Lutte contre le VIH Sida : Le projet Atlas lancé

Le projet Atlas, (Autotest VIH, libre d’accéder à la connaissance de son statut) a été officiellement lancé mercredi 19 juin 2019 à Bamako lors d’une cérémonie qui a enregistré la présence de nombreuses personnalités, dont, entre autres, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, la directrice du projet, Clémence Doumenc-Aïdara, et la Directrice pays de l’Onusida, Félicité Nsabimana Ndimira.

Atlas consiste à offrir aux personnes ne s’étant jamais fait dépister auparavant ou dont les pratiques requièrent de test fréquents, l’opportunité et un outil pour connaitre leur statut et s’orienter vers des services adaptés de prévention ou de soins.

Il s’agit en l’occurrence des hommes ayant des relations avec des hommes, les professionnels du sexe, y compris occasionnels et leurs partenaires et clients ainsi que les patients diagnostiqués porteurs d’une IST et leurs partenaires et les partenaires des personnes vivants avec le VIH.

L’autotest est un dispositif oral de détection des anticorps du VIH qui consiste à passer une spatule sur les gencives et à la plonger ensuite dans un réactif. Il permet un dépistage simple et rapide, en toute discrétion et renforce la capacité de chacun d’être acteur de sa santé.

« Le projet Atlas permet la promotion de l’autotest de dépistage du VIH, un outil de diagnostic approuvé par l’organisation mondiale de la santé qui doit être pensé comme un mode complémentaire de dépistage. Cette initiative vise à réduire la morbidité et la mortalité dues au VIH Sida en améliorant l’accès à l’autotest du VIH et en assurant un lien efficace avec la prise en charge », explique Clémence Doumenc-Aïdara, Directrice du projet Atlas.

Les principaux objectifs du projet sont d’abord de participer à l’introduction et au déploiement à grande échelle de l’autotest du VIH, ensuite de diversifier les canaux de distribution pour atteindre les populations cibles et inciter aux tests de confirmation et aux traitements, et enfin de générer des données probantes sur les résultats et l’impact des interventions par des études scientifiques et assurer leur promotion.

« Nous ne pouvons pas gagner contre l’épidémie du Sida si nous ne connaissons pas les statuts sérologiques des malades. Malheureusement au Mali, il ya 66% de personnes vivant avec le  VIH qui ignorent leur statut et dans la plupart des cas ce sont des personnes qu’on n’arrive pas à atteindre à cause de plusieurs facteurs de stigmatisation et d’exclusion », souligne Michel Hamala Sidibé. C’est pourquoi il a salué le caractère révolutionnaire du projet « qui nous permettra d’aller plus vite en matière de lutte contre le VIH Sida au Mali ».

Soutenu et financé par Unitaid à hauteur de 15  millions de Dollars, le projet Atlas est mis en œuvre par le consortium Solidarité thérapeutique et initiatives pour la santé (Solthis) et l’Institut de recherche pour le Développement (IRD), en partenariat avec le ministère malien de la Santé et des Affaires sociales, le Secrétariat exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida, le Comité sectoriel de lutte contre le Sida et les associations et organisations AKS, Amprode Sahel, ARCAD Sida , Danaya So, PSI et Soutoura.

Il sera exécuté non seulement à Bamako mais aussi dans les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso et Kayes durant une durée de 3 ans et demi et permettra la distribution de 150000 kits d’autotest de dépistage du VIH au Mali.

                                                                                                                    

Lutte contre le VIH Sida au Mali : Encore du chemin

En 2016, le Mali a enregistré 5 900 nouvelles infections à VIH Sida et 6 100 décès liés au Sida, selon ONUSIDA. À la même période, 110 000 personnes vivaient avec le VIH, dont 35% avaient accès à un traitement antirétroviral. 35% des femmes enceintes qui vivaient avec le VIH avaient accès à un traitement ou une prophylaxie pour éviter de le transmettre à leurs enfants, mais 1 600 enfants ont été infectés.

Mais les personnes vivant avec le VIH sont différemment touchées. Ainsi, chez les professionnels du sexe, le taux de prévalence s’élève à 24,2% et est de 13,7%, chez les homosexuels. Tandis que chez les personnes s’injectant de la drogue la prévalence est de 5,1% pour 1,4% chez les prisonniers.

Si le nombre de décès liés au Sida a baissé de 11% depuis 2010, le nombre de nouvelles infections a augmenté dans la même proportion durant la même période.

En 2017, on a noté une progression du nombre de personnes vivant avec le VIH Sida, soit 130 000 patients dont 120 000 âgés de 15 ans et 13 000 ayant moins de 14 ans.

Ces résultats font malheureusement ressortir une réalité qui entrave sérieusement la lutte contre la maladie. Ils démontrent la faiblesse de la riposte nationale, qui dépend encore largement (80%) du financement extérieur. La définition du rôle de chaque acteur (ministère de la Santé et société civile) est également indispensable pour une meilleure appropriation nationale de cette lutte.

L’insuffisance des données sur les groupes vulnérables (migrants, réfugiés, personnes handicapées, travailleurs du sexe, hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, …), est également l’un des défis à relever. L’amélioration du système de gestion des intrants et le suivi évaluation doivent être également renforcés pour une meilleure riposte, selon ONUSIDA. Le VIH et le Sida  devraient aussi être intégrés dans d’autres programmes de santé et la riposte renforcée dans un contexte humanitaire.

Cependant, l’efficacité de toutes ces réponses résidera dans une mobilisation durable de ressources internes pour la mise en œuvre du cadre d’investissement élaboré par le Conseil supérieur de lutte contre le Sida.

En 2016, l’Équipe commune des Nations Unies sur le Sida  a aidé le gouvernement malien à accroître l’accès à des services de traitement du VIH de qualité, à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH et à accroître la résilience et la durabilité afin de coordonner, surveiller et évaluer la riposte nationale au VIH.

VIH/Sida : La jeunesse en rang de bataille

Le forum national de la jeunesse VIH et Sida a eu lieu du 07 au 8 juin dans la capitale malienne sous le thème : «  le leadership jeune face au VIH ».

Ce forum a offert un espace de débats et de plaidoyer pour les jeunes afin de favoriser les solutions pour venir à bout de cette pandémie qui secoue toute humanité.

La lutte contre le Sida fait rage dans le milieu des jeunes au Mali. Des batteries d’actions sont entreprises pour arriver à bout de cette maladie qui constitue une calamité qui paralyse la force de la jeunesse malienne.

Au Mali selon M. Sène, secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HNLS) 100 000 personnes sont infectées le VIH dont le taux de prévalence est de 1.1%. Selon le ministre de la santé et de l’hygiène publique Il existe des disparités d’une région à une autre, d’un groupe à l’autre et entre femmes et hommes. Le Sida constitue un facteur de ralentissement du développement. Ce qui fait dire à Mohamed Salia Touré president du conseil national des jeunes (CNJ) que la responsabilité du gouvernement est de soigner ces personnes infectées et de faire en sorte que le reste de la population soit épargnée par la maladie. Pour lui, la société doit accorder sa confiance aux jeunes, et ne pas les juger sur leurs erreurs, mais plutôt les accompagner sur leurs projets et progrès. « Les discours ne suffisent pas, seules les actions de politique sociale ont un impact » martèle –t-il. Il a appelé les dirigeants à travailler dans le sens d’une prise de conscience de cette lutte et d’un changement de mentalité et de perception envers la jeunesse.

Rappelons que le Mali dispose d’un cadre stratégique national de lutte contre le VIH et le sida couvrant la période 2013-2017. Pour l’offre de service VIH, 92 sites de traitement antirétroviral (AVR), 446 sites de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), 386 sites de Conseil et de dépistage volontaire du VIH (CDV) étaient fonctionnels au 31 décembre 2015. Ce qui a permis d’assurer le suivi de 34974 patients sous ARV dont 2667 enfants.

Aliou Sylla : « le Sida constitue encore un problème majeur au Mali »

En prélude de l’édition 2015 de la journée panafricaine de la femme, placée sous l’égide de l’autonomisation de la femme, ARCAD-SIDA, structure communautaire intervenant dans la lutte contre le VIH notamment la transmission de la mère à  l’enfant a tenu à  rappeler l’existence de cette pandémie au Mali. ARCADE-SIDA à  travers la voix de monsieur Aliou Sylla son directeur général, a animé ce jeudi 30 juillet à  son siège un point de presse dont l’objectif est de rappeler d’une part, l’existence du VIH dans notre société et d’interpeller d’autre part, l’Etat et les partenaires pour le financement du plan d’Elimination de la Transmission Mère-Enfant (PTME) lancé il y a un an par la première dame du Mali. Aliou Sylla rappellera que malgré les avancées dans la lutte contre le Sida au Mali, le virus continue de faire des ravages auprès des femmes. Dans sa lutte contre la transmission du VIH de la mère à  l’enfant, ARCADE-SIDA vu l’augmentation du nombre d’enfants infectés à  la naissance a mis en place le PTME dont le manque de financement actuel demeure un frein considérable dans sa mise en œuvre. En effet, Mme Aminata Keà¯ta, première dame du Mali avait promis la mise en place d’un fond national pour sa réalisable ainsi que d’autres partenaires tels que l’UNICEF, l’OMS et le fond mondial, a témoigné Aliou Sylla. Un an plus tard, rien n’est malheureusement encore fait. Une situation inquiétante pour ARCADE-SIDA qui espère interpeller à  travers ce point de presse les différents partenaires et l’Etat sur les responsabilités qui sont siens. «Nous avons les ressources humaines disponibles, il manque juste le financement pour la bonne réalisation du PTME» a précisé Aliou Sylla avant d’ajouter que son application permettrait pourtant de réduire à  moins de 4% le taux de transmission verticale du VIH et de moitié les décès maternels et infantiles liés au VIH. Les chiffres qui inquiètent. Malgré que des efforts ont été réalisés ; passage de 338 sites de PTME en 2013 à  416 en 2014, la couverture nationale de centre de santé en sites de PTME reste très largement insuffisante avec seulement 33%. Alors que des avancées mondiales ont été notifiés par l’ONUSIDA dans la lutte contre cette maladie grace aux éffort menés dans les pays pour l’élimination de la transmission mère-enfant, le Mali reste à  ce jour en dessous de la barre des 50% a témoigné Aliou Sylla.

VIH Sida : A l’horizon 2030, renforcer l’objectif des trois « 90 »

Apparu, il y a 34 ans, le VIH Sida continue de faire des victimes, principalement en Afrique. On compte désormais dans le monde plus de 34 millions de malades ou personnes infectées par le VIH Sida. Les pays les plus touchés sont l’Afrique du Sud (6 millions), le Ghana (4 millions), la RDC(12 millions) entre autres. Si en 2011, les objectifs étaient les 3 zéro, C’’est-à -dire, zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Sida, zéro stigmatisation, les nouveaux objectifs sont désormais d’atteindre les 3 « 90 ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Si 90% des personnes se font dépister et que parmi, il y ait des cas, il est souhaitable que 90% de ces cas se fassent traiter et ne contaminent plus personne, alors, l’espoir est permis quant à  une disparition du Sida à  l’horizon 2030, explique Thérèse.U Poirier, représentante résidente d’ONUSida au Mali. De belles perspectives sans doute, mais sont’elles réalistes, lorsqu’on sait qu’au Mali, beaucoup ne dévoilent pas leur séropositivité à  leur entourage par peur de la stigmatisation. On peut donc avoir peur des 10% restants, qui seront difficiles à  gérer, selon les projections des spécialistes du Sida. « Le scandale du fonds derrière nous …» Cela dit, le combat est ailleurs. Particulièrement au Mali. En matière de sensibilisation surtout. C’’est l’objectif de ce mois de la solidarité qui débute. A noter que le scandale de détournement des fonds du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, le VIH sida et le paludisme, semble désormais derrière : « Une mission est venue à  Bamako, des hauts responsables de Genève, de New York, dont Michel Sidibé, Directeur exécutif d’ONU sida étaient là . Le fonds mondial a promis 219 millions de dollars au Mali, dont 110 millions consacrés au Sida », rassure Malick Sène, Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida du Mali(HCNLS) face à  la presse. Un temps dans la tourmente, le Haut conseil se dit désormais blanchi des accusations de détournement de fonds citées en 2010 par la presse malienne. Même si la crise Ebola est venue s’ajouter à  l’équation, l’objectif n’est pas d’oublier le Sida, mais aussi de pousser le maximum de personnes à  se faire dépister d’o๠le slogan : « Dépistage et traitement pour tous ». Malick Sène rappelle aussi que la crise sécuritaire de 2010 a fait reculer les efforts entrepris pour lutter contre le Sida, particulièrement au Nord du Mali, o๠des centres de santé et de dépistage, ont été détruits, et o๠des personnes ont été nouvellement infectées du fait des viols commis par les occupants. N’oublions également la situation des orpailleurs dans les mines d’ors artisanales, o๠la promiscuité et le grand nombre de personnes favorisent le vagabondage sexuel et donc la propagation de la maladie. Vers la création d’un Fonds national de lutte contre le VIH Sida au Mali En dépit de l’optimisme affiché, les défis demeurent immenses en ce qui concerne la lutte contre le VIH Sida. Le HCNLS se dit engagé à  mettre la pression pour que de plus en plus de personnes se dépistent. En outre, le HCNLS annonce la création prochaine d’un Fonds souverain National de lutte contre le VIH Sida au Mali ? Une manière de se défaire de l’emprise des bailleurs internationaux, qui, selon Malick Sène « s’essoufflent avec le temps ». Pour le financement de ce fonds, des taxes prélevées sur les billets d’avions, les taxes routières, les péages automobiles, le secteur des mines. « Il est normal que ces secteurs qui favorisent le Vih Sida, paient un peu de la facture de la lutte contre le Sida », martèle Sène. En attendant le vote et l’adoption de ce fonds, chacun doit se mobiliser contre le VIH Sida durant ce mois de décembre. En commençant par une action toute simple, celle d’aller se faire dépister…

