SIAGRI: Investir pour mieux gagner

Le Salon International de l’Agriculture du Mali bat son plein. Si ce rendez-vous, qui en est à sa 7ème édition cette année, attire de nombreux exposants  nationaux et étrangers, on s’interroge sur ce que cela leur coûte d’y participer et les éventuelles retombées économiques.

Malgré un soleil de plomb sur Bamako, le Parc des expositions ne désemplit pas. Il suffit de voir la multitude d’engins garés sur le parking. A l’intérieur, les mouvements sont continuels. Dans cette chaude ambiance festive, les motivations, objectifs et attentes des exposants sont divers. « Nous fabriquons des produits phytosanitaires. Comme ils sont connus partout au Mali, il était nécessaire que nous soyons présents », affirme Yaya Sow, agent commercial à Tropics Sarl. Pour Mamadou Dembélé, représentant de la ferme familiale agro-éleveuse « Wo biné », leur participation a un objectif précis : promouvoir les vaches métisses, qui sont dans l’ombre des races locales. « Le plus important n’est pas de vendre. La preuve, les vaches commercialisables sont restées à la ferme », nous informe-t-il. « Pour moi, le SIAGRI n’est pas un lieu de vente, c’est un lieu de prise de contacts. Si on en fait beaucoup c’est déjà bon », renchérit Yaya Sow, qui a loué 500 000 francs CFA son stand de 9m carré.

Chacun sa carte Un peu plus petit et co-partagé  avec un autre exposant, le stand d’Henri Zinsou lui a coûté 300 000 francs CFA. Représentant le Centre de traitement le Baobab et venu du Bénin spécialement pour le salon, il nous explique : « Nous sommes là pour montrer aux gens nos produits, l’évolution actuelle de la pharmacopée traditionnelle et sa place dans le domaine de la santé ». Pour lui, l’intérêt économique est clair, « S’il y a du marché, ce n’est pas mal pour nous. Pour un produit qu’on peut obtenir chez nous à un moindre prix, nous appliquons une petite augmentation ici pour compenser nos dépenses ».

Le SIAGRI est aussi une vitrine globale pour d’autres secteurs, à l’instar de l’art. Même s’ils se disent « débrouillards »,  Ibrahim Sissoko et ses collaborateurs ont pu acquérir un stand pour exposer leurs œuvres. « C’est notre première participation et nous voulons nous présenter à la clientèle ». Pour y arriver, il affirme que les prix ont été significativement réduits.

On voit donc que les stratégies pour tirer profit du SIAGRI sont loin d’être communes. Chacun joue en effet sa propre sa carte.

 

