OMVS: le Mali va bénéficier d’un nouveau barrage

Le coup est parti et plus rien ne pourra freiner le processus de développement engagé par les quatre pays qui ont en partage le fleuve Sénégal. Elevage, agriculture, maraichage, et autres activités seront développées dans la commune rurale de Hawa Dembaya o๠sera construit le nouveau barrage hydroélectrique. Vers l’autosuffisance énergétique Dans 38 mois seront produits les premiers mégawatts d’électricité. Le barrage hydroélectrique de Félou dans la région de Kayes aura une capacité de 59 mégawatts. La Guinée Conakry qui vient de rejoindre l’organisation, est plus ou moins autosuffisante, voire moins gourmande. l’électricité qui sera produite à  Félou contribuera à  combler un vide. La clé de répartition de l’électricité produite est en faveur du Mali qui consommera 45%. La Mauritanie aura 30% et le Sénégal 25%. Le maire de la commune rurale a fondé un grand espoir sur ce projet qui non seulement permettra d’électrifier sa commune mais aussi de générer plusieurs emplois pour les jeunes. La chine maitre d’ouvrage Le nouveau barrage hydroélectrique de Félou sera construit par Sino hydro – corporation, une société chinoise, comme pour retourner l’ascenseur à  la république populaire de Chine qui appuie la plupart des pays membres de l’OMNS. Le chef des travaux a assuré les différents chefs d’Etats quand au respect du délai d’exécution du contrat. La Chine a réaffirmé sa disponibilité à  accompagner le Mali dans son élan de développement. Les travaux coûteront 120 milliards de FCFA financés par la Banque mondiale et Banque européenne d’Investissements. La nécessité de protéger les berges Les chefs d’Etat ont aussi, lancé le programme de restauration des berges du fleuve Sénégal à  Kayes. Dans un premier temps, près de 3km de berges seront aménagées pour un coût de trois milliards de francs CFA. Dans un deuxième temps, il concernera le long Kayes- Bafoulabé au Mali. Les travaux seront étendus aux berges du Bafing en Guinée et la basse vallée du fleuve Sénégal en Mauritanie et au Sénégal. Il s’agit non seulement d’empêcher l’effritement des berges mais aussi de mener une lutte intensive contre les plantes « aquatiques nuisibles ». Selon Amadou Toumani Touré, « toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de deux chantiers majeurs en cours d’exécution par l’OMVS. « Il s’agit du projet de gestion des ressources en eau et de l’Environnement du Bassin du Sénégal », a- t-il souligné. Ce sont près de 400 millions qui seront mobilisés dans le cadre de cette phase du programme.

L’OMVS assure la santé de 22000 villages au Mali

La population riveraine exposée à  des maladies hydriques La situation sanitaire des barrages de Diama et Manatali a considérablement modifié l’écologie dans le bassin du fleuve Sénégal. La présence permanente de l’eau douce a favorisé la prolifération de végétaux aquatiques nuisibles (typha Australie et salvia moleste) dans les affluents du fleuve et les canaux d’irrigation, créant ainsi des conditions propices à  la prolifération des moustiques, vecteur du paludisme et des mollusques vecteurs de la bilharziose. Ces maladies d’origine hydriques ont connu une expansion progressive dans le bassin, devenant un réel problème de santé publique qui affecte la productivité économique. Les cas graves du paludisme sont la principale cause de décès chez les enfants âgés de moins de cinq ans. l’éclosion de la bilharziose intestinale, auparavant inconnue dans le bassin, affecte jusqu’à  80% de la population (voire 100¨% des enfants) dans certaines zones. Dans le même temps, la couverture des interventions de lutte contre le paludisme et la schistosomiase dans les quatre Etats riverains et dans le bassin du fleuve compte parmi les plus faibles au monde. l’OMVS mobilise 25 milliards pour la santé Avec le soutien de banque mondiale et de l’agence France de développement, l’OMVS a mobilisé 51 millions de dollars US près de 25 milliards et formulé une stratégie sur 5 ans visant à  atténuer l’impact des ouvrages hydrauliques sur la santé des populations en luttant contre la morbidité et le mortalité liées aux maladies hydriques dans le bassin.. C’’est l’objet de la sous composante santé du programme de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usagers à  buts multiples de l’OMVS. l’engagement de l’OMVS en faveur de la santé exprime l’importance grandissante de l’investissement social dans ses projets et programmes. Déjà  dans le cadre du projet d’Atténuation des impacts Environnement (PASIE) et du projet GEF cofinancement du royaume des pays Bas, l’OMVS