Zéro VIH Sida : CFAO Motors lance une campagne de dons de sang

Comment atteindre l’objectif Zéro discrimination, Zéro nouvelle infection , Zéro décès lié au Sida et entraà®ner le maximum de Maliens à  se dépister volontairement, tout en donnant son sang, CFAO Motors, qui est leader d’une coalition du secteur privé pour combattre le SIDA, le paludisme, la tuberculose s’est résolument engagé dans ce sens : Ce 11 décembre, elle a inauguré une journée de dons de sang à  son siège, sise à  l’ACI 2000 accompagné d’une campagne de dépistage volontaire, auxquels de nombreuses personnes ont répondu présent : « La lutte contre le SIDA, a été la porte d’entrée pour le secteur privé malien, à  prendre en compte d’autres maladies dites de la pauvreté que sont le Paludisme et la Tuberculose, l’Hépatite B et les Maladies Non Transmissibles. En 2009, BRAMALI et AIR MALI, ont été les premiers contributeurs du Fonds de Solidarité National », a déclaré Moustapha Ben Barka, ministre délégué aux investissements, heureux de l’intérêt croissant des entreprises pour combattre le Sida, dans le cadre de la responsabilité sociétale. Le secteur privé mobilisé contre le VIH Sida, le Paludisme et la Tuberculose La coalition existe depuis 2007 et fait aussi de la prévention : A titre d’exemple, des préservatifs sont distribués mensuellement aux salariés de CFA Motors par le biais de bulletins de salaire ainsi que des moustiquaires. Il faut également noter l’adhésion d’une soixantaine d’entreprises maliennes à  la charte d’engagement des entreprises privées dans la lutte contre le VIH Sida. Tous ces efforts accompagnent la lutte contre le VIH Sida qui enregistre des résultats notoires ; Si le taux de prévalence a chuté de 1,3% en 2006 à  1,1% en 2012, le nombre de sites de dépistage a augmenté de 22 en 2003 à  353 en 2011 ; Les patients sous ARV eux sont passés de 1073 en 2003 à  28442 en 2012. Il faut aussi noter que les sites de prévention de la transmission mère-enfants ont également augmenté pour se chiffrer à  281 en 2011. Pour Thérèse Poirier, d’ONUSIDA, « il faut applaudir ce partenariat public privé, entre institutions et entreprises du secteur pour arriver à  éradiquer le fléau du Sida au Mali. Si de plus en plus d’entreprises s’engagent, alors nous pouvons espérer sensibiliser davantage de gens, lutter contre la stigmatisation lié au VIH Sida ».

Modibo KANEH : « J’assume mon Sida » !

Il nous a conté une anecdote pour dire que la stigmatisation est une contrainte pour ses pairs. Sur les cent milles personnes vivant avec le VIH, le sage Modibo KANEH reste pratiquement la seule à  parcourir le continent pour prêcher la bonne parole sans se soucier du regard ou du jugement de l’autre. Avec sa voix de stentor, le vieux père bien drapé dans un grand boubou trois pièces beige marron répond aux interpellations des uns et des autres. Il dit ne pas cacher vivre avec le VIH bien que ses proches en souffrent du fait de la stigmatisation. L’espoir fait vivre A l’école et avec les amis, ils sont pointés du doigt. Le septuagénaire ne s’en indigne pas. Il raconte avec le sourire un fait qu’il a vécu au Burkina Faso : « je participais à  une rencontre internationale à  Ouagadougou et deux jours durant l’on a parlé du VIH et des personnes vivant avec le virus. Vers quatorze heures, un homme voulant prier s’en ouvra à  moi, je le conduis dans ma chambre et lui prête mon tapis de prière. Puis nous retournâmes dans la salle. A l’heure indiquée, je prie la parole pour livrer mon message qui se terminait par une question : que ferez-vous en rencontrant une personne vivant avec le VIH ? A l’unanimité, l’assistance dit préférer l’éviter pour ne pas contracter la maladie. Je souris et dis «Â pourtant vous avez donné la main et discuté avec un homme vivant avec le VIH ce matin ». Ils furent stupéfaits et demandèrent «Â qui était cet homme ? ». En pointant le doigt sur ma personne, «Â ils se mirent tous à  demander pardon et une bonne sœur vint se jeter dans mes bras à  chaudes larmes pour me demander pardon. Je veux vous dire que nous avons besoin de ce type de message d’espoir car le Sida n’est pas une fatalité ». Le courage, la foi et la chaleur humaine de Modibo KANEH déroutent ses interlocuteurs. Il faut lui serrer la main pour comprendre que «Â l’espoir fait vivre ».

Zéro VIH Sida : « 100 milliards de plus… »

Pour l’heure, les responsables habilités à  apporter une réponse nationale dans la lutte contre le VIH au Mali ont convoqué la presse pour faire le point sur le bilan de l’année écoulée et les temps forts du mois du Sida. «Â Zéro naissance avec VIH, zéro décès, zéro conflit », C’’est autour de ce triptyque que se tiendront les activités du mois de lutte contre le Sida. Les ministères de la femme et de la défense et les organisations Onusiennes présentes au Mali présideront les quatre semaines de ce mois. Le Sida, étant une priorité nationale, le Mali ne peut pas se dérober. Ainsi il urge, selon le secrétaire exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida, monsieur Malick SENE de «Â doter chacune des 703 communes du pays de centres de suivi des femmes enceintes, de dépistage et de prise en charge médicale faute de quoi la crise politico-sécuritaire risque de changer le profil épidémiologique du pays ». A l’heure actuelle , il existe 396 sites de dépistage et 83 sites de prise en charge médicale. Le nombre de personnes vivant avec le VIH s’élève à  90299 dont plus de 46000 sous antirétroviraux. Un taux de prévalence de 1,1%. Cette séroprévalence qui ne prend pas en compte les régions du nord confirme la nécessité de veiller sur des groupes vulnérables comme les femmes professionnelles du sexe, les hétérosexuels, les vendeuses ambulantes et les aides-familiales. Les localités à  risque restent les zones minières, les bassins agricoles riches, les banlieues urbaines, les zones de conflit et les points frontaliers. 100 milliards de francs de plus Sur la dernière décennie, le Haut Conseil de lutte contre le Sida a dépensé plus de seize milliards de CFA dont 82 % fournis par les partenaires techniques et financiers du Mali. «Â Le Sida est un Etat d’exception » dira Malick SENE pour qui «Â il faut « bâtir » les enfants de 0 à  15 ans avec les remparts de la protection contre le VIH ». Cette volonté de réussir le combat exige la mobilisation de 25o milliards de CFA dont 83 milliards déjà  mobilisés. l’Etat, le patronat et la société civile devraient mutualiser leurs forces pour dégager 67 milliards et les 100 milliards restants sont attendus de la table ronde des bailleurs de fonds. Cette table ronde est prévue l’an prochain. La fermeté en bandoulière Drapée dans un sari aux couleurs onusiennes, madame Thérèse U. POIRIER, Coordinatrice pays des activités de l’ONUSIDA au Pays a pris part à  la conférence de presse de lancement des activités de lutte contre le Sida au Mali. Son discours a surtout mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de voir les casques bleus «Â accueillis en héros à  leur arrivée en héros à  la fin de leur mission ». Selon madame POIRIER, ces soldats sont informés du contenu de l’article 19.83 des Nations Unies autrement dit l’ONU appliquera systématiquement la tolérance zéro contre tout acte de violence fait aux femmes. Elle a profité de l’opportunité pour inciter les uns et les autres à  moins de discrimination et de stigmatisation. Originaire d’Afrique australe, elle a souligné que «Â l’Afrique du sud est l’épicentre du Sida en Afrique du fait de ses mines et par conséquent le Mali, avec ses multiples sites d’extraction minière, doit surveiller ses arrières » mais heureusement a-t-elle avoué «Â on contrôle pour l’heure la maladie, elle ne nous contrôle plus ».

Nouveau traitement contre le Sida en Afrique

Lancé le 13 septembre à  Abidjan, ce programme, dit de « test de charge virale », dont la première phase durera deux ans, concernera plusieurs dizaines de milliers de personnes en Côte d’Ivoire, au Burundi, au Cameroun et en Guinée, a expliqué à  l’Agence France-presse Philippe Duneton, directeur général adjoint d’Unitaid, l’organisation internationale qui finance le projet. Plus facile « d’observer l’efficacité du traitement » Huit millions d’habitants de pays en développement, venant en grande majorité d’Afrique, sont actuellement sous antirétroviraux. D’après les statistiques de l’Onusida, les ving-cinq pays les plus frappés par cette épidémie sont tous africains. « L’accès aux traitements ARV, c’est très bien. Mais quand on a ce test [de charge virale], on peut vraiment observer l’efficacité du traitement » et déterminer « la meilleur manière de les prendre », a remarqué Philippe Duneton. L’intérêt est double. « La maladie ne va pas évoluer. Le patient ne va pas mourir », sachant que le VIH est un virus en perpétuelle mutation requérant un traitement le mieux adapté possible à  son évolution, a-t-il poursuivi. En outre, « les risques de transmission sont bien moindres » quand le virus est stabilisé. Le test de charge virale, pratiqué en Europe et aux Etats-Unis, était jusqu’alors très faiblement utilisé en Afrique en raison de son coût élevé. Le nouveau type de test, simple et peu coûteux, inventé par la biologiste française Christine Rouzioux, qu’utilise Unitaid, changera la donne. Un impact sur le ralentissement de l’épidémie Selon les initiateurs du projet, ce test aura un « impact » sur le ralentissement de l’épidémie du sida en Afrique, car « le patient pourra avoir la preuve de l’efficacité du traitement », selon Christine Rouzioux, de l’université Paris-Descartes. Par ailleurs, a-t-elle ajouté, « il est très important que le patient sache que quand il prend bien ces médicaments (…), il ne contamine pas ses partenaires ». D’un coût de 2,8 millions de dollars (2,11 millions d’euros), ce projet, qui s’accompagnera d’un dépistage précoce du VIH chez les nourrissons, est financé par Unitaid, une initiative de santé mondiale dont les fonds proviennent à  70 % d’une taxe minime prélevée sur les billets d’avion. Le prix du test devrait être fixé à  10 dollars par an. Le taux de prévalence du VIH en Côte d’Ivoire a baissé, selon le ministère ivoirien de la santé, de 10 % à  4,7 % en cinq ans grâce à  plusieurs programmes d’aides internationaux.