SIAGRI 2016: Encore quelques heures…

Démarré le 24 mars dernier, le Salon international de l’Agriculture du Mali fermera ses portes le 3 avril. La biennale a cette année décidé de voir les choses en grand et s’est déplacée sur le site de la Foire Expositions de Bamako (FEBAK) ou plusieurs centaines d’exposants accueillent les visiteurs qui se pressent dans les stands. Vendredi matin, la route de l’aéroport international Bamako-Sénou fourmille déjà  de monde. Le site du Siagri, reconnaissable grâce à  sa mascotte énorme installée à  l’entrée : un tracteur vert. Un ticket pris à  l’entrée et les fouilles de sécurité obligatoires, voici le Salon spécial « mécanisation ». Des tracteurs, des installations piscicoles, des machines à  pomper l’eau, bref, tout ce que la technologie offre comme possibilités aux producteurs agricoles, quelque soit leur secteur. Le Salon est structuré autour de trois pôles : pôle machines agricoles, pôle animaux et stands d’exposition. Pour cette 6ème édition, 16 pays étaient présents dont la France. Dans les stands, il y a de tout. Des produits manufacturés, des engrais et semences, des sociétés de services mais aussi les professionnels de la mode dont C’’est la toute première participation. Ils exposent des vêtements et autres accessoires faits avec des produits textiles locaux et espèrent inspirer les transformateurs afin qu’ils investissent dans ce secteur. Parmi ceux qui attirent du monde, on peut citer ‘’Fofy industries ». La société, connue pour la fabrication de matelas et de mobiliers expose des cuves en polyéthylène fabriquées au Mali ainsi que des abreuvoirs pour animaux, les bacs sanitaires. Un peu plus loin, ‘’Agriplus », spécialiste des semences en graines conservées en boite, qui propose de nouveaux produits venus d’Italie et du Japon. Les nouveautés, il y en a aussi au stand de ‘’Total et Total Excellium », venu exposer les lampes solaires ‘’awango », ainsi qu’une huile spécialement conçue pour matériels agricoles. ‘’La vieille marmite » et bien d’autres restaurants sont également présents. La transformation agricole a également une part belle, avec les stands de « Chez la Fermière » ou « Les douceurs de la ferme » qui proposent une variété de produits locaux, dont on peut trouver des versions moins élaborées auprès des nombreuses coopératives de femmes qui sont présentes avec l’appui des projets de développement. Le but premier des expositions est la prise de contact des exposants avec des entreprises et structures œuvrant dans leur domaine, tel que l’IER (Institut d’Economie Rural), l’office du Niger ou encore la BIM, pour des financements. Le but second est, bien sûr, la vente d’articles aux visiteurs curieux. Animaux vedettes En sortant, on ne quitte pas l’espace du Salon, car la foire C’’est aussi l’exposition des véritables stars du Siagri : les animaux ! Des bovins gigantesques dont certains dépassent la tonne et de nombreuses autres bêtes : s moutons et chèvres de taille impressionnante, mais aussi chevaux, autruches, dromadaires, chameaux, tortues terrestres, lapins, poulets et pigeons, etC’…La plupart étant destinés à  la reproduction, ils coutent assez chers, comme ces poulets métisses dont la paire est vendue à  250 000Fcfa ! Plus loin, niché à  gauche et éloigné pour plus de sécurité publique, le stand reptilien ; des serpents d’eau, cobras, serpents de sable et vipères noires sont visibles du grand public, enfermés dans des bacs vitrées. « Je n’avais jamais vu de dromadaire, je les voyais à  la télé. Mais-là , J’ai été très heureux de m’approcher des dromadaires venus du nord » se réjouit Moussa Sissoko, 25 ans, étudiant à  la FSJP de Bamako. Pour lui, le SIAGRI, qu’il visite pour la première fois, est une belle initiative qui permet aux jeunes bamakois qui n’ont pas la chance d’aller en milieu rural de voir certains animaux qui sont élevés au Mali et même certaines plantes comme le riz, le mil, etc. Moussa Sissoko n’est pas un cas isolé. Accompagner de leurs parents ou seuls, de nombreux bamakois ont trouvé un nouveau pôle d’attraction dans leur capitale. D’autant plus que tous les soirs, une animation musicale est offerte sur la scène installée dans la cour et autour de laquelle les visiteurs peuvent esquisser quelques pas avant de quitter le salon. Le SIAGRI 2016 prend fin le 3 avril prochain.

Agriculture : vers la révolution verte ?

