VIH-Sida et handicap : une double peine au Mali

Priorité sur l’échelle planétaire La lutte contre le VIH-Sida est une priorité aujourd’hui sur l’échelle planétaire. Les personnes handicapées qui sont parmi les plus pauvres dans nos sociétés constituent un levain favorable à  la propagation de cette pandémie. C’’est pourquoi la FEMAPH(la fédération malienne des personnes handicapées) n’est pas restée en marge de cette lutte. Depuis fort longtemps, cette fédération organise des formations à  l’intention de ses membres. Son président, Moctar Bah, a attiré l’attention sur la situation de cette couche vulnérable dans cette lutte. Il dira que les handicapés ne sont pas considérés dans le cadre stratégique national de lutte contre le Sida(CSN) comme un groupe à  part dans la définition des groupes vulnérables et à  risque. «Â Aucun indicateur n’existe pour approuver de façon spécifiée les actions menées. Les personnes handicapées constituent une franche importante de la population du Mali, environ un million cent mille selon OMS . Elles sont confrontées à  toutes sortes de maux socio-économiques (marginalisation extrême, pauvreté et préjugés ) deviennent un levier propre à  la propagation de ce terrible fléau. Un plan d’action pour sensibiliser les handicapées Au regard de cela, les organisations de personnes handicapées ont conscience de la vulnérabilité de leurs membres face au VIH sida. « Alors si on veut briser toutes les chaà®nes de contamination, aucune couche ne doit être en marge », a dit le président de la Femaph Moctar Bah. Remerciant à  cet effet l’ONG Groupe Pivot Santé et le Haut Conseil d’avoir mis à  la disposition des personnes handicapées un cadre d’analyse pour permettre aux responsables de la FEMAPH de résoudre les difficultés constatées par les personnes handicapées avec un paquet de services à  savoir la prévention, le dépistage, et le traitement handicap. Enfin, Malick Sène pour sa part a prodigué des conseils aux handicapées pour bien gérer ces fonds.

Prévention du VIH/SIDA : Les jeunes à l’avant garde

Selon ce rapport l’épidémie de sida continue de reculer. Cette année, c’est la tranche des 15-24 ans qui bénéficie de cette baisse dans de nombreux pays notamment grâce aux actions de prévention. Une nouvelle étude de l’ONUSIDA révèle que les jeunes conduisent la révolution de la prévention. La prévalence du VIH parmi les jeunes a diminué de plus de 25 % dans 15 des 25 pays les plus affectés par le sida. Un chiffre important quand on sait que 8 jeunes contaminés sur 10, soit 4 millions d’individus vivent en Afrique subsaharienne. Baisse de la prévalence chez les jeunes Cette baisse est dans une large mesure attribuable à  une diminution des nouvelles infections au VIH parmi les jeunes qui ont changé positivement de comportements sexuels. Ainsi selon le rapport, les jeunes qui ont des partenaires multiples utilisent de manière accrue le préservatif mais ont démarré leur vie sexuelle plus tardivement. Les pays les plus durement touchés par la pandémie à  savoir le Zimbabwe, Le Botswana, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Kenya, le Malawi, la Namibie et le Zimbabwe ont déjà  atteint l’objectif international de réduction de la prévalence à  25%. Quant au Burundi, au Lesotho, au Rwanda, au Swaziland, aux Bahamas et Haà¯ti, ils sont en passe de l’atteindre d’ici la fin de l’année. Nouveau moyen de prévention Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA dénommé Outlook 2010, présente les grandes lignes d’une plate-forme de traitement du VIH radicalement simplifiée appelée ‘Traitement 2.0′ qui pourrait permettre de réduire considérablement le nombre de décès liés au sida et diminuer fortement le nombre de nouvelles infections à  VIH La révolution Traitement 2.0 La généralisation du nouveau « Traitement 2.0 » contre le VIH/Sida pourrait permettre de réduire considérablement le nombre de décès liés au virus et diminuer fortement le nombre de nouvelles infections. Combinée avec les moyens de prévention classique, cette nouvelle thérapie pourrait sauver 10 millions de personnes d’ici à  2025 et éviter jusqu’à  1 million d’infections par an. « Non seulement le traitement 2.0 peut sauver des vies, mais il est potentiellement un moyen déterminant de prévention », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé lors de la présentation du rapport mardi à  Genève, en Suisse. « Pour que les pays atteignent leurs objectifs et leurs engagements en matière d’accès universel, nous devons réorganiser la riposte contre Sida. En nous montrant innovants, nous réussirons à  réduire les coûts afin que les investissements puissent atteindre un plus grand nombre de personnes », a-t-il ajouté. 26 milliards de dollars engagés Plus de 26 milliards de dollars pour lutter contre le fléau En 2010, l’ONUSIDA estime que 26,8 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par les pays en matière d’accès universel à  la prévention, au traitement, aux soins et à  l’appui en rapport avec le VIH. C’est pourquoi le rapport recommande aux programmes nationaux de lutte contre le VIH d’investir entre 0,5% et 3% des recettes publiques dans la lutte contre le Sida. D’o๠l’appel lancé par l’ONUSIDA à  l’endroit des pays en développement plus riches à  couvrir une proportion substantielle de leurs besoins de ressources à  partir de sources domestiques. Actuellement, 50 % des besoins mondiaux de ressources des pays à  revenu faible ou intermédiaire sont concentrés dans 68 pays dans lesquels le besoin national est inférieur à  0,5 % de leur produit national brut. Ces pays abritent 26 % des personnes vivant avec le VIH et reçoivent 17 % de l’assistance internationale consacrée au sida. Il faut signaler qu’on dénombrait 33,4 millions de personnes vivant avec le VIH à  travers le monde à  la fin 2008. Pour cette même année, on estime à  près de 2,7 millions le nombre de nouvelles infections à  VIH et à  2 millions le nombre des décès liés au sida.

Lutte contre le Sida : les lignes directives de l’OMS en révision

Présidée par le secrétaire général du ministère de la santé, Ousmane Touré, cette rencontre regroupe les responsables nationaux de lutte pour la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH (Adultes et enfants) et les responsables nationaux pour la prévention de la transmission de la mère à  l’enfant. Il s’agit d’aider les pays à  conduire le processus d’adaptation des nouvelles directives de l’OMS. 33,4 millions dans le monde personnes vivent avec le VIH Pour expliquer la pertinence de la rencontre, la représentante de l’OMS, Binta Tidiane Diallo rappelle que le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde a continué d’augmenter en 2008, pour atteindre un total estimé à  33,4 millions. Le nombre total des personnes vivant avec le virus en 2008 était plus de 20 % plus élevé que celui enregistré en 2000, et la prévalence était trois supérieure à  son niveau de 1990. l’Afrique subsaharienne reste la région la plus lourdement affectée, avec 71% de l’ensemble des nouvelles infections par le VIH totalisées en 2008. l’impact positif de l’anti rétro-viral Cet accroissement interrompu de la population des personnes vivant avec le VIH traduit les effets combinés du taux toujours élevé des nouvelles infections par le VIH et de l’impact positif des thérapies anti-rétro virales. « la couverture des thérapies Anti-rétro virales est passée de 7 % en 2003 à  42 % en 2008, avec des résultats en nette progression particulièrement en Afrique de l’Est et Afrique australe(48%). Si l’élargissement rapide de l’accès aux thérapies aide à  faire reculer la mortalité liée au Sida dans de nombreux pays et régions, il contribue aussi à  augmenter la prévalence du VIH », rappelle t-elle. Pour améliorer constamment la qualité de la prise en charge aux thérapies anti-rétro virales, l’OMS révise périodique ses directives. Maximiser l’efficacité des ARV Ces révisions visent à  optimiser les soins et la survie des personnes vivants avec le VIH et à  maximiser l’efficacité des ARV dans la réduction de la transmission verticale du VIH tout en minimisant leurs effets secondaires sur les mères et leurs enfants. En plus, la révision de ces lignes donne l’opportunité de simplifier et de standardiser les recommandations actuelles et de les mettre à  jour. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la santé, Ousmane Touré dira qu’au Mali, les acteurs de la lutte contre le VIH et le Sida restent constamment mobilisés, une preuve de cette mobilisation est l’entame de la révision, il y a quelques jours des politiques, normes et protocoles de prise en charge au Mali sous la coordination de la cellule du comité sectoriel de lutte contre le sida.