Michel Sidibé, un éternel optimiste à la tête d’ONUSIDA

Présent à  Bamako, Michel Sidibé qu’on ne présente plus a répondu à  nos questions à  l’occasion de l’investiture du Président Ibrahim Boubacar Keita. Entretien : Michel Sidibé, on peut dire que vous êtes l’un des grands ambassadeurs du Mali à  l’extérieur, vous venez d’assister à  l’investiture du Président IBK, quels sont vos impressions ? Michel Sidibé : Permettez-moi tout d’abord de réitérer mes vives félicitations au Président Ibrahim Boubacar Keita pour sa brillante élection. C’’est également l’opportunité de rendre hommage à  Soumaila Cissé qui s’est rendu chez son ainé pour le féliciter renforçant ainsi la dynamique de réconciliation et d’unité nationale qui guide désormais le Mali. C’’est un symbole très fort rarement vu dans le monde. Comme vous le savez, le Mali était tout près du chaos. Mais grâce à  l’engagement de tout le peuple malien, avec l’appui de la France, de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), du Tchad, de la communauté internationale et des Nations Unies, le Mali a pu sauvegarder l’intégrité de son territoire et retrouver son unité qui étaient menacée a un moment donné. Je voudrais humblement me joindre au Président pour exprimer ma gratitude à  tous ceux qui ont soutenus le Mali dans cette épreuve difficile que le pays vient de traverser.En tant que citoyen Malien, je tire donc une légitime fierté et un sentiment de grande satisfaction a l’issue de l’élection présidentielle. Etre présent à  l’investiture du Président IBK était pour moi un immense plaisir et J’ai pu être témoin de la communion nationale lors de la cérémonie d’investiture. Ce fut un moment de grande émotion. La nomination d’Oumar Tatam Ly est unanimement saluée. Quel est votre avis sur ce profil de cadre à  la Primature ? Le Premier Ministre Oumar Tatam Ly est un jeune frère brillant ayant donné la preuve de ses compétences et de sa probité dans de nombreuses instances internationales. Je ne doute pas qu’avec le soutien de tout le peuple malien et sous le leadership du Président de la République, il saura mener une action vigoureuse de redressement des instances nationales pour remettre le pays en marche. Le Mali sort d’une crise, qui a gelé tous les fonds d’aide et de développement notamment en matière de santé, êtes-vous optimiste avec le retour annoncé de la coopération USA Sans aucun doute. J’en veux pour preuve la conférence des donateurs pour le développement du Mali qui s’est tenue en mai 2013 et qui a permis la mobilisation de 4 milliards de dollars conditionnés à  la restauration de la légitimité de l’Etat et de ses institutions. C’’est désormais chose faite. Cette mobilisation internationale est indispensable pour soutenir les efforts de développement dont l’impact doit être bénéfique a chaque malienne et chaque malien, notamment les plus pauvres. Nous devons atteindre un développement soutenu et équitablement réparti pour permettre une paix durable et la stabilité sur le long terme. L’affaire du Fonds Mondial avait un temps agité le secteur de la santé au Mali, la page est-elle définitivement tournée à  Genève ? C’’est une histoire triste mais ancienne. Le Mali a reconnu ses erreurs et les a corrigées. Des mesures vigoureuses ont été prises à  l’époque et les procédures judiciaires et administratives sont en cours. Je dois dire que J’ai été très meurtri par cette situation et J’ai fait de mon mieux dans les limites de mes fonctions pour qu’on trouve la solution la plus juste. Je m’efforce d’assumer ce devoir de justice envers les plus démunis sur l’ensemble de la planète. Que ce soit ici au Mali ou ailleurs, nous avons un devoir de solidarité envers les malades, et notamment les malades du SIDA. Il nous faut démontrer à  chaque instant que les ressources qui sont allouées à  la santé et à  tous les autres secteurs sont utilisées avec obligation de résultats et dans la plus grande transparence. Le peuple malien n’était en rien responsable de la situation, il ne devait par conséquent pas être le premier à  en subir les effets. Je suis heureux de voir que le Fonds mondial ait décidé de reprendre sa coopération avec le gouvernement malien et de financer à  nouveau les programmes vitaux pour la santé de nos populations : 58 millions d’Euros pour la lutte contre le VIH/SIDA soit 38 milliards de francs CFA et 50 millions d’Euros pour la Tuberculose et le paludisme soit près de 33 milliards de francs CFA. Cinq ans de plus à  la tête d’Onusida,  quels objectifs comptez-vous atteindre dans la lutte contre le VIH Sida ? Je suis honoré que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon ai décidé de renouveler mon mandat de Directeur exécutif de l’Onusida avec rang de Secrétaire général adjoint pour cinq nouvelles années. Je voudrais le remercier ici ainsi que l’ensemble du personnel de l’ONUSIDA. Aujourd’hui, il faut percevoir le sida comme une épidémie multiple, car chaque région du monde présente des spécificités. En Russie, par exemple, l’infection par le VIH concerne surtout les personnes qui s’injectent des drogues. Ce n’est pas la même épidémie qu’en Afrique du Sud, o๠il faut concentrer les efforts sur les jeunes filles et lutter contre les violences qui leur sont faites. En comprenant bien la nature de chaque épidémie, on peut investir de manière efficace. Grâce à  cette approche et avec l’appui de la recherche, je suis persuadé qu’il sera possible d’offrir un traitement à  toutes les personnes qui ont en besoin et de faire disparaà®tre les transmissions entre la mère et l’enfant d’ici à  2015. On dira peut-être que je suis un éternel optimiste, mais je pense que l’on se dirige actuellement vers la fin, non pas du VIH, mais du sida. Cela signifie que le virus continuera d’exister, mais que les gens ne seront pratiquement plus malades à  cause de lui. Vous avez beaucoup œuvré pour l’accès et la réduction du prix des médicaments antirétroviraux en Afrique, aujourd’hui, l’objectif est-il atteint ? Des avancées historiques ont été réalisées pour assurer un accès à  des médicaments et à  des technologies abordables et pour faciliter la recherche et le développement. Le prix d’un traitement antirétroviral de première intention est passé de plus de 10 000 dollars par personne et par an en 2000 à  moins de 116 dollars aujourd’hui pour le traitement de première intention le moins cher recommandé par l’OMS. Les prix des traitements de deuxième intention restent cependant beaucoup plus élevés. Comme vous le savez certainement, les dirigeants africains sont très engagés à  accélérer la production locale de médicaments abordables et de qualité. l’Union africaine à  même adopté un Plan pour la fabrication de médicaments en Afrique et élaboré un business plan avec plusieurs partenaires.. Ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est avoir une vision continentale avec des pôles d’excellence, faire en sorte que l’on puisse avoir le capital et que chaque pays ne commence pas à  produire les ARV. Parce que si chaque pays commence à  produire son propre médicament, il ne sera pas concurrentiel et n’arrivera pas à  s’intégrer dans le marché global..Donc, cette initiative est une bonne initiative, mais les leaders politiques africains doivent venir ensemble pour avoir trois ou quatre pôles d’excellence pour la fabrication du médicament, le faire aussi de façon stratégique en emmenant des partenaires comme ceux du Nord, comme les pays émergents pour qu’au moins cela soit compétitif En dehors d’Onusida, Michel Sidibé, quels sont vos loisirs et espaces de détente lorsque vous êtes à  Bamako ? D’abord être chez moi, voir et revoir ma famille et mes amis. C’’est vital pour moi. Je ne passe pas trois mois sans revenir me ressourcer au pays. Par ailleurs J’aime lire, écouter de la musique (J’ai des goûts très éclectiques et suis très ouvert à  la jeunesse et à  son inventivité musicale, entre autres). La pratique du Sport est évidement à  la fois un plaisir et une nécessité. Je suis quand même un ancien joueur du «Â Stade malien ». Vous voyez tout cela ne date pas d’aujourd’hui.

Sida: un vaccin curatif à l’étude

l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)de France a donné le 24 janvier son autorisation au démarrage des essais cliniques de ce vaccin curatif, après un avis favorable délivré le 9 novembre 2012 par le Comité de protection des personnes (CPP). Le premier bénéfice escompté par ce vaccin serait de pouvoir remplacer la trithérapie, le traitement médicamenteux qui permet actuellement de traiter les malades du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). « Ce n’est pas la fin du sida, ce n’est même pas le début de la fin, C’’est juste, peut-être, la fin du commencement », souligne dans le quotidien La Provence le directeur du laboratoire de biologie structurale de l’hôpital marseillais de la Timone, Erwann Loret, « l’inventeur » du vaccin mis au point par la structure marseillaise. Ces essais cliniques ont pour objectif de valider l’efficacité d’un vaccin thérapeutique contre le VIH-1 ciblant la protéine Tat, qui semble jouer un rôle majeur dans la persistance des cellules infectées par le virus. l’objectif de ce vaccin thérapeutique est de faire produire par le système immunitaire des anticorps qui neutralisent Tat pour permettre l’élimination des cellules infectées par le VIH-1. Le vaccin, qui doit être expérimenté sur l’homme, a donc une visée curative. Les résultats seront connus en 2015 Concrètement, 48 volontaires seront répartis en quatre groupes. Les patients des trois premiers groupes recevront trois injections intradermiques du vaccin espacées d’un mois, mais à  des doses différentes. Le quatrième groupe se verra administrer un placebo. Cette première phase a pour but, si aucun effet indésirable n’est observé, d’évaluer la dose optimale du vaccin. Cette dose sera déterminée à  l’issue de l’arrêt de deux mois de la trithérapie des volontaires et du constat que la charge virale reste indétectable pour un nombre significatif de patients. En cas de succès, une deuxième phase verra 80 patients traités pour moitié avec la dose optimale du vaccin tandis que l’autre groupe sera placé sous placebo. Cette nouvelle phase a pour but de démontrer l’efficacité du vaccin sur un groupe de patients statistiquement significatif. Ces essais se dérouleront en « double aveugle », C’’est-à -dire que ni le volontaire ni le médecin qui injectera le vaccin ne sauront si la seringue contient le vaccin ou le placebo, une méthode qui doit garantir scientifiquement les résultats des tests. Le début des essais cliniques et du recrutement des 48 patients volontaires pour participer aux essais cliniques ont débuté au mois de février. Les résultats des analyses des deux premières phases des essais devront être connues en décembre 2013. Si elles se révèlent concluantes, la deuxième phase portant sur 80 patients s’étalera ensuite entre janvier 2014 et mars 2015. La publication des résultats de la globalité des essais cliniques est attendue au mois de juin 2015.

A Gao, des malades du Sida meurent…

Au moment o๠l’on s’apprête à  célébrer la journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre, et malgré les efforts pour approvisionner les malades du nord en anti-rétro viraux (ARV), des cas de décès ont été signalés à  Gao. Selon le docteur Mahamadou Traoré de l’unité de soin et d’Appui conseil « USAC » de l’hôpital de Gao, à  la date du 31 Mars, 155 malades du SIDA étaient sous traitement à  l’hôpital de Gao. A la fin du mois d’Aout, ils sont passés à  111 contre 108 en juillet avec trois nouveaux cas enregistrés. Sur les 155 malades sous ARV, le médecin signale 4 cas décès et 40 portés disparus. « Certains ont été repérés dans les pays voisins tels que le Burkina, le Niger mais aussi a l’intérieur du Mali ». Dans le souci de retrouver ces malades, la Cellule Sectorielle de Lutte contre le Sida a mis en place une cellule dans toutes les régions de Mopti, à  Koulikoro en passant par Ségou, Sikasso, Kayes et Koulikoro. La malnutrition, un facteur aggravant Au nord du Mali, les conditions de vie de population se dégradent de jour en jour et les malades du Sida déjà  fragiles sont exposés à  une malnutrition sévère. Hamadoun Traoré, technicien supérieur du développement social à  Gao : « Les malades sont en manque de compléments alimentaires, et de vitamines, ce qui aggarave leur santé ». Avant la crise, on leur donnait 56 sachets de lait par semaine à  raison de 8 sachets par jour. Mais, aujourd’hui tout est arrêté au profit de la prise en charge des enfants de de moins de 5 ans », déplore Hamadoun Traoré. Pillages Quant aux médicaments comme l’Efavirenz, préconisé dans le traitement de ces malades, ils sont en pénurie. «Â La fureur des groupes armés dès leur entrée en ville n’a épargné personne, aison pour laquelle de nombreux des agents de la santé ont abandonné leurs postes, au détriment des malades ».  La pharmacie de Gao était elle dotée d’ARV pour une période de 4 à  5 mois avant l‘invasion…», ajoute le Dr Traoré. Sans compter le manque de personnel adéquat pour faire face à  l’effectif pléthorique des malades qui s’accroit de jour en jour. Pour pallier à  cette situation, le Secrétaire Général du Haut Conseil National de lutte contre le Sida (HCNLS), a assuré, lors d’une conférence de presse, tenue le 28 novembre, que des dispositions seront prises pour continuer l’approvisionnement en ARV.

Journée mondiale de lutte contre le VIH SIDA : Objectif 3 zéro !