l’avenir du Mali, pays agro-sylvo-pastoral par excellence, repose essentiellement sur le monde rural. Les premiers dirigeants en ont fait le socle de leur action. « C’’était une vision collectiviste de l’agriculture. Tous les paysans se retrouvaient dans des entités qui fournissaient les intrants. Ce qui permettait à  chacun de produire sereinement une récolte qui était ensuite à  la disposition de la coopérative, qui la répartissait selon les besoins. Ce schéma a duré jusqu’aux ajustements structurels débutés dans les années 80 », explique Kassoum Denon, ministre de l’Agriculture. La sécheresse des années 70 avait entre temps poussé à  la création des Opérations de développement rural (O. « Nos devanciers ont imaginé de les lier à  chaque zone hydro-agricole. Il y a ainsi eu l’opération arachide, les opérations riz de Ségou et de Mopti, l’opération mil de Mopti, l’opération Haute-vallée du Niger, au nord, l’opération zone lacustre, ou encore l’opération blé-Djiré », poursuit le technicien. Parmi les structures à  avoir survécu, l’Office du Niger et la Compagnie Malienne de Développement du Textile (CMDT), deux piliers de l’agriculture malienne. La création des ODR dans les années 80 a marqué un tournant dans la gestion du secteur. Ces établissements publics à  caractère administratif, recentrés sur les activités de production, d’organisation du monde rural et de maintenance des infrastructures, étaient liés à  l’à‰tat par un contrat plan permettant d’évaluer leur efficacité. Une révolution nommée LOA La Loi d’Orientation Agricole (LOA), promulguée en septembre 2006, a lancé une nouvelle dynamique. Document cadre, elle couvre l’ensemble des secteurs de production rurale, l’agriculture au sens strict, l’élevage, la pêche et l’aquaculture, la gestion faunique, et la foresterie, ainsi que des activités connexes telles que la commercialisation, la distribution, et les autres services agricoles. « Elle engage le Mali dans une réforme agricole d’une très grande ampleur » peut-on lire dans le préambule du texte. Un engagement concrétisé par l’allocation de 15% du budget national à  l’agriculture, et une production de céréales qui dépasse les 8 millions de tonnes pour la campagne 2015-2016. la productivité. De la terre et de l’eau en abondance Les ressources naturelles nécessaires à  l’agriculture sont en général disponibles sur toute l’étendue du territoire malien. La mise en place des zones hydro-agricoles a permis de spécialiser les producteurs et de faciliter leur encadrement par les services techniques, que ce soit la recherche, à  travers l’Institut d’économie rurale (IER), les services agro-météorologiques ou les vulgarisateurs déployés sur le terrain par les ministères en charge du Développement rural. Cependant, malgré ce potentiel et la volonté politique affichée, le secteur est encore très en deçà  de ses possibilités. Sur les 43,7 millions d’hectares utilisables pour l’agriculture et l’élevage, seuls 3,2 millions sont cultivés, dont moins de 300 000 ne bénéficient d’autres sources d’eau que la pluie. Le producteur malien est en effet très dépendant des variations de la pluviométrie et de la dégradation des sols..à€ cela s’ajoutent les mauvaises pratiques comme les feux de brousse, qui affectent 14 millions d’hectares chaque année. Irrigation, équipement et recherche pour booster le secteur Pour assurer la maà®trise de l’eau, « nous sommes en train de développer l’irrigation d’appoint », explique Moussa Camara, directeur national de l’agriculture. « Le paysan malien ne sait pas qu’il peut irriguer les cultures sèches comme le riz (2,4 millions de tonnes) ou le maà¯s (2 millions de tonnes) », poursuit-il. Deuxième chantier, C’’est l’équipement agricole. Le taux d’équipement a certes augmenté (45% en 2015), mais il est encore « faible par rapport à  nos ambitions ». l’objectif étant que tous les paysans, éleveurs, pêcheurs et arboriculteurs soient dotés de matériels leur permettant d’optimiser leur activité. Pour Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), qui réunit toutes les fédérations sectorielles, « la mécanisation de l’agriculture malienne est la clé de son développement ». Son organisation en a d’ailleurs fait le thème de sa grand-messe bisannuelle, le Salon international de l’agriculture du Mali (SIAGRI), dont la sixième édition s’ouvre ce 24 mars. l’augmentation du nombre d’infrastructures participe également de cet effort de modernisation. Des investissements colossaux contribuent à  améliorer les rendements (étangs piscicoles et ports pour le poisson, ou encore périmètres irrigués pour l’agriculture), à  rapprocher les producteurs des centres commerciaux, mais aussi des unités de transformations qui commencent à  essaimer. Quant à  la recherche malienne, « elle se concentre dorénavant sur la proposition de solutions aux entrepreneurs agricoles afin qu’ils puissent valoriser la production locale », explique le Dr Bréhima Dembélé, Directeur général de l’IER. Cette structure, qui coordonne la recherche agricole, est financée à  40% par l’à‰tat et travaille depuis les années 90 étroitement avec les producteurs afin de leur proposer des solutions adaptées à  leurs besoins. « Le challenge aujourd’hui, C’’est l’adaptation aux changements climatiques qui sont une véritable menace pour tous les secteurs de notre agriculture », conclut le chercheur, qui rappelle que la grande majorité des semences utilisées provient des laboratoires maliens. Grâce à  la LOA, des actions comme l’Initiative Riz, qui a permis d’aller à  une croissance rapide de la productivité, ont vu le jour. « La subvention des intrants nous a permis de cultiver sereinement », se réjouit Mamadou Coulibaly, cultivateur, qui exploite un hectare de riz et autant de maà¯s à  Ouezzindougou. Entachée par des « affaires » liées à  la gouvernance, cette opération n’en a pas moins été considérée comme un succès. Aux dires des techniciens, les filières maà¯s et bétail viande ont également connu un essor considérable. Déclinée en politique de développement agricole, la LOA a donné naissance à  un Plan national approuvé en 2015. Ce dernier, à  travers la mise en avant des différentes filières, permet une prise en charge de tous les aspects, de la production à  l’exportation, en passant par la transformation et la commercialisation. Le plan de campagne agricole 2016-2017 validé en comité technique à  la Primature le 21 mars s’inscrit dans cette démarche et prévoit une amélioration substantielle de la production et de

