai 2011 le Conseil national de transition (CNT), en rébellion ouverte contre le régime de Tripoli, comme «opposition historique et légitime» chargée de préparer la mise en place d’institutions républicaines à  travers des élections libres et démocratiques. La délégation libyenne, reçue au palais présidentiel à  Dakar, était composée d’Ali Zeidan, membre du CNT et envoyé spécial de son président, et de Mansour Sayf Al-Nasr, également membre du CNT, chargé de la coordination des relations avec la France, ainsi qu’un certain… Bernard-Henri Lévy. Même s’il s’est fait très discret et s’est refusé à  toute déclaration devant la presse, le philosophe le plus médiatique de France, qui a joué un rôle important dans la décision du président Nicolas Sarkozy d’intervenir militairement en Libye, a convaincu Wade de lâcher le Guide. Redoutable animal politique, Wade n’a pas eu besoin de chercher loin pour trouver une explication à  ce qui, vu de Tripoli, ressemble à  un coup de poignard dans le dos en affirmant «rester fidèle à  une position qui a toujours été la [sienne] bien avant [son] accession à  la magistrature suprême, lorsque des chefs d’Etat faisaient appel à  [sa] médiation pour dialoguer avec les opposants plus habitués à  créer des mouvements de libération armés à  l’étranger au lieu de mener une opposition interne». Et comme pour enfoncer un clou de plus dans le cercueil de son ex-ami, Abdoulaye Wade a déclaré qu’il a pris «bonne note du fait que, pour le CNT, toute solution d’avenir passe par le départ de Mouammar Kadhafi», ce qu’il a déjà , lui-même, conseillé à  ce dernier, «considérant que le processus engagé est irréversible». Virage à  180° Cette prise de position de Wade apparaà®t comme un virage à  180 degrés. En effet, quand le régime de Tripoli a commencé à  réprimer dans le sang l’insurrection libyenne, le président sénégalais Abdoulaye Wade et son homologue guinéen Alpha Condé, après un entretien téléphonique commun avec Kadhafi, avaient jugé utile d’exprimer leur «solidarité et celle des peuples sénégalais et guinéen avec le peuple libyen contre toute atteinte à  ses acquis concrétisés par la révolution du 1er septembre 1969 et son guide au profit du peuple libyen et des peuples du continent africain». Vraisemblablement, avec la tournure que prennent les événements en Libye, avec un Guide affaibli par les bombardements de l’Otan et les défections en série de piliers du régime, Wade, qui a souvent eu le nez creux, a compris peut-être que l’heure était venue de prendre ses distances avec un allié très encombrant. Wade-Kadhafi: des relations en dents de scie Wade a toujours entretenu des relations très ambiguà«s avec le régime libyen. Dans les années 80, alors farouche opposant au régime du président Abdou Diouf, Wade avait été inculpé pour «atteinte à  la sûreté de l’Etat» dans le cadre de l’affaire dite des «armes libyennes». En clair, on lui reprochait de vouloir renverser le pouvoir de l’époque avec l’appui d’un «Guide» qui passait pour être un expert en déstabilisation. Ainsi, une fois arrivé au pouvoir en 2000, C’’est naturellement que Tripoli a été l’une des premières destinations du président Wade, qui comptait beaucoup sur la manne financière libyenne et un Guide réputé très généreux avec ses amis. Mais las de voir le robinet à  pétrodollars couler à  flots, Wade avait profité en 2001 d’une maladresse commise par Tripoli pour provoquer un clash en accusant les autorités libyennes de s’adonner à  un trafic de mannequins sénégalaises. Quelques gros chèques plus tard, Wade s’était calmé et la lune de miel avec la Libye s’était poursuivie. Au point que par le biais du Fonds libyen d’investissement, le Guide, qui s’est entre temps proclamé «roi des rois d’Afrique», avait promis d’ériger à  Dakar la «tour Mouammar Kadhafi», estimée à  250 millions de dollars, censée être la plus élevée en Afrique de l’Ouest. Mais là  aussi, malgré la pose en grande pompe d’une première pierre, la capitale sénégalaise attend toujours son World Trade Center.

Sénégal-Côte d’Ivoire : Ouattara et Wade, une amitié au grand jour

Le président ivoirien Alassane Ouattara est arrivé jeudi après-midi à  Dakar, o๠il a été chaleureusement accueilli par son homologue sénégalais Abdoulaye Wade. La visite, sa première comme chef d’à‰tat, doit durer moins de vingt-quatre heures. Son premier voyage à  l’étranger comme président ivoirien, Alassane Ouattara l’a réservé au Sénégal d’Abdoulaye Wade, o๠il est arrivé jeudi vers 17 h 30 (locales et GMT), après avoir décrété un deuil national de trois jours dans son pays. Comme lors du voyage précédent qu’il a effectué à  Dakar, début novembre 2010, entre les deux tours de la présidentielle, Ouattara a emprunté l’avion du président sénégalais, qui est venu cette fois l’accueillir à  l’aéroport. L’accolade entre les deux hommes a été longue et chaleureuse. Puis, main dans la main, les deux chefs d’à‰tat se sont rendus dans la salle de réception de l’aéroport sous les yeux de plusieurs centaines de militants du Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti de Wade. Le soir, un dà®ner officiel a été donné par le président du Sénégal en l’honneur de son homologue ivoirien. Les deux hommes doivent se voir en tête à  tête vendredi matin au siège de la présidence, à  Dakar. Ouattara devrait ensuite s’adresser à  la presse avant son départ à  la mi-journée. Grand soutien Ainsi est exposée au grand jour l’étroite amitié entre Wade et Ouattara, le premier ayant grandement soutenu le second au moins pendant les cinq mois de crise électorale. Seul président africain à  réagir publiquement à  l’arrestation de Laurent Gbago, le 11 avril, Abdoulaye Wade s’était exprimé deux jours plus tard en qualifiant la chute de l’ancien président de « très bonne chose ». Et mardi dernier, la présidence sénégalaise avait annoncé la « visite d’amitié » de Ouattara en évoquant les liens traditionnels ayant toujours existé entre les peuples ivoirien et sénégalais. Mais Wade a été autant porté à  soutenir Ouattara par amitié et affinités idéologiques – tous deux appartiennent à  l’internationale libérale – que par franche mésentente avec Laurent Gbagbo [voir ici un résumé de leurs relations], dont les militants ont souvent pris pour cible les Sénégalais vivant en Côte d’Ivoire. Une communauté qui compte plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont certaines ont été victimes des violences postélectorales. (avec AFP)

Economie : Sénégal Airlines ouvre ses portes au Mali

Cette cérémonie s’est déroulée en présence des autorités locales, des représentants des agences de voyage ainsi que de nombreux professionnels du tourisme et des transports. Pour la circonstance la délégation sénégalaise était représentée par M . Edgardo Badiali, Directeur Général et par Mr Christophe LELOUP, directeur commercial de la compagnie qui s’est réjoui du renforcement des liaisons aériennes entre le Sénégal et le Mali, en mettant en avant la qualité exceptionnelle du produit et les services de Sénégal Airlines. Offre exceptionnelle A cette occasion, la compagnie aérienne du Sénégal a lancé une offre exceptionnelle valable jusqu’au 31 mai 2011 : des billets Aller et Retour depuis et vers Bamako à  partir de 49000F pour des voyages à  effectuer jusqu’au 31 juillet 2011 . Sénégal Airlines est le fruit d’un partenariat innovant entre l’Etat du Sénégal et le secteur privé national. La compagnie est détenue en majorité par le secteur privé sénégalais. A cet effet, elle a recours aux compétences nationales pour la constitution de son capital social, sa structuration financière et son exploitation. Selon le directeur général de la compagnie Edgardo Badiali, C’’est au lendemain de la disparition de la compagnie Air Sénégal International, que les autorités sénégalaises avaient à  C’œur de combler le vide laissé par celle-ci, mais surtout de reconquérir ses parts de marché estimées à  25 % du trafic dans l’espace aéroportuaire et de donner de nouvelles opportunités aux ex employés de la défunte compagnie sénégalo-marocaine. Ainsi est né une nouvelle compagnie capable de jouer le premiers rôle dans la sous région ouest-africaine et de manière générale sur le continent. Le groupe Air Sénégal(GAS) a donc été porté sur les fonds baptismaux pour prendre le relais d’air Sénégal International. 3 vols par semaine La compagnie dessert aujourd’hui toute l’Afrique de l’ouest avec un programme et des horaires de qualité, notamment depuis Bamako ou elle opèrera 3 vols par semaine vers Dakar, Niamey et Ouagadougou. Lors de la cérémonie d’ouverture Edgardo Badiali a rappelé que Sénégal Airlines a débuté ses activités en janvier 2011 avec 2 avions de types Airbus A 320 de dernière génération. Basée à  Dakar, la compagnie propose actuellement des vols directs vers 7 destinations d’Afrique de l’Ouest : Bamako, Banjul , Conakry, Niamey, Nouakchott, Ouagadougou et bientôt Abidjan. A noter que le vol Bamako-Dakar est quotidien selon le directeur commercial. Le siège de la compagnie sise à  Aci 2000 à  cote du siège de DFA communication , a ouvert ses portes devant les journalistes et les personnes invitées . Après la visite du siège, la cérémonie de lancement au Parc National a pris fin par une tombola sur le vol Bamako-Dakar dont les heureux gagnants sont deux confrères de la presse malienne.

