Nouvel hôtel en Côte d’Ivoire : Azalaï lève 6 millions d’euros

Quatre mois après avoir reçu 6,1 millions d’euros de la part de la société d’investissement ouest-africaine Cauris Management, le groupe malien Azala௠Hotel a fait l’objet d’un investissement similaire de la part de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé. En effet, cette dernière a annoncé aujourd’hui qu’elle fournira un prêt de 6 millions d’euros à  la Compagnie hôtelière de la lagune, la filiale ivoirienne du groupe Azala௠Hotel. Le prêt servira à  financer la construction d’un nouvel hôtel d’affaires qui, selon un communiqué transmis par l’institution, contribuera à  la revitalisation de l’infrastructure commerciale à  Abidjan et permettra de créer quelque 160 emplois directs. Ce projet, qui vise une clientèle d’hommes et de femmes d’affaires africains, consiste à  développer et à  gérer un hôtel quatre étoiles. L’hôtel comprendra également des restaurants, des salles de conférence et un parking. Entreprises africaines Mossadeck Bally, directeur général du d’Azala௠Hotel, cité dans un communiqué, a rappelé que, « dès le début, Azala௠a pu compter sur la SFI. Alors que nous développons nos activités en Côte d’Ivoire, ce prêt va nous permettre d’accéder à  des financements à  long terme. De même, nous bénéficierons de l’expertise environnementale et sociale de la SFI, y compris des conseils sur la construction écologique ». Pour Atul Mehta, directeur à  la SFI, « cet investissement répond à  deux objectifs stratégiques : renforcer les entreprises africaines et promouvoir le tourisme dans les « marchés frontières », en particulier ceux qui sont touchés par les conflits ». La filiale de la Banque mondiale a soutenu Azala௠depuis son premier projet, en 1994, quand le groupe a acquis le Grand Hôtel de Bamako, au Mali. Aujourd’hui, Azala௠est propriétaire et exploitant de sept hôtels à  travers quatre pays ouest-africains, soit 700 chambres et 650 emplois.

Doing Business 2012: Les bons points de l’Afrique

Publié ce 20 octobre, « Doing Business 2012: Entreprendre dans un monde plus transparent » évalue les réglementations impactant les entreprises locales dans 183 économies et classe les économies selon 10 domaines de la réglementation des affaires tels que la création d’entreprise, le solutionnement de l’insolvabilité ou le commerce transfrontalier. Les données de cette année couvrent les réglementations mises en place entre juin 2010 et mai 2011. Le rapport établit que les gouvernements de 125 économies parmi les 183 étudiées ont mis en œuvre un total de 245 réformes de la réglementation des affaires – soit 13% de plus que l’année précédente. En Afrique subsaharienne, un nombre record de 36 économies sur 46 ont amélioré leurs réglementations des affaires cette année. Au cours des six dernières années, 163 économies ont rendu leur réglementation plus favorable aux entreprises. La Chine, l’Inde et la Fédération de Russie sont parmi les 30 économies qui ont le plus amélioré leur réglementation des affaires ces dernières années. Un bon ryhtme en Afrique “L’entreprenariat est bridé quand les réglementations sont trop complexes ou onéreuses”, explique Augusto Lopez-Claros, Directeur de l’unité de recherche sur les indicateurs et analyses du Groupe de la Banque mondiale, Global Indicators and Analysis. “Avec les changements effectués cette année, les gouvernements d’Afrique subsaharienne améliorent les perspectives pour les entreprises locales”. Entre juin 2010 et mai 2011, 36 des 46 gouvernements de la région ont mené à  bien des réformes dans au moins un des 10 domaines étudiés par le rapport. Et pour la quatrième année consécutive, Maurice est le pays d’Afrique subsaharienne o๠la pratique des affaires est la plus aisée pour un entrepreneur, avec un 23ème rang au classement général. En mettant en œuvre des réformes dans des domaines comme le paiement des taxes et impôts, l’obtention des prêts, la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, le transfert de propriété et le solutionnement de l’insolvabilité, Sao Tomé-et-Prà­ncipe, le Cap-Vert, la Sierra Leone et le Burundi sont parmi les économies africaines à  avoir le plus amélioré leur réglementation des affaires pour les entrepreneurs. «Les économies sortant d’un conflit comme le Burundi, le Libéria et la Sierra Leone sont parmi celles qui ont mis en œuvre de vastes réformes réglementaires », commente Sylvia Solf, auteur principal du rapport. « Ces pays ont prouvé que malgré les difficultés, les économies peuvent aller de l’avant pour soutenir l’entreprenariat.» Le Mali, premier de la zone UEMOA Selon le rapport, , notre pays se classe premier des huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Le Mali se place à  la 146ème cette année après avoir été 166ème en 2009, 156ème, en 2010, et 153ème en 2011. Le pays réalise ainsi un bond de 20 places en quatre ans grâce aux réformes mise en oeuvre en vue de fluidifier l’environnement des affaires dans le domaine de la création d’entreprise et de l’obtention de prêts (droits légaux). La création du Guichet unique a par ailleurs grandement facilité la création d’entreprise en y offrant des services supplémentaires. En ce qui concerne l’accès au crédit, il a été renforcé par la transposition des amendements de l’Acte Uniforme organisant les suretés de l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d’une réalisation extrajudiciaire.