« Mbengue Tyson » : le bélier star du Siagri

Il s’appelle Mbengue Tyson et C’’est un super géniteur. Dans l’enclos du Palais de la Culture, Koore et Tiguida, ses deux femelles trônent fièrement à  ses côtés. Et couchés sur la paille, il y a ses trois petits béliers nés de ces unions vous me direz, « polygames ». Trêves de plaisanterie. Mbengue Tyson est ce qu’on peut appeler un bélier de race Ladoum, un croisement entre des moutons maures, tchadiens dit balami, balibaliou touabirs du nord du Sénégal. Cela donne une bête racée d’une physionomie élancée, un peu comme un « pur sang » pour emprunter le vocabulaire des chevaux. Pour Saliou NDIAYE, un ingénieur sénégalais, vivant au Mali, l’élevage de moutons est une passion. Tenez-vous bien, Mbengue Tyson, qui est présenté au Salon international de l’agriculture de Bamako, pour celui qui veut l’acquérir, vaut la coquette somme de 5 millions CFA. Mais Monsieur NDIAYE, qui participe au Siagri pour la première fois, ne cherche pas le profit. Les béliers racés, C’’est d’abord une passion. Entretien. Journaldumali.com : Saliou NDIAYE, vous participez au Siagri pour la première et vous nous présentez Mbengue tyson un bélier ladoum ? Qu’est-ce que C’’est ? SaliouNdiaye : Je participe en effet pour la première fois au Siagri au Mali o๠je travaille depuis deux ans dans le domaine du Contrôle Technique au Bureau ALPAGES Mali. Mais je suis par ailleurs passionné de moutons. La particularité du bélier Mbengue Tyson est que C’’est un « Ladoum ». Il s’agit d’une race améliorée issue de croisement notamment entre des moutons de race touabirs du nord du Sénégal avec des moutons maures et parfois avec des moutons balibali ou tchadiens. Cela donne ces magnifiques bêtes que vous voyez. Ma présence au Salon est de faire connaà®tre cette race, qui suscite beaucoup la curiosité des visiteurs et C’’est un grand plaisir pour moi. Comment s’effectue ce croisement entre races ? Les ladoum sont des béliers d’un type très particulier. On prend un bon mâle qu’on appelle géniteur, et on le croise avec des femelles de bonne qualité pour avoir de bons produits, et cela donne un produit amélioré. C’’est une pratique qui se fait depuis plus de vingt ans. Pour décrire le bélier ladoum, vous verrez que les oreilles sont moins longues que pour les balibali, la tête est incurvée avec un chanfrein. La hauteur au garrot pour les mâles est entre 1m et 1m10. Pour les femelles, elle va jusqu’ à  1m. Le fanon est aussi l’une des caractéristiques du ladoum tout comme la longueur de la queue qui tourne autour de 60cm. Vous remarquerez parfois aussi le pelage tâché de noir, une spécificité des moutons au Sénégal Alors, ce bélier Mbengue Tyson coûte très cher. 5 millions ? Comment on évalue la valeur de ces bêtes ? Je ne fais pas pour la viande, mais C’’est la production qui m’intéresse. Compte tenu de sa réputation et de ses origines, un bélier ladoum peut coûter très cher. Chez nous au Sénégal, quelqu’un a proposé une fois plus de 10 millions sur un super géniteur, mais le propriétaire a refusé de vendre. Pour vous dire que cela peut aller très loin. Mais encore une fois, les ladoum C’’est une passion, même si derrière chaque passion, il y a le business. Ces béliers me coûtent cher et J’y investis plusieurs millions. Je possède une vingtaine de bêtes entre Dakar et Bamako. Leur entretien me coûte très cher et je dépense en moyenne 200000 CFA par mois pour les entretenir. Il faut aussi avoir un gardien pour s’en occuper. Pour le malien moyen, s’offrir un ladoum pour les fêtes, ça relève du rêve non ? Oui, C’’est bien trop cher pour le malien ou le sénégalais lambda. Mais ce sont en général les grandes familles maraboutiques, les ministres, personnalités et hommes d’affaires qui font l’acquisition des béliers ladoum pour les fêtes. Ils ont des contacts qui leurs cherchent des moutons croisés d’éleveurs. Cela commence parfois à  1 million CFA au bas mot. Cela coûte en effet très cher. Il y a aussi l’identification de ces bêtes qui est extrêmement importante ? Absolument. On cherche à  maà®triser ce qu’on fait et les bêtes sont identifiées par des noms. Tout comme les dates de naissance sont notées ainsi que les origines côtés mère et père. La bête doit être connue parce que si je dois engager des millions, il faut que je sache d’o๠elle vient. Les gens connaissent MbengueTyson et savent qu’il est issu d’un célèbre géniteur. Il y a ici ses deux femelles, Tiguida qui lui a donné Lo, un mâle. Et Koora engendré Boly et Astan, un mâle et une femelle. Ce qu’il faut savoir C’’est qu’un super géniteur peut prendre jusqu’à  cinquante femelles.