avait conduit des projets pilotes de santé et mis en place des réseaux d’eau potables dans quelques sites du bassin pour lutter avec méthodes contre la bilharziose. l’intervention de projet est d’impulser une approche transfrontalière à  la lutte engagée contre les maladies hydriques pour maximiser les chances de réussites. Egalement , d’améliorer la santé dans le basin pour permettre aux populations de profiter des opportunités de développement. A signaler que lors de la cérémonie de la pose de la première pierre de ce barrage ,les moustiquaires imprégnées ont été distribuées aux femmes et leurs enfants par les chefs d’états membres de l’omvs Abdoulaye Wade, Amadou Toumani Touré, Ould Abdou Aziz de la Mauritanie et le premier ministre guinéen.

Lutte sportive au Mali : une discipline qui s’impose progressivement

Créee il y’a seulement 4 ans, la Fédération Malienne de lutte est à  pied d’œuvre pour donner à  cette pratique séculaire une dimension sportive La lutte est pratiquée, depuis des lustres, au Mali comme dans la plupart des Etats africains. La lutte n’est pas qu’africaine. Elle a appartenu à  tous les peuples du monde. Au Mali, elle existe chez les bambaras, les dogons, les bobos. La lutte que pratique les dogons a toujours été événementielle. Par exemple, la manifestation de la joie après une bonne récolte est matérialisée par organisation de luttes. La fédération Nationale de lutte du Mali La lutte est loin d’être un jeu fortuit. Elle nécessite une préparation mentale et physique du lutteur. Dans le souci de conférer à  la lutte une forme idéale à  un sportif, Sinaly Tangara s’est fait soutenir par Ibrahima Sacko, opérateur économique. La complicité de ces deux hommes a présidé à  la création, en 2006, de la Fédération Nationale de lutte. Sinaly Tangara : un passionné de la lutte Cet homme est par ailleurs, technicien des arts martiaux (option Aà¯kido), doublé d’une qualification en arts plastiques. Toute fois, il ne semble pas regretter de s’être converti dans l’encadrement des lutteurs. En effet, il est le premier directeur technique de l’équipe nationale de lutte. Et il le demeure. Les difficultés sont énormes pour le technicien. D’une part, le jeune âge de la discipline y est pour beaucoup. Pour Sinaly, un lutteur arbore la forme primaire de l’homme : la nudité. Or, la nudité est l’expression de la puissance humaine. Malgré les embûches qui jalonnent le parcours, M. Tangara ne désespère pas quant à  l’avenir de la lutte sportive au Mali. Lutte sportive au Mali : Un parcours peu reluisant mais ambitieux Depuis la mise en place d’une Fédération dédiée à  la lutte, le Mali est toujours représenté dans les grandes compétions africaines. Ainsi, le Mali participe tous les ans au tournoi de lutte de la CEDEAO (Tocac). Cette fête compétitive, qui regroupe toutes les catégories (65 kg, 75 kg, 85kg, 100kg ou plus) de la lutte, est organisée tous les ans au Niger et au Sénégal. D’entrée de jeu, à  l’issue des jeux de la zone 2 ou ACNOAZ, le Mali s’en est sorti avec une médaille en bronze. A l’issue de sa participation au Championnat du monde écologique en 2008, le Mali a été classé 4ème avec une médaille de bronze Au Tolac du Niger le mérite du Mali a été sanctionné par une médaille en argent. Ainsi le Mali a été classé 2ème de la compétition. Au plan national, la Fédération Malienne de lutte participe chaque année au Grand Prix de la Nation qui est une compétition organisée par le centre hippique de Bamako. La lutte, une discipline saisonnière Face à  la contre performance de l’équipe nationale de lutte, le directeur technique de la Fédération avance que les lutteurs aux Mali sont des saisonniers. « Ce sont des gens qui restent avec moi pendant seulement 4 à  5 mois. Or la préparation d’une équipe nécessite de la rigueur et la permanence » a-t-il indiqué. Mais, déplore le technicien, C’’est le manque de moyens qui fait que la discipline tarde à  pousser des ailes. Sur tout autre plan, le sélectionneur national de lutte sportive prôné la nécessité d’aller vers une cible autre que les saisonniers. Il s’agit potentiellement des agents de sécurité des boites de nuit, communément appelés « gros bras ». En tout cas pour que cette discipline sorte de l’ornière, il est impératif pour le Mali de doter la Fédération nationale de lutte, de ressources adéquates… Cela aidera à  coup sur, les jeunes lutteurs à  compétir sur l’arène des nations réputées en la matière. Présentement, la Fédération Nationale de lutte est entrain de préparer « le drapeau du chef de l’Etat ». Une compétition qui en est à  sa toute première édition !