Lutte contre le Sida : la dimension « handicap » négligée

Pour ce faire, il faut de la sensibilisation et des plaidoyers auprès des autorités compétentes pour corriger cette faiblesse. Voila l’objet d’une rencontre entre les personnes handicapées et les acteurs de lutte contre le Sida. C’’était ce mercredi à  la fédération malienne des personnes handicapées (FEMAPH) à  Bakaribougou. les handicapés, des personnes vulnérables aux mesures préventives Le Mali a développé et mis en place plusieurs plans et programmes, initiés conjointement avec les bailleurs de fonds, dans divers secteurs clefs du CLSP, dont la santé et la lutte contre le VIH/ Sida. Bien que les personnes handicapées soient incluses dans le plan stratégique national 2006 2010 en tant que personnes vulnérables, les initiatives et actions mises en œuvre en termes d’accessibilité aux mesures de prévention, de dépistage et de traitement n’intègrent pas suffisamment les spécificités du handicap. C’’est pourquoi à  l’avantage de son choix comme sous bénéficiaire du fond mondial round, la fédération malienne des associations des personnes handicapées, a procédé à  l’élaboration, d’un plan de plaidoyer afin de faciliter des solutions sur la thématique. l’un de ces plaidoyers est cette rencontre. Pendant trois jours, les acteurs vont se plancher sur le thème «renforcement des capacités des structures d’encadrement et de l’équipe de plaidoyer. » Il faut redoubler d’efforts en terme de sensibilisation Moctar Bah, président de la FEMAPH après son mot de bienvenue, reconnaà®t qu’une grande politique de lutte contre le sida a été élaborée par les plus hautes autorités du pays pour une réponse efficace et rapide au VIH SIDA. « Comme tout le monde le sait, le sida constitue un réel danger pour l’humanité entière en terme de développement économique », rappelle t-il. Force est de reconnaà®tre que malgré les avancées notoires, la dimension handicap n’est pas suffisamment prise en compte. « Pour cela, il faut redoubler d’efforts en terme de sensibilisation, de plaidoyer pour que cette faiblesse puisse être corrigée le plus rapidement possible et redonner espoir aux personnes déjà  durement éprouvées par le handicap » a dit Moctar Bah. Le groupe Pivot engagé Pour sa part, le Dr Keita du groupe Pivot « santé population » au Mali rappelle que dans les foras de lutte contre le Sida, la dimension handicape reste lettre morte. Espérant qu’avec une telle rencontre, dont le groupe pivot (santé population) est partenaire financier, cela permettra d’attirer l’attention des décideurs sur la dimension handicap. Pendant ces trois jours, les modules de formation seront donnés sur l’éducation par les pairs, la définition des concepts, le rôle des éducateurs, et des travaux de groupe sur la sensibilisation. Que vise cette campagne de plaidoyer ? l’objectif global de la compagne est d’amener les bénéficiaires du fonds mondial Round 8 à  intégrer la dimension handicap dans les programmes et projets de lutte contre le VIH/SIDA au Mali d’ici fin 2013.

ARCAD-SIDA : une lutte sans merci contre la pandémie

Grâce à  l’implication des partenaires pour l’atteinte des résultats de l’année 2009, l’association ACARD SIDA se réjouit d’un bilan positif. Une lutte incessante contre la pandémie Dans ses propos introductifs, le Secrétaire Exécutif du HCNLS, M. Malick Sène a attiré l’attention sur la gravité de la pandémie tout en louant les actions menées par ARCAD-SIDA, et les efforts des autorités et de tous ceux qui sont impliqués dans la lutte contre le VIH Sida. Une ambition pour laquelle aucun Malien n’a le droit de négliger la prévention. Cela est d’autant plus vrai que C’’est un fils du Mali qui occupe le poste de Directeur Exécutif de l’ONU-SIDA. L’association ARCAD SIDA Mme Dembélé Bintou Keà¯ta est la directrice de cette association créée en 1994. Reconnue d’utilité publique par le département de la Santé, elle est membre fondateur du réseau Afrique 2000. Selon Mme Keà¯ta, ARCAD-Sida oeuvre pour les personnes touchées par le VIH et leurs proches afin d’améliorer les conditions de leur prise en charge sociale, médicale, économique et psychologique. Objectifs principaux Développer la prise en charge globale de l’infection par le VIH, la recherche de la communication, assurer la mobilisation des ressources, renforcer la structure sur le plan institutionnel, renforcer les activités de conseils et de dépistage et la prise en charge et le suivi des patients sous ARV (Antirétroviraux). Autres objectifs visés par ARCAD : faciliter l’accompagnement psycho-social des personnes infectées et affectées par la maladie, l’accès aux soins et aux traitements pour les groupes vulnérables (les HSH, les PS, la population carcérale, les enfants victimes de violences physiques et sexuelles…), enfin assurer la formation des actions du secteur public, privé et communautaire dans la lutte contre le VIH-Sida. Actions positives Le succès de l’association peut se mesurer à  travers le renforcement institutionnel, la prise en charge médicale, les programmes pour enfants, les recherches sur le VIH et l’accompagnement psycho-social. Dans ce domaine, Bintou Keita donne l’exemple des femmes séropositives qui ont organisé un défilé de mode. Difficultés Malgré ce succès, la structure est souvent confrontée à  des contraintes que la Directrice a énuméré au cours de cette restitution. Il s’agit des retards de fonds pour les salaires du personnel et la réalisation des activités clefs comme la formation et la mise en place des activités génératrice de revenus. De par sa volonté de lutter efficacement contre la pandémie, ARCAD-SIDA dispose de plusieurs partenaires qui, au fil du temps, sont devenus des clients potentiels. Il s’agit des femmes du secteur informel, des vendeuses ambulantes, des prostituées, des professionnelles du sexe et leurs clients, des jeunes pratiquant l’homosexualité, des hommes âgés de 50 à  60 ans ayant des pratiques bisexuelles, des femmes âgées etc. Malgré ses multiples contraintes, ARCAD-SIDA occupe le terrain et œuvre sans relâche pour relever les défis. En attestent les chiffres avancés par la Directrice de l’association au cours de cet atelier de partage du bilan 2008 d’ARCAD. 285 millions pour le Téléthon 284 sur 300 millions de promesses de dons ont été recueillis lors du dernier téléthon organisé au Centre International de conférence de Bamako en décembre 2009. Un espoir de taille pour combattre le fléau du Sida au Mali