Le SIAGRI pour faire décoller l’agro-industrie au Mali

Mis sur pied en 2009, le SIAGRI dont la 4ème édition a ouvert ses portes samedi dernier au Palais de la culture Amadou Hampaté Bah, est devenu, au fil des ses éditions, le rendez-vous des acteurs de l’Agriculture. Diversification La rencontre met l’accent sur la chaine des valeurs, toute la filière agricole, de la production à  la transformation et la commercialisation. l’élevage, la pêche, la filière bétail viande, la pisciculture et toutes les activités ayant trait, de l’état de matière première à  la consommation trouvent une place de choix dans la tenue du SIAGRI à  travers une amélioration substantielle de leurs revenus. A cela, il faut ajouter les dispositions pertinentes de l’organisation de la production agricole à  travers la loi d’orientation agricole (Loa) qui prend en compte la valorisation des produits locaux et l’amélioration des revenus des producteurs. Transformation des produits agricoles Une semaine durant tous les acteurs de la chaine, leurs représentants ainsi que les décideurs échangeront sur l’état et les perspectives d’un domaine dont dépend le développement d’une nation. Plusieurs thèmes dont ‘’la transformation des produits agricoles : contraintes, défis et perspectives » ; ‘’2012 l’énergie durable pour tous » ; seront débattus. Il sera également question de la ‘’volatilité de prix des produits agricoles : impacts sur la communication » ; ‘’la régulation, un outil de promotion du commerce agricole régional » ; la ‘’situation des échanges transfrontaliers de produits agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre  et le développement de chaà®ne de valeur pour la promotion des filières agricoles ». Pour le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, le SIAGRI est par excellence, l’occasion pour chaque filière agricole du Mali et du monde entier de se rassembler ainsi que de rencontrer un public varié et ciblé, dans une ambiance conviviale. «Â Si l’une des vocations du SIAGRI est de favoriser une rencontre des professionnels de l’agriculture afin de trouver des réponses sur la diversité des races bovine, ovine, caprine, équine, son but est surtout de trouver une réponse aux attentes des visiteurs ». Besoin de financements Pourtant, M. Togola n’a pu s’empêcher de faire part de l’insuffisance de financements de la part de l’Etat Malien pour l’organisation de cette fête universelle de l’agriculture. A effet, dit-il, sur un besoin de financement de 250 millions de FCFA, «l’Etat Malien n’a déboursé que 98 millions de FCFA ». Lui qui pense que le Salon International de l’Agriculture de Bamako importe à  plus d’un titre puisque s’organisant au tour de neuf grands pôles dont notamment, la production agricole, l’élevage, les fruits et légumes, l’agro-industrie… La présente édition enregistre une amélioration perceptible dans son organisation. Mieux, elle voit la participation de toutes les régions du Mali et des pays de la sous-région.  Les stands sont majoritairement composés par des unités de transformations des produits agricoles. Les participants pourront voir bien des merveilles lors de cette édition. Entre autres, un bœuf pesant une tonne et que le propriétaire veut vendre à  3 millions de Fcfa, un bélier de 200 kg que son propriétaire veut vendre à  un million de Fcfa. Il faut aussi signaler la présence d’une variété de pomme de terre dont la production peut atteindre 50 tonnes par ha. Selon Boubacar Bâ, maire de la commune 5, le Siagri participe au développement local, régional et national, à  travers une filière agricole qui occupe 80 % de la population du Mali. Il a encouragé les efforts de l’Etat à  travers l’aménagement des espaces. Quant au ministre de l’Agriculture, Agatham Ag Alhassane, lui s’est surtout réjoui du développement progressif de la transformation de nos produits agricoles et de leur commercialisation, «Â gage d’un véritable décollage de l’agro-industrie ».