Tous les ans, le premier décembre est fêté, la journée mondiale de lutte contre le VIH Sida. Cette année, l’évènement s’inscrit dans un contexte socio politique, particulièrement difficile. l’accès difficile au nord pose surtout le problème de l’accès aux ARV(anti-rétro viraux), pour les personnes infectées dans ces zones occupées par les groupes armés. Mais aujourd’hui sur 668 personnes infectées, identifiées dans le nord, il y a la moitié, soit 371 personnes qui ont été retrouvées après la crise, et parmi lesquels, 262 personnes sont aujourd’hui prises en charge grâce aux ARV. Du côté du ministère, une cellule de crise a aussi été mise en place avec des associations dédiées aux malades du VIH Sida. Atteinte des OMD Le Haut Conseil National de lutte contre le Sida, à  la veille de la journée mondiale du Sida a convié la presse pour faire la synthèse de leurs activités. Pour Malick Sène, Secrétaire exécutif du HCNLS, il y a trois objectifs clés dans la lutte contre le VIH Sida au Mali : – Zéro nouvelle infection. Il y a au Mali, environ 100 000 personnes vivant avec le VIH Sida. l’objectif est donc de faire en sorte qu’il n’y ait pas de nouvelles contaminations. – Zéro discrimination, C’’est aussi de faire en sorte que l’exclusion, le rejet par la société des personnes infectées ne soit plus une réalité au Mali, grâce à  la sensibilisation, l’entraide et les message positifs. – Zéro décès : grâce à  l’accès gratuit aux médicaments, et les traitements, l’objectif est de faire en sore qu’il n’y ait plus de décès liés au VIH SIDA. Des objectifs qui s’inscrivent dans l’objectif 6 des OMD( Objectifs du millénaire pour le développement). Des résultats mais beaucoup reste à  faire Aujourd’hui, il existe bien sûr des zones plus ou moins à  risques ou des catégories comme les travailleuses du sexe (24,2% des personnes infectées), qui constituent encore des terrains de bataille. Pour cela, le Haut conseil de lutte contre le Sida a défini de nouvelles orientations pour l’année 2103. Son rôle qui est de coordonner la lutte, et la gestion des ressources allouées par le Fonds Mondial, aux autres entités qui travaillent sur le terrain. Sur le plan national, des acquis comme l’augmentation des sites de dépistages et le nombre de personnes dépistées, la baisse du taux de séroprévalence, ou encore la qualité de l’offre sanitaires, permettent d’évaluer la lutte contr e le VIH Sida. Le Mali fait ainsi partie des pays sub-sahariens à  accélérer les efforts dans ce pays, précise le Dr Yamine Shakkar d’ONUSIDA. Mieux, la baisse des enfants particulièrement chez les enfants, font partie du programme de prévention de la transmission mère-enfant auquel l’ONUSIDA s’est attelé. Fonds Mondial Sur l’affaire du Fonds Mondial, sur laquelle Malick Sène n’a pas manqué de s’exprimer, les représentants de l’institution disent attendre le rapport des enquêteurs de Genève. Pour rappel, après la découverte de malversations financières par les cadres de Genève, les fonds ont été suspendus en direction du HCNLS. Seul le deuxième round portant sur 58 millions de Dollars, a été débloqué et est désormais confié au PNUD en attendant le rapport sur la gestion du HCNLS. Pour Malick Sène, Secrétaire Général du HCNLS, le rapport des enquêteurs est toujours attendu après 26 mois d‘enquête. Du reste, l’institution malienne a confié une vérification au Bureau du Végal, qui a révélé des irrégularités de gestion et un manque d’environ 37 millions CFA, que les cadres du HCNLS disent avoir justifié presque en totalité. Il est certain que le HCNLS n’est plus le receveur premier des fonds du Fonds Mondial de lutte contre le Sida. Les Assises qui débutent à  la Cour d’Appel à  partir du 3 décembre, et qui doivent juger l’affaire suite à  laquelle de nombreux cadres du ministère de la Santé ont été écroués, devraient nous éclairer sur ce scandale financier qui a coûté son poste à  Oumar Ibrahim Touré, l’ex ministre de la Santé d’alors. Pour l’heure, le mois du Sida devrait permettre d’engager la lutte contre le VIH Sida sur le terrain et prendre de plus en plus en charge de malades atteints du SIDA au Mali. Pour le HCNLS, la gouvernance de fonds destinés à  un problème mondial est aussi en jeu…

Afrique: une salmonellose mortelle due au Sida

Ce sont les chercheurs de l’Institut Trust Sanger en Grande-Bretagne qui ont mis le doigt sur le mal. En séquençant le génome de cette salmonelle, ils ont établi une parenté avec la salmonelle à  l’origine de la typhoà¯de. Ils ont également découvert qu’elle avait évolué en deux vagues, l’une apparue il y 52 ans dans le sud-est de l’Afrique et l’autre il y 35 ans dans le bassin du Congo. Pour eux, cette nouvelle forme mortelle de salmonellose s’est développée en Afrique subsaharienne, favorisée par l’épidémie de sida qui affaiblit le système immunitaire. L’épidémie de sida passe pour avoir débuté dans le centre de l’Afrique avant de se développer vers l’est, de manière largement similaire à  celle observée pour la deuxième vague de salmonellose invasive, relève le Dr Robert Kingsley, l’un des co-auteurs de l’étude parue dimanche 30 septembre 2012, dans Nature Genetics. En étudiant cette deuxième vague, les chercheurs ont trouvé un gène qui rend la maladie résistante au chloramphenicol, un antibiotique de première ligne contre la salmonellose, alors que ce gène n’était pas présent dans la salmonellose de la première vague. L’épidémie actuelle aurait, selon les chercheurs, été favorisée par une augmentation du nombre de personnes immuno-déprimées dans la population. Car, en Afrique subsaharienne, o๠cohabitent malnutrition, paludisme et Sida, est apparue une forme rapidement invasive de la salmonellose non typhique, liée à  la contamination de l’eau et des aliments par les selles, qui aboutit au décès de 22 à  45% des personnes infectées. C’est la première fois que le séquençage du génome a permis de suivre l’extension d’une épidémie de salmonellose, a souligné le Pr Gordon Dougan, un autre co-auteur de l’étude. Les salmonelloses incluent la fièvre typhoà¯de, devenue rare dans les pays industrialisés mais qui fait encore 600.000 morts dans les pays en développement, et les salmonelloses non typhiques qui se traduisent principalement par des diarrhées aiguà«s. l’Afrique subsaharienne est toujours la région du monde la plus durement touchée par la pandémie : 68% des 34 millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA. Cette zone ne représente que 12 % de la population mondiale mais 70% des nouvelles infections y sont déclarées. En dépit d’une amélioration notable de la situation ces dernières années, l’Afrique subsaharienne reste en danger. La République démocratique du Congo (RDC) est l’un des pays o๠la baisse de la pandémie est la moins palpable dans cette zone et qui paradoxalement reçoit moins d’aide internationale parce que son taux de prévalence est relativement bas.

Sida, vers la fin de la pandémie ?

Depuis hier dimanche, ils sont quelque 25.000 participants venus de 190 pays à  réfléchir sur les moyens de lancer une nouvelle vague de mobilisation. Chercheurs, médecins, politiques mais aussi hommes d’affaires sont présents dans la capitale américaine. Leur objectif étant de mettre fin à  la pandémie qui a fait 30 millions de morts depuis 30 ans. Le colloque se tient au Palais des Congrès de Washington jusqu’au 27 juillet et est l’occasion d’informer et de sensibiliser sur les progrès accomplis et surtout les espoirs nés de la découverte de nouveaux traitements préventifs de la maladie. Les USA dans les rangs C’estla première fois depuis 22 ans que la conférence biennale sur le SIDA se tient aux Etats Unis. Le pays avait interdisait jusqu’en 2010 l’accès à  son territoire aux personnes séropositives, une discrimination qui n’était pas du gout des organisateurs. Les dirigeants de plus de 20 multinationales ont profité de la tribune de la conférence pour lancer un appel aux 46 pays qui continuent à  imposer différents types de restrictions de voyage aux séropositifs, parmi lesquels l’Egypte et Singapour, afin qu’ils lèvent ces mesures. Reconnaissance Le samedi soir, à  la veille de l’ouverture, un grand gala a été organisé pour honorer Bill Gates pour son action dans la lutte anti-sida avec sa fondation. Le fondateur de Microsoft a donné plus de 2,5 milliards de dollars à  diverses organisations combattant l’infection par le virus du sida (VIH). « Nous avons potentiellement les moyens de nous rapprocher de la fin du sida », a déclaré Bill Gates, citant de nouvelles recherches sur un vaccin et les thérapies antirétrovirales. « Je suis optimiste: nous mettrons au point ces nouveaux outils et nous mettrons fin au sida en travaillant ensemble », a-t-il ajouté. Plus d’engagement pour en finir avec le Sida En 20 ans, la recherche sur le Sida a beaucoup évolué. Elle permet aujourd’hui d’améliorer les conditions de vie des séropositifs et de prolonger leur espérance de vie. Les chercheurs estiment que l’arsenal thérapeutique mis en place pendant toutes ces années permet d’envisager la fin de l’épidémie, qui fait encore quelque 1,5 million de morts chaque année. Le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses appelle à  une réelle « volonté politique et individuelle de s’organiser pour mettre en oeuvre ce que la science nous offre ». Son organisation est en première ligne dans le combat contre le sida. L’Onusida annonce que plus de 8 millions de personnes contaminées prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne, région la plus touchée. Mais le professeur Françoise Barré-Sinoussi, co-lauréate du prix Nobel de médecine 2008 pour l’identification du VIH est optimiste. Pour elle, guérir l’infection paraà®t possible avec les progrès scientifiques accomplis et un nouvel élan mondial pour mobiliser talents et ressources. La conférence de Washington doit être l’occasion d’une mobilisation plus forte, surtout des politiques, pour élargir l’accès aux traitements mais aussi pour poursuivre la recherche sur le VIH. En ces temps de crise économique, la mobilisation des fonds sera un des principaux challenges que devront relever les pays.

Michel Sidibé :  » L’Afrique gagnante contre le sida « 

En ce moment, partout en Afrique, des millions de personnes rêvent de remporter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012, à  quelques jours du coup d’envoi du plus prestigieux des tournois de football du continent co-organisé par le Gabon et la Guinée équatoriale. Les nations qui à  cette occasion affichent leur solidarité et encouragent leur équipe ne doivent pas oublier qu’elles ont déjà  gagné… la lutte contre le sida. l’Afrique est restée l’épicentre de l’épidémie depuis que celle-ci est apparue sur le continent, il y a plus de 30 ans, et les Africains sont au C’œur de la riposte. Depuis quelques années, l’intensification des efforts à  l’échelle du continent a produit des résultats étonnants. Aujourd’hui, partout en Afrique, des bébés naissent sans le VIH, même si leur mère vit avec le virus. Au Botswana, au Kenya, au Gabon et en Guinée équatoriale, les familles sont désormais en mesure de protéger leurs enfants du VIH. Il y a 15 ans encore, des résultats aussi incroyables relevaient de l’impensable. Le nombre total de nouvelles infections à  VIH a baissé de plus de 26 % en Afrique depuis le pic de 1997, et les décès liés au sida diminuent régulièrement à  mesure que l’accès aux médicaments indispensables à  la survie se développe sur le continent. Mais l’Afrique peut-elle continuer de remporter des victoires, faire en sorte que les infections soient de moins en moins nombreuses et que le sida ne tue plus personne ? Depuis que le sida existe, l’Afrique n’a jamais connu un contexte aussi favorable qu’aujourd’hui pour protéger les femmes, les hommes et les enfants des nouvelles infections à  VIH et maintenir les personnes séropositives en vie, et cela doit maintenant être son objectif ultime. Ne laissons pas passer ce moment unique. De nouvelles découvertes et des approches novatrices fournissent l’occasion de modifier de façon spectaculaire le cours de l’épidémie. Nous savons que nous pouvons utiliser les médicaments antirétroviraux pour la prévention et le traitement du sida, ceux-là  mêmes qui maintiennent les malades du sida en vie depuis plus de dix ans, dans les pays pauvres comme dans les plus riches. Je suis convaincu que l’Afrique, continent le plus affecté par l’épidémie, et ses dirigeants peuvent prendre en charge la riposte et trouver les ressources nécessaires pour que l’objectif de zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida devienne une réalité dans chaque pays. l’Afrique doit rechercher et saisir toutes les occasions de parvenir à  ce résultat. La Coupe d’Afrique des Nations 2012, par exemple, offre une opportunité exceptionnelle de mobiliser et de redynamiser les Africains contre le sida, à  l’heure o๠des millions d’entre eux s’apprêtent à  soutenir leur équipe. Alors que les 16 nations participant au tournoi se préparent à  faire la fierté de leurs supporters, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) soutient une campagne de sensibilisation au sida innovante de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, qui illustre parfaitement le leadership et l’engagement de la première Dame du Gabon à  l’égard de la riposte au sida. Cette campagne, CAN SANS SIDA, s’appuiera sur l’énorme popularité et sur l’impact du football en Afrique pour faire savoir que l’objectif de zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida est à  la portée de l’Afrique, et qu’en protégeant une nouvelle génération de l’infection à  VIH, ce continent modifiera le cours de l’épidémie mondiale. Je crois en l’Afrique et je suis persuadé qu’elle peut gagner contre le sida. Rejoignez-nous pour que, tous ensemble, nous fassions de l’éradication de cette maladie en Afrique une réalité.