VIH/SIDA : Le HCNLS a animé une conférence à Ségou

En marge du rendez-vous annuel du festival sur le Niger de Ségou, la cellule sectorielle du haut conseil national de lutte contre le VIH SIDA de Ségou était à  bord du bateau kankou Moussa aménagé par les organisateurs du festival sur le Niger, pour effectuer une conférence débat sur la stigmatisation et la discrimination des personnes vivantes avec le VIH. Sensibilisation et accompagnement au festival Cette activité s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur la pandémie et l’accompagnement des victimes de la maladie. Le principal conférencier, Dr Katilé a démarré sa communication sur le bilan de l’interminable combat contre la maladie à  mi parcours. Il parlera ensuite du mal dont sont victimes les personnes infectées et affectées par le VIH. A travers plusieurs exemples, le conférencier a ressorti l’importance de la communication entre les couples pour assurer la prévention de la transmission de la mère à  l’enfant. Il a aussi exhorté les uns et les autres à  se protéger avant toute relation sexuelle pendant cet évènement qui regroupe des personnes venues de différents horizons. Plusieurs festivaliers étaient au rendez-vous de cette rencontre. Lesquels ont d’ailleurs posé plusieurs questions de compréhension sur les paradoxes existants dans la lutte contre la pandémie. Un participant demandait au conférencier les raisons pour lesquelles les institutions ou organisations de lutte contre le Sida ont rendu les Antirétroviraux gratuits pendant que les préservatifs sont plus chers. Sa question visait donc à  comprendre la concentration des efforts sur les soins que sur la prévention. En présence des personnes vivantes avec le VIH, les organisateurs ont cherché à  faire comprendre à  l’audience que le sida n’est plus quelque chose de subitement mortel. Ils diront aussi que des efforts ont été employés sur toute l’étendue du territoire national afin d’assurer une prise en charge effective des victimes de la pandémie. l’un des conférenciers dira que la politique sectorielle du Mali dans la lutte contre le VIH s’inspire actuellement des expériences passées pour améliorer ou réparer des imperfections telles que l’appellation de la maladie et pour éviter la forte stigmatisation dont sont victimes les personnes infectées. La seconde phase du débat qui s’est déroulé le lendemain, et ce, à  l’intention des journalistes, a suscité une forte polémique. A savoir la fameuse assertion qui dit : «l’argent du sida tue plus que ça nourrit ». Le docteur Youssouf Diallo qui était le principal conférencier s’est dit très choqué par ces propos. Dans ces arguments, Mr Diallo a laissé entendre qu’il ne partageait pas du tout cet avis et qu’il était trop facile de tenir un tel discours pour perturber la compréhension des gens par rapport à  l’approche du haut conseil de lutte contre le Sida et ses partenaires. l’objectif de cette rencontre consistait à  démontrer le dynamisme du haut conseil dans son combat quotidien dans la lutte contre le VIH et les nouvelles alternatives pour mettre les personnes vivantes avec le sida à  l’abri des discriminations dont elles sont victimes dans la société. Il s’agissait aussi des risques, liés au VIH SIDA, la cartographie du risque, les zones de croissance au Mali… La Prévalence Nationale est de 1,3% et les groupes à  risque sont majoritairement des professionnelles de sexe, les routiers à  2,5%, entre autres. Cela prouve à  suffisance que la communication de proximité pour un changement de comportement à  travers l’acceptation de l’autre tel qu’il est, devient nécessaire au Mali.

Michel Sidibé, un Malien en croisade contre le VIH SIDA

. C’’est-ce que vient de déclarer Michel Sidibé, en recevant la médaille de la légion d’honneur française à  Bamako des mains de l’ambassadeur de France au Mali. Pour ce haut fonctionnaire des Nations-Unies en croisade contre le VIH SIDA, la lutte a commencé il y a trente ans de cela. « Je suis vraiment honoré de servir l’ONUSIDA. l’épidémie de sida n’est terminée dans aucune région du monde. Nous devons faire en sorte qu’il y ait un leadership et un engagement financier solides et sur le long terme pour agir contre le sida, qui soient fondés sur des données probantes et sur les droits de l’homme ». Ces mots là , C’’était à  l’occasion de sa nomination au poste de Directeur exécutif de l’Onusida en décembre 2008. Depuis, ce Malien, originaire du Nord s’attelle à  faire de ces mots une réalité concrète, progrès à  la clé et espoir au coeur. Il n’en existe plus beaucoup des hommes aussi dévoués à  une cause. Homme de terrain, médiateur social Fort d’une expérience de plus de 20 ans au service des Nations Unies, Michel Sidibé a travaillé pour l’ONUSIDA à  Genève et l’UNICEF à  New York et dans plusieurs pays d’Afrique. Il débute sa carrière dans la santé mondiale il y a 30 ans dans son pays natal le Mali, et s’implique dans la mise en œuvre de projets au bénéfice des populations nomades touaregs de la région de Tombouctou. Homme sociable et modeste, il a été consultant au Bureau africain pour la recherche appliquée, puis directeur Mali de la Fédération internationale de développement Terre des Hommes. Là  il s’occupe de projets de développement régional au Mali et d’accès aux soins de santé primaires. Michel Sidibé est avanttout un homme de terrain, bien qu’il connaisse le confort feutré des postes Onusiens aujourd’hui. Il aurait pu s’y calfeutrer, mais il ne cesse de parcourir les villes, villages, communautés rurales pour toucher de près les hommes, épauler ceux qui n’ont rien demandé et souffrent de la maladie qui tue le plus en Afrique avec le paludisme et la tuberculose. Parcours Onusien En 1987, l’UNICEF recrute Michel Sidibé pour travailler en République démocratique du Congo. Il a ensuite assumé un poste au Siège de l’UNICEF, o๠il a supervisé des programmes couvrant 10 pays francophones, puis exercé les fonctions de Représentant de pays pour l’UNICEF au Swaziland, au Burundi et en Ouganda. Michel Sidibé entre à  l’ONUSIDA en 2001 en tant que Directeur du département Appui aux pays et aux régions, et y a supervisé une vaste réforme qui est reconnue comme ayant transformé l’ONUSIDA en un programme commun mieux ciblé, plus efficace et plus efficient, capable de donner des résultats au niveau des pays. En 2007, M. Sidibé a été nommé Directeur exécutif adjoint des programmes à  l’ONUSIDA et sous secrétaire général des Nations Unies. Dans ce poste, il gère plus de 70 pour cent des ressources financières et humaines de l’ONUSIDA et dirige sept équipes d’appui aux régions et 81 bureaux de pays. Des progrès notables réalisés en matière de VIH SIDA Si l’Afrique est considérée comme l’un des continents les plus touchés par le VIH SIDA, Michel Sidibé estime que : « des progrès ont été accomplis. Il ya 30 ans, il existait une véritable « conspiration du silence » pour ignorer le SIDA. Durant ces années les malades étaient seuls à  organiser leur propre lutte. Le SIDA est une maladie qui a créé un mouvement social. Elle a changé l’approche de la maladie. Elle a permis aux « sans voix » d’être entendus. Elle a catalysé l’émergence d’une nouvelle forme de solidarité. Du coup des ressources importantes ont été mobilisées autour de cette nouvelle solidarité entre chercheurs du Nord, membres de l’industrie pharmaceutique, Etats-Membres des Nations Unies, secteur privé. Cette évolution positive se traduit aujourd’hui par des chiffres. En 2001 seulement 50.000 africains étaient sous traitement, aujourd’hui ils sont plus de 3 millions », expliquait-il à  Catherine Fiankan Bokonga, journaliste accréditée aux Nations-Unies. Ensemble contre le Sida, Yes we Can ! l’espoir aujourd’hui pour Michel Sidibé, C’’est de permettre à  une nouvelle génération de vivre sans SIDA : « Je souhaiterais aussi que l’élimination virtuelle de la transmission du VIH de la mère à  l’enfant que les pays occidentaux ont déjà  réussi à  obtenir, devienne une réalité pour tous et que le monde n’ait plus à  faire face à  la terrible réalité des 300.000 bébés africains infectés chaque année par le virus ». Michel Sidibé à  la tête d’une délégation au Mali, vient de participer à  la signature d’une convention cadre de coopération, allouée par le Fonds Mondial de lutte contre le VIH Sida, le paludisme et la tuberculose, d’un montant de près de 275 millions de Dollars pour poursuivre la lutte contre le fléau. Il s’est aussi rendu à  Tombouctou au Nord du Mali pour une campagne de sensibilisation. Enfin, il vient de recevoir la médaille de la Légion d’Honneur française des mains de l’Ambassadeur de France au Mali, Michel Reveyrend de Menthon. Michel Sidibé fait partie de ces Maliens qui forcent l’admiration !