Prix Kéba MBAYE pour l’éthique : Me Wade rend hommage à Amadou Toumané Touré

Il a indiqué que « la simplicité, l’effacement de l’auguste juge sont une leçon à  enseigner aux jeunes». Le président Amadou Toumani Touré, qui a reçu, samedi dernier, au théâtre national Daniel Sorano, le 1er prix Kéba Mbaye pour l’éthique, a offert sa récompense aux enfants du Mali et du Sénégal. « J’ai décidé de partager le prix en deux parts : la première ira aux enfants du Sénégal et la deuxième aux enfants du Mali», a-t-il déclaré. Ce prix est décerné tous les deux ans par la Fondation Kéba Mbaye, un éminent juge sénégalais, décédé il y a quelques années. La récompense est constituée d’une médaille, d’un trophée, d’un diplôme et de 10.000 euros (6,5 millions de francs Cfa). Le président malien se dit très honoré et profondément touché de recevoir cette distinction qui porte le nom de l’illustre disparu qu’il considère comme un «père spirituel». «Dans ma vie de soldat et d’homme d’Etat, J’ai collectionné les médailles, mais ce prix Kéba Mbaye occupera une place particulière dans ma galerie», a-t-il indiqué, ajoutant que «la simplicité et l’effacement » de l’éminent juge sont «une leçon à  enseigner aux jeunes». Amadou Toumani Touré a indiqué que la cérémonie de remise du Prix Kéba Mbaye prolonge la longue liste des événements qui permettent aux Sénégalais et Maliens de célébrer la fraternité et les liens multiples qui unissent les deux pays dont le juge Kéba Mbaye est un artisan de cette construction fondée sur le sang entre les deux pays. «Lui le natif de Kaolack, dans le Saloum, a lié son destin à  une fille de Ségou (Mali), a-t-il souligné. D’ailleurs, pour rendre hommage à  celle-ci, il a confié avoir emmené dans sa délégation, Sékouba Kouyaté, le célèbre joueur de Ngoni, un instrument traditionnel de musique pour rendre hommage à  l’épouse du défunt juge, originaire de Ségou (République du Mali). Auparavant, Me Sidiki Kaba a dressé, dans une présentation ponctuée d’applaudissements nourris, le parcours élogieux du lauréat. Tout commence, souligne-t-il, le 26 mars 1991, date à  laquelle Amadou Toumani Touré s’est révélé au monde en dirigeant l’opération militaire qui a mis fin au régime de Moussa Touré. Elu président du Comité de réconciliation nationale, il est porté, le 29 mars, à  la tête du Comité de transition pour le salut du peuple. «Il conduit avec bonheur la transition qui durera 14 mois et engrange des résultats probants pour la jeune démocratie malienne, en particulier la tenue de la Conférence nationale dans le temps record de 15 jours qui produira des textes d’une importance capitale tels que : le projet de constitution, le code électoral, la charte des partis, l’Etat de la nation», indique Me Sidiki Kaba. Et d’ajouter sur un ton admirateur : «grâce à  ses talents d’organisateur méthodique et rigoureux, le calendrier des échéances électorales pour la mise en place des institutions de la 3e République est respecté dans le calme et la sérénité». Amadou Toumani Touré a, selon Me Sidiki Kaba, consolidé l’indépendance de la magistrature par l’adoption d’un statut de la magistrature garantissant l’inamovibilité des magistrats du siège, appuyé l’éclosion de la presse libre. Le président malien, après avoir transmis le pouvoir aux civils, montre une autre facette de lui, en sillonnant le continent pour prêcher la paix dans les foyers de tension comme le Rwanda. Ce parcours exemplaire, a-t-il ajouté, a justifié le choix porté sur le lauréat. «Le bilan de votre action humanitaire, politique et éthique est élogieux», a-t-il dit, soulignant que le chef de l’Etat du Mali est «resté sobre avec l’argent», plus encore qu’il a une «éthique du pouvoir», reflétant son attachement aux valeurs millénaires de son pays. A la fin de la cérémonie, Me Abdoulaye Wade a offert deux camions frigorifiques aux femmes de Bandiagara (Mali). Une annonce accueillie par des applaudissements.

Dakar, capitale du mouvement social mondial

Jusqu’au 11 février, Dakar abrite la 11ème édition du Forum social mondial, reconnu comme la plus grande rencontre des mouvements altermondialistes. Organisé depuis 2001 le FSM permet aux participants de réfléchir à  un autre monde ‘possible et différent de celui régulé par la mondialisation et assujetti par le néolibéralisme’ à  travers des évènements régionaux, locaux et thématiques. Ainsi, à  travers le thème central « les crises du système et des civilisations », les réflexions portent sur les crises multiformes nées des politiques néo-libérales : flambées des prix, crise alimentaire, crise énergétique, crise financière, changements climatiques, problèmes migratoires, etc. à€ rappeler que la première édition du FSM a eu lieu au Brésil, au moment même o๠s’organisait le Forum économique mondial de Davos, marquant ainsi la naissance du mouvement altermondialiste. Il est à  signaler, par ailleurs, que dès le début des années 1990, les contestations, mobilisations et luttes contre le capitalisme se sont multipliées à  travers le monde. Une rencontre dédiée à  l’Afrique a eu lieu le lundi dernier et a permis de traiter divers thématiques. Les participants au forum ont discuté des problèmes du continent noir. Les activités autogérées ont pris fin ce mardi. l’occasion est donnée pour les jours à  venir aux éducateurs, organisations de femmes et d’autres mouvements sociaux…, d’échanger leurs expériences. l’environnement, la santé, le commerce, etc., font aussi partie des domaines qui feront l’objet de panels. La cinquième et la sixième journée seront marquées par des Assemblées de convergence. Par ailleurs, l’opportunité est donnée aux acteurs des mouvements sociaux, venus de divers coins du monde, de plancher sur le renforcement des luttes, des résistances contre le capitalisme et la construction des alternatives démocratiques et populaires. Selon un participant malien, l’édition de Dakar permettra aux citoyens du monde entier de se parler et de s’entendre sur la nécessité d’interaction et de l’inclusion pour sortir des situations difficiles. Dakar 2011 sera marqué par diverses activités à  l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, sur l’à®le de Gorée et dans la banlieue dakaroise, en faveur d’un monde juste et un développement plus humain.

FSM : Les altermondialistes réunis à Dakar

Une foule de personnalités du monde entier y débattront durant deux jours des manières de mettre en place des alternatives à  un capitalisme « en crise » : les présidents bolivien Evo Morales, vénézuélien Hugo Chavez, béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, de l’Union africaine (UA) Jean Ping, l’ancien dirigeant du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva. Des questions comme « l’opacité financière », « l’accaparement des terres » ou encore « le pillage des minerais » seront évoquées. C’’est par une marche de plusieurs dizaines de milliers de personnes qu’a débuté la grand-messe altermondialiste. Des organisateurs ont affirmé qu' »au moins 60.000″ personnes de tous les continents avaient défilé jusqu’à  l’université. Sur une scène installée dos à  la mer, la parole a longuement été donnée au président bolivien Evo Morales, qui s’en est pris au « néolibéralisme » et au « néocolonialisme », « ennemis des peuples », en soulignant notamment que « les services de base, téléphone, eau, lumière, ne devaient jamais être privatisés ». Il a par ailleurs affirmé que « les peuples des pays arabes » étaient actuellement en train de « se rebeller contre l’impérialisme nord-américain ». l’actualité sur le continent africain s’est bien entendu invitée au programme. Les mouvements démocratiques au Maghreb ont été évoqués par la quasi-totalité des interventions. « La pression de la rue, c’est ça qui donne des résultats! », disait Mohamed Kabbas, syndicaliste marocain de 65 ans, lançant: « Jeunes Maghrébins, allez-y, en avant, pour que la démocratie s’établisse dans le bon sens! » Parmi les marcheurs, la dirigeante du Parti socialiste français, Martine Aubry a également déclaré à  des journalistes: « Arrêtons de regarder le Maghreb et l’Afrique avec compassion. Ce qui s’est passé en Tunisie montre que le peuple peut redevenir maà®tre de son destin, quels que soient ses moyens. C’est peut-être ce que l’Europe a oublié ». Le FSM, qui se tient chaque année juste après le Forum économique mondial de Davos, se présente comme le contrepoint à  cette réunion du gotha politique et économique mondial dans une station de ski huppée des Alpes suisses.

Procès d’Hissène Habré : Fini de tergiverser

Parcours d’un dictateur Hissène Habré fait partie des hommes politiques africains qui ont marqué le continent à  travers leur rude gestion du pouvoir. Arrivé à  la tête du Tchad en 1982, suite à  un coup d’Etat militaire, Habré dirigera ce pays d’une main de fer pendant huit ans. Sa politique dictatoriale a maintes fois été dénoncée par la classe politique nationale, les organisations de défense des droits de l’homme, la communauté internationale…Aucune de ces critiques n’ébranlera l’homme. Le Tchad a été durant ces huit années de règne, le théâtre de troubles politiques, sociaux et d’affrontements armés. Habré met un frein à  la liberté d’expression et à  toute activité politique…A en croire les chiffres communiqués par le ministère tchadien de la justice d’après Habré, il y aurait eu 40 000 assassinats politiques et des milliers de cas de tortures durant son règne. Notons qu’il a fui du pouvoir en 1990 après une attaque rebelle conduite par le général et actuel président Idriss Deby Itno. Il trouva refuge au Sénégal qu’il n’a plus quitté depuis cette époque. Jugement en question depuis 2006 Depuis 2006, le Sénégal devait entamer une procédure pour juger l’ancien dictateur Hissène Habré conformément à  la demande de l’UA. A l’époque, la justice sénégalaise avait évoqué des problèmes financiers. Or, depuis 2005, le Tchad avait mis deux milliards de francs CFA à  la disposition du Sénégal pour que le jugement puisse se faire. Cette somme s’est par la suite, avérée insuffisante puisqu’il fallait compter la prise en charge des témoins. De report en report donc, le procès n’a pu se tenir six ans après que Sénégal ait été mandaté par l’UA. Et ce malgré les appels à  la justice des familles et des victimes du régime Habré. Aujourd’hui, le principal prétexte que ce pays évoquait, n’est plus d’actualité. Les bailleurs de fonds se sont en effet engagés à  mettre le paquet, pourvu que commencent les démarches. A présent les autorités sénégalaises doivent prendre position : soit elles procèdent au jugement, soit elles procèdent à  l’extradition de Habré vers la Belgique. Le président Sénégalais Me Abdoulaye Wade indiquait la semaine dernière, qu’il souhaitait voir le dossier repris par l’UA. Il estime que la justice de son pays ne peut à  elle seule, juger l’ancien dictateur devenu le protégé des sénégalais après avoir épousé une des leurs. Le commissaire chargé de la Paix et de la Sécurité de l’Union africaine, Ramtane Lamamra, vient de présenter aux autorités, un projet qui permettrait au Sénégal de concilier ses différentes obligations juridiques. Il propose la mise en place de chambres spéciales au sein du système sénégalais, avec quelques juges nommés par l’Union Africaine, dans la limite des fonds débloqués par la Communauté internationale.