Le SIAGRI, c’est parti !

La quatrième édition du Salon International de l’Agriculture a démarré en grandes pompes ce samedi 17 mars sur les berges du Djoliba à  Bamako. Comme à  l’accoutumée, C’’est le Président de la République qui a présidé la cérémonie de lancement. Exposition et conférences débats sont au menu de la grand-messe organisée par l’ l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM). Le Mali a misé sur l’agriculture pour son développement, en témoigne la présence des plus hautes autorités à  cette manifestation. Le Premier Ministre, plusieurs membres du gouvernement étaient également présents au Salon ce samedi. Pendant une semaine, les visiteurs pourront découvrir tout ce qui se fait dans le monde de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche. Des développeurs de solutions sont également présents pour exposer les dernières technologies disponibles sur le marché. Au cours des échanges, les acteurs du secteur devront plancher sur des thèmes comme la transformation des produits agricoles, l’agriculture durable, la volatilité de prix des produits agricoles et le rôle que peuvent y jouer les TICS, la régulation, un outil de promotion du commerce agricole régional ou encore les échanges transfrontaliers de produits agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre. l’agriculture doit se tourner vers la professionnalisation et la mise en place de chaà®nes de valeurs, C’’est en substance le propos du Président de la République. Selon lui, il faut désormais que ceux qui la pratiquent et nourrissent des millions de compatriotes ne se retrouvent pas dans la misère à  la fin de chaque campagne. Il s’est dit très satisfait des différents produits exposés sur le salon et appelé le public à  venir le découvrir. Bakary Togola, président de l’APCAM, a quant à  lui de nouveau lancer un appel à  la jeunesse. l’agriculture est le seul secteur o๠il n’y a pas de chômage, il suffit d’avoir de la volonté et de l’ambition, dira-t-il. Les jeunes ont d’ailleurs une place de choix dans ce salon, une compétition est organisée à  leur endroit. Le concours a pour objectif de dénicher des projets novateurs dans le secteur agricole. Chaque candidat soumettra un projet de développement agricole, agro-alimentaire ou agro-industriel. Ledit concours concerne deux catégories, les élèves du secondaire et les étudiants qui réfléchiront sur les thématiques du développement durable, du respect de développement dans l’agriculture et du genre en milieu rural. Plusieurs manifestations culturelles sont également prévues en marge du Salon ouvert tous les jours de 09heures à  20heures et le jeudi 22 mars, de 09 heures à  00 heures.