Possibilité d’un vaccin contre le SIDA : l’Afrique meurtrie

Possibilité d’un vaccin anti SIDA l’Afrique est le continent le plus vulnérable au VIH Sida. Les moyens manquent terriblement à  nos pays, pour faciliter l’accès aux anti-retro-viraux à  cette population se trouvant sous le seuil de pauvreté. La possibilité de trouver un vaccin anti SIDA sera d’un grand soulagement pour les africains. Puisqu’ils sont les souffre-douleurs de ce fléau qui mine nos sociétés. Trouver un vaccin arrange-t-il tout le monde ? Est-ce vraiment dans l’intérêt des occidentaux de trouver un vaccin ou un médicament qui guérira du SIDA ? Vaste question quand on imagine les milliards que génèrent les campagnes de lutte contre la maladie. Avec les préservatifs qui constituent une énorme porte entrée d’argent. Sans oublier les spots publicitaires. A cela s’ajoutent les organisations non gouvernementales pour la lutte contre le SIDA. Signalons qu’elles sont présentent dans tous les pays africains et bénéficient tous les ans, de subventions de la part de mulitples bailleurs de fonds. En plus des différents ministères de santé des pays africains qui eux, bénéficient non seulement de l’aide de leurs gouvernements, mais aussi de dons permanents des partenaires techniques et financiers. Sur le dos de la population. C’’est toute une chaine alimentaire qui vit sur le dos de populations qui n’ont aucune issue de sortie. Et si un vaccin ou un médicament venait à  être trouvé pour mettre fin à  la pandémie, tous les financements en faveurs de la maladie, s’arrêteraient. Cela ferait sans aucun doute, une perte énorme pour ceux qui font leur beurre sur la lutte contre la maladie. Alors, les occidentaux, encore moins les africains, ne trouveront l’aiguille sur laquelle est posé leur pied, comme l’affirme un adage. Aucune solution ne sera trouvée. La solution en Afrique ? Au cas o๠le vaccin contre le SIDA venait à  être découvert en Afrique, il est certain que nous sortirons de la misère et de la dépendance envers l’extérieur. Depuis plus d’une vingtaine d’années déjà , certaines sources affirment que le remède contre le SIDA avait été découvert au Ghana. Notre ami ghanéen aurait été liquidé en douce, après avoir été traité de malade mental. Les résultats de ses recherches, sont quelques part dans des tiroirs cachés. Ce seraient les occidentaux qui l’ont tué comme s’accordent à  le dire beaucoup d’africains. Si l’on avait laissé à  ce monsieur, la possibilité d’approfondir ses recherches, nous ne serions plus dans notre situation actuelle. Il n’est pas impossible qu’un africain puisse un jour trouver le remède sur le continent, mais cela sera vraiment difficile. Entre temps, le dernier rapport de l’ONUSIDA stipule qu’un vaccin test est prévu pour dans 3 à  5 ans. A quand une solution pour freiner le carnage engendrée par cette maladie qui fait des ravages partout dans le monde. Aussi bien en Afrique, en Asie, en Europe, qu’en Amérique.

Faux préservatifs en Afrique : Attention SIDA !

Selon une étude de l’ONUSIDA publiée cette année, le SIDA tue environs 3 milliards de personnes par an à  travers le monde. Et toutes les 5 secondes, une personne est infectée. Le moyen le plus sûr et garanti pour éviter la maladie, C’’est bien, le préservatif. Ils sont déversés sur les marchés africains. Rares sont ceux qui cherchent à  savoir la provenance et la fiabilité du produit qu’ils utilisent. En effet, il existe plusieurs marques de préservatifs. Mais en général, le plus utilisé en Afrique subsaharienne, c’est le condom protector. Cependant, beaucoup ignorent sa provenance. Made in china Dans une enquête menée par la chaine de télé France 24, une usine de fabrication de faux préservatifs a été découverte en Chine. Dans cette usine clandestine de préservatifs, les conditions d’hygiène ne sont pas du tout leur tasse de thé. Les ouvriers travaillent torse nus, la poussière jonche le sol et le lubrifiant est conservée dans des fûts d’essence. Conditions de conservation négligées La petite usine de 20 m² serait située dans la province de Hunan. Les préservatifs sont négligemment jetés dans des sacs en plastique. Les huit travailleurs clandestins fabriquent continuellement de faux emballages. Les autorités de la localité ont arrêté il y a quelques semaines à  peine, quatre suspects et saisis 40.000 cartons de préservatifs étiquetés sous six marques différentes : Jissbon, Durex, Sixsex, Love Card, NOX, et Rough Nider. Ainsi que 1 620 000 millions de préservatifs en vrac. Le butin saisi, représenterait plus de 53 000 euros et selon les suspects arrêtés, l’organisation auraient déjà  vendu plus de 40.000 cartons. Ce qui équivaut à  480.000 préservatifs. Destination Afrique Depuis quelques années, l’Afrique est constamment envahie par les produits chinois. Au départ, C’’était du textile, des chaussures et autres denrées de sommation. Mais depuis près d’une dizaine d’années aujourd’hui, les faux préservatifs en provenance de la Chine, sont déversés sur les marchés africains. Surtout qu’ils coûtent beaucoup moins chers que ceux qui se vendent dans les pharmacies. Le Nigéria dans la danse Le Nigéria est le premier fabricant de contrefaçons en Afrique. Il serait officiellement entré dans la fabrication de faux préservatifs au début de l’année 2005. Leurs zones de déversement sont l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Il est difficile de différencier le faux du vrai, tellement l’emballage est bien fait. C’’est ce qui expliquerait l’augmentation du taux d’infection au SIDA. Un bon nombre de personnes se plaignent de plus en plus du fait que les préservatifs se déchirent ou sont troués. Les plus sceptiques expliquent cela par le fait que, l’occident ne veut pas que l’Afrique arrive à  s’en sortir face à  cette pandémie. Certains même déclarent parfois que « les préservatifs sont infectés. Ils ne sont pas garantis et sont les principaux facteurs d’infection au VIH SIDA. » Aucun contrôle au Mali Au Mali, les produits transitent continuellement sans un contrôle strict effectué par les agents de la douane. Comme dans tous les secteurs, les dessous de tables sont monnaie courante dans ce genre de deal. Les faux préservatifs, après avoir traversé toutes les frontières nigérianes, entre généralement par le Sénégal, pour ensuite atterrir au Mali. Une fois sur le marché malien, il n’y a plus moyens d’arrêter cela. Des réglementations et contrôles stricts méritent d’être menés par les autorités sanitaires du pays et tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin, aux trafics de marchandises. Malgré qu’il ait connu une légère régression cette année, le SIDA demeure présent sur le continent. Il est impératif de rester toujours sur ses gardes. Et il faut que les autorités maliennes, révisent le prix des préservatifs vendus en pharmacie puisque tous n’ont pas forcément les moyens de se les procurer. C’’est ce qui amène beaucoup à  s’en procurer à  la boutique du coin.