Nicolas Sawalo Cissé : Un chantre du design moderne africain

Un créateur qui marie tous les arts du monde Ce sénégalo-libanais aux multiples facettes, est fortement imprégnés dans la pure tradition africaine et surtout sénégalaise, un pays o๠il a grandi et passé sa plus tendre enfance. Son travail d’architecte a été beaucoup influencé par les constructions africaines d’abord, mais aussi occidentales et orientales. Il est le premier orienté de l’école d’architecture de Dakar grâce selon lui, à  la volonté de l’ancien président Léopold Sédar Senghor. Il a obtenu son diplôme d’architecte en 1979. Sa dernière grande découverte a été la cité mystérieuse de Tombouctou. Il ne connaissait cette ville et le Mali que de nom. Sa visite n’a donc pas été inutile puisqu’il a pu y voir un autre modèle d’architecture différent de ce qu’il a pu voir ailleurs dans le monde. Des grandes mosquées de Djingareyber aux différents cimetières des 333 saints, en passant par l’université Hamed Baba. Pour le cas particulier de la grande mosquée de Djingareyber, le bâtiment a été construit en banco sans ciment, ni béton. Pour Nicolas S. Cissé, l’art moderne, C’’est la sobriété dans les formes. l’essentiel selon lui est de savoir marier tous les arts du monde. l’art dans tous ses états, C’’est là  le fil conducteur pour lui, car en plus de sa casquette d’architecte, l’homme est également cinéaste et réalisateur. De l’architecture au design Nicolas S. Cissé a ouvert son premier cabinet d’architecture en 1980, soit une année après la fin de ses études. Il mit d’abord sur pied une association mais celle-ci ne fera pas long feu. Il ouvrira ensuite un autre cabinet d’architecture dans lequel il continue toujours de travailler, le ‘Cabinet Urvéco’. Avec quelques promotionnaires, Nicolas Sawalo Cissé a créé l’Association des designers africains à  Dakar à  la fin des années 1980. Une décennie plus tard, il se lance dans le cinéma en réalisant son tout premier court métrage de 26 mn intitulé ‘Blissi N’Diaye’ ou ‘La visite de la dame’. Ce film parle d’un érudit du nom d’Issa Saane qui n’aime que sa lecture et son saint Coran. Un jour, cependant, il reçoit la visite impromptue d’une très belle femme qui tente de le séduire. Le temps passe, et il s’aperçoit que cette visite étrange est une visite de troisième type et que cette dame n’est rien d’autre que le diable. Voici donc en quelques mots, le ton du film. Notons que Mr Cissé a créé en Août 2010, une société de production cinématographique ‘Nices Production’ dont le siège est à  Dakar avec une succursale à  New York. Cette société a à  son actif, un film ayant pour toile de fond, l’esclavage. C’’est un film assez original comme le précise le cinéaste parce que faisant l’historique de la traite négrière de l’à®le de Gorée jusqu’en Occident. En ce qui concerne le cinéma africain, les cinéastes selon Mr Cissé, rencontrent d’énormes difficultés. Il explique que les cinéastes sont obligés de répondre aux vœux de leurs producteurs, de leurs financiers. Il déplore le fait qu’ils soient obligés d’aller dans le sens de ces derniers, ce qui dénature parfois complètement leurs films. « Lorsqu’on a des sujets qui sont différents de ce que l’on voudrait que nous fassions, eh bien à  ce moment là , on peut rester 10 ans, 15 ans sans voir le bout d’une financement arriver. » C’’est ce qui fait donc que les cinéastes africains font un film tous les dix ans. Il explique que « nous avons pensé qu’il est temps d’arriver avec des financiers qui seraient autochtones. Le grand problème cependant, reste la diffusion. »Il indique que C’’est la raison pour laquelle la plupart des cinéastes sont tournés vers les Etats Unis. Les américains ont, selon lui, une vision un peu plus moderne que les autres dans le domaine. De temps en temps, ils sont capable de s’ouvrir à  d’autres horizons, comme en témoigne le célèbre film ‘Slum dog millionnaire’ dans lequel joue le regretté Sotigui Kouyaté. Son ambition pour l’Afrique La question que l’on est tenté de poser à  Nicolas S. Cissé, C’’est pourquoi il s’investit dans toutes ces activités ? A cette question donc, l’homme explique que dans nos pays, tout reste à  faire. « Il y a ensuite ce besoin que nous avons de formuler des actions pour l’élaboration de nouvelles industries. » Il estime que l’industrie concerne le grand nombre. C’’est donc la raison pour laquelle il a voulu partir de l’architecture vers le design. Ce dernier est selon lui, une source d’industrie cinématographique et vectrice de projets, mais aussi de métiers. Toutes ces disciplines peuvent donc faire travailler énormément de gens. Il déplore le fait que, malheureusement en Afrique, nous n’ayons pas les structures adéquates en la matière. Il est temps de se remettre débout et faire avancer le continent au temps que faire se peut » conclut-il.

Transrail tire la sonnette d’alarme

Le corridor ferroviaire qui relie Dakar à  Bamako n’en finit pas de dérailler. « Transrail va mal », lâche Jean-Jacques Chatou, l’un des administrateurs du groupe agroalimentaire Advens (dirigé par l’homme d’affaires franco-sénégalais Abbas Jaber), actionnaire à  51 % de Transrail, la société concessionnaire de la liaison ferroviaire entre le Sénégal et le Mali depuis 2007. Les à‰tats malien et sénégalais figurent aussi au capital de l’entreprise, avec environ 10 % du capital chacun. Avec un chiffre d’affaires de 17 milliards de F CFA (25,9 millions d’euros) et un endettement de 12 milliards de F CFA, Transrail vit des instants périlleux, alors que le corridor pourrait profiter à  plein des difficultés de la Côte d’Ivoire et supplanter largement l’axe Abidjan-Bamako. Gérée au quotidien par l’opérateur ferroviaire Vecturis, la société est placée sous règlement préventif depuis août 2009. Cette disposition du droit malien, pays o๠réside Transrail, place une entreprise en difficulté à  l’abri de ses créanciers le temps qu’elle trouve, en trois mois au plus, une solution pour rebondir. Situation inchangée dix-huit mois plus tard. Toutefois, l’expert judiciaire, Abderamane Touré, président de la Chambre des experts-comptables du Mali, devait remettre au tribunal de commerce de Bamako, avant la fin de l’année, son rapport sur les chances de redressement de Transrail. Fin de partie ? « Personne n’a intérêt à  ce que Transrail s’arrête. Et il ne faudrait pas grand-chose pour repartir », tempère Jean-Jacques Chatou. La privatisation des 1 228 km de la ligne, en 2003, n’a pas changé la donne : les marchandises se traà®nent. « Transrail nous promet d’évacuer nos marchandises plus vite et à  moindre coût, or ce n’est ni l’un ni l’autre ! Alors on se rabat sur le transport routier, qui charge de moins grandes quantités et pour beaucoup plus cher », tempête Ousmane Babalaye Daou, président du Conseil malien des chargeurs. Les faits sont là . Selon le ministère malien des Transports, 270 152 tonnes de fret ont transité par rail en 2009 dans le pays. De son côté, Transrail affirme transporter 400 000 t par an. Il n’empêche : la route gagne pour l’instant la bataille du fret. l’an passé, les poids lourds ont transporté 1,35 million de tonnes. « Ils respectent rarement la réglementation sur le temps de conduite ou la charge par essieu », dénonce à‰ric Peiffer, directeur général de Vecturis. Rendez-vous manqués Mais cette mainmise de la route est davantage la conséquence des dysfonctionnements qui frappent Transrail, avec une succession de rendez-vous manqués et d’engagements non tenus. l’ancien actionnaire de référence entre 2003 et 2006, le canadien Canac, a été condamné par la justice en 2010 pour avoir siphonné les comptes de Transrail (3 milliards de F CFA). Les à‰tats du Mali et du Sénégal ainsi que des entreprises publiques – Société d’exploitation du ferroviaire des industries chimiques du Sénégal (Sefics), Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) – cumulent des arriérés de 9,7 milliards de F CFA. « Le défaut de paiement de ces dettes, dont certaines remontent à  2003, place la société dans des tensions de trésorerie permanentes et la conduisent vers la cessation de paiement », observe une note interne du 30 septembre. Si Dakar a fait un geste pour combler une partie de ses dettes en 2008, ce n’est que dans les prochaines semaines que le Mali devrait signer son premier chèque depuis 2003 pour acquitter un arriéré de la CMDT de 1,2 milliard de F CFA. Alors que les deux à‰tats s’étaient engagés en 2007 à  mettre un terme à  la double imposition qui frappe la société concessionnaire, la décision attend toujours son application. Ce qui coûte de 600 millions à  1 milliard de F CFA par an à  Transrail. En outre, des actionnaires se sont défaussés : en 2007, des investisseurs privés maliens devaient mobiliser 1 milliard de F CFA pour prendre 10 % du capital de la société de concession ; moins de 400 millions ont été souscrits. De même, le personnel devait acquérir jusqu’à  9 % du capital, grâce à  un financement de l’à‰tat malien de 900 millions de F CFA, qui n’est toujours pas intervenu. Du côté d’Advens, le groupe doit procéder à  une augmentation de 1 milliard de F CFA qu’il reporte tant que les à‰tats n’ont pas payé leurs arriérés. Et le groupe de mettre en avant le travail de réorganisation de l’entreprise et d’assainissement de la gestion conduits depuis 2007. « à€ la différence du précédent concessionnaire, Advens n’a d’ailleurs effectué aucun prélèvement dans les caisses de Transrail depuis son entrée au capital », précise Eric Peiffer. Le réseau se dégrade Résultat ? Le capital social de Transrail est négatif depuis le 31 décembre 2009 (– 3,1 milliards de F CFA). D’o๠l’urgence d’une recapitalisation. « La non-reconstitution d’un fonds de roulement, cumulé aux tensions de trésorerie résultant d’un endettement à  court terme, entraà®ne Transrail dans la spirale irrémédiable de la baisse du chiffre d’affaires résultant d’un outil de production insuffisamment entretenu », constate la note du 30 septembre. Bref, une spirale infernale. Comme les actionnaires ne tiennent pas leurs engagements et que les principaux clients ne paient pas leurs factures, l’entreprise n’a plus les moyens d’entretenir et de moderniser la ligne Dakar-Bamako. Le réseau se dégrade, les clients s’en détournent, moins de moyens sont engagés pour l’entretien… Un plan de relance de 140 milliards de F CFA sur dix ans a été présenté par Vecturis en août 2009 : il n’a pas encore été adopté. Pendant ce temps, des rails cassent tous les jours sur des tronçons vieux de plus de 70 ans. Le matériel n’est pas plus flamboyant. Sur 20 locomotives, une douzaine fonctionnent. Même si les déraillements sont tombés de 20 par mois en 2007 à  10 aujourd’hui, le bilan est inquiétant. Dans une étude de décembre 2009 commanditée par le Mali et le Sénégal, le cabinet Deloitte France résume l’impossible équation que doit résoudre Transrail : « On conçoit aisément qu’une activité générant un chiffre d’affaires de l’ordre de 20 milliards de F CFA, avec une rentabilité souvent proche de 5 %, peut difficilement financer des investissements s’élevant à  près de 200 milliards de F CFA. » Comme en France avec la SNCF qui assure la partie commerciale et Réseau ferré de France (RFF) pour gérer les infrastructures, Deloitte propose que Transrail gère le business et que les investissements d’infrastructures soient financés par les à‰tats avec l’appui des bailleurs de fonds. Pour sortir de l’impasse, le 13 décembre, les actionnaires et le gestionnaire Vecturis ont retrouvé les principaux créanciers au siège de l’Agence française de développement (AFD), à  Paris. Parmi ces derniers, Total Sénégal, Total Mali, des groupes d’assurances… La rencontre devait déboucher sur un plan d’apurement des dettes sur deux à  cinq ans. Une deuxième réunion est prévue dans les semaines à  venir, à  Paris, avec autour de la table les bailleurs de fonds (Banque mondiale, Banque ouest-africaine de développement, AFD…). Signe que le dossier est « brulant », la réunion se déroulera en présence du nouveau directeur général et numéro 2 de l’AFD, Didier Mercier. Pour Advens, la ligne Dakar-Bamako demeure un élément clé de sa stratégie régionale. Le groupe est notamment en piste pour la privatisation de la CMDT – les offres sont à  déposer avant la fin de l’année. La maà®trise du transport du coton vers le port de Dakar est donc l’un des enjeux importants. Le groupe a d’ailleurs confirmé sa volonté de continuer à  investir dans l’entreprise et d’accueillir de nouveaux partenaires le cas échéant. Enfin, si les grands projets miniers maliens se concrétisent (alumine et bauxite pour Camec, fer pour Arcelor Mittal), ce n’est plus un potentiel de 1,2 million de tonnes par an à  transporter par le rail, mais de 10 à  20 millions de tonnes. En dehors d’une ardoise faramineuse, Transrail aurait-il tout pour plaire ?