Antirétroviraux : l’avancée scientifique la plus importante de 2011

Trente ans après le début de l’épidémie de sida, cet essai clinique international mené auprès de 1.763 couples surtout hétérosexuels, dans neuf pays, a démontré que des séropositifs prenant très tôt des ARV, réduisaient à  près de zéro la transmission du VIH à  leur partenaire. Ces résultats, dévoilés aux Etats-Unis en mai, ont clos le long débat sur le fait de savoir si les ARV pouvaient à  la fois traiter les personnes infectées et les empêcher de transmettre le VIH. Il est désormais établi selon les virologues que les ARV peuvent non seulement contenir l’infection par le VIH en réduisant la charge virale des personnes infectées mais aussi empêcher la transmission de ce rétrovirus à  des sujets sains. Science a également retenu neuf autres travaux scientifiques jugés comme les plus significatifs en 2011, dont voici la liste : La mission de la sonde japonaise Hayabusa qui a permis de ramener sur terre des grains de poussière venant de la surface d’un gros astéroà¯de. Les analyses d’ADN de cousins anciens et disparus de l’homo sapiens comme les mystérieux Denisoviens, qui ont révélé que beaucoup d’humains ont hérité de traits génétiques de ces hommes primitifs. Les recherches de scientifiques japonais qui ont élucidé la structure d’une protéine photosynthétique utilisée par les plantes pour séparer les atomes d’hydrogène et d’oxygène formant l’eau. Cette découverte pourrait permettre de développer des techniques de production bon marché d’hydrogène, une source d’énergie propre. La découverte par des astronomes américains de deux nuages d’hydrogène qui durant deux milliards d’années ont préservé leur composition d’origine datant de peu après le big bang et montrant que des poches de matière originelle sont restées inchangées très longtemps après la naissance du cosmos. Des études des faunes microbiennes chez les humains qui ont révélé que certaines bactéries prospèrent davantage dans l’intestin avec une alimentation riche en protéines tandis que d’autres préfèrent le régime végétarien. Un essai clinique a permis de révéler le premier vaccin antipaludique prometteur appelé RTS,S qui devrait donner un coup de fouet à  la recherche vaccinale contre le paludisme qui tue un grand nombre d’enfants en Afrique. La découverte grâce au télescope spatial américain Kepler de plusieurs systèmes solaires lointains étranges dont un avec une planète tournant autour de deux soleils et un autre doté de dix planètes qui semblent flotter librement dans l’espace. La conception d’une gamme de nouveaux zéolithes moins chers, plus fins et mieux adaptés pour traiter des molécules organiques plus grosses. Les zéolithes sont des minéraux poreux utilisés comme catalyseurs et filtres moléculaires pour convertir l’huile en essence, purifier l’eau, filtrer l’air et produire des lessives. Des expériences ayant révélé que l’élimination des cellules sénescentes —qui ne se divisent plus— chez les souris retarde les effets du vieillissement ce qui pourrait potentiellement permettre d’allonger le nombre d’années en bonne santé chez les humains sans pour autant prolonger la vie.

Une génération sans sida est possible!

Le 1er décembre de chaque année est célébré journée internationale de lutte contre le sida. Au Mali, l’évènement a réuni autour du Premier Ministre, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, plusieurs personnalités et organismes intervenant dans la lutte au Parc National de Bamako. Cette année, la journée mondiale de lutte contre le Sida se déroule dans un contexte troublé par la crise des fonds du Fonds Mondial que traverse le Haut Conseil National de Lutte contre le Sida actuellement. Ces bailleurs ont cessé le financement de la lutte contre le Sida depuis le mois d’octobre. Mais l’espoir est permis, car une solution nationale est en cours de création, selon les premiers responsables. Le thème retenu cette année est « l’objectif de la triple zéro : zéro nouvelle infection à  VIH ; zéro discrimination et zéro décès lié au Sida. Selon le secrétaire exécutif du Haut Conseil National de Lutte Contre le Sida, M. Malick Sène, la thématique du triple zéro vise spécifiquement à  mobiliser les décideurs, les leaders d’opinion et les PTF, renforcer la responsabilité de tous les acteurs dans la promotion de la prévention et intensifier la lutte contre la stigmatisation et la discrimination à  l’endroit des personnes vivantes avec le VIH. Dans le cadre de la lutte contre le sida, sur le plan national, les résultats sont encourageants après 25 ans de lutte au Mali, indique Malick Sène. Ces efforts couplés aux nouvelles promesses des partenaires ont permis au représentant du Directeur Exécutif de l’Onusida, Dr. Ousmane Diouf, de dire qu’une génération sans sida est possible. « La fin de l’épidémie est en vue à  l’état actuel de la lutte a ajouté Dr. Diouf. Le Premier Ministre, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, a dans le cadre de la poursuite des efforts, annoncé la création d’un fonds national de lutte contre le sida.

1er Décembre : Objectif Zéro

Nyamakoro, quartier populaire de Bamako. Ce 1er décembre est un jour comme les autres pour T.K. Les manifestations organisées dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA sont à  des kilomètres de ses préoccupations quotidiennes. Pourtant, T.K. aurait pu se sentir concernée, pour la simple raison que T.K. est séropositive. Depuis près de 8 ans, elle vit avec le terrible intrus dans son sang. « Au début, J’ai paniqué ! je me suis dit que C’’était la fin de ma vie…J’avais même à  un moment arrêter de m’alimenter, je voulais précipiter ma mort et ne plus sentir ce poids sur mon C’œur ! ». Il est vrai que l’annonce n’est guère un moment facile à  vivre. Les agents des centres de dépistages ou le personnel hospitalier n’a pas souvent toutes les ressources pour aider à  passer le cap de cette phrase fatidique : « Je suis navré, le test est positif ». « La terre se dérobe sous vos pieds » nous confie T.K. Puis, après l’abattement, il faut bien continuer à  vivre. Et au Mali, on vit plutôt bien avec le Sida. Les personnes séropositives bénéficient de la prise en charge complète par l’Etat de leur traitement antirétroviral (ARV). Ceux-ci sont en effet gratuits. Cela a permis à  bien des personnes démunies qui n’avaient aucun accès aux médicaments il y a quelques années, tant les coûts étaient élevés, de pouvoir rallonger leur espérance de vie. Ainsi, en moins de dix ans, de 2003 à  2010, le nombre de patients sous traitement ARV est passé de 1 073 à  33 580, soit 31 fois plus. En outre, le nombre de sites de dépistages est aussi en constante augmentation. De 22 en 2003, ils sont 266 aujourd’hui tandis que les sites de préventions de la transmission mère-enfant sont passés 13 à  307, soit 24 fois plus. Le dépistage est quasi systématique pour les femmes enceintes qui font le test après leur première consultation prénatale. De nombreuses campagnes ont par ailleurs été mises en œuvre pour pousser le maximum de personnes à  faire le dépistage volontaire. Selon le Secrétaire Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida(HCNLS), il n’y a pas de problème en ce qui concerne l’accessibilité des médicaments. Ce sont « les médicaments qui vont aux malades et non les malades aux médicaments » dit-il. Depuis des années, les ARV sont acheminés aux malades dans leurs localités respectives, permettant une couverture nationale stable. La stigmatisation est également en recul au Mali, selon M. Sene. « Aujourd’ hui, les choses ont beaucoup évolué de façon positive. Certaines personnes ont compris que le SIDA est une maladie comme les autres et elles nous acceptent », témoignent des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Mali, cela grâce à  de nombreuses campagnes de sensibilisation dans les médias. T.K. nous raconte qu’elle avait perdu son emploi de vendeuse dans une boutique quand son employeur a appris son statut. Mais, C’’est grâce au soutien de sa famille qui s’est mobilisée autour d’elle qu’elle a pu tenir pendant les mois de chômage puis trouver un autre emploi qu’elle a toujours. Mais aujourd’hui, l’inquiétude est grande en ce qui concerne la poursuite des efforts entrepris en faveur des malades. Les problèmes de corruption qui ont fortement entaché l’image du Mali auprès du principal partenaire dans la lutte contre le Sida, le Fonds Mondial, font craindre aux malades l’arrêt de la subvention des ARV. Ce «sera un coup dur» parce que la plupart d’entre nous n’a pas les moyens de se procurer les traitements. Le secrétaire exécutif du HCNLS se veut rassurant. Pour lui, la création d’un fonds national de lutte contre le SIDA est une piste de solution afin que le Mali puisse continuer à  mener la lutte au cas o๠les partenaires se retirent. En attendant, le combat contre la maladie continue et en ce 1er décembre 2011, le plus grand vœu que formulent les malades est la découverte rapide d’un vaccin. «Pour que la génération qui vient après nous, soit une génération sans Sida, qu’elle ne connaisse pas les souffrances que nous avons vécu et qu’elle puisse concentrer son énergie au développement au lieu de lutter en permanence contre la maladie », telle est la prière de T.K.

Sida: Moins de gens en meurent

Le nombre de personnes qui vit avec le VIH Sida a atteint en 2010, le chiffre record de 34 millions. Rassurez-vous, ce n’est pas une mauvaise nouvelle en soi! Cela veut dire, qu’aujourd’hui de plus en plus de personnes ont accès aux traitements, ce qui rallonge considérablement leur espérance de vie. « Le nombre de personnes vivant avec le VIH (virus du SIDA) n’a jamais été aussi important, principalement en raison d’un meilleur accès aux traitements », indiquent les experts de l’ONUSIDA.Le rapport annuel de l’agence spécialisée des Nations Unies a été lancé ce lundi à  Berlin en Allemagne par son Directeur Exécutif, Michel Sidibé. Toujours beaucoup d’infections 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde,c’est une hausse de 17 % par rapport à  2001, selon les derniers calculs de l’ONUSIDA. Cela reflète un nombre important et continu de nouvelles infections à  VIH et une expansion significative de l’accès au traitement antirétroviral, qui a contribué à  réduire les décès liés au sida, notamment au cours des dernières années. Cependant, et c’est le fait notoire contenu dans le document, le nombre de personnes décédées de causes liées au sida a chuté à  1,8 million en 2010, contre un pic de 2,2 millions au milieu des années 2000. Au total, 2,5 millions de décès ont été évités dans les pays à  revenu faible et intermédiaire depuis 1995 grâce à  l’introduction de la thérapie antirétrovirale.Durant la seule année 2010, 700 000 décès liés au sida ont pu être évités. Une grande partie de ce succès a été enregistrée ces deux dernières années grâce à  l’amélioration rapide de l’accès aux traitements. à€ l’échelle mondiale, 50 % des malades éligibles à  un traitement ont accès à  des soins. Le document montre aussi qu’environ 15 milliards ont été mis à  la disposition de la riposte au sida, contre 15,9 milliards en 2009. à€ l’échelle mondiale, le pourcentage de femmes parmi les personnes vivant avec le VIH reste stable à  50 %, bien qu’elles soient plus touchées en Afrique subsaharienne (59 %) et dans les Caraà¯bes (53 %). On estime à  2,7 millions le nombre de nouvelles infections à  VIH en 2010, dont 390 000 enfants. C’’était 15 % de moins qu’en 2001 et 21 % de moins que lors du pic de l’épidémie en 1997. Le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH continue de baisser, dans certains pays plus rapidement que dans d’autres. l’incidence du VIH a chuté dans 33 pays, dont 22 pays d’Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par l’épidémie. L’espoir est permis Les données de ce rapport ravivent l’espoir d’une possible fin de la pandémie. « Nous sommes à  l’aube d’une avancée significative dans la riposte au sida» a déclaré Michel Sidibé. Mais pour le moment, la pandémie est loin d’être terminée, rappelle l’organisation, qui soutient que la perspective de sa fin se rapprochera uniquement si l’effort financier et social reste constant. Les Etats doivent investir « intelligemment » a par ailleurs déclaré le Directuer de l’ONUSIDA.