VIH Sida : pourquoi exclure les handicapés ?

Exclues des programmes de lutte contre le sida Les acteurs luttant contre le VIH et le Sida n’ont pas encore envisagé d’intégrer les personnes handicapées dans les populations bénéficiaires. Les supports d’informations VIH et le Sida «tout publiC’ » très souvent ne les intègrent pas. Les personnes handicapées apparaissent rarement sur les affiches et dépliants d’information VIH et Sida. A ces difficultés s’ajoutent l’inaccessibilité physique, le difficile accès aux structures de santé. C’’est pourquoi le président de la plateforme Handicap et VIH Sida a dit lors d’une conférence débat au carrefour des jeunes «Â Nous devons renforcer notre approche avec un accent particulier sur l’inclusion des personnes en situation de handicap et une prise de conscience des difficultés qui sont les leurs(exclusion des personnes handicapées des programmes de lutte contre le VIH Sida, sexualité à  risque. «Â Elles sont majoritairement très pauvres et susceptibles de proposer des rapports sexuels en échange de moyens économiques. Le risque d’être victimes de violences physique ou psychologiques, voire d’abus sexuels au sein de la communauté ou dans des institutions spécialisés est grand pour ces personnes. Certaines personnes handicapées sont livrées à  des pratiques traditionnelles de soins et d’exorcisme, ou bien sont mariées par force pour conjurer le malheur… Il existe des régions dans plusieurs pays africains ou l’on considère qu’avoir des rapports sexuels avec une personne handicapée porte chance ou permet de guérir du Sida ». Vu cette mauvaise perception qui rend la personne handicapée vulnérable, Handicap International a initié un projet intitul頫 Renforcement des initiatives locales dans la lutte contre le VIH-Sida en faveur des personnes handicapées au Mali » Handicap International vole au secours des handicapés Selon Mamadou Keita, chef de projet, l’objet du projet est de faire prendre en compte les personnes handicapées dans les stratégies et les actions de lutte contre le VIH et Sida, de donner les moyens et compétences aux personnes handicapées pour leur permettre d’être active dans cette lutte. La présidente de l’union des femmes handicapées a remercié Handicap d’avoir tendu la perche aux personnes handicapée physiques à  partir des constats de leur faible niveau de sensibilisation sur le sida.

Téléthon 2009 : L’Arcad Sida prendra 1000 enfants en charge

l’association de recherche de communication et d’Accompagnement à  domicile de personnes vivant avec le VIH et le Sida (ARCAD/SIDA) est l’une des première associations de lutte contre le Sida au Mali dont l’objectif est développer la prise en charge globale de l’infection par le VIH à  travers les soins et traitements, la recherche et la communication. Pour la 3è édition , l’Arcad/sida a pour vision du téléthon, l’institutionnalisation pour accompagner des enfants infectés par le Vih en mettant en place un fond commun de soutien. Bilan de la deuxième édition 2007-2008 à€ la cours de la cérémonie de lancement Dr Yattassaye, a présenté le bilan de 2007 -2008. Dans ce bilan, il est ressorti de la situation des dons du téléthon 2007 que sur des promesses de dons 104 337 393, 87 554 393 francs ont été recueillies et le don restant s’élève à  16 783 00 FCFA . Un téléthon qui a été réalisé dans un contexte de précarité sanitaire, sociale et économique des familles infectées et affectées. à‰galement la responsabilisation précoce des adolescences pour subvenir à  leur besoin et ceux parents. l’insuffisance d’encadrement des enfants, absentéisme et déperdition scolaire et la difficulté d’insertion socioprofessionnelle des jeunes ayant suivi des formations pour les petits métiers. l’objectif de ce Téléthon était d’offrir à  2500 enfants infectés par le sida un partenariat simple. Assurer à  450 adolescents et jeunes le parrainage professionnel et enfin faciliter à  50 jeunes adultes l’insertion socioprofessionnelle dans le secteur informel. Action positive Pour ce faire, deux commissions ont été mises en place pour ces parrainages. Il s’agit du comité d’organisation pour l’organisation humaine et matérielle du téléthon et le comité de suivi et de gestion pour assurer la gestion technique et financière des fonds de parrainage. Les types de parrainages sont des parrainages simples, professionnels et d’insertion socio-économique. Pour le parrainage simple, le parrain de l’enfant doit payer 10 000 FCFA pendant un an, pour celui du professionnel 200 000 F FCFA par an pour une école de formation et enfin pour celui de l’insertion socio-économique, il faut payer 500 000 F pour aider la mise en place d’une activité génératrice de revenus. Sans oublier l »accès aux antirétroviraux par les enfants, la prise en charge des enfants en tenue vestimentaire… 518 enfants ont bénéficié du parrainage Les résultats techniques montrent que pour 518 enfants, l’ensemble des régions du Mali ont été parrainées. A Kayes 35 enfants , Koulikoro 55, Sikasso, 42, Mopti 29 et Gao 12 et le district de Bamako 119. C’’est pourquoi LE Dr Aliou Sylla? président de l’ARCAD SIDA a émi son inquiétude pour le maintien de Ces enfants parrainés. la directrice Mme Dembélé Oumou Keita affirme que tous ces enfants sont suivi dans les familles ou ils se trouvent « nous rendons visite aux enfants à  domicile mais aussi à  l’école pour savoir s’ils sont entre de bonnes mains. Le président du réseau des personnes vivant avec le VIH, Modibo Kane a réaffirmé leur soutien au téléthon 2009 pour la cause des enfants. Témoignant que la gestion des fonds reçus pour le téléthon 2007 a été transparente « nous avons contribué en tant que co-signataire à  travers notre association sœur. « Ensemble, auprès des enfants infectés et affectés par le Sida », C’’est le thème de l’édition de 2009.