Sénégal: Karim Wade, un fils très sollicité

La nomination par le président sénégalais Abdoulaye Wade de son fils Karim au ministère de l’Energie qu’il cumule avec d’autres postes dans les domaines de la coopération internationale, les transports aériens, les infrastructures est un signal inquiétant confirmant la volonté du chef de l’Etat d’en faire son successeur, jugeaient mardi, 5 octobre dernier, la presse et l’opposition à  Dakar au Sénégal. Cette nomination, après plusieurs jours de manifestations spontanées de colère dans tout le Sénégal pour protester contre les innombrables coupures d’électricité, couplées à  une pénurie de gaz, a fait l’effet d’une bombe dans un pays à  la tradition démocratique bien ancrée. Ainsi, Karim Wade, 42 ans, est devenu le ministre de la terre, des airs et de la mer, selon les médias locaux car ses fonctions sont vastes et surtout portent sur des secteurs clés. Ce dernier prend une ascendance qui dérange, à  un peu plus d’un an de l’élection présidentielle prévue début 2012. En échange de l’Energie, Karim Wade cède l’aménagement du territoire à  sa collègue des Transports terrestres, la ministre Nafy Diouf Ngom. La tempête sociale qui a éclaté avec la dernière vague de délestages a donc emporté Samuel Sarr, le désormais ex-ministre de l’énergie. La SENELEC (Société Nationale d’Electricité) peinait encore à  prendre son envol, malgré des centaines de milliards de francs CFA d’investissements depuis l’année 2000 et un ambitieux programme de 520 milliards de francs CFA (793 millions d’euros) pour la période 2008-2015. Samuel Sarr, qui avait soutenu financièrement le président Wade quand ce dernier était dans l’opposition, ne se retrouve pas pour autant à  la rue. Le limogé sort par une porte dorée: Il devient ministre d’Etat, conseiller financier du président de la République. Ce jeu de chaises au sein du pouvoir provoque la colère de l’AFP, l’Alliance des Forces de Progrès. Selon Hélène Tine, la porte-parole de ce parti d’opposition, Samuel Sarr devrait en effet d’abord rendre des comptes sur sa gestion du ministère. «Nous ne pouvons pas comprendre, a-t-elle déclaré à  RFI, qu’on se lève un beau matin pour dire qu’on l’a nommé ministre d’Etat conseiller financier du président et qu’on donne l’énergie à  quelqu’un d’autre.» La porte-parole du Parti socialiste, Aissata Tall Sall s’interroge sur les raisons qui ont conduit au choix du fils du président. Elle évoque des arrière-pensées liées à  la présidentielle de 2012. Du côté de la majorité présidentielle, le porte-parole adjoint de la «Cap 21», Makhtar Gueye, suggère à  l’opposition qu’elle devrait saluer cette mesure, car elle avait -dit-il- demandé le départ de Samuel Sarr. « On est en train d’essayer quelqu’un d’autre qui vient à  peine de s’installer, estime le porte-parole, mais de grâce donnons-lui au moins le temps de faire ses preuves » Une rude épreuve que devra relever Karim Wade, conseiller personnel de son père Abdoulaye Wade et en même temps, président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique.

Mendicité des enfants : Dakar donne l’exemple

, affirme RFI ce jour. On est d’abord interpellé par la nouvelle et puis on se demande si finalement ce n’est pas une option à  considérer et à  appliquer un peu partout. Un peu à  l’instar du proverbe suivant : « La carotte ou le bâton », car chassez le naturel et il reviendra au galop. Oui si bon nombre d’associations et ONG s’évertuent à  faire du plaidoyer pour le droit des enfants, elles n’arrivent pas à  enrayer le phénomène de la marée infantile, répandue dans les artères bamakoises. Au feux rouges, entre les camions, sur les voies publiques, rien n’empêche ces intrépides gamins de quémander piécettes et nourriture pour ramener leur pitance au Maà®tre. poursuit l’article de RFI. Oui, les mendiants sont pour la plupart de jeunes enfants soumis aux maà®tres coraniques. Au Mali, ils sortent donc des médersas pour mendier toute la journée pieds nus sous la pluie parfois. Ces pauvres erres sont enfermés dans un système qui veut qu’ils rapportent une certaine somme au maà®tre au risque d’avoir des coups de bâton. L’épreuve est terrible pour ces gamins qui devraient plancher sur les bancs de l’école mais qui aujourd’hui, ont fini par prendre goût aux rues et à  s’exposer sans crainte à  la violence du ciel. La méthode forte : Dakar donne l’exemple ? « Depuis le 28 août, la police a interpellé 7 maà®tres coraniques, qui selon un responsable ont été déférés devant le parquet. C’’est un véritable coup de filet, car ces dernières années, peu de maà®tres coraniques soupçonnés de violences envers leurs élèves ont été traduits en justice ». Une législation, voilà  peut être ce qui manquait, car à  défaut d’empêcher les marabouts d’envoyer les enfants dans les rues et les parents de les envoyer dans les écoles coraniques, une initiative noble et morale à  l’origine, mais très vite détournée par la cupidité des soi-disants adorateurs d’Allah, aussi, la loi et les autorités légifèrent à  présent. « Le dernier procès remonte à  juin. Un marabout traduit devant les assises avait alors été condamné à  un mois de prison ferme pour avoir roué de coups deux mineurs dans son école coranique. En avril un rapport de l’ONG Human Rights Watch avait dénoncé l’exploitation d’enfants maltraités, soi-disant au nom de la religion. Depuis, les bailleurs de fonds étaient devenus plus pressants. Selon le Premier ministre : « Le Sénégal est sous la menace de ses partenaires », qui estiment qu’il ne lutte pas de façon efficace contre la traite des personnes ». Source RFI.

Caravane de L’intégration : Tambacounda, une région en pleine expansion

Les caravaniers ont été accueillis à  Tambacounda par le Gouverneur de région. C’était dimanche dans les environs de 15 heures 30mn. Née de la scission de l’ancienne région de Tambacounda qui a vu naitre de ses flancs la nouvelle région de Kédougou,Tambacounda est incontestablement l’une des villes sénégalaises les plus urbanisées. Dans les consciences nationales, elle est la ville sénégalaise la plus malienne puisqu’habitée en majorité par des maliens. Celà  est du au fait que ladite région fait frontière avec la 1ère région administrative du Mali, Kayes. D’une superficie de 42 706 km2 (soit 22% du territoire national),la région compte une population de 642 833 habitants, dont 46% de peulhs. Outre les peulhs, elle est habitée par les mandings, les sarakholés, les bambaras et les wolofs. Sur le plan administratif, Tambacounda compte quatres départements (Tambacouda, Bakel, Goudiry et Koumpentoum), 12 arrondissements (02 dans le département de Koumpetoum, 03 à  Tambacounda, 04 à  Goudiry, et 03 dans le Bakel), 08 communes (01 à  Tamba, 02 à  Koumpentoum, 02 à  Goudiry et 03 à  Bakel), et 36 communautés rurales. Ici, l’agriculture figure en bonne place avec une diversification des cultures. Le coton est principalement cultivé dans la région avec la SODEFITEX. La banane aussi est bien présente avec une couverture de 70% de la consommation locale. Par ailleurs, il faut dire que le projet agricole du président Abdoulaye Wade, la Goana, a permis à  bien des égards, de redynamiser le secteur avec la diversification. S’agissant de l’élévage, le potentiel est riche et varié. Signalons que la particularité de Tambacounda est qu’elle peut etre classée parmis les régions industrielles du Sénégal. Aujourd’hui Lundi, nous avons pris le chemin de Kédougou, au Sud Est du Sénégal…

Leadership : « Il faut donner aux femmes les postes qu’elles méritent ! »

C’’est le professeur Amsatou Sow Sidibé, professeur Agrégé de droit à  l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui animait la rencontre entre les femmes Maliennes et l’Ambassadeur du Sénégal au Mali, Mme Saoudatou Ndiaye Seck au Musée National de Bamako. Parmi ces femmes leaders, on comptait la doyenne Sira DIOP, Mme Mbam Diatigui Diarra, médiatrice de la République du Mali, Ouleymatou Sow Dembélé de la CAFO ou encore Oumou Ahmar Traoré du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et d’autres. Les femmes et le code de la famille Au menu des discussions, le statut des femmes, relatif au code de la famille ; Pour Amsatou Sow Sidibe, le respect des époux est une chose formidable. « Je ne comprends pas les femmes maliennes. Celles qui se sont érigées contre le nouveau code de la famille et l’annulation de la notion d’obéissance. Nous risquons de tomber dans l’islamisme », ajoute la conférencière, qui évoque le projet de loi sur la parité au Sénégal et visant à  bonifier le statut des femmes. Il est clair que la perception du code de la famille diffère entre le Mali et le Sénégal. Quant Au Mali, la puissance paternelle est érigée, la femme est reléguée au rôle de gestionnaire du foyer et de mère, alors qu’au Sénégal, les femmes s’affirment intellectuellement, économiquement, s’émancipent ou alors deviennent 2è épouses pour avoir un statut social mais aussi s’en sortir financièrement ! C’’est le cas de trentenaires, aguerries, épanouies et qui n’ont pas froid aux yeux quant aux dispositions d’un code de la famille, certes à  réformer mais vecteur de valeurs traditionnelles également. A Bamako, o๠certaines, lors de la promulgation du nouveau code, ont manifesté et crié à  la spoliation de leurs droits, de leurs valeurs, à  Dakar, la question n’avait pas tant crée l’ire. Un écart existe bel et bien entre la mentalité des femmes maliennes et celles sénégalaises. Quant ces dernières cherchent le leadership, recherchent l’appui des autorités, les militantes maliennes ont, reculé devant un code, décrié, cédant à  la menace des autorités islamiques ! Combien sont-elles à  avoir été attaquées sur les ondes des radios, par les leaders religieux : « Je suis insultée de partout, critiquée, menacée », confiait Saoudatou Haidara, de la Commission Lois de l’Assemblée Nationale et qui a planché sur le texte Malien, difficile à  avaler pour les uns et les autres. Le débat reste ouvert. Il fallait se protéger mais garderla tête froide : « Ce code, n’a pas assez été expliqué aux gens, nous nous l’avons fait avec les gens de la Francophonie lors d’un séminaire à  Québec », confiait Mbam Diatigui Diarra, Médiatrice de la République du Mali. « Il faut quand même qu’on sache ce qu’il y a dans ce code avant de l’adopter. Combien d’entre nous connaissent le document. Combien d’entre nous peuvent le décrypter ». « Le code de la famille lui a été réécrit par les membres du Haut Conseil islamique du Mali, et qu’à  cela ne tienne, les autorités Maliennes devront compter avec leurs dispositions. « Le débat risque d’être chaud, plus que ce que nous avons déjà  vu en Août dernier», confiait aussi Sy Kadiatou Sow, ex gouverneur de la République du Mali. « Mais peut-être, pourrions-nous inspirer des femmes sénégalaises, de leurs points de vues » et « mêmes des femmes arabes, de Tunisie, du Maroc, d’ailleurs pour enrichir le débat », ajoute une autre femme leader. « Les femmes n’ont pas assez confiance en elles », ajoute Mme Sidibé. Elles se promettent alors de remettre ça, sous les bons auspices de la doyenne Sira DIOP, ( Fondation Femmes d’Afrique et Culture, Mémorial de Rufisque),qui propose un cadre de concertations de réflexions, une initiative déjà  commencée, avec l’idée : « Ma grand-mère m’a dit », sorte de paroles de sagesses aux tout petits ! Les femmes instrumentalisées en politique Reste l’instrumentalisation politique des femmes, lors d’élections ou de nominations à  des postes clées. Les chiffres sont là  pour témoigner, explique le professeur Sow et la disparité est là  entre femmes du continent : Au Sénégal, précise Amsatou Sow Sidibé, il 37 femmes députés pour 150, 1 vice présidente sur 7,10 femmes élues pour 100 dans les collectivités, 6 femmes ambassadeurs. Au Mali, elles sont sous représentées également : Il y a 3% de femmes à  la tête de partis politiques, 10% de députés, 28% de femmes ministres (la parité avance), 14% membres du conseil Consitutionnel. Ce qui pose le problème de la parité évoqué plus haut et qui se voit entravé par de multiples facteurs : Rapports sociaux de force, inégalités sociales, mauvaise interprétation de l’Islam, pouvoir économique etc… « Les femmes doivent avoir les postes qu’elles méritent, il faut les privilégier partout o๠il y a des postes de responsabilité, elles ne doivent pas être « de simples jupettes» « , en référence aux femmes ministres qu’avaient nommé Alain Juppé, en France, alors premier ministre sous Chirac, et dont beaucoup étaient passées à  la trappe. Ce fut aussi le cas au Sénégal pour des femmes ministres qu’on avait placé là , sans réelle conviction. Au Mali, l’instrumentalisation politique se situe au niveau des masses électorales, des femmes rurales notamment, celles qu’on mobilise pour soutenir des candidats Hommes et celles qui ne sont pas tout à  fait éligibles sur les listes électorales se contentant d’être des leviers du pouvoir des autres. « Pourtant, il y a de plus de femmes engagées en politique et même dans les régions au Mali », explique Nana Sissako, du Groupe Pivot Droits et Citoyenneté des femmes ». Les femmes victimes des conflits et autres paramètres sociaux Outre la politique, les femmes africaines, restent victimes des conflits(comme en Casamance au Sud Sénégal) et d’autres de situations d’urgence de santé ou d’accès aux soins et à  l’eau potable, notamment dans les zones rurales, etC’… Elles sont classées populations vulnérables par les organismes internationaux et font partie du programme des OMD(objectifs du millénaire pour le développement ». Nous devons intégrer les OMD dans nos politiques nationales, ajoute Amsatou Sow. Parce qu’il y a clairement un manque de culture du droit des femmes chez nous, ce qui suppose donc un engagement national, régional et même international ». Leadership ! leadership ! Les faits, la réaltié des femmes Africaines est là  avec toute sa complexité, mais les femmes leaders dont nous parlons aujourd’hui et qui ont débattu au Musée National de Bamako, dans le cadre de la semaine de l’amitité sénégalo-malienne, ne sauraient être des victimes d’un monde « d’hommes ». Plutôt sont-elles des battantes, des femmes dont l’image impressionne et dont la parole sert d’exemple, des femmes dont l’action influence les autres et dont le positionnement social confère le respect ! A l’instar de Mme Saoudatou Ndiaye Seck, Ambassadrice du Sénégal au Mali, et qui a chapeauté ce large débat, autour de questions féminines. Une autre belle initiative de femmes !