L’ interview : Mokobé le Malien :  » Les Africains doivent s’unir pour avancer ! « 

Fondateur du groupe de rap français 113, Mokobe Traoré de son vrai nom s’est longtemps caché de ses parents pour faire de la musique. Avec  » Mon Afrique » son premier album solo, il cartonne depuis trois ans maintenant et enchaà®ne les tournées sur le continent. Sorti en 2007 et fruit d’une collaboration avec de grands noms tels que Salif Keita, Sékouba Bambino ou Youssou Ndour, Mokobé puise dans les genres et mélange les influences, esquisse un trait d’union entre l’Afrique et l’europe, le rap, le hip-hop étant ses bases. De passage à  Bamako pour y recevoir une médaille et partager le Ramadan avec les siens, Mokobé se livre à  JournalduMali.com, évoque ses origines, le temps d’une interview et juste avant la coupure du jeune. Ambiance décontractée! Les origines, le rap, la musique JournalduMali.com : Mokobé, tu es au Mali depuis quelque semaines, comment te sens-tu ? Mokobé : Je suis là  pour me reposer après une très grosse tournée en Europe et en Afrique et en même temps, J’avais envie de faire un peu le carême au mali. J’ai aussi été heureux d’apprendre que je vais être décoré Chevalier de l’Ordre National du Mali, donc je suis venu récupérer ma médaille en tout bien tout honneur. JournalduMali.com : Es-tu satisfait des retombées de l’album « Mon Afrique » et qui a été un vrai succès depuis sa sortie ? Mokobé : Oui je suis très satisfait, parce que l’espérance de vie d’un album tourne en général entre 6 mois et un an et cela fait trois ans que je tourne avec cet album. Pour moi, C’’était un grand défi de mélanger le hip hop avec la musique africaine et de rendre hommage à  cette musique. C’’était un vrai challenge de faire ces collaborations avec des grands artistes et réaliser ce concept jusqu’au bout mais Dieu m’a donné la force de réaliser cet album. JournalduMalicom : l’album est sorti en 2007 et tu as travaillé avec de très grandes pointures de la musique africaine ? Mokobé : Oui de grands noms comme Youssou Ndour et Salif Keita, Sékouba Bambino, et pour moi, ils font partie des plus belles voix d’Afrique et même du monde et C’’était un rêve d’enfant de travailler avec eux. l’album est très personnel en fait, C’’est un album qui s’adresse un peu à  tout le monde! C’’est un album trans-générationnel mais aussi un voyage sans passeport, sans visa. On y passe du rire au larme, de l’utile à  l’agréable et J’avais envie de puiser dans ce patrimoine africain qui est riche. JournalduMali.com : Tu es le fondateur du groupe de rap 113, le Hip-Hop vient d’o๠alors ? Mokobé : Tout est parti de l’Afrique, prends les Ron DMC, Gran Master Flash, Public Ennemy ou même Africa Bambata, ils ne savent pas d’o๠ils viennent, quelles langues leur ancêtres parlaient, mais leur musique vient d’Afrique! Et nous, on a cette chance d’être baigné dans la culture, alors, il faut en profiter. JournalduMali.com : Au-delà  des origines, tu aimes mélanger les influences, est-ce que cet album a été un retour aux sources pour Mokobé ? Mokobé : Oui bien sûr! J’ai été tellement baigné dans le Hip Hop en France et en 1992, je fais un premier voyage au Mali, C’’a été un choc mas mon C’œur s’est ouvert. Avant la culture malienne ne me disait rien mais en 1992, je reste un mois à  Kayes et je commence à  tomber amoureux du Mali, de l’Afrique, pusique J’ai beaucoup voyagé, grâce à  l’album sorti en 1999 et cela m’a permis de connaà®tre ce continent extraordinaire. JournalduMali.com : Tu es aussi mauritanien d’origine , connais-tu ce pays ? Mokobé : Oui je m’y suis rendu il y a trois mois pour faire un gros concert dans un stade de 40 000 personnes et C’’est tout juste incroyable, parce que J’ai