Port du préservatif : un usage négligé par les jeunes au Mali

Approché par nos soins, certains jeunes (qui se situent entre 20 et 30 ans) n’ont pas hésité à  dire ce qu’ils ont sur le C’œur concernant le port du préservatif. Beaucoup d’entre eux manifestent une réticence, et d’autre une méfiance totale vis-à -vis du produit. La réticence des jeunes sur le port du port du préservatif réside dans le fait qu’ils estiment ne pas être satisfaits à  100% au cours des rapports intimes, d’autres prônent l’abstinence. Un produit qui limite les sensations Abdoul Mariko, universitaire :  » Quand J’utilise le préservatif, il est très difficile pour moi d’atteindre l’orgasme. Psychologiquement ce produit constitue un frein pour moi. Il ne m’a pas convaincu ». Sitan Coulibaly, aide ménagère : « Je n’ai jamais aimé le préservatif. Et pour cause, son odeur me donne la nausée. Et puis je ne suis pas satisfaite au cours de son usage ». Fidélité et abstinence Makan Diarra, cordonnier :  » Je ne me reconnais pas dans l’usage du préservatif, ce n’est pas dans notre culture encore moins dans nos mœurs. Pour lutter contre le VIH et les maladies sexuellement transmissibles, je prône la fidélité et l’abstinence. Selon mes sources, ce produit est fabriqué dans des normes parfaitement biaisées ». Dassé Sylla, mécanicien :  » Le préservatif apparaà®t comme un véritable obstacle pour moi. Je prends beaucoup de temps avant d’éjaculer. Et puis, souvent il arrive que ça s’éclate ». Oumou Binta Dicko, étudiante : J’ai horreur du préservatif lors des rapports intimes. A telle enseigne que quand mon copain le porte, je préfère m’en abstenir. Et pis, il parait que C’’est le condom même qui transmet le VIH ». Se protéger est une nécessité Charles Dara, étudiant à  l’école de médecine : Je trouve que ceux qui se plaisent à  ne pas utiliser le préservatif au cours des rapports intimes, méconnaissent les impacts négatifs des maladies sexuellement transmissibles. Du coup, ils n’ont pas conscience des bienfaits du préservatif. En tout état de cause, par ces temps de maladies sexuellement transmissibles, le port du préservatif apparaà®t comme une nécessité absolue. La frange jeune de la société, qui en est la première victime de ces pathologies, se doit de faire attention en généralisant le port du préservatif. Car malgrél’absinence ou la fidélité, rien ne vous garantit que votre partenaire est fiable à  100%. D’o๠l’intérêt de se faire dépister régulièrement. Alors, jeunesse Malienne, sois consciente des dangers du VIH SIDA !

Lancement du Mois du Sida au Mali : renforcer les acquis

De nombreuses personnalités, notamment les membres du gouvernement, les chefs de missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales étaient présents. Les responsables des structures et associations engagées dans le combat contre la maladie s’étaient associés à  la cérémonie. Si le Sida continue à  faire des ravages, la mobilisation ne faiblit pas. Le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Chez nous, l’événement s’est déroulé sur la place du monument Obélisque à  l’ACI 2000 en commune IV. La célébration de la Journée marquait également le lancement de la campagne nationale de lutte contre le fléau. Le thème retenu pour cette année est «Â l’accès universel à  la santé et droits de l’homme » Des chiffres encourageants Découvert en 1981, le syndrome d’immunodéficience acquise (sida), continue de se propager dans le monde. Selon le rapport 2008 de l’Onusida, la pandémie se stabilise autour de 33 millions de personnes infectées, sur lesquelles l’Afrique subsaharienne à  elle seule compte 67 % ,soit plus de 22 millions de personnes vivant avec le VIH. Par ailleurs, l’Afrique compte 91% des nouvelles infections, et plus de 14 millions d’orphelins du Sida. Ce qui fait dire à  Malick Sène, président du Haut Conseil National de lutte contre le Sida : «Â malgré ces chiffres lourds, la tendance est à  la baisse, et beaucoup de pays africains ont fait des avancées significatives ». Ce tableau de la situation épidémiologique nécessite le renforcement de la prévention, d’o๠le slogan :  » Accès à  la prévention et à  la prise en charge du VIH et du Sida, un droit et un devoir pour tous ». Cette réalité est bien perçue dans notre pays qui a accompli de gros efforts dans la lutte contre le sida. Depuis la découverte du premier cas de la maladie chez nous en 1985, pouvoirs publics et acteurs concernés se donnent la main pour atténuer les conséquences dramatiques de la maladie à  défaut de les circonscrire définitivement. Engagement volontaire l’engagement politique des autorités s’est concrétisé par une décision historique prise en 2004 : la gratuité des antirétroviraux pour les personnes vivant avec le Vih-sida. Aujourd’hui plus de 25.542 personnes atteintes de la maladie sont sous traitement antirétroviral comparativement à  8000 en 2006. l’adoption des lois pour la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, et la tenue régulière de la session ordinaire du haut conseil national de lutte contre le VIH ,sous la présidence de Amadou Toumani Touré sont aussi des engagements concrets. Selon ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré la prévalence nationale du VIH Sida est passée de 1,7 % en 2001 à  1,03 % en 2006. Actuellement, il existe 65 sites de prise en charge antirétroviral sur l’ensemble du territoire national. Stigmatisation sociale Malgré les avancées significatives dans lutte contre le sida, la stigmatisation et la discrimination sont les nouveaux fléaux qui gagnent le terrain au Mali. Modibo Kane, président du réseau des associations des personnes vivant avec le VIH Sida dans son intervention témoigne : « Nous allons attirer votre attention sur le nouveau fléau qui est la stigmatisation et la discrimination à  nos endroits. Cette stigmatisation affecte même les professionnels de la santé qui s’occupent de nous. » Déplore t-il, lui même atteint du VIH Sida. Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le Sida (HCNLS) déclare que le Mali est en retard en ce qui concerne les droits des humains. Ce qui va exiger des efforts importants pour l’atteinte de l’accès universel en 2010 dans le domaine de la discrimination à  l’encontre des personnes vivant avec le VIH sida. Le groupe N’golon a fait passer le message à  travers un sketch sur la prévention et le dépistage.

Lutte contre le Sida : la stigmatisation persiste au Mali

Des avancées significatives Des avancées significatives ont été réalisées dans le cadre de la lutte le VIH-Sida avec une amélioration de la disponibilité de services de prévention, de traitements, de soins et de soutien. C’’est grâce aux efforts conjugués de la partie nationale a savoir le gouvernement, les ONG, associations et les acteurs du secteur privé) que ces efforts sont louables aujourd’hui. Demain mardi, le Mali va célébrer la journée mondiale de lutte contre le Sida. Le thème retenu pour cette année dans le monde est «Â Accès universel à  la Santé et Droits de l’homme ». Mais au Mali, le slogan retenu est «Â l’accès à  la prévention et à  la prise charge du VIH et du Sida, un droit et un devoir pour tous » Prise de conscience Ce slogan se justifie selon le faible taux de dépistage et le nombre très limité de personnes dépistées, les difficultés de la prévention, de la transmission de la mère à  l’enfant (PTME), la faiblesse de l’offre de soins et la qualité des services, la persistance des réactions sociales négatives autrement dit la stigmatisation et la discrimination). Un slogan qui ouvre plusieurs problématiques de la lutte contre le VIH et le Sida. Aussi, il est lié à  la nécessité pour chaque malien de prendre conscience et de jouir de son droit à  l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien(accès universel). Malick Sene, Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida au Mali (HCNLS). «Â Notre devoir est que la population accède aux services de santé, mais ce droit ne pourra pas être satisfait à  100%), a précisé Malick Sene en réponse à  une question posée. «Â La prévention est importante parce que quand on met 2 personnes sous ARV, on enregistre 5 nouvelles infectées ». Dans la même optique, le président du réseau des associations de personnes vivants avec le VIH Sida , Modibo Kane se pose la question sur la persistance de la stigmatisation… l’Afrique Subsaharienne touchée Pour le coordonnateur Pays ONUSIDA, le Dr. Yamina Chakkar, le taux de prévalence du Sida continue à  défier les acteurs malgré leurs efforts. « l’épidémie commence à  baisser dans le monde, mais l’Afrique Subsaharienne totalise un grand nombre de séropositifs. 4 million de personnes sont sous ARV en Afrique Subsaharienne, ce qui signifie que l’espoir est permis pour l’accès universel à  la santé ». Les activités de ce mois de lutte contre le sida seront nationales et régionales avec les conférences, ateliers et présentations du bilan des régions. Ce mois est parrainé par Amadou Toumani Touré.