Semaine de l’amitié sénégalo-malienne : la fête couronnée par la lutte sportive

En marge de la semaine de l’amitié sénégalo-malienne, une compétition de lutte sportive a été organisée hier au stade municipal de l’Hippodrome (en commune 2 de Bamako), à  l’intention des lutteurs sénégalais et maliens. De nombreuses personnalités aussi bien sénégalaises que maliennes y étaient présentes. Initiée par les responsables sportifs des deux pays, l’un des objectifs de cet évènement était de permettre aux lutteurs des deux pays de se connaà®tre mutuellement et à  échanger leurs expériences. En tout cas, il faut signaler que le Sénégal a su valoriser ce sport en l’adaptant à  ses réalités sociales. Il est l’un des premiers Etats au monde à  valoriser la lutte. C’’est dire que le Mali a beaucoup d’apprendre de lui. Le démarrage de la compétition a été précédé de brefs discours des personnalités présentes, dont le président de la Fédération sénégalaise de lutte traditionnelle, de l’Ambassadeur du Sénégal au Mali, Mme Seck, le ministre des sports du Mali, Hamane Niang. Le ministre Niang a laissé entendre que l’événement sportif s’inscrivait dans le cadre des bonnes relations de partenariat entre le Mali et le Sénégal, et du cinquantenaire. Plusieurs écuries se sont affrontées en fonction de différentes catégories. La compétition s’est déroulée en deux phases. La 1ère phase a vu les lutteurs maliens s’affronter entre eux, tandis que la 2ème phase s’est déroulée entre la trois représentants de diaspora sénégalaise (au Mali) et trois lutteurs venus du Sénégal pour la cause. Les écuries maliennes qui se sont affrontées (Tanga sport, l’Usfas et l’écurie dogon) était visiblement au rendez vous d’un grand jour. En catégorie 66kg, Drissa Guindo (de l’écurie dogon) l’a remporté devant Adama Pona (de Tanga sport). Juste après, C’’est Békaye Traoré (vainqueur) qui en découdra avec Harouna Konaté, dans la catégorie des 76 kg. Dans la catégorie des 96 kg, le vainqueur en titre du Mali, Baba Tall, l’emportera devant Karounga, à  l’issue d’une partie très serrée ou seul la ténacité a payé. Partie sénégalaise, il y a eu au total 3 confrontations, entre sénégalais de la diaspora et leurs compatriotes. Le plus aléchant a été celui qui a mis au prise Samba Sène et Mamadou Diop. Au finish, C’’est Mamadou Diop qui l’a emporté. Il faut dire que la Fédération malienne de Lutte traditionnelle n’a ménagé aucun effort pour que la fête soit totale. La semaine sénégalo malienne connaitra son épilogue aujourd’hui même au Stade Omnisport Modibo Keita avec à  la clé des matchs amicaux en football. La cérémonie aura été très riche en couleur. En effet, une semaine durant, la communauté sénégalaise vivant au Mali entendait apporter sa touche pour le rayonnement du 50ème anniversaire de l’indépendance du Mali. Faudra-t-il rappeler que le Sénégal également fête cette année son cinquantenaire.

Semaine sénégalo-malienne du Cinquantenaire : la fête au rendez-vous

Une semaine durant, la communauté sénégalaise vivant au Mali entend apporter sa touche pour le rayonnement du 50ème anniversaire de l’indépendance du Mali. l’initiative émane de la volonté partagée des deux Etats à  magnifier leur parcours partenarial et à  booster le processus d’intégration. A la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée hier, le prestigieux jardin du Musée national a fait son plein. Plusieurs personnalités maliennes dont notamment le président Amadou Toumani Touré les membres de son Gouvernement étaient là . Côté sénégalais, C’’est une forte délégation sénégalaise dirigée par le ministre de l’artisanat, Thierno Lo, qui a fait le déplacement de Bamako. Dans ses propos, Mme Seck, Ambassadeur de la République du Sénégal au Mali, a indiqué que ces journées étaient très attendues par ses compatriotes sénégalais vivant au Mali. Occasion pour la diplomate de magnifier « l’excellente » relation de coopération entre Bamako et Dakar. Pour elle la coopération entre les deux pays ne fait que se renforcer de jours en jours autour de 3 axes : la paix, la solidarité, et la justice. Partenariats stratégiques Sur le plan militaire, éducatif, le partenaire s’est étendu sur beaucoup d’axes. Le plan social s’enrichira avec le lancement très prochain de « la case des touts petits », une initiative du président Abdoulaye Wade. Par ailleurs, la diplomate s’appesantira sur les mérites de la coopération économique. Sur ce plan, elle a fait l’inventaire des services que le Port autonome de Dakar accomplit dans le cadre du transit des marchandises maliennes. En effet, faut il le rappeler, cette infrastructure est véritablement le premier port de transit de Mali. Cette manifestation à  en croire Mme Saoudatou Ndiaye Seck, ambassadrice du Sénégal au Mali, témoigne de la pleine disponibilité des sénégalais à  se mettre aux cotés de leurs frères maliens. La cérémonie d’ouverture de cette semaine aura vu la prestation de grandes figures artistiques du Sénégal. Parmi lesquelles, le jeune artiste chanteur Pape Diouf (qui a gratifié l’assistance d’une belle chanson), et de l’emblématique lutteur sportif, Moustapha Gueye (encore appelé « le tigre de face »). Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat sénégalais chargé de l’Artisanat, Thierno Lô a salué les objectifs visés par cette semaine, avant de signifier que « C’’est ensemble, dans la diversité, que les deux pays sauront relever les défis du developpement ». « Cet événement marque à  suffisance la construction de l’intégration africaine, une parfaite réalité », dira-t-il. Dans l’interview qu’il a accordé à  la presse, le président de la République a souligné que les pays sont appelés à  relever beaucoup de défis pour véritablement mériter leur indépendance. Au niveau des stands, l’on pouvait constater la présence d’une vingtaine d’expositions d’artisans et d’opérateurs économiques sénégalais et maliens: les produits ou prestations du Port autonome de Dakar, la Case des touts petits. A noter que la semaine prendra fin ce 22 avril.

Cinquantenaires Mali/Sénégal : Bientôt une semaine culturelle et sportive

Le président de la république Amadou Toumani Touré avait en début d’année, invité « tous les pays frères et amis à  commémorer avec le Mali, ses 50 ans d’indépendance en organisant une semaine dédiée à  ce pays. » C’’est donc le Sénégal qui donne le pas avec la tenue de sa semaine sportive et culturelle, par l’intermédiaire de son ambassade à  Bamako. Mali-Sénégal, deux pays liés par l’histoire l’ambassadrice du Sénégal Mme Saoudatou N’diaye Seck précise que son pays fêtant également son cinquantenaire (4 avril dernier), occupe une place privilégiée parmi les partenaires du Mali avec lequel il a partagé une page commune d’histoire, entend jouer pleinement sa partition dans le cadre de cet anniversaire. C’’est dans cette optique donc que l’ambassade du Sénégal au Mali a mis en place un comité d’organisation de l’évènement, placé sous la direction l’ambassadrice. Elle déclare « pour la réussite de la contribution sénégalaise, le comité d’organisation entend s’associer le partenariat de structures publiques ou privées des deux pays. » A la découverte du Sénégal Pour la semaine sénégalo-malienne placée sous le signe de l’amitié, le comité compte faire venir du Sénégal, des personnalités de divers domaines : scientifique,politique, culturel, artistique, économique et sportif. l’ouverture officielle de la semaine prévue lundi prochain au musée national de Bamako, est placée sous la haute présidence du chef de l’Etat. Il y aura des stands d’exposition, de chants et danses sénégalais, clôturée par une soirée sénégalaise dans l’enceinte même du musée. Les jours suivants seront très riches en couleurs avec le folklore des orchestres sénégalais, des défilés de modes montrant leur riche patrimoine textile. Ajoutant l’utile à  l’agréable, des conférences seront tenues à  l’université de Bamako et au musée national. l’une des conférences il faut le dire, sera à  l’intension des femmes leaders sur « Le rôle des femmes dans la vie politique, économique et sociale de nos pays. » Par ailleurs, des matchs amicaux seront aussi de la fête. Le meilleur club de football malien, notamment le Djoliba affrontera l’équipe du port autonome de Dakar. Parallèlement à  cela, les lutteurs des deux pays s’affronteront de leur côté. A la cérémonie de clôture, des trophées seront remis aux vainqueurs des deux sports (lutte et football). Les artistes invités sont Pape Diouf, Baba Salla, Alou Sam et Babani Koné. Coopération décentralisée Le président du comité d’organisation du cinquantenaire au Mali, Oumar Hamadoun Dicko place cette fête sous le signe de la coopération décentralisée entre deux pays unis par la géographie et la science. Il explique que « le Sénégal et le Mali harmonisent leurs positions. Il est important de d’embrasser tous les aspects de la coopération sénégalo-malienne. » Rappelons que la communauté sénégalaise du Mali, représente environ 60 000 personnes, selon les statistiques de l’ambassade du Sénégal et inversement, 25 000 maliens résident au Sénégal selon les chiffres officiels. Le président Dicko les évaluent à  plus de 200 000 n’ayant pas été répertoriés.