aussi retrouvé ma faille là  bas. Figurez vous que J’y ai rencontré une grande cousine à  moi, qui m’a serré fort dans ces bras, au milieu d’un marché de poisson et cela m’a vraiment ému. Mokobé et le Mali, une belle histoire d’Amour… JournalduMali.com : Mokobé, tu es partagé entre la France, le Mali, le Sénégal, qu’est-cela fait d’avoir cette triple culture ? Mokobé : : C’’est aussi une grande responsabilité, notre musique sert d’espoir à  la jeunesse. Là  je reviens du Congo, du Bénin, de la Guinée, de la Mauritanie, du Sénégal et je vais bientôt partir au Tchad, je pense que notre musique sert à  passer un message, à  susciter l’espoir chez les jeunes. Donc nous sommes des sortes de , notre musique sert aussi à  adoucir les mœurs, à  apporter de la joie dans le C’œur des gens, et ma musique se veut aussi festive ! J’aime m’amuser, être léger et il faut montrer à  l’Europe que l’Afrique est un continent qui créé, qui vibre, mais qui souffre aussi. Or en Europe, on ne montre que le côté négatif ! C’’est dommage parce que beaucoup de jeunes maliens de France n’ont encore jamais mis les pieds ici au Mali JournalduMali.com : Justement es-tu proche de cette communauté malienne en France ou es-tu ouvert à  tous les milieux ? Mokobé : Moi je suis dans un milieu très mélangé mais pendant les cérémonies, je suis là . Par exemple, l’affaire des Sans-papiers à  la Bourse du travail m’a beaucoup afffecté et je ne veux pas seulement prêcher dans la parole, mais être sur le terrain. Je ne suis pas un révolutionnaire de studio, J’aime être avec les associations etC’… Je suis aussi bien à  l’aise avec les congolais, les français, les sénégalais etC’… Voilà  je suis un caméléon. JournalduMali.com : Comment ta musique est-elle reçue ici au Mali, on est dans la culture « djéli », celle des griots ? Et tes collaborations avec des artistes locaux ? Mokobé : J’ ai fait un morceau avec Oumou Sangaré. Cela a été ma première rencontre avec le public malien, qui a apprécié cette chanson, qui est presque devenue un hymne. J’ai aussi collaboré avec Babani Koné, Sira Kouyaté, Amadou et Mariam. Je suis pas un griot, parce que je n’avais pas le droit de chanter, à  cause de mes origines soninké, nobles et C’’est le jour des Victoires de la Musique, que mon père a découvert que je chantais. Mais avec l’album , il était très fier de moi et le fait de savoir que je vais être décoré Chevalier National de l’Ordre du Mali, cela l’a beaucoup touché ! JournalduMali.com: Qu’est-ce que tu penses pouvoir apporter au Mali ? Mokobé : Beaucoup ! Je le fais déjà  à  travers ma musique, mes chansons, des actions en France et mon fan club ici à  Bamako est très actif. Moi il y a deux choses qui me touchent, ce sont les fournitures scolaires et les soins de santé ! Et je compte à  travers une fondation, apporter des fournitures scolaires et à  ce niveau, il faut agir ! JournalduMali.com : Mokobé, que penses-tu du code de la famille et qui fait polémique ici au Mali ? Mokobé : Je vois ça d’un peu loin avec une certaine distance, mais je crois qu’il est important qu’il y ait un vrai dialogue. Le Mali a toujours été un pays de paix et il ne faut pas que les choses soient mal interprétées et que cela flambe. Et le président l’a compris. Jusqu’à  aujourd’hui, ce code n’a pas été appliqué, parce que tout le monde a envie qu’il y ait la paix. C’’est le plus important. Mokobé Intime… JournalduMali.com : Tu touches aussi au cinéma. Est-ce que Mokobé a d’autres cordes à  son arc ? Mokobé : Vous savez moi je suis un 4X4, le cinéma me tente énormément, J’ai déjà  tourné dans un petit film, J’ai aussi coréalisé un film avec mon groupe le 113 qui s’appelle et je viens de tourner dans un autre film en France. Il