VIH-SIDA : une légère régression sur le continent

Par ailleurs, 5 personnes dans le monde sont contaminées chaque minute et seuls 2 sur 5 bénéficieront d’un traitement d’autant que la plupart vivent dans des pays dits en voie de développement oà¹, l’accès aux soins est très difficile. l’Afrique reste le continent le plus touché dans le monde. Le taux d’infection à  chuté de 15% en Afrique subsaharienne, par rapport aux 10% en Asie du Sud et du Sud-Est et de 25% en Asie de l’Est. Cette partie du continent est la plus touchée dans le monde. Même si le pays qui enregistre le plus de malades du SIDA est le Swaziland (Afrique Australe). Les 25 ans et plus touchés en Afrique subsaharienne Selon l’ONUSIDA, les personnes les plus infectées en Afrique subsaharienne sont âgées de 25 ans et plus. En plus, ces personnes auraient des relations sexuelles stables et seraient pour certains, mariées, veuves ou divorcées. Cela n’empêche qu’au Mali, les femmes et les enfants restent encore très vulnérables à  la maladie même si, une légère amélioration est constatée. Par ailleurs, le directeur adjoint de l’ONUSIDA au Mali, Michel Sidibé déclarait il y a quelques jours : « Nous avons des preuves que les baisses que nous avons, sont en partie dues, à  la prévention. » Volonté politique de réduire le SIDA au Mali Notre pays il faut le dire, mène depuis le début de l’année 2002, des campagnes intensives de lutte contre le SIDA. Le gouvernement ATT a facilité l’accès aux soins, en rendant la trithérapie gratuite de prime abord pour les enfants malades. Cet engagement du chef de l’Etat, a fait suite à  l’engagement de la communauté internationale face à  l’avancée fulgurante de la maladie dans le monde. Les médicaments seront par la suite accessibles pour les adultes dont la majeure partie, sont des femmes. Elles constituent avec les enfants, les couches les plus vulnérables mais, aussi, ouvertes aux traitements. Les hommes infectés refusant pour la plupart, de se faire traiter. Généraliser la trithérapie Signalons que les thérapies antirétrovirales ont fait leurs effets. Elles allongent la vie des malades mais les rendent également moins contagieux, en affaiblissant la charge virale dans le sang. Les trithérapies freinent aussi la transmission mère-enfant. Les spécialistes expliquent que les trithérapies ont permis de réduire considérablement la transmission du virus du SIDA de la mère à  l’enfant. Ainsi, environ 200.000 nouvelles infections ont pu être évitées depuis 8 ans selon l’ONUSIDA. Espérance de vie quasi-inexistante dans les pays pauvres l’espérance de vie augmente dans les pays riches, contrairement à  une chute fulgurante sur le continent Africain. Cela s’explique par le manque de moyens pour ce continent qui a beaucoup de mal à  subvenir à  toutes les demandes d’une population dont la presque totalité vit sous le seuil de pauvreté.

Projet multisectoriel de lutte contre le sida : la loi adoptée au Mali

Il s’agit de l’accord de financement que l’association internationale de développement avait consenti à  la république du Mali, d’un montant de 4100 000 euros de droits de tirages spéciaux soit environ 3,098 milliards de FCFA. Le prêt est destiné à  contribuer au financement du projet sectoriel de lutte contre le VIH/SIDA dans le cadre du plan national. Il comprend le soutien au secteur public, privé et à  la société civile. Raison de plus pour renforcer les capacités de ces secteurs. Son financement permettra d’associer plus efficacement les employeurs à  la lutte contre le Sida et permettre un meilleur appui aux associations et personnes vivant avec le VIH/Sida. Le projet porte essentiellement sur la coordination, le suivi et l’évaluation du secrétariat exécutif du haut conseil national de lutte contre le VIH/SIDA. Expliquant les avantages de ce projet signé à  Bamako, le 30 mai dernier entre le gouvernement malien et l’association internationale de développement, le ministre de la Santé Oumar Touré a précisé qu’avec ce financement, l’association pour le développement (IDA) soutiendrait les efforts déployés par le Mali pour enrayer la propagation de la maladie. Moyens : Sensibilisation et amélioration de l’accès au traitement des personnes séropositives. Un taux de prévalence du VIH Sida en baisse Selon les données de la quatrième enquête démographique et de santé(EDSM IV), la prévalence moyenne nationale du VIH est de 1,3 % en 2006 contre 1,7 en 2001, soit une tendance à  la baisse ». Et d’ajouter que cette tendance est observée dans toutes les régions, sauf à Gao(7eme région )ou la prévalence a augmenté(1,1%) et à  Mopti(5ème région) ou elle a stagnéà  1,4%. Malgré les explications du ministre, certains élus ont exprimé leur préoccupation face à  d’autres maladies comme le paludisme et le manque de personnel de santé dans certaines communes rurales. l’honorable Timoré, élu de Koro en région de Mopti, a interpellé le ministre sur les femmes de la commune rurale de Koro et qui continuent à  mourir en donnant la vie. « Le Sida est l’affaire de tous mais il faut aussi doter les centres de santé des communes rurales en matériels adéquats et personnel qualifiés », a ajouté le député. l’honorable Sylla a lui attiré l’attention du ministre sur le paludisme qui reste la première cause de mortalité au Mali

Modibo, 10 ans, orphelin du Sida…

Selon sa tante qui l’a recueilli après le décès de sa mère, Modibo a contracté la maladie à  sa naissance. C’’est à  la suite d’une transfusion sanguine effectuée sur sa mère et lui-même à  l’hôpital régional de Ségou, qu’ils ont tous deux contractés la maladie », explique sa tante. Sa mère est décédée en novembre 2002, alors qu’il n’avait que 3 ans. Son père quand à  lui, a été emporté par la maladie en février 2008. Depuis lors, Modibo vit avec sa tante maternelle à  Yirimadio. Selon cette dernière, personne ne pensait qu’il vivrait jusqu’à  cet âge. La maladie avait atteint un stade trop avancé en 2006, année à  laquelle il a commencé la tri-thérapie. Il avait des tâches partout sur le corps et les yeux presque détruits. Ses amis avaient peur de lui. Ils n’osaient pas l’approcher parce qu’ils avaient peur de lui. Mais au fil du temps, avec le traitement régulier que lui faisait suivre sa tante, il s’est petit à  petit rétabli. Grâce aux efforts de sa tante, Modibo vit normalement avec sa maladie. Il bénéficie toujours du traitement antirétroviral renouvelé tous les mois. Les tâches sur son corps ont disparu. Mais il a toujours des troubles de la vision. malgré sa faible vision, modibovient de passer en 6e année avec 8 de moyenne sur 10. Durant toute l’année scolaire, il faisait partie des trois premiers de la classe. Il fera le CEPE (certificat d’études primaires approfondies) à  la rentrée prochaine. Un enfant moins solitaire Les voisins qui, au départ refusaient de laisser leurs enfants jouer avec le petit Modibo, sont devenus moins rigides. Ils laissent leurs gamins s’amuser avec lui tout le temps. Il passe toute la journée à  jouer au foot ou à  cache-cache avec ses amis et à  rouler son vélo. Il voudrait devenir footballeur dans le futur comme son idole le brésilien Christiano Ronaldo. De 2006, à  aujourd’hui, Modibo s’est beaucoup épanoui. Il était très renfermé au départ et ne voulait parler avec personne. Il ignore jusqu’à  présent de quoi il souffre mais il ne pose pas de questions. Il prend de lui-même ses médicaments et de façon régulière. Sa tante n’a pas besoin de le lui indiquer. Les enfants atteints du VIH SIDA ont besoin du soutien moral de leurs proches. Le petit modibo a la chance d’avoir été recueilli par une famille qui s’occupe bien de lui. Sa tante a de grands enfants qui le considèrent tous comme le benjamin de la famille. Aucun de ces enfants n’est contaminé. Ils font régulièrement leurs tests de dépistage et évitent tout objet susceptible d’être sources de contamination. On peut vivre avec le VIH SIDA, grâce à  la trithérapie… Des milliers de personnes meurent chaque année du SIDA. Et cela est dû au refus par certains malades, d’utiliser le traitement antirétroviral. Depuis 2002, la trithérapie est devenue gratuite pour les enfants atteints du SIDA. Ce traitement permet de stabiliser l’état de la maladie et ralentir sa progression. Rares sont aujourd’hui les personnes ou les familles à  accepter d’héberger une personne infectée. Beaucoup semblent oublier que les malades ne sont responsables de ce qui leur arrive. Malgré les multiples campagnes de sensibilisations à  la télé, dans les journaux ou les radios, partout dans le pays, le SIDA reste encore tabou au Mali. La peur de se faire renier par les autres, mais aussi par ses proches reste vivace. Il faut pouvoir oser affirmer sa maladie, car on peut vivre longtemps, avec le VIH Sida ! Voilà  tout le défi du petit Modibo.

