Hivernage: la libération des servitudes est imminente

Au moins 37 morts et environ 19.000 sinistrés, tels sont les chiffres d’un rapport publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Mali, une semaine après les inondations d’août 2013 à  Bamako. A l’approche de l’hivernage, le Conseil des ministres du mardi 22 avril dernier a examiné une communication relative aux mesures envisagées pour libérer les servitudes de certains cours d’eau non flottables du District de Bamako. D’après le communiqué, « les occupations illicites des domaines public et privé de l’Etat ont atteint des proportions inquiétantes dans notre pays. Elles portent sur les emprises et les servitudes des domaines ferroviaires, des cours d’eau, des forêts classées, des zones agricoles, des zones de pâturages, des édifices publics et des équipements collectifs particulièrement dans le District de Bamako et ses environs. » A cet effet, le Gouvernement envisage la mise en œuvre de certaines mesures afin d’éviter de futures inondations ou en réduire les risques et les effets. Informer et sensibiliser Parmi ces mesures, figure une campagne d’information, de communication et de sensibilisation sur les occupations illicites des domaines public et privé immobiliers de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. C’’est ainsi que les responsables en charge de l’urbanisme et de la politique de la ville ont rencontré hier mercredi 30 avril 2014 à  la cité administrative, la presse pour leur expliquer le travail est qui entrain d’être fait pour libérer les servitudes afin de sauver des vies. « Il s’agit de faire comprendre aux concitoyens le bien-fondé de leur déplacement pour les préserver des dégâts qui peuvent être causés par les inondations » a expliqué Amadou Maà¯ga, directeur national de l’urbanisme. Selon M. Maà¯ga, « le foncier fait aujourd’hui, l’objet d’un enjeu tel que chaque mettre carré est convoité et les occupations anarchiques ont contribué à  réduire le passage de l’eau . Les collecteurs qui devraient être aménagés pour jouer leur rôle ont comme exutoire tout un quartier ou bien sont devenus des dépotoirs ou soient affectés par l’érosion » a-t-il indiqué. Près de 800 occupants illicites ont été identifiés, mais ce sont environ 300 familles qui seront touchées au cours de la première phase de l’opération de déguerpissement qui débute à  la mi-mai. Cela concerne les habitants des zones dites à  risque immédiat pour le district de Bamako o๠trois cours d’eau sont prioritairement concernés. Il s’agit du Woyowayanko en Commune IV, du Tienkolé et du Molobalini en Commune I. Précisons que des mesures d’accompagnements sont prévus pour les populations déguerpies et les servitudes libérées seront aménagées.