Sénégal, 50 ans d’indépendance : le message du président Wade à la Nation

Sénégalaises, Sénégalais, Chers compatriotes africains, Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, Demain, 4 avril 2010, nous célébrons dans la communion des C’œurs et des esprits, le cinquantième anniversaire de l’accession de notre pays à  la souveraineté internationale. Cette année sera différente des autres. En effet, après notre indépendance formelle, notre Gouvernement de l’époque avait consenti à  l’ancienne puissance coloniale des bases militaires, terrestre, aérienne et navale, sur notre territoire. Au fil des années, cette situation a paru de plus en plus incongrue et a été souvent ressentie, par nos populations, singulièrement les jeunes, les cadres et l’armée, comme une indépendance inachevée. l’Afrique du Sud, puissance africaine, par la voix de son Président d’alors, M.Thabo Mbeki, avait dénoncé les bases françaises en Afrique comme des vestiges de la colonisation qui portaient atteinte à  l’indépendance du Continent. En réponse, le Président Sarkozy, en visite en Afrique du Sud, à  Pretoria, déclara que la France renonçait désormais à  toutes ses bases en Afrique. C’’est dans ces conditions que le Sénégal qui était un des derniers pays africains à  abriter encore des bases françaises, engagea aussitôt des négociations avec la France pour reprendre celles dont ce pays disposait sur notre territoire. C’’est pourquoi, je déclare solennellement que le Sénégal reprend, à  partir de ce jour, 4 avril 2010, à  zéro heure, toutes les bases antérieurement détenues, sur notre sol, par la France, et entend y exercer sa souveraineté qui repose de jure sur la présente déclaration. s’agissant des délais de libération de ces bases, je demande au Premier Ministre et au Chef d’Etat Major Général de l’Armée d’entamer des pourparlers avec la partie française. La spécificité de nos relations historiques, fondées sur l’histoire, la langue et certaines valeurs communes fondamentales, nous conduit à  aménager, avec la France, un nouvel espace de coopération. Mes chers Compatriotes, En ce moment symbolique de la vie de la Nation, nous sommes des témoins privilégiés d’une période de notre histoire qui marque le cinquantenaire du Sénégal indépendant. A chacun de vous, mes chers concitoyens d’ici et de l’extérieur, J’adresse mes plus chaleureuses félicitations. J’y ajoute les vœux ardents de joyeuses pâques que nous formons pour la communauté chrétienne de notre pays qui vient de conclure, dans la ferveur, la période du carême. Mes chers Compatriotes, Ce cinquantenaire, les pays francophones d’Afrique, ayant obtenu leur indépendance en 1960, ont décidé, en commun avec la France, de le fêter ensemble. Dans cet esprit, il y a quelques mois, la France nous a proposé de marquer, avec elle, le cinquantième anniversaire de nos indépendances par une série de manifestations en Afrique, tout au long de l’année 2010, et en France : Ainsi, la France recevra tous les Chefs d’Etat des pays africains francophones indépendants en 1960 à  sa fête nationale du 14 juillet 2010 et serait, à  son tour, présente à  chacune de nos fêtes nationales cette année. En Afrique, tous les Chefs d’Etat se rendraient à  l’anniversaire de chacun des Etats, tout au long de l’année 2010. En ce sens, la première fête sur le calendrier étant celle du Sénégal, le 4 avril, tous mes collègues Chefs d’Etat seront présents à  Dakar en même temps que la France qui se fera représenter. Il était convenu aussi que, dans le cadre de la fête nationale, le pays africain hôte organiserait une conférence sur les circonstances dans lesquelles s’était déroulée l’indépendance en 1960. Tel est le contexte de la présente fête du cinquantenaire de notre indépendance. Mes chers Compatriotes, En votre nom et au mien propre, je remercie mes Collègues Chefs d’Etat ainsi que tous nos invités, qui ont bien voulu rehausser de leur présence ce rendez-vous majeur de la Nation Sénégalaise. Par leur présence à  nos côtés, aujourd’hui, à  la cérémonie d’inauguration du Monument de la Renaissance Africaine, et, demain, au défilé civil et militaire, nos illustres hôtes nous témoignent de leur attachement au souvenir de notre passé commun et à  l’idéal de notre destin partagé au sein d’une Afrique libre. Je sais compter sur vous tous, Mes Chers Compatriotes, pour réserver à  nos hôtes un accueil digne de notre téranga, valeur cardinale de notre peuple. Mes chers Compatriotes, En rompant, il y cinquante ans, les liens de dépendance imposés par la force coloniale, notre pays accomplissait ainsi le rêve de nos anciens pour la libération totale de notre sol, rêve parachevé ce jour par la reprise de nos bases jadis octroyées à  la France. Nous vous sommes reconnaissants, héros de la résistance permanente de tous les siècles pour les sacrifices consentis, en vous opposant à  l’esclavage et à  la colonisation. Je confonds dans cette reconnaissance tous les héros de la diaspora africaine. C’’est pourquoi, la fête de l’indépendance réveille, d’abord en nous, Sénégalais, le souvenir glorieux de nos résistants. Parmi tant d’autres, je veux nommer El Hadj Omar Tall, le Damel Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Maba Diakhou Bâ, Mamadou Lamine Dramé et le Bourba Diolof Alboury Ndiaye. Je veux nommer parmi la grande armée de la résistance silencieuse et pacifique, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké déporté au Gabon et El Hadj Malick Sy. Je veux nommer Ndaté Yalla, la Reine du Walo et Aline Sitoé Diatta, la Reine du Kabrousse en Casamance. Rappelons également le souvenir de Sidya Léon Diop, fils de la Reine Ndaté Yalla, Cheikh Anta Mbacké dit Borom Gawane, Samba Khary Cissé de Louga, Demba Alarba du Bosséa, Amadou Fall à  Sanikhor et Georges Crespin, défenseur acharné des indigènes à  Saint-Louis, pour ne citer que quelques exemples. Le présent, mes Chers Concitoyens, s’éclaire du passé pour baliser la voie du futur. C’’est pourquoi nous devons nous efforcer de connaà®tre notre histoire, souci que J’exprime aux jeunes en leur disant : il faut vous adosser sur notre histoire pour faire face à  l’avenir. Nous devons, par le respect du devoir de mémoire, continuer le combat contre l’oubli et le négationnisme qui refait surface. C’’est dans cet esprit que notre pays vient de déclarer l’esclavage et la traite négrière crimes contre l’humanité. C’’est dans le même esprit que la Conférence internationale dédiée à  la Résistance en Afrique et dans la Diaspora, à  l’occasion du Troisième Festival Mondial des Arts Nègres en décembre prochain, à  Dakar, rappellera à  l’opinion du monde la vérité sur cette partie de notre histoire. Et l’histoire vraie, C’’est que par la résistance permanente de nos ancêtres, l’occupation coloniale n’a jamais été, comme le voudraient les doctrines négationnistes, un long fleuve au cours tranquille, charriant une prétendue mission civilisatrice auprès de populations dociles. l’histoire vraie, C’’est aussi que deux fois en l’espace d’une génération, nos anciens, en combattant auprès des Français, ont apporté une contribution décisive à  la paix du monde libre. C’’est pourquoi, m’adressant à  vous, anciens combattants, je dirai que par votre présence digne et courageuse au front, vous avez rendu irréversible la marche vers l’indépendance. La Nation entière se réjouit déjà  de vous applaudir demain, au cours du défilé. Puissent les vertus que vous avez toujours incarnées, servir de viatique à  notre vibrante jeunesse sur laquelle reposent nos espoirs de bâtir le Sénégal de demain. Quant à  vous, officiers, sous officiers et hommes de troupes des Forces Armées, je redis toute ma confiance et ma satisfaction. Le thème retenu pour cette cinquantième édition de la fête de l’indépendance, « Forces de défense et de sécurité au C’œur de la sécurité humaine », illustre que la condition humaine constitue la finalité même de votre mission. Qu’elle tienne des conflits armés ou à  de la criminalité transfrontalière, des catastrophes naturelles ou de la dégradation de l’environnement, la nature des menaces sur la sécurité humaine a profondément changé. Je sais, et je vous en félicite, que dans la formation, l’entrainement et le déploiement, vous veillez à  concilier vos missions traditionnelles et les tâches qu’appellent ces mutations profondes, sans oublier votre participation au bien être socio-économique de la Nation par la réalisation d’ouvrages publics et une présence particulièrement appréciée dans les structures de santé publique. Comme un écho au concept « Armée-Nation » qui nous est si cher, le cinquantenaire de notre indépendance correspond aux cinquante ans d’engagement de nos Forces Armées au service de la paix. Depuis août 1960, avec l’Opération des Nations Unies au Congo/Léopoldville, actuelle République Démocratique du Congo, nous avons envoyé près de 35 000 hommes et femmes défendre l’idéal de paix en Afrique et dans le monde. Cette longue tradition, trempée dans la rigueur, explique le respect et la confiance dont jouissent les Forces Armées sénégalaises sur les théâtres d’opérations les plus périlleux. Mes chers Compatriotes, En célébrant les cinquante ans de notre liberté retrouvée, je souhaite que, dans un effort à  la fois individuel et collectif, nous prenions la juste mesure de nos acquis, pour situer nos insuffisances et apporter les améliorations qu’appelle la prise en charge de notre destin commun. A travers les âges, des générations avant nous ont eu le mérite et la sagesse de cultiver et d’entretenir un esprit de tolérance, de respect, de partage et de cohésion sociale, pour faire du Sénégal un havre de paix et de stabilité, malgré les épreuves inhérentes à  la vie en commun. Sur ce terreau fertile de nos valeurs traditionnelles, la Nation sénégalaise a pris corps, s’est forgé une âme et une conscience collective, bien avant l’apparition de l’Etat, si bien qu’au-delà  de toute considération, nous nous percevons, d’abord, en tant que sénégalais. La tâche n’en était que plus aisée de consolider les fondements d’une nation déjà  constituée et bâtir un Etat et une Administration modernes, fédérateurs de toutes nos diversités, et arrimés à  des institutions stables. Nous avons édifié un système politique pluraliste, dont les pratiques et les mécanismes, à  force d’être éprouvés, nous ont valu, il y a dix ans, une alternance pacifique enviée, signe d’une démocratie majeure et apaisée. Ces acquis qui ont fait notre fortune en nous mettant à  l’abri des tumultes destructeurs pour bien des peuples, relèvent de notre patrimoine national. Ils nous confèrent en même temps, ensemble et solidairement, une responsabilité commune ; celle de rester dignes de notre histoire, d’honorer nos anciens en cultivant les valeurs qu’ils nous ont laissées en héritage pour les transmettre aux générations futures. C’’est ainsi que notre pays gardera pour toujours ce qui fait sa fierté, sa force et son identité remarquable dans le concert des Nations. Pour ma part, en tant que garant au premier chef de l’exigence d’unité et de cohésion nationales, je continuerai d’être au service de notre idéal partagé de vivre ensemble dans la paix et l’harmonie. C’’est pourquoi je demeure ouvert au dialogue sans exclusive : dialogue politique avec l’opposition, dans le respect des Institutions et de la diversité de nos choix ; dialogue avec les éléments du MFDC encore dans le maquis, pour qu’ils déposent enfin les armes et nous rejoignent dans le parachèvement du processus de paix en région naturelle de Casamance. Le Gouvernement reste disposé à  vous faciliter un retour apaisé dans vos foyers et une reconversion adéquate dans le cadre des efforts de reconstruction en cours. Mes chers Compatriotes, l’œuvre d’indépendance politique, pour être durable et crédible, doit s’accompagner de son complément indispensable qu’est la souveraineté économique. l’une ne va pas sans l’autre. En comparant notre pays à  certains de l’Asie qui était au même niveau que nous à  l’indépendance en 1960, nous nous apercevons qu’ils sont allés beaucoup plus vite que nous. Nous devons réfléchir pour comprendre pourquoi. Le combat pour la libération n’est donc pas fini. Il se pose aujourd’hui en termes économiques et se gagne sur le front du développement. l’histoire nous jugera certainement, sur notre capacité de relever ce défi. Voilà  pourquoi la célébration de notre Cinquantenaire ne pourrait être une fin en soi mais simplement une étape. La prise en charge des contingences immédiates ne doit guère brider notre capacité à  nous projeter sur le futur, planter des jalons et tracer les esquisses du Sénégal de demain. C’’est cette vision qui porte mon ambition et guide mes choix depuis que vous m’avez investi de votre confiance en 2000. Dans mon adresse du 31 décembre dernier, je vous avais largement entretenu de certaines de nos récentes réalisations et indiqué les perspectives que je vous propose pour donner corps à  notre vision du Sénégal que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations futures. Nous conduirons notre pays vers l’émergence en poursuivant résolument ces batailles que nous continuerons d’engager, en particulier sur quatre fronts stratégiques. D’abord, sur le front social. Il est vrai que nos réalisations dans les infrastructures et l’éducation ont eu pour corollaire un sacrifice relatif de certains besoins sociaux. Le moment me parait venu de songer au bien être des populations en engageant la bataille des prix, même si ceux-ci nous sont imposés de l’extérieur. Nos résultats dans la catégorie des meilleurs en