Fête de la musique au Mali, les artistes se mobilisent contre le Sida

La société malienne de boissons Bramali, organise chaque année la fête de la musique. Cette 7è édition est placée sous le thème de la lutte contre le sida : « Cela fait trois ans qu’on essaye d’associer la fête à  cette lutte importante. Le sida touche aussi le monde des arts et de la culture », explique Ibrahim Sangaré, responsable qualité à  Bramali. Cette année, la fête va s’étendre sur deux jours. Elle débutera avec une première soirée à  l’espace culturel Blonba o๠une pléiade d’artistes venus de toute la sous-région se produira : Afel Bocoum, Natty Jean, Takana Zion, manjul et le label Humble Ark et Dj Lion sont parmi les artistes invités. La soirée du 20 juin sera organisée par l’association « Graine de Soleil ».Pour marquer le coup, une scène immense sera installée au rond point de l’obélisque, en plein centre-ville, pour faire vibrer tout Bamako, explique Delphine Gomand la présidente. Ce sera un grand spectacle gratuit en plein air: « Edition après édition, on constate que les gens s’intéressent de plus en plus à  l’évènement. Avant, cela se passait à  ladite rue « Princesse » de Bamako dans le quartier Hippodrome, mais avec l’appui des partenaires techniques et financiers, la fête de la musique est entrain de devenir une véritable institution au Mali, ajoute Ibrahim Sangaré. Le choix du thème de cette édition 2009 revêtait donc une importance particulière. Implication des artistes dans la lutte contre le Sida Les artistes sont les porte-voies des grandes causes et les plus écoutés pour véhiculer des messages de sensibilisation contre le SIDA. La musique voyage au-delà  des frontières tout comme les musiciens eux mêmes. Il n’y a donc pas meilleurs acteurs pour faire une bonne vulgarisation des risques liés à  la maladie et évoquer les moyens de préventions. Babani Koné alias « sirani », la diva originaire de Ségou, se dit pleinement concernée et engagée pour cette lutte, et d’ailleurs, elle a composée une chanson intitulée « SIDA » et qui continue de faire un véritable carton ! Gageons qu’elle fera danser les maliens lors de cette fête et avec art!

VIH SIDA ! La tranche d’âge la plus touchée au Mali est celle des 15 -39 ans

C’’est ce qui ressort du bilan annuel de l’association ARCAD/ Sida (Association de recherches, de communication et d’accompagnement à  domicile des personnes vivant avec le VIH Sida). Problème de santé publique, le Sida affecte indéniablement les perspectives de développement social et économique. Vulnérables, les jeunes sont les plus concernés par la pandémie, notamment les femmes qui peuvent transmettre par la maladie, à  leurs enfants. Les jeunes et les femmes évoluent beaucoup dans le secteur informel, ce qui les rend plus vulnérables faute de revenu décent pour assurer les besoins de base. Certaines femmes s’adonnent même à  la prostitution pour pallier à  ces besoins immédiats. Sans exclure celles qui en ont fait un métier, l’Arcad, note aussi une forte séropositivité chez les personnes mariées. Selon les chiffres de l’ARCAD, il y a aujourd’hui 3000 femmes séropositives contre 1500 en 2007. Objectif : Limiter le taux de prévalence du VIH Sida Limiter la vulnérabilité économique des personnes vivant avec le VIH Sida et mettre en place des familles d’accueil pour améliorer leur niveau de vie, voici l’un des objectifs clés de l’ ARCAD Sida ! Même si le taux de prévalence a baissé de 1,7% à  1,3 % en 2007, celui des professionnelles des sexes reste élevé. Selon la directrice de l’ARCAD sida, sur 19 maisons closes visitées entre les communes I, V et VI et parmi 103 personnes consultées, 80 faisaient état d’infections sexuellement transmissible ( IST). Sur les 60 tests de dépistages réalisés dans ces lieux, 18 cas de séropositivité ont été déclarés, soit un taux de prévalence de 36 %. Seulement un seule personne affirme utilise le préservatif sur 33 interrogées. Enfin, 72 % des personnes affirment avoir un partenaire fixe avec lequel, elles n’utilisent pas le préservatif !

VIH SIDA : Les aides ménagères de Bamako exposées à la contamination

A cause de leur statut analphabète, les aides ménagères s’adonnent à  certaines pratiques familières aux urbains. En abandonnant leur village et leurs parents, elles laissent derrière elles, us et coutumes, pour rechercher de quoi constituer leur trousseau de mariage. Au retour de leur périple citadin, elles partageront fièrement avec le village, tout ce que, des années de durs labeurs auront permis d’amasser en termes de biens matériels et financiers. Depuis toujours, ce métier très utile des aides ménagères, expose celles qui le pratiquent au danger. Le mercantilisme de nos sociétés et la recherche de d’argent facile accentue la vulnérabilité des aides ménagères. A l’instar des citadines, il est de notoriété publique que nombre de nos aides ménagères ont emboà®té le pas à  leurs sœurs, professionnelles du sexe. Or la propagation du VIH sida étant une réalité cruelle de nos jours, on peut craindre le pire. Amasser beaucoup d’argent sans souffrir et faire plaisir aux siens, tel semble être le credo. De fait, les aides ménagères sont soumises à  la volonté de patrons à  la libido démesurée. Elles sont souvent victimes de rapports sexuels non protégés. Bonjour les dégâts ! Dans certaines familles, ces aides ménagères après avoir fini les travaux ménagers, s’acquittent d’un autre devoir : Vendeuses ambulantes, elles sillonnent les « grins », garages et chantiers et rares sont celles qui ne tombent pas dans les filets de dragueurs et Don-juan impénitents. Elles finissent par en faire un métier. Ce business sous couvert des glaciaires qu’elles portent rapporte. Le plus souvent, les rapports sexuels qu’entretiennent les aides ménagères avec des partenaires sexuels occasionnels ne sont pas protégés. Il est urgent que ces jeunes filles soient informées des risques liés au VIH / Sida. Une prévention et une sensibilisation s’impose auprès de cette frange vulnérable et qui n’a pas été à  l’école. Sinon imaginez leurs retours aux villages, o๠fiancés et amis les attendentÂ