Salon International de l’Agriculture de Bamako (Siagri) 2010 : un beau succès

Les retombées économiques du Siagri auront été conséquentes pour la 3è édition du SIAGRI. La plupart des acteurs (autorités, producteurs, et visiteurs) ont tiré leur épingle du jeu. La cérémonie de clôture qui a donné lieu a été marqué par la proclamation des résultats du jeu concours d’animaux domestiques, et la remise symbolique de 5 diplômes de participation. Le Salon s’est par ailleurs beaucoup ouvert sur l’extérieur. Car cette fois ci, il a enregistré la participation des Chambres d’agricultures de Madagascar et de l’Ukraine. Plus de 150 exposants Retenons que la troisième édition du Siagri a enregistré 1050 produits exposés parmi lesquels 750 produits agro-alimentaires, 150 animaux domestiques, 50 espèces de poissons, et 100 types de machines agricoles. Par ailleurs, le Salon a permis l’établissement de 400 contacts d’affaires, et recensé près de 100 intentions réelles de partenariat. Sans compter la signature d’une cinquantaine de contacts dans divers domaines dont l’approvisionnement en produits agricoles (comme le fonio, le riz, les jus et sirop de fruit, le sésame biologique…). Cette heureuse initiative de l’Apecam a réalisé un chiffre d’affaire de 250 millions de FCFA. La BNDA, sponsor officiel du SIAGRI Sponsor officiel du salon, la Banque nationale de développement agricole (BNDA) a favorisé aux agriculteurs l’ouverture d’une ligne de crédit pour l’achat de matériaux agricoles. En effet, quatre paysans ont bénéficié de cette offre de la banque verte du Mali. Au nombre des bénéficiaires, faut-il citer cet handicapé visuel cultivateur à  Yélimané qui grâce à  son grand engagement pour la terre a reçu des mains du ministre de l’agriculture un tracteur flambant neuf. Dans son adresse à  l’endroit des producteurs, le président de l’Apecam a exhorté ses pairs à  s’acquitter régulièrement le payement du crédit né de la cession des tracteurs.A noter qu’à  ce salon, les 135 stands étaient occupés par 270 exposants parmi lesquels 10 entreprises étrangères. Pour avoir permis l’exposition de 1050 produits, le SIAGRI enregistrait par jour 1 500 visiteurs.

Siagri 2010 : « Djom Kossam » promeut la filière lait au Mali

Cette femme peulh est l’une des figures de proue du combat laitier auprès de son fils. Nous l’avons rencontré au salon international de l’agriculture (Siagri) qui se tient jusqu’au 30 Avril à  Bamako au palais de la culture. A Journadumali.com, elle explique ses motivations et ses attentes. Journadumali : Parlez-nous de vous et de la marque Djom Kossam ? Je suis la mère de Aguibou Sall (malien) et voici son ami Stephan Wullschleger (suisse). Depuis 2005, mes enfants qui sont des ingénieurs zootechniciens travaillent avec des éleveurs maliens pour fournir des produits laitiers de qualité supérieure à  son kiosque de ventes à  Bamako. « Aguibou Sall est né dans le lait en tant que peulh, et il a pour passion les animaux. Alors qui dit les animaux dit lait aussi. Il a fait ses études universitaires en Suisse et s’est orienté vers la production du lait. Il est déterminé à  promouvoir la filière laitière dans son pays le Mali , et Stephan Wullschleger qui est suisse s’est associé à  lui pour l’aider à  atteindre cet objectif. Journadumali.com : Vous participez au Siagri, quelles sont vos attentes ? Nos attentes sont grandes à  ce salon. La première est que l’Etat nous apporte son aide. Puisque Djom Kossam travaille pour fournir des produits laitiers qui respectent les normes de qualité comparables aux produits européens. La seconde est de valoriser le lait frais qui est sain et naturel.Vous savez tout ce qui est naturel est bon. Qu’est ce qui fait la particularité de Djom Kossam ? La particularité de Djom Kossam est d’abord la lutte contre le chômage. Cette société emploie 25 personnes sans compter les bergers. Elle donne des occupations aux femmes veuves âgées de cinquante ans et qui n’ont pas de grands moyens afin de collecter le lait. Dans cette société, les bergers sont traités et les animaux précisément, les mamelles des vaches laitières, sont traitéss par les médecins vétérinaires. Tout ça pour répondre rigoureusement aux normes de qualité qui permet au peuple malien d’être libre et ne pas importer du lait en poudre pour sa consommation. Comment se procurer de votre lait ? Nous avons des kiosques à  Siby, la première laiterie et notre structure importante. C’’est sur la route de la Guinée Conakry. Puis nous avons un kiosque à  Moribabougou, Naréna et Bada Sema I à  Bamako ici Journaldumali : Quelles sont vos difficultés ? Nos difficultés se résument ainsi : la collecte du lait qui nous pose des problèmes. Nous sommes dans un pays ou il fait trop chaud. Le lait collecté se gâte souvent avant d’arriver à  sa destination et on est obligé de le jeter. Et nous manquons des moyens pour faire accéder le produit frais naturel à  tous les maliens. Par conséquent, nous avons la faiblesse de notre production. Tout cela à  cause de manque de moyens financiers. Journadumali.com : Comment assurer la souveraineté alimentaire ? Par des campagnes de sensibilisation sur la consommation des produits locaux. Le lait a vraiment de l’avenir parce que tout le monde aime le lait. Qui sont vos partenaires ? Je ne peux répondre cette question, C’’est mon fils qui est bien placé pour répondre à  une telle question. Mais ce que je sais, le programme compétitivité et diversification agricoles ( PCDA) est notre partenaire. Et votre dernier mot… Je souhaite à  tous les exposants bonne chance, surtout toi aussi qui est devenu mon fils et à  votre journal. Enfin, l’Etat doit accorder une très importance à  la filière laitière qui a de l’avenir.