matière d’infrastructures nous autorisent à  réorienter des ressources vers le social même si nous avons des programmes d’habitat qui vont démarrer immédiatement : l’hygiène et la santé, l’emploi, les prix. Dans le social, comme je l’ai indiqué récemment devant le Conseil Régional de Dakar, nous allons privilégier la question des handicapés physiques de toutes catégories qui ont le droit de bénéficier de toutes les prestations qu’offre l’Etat aux citoyens. Le cap sera maintenu, bien entendu, sur la petite enfance et la qualité de l’école qui prépare les générations de demain. l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, composantes vitales de notre stratégie de libération économique, resteront une priorité de premier ordre. Si les résultats enregistrés en Agriculture et élevage indiquent bien la direction, il n’en est pas de même de notre artisanat dont le potentiel est énorme. J’ai déjà  donné au Ministre des indications précises pour aller à  la conquête de nouveaux marchés. Il nous faut atteindre, dès 2012, l’objectif de l’autosuffisance alimentaire qui n’est qu’à  quelques encablures de notre portée, poursuivre notre révolution agricole avec une mécanisation poussée, le recours aux meilleures techniques d’irrigation et l’occupation rationnelle de toutes nos terres cultivables. Grâce à  une agriculture diversifiée et une mise en valeur optimale de nos ressources hydriques, le Sénégal doit radicalement changer de physionomie pour présenter le visage d’un pays vert toute l’année. Parallèlement, nous équiperons toutes les communautés rurales d’unités polyvalentes de transformation des produits agricoles. Le 14 mars dernier, nous avons signé avec la China National Machinery and Equipment Import and Export un contrat d’acquisition de 500 unités pour un montant de 218 millions de dollars. l’exécution diligente de ce programme me tient particulièrement à  C’œur en raison de ses effets d’entrainement pour l’autosuffisance alimentaire, la création d’emplois dans le monde rural et la conquête du marché international des produits agricoles. En complément à  ces efforts d’augmentation substantielle de la production agricole, le Gouvernement a également pris des mesures d’accompagnement pour booster l’accès des produits locaux à  la grande distribution, par la conclusion d’arrangements entre producteurs et distributeurs. Tous, nous devons faire en sorte que le « consommer sénégalais » se traduise plus concrètement dans notre vécu quotidien. Ensuite, la réalisation d’infrastructures de qualité gardera une place de choix dans le dispositif devant nous propulser sur la voie de l’émergence parce que, une fois de plus, on ne peut concevoir de développement sans infrastructures de qualité. Nous ne pouvons nous permettre de répit dans ce secteur stratégique tant que nous n’aurons pas constitué un patrimoine complet d’infrastructures de qualité, y compris les pistes de production, sur l’étendue du territoire national. s’agissant en particulier de la banlieue de Dakar, je suis heureux d’annoncer que le Projet Urbain à  haute intensité de main d’œuvre, en partenariat avec l’Union Européenne, pour la mise à  niveau des infrastructures, a déjà  démarré et devra générer, à  terme, 13 000 emplois. De même, le Gouvernement a conclu tout récemment avec la Société Islamique pour le développement du Secteur privé et la Foras International Investment Company un Protocole d’Accord pour la construction de 33 000 logements sociaux dans la cadre de la mise en œuvre du Plan Jaxaay et du Programme « Une famille, un toit ». Point n’est besoin d’insister sur l’éducation, la formation qui absorbent elles seules 40% de notre budget national. Malgré les énormes efforts déjà  consentis, il nous faut encore plus d’écoles, plus d’Universités, et plus d’enseignants qualifiés pour améliorer nos performances dans ce domaine car C’’est là  l’origine du retard de l’Afrique dans le développement. A l’évidence, la multiplication des infrastructures scolaires et universitaires ainsi que le recrutement massif d’enseignants ne suffisent pas. Si nous voulons familiariser nos enfants aux paradigmes nouveaux qui façonnent la marche du monde et former des ressources humaines adaptées aux réalités du 21e siècle, il y a urgence à  réactualiser périodiquement le contenu de nos programmes et nos méthodes d’enseignement pour en améliorer la qualité. J’engage les Ministères concernés et les partenaires sociaux à  mener, sans tarder, les concertations nécessaires à  ce sujet, en intégrant dans la réflexion, comme je l’ai déjà  indiqué, le statut de l’enseignant. En ce qui concerne l’Enseignement Supérieur en particulier, je tiens à  ce que la carte universitaire soit complétée dans les meilleurs délais pour que chaque région du Sénégal dispose, au moins, de son Centre Universitaire Régional. Et dans toutes nos politiques de développement, nous poursuivrons l’application intensive du numérique en tant que facteur de progrès et de dissémination du bien être pour tous, citoyens de la ville comme de la campagne. C’’est la même logique qui guide le programme de décentralisation plus poussée que nous allons mettre en œuvre, pour faire de la Région un véritable pôle de développement économique et social, future province, grâce à  la planification régionale et à  la provincialisation. Le Programme national de développement local, à  hauteur de 16 milliards de FCFA, répond à  cet objectif. Il nous a permis de réaliser, à  ce jour, 849 ouvrages collectifs dont 250 hôtels communautaires entièrement construits et équipés. Il reste qu’à  l’échelle locale ou nationale, nos ambitions et nos efforts ne sauront prospérer sans une gouvernance vertueuse, affranchie de toutes les pratiques contraires à  l’idéal du service public, la corruption et les prébendes. l’obligation de rendre compte est l’essence même de la responsabilité. Je voudrais, ici, réaffirmer avec force mon attachement à  l’observation stricte des règles de transparence et d’éthique dans la gestion des affaires publiques. Chacun doit assumer la pleine responsabilité de ses actes. Les corps de contrôle poursuivront leurs missions et les manquements dûment constatés seront sanctionnés sans faiblesse. A cet effet, J’ai transmis au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, le Rapport annuel de la Commission de Lutte contre la non Transparence, la Corruption et la Concussion, en lui demandant d’en tirer toutes les conséquences que de droit. Au demeurant, grâce aux réformes déjà  mises en œuvre, nous avons réduit drastiquement le pourcentage des marchés par entente directe. Ce pourcentage, fixé à  un plafond de 20% en accord avec le FMI au titre de l’Instrument de Soutien à  la Politique Economique, a en effet été maintenu au cours de l’année 2009 à  moins de 10% du total des marchés publics. Dans la poursuite de nos efforts pour l’amélioration continue de l’environnement des affaires, le Gouvernement compte mettre en œuvre des mesures de nature à  faciliter l’accès au crédit pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) parce que, de leur épanouissement, dépendent en grande partie l’animation de la vie économique nationale et le succès de la lutte contre le chômage. Mais pour réussir le pari de la libération économique, nous devons aussi engager une nouvelle révolution des mentalités, fondée sur une culture de l’épargne et de l’investissement, pour former un secteur privé national diversifié, dynamique et compétitif. Mes chers Compatriotes, Avec ce cinquantenaire de notre indépendance, nous concluons une étape symbolique de l’histoire de notre pays, pour engager un nouveau compte à  rebours qui se poursuivra jusqu’au centenaire. Et de notre propre cadence, dépendra le rythme du Sénégal en marche vers ses cent ans. C’’est un combat de longue haleine, une marche difficile et parsemée d’embûches, mais au bout de l’effort sera le succès. Et pour bâtir le Sénégal de nos rêves, nous n’avons d’autre choix que de mener ce combat et cette marche dans l’unité, au-delà  de nos diversités, dans la combativité et la créativité. Chacun, par son engagement patriotique et citoyen, par son ardeur dans le travail et sa réussite personnelle, peut contribuer de façon décisive à  la prospérité et au bien être commun de la Nation. Il nous faut poursuivre résolument l’œuvre de construction nationale dans tous les domaines, en insistant particulièrement sur les aspects sociaux encore inachevés qui nécessitent des efforts encore plus soutenus : l’emploi, l’habitat, la santé, l’éducation. C’’est à  ce prix que notre indépendance sera complète. Personne, en effet, ne fera à  notre place ce que nous ne sommes pas disposés à  faire pour nous mêmes. Tous, ensemble, nous devons avoir la claire conscience qu’une dépendance économique prolongée nous mènera, à  terme, à  l’érosion de notre indépendance politique. Au demeurant, les mutations profondes de l’ordre mondial nous offrent des possibilités jamais égalées de partenariats novateurs, intelligents et mutuellement bénéfiques. A nous de saisir ces nouvelles opportunités par l’audace et notre propre génie créateur. Dans cet esprit, en restant fidèles à  nos amitiés traditionnelles d’Europe, des Amériques, du monde arabe et du Japon, notre diplomatie continuera d’explorer de nouveaux horizons dans une dynamique d’élargissement du cercle de nos partenaires pour une coopération diversifiée. C’’est l’occasion de remercier bien vivement nos nouveaux partenaires économiques, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Corée qui nous facilitent l’accès aux équipements dans tous les domaines et le transfert des technologies ayant un effet direct sur le développement. s’agissant de l’Europe, nous tenons à  réserver à  la France une place particulière, en raison de nos si longues relations, même si elles sont parfois contradictoires, de la belle langue que nous partageons et des valeurs qu’elle véhicule. C’’est pourquoi, nous sommes disposés à  examiner ses demandes d’octroi de facilités sur notre sol, en rapport avec ses projets régionaux de coopération militaire avec notre pays et d’autres Etats de notre sous-région, sur la base de l’Intérêt mutuel. Avec l’Union Européenne, le Sénégal est disposé à  aider à  une heureuse conclusion des nouveaux Accords de Coopération, dès lors qu’il sera admis que le fondement premier en sera, non le commerce, mais la coopération économique pour le développement Au plan continental, notre pays ne ménagera aucun effort pour la construction des Etats-Unis d’Afrique et l’intégration politique et économique sous-régionale. En Afrique et dans le monde, nous veillerons au respect de nos engagements de toujours : culture du bon voisinage, promotion du panafricanisme, recherche d’un ordre mondial plus équitable, protection des droits de l’homme, contribution au règlement pacifique des différends pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde. De même, nous poursuivrons notre engagement au sein de la Ummah Islamique, pour la défense de ses idéaux et le raffermissement de nos relations privilégiées avec le monde arabe et le monde musulman. Mes chers Compatriotes, Dans cinquante ans, par la grâce de Dieu, le soir du 3 avril 2060, un Président, peut être, à  la place que J’occupe aujourd’hui, s’adressera à  la Nation en de similaires circonstances mais dans un autre contexte, pour le centenaire du Sénégal indépendant. Peut être aussi que le Sénégal se sera fondu dans un ensemble plus vaste qui aura nom les Etats-Unis d’Afrique qui, alors, fêtera l’indépendance de l’une de ses provinces, le Sénégal ! Quel Sénégal aurons-nous contribué à  construire jusqu’ici ? Les historiens répondront ; les griots hagiographes s’aidant de leur Xalam et de leur Kora tenteront de restituer ce que la mémoire humaine aura retenu et transmis de père en fils ! C’’est pourquoi je souhaite que tous ensemble, jeunes, femmes, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, travailleurs, entrepreneurs et commerçants, au foyer ou au bureau, dans nos villes tout comme dans nos campagnes, chaque sénégalaise et chaque sénégalais, donne le meilleur de lui-même comme si le solde du bilan ne dépendait que de lui tout seul. Mes chers Compatriotes, Au regard des immenses défis à  relever dans le futur, nous devons mobiliser nos énergies. C’’est là  d’ailleurs l’occasion pour moi d’annoncer aux femmes la bonne nouvelle que J’avais réservée pour la fin de mon allocution. En effet, après nos approches de parité en établissant ceci au niveau du scrutin de listes nationales et de quotas au Sénat et au Conseil Economique et Social, nous avons décidé de franchir le pas. C’’est pourquoi, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi établissant la parité absolue des sexes dans toutes les fonctions partiellement ou totalement élective : Assemblée Nationale, Sénat, Conseil Economique et Social, Conseils Municipaux et Ruraux. Un décret étendra cette parité aux Conseils d’Administration des sociétés dans lesquelles l’Etat est actionnaire. De la sorte, la décennie de l’Alternance aura été marquée par trois lois majeures : La loi supprimant la peine de mort, La loi déclarant l’esclavage crime contre l’humanité, La loi établissant la parité absolue des sexes au Sénégal Mes Chers Compatriotes, Le temps des héros n’est pas fini. La liste est encore ouverte ! Ensemble, la main dans la main, mettons nos forces et nos intelligences au service de la cause nationale. Et en peuple croyant, prions Dieu, de guider nos pas, toujours vers plus de Lumière. Vive le Sénégal libre dans une Afrique unie ! Bonsoir !