HCNLS : la boîte de Pandore est ouverte…

La semaine dernière, nous rencontrions Malick Sène, Secrétaire exécutif du HCNLS, le Haut Conseil National de lutte contre le VIH Sida, pour faire le point sur les résultats de l’institution en matière de lutte contre le VIH sida, cette fois, C’’est devant un public de journalistes maliens, que l’homme a eu faire une communication brillante, ce lundi 14 novembre, à  la Maison de la presse de Bamako, pour ensuite répondre aux questions des scribouillards de la république. Rappelons le, HCNLS fait l’objet d’une enquête du Fonds Mondial depuis près de 14 mois, et est soupçonné de malversations financières. Tout est parti d’un article de presse, qui a en quelque sorte déclenché l’opération de communication du HCNLS. Une conférence de presse s’imposait donc pour Malick Sène et son équipe. Autour de lui, à  la maison de la presse, le Dr Youssouf Diallo, et Alioune Sylla du CSLS-MS, la cellule sectorielle de lutte contre le sida du ministère de la Santé, partenaire clé du HCNLS. Et dans la salle, le public. Une vingtaine de diapos, ont servi à  Malick Sène, pour dérouler les résultats incontestables du HCNLS sur le round 2004-2010, o๠45 millions de dollars ont été décaissés. Baisse du taux de séroprévalence de 1,7 à  1,3%, augmentation des sites de dépistage, le Mali classé comme le 3è pays africain à  avoir rendu gratuit l’accès aux ARV. Mais il reste la stigmatisation sociale des malades, une des faiblesses du programme, les divorces consécutifs à  la maladie, le refus culturel pour certains malades de prendre les médicaments… autant de défis qui restent à  accomplir. Mais l’enquêteur du Fonds Mondial, le fameux Bourassa, a-t-il eu le temps de constater tout cela ? Il aurait été renvoyé de Bamako. Malick Sène dément formellement. Pire, précise le Secrétaire Exécutif du HCNLS, ce sont des Maliens qui ont passé près de 150 coups de fil, au Fonds Mondial pour dénoncer des fraudes dans la gestion des fonds. «Â C’’est quand même une honte, entre nous africains d‘agir de la sorte… », s’indigne Sène. Qui appelle les journalistes à  plus de véracité, de jugement et d’objectivité. «Â  Le secrétariat du HCNLS est inclusif, il est à  vous et nous sommes à  votre disposition pour vous donner toutes les informations ». Et maintenant ? Soupçons du Fonds Mondial et petites révélations entre amis… Au Mali, les rumeurs courent très vite, et lorsqu’on confrère, à  qui est donné la parole, révèle que des médicaments ARV(antirétroviraux), sont vendus illégalement à  l’hôpital Gabriel Touré, et qu’une ordonnance servirait de preuve, les langues se délient peu à  peu à  la conférence de presse. Le HCNLS demande à  voir. Le Ministère de la santé réagit vivement. Et précise qu’il pourrait s’agir de certains antibiotiques, liées au maladies opportunistes, liées elles au VIH Sida. Un point à  éclaircir. Mais, le HCNLS a lui un mandat de faire-faire, il chapeaute tous les autres partenaires, pour coordonner la lutte contre le VIH sida sur le terrain. Certaines irrégularités lui échapperaient donc. De même que l’on apprend que le taux de 35,3% de séroprévalence chez les professionnelles du sexe en 2006 est passé à  24% en 2009, une baisse significative. Par ailleurs, un auditeur dans la salle, pointe du doigt les populations transhumantes, les pasteurs nomades qui s’adonneraient au libertinage. « Un programme existe, rappelle le Dr Youssouf Diallo du HCNLS… ». Il y a des « gap de programmes en matière de lutte contre le VIH Sida, sur lesquels nous ne devons nous pencher… ». Alors, si on coupe définitivement le robinet, que va-t-il se passer ? Le Fonds Mondial a déjà  commencé a geler les fonds. Sur le round 8 2010-2014, pour un montant d’environ 29 millions d’euros, tout n’a pas été décaissé, seulement 5 millions de dollars US. Il a donc fallu s’adapter à  la situation. Depuis 2009, le Fonds n’a pas acheté de médicaments, le Mali aurait financé les tablettes pour les pharmacies populaires, à  défaut de l’argent des bailleurs. Malick Sène précise même avoir gelé certains programmes régionaux de sensibilisation au profit de l’achat des ARV pour les malades. Le pallier 1 notamment, qui coûterait 37$. « Faisons donc en sorte ne pas arriver au pallier 2, qui lui coûte 467%, et le troisième type, 3206$ et que le Mali ne pourrait certainement pas prendre en charge… », a précisé Sène. 80 % du financement venant de l’extérieur et 20% du Mali, la différence est de taille. Aussi quand le Secrétaire Exécutif, se rend à  Genève, présenter les dossiers du Mali et négocier pour avoir des fonds, on lui présente des coupures de presse, sur la corruption à  grande échelle d’un pays africain. « J’étais très gêné, ce jour là , affirme Malick Sène, C’’est pourquoi je vous demande de dire la vérité, parce que C’’est l’honneur du Mali qui est en jeu dans cette affaire, et la survie des malades, en conséquence…». Malick Sène a été clair. Qu’adviendra t-il du HCNLS lorsque le rapport du Fonds Mondial sera public ?. « Le Mali aura 30 jours pour réagir ». Mais le Fonds Mondial a déjà  savoir que le HCNLS restait bénéficiaire principal jusqu’au 31 décembre 2011. Et après ? Vers la Création d’un Fonds national de lutte contre le Sida… Si l’inquiétude reste palpable chez les agents du HCNLS, l’évocation de la création d’un Fonds National de lutte contre le Sida mérite qu’on s’y arrête. Tout le problème est la. Comment pallier à  la dépendance des bailleurs internationaux. Si d’aucuns estiment les méthodes du fonds mondial floues et critiquent cette organisation dont le fonctionnement interne est remis en cause, d’autres pointent l’incapacité à  gérer des fonds colossaux qu’on vous met à  disposition, « forcément, il y aura des irrégularités… », confie un observateur dans la salle. D’autres comme le Groupe Pivot Santé, préfère garder le silence sur ses actions tant que le rapport du Fonds Mondial ne sera pas public. Puisqu’au niveau de la société civile, C’’est désormais l’organisation Plan Mali, qui devient le bénéficiaire principal d’une partie des fonds pour le Round 8… Toujours avec le HCNLS pour l’autre partie des fonds. Mais l’institution n’aurait-elle pas pu prévoir tout ça et éviter de se retrouver dans l’œil du cyclone ? On nous répond que la gestion des risques n’est pas une science exacte. Et que les méthodes d’audit du Fonds Mondial et du HCNLS diffèrent. Le rapport fera donc la lumière sur les points obscurs. C’’est en tout cas la lutte contre le VIH Sida au Mali, qui elle a enregistré des avancées notoires, qui est en jeu… A suivre…

Fonds Mondial :le HCNLS soupçonné

Sur le bureau du Secrétaire Exécutif du HNLS, cet organe étatique, chargé de chapeauter la lutte contre le VIH Sida, quelques journeaux locaux sont posés et Malick Sène figure en Une d’un hebdo spécialisé dans les révélations fracassantes ! « Je ne veux surtout pas empêcher cette journaliste d’écrire, mais il y a quand même un devoir d’information, il faut recouper les faits, remonter à  la source… », s’exclame Malick Sène, bon joueur. L’article en question met à  mal le HCNLS visé par les enquêteurs du Fonds Mondial présents à  Bamako depuis quelques jours. En effet, quelques mois seulement après le scandale de détournement du Fonds Mondial, basé à  Genève, et qui a couté sa place à  l’ex ministre de la santé et fait écrouer une dizaine de cadres du ministère, l’institution financière poursuit sa croisade contre la corruption à  large échelle des fonds qu’elle a mis a disposition du Mali. « 45 millions de dollars US, c’est le montant dont a bénéficié le l’institution sur le ROUND 2005- 2010, pour permettre aux entitées affiliées au HCNLS, de poursuivre un travail de sensiblisation anti-SIDA et d’atteindre des objectifs patents.  » Je vous le dis, ils sont partout ces enquêteurs, il y a ceux de la BAD, du Bureau du vérificateur, de la Banque Mondiale et il faut les recevoir ici…. » On sent le patron du HCNLS quelque peu débordé par ces inspecteurs fourre-nez-partout à  quelques jours de la Revue annuelle du HCNLS qui doit être présentée au chef de l’état. Sans oublier les activités liées au 1er décembre, journée mondiale du SIDA. Dans cet imposant batiment, sise à  l’ACI 2000, il y’a comme un bourdonnement, une sorte d’agitation dans la maison du Sida et qui ne saurait masquer cette capacité à  réagir promptement face aux évènements inquiétants. Avancées patentes au Mali Face à  nous, Malick Sène a le sourire généreux, il nous tend des documents, des chiffres, des données véridiques, destinés à  prouver toutes les avancées réalisés en matière de lutte contre le VIH SIDA au Mali. Elles sont concrètes ! En matière thérapeuthique, le Mali affiche donc un taux de réalisation de 90 à  95%. Entre 2005 et 2011, le nombre de sites de dépistage montre une courbe croissante… De même que le nombre de personnes dépistées a fait un bond de 22 481 personnes à  près de 129 030 sur la même période.  » J’attends comme toute le monde le rapport des enquêteurs du Fonds Mondial, et ceux qui ont volé, seront connus et sanctionnés… « . Malick Sène craint-il les méthodes du Fonds Mondial qui n’hésitera pas à  fermer le robinet de façon drastique ou à  faire relever toute une équipe en cas de corruption constatée … VIH sida, répartition des fonds Le Haut conseil national de lutte contre le sida ou HCNLS, a été crée en 2001 par la volonté de l’ex président Alpha Oumar Konaré, et la plupart de ses programmes sont financés par la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, la BAD et le système des Nations-Unies. Dès le départ, ses objectifs ont été clairs : réduire le taux de séroprévalence au Mali estimé à  1,3% aujourd’hui, augmenter les dépistages, l’acès aux ARV, aux soins pour les porteurs du virus, réduire la transmission mère-enfant… Classé comme un bon élève dans la croisade contre le SIDA, le Mali fait partie des pays A1 ou pays ayant dépassé les attentes.  » Vous voyez, ajoute Malick Sène, on ne peut ignorer tout ces résultats à  cause d’un vol… » Si vol il y a eu. 45 millions de dollars, ca fait beaucoup d’argent. Comment tout cela a t-il été réparti sans oublier les frais de fonctionnement interne, le salaire des agents, les frais de mission. C’est là  que le bât blesse, puisque des montants destinés à  couvrir certaines campagnes pour les plus nécessiteux, sont parfois redirigés ailleurs.. Au HCNLS, la répartition des fonds est la suivante : 7,7% pour le secrétariat exécutif que dirige Sène, soit 3.467 008 millions de dollars US. Les autres entités et structures de la société civile gérés par le HCNLS, comme Arcad SIDA on touché 7.140 299 $, soit 29% du budget, la plus grosse côte part. Pour les pharmacies populaires du Mali, 5.140 827, soit près de 11,4%; Le reste a été réparti entre le Groupe pivot Santé, le PNUD etc… Croisade anti-corruption Les enquêteurs du Fonds Mondial veulent eux tout savoir et tout vérifier. Malick Sène a lui prévu une conférence de presse dès lundi. Cela semble nécessaire et même urgent. Car l’article de cette consoeur a eu son effet sur les agents de la structure. Sauf qu’en matière de révélations, la déontologie veut qu’on interroge les principaux concernés et d’autres sources au risque de faire de la désinformation. Audit, contrôle, rigueur, résultats, corruption, autant de mots qui tournent dans l’esprit des agents du HCNLS, en cette fin d’année cruciale pour leurs activités. Dans un pays à  tradition solennelle comme le Mali, il serait dommage que de sombres irrégularités financières viennent à  saper la publication d’un travail collectif et remettre en questions les « hauts faits » d’un organe dédié à  la lutte contre le VIH SIDA. Et même si le président ATT à  pu défendre en son temps, Sidi Sosso Diarra, ex vérificateur général du Mali lorsqu’il fut mis à  mal par ses détracteurs, il ne saurait s’opposer aux principes du Fonds Mondial, qui décaisse et est donc Roi… L’affaire du Fonds Mondial au Mali a révélé ceci que nul n’est à  l’abri d’un contrôle en matière d’aide au développement. Cette aide, fatale comme le dénonce l’économiste zambienne Dambisa Moyo dans son célèbre ouvrage. Faut-il couper le robinet alors ? Non ce n’est pas la solution, estime Malick Sène, pour qui les efforts réalisés par le Mali en matière de VIH SIDA, prévalent sur les maillons corrompus de la chaà®ne du développement. « Nous souhaitons que cela ne soit pas le cas, au regard de tous les malades dont la prise en charge incombe au HCNLS… ». Les bailleurs doivent donc continuer de suivre. A quand ce fameux rapport ? « On ne sait pas exactement, répond Sène courtois, nous l’attendons tous pour faire la lumière sur la gestion des fonds. Nous nous avons des procédures de contrôle, des audits, en accord avec le fonds ». Les chiffres que nous ont transmis le Secrétaire exécutif du HCNLS sont précis. Mais la gestion des fonds ? Opaque, transparente ? L’ère est au soupçon et qui dit soupçon, dit méfiance. C’est désormais la politique de rigueur au Fonds Mondial. Malick Sène reste lui un homme délicieux, qui n’a absolument rien à  cacher aux journalistes, si on se donne la peine de lui tendre notre plume… Affaire à  suivre !