faut prendre des risques et là  je suis en préparation d’un vrai projet de long métrage. JournalduMali.com : Qu’est-ce que tu aimes faire d’autre à  part la musique ? Mokobé : M’amuser. Vivre. Je suis très famille. Comme je le dis dans le morceau avec Salif Keita, J’ai plus de cousins et de cousines que les taxis jaunes à  Bamako, , alors imaginez tous les taxis jaunes qu’il y a à  Bamako ? J’aspire aussi à  fonder une famille, avoir une femme… J’aime beaucoup les femmes africaines, elles sont belles, m’inspirent… JournalduMali.com : Donc Mokobé est encore un C’œur à  prendre, tu côtoies beaucoup de belles chanteuses ? Mokobé : Oui en tout cas, Mokobé n’est pas marié, Mokobé n’a pas d’enfants, n’a pas de femme. Avec Viviane Ndour, les gens ont raconté qu’on était ensemble juste parce qu’on a fait un clip. JournalduMali.com : Qu’est-ce que tu détestes le plus ? Mokobé : La jalousie. On a un vrai problème ici. Les gens sont trop jaloux les uns des autres. C’’est fou de voir à  quel point, on empêche les autres de réussir. C’’est pourquoi je dis que . J’ai même créée une ligne de ti-shirt spécialement pour ça. Franchement, la jalousie C’’est un vrai fléau à  combattre ! JournalduMali.com : Parlons du Ramadan, tu es aussi venu pour partager cet élan avec les tiens. Comment cela se passe ? Est-ce différent d’avec la France ? Mokobé : Ici, il y une vrai convivialité. Chaque soir, on coupe le jeûne dans des familles différentes. J’étais dernièrement à  côté de mon hôtel à  l’ACI 2000 et quelqu’un m’a spontanément invité à  venir couper le jeune avec sa famille. Et J’y suis allé. Ses enfants voulaient me rencontrer et étaient très heureux de partager ce repas, donc C’’est ça le Mali, l’hospitalité, la convivialité etC’… En France, C’’est plutôt triste à  vivre. JournalduMali.com ; Ya t-il des choses que tu n’as pas pu faire, réaliser ? Mokobé : Oui rien que pour le rap, C’’est très dur, on se bat pour que cette musique soit reconnue. Depuis les années 90, on se bat avec mon groupe le 113 pour que les médias français nous reconnaissent. Et ici au Mali, il y a un vrai problème. Par exemple, je ne comprends pas pourquoi, un grand musicien comme Ali Farka Touré, n’a pas eu l’hommage qu’il méritait. On a perdu un grand monsieur de la musique africaine. Un type hors pair et il apportait beaucoup à  son village et C’’était un monsieur que J’aurai voulu rencontrer. Et je compte lors d’un prochain album, faire quelque chose là -dessus. Ici au Mali, on ne valorise pas assez les artistes, qui sont obligés d’aller ailleurs. Tiens, quand je vais au Bénin, on me propose des contrats publicitaires, des spots, des partenariats mais ici au Mali, C’’est un peu lent. Je trouve cela dommage. JournalduMali.com : Le Marketing des artistes n’est pas assez valorisé ? Mokobé : Non pas assez ! Je devrais faire des pubs, des concerts, des sponsors avec les grandes marques du Mali, mais C’’est au Congo ailleurs, au Bénin, qu’on me propose des contrats publicitaires. JournalduMali.com : Alors le prochain album ? Tu es là  dessus ? Mokobé : Oui, je suis aussi venu pour ça. Je planche depuis un bon moment sur des titres et vous savez, le deuxième album solo est toujours plus sensible. On va m’attendre au tournant mais je sais que l’Afrique y sera toujours présente. JournalduMali : Pour finir Mokobé, o๠te vois-tu dans 10 ans ? Mokobé : Au Mali, je l’espère. Pour l’instant, je suis entre la France et le Mali, mais je sais que d’ici 10 ans, je reviendrai vivre ici. C’’est important parce que la France est une terre d’accueil assez ingrate envers nos parents, envers nos ancêtres, envers ceux qui ont construit la France, envers l’histoire, donc je sais que je n’y resterai pas toute ma vie !