Don de sang de la Communauté Sénégalaise au Mali : un bel exemple d’intégration

l’événement s’est déroulé ce samedi 13 mars 2010 à  l’Hôpital Gabriel Touré. Pour la circonstance la cérémonie a enregistré la présence du Directeur adjoint sortant Moulaye Cissouma et de nombreux jeunes sénégalais ont pris part à  cette activité citoyenne qui consacre l’engagement de l’association « Diapal Ma Diape » en faveur de la santé. Deux pays à  l’histoire commune La santé, un des domaines d’intervention prioritaire des pouvoirs publics, est touchée par divers sujets d’inquiétude au premier rang desquels la pénurie de poches de sang. Malgré l’existence de l’association des donneurs bénévoles de sang et le don occasionnel de diverses associations, le besoin se fait toujours sentir au service des urgences de l’Hôpital Gabriel Touré. Pour satisfaire la demande, il est souvent nécessaire de mobiliser les parents et amis du malade demandeur. C’est fort de ce constat, a indiqué Babacar N’Diaye, Président de ladite association, qu’ils ont décidé donner un exemple de l’intégration africaine sur le don volontaire de sang. Le Mali et le Sénégal sont des pays amis et frères donc un seul peuple mais deux Etats: « l’histoire témoigne que ces deux pays sont des pays frères, par exemple, le nom « Diop » signifie « Traoré » au Sénégal ». « On ne peut acheter le sang » Le geste de solidarité qui a beaucoup marqué le directeur Adjoint CHU Gabriel Touré qui a témoigné sa reconnaissance à  l’endroit de l’Association pour avoir sauvé beaucoup de personnes qui meurent à  la suite de l’accouchement et des accidents de circulation routière. Enfin il a remercié les sénégalais pour ce geste humain à  l’endroit de leur frères maliens : « Nous ne pouvons que vous remercier, le sang est un don de Dieu on ne peut l’acheter. Le service qui reçoit ce sang est un service qui en a grandement besoin ». Une première au service des urgences Pour la réussite des opérations, la secrétaire générale de l’association, Astelle Diallo a donné le coup d’envoi. Tout à  tour une trentaine des jeunes se sont sacrifiés pour sauver la vie humaine. De son coté, Mamadou Abdoulaye Shad Cissé, médecin urgentiste de son état, juge leur ‘initiative utile. Elle permettra, de son point de vue, de sauver des vies mais aussi de rendre service au donneur qui ne connaà®t pas son groupe sanguin. « Au-delà  du geste utile et civique, personne ne sait ce que demain nous réserve. « On peut soi même devenir le demandeur du sang. Voilà  une chose qui peut arriver à  tout le monde. Donc en donnant volontairement ton sang aujourd’hui, tu restes convaincu que tu seras servi demain ». Exprimant le fort besoin du sang à  l’hôpital Gabriel Touré, le Dr Cissé rappelle que les médecins ont été les premiers à  donner du sang car la charité bien ordonnée commence par soi-même. « Le service des urgences n’est pas un centre de prélèvement du sang mais un centre de consommation du sang, C’’est la première fois que recevons d’une communauté le don volontaire de sang, et leur action est à  saluer ».

Les vertus du Bissap ou fleur d’hibiscus

Il est aussi connu sous le nom d’oseille de Guinée au Sénégal ou feuilles d’oseille aux Antilles. Il existe un type vert dont une seule variété a été étudiée au Sénégal : elle est principalement utilisée comme condiment dans les sauces (feuilles et calices) et comme boisson( seul le calice est utilisé). Le type rouge avec des nombreuses variétés rouges est utilisé en milieu sahélien ouest-africain ou en boissons désaltérantes : vimto, soudan, bambara, thaà¯landaise, koorBurkina, Boal , yoump «Â locale » américaine. Prise en décoction, elle régularise les transits digestifs. Elle favorise la fonction hépatobiliaire et à  une action diurétique légère. Le jus de Bissap Le jus de bisaab a des propriétés antimicrobiennes, il diminue les risques de calculs rénaux. En décoction concentrée, C’’est un bon hypotenseur. Recette du sirop de bissap Le procédé, qui repose sur les techniques artisanales existantes, est simple. Les calices de bissap sont macérés dans une grande bassine d’eau pendant six à  sept heures. Le mélange est remué régulièrement. Pour l’hygiène et la qualité de la préparation, un tissu ou un couvercle en plastique protège la bassine. Après macération, la préparation est filtrée, transvasée dans des seaux, puis diluée et additionnée de sucre. Elle est ensuite pasteurisée dans des marmites pendant trente secondes, à  100°C. Le produit est en ensuite mis en sachets ou en bouteilles. Dans certains ateliers modernes les sachets sont remplis à  chaud et aussitôt soudés avec une thermosoudeuse à  pied.  Prendre le bissap en thé Le « thé de bissap » ou « thé rose d’Abyssinie ». Il faut broyer les calices séchés et les conditionner dans de petits sachets en papier filtre pour en faire une tisane par infusion. La décoction avec de l’eau chaude et l’addition de sucre permet d’obtenir du thé. La boisson peut également se préparer par macération pendant 15-20 minutes ou par infusion pendant 5-10 minutes d’une cuillérée à  soupe de calice séché dans un demi-litre d’eau. Le thé de bissap est couramment fabriqué en Allemagne, principal marché européen de calice séché pour le Mali.

3è Finale du Tournoi UEMOA : Les lions du Sénégal domptent le Niger

3è finale du Tournoi UEMOA La particularité de cette compétition est que, C’’est seulement les joueurs locaux évoluant dans les 8 pays de l’UEMOA qui sont concernés. La convivialité était à  son comble au stade de Cotonou. Cette affiche consacrait le terme de la 3ème édition du tournoi de l’UEMOA. C’’est le troisième duel qui oppose ces deux équipes. En effet, lors des 2 éditions précédentes, le Niger et le Sénégal se neutralisent. Le premier l’a emporté en 2007 par le score de 3 buts à  2. Et en 2008, le Sénégal s’est imposé par le score de 2 à  1. Le Niger n’a pu résister longtemps, bien qu’il ait entamé le match avec beaucoup de détermination pour emporter le trophée sous régional. Le match a débuté sans trop de pression. Les nigériens sont restés concentrés dès l’entame du match mais n’ont pas su créer les occasions franches devant les buts sénégalais. Jeu au coude à  coude Farouchement déterminés à  l’emporter, les deux équipes ont âprement disputé la partie. Mais au finish, C’’est le Sénégal qui gagne la bataille. Plusieurs fois, les tentatives nigériennes ont été déjouées par la partie sénégalaise. Le bloc défensif sénégalais a plusieurs fois contré l’offensive des attaquants nigériens. Ce n’est qu’à  la 30ème que l’attaquant sénégalais a ouvert le score sur un coup de tête dans les 18 mètres. l’équipe nigérienne avait besoin d’un recadrage profond qui n’a malheureusement pas vu le jour. A la 70ème, les Lions du Sénégal ont vu leur deuxième but refusé par l’arbitre. Sans quoi, les choses seraient devenues plus compliquées pour le Niger. Les failles laissées par la défense nigérienne ont été à  la base du but et des multiples tentatives sénégalaises. Les Lions favoris Sur le papier, les observateurs avaient tout de même annoncé un avantage certain des Lions du Sénégal. Ce sacre démontre une fois de plus la présence du football Sénégalais en Afrique. Mais la grosse surprise est que le Sénégal ne participera pas à  la phase finale de la coupe d’Afrique 2010. A noter que les deux finalistes sont arrivés à  la tête de leur groupe. Ce qui leur a valu de disputer la finale de cette 3ème édition du tournoi de l’UEMOA. Le Tournoi UEMOA est sanctionné par deux trophées. Le premier de la compétition empochera le pactole de 5 millions de F CFA.