SIDA: Les circoncis sont mieux protégés

Ces études ont été conduites dans plusieurs pays d’Afrique notamment en Afrique du Sud et au Kenya. Une autre étude menée en Ouganda montre également que cette opération procurerait plus de plaisir aux hommes. Le débat a longtemps fait rage. Des études présentées mercredi à  la septième conférence de l’International Aids Society (IAS) à  Rome confirment que la circoncision, qui consiste en l’ablation du prépuce qui est situé au bout du pénis, réduit au moins de 60% le risque de contraction du virus du sida. Elles ont été coordonnées par le Français Bertran Auvert, épidémiologiste de l’Inserm de la faculté de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et menées par les chercheurs sud-africains Dirk Taljaard de l’Institut Progressus et David Lewis de l’Institut national des maladies contagieuses. « Ce résultat démontre pour la première fois que la circoncision masculine appliquée à  grande échelle est efficace pour lutter contre le VIH au niveau d’une communauté », a souligné Bertrand Auvert. Cette étude conforte les résultats de trois expériences conduites au Kenya et en Ouganda (2007) et en Afrique du Sud (2005). Les résultats avaient incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONUSIDA à  recommander dès 2007 la circoncision comme stratégie de prévention dans les communautés fortement touchées par le VIH et ayant très peu recours à  la circoncision. Les femmes bénéficieraient de la réduction du risque Bertrand Auvert s’est chargé lui-même de conduire les expériences sur 110 000 personnes en Afrique du Sud entre 2007 et 2010 auprès de la population adulte du bidonville d’Orange Farm, à  45 km de Johannesbourg. Selon Le Quotidien du médecin, une circoncision gratuite et médicalisée était proposée à  tous les hommes volontaires âgés d’au moins 15 ans. l’intervention s’est aussi appuyée sur un programme d’information sur la prévention, incluant le dépistage, la distribution de préservatifs, et la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Et sur une campagne massive en faveur de la circoncision avec interventions à  la radio ou par haut-parleur, porte-à -porte, affichettes dans les stations de taxis ou encore les centres de santé… Une initiative qui a récolté ses fruits. Au cours des trois années de l’étude plus de 20 000 circoncisions ont été effectuées, ce qui a permis de faire passer la proportion d’hommes circoncis de 16 à  50 % parmi les 15-49 ans (59 % chez les 15-24 ans). Ces résultats ont montré que les comportements sexuels, notamment l’usage des préservatifs, ne sont pas différents chez les hommes circoncis et non circoncis. En revanche, Bertrand Auvert a constaté que le risque d’infections était réduit de 76 % chez les circoncis. Selon le chercheur, si aucun homme n’avait été circoncis dans cette communauté pendant cette période, le nombre de nouveaux cas d’infection aurait été de 58% plus élevée. Il a également affirmé que les femmes, qui ne sont pas protégées directement par la circoncision de leur partenaire, devraient bénéficier indirectement de la réduction du risque. l’effet protecteur de la circoncision s’explique par la présence sur la surface interne du prépuce de cellules de Langerhans, facilement infectées par le VIH. Les circoncis auraient plus de plaisir sexuel Le professeur Auvert estime que « réduire le nombre de nouvelles infections va réduire les décès dus au sida mais aussi les besoins en traitements antirétroviraux. Cette étude montre enfin que la généralisation de la circoncision devrait être une priorité de santé publique en Afrique australe et de l’Est et qu’un engagement politique fort est nécessaire ». Les investigateurs sud-africains de l’étude, dont le Dr Dirk Taljaard, espère que ce changement de normes sociales introduites dans cette communauté soit « pérenne ». « Nous devrions bientôt détecter une réduction de l’infection des femmes ». Son compatriote le Professeur David Lewis s’est, pour sa part, réjoui de ce « résultat extraordinaire pour une intervention qui coûte 40 euros, prend 20 minutes et ne doit être faite qu’une seule fois dans la vie ». La circoncision procurerait en outre d’avantage de satisfaction sexuelle aux hommes. C’’est ce que révèle une autre étude conduite en 2009 par des chercheurs ougandais de l’université de Makerere sur 316 hommes. Ces derniers ont été circoncis entre février et septembre 2009. Leur moyenne d’âge était de 22,7 ans. Un an après l’opération, 220 hommes circoncis étaient sexuellement actifs, dont 27,7% utilisaient des préservatifs. Près de 87,7% ont indiqué aux enquêteurs qu’il leur était plus facile d’atteindre un orgasme depuis qu’ils étaient circoncis. Et 92,3% qu’ils avaient davantage de satisfaction sexuelle. Cependant nombre de chercheurs à  Rome ont insisté sur le fait que la circoncision devait être complémentaire d’un autre moyen de prévention. « Arrêtons de penser qu’un outil de prévention va suffire », a souligné Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008. « Si on veut diminuer l’incidence de l’infection dans le monde, ça ne va pas être la circoncision toute seule, les préservatifs tout seuls, le traitement comme prévention tout seul : C’’est un ensemble, dont font partie aussi l’éducation et la lutte contre la stigmatisation », a-t-elle expliqué. Selon elle, « il ne faut pas se leurrer, même quand on aura une possibilité de cure (rémission), ce que J’espère, même quand on aura un vaccin, ce ne seront que des outils supplémentaires à  rajouter dans le circuit ».

Le projet SOVES contre le VIH Sida

Orienté sur une vaste campagne de sensibilisation des jeunes sur la pandémie du Vih/sida, le Projet « Soves » est la toute première activité de domaine communautaire du mandat 2011 de la Jci Bamako Etoile. Son lancement a rassemblé hier de nombreux membres de la Jeune Chambre Internationale au Carrefour des jeunes de Bamako. Le projet «Â Soves »Â qui se veut une vraie offensive contre le Vih/ Sida a pour partenaires Plan Mali et l’association Oui Pour une Enfance Noble(OPEN Mali). Le thème retenu est « C »est ma vie, c’est mon corps, c’est mon choix ». Il s’agit, selon les organisateurs de sensibiliser la jeunesse sur leur responsabilité face au SIDA, grâce à  une sexualité voulue et maà®trisée. Selon le président d’OPEN Mali, Louis Cheick Sissoko, les jeunes arriveront à  vaincre la pandémie du Sida si seulement ils acceptaient d’en être conscients et d’y faire front. Et ce à  travers la promotion de valeurs sociétales que nous avons au Mali, à  savoir, l’abstinence avant le mariage et la fidélité dans le couple. Le président de la JCI Bamako Etoile, Mamadou Y. Doucouré a signalé qu’un accent particulier sera mis sur la sensibilisation à  travers des émissions télévisée et radiophoniques, un « Balani show »…pour informer les jeunes de la necessité de se préserver du Sida afin de jouer leur rôle dans le développement de leur communauté et de leur pays. Il a également souligné qu’un accent particulier sera mis sur la lutte contre la discrimination. Le représentant de Plan Mali, William Michelet a, dans son intervention,exhorté les jeunes à  assumer leur responsabilité en matière de sexualité. Pour ce faire il préconise les méthodes de prévention. Notons que Plan Mali intervient dans le cadre d’un développement humanitaire centré sur l’enfant. Et c’est dans la continuité de cette action que l’institution internationale œuvre aussi dans la protection et la promotion de la jeunesse. L’honneur est revenu au Président National 2011 de la JCI Mali, le Sénateur Ahmed Salif Camara de lancer le projet Soves 2011. Mais avant il a instruit ses camarades de la JCI Bamako Etoile de partager l’initiative avec d’autres associations. Ce qui, selon lui, permettra d’augmenter l’impact de ce projet et de toucher le maximum de jeunes pas seulement à  Bamako, mais aussi dans tout le Mali et pourquoi pas au delà . La prochaine activité de ce projet consiste en une émission radiodiffusée ce dimanche de 22H30 à  00h30 sur les ondes de Radio Klédu 101.2 FM.

Le Mali plaide sa cause à l’OMS

Les principaux thèmes débattus cette année étaient relatifs aux pandémies telles que le choléra, les maladies chroniques, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le paludisme, la santé maternelle et infantile, et les systèmes de santé relatifs au VIH/Sida. Le Dr Margaret Chan dans son adresse d’ouverture, a fait vibrer les C’œurs de tous les participants : «Â J’occupe maintenant ces fonctions depuis près de cinq ans. Il m’arrive parfois d’interrompre une réunion pour demander à  mes interlocuteurs de ne pas oublier que ce sont des personnes dont il s’agit. N’oublions jamais les gens. Nos débats et nos discussions n’ont de sens que s’ils améliorent la santé des gens et soulagent leurs souffrances… En 2010, J’ai rencontré au Bangladesh un groupe de femmes qui participaient à  un programme sur le micro crédit communautaire, avec qui J’ai bavardé et que J’ai embrassées. Elles étaient fières de pouvoir permettre à  leurs enfants de faire des études, de pouvoir leur donner à  manger, de gagner leur propre argent, et d’acquérir ainsi le respect d’elles-mêmes. Ces femmes avaient conquis un pouvoir, un pouvoir bien réel et porteur d’espoir. Je dédie ce discours à  ces femmes et à  ces enfants. »  » Souvenez-vous toujours des autres » Le Dr Margaret Chan a partagé sa vision d’une nouvelle OMS collaborant avec d’autres secteurs pour s’attaquer aux risques sanitaires qui menacent la santé et la stabilité des sociétés, une nouvelle Organisation dans laquelle tous les pays, grands ou petits, riches ou pauvres, se rassembleraient pour défendre l’équité, la justice sociale et les droits de l’homme. « Souvenez-vous toujours des autres », rappellera t-elle. Cette assemblée mondiale a servi de tribune pour le Mali, pour réaffirmer sa position dans la lutte contre la tuberculose et le VIH Sida, face au récent scandale du fonds mondial au Mali. Mme Diallo Madeleine Bah, l’actuelle ministre de la santé, et sa délégation ont plaidé pour le Mali et la reprise des activités financées par le fonds mondial. Rappelons qu’il y’a un mois des experts de l’OMS ont organisé une rencontre à  cet effet à  Bamako.

Lutte contre le Sida : De grands progrès mais aussi de vrais défis

22 millions de malades en Afrique au Sud du Sahara l’information a été donnée lors du lancement du mois de la lutte contre le Sida le samedi dernier au centre international de conférence de Bamako. La journée mondiale consacrée à  la pandémie est, depuis des années, l’occasion de faire le point de la situation et de mesurer les progrès accomplis. Le sida demeure une grande menace pour le monde entier et la grande partie de ses victimes se trouve en Afrique, comme en atteste le tableau épidémiologique de la maladie. Même si le dernier rapport de l’ONUSIDA (le Programme commun du Système des Nations unies pour la lutte contre le sida) indique une tendance à  la baisse, sur le nombre de malades du Sida qui avoisine les 33 millions de sujets à  travers le monde, l’Afrique au sud du Sahara en compte environ 22 millions de malades, soit 68%. Cet état de fait interpelle la communauté internationale pour une attention soutenue vis-à -vis des pays d’Afrique au sud du Sahara. Bons résultats grâce l’engagement des autorités maliennes Lutter contre le Sida n’est pas seulement un slogan au Mali, mais plutôt des actes concrets posés. Dans notre pays, les bons résultats obtenus découlent en grande partie de l’engagement du président de la République, Amadou Toumani Touré et du gouvernement. La gratuité des antirétroviraux (ARV) pour les personnes atteintes de VIH-Sida est l’une des manifestations de cet engagement. « Comme J’ai l’habitude de dire chaque année il faut que les médicaments aillent vers les malades » déclare le chef de l’Etat. Poursuivant son intervention, ATT s’est réjoui des performances enregistrées et qui font du Mali le troisième pays africain à  mettre le plus grand nombre de malades sous traitement antirétroviral. l’occasion était bonne pour le président de revenir sur la reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il faut dire qu’il avait été le seul dirigeant africain à  être invité en octobre dernier à  New York pour plaider au nom du continent en faveur de la reconstitution de ce fonds. Ce choix du président Touré procède des performances de notre pays dans la lutte globale contre ces pathologies. l’ « affaire du fonds mondial » Evoquant les présomptions de malversations du Fonds mondial au Mali, Amadou Toumani Touré a placé les choses dans leur contexte. «Il ne faut pas jeter l’enfant avec l’eau du bain. Chaque fois qu’une personne est accusée de malversation, nous prendrons les dispositions élémentaires pour que justice soit faite. Mais ne condamnons pas les gens à  l’avance. Je souhaite que tous ceux qui sont interpellés sur le dossier (du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme), aient la possibilité de se défendre, de se protéger et éventuellement de laver leur honneur», a indiqué Amadou Toumani Touré. Il a invité le secteur public à  participer à  la reconstitution du Fonds national de lutte contre le Vih-sida avant de rendre un hommage appuyé au Système des Nations unies, au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme et à  la Banque africaine de développement entre autres partenaires pour leur engagement dans cette cause noble. Le Mali éligible au Round 10 du Fonds Mondial Au cours de cette cérémonie de lancement, les messages du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon et du directeur exécutif de l’ONUSIDA, notre compatriote Michel Sidibé ont été lus respectivement par la coordinatrice résidente du Système des Nations unies, Mbaranga Gasarabwé et Ousmane Diouf, le coordinateur pays de l’ONUSIDA chez nous. Ce dernier a annoncé l’éligibilité de notre pays au Round 10 du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Autres faits marquants de cette cérémonie, la présence des personnes vivant avec le VIH /Sida. Elles se sont également fait entendre. Habillées en tenues traditionnelles, elles ont témoigné de leur reconnaissance au gouvernement pour les gros efforts faits en leur faveur. Elles ont attiré l’attention de l’auditoire sur l’ampleur et les conséquences de cette maladie qui ne connaà®t ni de frontières, ni d’ethnies, encore moins de sexes ou d’âges.