Bamako : le Salon international de l’Agriculture (SIAGRI 2010 ) a ouvert ses portes

Depuis 2006 l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) a jugé pertinent la nécessité d’initier un salon en faveur de l’agriculture. Ledit salon qui n’est autre que le Siagri vise donc à  promouvoir le secteur agricole en passant par la valorisation des cultures locales. Une centaine d’exposants cette année l’événement est mis a profit par les nombreux opérateurs du secteur pour donner une certaine visibilité à  leur produits. Environ une cinquantaine de sociétés et d’entreprises agricoles sont exposantes à  cette édition du Siagri. Le jeux en vaut la chandelle quant on sait que le secteur agricole dévient de plus en plus prisé, eu égard aux nombreuses réformes enclenchées par les plus hautes autorités. En effet, les autorités maliennes sont plus que jamais persuadées que la valorisation de l’agriculture peut, à  bien des égards, booster l’économie nationale. C’’est pourquoi, elle n’a pas lésiné sur les moyens pour envisager des reformes dans le secteur. Valoriser et diversifier l’agriculture La cérémonie d’ouverture de cette 3ème édition s’est déroulée en présence du Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré et de nombreuses autres personnalités.Pour le maire hote de l’évènement, Bill de la Commune V, la valorisation de l’agriculture, ainsi que la garantie de la souveraineté alimentaire passent inéluctablement par le soutien constant des différentes structures de recherche dont dispose le pays. Dans son allocution, le président de l’Apcam, Bakary Togola, a lancé un vibrant appel à  l’ensemble des maliens. Ainsi, il incite tous au travail de la terre… « Ultime moyen pour nous développer ». « Si on accepte de travailler, on peut relever le défi agricole », déclare-t-il.Il a vivement salué la création au Mali de deux usines d’assemblage de tracteurs, ainsi que la grande capacité d’écoute des plus hautes autorités à  l’endroit des producteurs. Pour sa part, le ministre Agatham Ag Alassane, de l’Agriculture, a rappelé que le Siagri est une réelle vitrine du Mali agricole, avant de décliner les grands chantiers enclenchés par l’Etat pour promouvoir le secteur agricole au Mali. Au nombre des réformes on peut citer l’adoption de la loi d’orientation agricole et l’aménagement de nombreux barrages et aménagement agricoles. Toutefois, le ministre a indiqué que la mobilisation des ressources agricoles ne doit pas être l’apanage du seul secteur public. C’’est pourquoi, il a aussi incité les partenaires techniques et financiers à  accroà®tre leurs aides dans le secteur de l’agriculture. Produits agricoles et potentialités Au niveau des stands, l’on pouvait, entre autre, apercevoir celui des produits de l’Office du Niger, du périmètre irrigué de Baguinéda. Aussi, il faut signaler la présence de la Banque nationale de developpement agricole (BNDA), la caisse de micro finance « Kafo jiguinew », et la société Toguna Agro industrie spécialisée dans la fabrication d’intrants agricoles. En outre, plusieurs stands étaient dédiés aux éleveurs, dans le but de magnifier l’énorme potentialité de l’élevage au Mali. Il faut dire que l’organisation du Siagri par le Mali a bénéficié de larges retombés sur le plan international. En l’occurrence, elle a permis au Mali la signature de 300 contrats. Environ 12 pays ont visité les potentialités maliennes en matière agricole.