4ème édition de la semaine sénégalo-malienne de l’habillement : Plus de 249 artisans présents

Une semaine durant (du 24 au 01 juillet), le palais de la culture Amadou Ampaté Bah vibrera au rythme de la 4ème édition de la semaine de l’habillement. Se déroulant alternativement au Mali et au Sénégal, cette semaine s’impose progressivement comme un bel exemple de coopération décentralisée sud sud autour d’une filière porteuse d’avenir pour toute l’économie sous-régionale à  savoir, le textile. Initié par la Chambre des métiers de la Commune V et la Fédération nationale des professionnels de l’habillement du Sénégal (FNAPH), la semaine sénégalo-malienne de l’habillement offre une véritable opportunité de brassage des diverses styles vestimentaires conçus par les artisans des deux pays. C’’est un évènement promotionnel dont l’objectif est, d’une part, de favoriser les rencontres et les échanges entre les artisans participants, les opérateurs économiques et les visiteurs de la sous- région afin d’assurer une large diffusion des nouvelles créations artisanales dans les domaines de l’habillement et des accessoires de la mode ; et d’autre part,d’instaurer un cadre d’échanges pérenne sur les questions de développement de l’artisanat au Sénégal, au Mali et dans la sous région ouest africaine. Tout comme les éditions antérieures, l’évènement sera marqué par des ventes et expositions de produits artisanaux de l’habillement et des accessoires de mode, des conférences débats et ateliers, une soirée culturelle ponctuée d’un défilé de mode, la réunion d’experts de l’artisanat… Pour cette 4ème édition, 250 artisans ont fait le déplacement de Bamako. Car en plus des artisans maliens et sénégalais, ont également pris part à  cette fête de l’habillement, les artisans du Bénin, du Burkina Faso, du Niger et du Nigeria. Dans son discours d’ouverture, le ministre du Tourisme, M. N’Diaye Bah, n’a pas manqué de souligner les énormes difficultés auxquelles se trouve confrontée la filière textile en Afrique de l’ouest. Car, dit-il, le coton se vend mal, les usines textiles ralentissent leurs productions o๠ferment la porte. Cependant, il a salué la merveilleuse créativité des artisans de la sous région ouest africaine. « Grâce à  leur savoir faire, ils ont conquis une position sur le marché mondial en offrant des produits de qualité authentiquement africains, à  des prix particulièrement concurrentiels ». Et le ministre N’Diaye Bah, de signaler que le Gouvernement fera jouer à  l’artisanat tout son rôle dans le développement économique et social du Mali. Après la cérémonie d’ouverture, les invités ont procédé à  la visite des stands. A noter que l’artisanat joue un rôle non négligeable dans la vie économique, sociale et culturelle de notre pays. En effet, elle occupe 40% de la population active et contribue jusqu’à  hauteur de 15% du produit intérieur brut (P.I.B).