Sida au Mali : 85% des malades connus ont accès au traitement

96% des maliens n’ont jamais fait de dépistage Le Mali, à  l’instar du reste de la communauté internationale, célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le lancement officiel du mois national de lutte a été repoussé au samedi prochain du fait que le Chef de l’Etat qui préside chaque année l’événement est en ce moment hors du pays. Malgré ce report, les activités seront lancées aujourd’hui partout sur le territoire national. Dr Alou Sylla, coordinateur de la cellule sectorielle a, dans son intervention, retracé l’évolution de la lutte contre le Sida au Mali avant d’indiquer que 17 000 personnes vivent avec le VIH/Sida et 85% bénéficient du traitement du Sida. Seulement 4% de la population connait son statut sérologique. Dans le cadre de la prise en charge, il existe dans notre pays plus de 292 structures offrant des services de prise en charge de la transmission mère-enfant. Malgré des tendances encourageantes, notamment le recul assez important de 25% sur les nouvelles infections du VIH dans 22 pays africains et dans le monde, il n’est pas question de baisser la garde dira Malick Sène, Secrétaire exécutif du haut conseil national de lutte contre le sida. Garder l’accent sur la prévention et la responsabilité de chacun Le thème  » accès universel à  la santé et droit de l’homme  » et les slogans  » Au Mali, l’accès à  la prévention et à  la prise en charge du Vih et du Sida, un droit et un devoir pour tous  » et  » 50 ans d’indépendance, 25 ans de réussite dans la réponse au Sida  » ont été retenus pour cette édition. Malgré de grandes avancées thérapeutiques, il n’existe encore ni vaccin, ni traitement permettant de guérir le Sida. Pour ce faire, la lutte contre cette maladie met l’accent sur la prévention, la responsabilisation, la solidarité. Ce 1er décembre 2010, selon les responsables en charge de la lutte contre cette maladie, est une date symbolique de mobilisation et d’engagement pour toutes les couches socioprofessionnelles de notre population. Malick Sène a signalé que la prévalence mondiale du VIH s’est stabilisée, mais que le Sida figure toujours parmi les principales causes de décès dans le monde et l’Afrique au Sud du Sahara paie un lourd tribut. Il a affirmé que les progrès que le Mali a accomplis dans le cadre de cette lutte pendant ces dernières années, avec la diminution du taux de prévalence de 1,7% à  1,3 %, doivent inciter les populations à  persévérer dans ce sens. A ses dires, dans 22 pays en Afrique dont le Mali, il y a eu un recul assez important de 25% des nouvelles infections. Avant de relever que le Mali est en tête du peloton parmi les quatre pays en avance dans la lutte avec plus de 85 % de malades sous ARV. Il a par ailleurs évoqué la nécessité de créer un fonds national de lutte contre le VIH/Sida. Il a relevé qu’il y avait souvent déclaré que les partenaires accusent du retard dans l’achat des ARV. Pour qu’il n’y ait pas de rupture, il a tenu à  insister sur la création dudit fonds. Quant au représentant de l’ONUSIDA au Mali, Ousmane Diouf, a présenté le rapport ONUSIDA. On peut en retenir que le nombre de nouvelle infections s’est établi à  2,6 millions en 2009 par rapport aux 3,1 million en 1999.

SIDA : L’épidémie ralentit

l’espoir peut-il renaà®tre? Le nombre total de personnes séropositives a sensiblement baissé en 2009 par rapport aux 33,4 millions de l’année précédente, et 56 pays au moins ont stabilisé ou fortement réduit la proportion de nouvelles infections par le VIH. Mais si plus de cinq millions de personnes atteintes ont accès aux médicaments antirétroviraux, les deux tiers de celles qui habitent des pays pauvres (15 millions) ne peuvent pas se les procurer. Les toxicomanes et les prostitué(e)s les obtiennent beaucoup moins facilement que d’autres, selon le rapport 2010 du Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (Onusida). « Pour la première fois, nous pouvons dire que nous brisons la trajectoire de l’épidémie de sida. Nous l’avons stoppée et commençons à  la faire reculer », a dit Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida, alors qu’était publié le rapport. Depuis l’apparition de l’épidémie dans les années 1980, plus de 60 millions de personnes ont été contaminées par le VIH et près de 30 millions y ont succombé. Moins de nouvelles infections Le virus de l’immunodéficience humain acquise qui cause le sida peut être contrôlé par une combinaison de médicaments, mais on ne possède pas de remède proprement dit. Selon le rapport de l’Onusida, les nouvelles infections par le VIH ont diminué de près de 20% ces dix dernières années. Chez les personnes jeunes de quinze des pays les plus affectés, les taux de VIH ont reculé de plus de 25% grâce à  l’adoption de pratiques sexuelles plus sûres. Michel Sidibé a noté que l’écart diminuait entre prévention et traitement, mais il a souligné qu’on était loin de pouvoir se targuer d’une « mission accomplie » face au sida. Il s’est dit préoccupé par le ralentissement des octrois de fonds destinés à  combattre la maladie, les investissements des donateurs internationaux ayant stagné pour la première fois en 2009, et par les obstacles auxquels se heurtent les groupes marginalisés comme les toxicomanes en matière de prévention. Selon l’Onusida, un montant de 15,9 milliards de dollars était disponible en 2009 pour la lutte mondiale contre le sida, soit 10 milliards de moins que ce qui était nécessaire. « La demande surpasse l’offre. La honte, les discriminations et les lois inadaptées continuent à  barrer la route aux personnes qui vivent avec le VIH et aux personnes marginalisées », a déclaré Sidibé. Dix millions de personnes nécessitant un traitement contre le VIH/sida n’y ont pas accès, dit le rapport, selon lequel un décès sur quatre liés au sida est causé par la tuberculose, maladie évitable et curable. En Afrique subsaharienne, la région la plus durement touchée par le VIH et le sida, on a enregistré 1,3 million de décès liés au sida en 2009 et 1,8 million de personnes y ont contracté le virus VIH.

Reconstitution du Fonds Mondial : ATT plaide en faveur des pays africains

Urgence! C’est le maà®tre mot du discours d’ ATT devant les bailleurs du Fonds Mondial. Cela pour sauver des milliers de vies touchées par le VIH SIDA, la tuberculose et le paludisme. La mission était délicate pour l’hôte de Koulouba, mais son aura d’homme sage ne lui confère t-elle pas un certain crédit auprès de l’opinion internationale ? Pour cela, ATT a du s’expliquer sur la mauvaise gestion de ces fonds alloués au Mali, à  coups de milliards de dollars par rounds, par les gros donateurs. Suite au scandale du détournement au ministère de la Santé, ces mêmes donateurs, avaient baissé et gelé certains fonds. Or les acquis obtenus dans la lutte contre les 3 pandémies, engagent des financements constants et ne sauraient geler la recherche ou les efforts déjà  déployés ou compromettre les avancées réalisés pour les malades du Sida. La solidarité, voilà  ce qui doit guider les bailleurs, a souligné le président malien, face à  une pandémie dont l’Afrique est la première victime à  l’échelle planétaire, mais surtout, si au Nord, les malades sont pris en charge, la cause n’est pas acquise partout sur le continent. L’on sait par exemple les ravages que cause le Sida en Afrique du Sud, l’un des états les plus modernes du continent. Alors, pourquoi priver tous ces malades du sud, des dons du Nord ? Valoriser les acquis Alors ATT a rappelé les progrès obtenus dans la lutte contre le VIH SIDA aux bailleurs : Augmentation du nombre des centres de dépistage en seulement 5 ans au Mali. Les sites de traitements du VIH Sida sont passés de 6 à  67, montrant le fort degré de sensibilité à  la maladie. De même pour la transmission de la mère à  l’enfant, les structures ont augmenté pour la prévention. Surtout, on avance le chiffre croissant des patients sous anti-rétroviraux, d’environ 3000 il y a 5 ans, à  plus de 30 000 cas. Aussi, il est important de reconstituer ces fonds, jugés insuffisants d’ailleurs, puisque selon le président, 70% des financements attendus sont destinés au continent africain, vaste et sévèrement touché par le VIH Sida. Cela relève aussi de l’urgence d’atteindre les OMD(objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015, date butoire. A son tour, Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations-Unies, a rappelé l’urgence d’un leadership Africain, en matière de lutte contre le VIh Sida, un leadership qu’ATT a bien voulu incarner à  New York au nom de ses pairs africains. Mais beaucoup reste à  faire ! LES DONATEURS s’ENGAGENT à€ VERSER 11,7 MILLIARDS DE DOLLARS AU FONDS MONDIAL POUR LES TROIS PROCHAINES ANNà‰ES Réunis à  New York, les donateurs ont aujourd’hui pris un engagement financier à  hauteur de 11,7 milliards de dollars US en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période allant de 2011 à  2013. Ces moyens lui permettront d’appuyer davantage les efforts consentis par les pays pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement liés à  la santé. Les contributions qui viennent d’être annoncées constituent la promesse financière la plus importante jamais faite pour la lutte menée collectivement contre ces trois pandémies à  l’échelle internationale. Les chiffres avancés sont à  mettre au regard des 9,7 milliards de dollars US que le Fonds mondial avait obtenus en septembre 2007 à  Berlin pour la période allant de 2008 à  2010. « à€ l’heure o๠les gouvernements sont si nombreux à  revoir leurs dépenses à  la baisse, ces engagements envoient un message fort en montrant à  quel point les dirigeants de la planète veulent véritablement agir dans le bon sens, même au-delà  de leurs frontières. Les résultats obtenus prouvent qu’ils comprennent l’importance de la santé pour tous », a déclaré Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, qui préside la reconstitution des ressources du Fonds mondial pour la période allant de 2011 à  2013. « Il est probable, cependant, que les demandes de financement dépassent jusqu’aux engagements impressionnants pris aujourd’hui. Cela voudrait dire que nous devons continuer à  mobiliser des ressources supplémentaires et à  chercher des sources novatrices de financement. Nous avons besoin d’accroà®tre les contributions du secteur privé et nous devons faire venir de nouveaux bailleurs de fonds autour de la table. Notre travail va bien au-delà  de la reconstitution des ressources d’un fonds. Il consiste à  rendre espoir et dignité à  des vies humaines. » Source : Fonds Mondial

ATT au Fonds Mondial : Défendre la position du Mali à New York

ATT se rendra lui même à  New York, lundi prochain, afin de plaider la cause du Mali auprès du Fonds Mondial, un fonds destiné à  la lutte contre le VIH SIDA, la Tuberculose et le paludisme, trois pandémies qui touchent sévèrement notre pays. De même qu’il avait plaidé une augmentation de l’aide publique au Développement, à  l’Union Européenne, à  Strasbourg, ATT devra convaincre les bailleurs à  New York, de faire à  nouveau confiance au Mali, malgré les colossaux détournements de ce fonds, au ministère de la Santé dernièrement. Affaire qui avait vu la démission de hauts cadres et peut être celle prochaine du Ministre de la Santé en personne. Une commission d’enquête dirigée par le canadien Borassa, mène depuis plusieurs semaines, une investigation sur l’utilisation des fonds octroyés au Mali depuis 2005. Un fond colossal En 2010, le Fonds mondial aVAIT octroyé au Mali, près de 18 milliards, répartis sur un programme de cinq ans, et concernant près de 200 000 séropositifs au Mali et pour la promotion de l’accès gratuit des anti-rétroviraux aux personnes infectées. C’est dire l’ampleur de la lutte qui doit avancer.  » Le Vih Sida est une opportunité, celle de sortir les malades de leur isolement, mais je ne pourrai tolérer que ces fonds soient mal gérées ! « , affirmait tout récemment Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’Onusida en visite à  Bamako. Pour une fois, l’opacité devra être levée, quant aux millions détournés dans les services administratifs de santé du Mali, de même que le Haut Conseil National de lutte contre le Sida est cité dans cette affaire. Selon notre confrère du Réublicain, les enquêteurs ont saisi une masse de documents de cette structure, afin d’y faire la lumière, tout comme le Vérificateur Général a noté d’importants dysfonctionnements dans la répartition des fonds alloués. A cause de cette affaire, les fonds paludisme et Tuberculose auraient même été gelés pour l’heure, en attendant de plus d’éclaircissements dans cette affaire qui révèle somme toute l’ampleur de la corruption financière et administrative au Mali. La mission d’ATT Pour le président Malien qui s’est indigné de cette affaire, le silence n’était plus possible. Si l’on déplore souvent chez ATT sa lenteur à  réagir, il devra désormais convaincre les bailleurs du Fonds mondial à  New York, de faire confiance au Mali. Un pays cité comme un bon élève de cette lutte, notamment en matière de VIH sida, face au recul et à  l’accès aux soins gratuits. Le président Malien, qui incarne aux yeux de l’opinion internationale, un modèle de gouvernance, sera entendu, et écouté à  New York. Il faudra faire preuve d’humilité mais aussi de clairvoyance, pour obtenir le maintien et peut-être l’augmentation de ces fonds déjà  importants. C’est là  toute la mission des chefs d’états africains. Faire couler le robinet de l’aide, mais à  une fin noble cette fois, celle de la santé pour tous !